C 1 * C 1 - Kaleidoscope

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SSéance 4 et 5
Les intéractions au sein du système
il s ’agit maintenant d ’expliquer, de prévoir
Les interactions au sein du
système économique en font
un système « complexe »
Un système n ’est pas la
somme de parties isolées, les
interactions entre les parties
jouent un rôle déterminant:
2+2 ne fait pas 4 car il y a des
intéractions dans le système
On parle de système économique: les
agents et les activités économiques
constituent un système
Dans le jeu, certaines équipes nous ont donné le tournis!!!
L’économie n ’est pas
aussi instable que celle
que vous avez observée
dans le jeu.
Démonstration,
chiffres à l ’appui
Les entreprises
« Evolution des ratios des comptes des sociétés non financières
Les sociétés ont pour objectif de maximiser leur
profit (c’est bon pour les actionnaires, ceux qui ont
apporté des capitaux) tout en se développant et en
innovant.
Trop souvent dans le jeu les entreprises ont cherché
elles-mêmes à relancer l ’activité économique
Les ratios des ménages en %
Principaux ratios du compte des ménages
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Taux d'épargne (Epargne brute/Rev dispo brut)
15,8
16,9
16
15,4
14,8
15,5
Taux d'épargne financière (Capacité de financement/
/ revenud disponible brut)
7,4
8,5
6,9
6
4,7
5,4
Les ménages français ont tendance à consommer plus, et à
s’endetter plus que par le passé, et c’est bon pour la croissance
Les ménages consomment en fonction de leur revenu
« moyen » anticipé; ils ont un comportement
d’épargne qui tient compte du cycle de leur vie:
épargne des jeunes couples, puis à nouveau avant la
retraite, et ils utilisent leur épargne accumulée à la
retraite.
Durant le jeu certains ménages ont
voulu aussi faire de la relance.
Un système est le résultat de boucles. Exemple:
pessimisme-demande-production-salaire
Pessimisme des
ménages
Consommation
des ménages
Salaires
Production
Autre exemple d ’une boucle:
anticipation d ’inflation-salaires-prix
Hausse du prix
du pétrole
Hausse des prix
Anticipation hausse
des prix par les
ménages
Pression hausse
des salaires
Représentation du système
économique
Rappel du schéma classique
Reste du monde
import
ECONOMIE NATIONALE
Consommation
investissement
export
Biens et
production
services
Distribution des
revenus
dépenses
revenus
ΔCréances et dettes
redistribution
financement
Reste du monde
Voyons tout d ’abord l ’explication de
l ’évolution de la consommation
Comprendre les évolutions de la consommation
des ménages constitue un enjeu important de
l ’analyse économique. La consommation
représente en effet plus de la moitié du PIB.
Les déterminants de la consommation et le sens de
leur impact
Dérivée
• Anticipation des revenus
+
• Inflation
+ ou
• Richesse patrimoniale
+
• Taux d ’intérêt
-
• Taux de chômage
-
-
Explication
Le premier déterminant de la consommation:
l ’anticipation des revenus
• Les économistes parlent de revenu permanent et de cycle de
vie (Friedman, Brumberg et Modigliani) . La relation entre
consommation et revenu doit être satisfaite dans le long
terme, mais pas nécessairement dans le court terme. Lorsque
leur situation financière est favorable, les ménages
augmentent leur épargne pour garantir leur pouvoir d ’achat
à l ’avenir.
• Ainsi, par exemple entre 90 et 94 ils ralentissent plus leur
consommation que ne le laisserait penser l ’évolution de leur
revenu. La baisse du gain de leur pouvoir d ’achat s’est
traduite pas par une hausse du taux d ’épargne!!!
Autre déterminant de la consommation: l ’inflation
•
On parle d ’ effet d ’encaisse réelle. Les ménages ont une partie de
leur patrimoine sous forme d ’actifs liquides dont la valeur est fixe.
En cas de hausse des prix, le pouvoir d ’achat de ces actifs baisse.
Les ménages auront tendance à plus épargner pour reconstituer le
pouvoir d ’achat de leur patrimoine.
•
Mais: la valeur d ’autres actifs peuvent augmenter, on peut aussi
décider d ’avancer une consommation pour éviter une future hausse.
Autre facteur influençant la consommation: le taux
d ’intérêt
Un hausse des taux d ’intérêt tend à diminuer la
consommation courante. Exemple: moins d ’achat à
crédit car le crédit est plus cher, donc moins
d ’achat d ’électro-ménager.
Par ailleurs l ’épargne est plus attractive car plus
rémunérée.
Autre facteur influençant la consommation: le taux
de chômage
Lorsque le taux de chômage progresse, les ménages voient
s ’accroître leur incertitude sur les revenus futurs, ils
augmentent leur épargne « de précaution »
L ’équation de consommation sur le long terme
• Estimation sur données trimestrielles
de 1978 à 1998
Log(Ct)=0,79*log(Yt)-2,30*log(Pt/Pt-1)
Voyons maintenant l ’explication de
l ’évolution de l’investissement
« Les investissements des entreprises et la date de leur
réalisation sont des éléments importants de la
dynamique de court et de long terme des économies »
Leur volatilité est une composante majeure des cycles
économiques
Les dépenses d ’investissement sont au cœur de la
croissance
(INSEE, L ’Economie et Statistique, N 341-342, 2001)
Le mécanisme de base d ’explication de l ’investissement: le
modèle « accélérateur-profit »
S’il y a croissance, il faut augmenter les capacités de
production et d ’un montant supérieur à la hausse de
la production, le rapport capital/production étant
supérieur à un. On parle d ’accélérateur.
Le profit est à la fois la motivation de l ’investissement
et une partie de ses moyens de financement.
D ’où le nom de modèle « accélérateur-profit »
On peut penser à bien d ’autres facteurs
• Les anticipations des entreprises
• Les contraintes financières, la
difficulté d ’obtenir des financements
externes
• L ’incertitude alors que les
investissements sont « irréversibles »
Par exemple en 2001 (éclatement bulle informatique),
les entreprises gèlent leur projet d ’investissement
• Ils n ’augmentent que de 2,9% en moyenne, après des
progressions dépassant les 8% en 99 et 2000
Au début ce sont les branches les plus exposées aux
fluctuations de la demande étrangère qui réagissent, mais les
autres comme l ’automobile suivent vers la fin de l ’ année
• Les industriels réduisent surtout les dépenses matériels,
notamment informatique
Pour conclure sur l ’investissement
Au niveau agrégé rien ne semble avoir vraiment
changé: l ’accélérateur et le taux de profit sont
toujours les seules variables macroéconomiques
explicatives du comportement d ’investissement
(Économie et Statistiques en 2001)
Les déterminants des exportations
• Demande étrangère
• Taux de change, taux d ’inflation
• Capacité d ’innovation
Les déterminants des importations
• Croissance du pays importateur
• Prix relatifs des biens importés par
rapport à ceux du pays
+
+
Imports=f(croissance du pib, prix intérieurs/prix
extérieurs)
Un modèle statique simple: les variables
• Il y en a quatre
Y: la production ou le revenu
C: la consommation des ménages
I : les investissements
G: les dépenses de l ’État
• Y et C sont les variables calculées (variables
endogènes)
• I et G les variables dont les valeurs sont données
(variables exogènes)
Un modèle statique simple: les équations
Il y a autant d ’équations que de variables à
calculer, deux dans notre exemple.
• Yt=Ct+It+Gt
Ct=c0+c1*Yt
Équation
solde/définition
Équation de
comportement
Le modèle est statique car tout se passe à
l ’instant t
Un modèle statique simple: calcul du
multiplicateur
• Yt= c0+c1*Yt +It+Gt
• Yt (1-c1)=c0 + It+Gt
• Yt =(c0+ It+Gt)/ (1- c1)
1/ (1- c1) est le multiplicateur
keynésien. Keynes est le
premier à l ’avoir formulé
L ’augmentation des
dépenses de l ’État
entraîne une
augmentation d ’un
montant plus
important des
revenus
Multiplicateur keynésien
Hausse des
dépenses de
l ’État Δ G
Augmentation des
revenus
Augmentation
de la
consommation
C 1Δ G
Progression géométrique de raison
inférieure à un (c1)
Deuxième boucle
Augmentation des
revenus
C1*C1 Δ G
Augmentation
de la
consommation
Un modèle dynamique simple
• Yt=Ct+It+Gt
Ct=c0+c1*Yt-1
It=i0+i1*(Yt-Yt-1)
It devient
endogène
Correspond à
l ’accélérateur
Le modèle avec des décalages
est capable de générer des cycles
On a ici les bases théoriques justifiant d ’une politique
budgétaire
Récession
Surchauffe
Cela fait du bien
• Plus de prestations sociales
• Moins d ’impôts
• Plus de dépenses de l’État
Déficit budgétaire
Très mal vu
• Moins de prestations
sociales
• Plus d ’impôts
• Moins de dépenses de
l’État
Excédent budgétaire
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