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Adhérence et circulation
des lymphocytes
DCEM-1
2011-2012
La circulation des lymphocytes : trois dates clefs

1673 : Description des Globules sanguins par Leeuwenhoek

1964 : Gowans et Knight

1983 : Gallatin, Weissman et Butcher
Généralités

Les cellules du système immunitaire ne fonctionnent pas de façon isolée :
leur maturation ou leur activation nécessitent des interactions avec de
nombreux types cellulaires soit directement soit par le biais de molécules
sécrétées : on parle de microenvironnement.

Les lymphocytes en particulier naissent, maturent et sont activés dans des
lieux bien précis de l’organisme - les organes lymphoides primaires et
secondaires.

Ces sites sont différents selon que l’on a affaire à des cellules naives ou à
des cellules effectrices/mémoire

Les lymphocytes activés vont ensuite à la rencontre de l’antigène pouvant
être situé n’importe où dans l’organisme (par exemple hépatocyte infecté
par un virus) pour l’éliminer.

Les lymphocytes doivent donc être capables de circuler entre ces
différentes zones, le sang et la lymphe servant de “moyen de transport”.
Les OLS : le lieu de rencontre avec l’antigène
1. Les lymphocytes naïfs
entrent dans le ganglion via les
HEV.
Ils
utilisent
des
molécules d’adhérence et des
récepteurs spécifiques de
molécules chimiotactiques
3. Les cellules T se dirigent
vers des zones précises du
GG à la rencontre des
cellules dendritiques qui
présentent l’antigène. Les
cellules T (qui ont le bon
récepteur) s’activent
2. Les cellules dendritiques
entrent dans le ganglion via les
lymphatiques
afférents
en
utilisant des mécanismes très
voisins
4. Les cellules T activées
quittent le ganglion via les
lymphatiques efférents
La circulation des lymphocytes : les mécanismes

Les lymphocytes quittent le lit vasculaire grâce à l’interaction entre
 des molécules dites d’adhérence présentes à la surface des lymphocytes
 et leurs ligands présents à la surface des cellules endothéliales.

Ils se dirigent spécifiquement vers des zones précises (comme par exemple les
zones T ou B dépendantes dans les organes lymphoïdes secondaires ou un site
inflammatoire) grâce à des récepteurs de molécules chimiotactiques
(chimiokines, PAF, leucotriènes, C3bi).

Ces molécules chimiotactiques peuvent être spécifiques de certains sites (tube
digestif, peau) ou produites seulement en cas d’inflammation
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
Ley K. et al, Nature Rev Immunol 2007, 7, 678-689
 Les cellules du système immunitaire
quittent le sang pour entrer dans les
organes lymphoides secondaires ou
les tissus par un mécanisme à plusieurs
étapes :
 Capture / roulement
 Activation de l’adhérence forte
 Arrêt
 Migration transendothéliale
 Implique plusieurs classes de
molécules
 Molécules d’adhérence
 Molécules solubles comme les chimiokines
 Récepteurs des chimiokines
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
Ley K. et al, Nature Rev Immunol 2007, 7, 678-689
 Les cellules du système immunitaire
quittent le sang pour entrer dans les
organes lymphoides secondaires ou
les tissus par un mécanisme à plusieurs
étapes :
 Capture / roulement
 Activation de l’adhérence forte
 Arrêt
 Migration transendothéliale
 Implique plusieurs classes de
molécules
 Molécules d’adhérence
 Molécules solubles comme les chimiokines
 Récepteurs des chimiokines
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
Ley K. et al, Nature Rev Immunol 2007, 7, 678-689
 Les cellules du système immunitaire
quittent le sang pour entrer dans les
organes lymphoides secondaires ou
les tissus par un mécanisme à plusieurs
étapes :
 Capture / roulement
 Activation de l’adhérence forte
 Arrêt
 Migration transendothéliale
 Implique plusieurs classes de
molécules
 Molécules d’adhérence
 Molécules solubles comme les chimiokines
 Récepteurs des chimiokines
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
Ley K. et al, Nature Rev Immunol 2007, 7, 678-689
 Les cellules du système immunitaire
quittent le sang pour entrer dans les
organes lymphoides secondaires ou
les tissus par un mécanisme à plusieurs
étapes :
 Capture / roulement
 Activation de l’adhérence forte
 Arrêt
 Migration transendothéliale
 Implique plusieurs classes de
molécules
 Molécules d’adhérence
 Molécules solubles comme les chimiokines
 Récepteurs des chimiokines
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
 Le type de molécules et leur niveau
d’expression dépendent :
 Du type cellulaire (lymphocyte, monocyte,
polynucléaire, cellule endothéliale)
 De l’état de différenciation (lymphocyte
naïf, mémoire…)
 Des conditions physiologiques (état basal,
inflammatoire)
La circulation des lymphocytes : la cascade d’adhérence
Les sélectines



La famille des sélectines est composée de 3 membres (P-, E-, L-sélectine)
Toutes sont impliquées dans les phénomène de roulement des leucocytes
le long de l’endothélium
Leurs ligands sont des molécules sucrées (principalement
tétrasaccharides sialyl Lewisx, sLex) fixées sur des cores protéiques.

Les P-sélectines





sont stockées dans des granules situées dans les cellules endothéliales et
les plaquettes
Elles peuvent transloquer rapidement à la membrane sous l’influence de
stimuli inflammatoires
Des cytokines inflammatoires (comme le TNF-a et l’IL-1) entraînent une
augmentation de leur expression par augmentation de la transcription.
Les E-sélectines

présentes uniquement sur l’endothélium

Leur expression est régulée par les cytokines inflammatoires
Les L-sélectines


Exprimées à la surface de sous-populations leucocytaires
Rapidement effeuillées après activation
Les intégrines

Les intégrines sont des hétérodimères (ab)
exprimées constitutivement à la surface de la
plupart des types cellulaires dont les leucocytes.

Elles sont impliquées dans les interactions
cellules-cellules et cellules-matrice extra
cellulaire

Actuellement 19 chaînes a et 8 chaînes b ont été
identifiées qui forment 25 hétérodimères (1
chaîne a peut se lier à plusieurs chaînes b et
inversement)

Leur expression est extrêmement variable d’un
type cellulaire à l’autre.

Certaines sont restreintes à des types cellulaires
ou des lignées (b2 intégrines et leucocytes, aEb7
et lymphocytes muqueux)

Importance des intégrines de la famille b2 et de
la famille a4 (a4b1 (VLA-4) et a4b7) et de leurs
ligands
Nat Rev Drug Discov 2010 ; 9 ; 804
Les intégrines

Elles se présentent à la surface des leucocytes dans un état de basse
affinité pour leurs ligands

Après activation elles deviennent capables de reconnaître leurs ligands
situés sur d’autres cellules ou dans la matrice extra-cellulaire :

Protéines de la matrice extra-cellulaire : FN, TSP, VN, collagènes

Molécules de surface : ICAMs, VCAM, MadCAM (famille des CAMs)...

L’activation se fait par la stimulation de voies de signalisation intracellulaires déclenchées par différents stimuli (peptides bactériens,
chimiokines, activation du TCR...)

Ce mécanisme d’activation est appelé « inside-out » et induit 2
phénomènes :


L’augmentation affinité : changement conformationnel

L’augmentation d’avidité : diffusion latérale permettant la formation de clusters
d’intégrines
Elles sont impliquées dans les phénomènes d’arrêt ferme mais aussi de
roulement des leucocytes le long de l’endothélium.
Les intégrines
Les intégrines

A côté des fonctions « adhérence » les intégrines transmettent des signaux
et sont impliquées dans de très nombreux rôles :







Survie cellulaire
Contrôle de l’organisation du cytosquelette
Motilité cellulaire
Prolifération cellulaire
Contrôle de la transcription de gènes
Leur distribution très large et leurs fonctions variées font qu’elles
interviennent (parfois de façon critique) dans de nombreux phénomènes
comme l’embryogénèse, la coagulation, la cicatrisation…
Leur importance a été mis en évidence dans des défauts génétiques chez
l’homme :




Plaquettes : GT mutations GPIIb/IIIa (intégrine aIIbb3)
Leucocytes : LAD I et LAD I variants (ou LAD III)
Peau : Épidermolyses bulleuses (a4b6)
Muscle : Myopathies congénitales (mutations de la chaîne a7)
LAD (Leukocyte Adhesion Deficiency Disease)

LAD type I :







Rares (environ 300 cas)
Pas ou peu d’expression en surface des intégrines de la famille b2
Formes sévères (<1%) ou modérées (2.5-10%)
Le fonctionnement des neutrophiles est fortement altéré car ils utilisent les b2
intégrines pour adhérer à l’endothélium, migrer, ingérer des microorganismes
recouverts de C3bi
Neutrophilie paradoxale en cas d’infection, sans pus
Compensation par d’autres intégrines car pas d’infections virales majeures ni de
trouble de HSR
Il existe d’autres formes qui peuvent correspondre :


à un défaut de transmission du signal par les intégrines
à un défaut congénital de fucosylation des ligands des sélectines (et d’autres
glycoprotéines)
LAD : expression de la chaîne b2 de la famille des intégrines
Les Chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)

Initialement identifiées comme une famille de petites molécules induites
par l'inflammation et capables d'attirer les leucocytes au cours de
l'inflammation.

Plus de 50 identifiées à ce jour

protéines de 8 à 10 kDa avec 20-70 % homologie

Toutes les chimiokines (sauf 2 qui sont fixées à la membrane plasmique)
sont sécrétées.
Les Chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)
Les Chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)

Elles permettent :

d’activer les intégrines et d’induire une adhérence forte

de contrôler la circulation des leucocytes dans les tissus (par exemple l’étude
des souris déficientes en SDF-1 montrent son rôle critique dans la migration des
précurseurs myéloïdes du foie foetal vers la moelle osseuse)

Au cours de l’inflammation la sécrétion de chimiokines est augmentée
considérablement et permet l’afflux des leucocytes dans les tissus
inflammatoires.

Dans les maladies inflammatoires la sécrétion de chimiokines est
impliquée dans la migration et l’activation des leucocytes (cibles
thérapeutiques).
Les Chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)

Sont classifiées sur un plan structural en 2 grandes
sous-familles (comprenant plus de 50
chimiokines) avec

2 ponts disulfures et 4 cystéines

a chemokines : CXC

b chemokines : CC

Les C chimiokines (2 chimiokines les lymphotactin
a et b) et CX3C chimiokine (Fractalkine) sont des
sous-familles mineures.

Classification physiologique :

inflammatoires (ou inductibles)

homéostatiques (ou constitutives, lymphoïdes)

double fonctions
Les 4 familles de chimiokines
CXC chimiokines
CC chimiokines
Les chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)

Chimiokines inflammatoires (ou inductibles)




Leur source majeure sont les cellules endothéliales activées, les cellules
épithéliales, les leucocytes (mais après activation - LPS - pratiquement
n’importe quelle cellule peut en produire)
Elles sont peu spécifiques agissant sur les cellules de l’immunité naturelle et
acquise.
Elles contrôlent le recrutement des cellules effectrices au cours de
l’inflammation, des infections, des tumeurs, des lésions tissulaires
Chimiokines homéostatiques (ou constitutives, lymphoïdes,
housekeeping)



produites principalement dans les tissus lymphoides.
elles contrôlent la circulation des leucocytes au cours de l’hématopoïèse (MO,
Thymus), de la surveillance des tissus, de l’initiation de la réponse immune
(circulation entre GG, rate, plaques de Peyer).
Elles ont un rôle majeur dans la maturation lymphocytaire en permettant
l’entrée ou la sortie d’un micro-environnement donné à un stade précis
Les chimiokines (ou cytokines chimiotactiques)



In vivo les chimiokines sont immobilisées sur la
matrice extra-cellulaire ou à la surface cellulaire
liée à des glycosaminoglycans.
Permet de faire des gradients (évite que les
chimiokines ne soient emportées dans le torrent
circulatoire par exemple)
Il existe 2 régions dans la partie Nt permettant


La fixation à un récepteur spécifique
La fixation à la matrice ou à la surface cellulaire
Les récepteurs des chimiokines


Molécules heptaspanes
19 récepteurs connus actuellement








6 CXCR (récepteur des a chemokines)
11 CCR (récepteur des b chemokines)
1 CX3CR
1 XCR
Les couples chimiokines-récepteurs ne
sont en général pas spécifiques
Sont également exprimés sur d’autres
types cellulaires (neurones, cellules
épithéliales, endothéliales...)
autres rôles que le chémotactisme
Récepteurs d’agents infectieux (HIV,
paludisme)
Récepteurs des chimiokines : un exemple en dehors du système
immunitaire
HIV et chimiokines : un long chemin ensemble

Découverte de facteurs HIV-suppresseurs synthétisés et libérés par les
lymphocytes T CD8+ puis identifiés comme étant des chimiokines
inflammatoires (1995) :





RANTES (CCL5)
MIP-1a (CCL3)
MIP-1b (CCL4)
Identification en 1996 d’un second co-récepteur cellulaire pour le HIV qui
est aussi un récepteur pour une chimiokine (CXCR4)
Identification d’un autre récepteur de chimiokine (CCR5)
HIV et chimiokines : un long chemin ensemble



Gp120/gp41 viral se fixe sur le CD4 (sous-population des cellules T et
macrophages)
Co-récepteurs : CXCR4 (entrée dans les cellules T) et CCR5 (entrée dans
les macrophages et T activés)
Intégrine a4b7 (activée)
Este JA, The Lancet 2007, 370, 81-88
HIV et chimiokines

Homozygotes CCR5 D32 et hétérozygotes

Pas de déficit immunitaire apparent notable chez
ces patients suggérant que le blocage
pharmacologique de CCR5 serait relativement
bénin (mais n’écarte pas une action croisée sur
d’autres récepteurs de chimiokines)

Associé également à un risque diminué (asthme),
une évolution moins sévère (polyarthrite
rhumatoïde), un début retardé de la maladie
(sclérose en plaque) suggérant un rôle
immunosuppresseur.

Mortalité augmentée dans infection du virus du Nil
HIV et chimiokines
HIV et chimiokines
La circulation des lymphocytes : les mécanismes
Thymus
Bone marrow
Pre T
T cells
Secondary lymphoid
tissue (LN, spleen, PP)
Stem cells
naive
lymphocytes
Pre B
Pre T
Pre T
naive
lymphocytes
Ag
presentation
B cells
Memory
lymphocytes
Memory
lymphocytes
Blood
Memory
lymphocytes
Peripheral non
lymphoid tissue
afferent
lymphatics
L’entrée dans un tissu d’un lymphocyte dépend de l’expression différentielle des
molécules d’adhérence et des récepteurs des chimiokines
Ganglion
Cellules T naives et mémoire expriment différents récepteurs de
chimiokines et molécules d’adhérence
Le rôle du microenvironnement dans les phénomènes de homing
 Les capacités d’entrée dans un tissu des cellules
T mémoires depuis la circulation sont variables
 On distingue, selon les mécanismes d’entrée, 2
types de tissu :

Les tissus à entrée “restreinte”

Les tissus à entrée “libre”
 Les molécules impliquées dans les sites à “entrée
libre” (LFA-1, VLA-4, CD44, PSG-L1) sont surexprimées sur l’ensemble des lymphocytes
mémoires
 Par contre les sites à “entrée restreinte” (peau,
tube digestif, système nerveux) sont colonisés
par des cellules mémoires qui doivent exprimer
un jeu particulier de molécules d’adhérence et
de récepteurs de chimiokines.
Nature Review Immunology, 2009, 9, 153
La circulation des lymphocytes à l’état basal
Nature Review Immunology, 2011, 11, 597
Le rôle du microenvironnement dans les phénomènes de homing

Le microenvironnement dans lequel
la cellule T est activée est essentiel
dans la formation de cellules qui
vont devenir capables de retourner
dans le même type de tissus

Les cellules dendritiques de la peau
(vitamine D) ou du tube digestif
(acide rétinoïque) vont favoriser
l’expression de récepteurs de
chimiokines spécifiques aux
chimiokines sécrétées par la peau
ou le tube digestif

Les cellules effectrices T vont alors
pouvoir retourner dans le tissu qui
leur a “donné naissance”
Les lymphocytes coopèrent pour l’entrée dans les tissus
C’est pas le tout d’entrer, il faut aussi sortir…
Au cours des maladies inflammatoires, l’entrée des cellules immunitaires dans les
tissus cibles obéissent aux mêmes mécanismes
2 affections Th1 et 2 affections Th2 : les mécanismes qui sous-tendent la
migration tissulaire sont identiques (bien que les molécules impliquées
soient différentes).
Les CAMs leucocytaires et endothéliaux cibles de
l’immunothérapie dans les maladies inflammatoires ?





L’inflammation est une réponse
physiologique majeure (et bénéfique) de
l’organisme à l’invasion d’agents
infectieux et à l’agression tissulaire
Inappropriée, non ou mal contrôlée,
persistante, elle devient néfaste et
conduit à, contribue à ou aggrave de
nombreuses pathologies (ischiémiereperfusion, maladies inflammatoires,
auto-immunes…)
Le recrutement des leucocytes sanguins
vers les tissus est essentiel à la réaction
inflammatoire.
Survient au cours d’un processus
comprenant plusieurs étapes
séquentielles (et plus ou moins
superposées)
Le blocage d’une de ces étapes (par
interférence avec une molécule clef)
devrait permettre de bloquer le processus
dans son ensemble
NEJM 1998 ; 338 ; 436
Les CAMs leucocytaires et endothéliaux cibles de l’immunothérapie
dans les maladies inflammatoires ?


Des modèles précliniques très prometteurs
Des résultats cliniques décevants pour les sélectines et l’intégrine b2 (avec
des exceptions comme psoriasis, asthme) en particulier dans les
syndromes d’ischiémie-reperfusion.




Surestimation de l’importance réelle de ces voies ?
Voies redondantes ?
L’effet des anti-aL pourrait être secondaire à d’autres effets que le blocage de
LFA-1

en particulier intervient dans la présentation de l’antigène par les cellules
de Langherans ;

La migration transendothéliale ;

interactions entre cellules T et kératinocytes
A l’opposé cibler les a4 intégrines est efficace dans plusieurs maladies
(IBD, MS)




Maladies pour lesquelles les lymphocytes jouent un rôle prépondérant
Autres modes d’action (exocytose, production de cytokine, motilité..)
Moins immunosuppresseur que les anti-b2 (qui miment LAD-I & II)
Efficacité et effets secondaires à long terme ?
Inhiber la migration cellulaire dans les maladies inflammatoires ?
Le psoriasis



Maladie chronique et incurable
Infiltration dermique et epidermique par des neutrophiles et des
cellules T activées
LFA-1 est impliquée dans de nombreux mécanismes :






activation des cellules T dans les organes lymphoides secondaires,
la circulation lymphocytaire et la migration dans la peau,
la reactivation des cellules T dans la peau et
les interactions lymphocytes T avec les keratinocytes
Utilisation d’un anticorps humanisé dirigé contre LFA-1
(efalizumab)
Retiré du marché en 2009 (PML)
Effet de l’anticorps anti LFA-1
Amélioration du psoriasis
(amélioration du PAS
index)
Effet du placebo
Sclérose en plaque : physiopathologie
 Plusieurs types de cellules immunitaires entrent
dans le système nerveux central
 Les lymphocytes T centraux mémoire (TCM)
passent des veinules post capillaires des plexus
choroides dans le stroma (1) puis à travers
l’épithélium des plexus choroïdes dans le LCR
(2).
 Ces TCM ont pour fonction la surveillance du
SNC
 Les lymphocytes T effecteurs mémoire activés et
les monocytes passent de la circulation intra
cranienne dans les sites inflammatoires à travers
la barrière méningée
 Toutes ces cellules expriment l’intégrine a4b1 (le
contre récepteur sur l’endothélium ou les plexus
choroïdes n’est pas formellement identifié)
 Leur circulation est perturbée par le natalizumab
(anticorps anti-a4)
Sclérose en plaque




En 1990 le rôle de l’intégrine a4b1 dans la
migration des lymphocytes vers le SNC
est démontré dans les modèles de rat
atteints de SEP (EAE)
Ac anti-a4 diminuent le nombre de
lésions dans les modèles animaux de SEP
Montré chez l’homme (patients atteints
de sclérose en plaque traités soit avec un
anticorps humanisé anti a4 intégrine
(natalizumab) soit un placebo)
Evalué sur l’apparition de nouvelles
lésions neurologiques détectées par
imagerie cérébrale au cours des 6 mois
suivants le traitement


Effet de l’anticorps
anti a4 intégrine
Effet du placebo
9.6 par patient pour le groupe placebo
0.7 a 1.1 pour les groupes natalizumab
Nbre de nouvelles
lésions
Chimiokines et immunité non spécifique

Les chimiokines jouent également un rôle important dans les liens entre
immunité innée et immunité acquise.

En particulier les cellules dendritiques activées par des dérivés microbiens
(peptidoglycans des BGP, lipoprotéines bactériennes, DNA bactérien
contenant des dinucléotides déméthylés CpG) et chargées de l’antigène
migrent vers les organes lymphoïdes secondaires pour activer le système
immun spécifique.

De plus les macrophages et les cellules dendritiques activés, sécrètent en
périphérie des chimiokines qui attirent différentes classes de leucocytes.
Chimiokines et immunité non spécifique
2. L’activation des cellules
dendritiques via les TLR module
l’expression de certains récepteurs
de chimiokines leur permettant de
quitter la périphérie pour aller vers
les lymphatiques, direction les
organes lymphoïdes secondaires.
Chimiokines et immunité non spécifique
2. Après activation et
phagocytose de l’antigène,
elles expriment du CCR7 et
entrent dans les lymphatiques,
direction organes lymphoïdes
secondaires.
1. Les cellules
dendritiques immatures
quittent le sang et entrent
dans les tissus grâce à
des récepteurs de
chimiokines (CCR1, 2, 5,
6, 9, CXCR4)
4. Au niveau du site
inflammatoire, la sécrétion de
chimiokines permet d’attirer et
de faire entrer les lymphocytes
effecteurs et mémoires.
3. Dans les organes
lymphoïdes secondaires,
les cellules dendritiques
présentent l’antigène.
Chimiokines et immunité non spécifique
4. Au niveau du site
inflammatoire, la sécrétion de
chimiokines induite par les TLR
permet d’attirer et de faire
entrer les leucocytes.
Chimiokines et immunité non spécifique
4. Au niveau du site
inflammatoire, la sécrétion de
chimiokines par les CTLs
permet de recruter et
d’amplifier la réponse immune.
Molécules d’adhérence/chimiokines et cancer



De nombreux cancers humains développent un réseau complexe de
chimiokines et expriment des récepteurs de chimiokines
La production de chimiokines, l’expression des récepteurs des
chimiokines, des molécules d’adhérence et leur signalisation sont
modifiées
Les conséquences sont multiples :





Contrôler l’importance et la composition de l’infiltrat leucocytaire
Modifier la réponse immune
L’angiogénèse
La croissance de la tumeur (croissance et apoptose)
Migration
Molécules d’adhérence/chimiokines et cancer
Nature Review Immunology, 2011, 11, 597
Chimiokines et Cancer

Les récepteurs des chimiokines
peuvent être exprimés sur des cellules
cancéreuses (expression normale sur
le tissu d’origine, expression
aberrante, expression induite par
l’hypoxie)

contribue à l’apparition de
métastases dans des lieux précis

Cancer du sein : expriment CXCR4 et
CCR7 dont les ligands (chimiokines)
se trouvent dans les ganglions, le foie,
les poumons, la moelle osseuse

Mélanomes malins expriment en plus
CCR10 (dont le ligand CCL27 –CTACKest exprimé au niveau de la peau)
Nature Review Immunology, 2011, 11, 597
Chimiokines et cancer : l’implication des récepteurs des chimiokines dans les
métastases des cancers du sein
Nature 2001 ; 410 ; 50
Perturbation de la cascade d’adhésion leucocytaire


L’infiltration lymphocytaire des tumeurs
est en règle générale associée à un
meilleur pronostic : cela souligne le
role anti tumoral du système
immunitaire
Un des moyens developpé par les
tumeurs pour échapper au systeme
immunitaire est de perturber la
cascade d’adhésion leucocytaire au
niveau des vaisseaux tumoraux



Les tumeurs modulent l’expression de
nombreuses molécules d’adhérence
Résulte dans un recrutement “choisi” des
leucocytes
Le flux sanguin et la pression interstitielle
sont également perturbés
Castermans K et al, BBA 2007, 1776, 160-174
Chimiokines et cancer


Les chimiokines et les
molécules d’adhérence sont
sans aucun doute importantes
mais s’agit cependant de
processus très complexes
impliquant de très nombreux
facteurs :



altérations génétiques,
adhésion,
microenvironnement…
McSherry EA et al, Cell Mol Life Sci 2007, 64, 3201-3218
Au total…
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