terre de feu

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TERRE DE FEU
L'éruption du volcan islandais Eyjafjöll, a provoqué durant plus
d'une semaine la paralysie du trafic aérien en Europe.
D'autres volcans, naguère, ont eu des conséquences parfois
considérables sur le climat de notre planète et la vie des
hommes et purent être terriblement meurtriers.
Eyjafjöll, Islande, avril 2010
Mais avant lui…
Toba, Indonésie, -73 000 avant notre ère :
Durant environ 6 ans, l'explosion de ce super-volcan plongea le ciel terrestre dans
l’ombre. La température chuta de 15 °C en certains lieux. Destruction massive des
êtres vivants, dont les humains réduits à quelques milliers de survivants.
Ile de Santorin,
Grèce,
vers 1 600
avant notre ère,
nombre de
morts inconnu,
raz de marée
énorme.
Peut être à l’origine du mythe de la destruction de
l’Atlantide (civilisation Minoenne ?) mais aussi de
celui de la mer qui s’ouvre pour laisser passer les
Hébreux conduits par Moïse.
Ilopango, Salvador, 250 av. JC. Peut-être responsable du déclin de la civilisation Maya.
Vésuve, Italie, 24 août 79 :
30 000 personnes brulées ou calcinées en quelques heures.
Nuage de cendres projeté à 32 km d’altitude, cendres qui
retombèrent sur la cité de Pompéi dévastée.
Etna, Sicile
1169 :
15 000 victimes
et 1669 :
destruction de
l'ouest de Catane.
Fuji-Yama ou Fuji-San, Japon.
Une quinzaine d’éruptions se seraient produites entre 781 et 1083 après J.C. puis en
1511 et 1560. La dernière éruption se déroula en 1707 sans causer de victimes.
Mont Unzen,
Japon ,
1792
Destruction de
la ville de
Shimabara.
L’éruption a
entraîné une
série de
tsunamis qui ont
tué 15 000
personnes.
Tambora, Indonésie,
10 avril 1815 :
71 000 morts.
160 km3 de cendres
éjectées jusqu'à 43 km
d'altitude.
L'Amérique et l'Europe
ont surnommé 1816
l'année sans été.
L'hémisphère nord
connut alors la plus
importante famine du
XIXe siècle.
Krakatoa, Indonésie,
27 août 1883 :
36 417 morts.
Le raz de marée produit
toucha l'Europe.
Des cendres furent
éjectées jusqu'à 80 km
d’altitude.
Le bruit de l'explosion
fut perçu sur 1/12e de la
surface terrestre (180
décibels à 160 km !)
Chute de la température
terrestre de 0,25 °C.
La Soufrière
Saint-Vincent, île de
Montserrat (Caraïbes)
1902
Coulées pyroclastiques*.
1 600 victimes.
* Avalanche composée d'un mélange de
gaz brûlant et de lave incandescente
entouré d'un nuage de poussières, coulant
le long des flancs d'un volcan
Montagne
Pelée,
Martinique,
8 mai 1902,
27 000 morts,
destruction de
la ville de Saint
Pierre.
Katmai, Alaska, 6 avril 1912 :
20 millions de tonnes de soufre (35 km3) sortirent de la bouche du cratère.
Baisse de la température terrestre de 0,2 °C.
Stromboli, nord de la Sicile,
L'une de ses pires éruptions eut lieu en 1919 tuant 4 personnes et détruisant 12
maisons avec des blocs de lave pouvant atteindre les 50 tonnes.
Mont Saint Helens,
États-Unis,
18 mai 1980 :
57 morts.
Une explosion égalant 27 000 bombes d’Hiroshima, 500 000 tonnes de cendres
projetées jusqu'à 20 000 mètres dans l’atmosphère.
La température de l'hémisphère nord baissa d’un dixième de degré.
El Chichon,
Mexique,
29 mars 1982 :
3 500 morts.
20 millions de
tonnes de cendres
éjectées
jusqu'à 35 km
d'altitude.
Baisse de la
température
terrestre de 2
dixièmes de degré.
L’hiver qui suivit
fut rude en
Europe.
Névado del Ruiz, Colombie, 1985
Coulées de boues. Destruction d'Armero.
22 000 victimes.
Lac Nyos,
Cameroun,
1986
Ce lac de cratère
dégagea du gaz
carbonique.
1 700 victimes.
Pinatubo,
Philippines,
15 juin 1991 :
1 000 morts.
10 km3 de cendres
éjectées jusqu'à 35
km de hauteur.
Elles ont fait le tour
de la Terre en trois
semaines pour
recouvrir 42 % de
son ciel.
La température
moyenne a chuté
de 0,5 °C dans la
plupart des régions.
Soufrière Hills,
Montserrat
(Antilles),
1995,
Éruption avec
coulées
pyroclastiques
et lahars*.
20 victimes.
Destruction de
la capitale
Plymouth.
* Un lahar est une coulée
boueuse d’origine
volcanique
Parc de Yellowstone, États Unis
Sous son sol se cache un super-volcan de plusieurs
millions de km3 de lave. Ses éruptions ont été et
seraient une catastrophe planétaire. La prochaine
(qui a déjà 40 000 ans de retard) détruirait la moitié
des États-Unis et tuerait des centaines de millions de
personnes sur terre.
Pour les volcanologues, un volcan
n’est jamais éteint.
L’Auvergne et une partie de son
pourtour comportent l’un des plus
importants rassemblements de
volcans au monde. Ils sont restés en
sommeil pendant toute l’histoire
humaine.
Mais chaque volcan est unique et
imprévisible. À travers le monde,
certains de ces volcans «éteints»,
considérés comme sans aucun
risque sont entrés brusquement en
éruption presque sans signes
précurseurs.
Même si actuellement, la chaîne
des Puys nous semble bien
inoffensive, sous les puys et les
necks du Massif Central couve une
véritable marmite explosive.
Des traces qui ne sont pas si anciennes
démontrent que ces volcans se sont
«éteints» il n’y a pas si longtemps.
Bien que certaines dates soient objets de
polémiques scientifiques, des études
évoquent un passé plutôt mouvementé.
L'apparition de la vie sur
Terre avec la formation des
premières molécules
organiques peut être imputé
aux volcans. En effet, les
sources chaudes sousmarines ou les solfatares et
autres geysers offrent des
conditions propices à
l'apparition de la vie : une
eau qui a lessivé des
molécules carbonées, des
minéraux, de la chaleur et de
l'énergie.
Alors que la vie s’est
répandue à la surface du
globe, les volcans peuvent
provoquer à l'inverse de
grandes extinctions.
Héphaïstos
(Vulcain chez les
Romains) est
toujours actif
dans ses forges
souterraines.
Craignons ses
colères dont nul
progrès technique
ne peut nous
protéger.
À son courroux,
hors de notre contrôle,
s’ajoute la stupidité humaine, qui est
en notre pouvoir d’éviter.
Réalisation Alain Barbier
Illustrations et documentation puisées sur Internet
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