Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Séries de Fourier Dans le cadre des fonctions L1 Dimitri Petritis UFR de mathématiques Université de Rennes 1 et CNRS (UMR 6625) Rennes, avril-mai 2009 Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution K = R ou C. Définition f : R → K est périodique s’il ∃T ∈ R+ t.q. ∀x ∈ R : f (x + T ) = f (x). T est une période de f , f est dite T -périodique. Exemple x 7→ cos x, sin x, cos nx, sin nx, exp(inx), périodiques. P |k|≤N ck exp(ikx) sont Notation Per(T ) ≡ Per(T ; K) := {f : R → K : f est T − périodique}. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Lemme Toute f ∈ Per(T ; K) est totalement déterminée par sa restriction à un intervalle de la forme [x0 , x0 + T [ avec x0 arbitraire. Démonstration : Soit ∀x, k0 ≡ k0 (x, x0 ) := inf{k ∈ Z : x + kT − x0 ≥ 0}. f ∈ Per(T ) ⇒ ∀x : f (x) = f (x + k0 T ). Or x0 ≤ x + k0 T < x0 + T . Conséquence : Toute f ∈ Per(T ) est définie par sa restriction [x0 , x0 + T [, avec x0 arbitraire. Donc identifiée à une fonction sur T = R/T Z. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Lemme Soit f˜ : [0, T [→ K arbitraire. On définit f : R → K par f (x) = f˜(x + nx T ), nx = inf{k ∈ Z : x + kT ≥ 0}. Alors f ∈ Per(T ). Démonstration : Par définition de nx : 0 ≤ x + nx T < T . Soient y = x + T et ny = inf{k ∈ Z : x + T + kT ≥ 0} = nx − 1. f (x + T ) = f (y ) = f˜(y + ny T ) = f˜(x + T + (nx − 1)T ) = f˜(x + nx T ) = f (x). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Définition La fonction f définie par lemme précédent s’appelle prolongement par périodicité de f˜. Définition Soit φ : R → K. Fixons T > 0 arbitraire. La série X f (x) := φ(x + kT ) k∈Z qui est formellement périodique s’appelle périodisée par enroulement. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Définition Soit f : R → K. On appelle groupe de périodes de f l’ensemble Pf = {T ∈ R : ∀x ∈ R, f (x + T ) = f (x)}. Lemme Pf est un sous-groupe additif de (R, +). Démonstration : 0 ∈ Pf . T1 , T2 ∈ Pf ⇒ T1 + T2 ∈ Pf car ∀x : f (x) = f (x + T1 ) = f (x + T1 + T2 ). T ∈ Pf ⇒ −T ∈ Pf car ∀x : f (x) = f (x + T ) peut être appliquée à y = x + T . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Remarque: Pf = {0} ⇒ f n’est pas périodique. Pf 6= {0} ⇒ f est périodique. Pf = R ⇒ f est constante. Lemme Soit f périodique. Alors Pf est soit dense dans R soit il existe T0 > 0 tel que Pf = T0 Z. Dans ce cas, T0 est la période fondamentale de f . Démonstration : Exercice 3.1.4. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Lemme Soit f ∈ Per(T , K) et a > 0. Alors x 7→ g (x) := f (ax) ∈ Per( Démonstration : g (x + T a) T , K). a = f (ax + T ) = f (ax) = g (x). Conséquence : On peut se limiter à l’étude de fonctions 1-périodiques ou 2π-périodiques. Ici, on se limite aux fonctions 2π-périodiques. Donc des f définies sur T = R/2πZ, identifiées avec des f ∈ Per(2π). λ ρ = 2π mesure normalisée sur T : Z Z 2π 1 ρ(dt) = dx = 1. 2π 0 T Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Définition f˜ : T → K est Lebesgue intégrable si la fonction f ∈ Per(2π) qui la prolonge par périodicité est localement intégrable sur [0, 2π[ (ou tout autre intervalle de longueur 2π). On aura alors Z f˜(t)ρ(dt) ≡ Z 2π f (x) 0 T dx . 2π Notation On écrira alors par abus de notation : Z Z Z 2π Z 2π dx ˜ f (t)ρ(dt) ≡ ≡ f (t)ρ(dt) ≡ f (x) f (x)ρ(dx). 2π T 0 0 Exercice Z ∀t0 ∈ T : Z f (t − t0 )ρ(dt) = Rennes, avril-mai 2009 f (t)ρ(dt). Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Définition Polynôme trigonométrique sur T : P(t) := N X ck exp(ikt), t ∈ T; N ∈ N. k=−N Degré de P : deg(P) := max{n : |n| ≤ N, |cn | + |c−n | = 6 0}. Proposition Z cn = P(t) exp(−int)ρ(dt). Démonstration : Z exp(ilt)ρ(dt) = Rennes, avril-mai 2009 1 si l = 0 0 sinon. Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Remarque: Bijection entre P de degré N et (ck )k=−N,...,N . Définition Pour t ∈ T et (cn )n∈Z suite dans C, série trigonométrique formelle : X cn exp(int). n∈Z Définition Pour f ∈ L1 (T), n ∈ Z, n-e coefficient de Fourier de f : Z ˆ f (n) := f (t) exp(−int)ρ(dt) T et série formelle de Fourier de f : X S[f ](t) := fˆ(n) exp(int). n∈Z Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Remarques : Suite (fˆ(n))n∈Z bien définie pour tout f ∈ L1 (T), car t 7→ f (t) exp(−int) mesurable et |f (t) exp(−int)| = |f (t)|. Contrairement à ce que prétendait Fourier, S[f ] n’est pas toujours bien définie (comme fonction de t). Objet de cette partie du cours : 1 2 Quand S[f ] a-t-elle un sens fonctionnel ? Quand S[f ] = f ? Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Proposition (Propriétés élémentaires des coefficients de Fourier) f , g ∈ L1 (T), n ∈ Z : \ 1 (f + g )(n) = fˆ(n) + ĝ (n). 2 3 4 5 c(n) = afˆ(n). ∀a ∈ C : af fˆ(n) = fˆ(−n). Si τ ∈ T et fτ (t) = f (t − τ ) (qui a toujours un sens par périodisation), fbτ (n) = fˆ(n) exp(−inτ ). |fˆ(n)| ≤ kf k1 . Démonstration : Exercice. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Corollaire Soient f et (fj )j∈N de fonctions de L1 (T) et supposons : kfj − f k1 → 0. Alors, uniformémement en n, limj fbj (n) = fˆ(n). Plus précisément : ∀ > 0, ∃j0 : ∀j > j0 , ∀n : |fbj (n) − fˆ(n)| < . Démonstration : (Indications) b ˆ (1, 2) ⇒ ∀n : (f\ j − f )(n) = fj (n) − f (n) ⇒ ∀n : |fbj (n) − fˆ(n)| ≤ |(f\ j − f )(n)| ≤ kfj − f k1 . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Théorème Soit f ∈ L1 (T) t.q. fˆ(0) = 0. Définir ∀x ∈ R, Z x F (x) := f (t)ρ(dt). 0 Alors, F ∈ Per(2π). F est continue. F̂ (n) = in1 fˆ(n), pour tout n ∈ Z∗ . Démonstration : Au tableau. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Théorème Soient f , g ∈ L1 (T). Pour presque tout t ∈ T : T 3 τ 7→ f (t − τ )g (τ ) est intégrable. Si Z h(t) := f (t − τ )g (τ )ρ(d τ ), alors h ∈ L1 (T), khk1 ≤ kf k1 kg k1 et ∀n ∈ N : ĥ(n) = fˆ(n)ĝ (n). Démonstration : Au tableau. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Définition Si f , g ∈ L1 (T), on appelle convolution de f et g la fonction Z T 3 t 7→ h(t) := f (t − τ )g (τ )ρ(d τ ), notée h = f ? g . Lemme f , g , h ∈ L1 (T). L’opération ? est commutative : f ? g = g ? f , associative : (f ? g ) ? h = f ? (g ? h), distributive par rapport à + : f ? (g + h) = f ? g + f ? h. Démonstration : Exercice 3.4.1. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Corollaire (L1 (T), +, •, ?) est une algèbre de Banach, i.e. (L1 (T), +, •) espace vectoriel normé par k · k1 , complet, muni d’une opération interne ? vérifiant kf ? g k1 ≤ kf k1 kg k1 . Démonstration : Exercice 3.1.4 Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Fonctions périodiques Coefficients de Fourier Convolution Lemme f ∈ L1 (T) et φ(t) = exp(int) pour un entier n fixé. Alors φ ? f (t) = fˆ(n) exp(int). Démonstration : Z φ(t − τ )f (τ )ρ(d τ ) φ ? f (t) = Z = e int e −inτ f (τ )ρ(d τ ) = fˆ(n) exp(int). Corollaire f ∈ L1 (T) et k(t) := PN n=−N cn k ? f (t) = exp(int) : N X cn fˆ(n) exp(int). n=−N Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Pour f ∈ L1 (T), sous certaines conditions série converge : X S[f ](t) = fˆ(n) exp(int). n∈Z Quand S[f ](t) = f (t) ? Proposition (Invariance aux translations) Si f ∈ L1 (T) et τ ∈ T, alors fτ : t 7→ fτ (t) := f (t − τ ) ∈ L1 (T) et kfτ k1 = kf k1 . Démonstration : Immédiate. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Proposition (Continuité) Si f ∈ L1 (T) et τ ∈ T, alors φ(τ ) := fτ est continue sur T, i.e. ∀τ0 ∈ T : lim kφ(τ ) − φ(τ0 )k1 = lim kfτ − fτ0 k1 = 0. τ →τ0 τ →τ0 Démonstration : Par densité. Supposer (pour commencer) f ∈ C (T) ⊆ L1 (T). Alors f uniformément continue (exer. 3.4.2), i.e. : ∀ > 0, ∃δ > 0 : ∀s, t, |s − t| < δ ⇒ |f (s) − f (t)| < . Choisir τ, τ0 ∈ T : |τ − τ0 | < δ. Alors ∀t : |(t − τ ) − (t − τ0 )| < δ ⇒ sup |f (t − τ0 ) − f (t − τ )| < . t∈T limτ →τ0 kfτ − fτ0 k1 ≤ limτ →τ0 supt∈T |f (t − τ0 ) − f (t − τ )| = 0, car arbitraire. Par densité de C (T) dans L1 (T) : ∀ > 0, ∃g ∈ C (T) : kf − g k1 < /2. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Définition Une identité approchée (noyau de sommabilité) est une suite (kn )n∈N de fonctions continues kn : T → C : R 1 ∀n : kn (t)ρ(dt) = 1, R 2 ∀n : |kn (t)|ρ(dt) ≤ C et R 2π−δ 3 ∀δ ∈]0, π[, lim |kn (t)|ρ(dt) = 0. n→∞ δ Remarque: Pour kn ≥ 0, condition 2 redondante. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Lemme Soient (B, k · kB ) espace de Banach, φ : T → B continue et (kn ) identité approchée. Alors Z lim k kn (t)φ(t)ρ(dt) − φ(0)kB = 0. n→∞ Démonstration : Z Z Z kn (t)φ(t)ρ(dt)−φ(0) = kn (t) (φ(t) − φ(0)) ρ(dt) = δ −δ Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Z + 2π−δ . δ Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques k k Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Z Rδ −δ kB ≤ max|t|≤δ kφ(t) − φ(0)kB × R 2π−δ δ kB ≤ max kφ(t) − φ(0)kB × t∈T | {z } δ | |kn (t)|ρ(dt) . {z } R 2π−δ |kn (t)|ρ(dt). −δ δ ≤C ≤K par continuité φ continue, i.e. ∀ > 0, ∃δ > 0 : |t| < δ ⇒ kφ(t) − φ(0)kB ≤ . R 2π−δ Pour ce δ > 0 : limn→∞ δ |kn (t)|ρ(dt) = 0. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème f ∈ L1 (T) et (kn ) identité approchée. Alors Z kn (τ )fτ ρ(d τ ) dans L1 . f = lim n→∞ Remarque: Z 0 = = lim kf Z lim n→∞ n→∞ − kn (τ )fτ ρ(d τ )k1 Z f (t) − kn (τ )fτ (t)ρ(d τ ) ρ(dt). Démonstration : Pour φ(τ ) := fτ , lemme précédent (transparent [??]) garantit : Z φ(0) = lim kn (τ )fτ ρ(d τ ). n→∞ Or φ(0) = f . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro R Remarque: On peut interpréter kn (τ )fτ ρ(d τ ) = kn ? f . Le théorème précédent devient : f = limn→∞ kn ? f , d’où terminologie identité approchée. Noter qu’identité e : f = e ? f n’existe pas. Définition On appelle noyau de Fejér la suite (Fn )n∈N de fonctions Fn : T → C définies par Fn (t) = n X j=−n |j| 1− n+1 exp(ijt) ∈ PolyTrign , n ∈ N. Lemme 1 Fn (t) = n+1 sin( (n+1)t 2 ) sin( 2t ) !2 , n ∈ N, t ∈ T. Démonstration : Exercice 3.4.3 Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Proposition (Fn ) est une identité approchée. Démonstration : R R exp(ijt)ρ(dt) = δ0j , donc Fn (t)ρ(dt) = 1. Fn ≥ 0 ⇒ kFn k1 = 1. Pour δ ∈ 0, π[, t ∈ [δ, 2π − δ] : (sin 2t )2 ≥ (sin 2δ )2 > 0. Donc Z 2π−δ Z 2π−δ |Fn (t)|ρ(dt) = δ Fn (t)ρ(dt) ≤ δ 1 1 → 0. n + 1 (sin 2δ )2 Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Notation Pour f ∈ L1 (T), on note σn (f ) := Fn ? f , avec σn (f ; t) = n X ˆ f (j) 1 − j=1 |j| n+1 exp(ijt) car Fn ∈ PolyTrig. Théorème Les polynômes trigonométriques sont denses dans L1 (T). Démonstration : (Fn ) est une identité approchée, donc kFn ? f − f k1 → 0. P ˆ Fn ? f (t) = σn (f ; t) = f (j)(1 − |j| ) exp(ijt) ∈ PolyTrig. n+1 |j|≤n Donc ∀ > 0, ∃n : kFn ? f − f k1 ≤ . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème (d’uniciité) Soit f ∈ L1 (T). Si pour tout n, fˆ(n) = 0 alors f = 0 (au sens L1 ). Démonstration : σn (f ; t) = X fˆ(j)(1 − |j|≤n L1 |j| ) exp(ijt) = 0, ∀n, ∀t. n+1 L1 Donc σn (f ) → 0. Or σn (f ) → f . Corollaire Si f , g ∈ L1 (T) sont telles que fˆ(n) = ĝ (n), ∀n, alors f = g , ρ-p.s. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème (de Riemann-Lebesgue) Si f ∈ L1 (T) alors lim|n|→∞ fˆ(n) = 0. Démonstration : ∀ > 0, soit P ∈ PolyTrig t.q. kf − Pk1 ≤ . Pour |n| > deg(P) on a P̂(n) = 0. Par conséquent : |fˆ(n)| = |(f\ − P)(n)| ≤ kf − Pk1 ≤ . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Remarque: On s’intéresse à Sn (f , t) = n X fˆ(j) exp(ijt). j=−n Quel rapport avec σn (f , t) ? σn (f , t) = 1 [S0 (f , t) + . . . + Sn (f , t)] n+1 moyenne de Cesàro (exer. 3.4.4). Sn (f , t) est un polynôme trigonométrique qui s’écrit Sn (f ) = Dn ? f avec X sin[(n + 12 )t] Dn (t) = exp(ijt) = . sin 2t |j|≤n Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Définition La suite (Dn ) s’appelle noyau de Dirichlet. (Dn ) n’est pas une identité approchée car kDn k1 n’est pas uniformément bornée et R 2π−δ |Dn (t)|ρ(dt) 6→ 0. δ Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Définition Un espace de Banach homogène sur T est un sous-espace vectoriel B de L1 (T), muni d’une norme k · kB ≥ k · k1 , avec laquelle il est un espace de Banach, vérifiant : f ∈ B, τ ∈ T ⇒ fτ ∈ B, kfτ kB = kf kB ; ∀f ∈ B, ∀τ, τ0 ∈ T : limτ →τ0 kfτ − fτ0 kB = 0. Exemple (de Banach homogène) 1 2 3 C (T) avec kf k∞ = supt∈T |f (t)|. P 1 (j) (t)|. C m (T) avec kf kC m = m j=0 j! supt∈T |f R Lp (T), 1 ≤ p < ∞ avec kf kp = ( |f (t)|p ρ(dt))1/p . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème Soient B un Banach homogène, f ∈ B et (kn ) une identité approchée. Alors kkn ? f − f kB → 0. Démonstration : Application du lemme sur le Banach homogène : Z k kn (τ )φ(τ )ρ(d τ ) − φ(0)kB → 0 pour φ : T → B continue avec φ(τ ) = fτ . Corollaire Si B Banach homogène sur T, les polynômes trigonométriques sont denses dans B. Démonstration : Pour kn = Fn , on a kσn (f ) − f kB → 0. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Exemple f ∈ C (T) ⇒ sup |σn (f , t) − f (t)| → 0. t∈T Corollaire (théorème d’approximation de Weierstraß) Toute fonction 2π-périodique continue est uniformément approximable par des polynômes trigonométriques. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro B Banach homogène de L1 (T) et f ∈ B : kσn (f ) − f kB → 0. En particulier : si f ∈ C (T) lim sup |σn (f , t) − f (t)| = 0. n→∞ t∈T (Convergence uniforme en t !) Si f ∈ L1 (T) \ C (T), on a toujours kσn (f ) − f k1 → 0 mais on ne peut pas affirmer convergence ponctuelle de σn (f ) à partir de convergence en norme. Même si limn σn (f , t0 ) existe pour un t0 , on ne peut pas relier limite avec f (t0 ). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème (Fejér) Soit f ∈ L1 (T). 1 Supposons limh→0 ∨ f (t0 +h)+f (t0 −h) 2 ∨ = f (t0 ) existe dans R. Alors σn (f , t0 ) → f (t0 ). En particulier si f continue en t0 , alors σn (f , t0 ) → f (t0 ). 2 Si I intervalle fermé et f continue sur I , alors σn (f ) converge uniformément sur I . 3 ∀t : f (t) ≥ m ⇒ ∀n : σn (f , t) ≥ m ∀t : f (t) ≤ M ⇒ ∀n : σn (f , t) ≤ M. Démonstration : Au tableau. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Corollaire Si t0 point de continuité de f est limn Sn (f , t0 ) = S∞ (f , t0 ) ∈ R, alors S(f , t0 ) = f (t0 ). Démonstration : ∨ Si t0 point de continuité, f (t0 ) = f (t0 ). Si limn Sn (f , t0 ) existe, alors ∨ S∞ (f , t0 ) = σ∞ (f , t0 ) = f (t0 ) = f (t0 ). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Lemme P Si n∈Z |fˆ(n) < ∞, alors, Sn (f , t) converge uniformément sur T. Démonstration : Sk,l (f , t) = l X n=−k fˆ(n) exp(int) . | {z } un (t) Or supt∈T |un (t)| ≤ |fˆ(n)|. Série converge normalement donc uniformément. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Théorème Soit f ∈ L1 (T) k fois différentiable et f (k) ∈ L1 (T). Alors |fˆ(n)| ≤ C , n 6= 0. |n|k Démonstration : Pour k = 0 : |fˆ(n)| ≤ kf k1 . R f (t) = 0t f 0 (τ )ρ(dτ ). Supposons fˆ0 (0) = 0. Alors pour n 6= 0 : fˆ0 (n) kf 0 k1 fˆ(n) = ⇒ |fˆ(n)| ≤ . in |n| Si fˆ0 (0) 6= 0 écrire f (t) = t fˆ0 (0) + Rt 0 f˜0 (τ )dτ , où f˜0 (τ ) = f 0 (τ ) − fˆ0 (0). Donc b̃ 1 f 0 (n) C fˆ0 (n) = fˆ0 (0) + ⇒ |fˆ0 (n)| ≤ . n in |n| On conlut en itérant. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Sommabilité en norme Convergence ponctuelle des sommes de Cesàro Remarque: La théorie des séries de Fourier pour des fonctions 2 fois différentiables dont la 2e dérivée intégrable est élémentaire car pour des telles fonctions lim Sn (f , t) = f (t), uniformément en t. n→∞ Remarque: Un autre cas beaucoup plus simple que le cas L1 (T) est le cas L2 (T) ⊆ L1 (T) qui est un espace de Hilbert. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Définition Soit B Banach homogène sur T. On dit que P B admet une convergence en norme pour Sn (f , t) = nj=−n fˆ(j) exp(ijt) si pour tout f ∈ B : lim kSn (f ) − f kB = 0. n Théorème Un Banach homogène B admet un convergence en norme ssi il existe K > 0 telle que, uniformément en f et en n : kSn (f )kB ≤ K kf kB . Remarque: Sn est l’opérateur linéaire B 3 f 7→ Sn (f ) ∈ B. ∀n, ∀f : kSn (f )kB ≤ K kf kB ⇔ ∀n, |||Sn |||B := sup f ∈B 0<kf kB ≤1 Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier kSn (f )kB ≤ 1. kf kB Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Théorème (de Banach-Steinhaus ou de la borne uniforme) Soient (X, k · kX ) Banach et (Y, k · kY ) normé. Noter H = {h : X → Y} une famille d’applications continues. Supposons que suph∈H kh(x)kY < ∞, pour tout x ∈ X, i.e. ∀x ∈ X, ∃K (x) < ∞ : ∀h ∈ H, kh(x)kY ≤ K (x). Alors, il existe boule fermée B ⊆ X, de rayon > 0 t.q. sup sup kh(x)kY < ∞. x∈B h∈H Démonstration : Hors programme (niveau M1). Une démonstration succincte est est donnée ici. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Démonstration du théorème : [ ⇒] Supposons ∃K t.q. ∀f , ∀n : kSn (f )kB ≤ K kf kB . B homogène ⇒ PolyTrig denses dans B, i.e. ∀ > 0, ∀f ∈ B, ∃P ∈ PolyTrig : kf − PkB ≤ /2K . Pour n > deg(P) : kSn (f ) − f kB = kSn (f ) − Sn (P) + P − f kB ≤ kSn (f − P)kB + kf − PkB + , ≤ K 2K 2K uniformément en f car si f ∈ B, alors g = f − P ∈ B et kSn (g )kB ≤ K kg kB . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle [ ⇐ ] Supposons que limn kSn (f ) − f kB = 0. Si kf kB = 0, alors limn kSn (f ) − f kB = 0 et rien à montrer. Supposons donc kf kB 6= 0. limn kSn (f ) − f kB = 0 s’écrit : ∀ > 0, ∃n0 : n ≥ n0 , f ∈ B ⇒ kSn (f ) − f kB ≤ kf kB . kak − kbk ≤ ka − bk. Donc ∀f , ∀n : kSn (f )|B ≤ kf kB + kSn (f ) − f kB ≤ kf kB + max(kf kB ; max kSn (f ) − f kB | {z } k≤n0 {z } n≥n0 | ≤2(n0 +1)kf kB ≤ K1 kf kB (K1 = 1 + max(, 2(n0 + 1))). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle ∀f ∈ B : sup kSn (f )kB ≤ K1 kf kB . n Par conséquent, pour la famille H = {Sn : B → B, n ∈ N} on a : suph∈H kh(f )kB := supn∈N kSn (f )kB < ∞. Il existe donc boule fermée (r > 0) : B = {f ∈ B : kf kB ≤ r } t.q. sup sup kSn (f )kB < ∞ f ∈B n∈N ⇒ sup sup kSn (g )kB < ∞ (g = f /r et linéarité de Sn ) g ∈B n∈N kg k=1 ⇒ sup sup kSn (g )kB = K g ∈B n∈N kg k=1 ⇒ ∀f , ∀n : kSn (f )kB = K kf kB (g = f /kf k). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Remarque: kSn (f )kB = kDn ? f kB Z = k Dn (τ )fτ ρ(d τ )kB Z ≤ |Dn (τ )|kf kB ρ(d τ ) |||Sn |||B = kf kB kDn k1 . kSn (f )kB ≤ kDn k1 . = sup kf kB f ∈B 0<kf k≤1 Définition Les Ln = kDn k1 sont appelées constantes de Lebesgue. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Proposition Si B = L1 (T), alors |||Sn |||B = kDn k1 . Démonstration : On a toujours |||Sn ||| ≤ kDn k1 (rq précédente). Pour noyau de Fejér (FN ), on a : ∀N : kFN k1 = 1 ⇒ |||Sn ||| ≥ kSn (FN )k1 . Or, kSn (FN )k1 = kσN (Dn )k1 (execice !) ∀n, Dn continue sur T, donc limN kσN (Dn ) − Dn k1 = 0, i.e. ∀n, ∀ > 0, ∃N0 : N ≥ N0 ⇒ kDn k1 − kσN (Dn )k1 ≤ kσN (Dn ) − Dn k1 ≤ . Donc : kσN (Dn )k1 ≥ kDn k1 − ; arbitraire : |||Sn ||| = kDn k1 . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Exercice Montrer que pour n grand : Ln = 4 log n + O(1). n Donc (Dn ) n’est pas une identité approchée. Corollaire L1 (T) n’admet pas de convergence en norme : kSn (f ) − f k1 6→ 0. Démonstration : Les opérateurs Sn n’ont pas de norme |||Sn |||1 uniformément majorée. Remarque: Si B = C (T), convergence en norme ⇔ convergence uniforme ; en effet : kSn (f ) − f kC (T) = supt∈T |Sn (f , t) − f (t)|. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Proposition C (T) n’admet pas de convergence en norme. Démonstration : |||Sn |||C (T) ≥ Ln − (exercice !) Théorème Pour tout p ∈]1, ∞[, les espaces Lp (T) admettent une convergence en norme. Remarque: C (T) ⊆ Lp (T). Cependant, pas de contradiction. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Question : même si C (T) n’admet pas de convergence en norme, est-il vrai que ∀f ∈ C (T), Sn (f , t) → f (t) ponctuellement ? Réponse : Non ! Théorème Il existe une fonction continue dont la série de Fourier diverge en un point. Démonstration : Longue et technique (hors programme). Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Théorème (de convergence ponctuelle) 1 ). Alors Sn (f , t) et Soit f ∈ L1 (T) et supposons que |fˆ(n)| = O( |n| σn (f , t) convergent pour les mêmes valeurs de t vers la même limite. En outre, si σn (f , ·) converge uniformément sur A ⊆ T, alors Sn (f , ·) converge uniformément sur A ⊆ T. Démonstration : Son esquisse est donnée au tableau. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Définition Soit f : [a, b] → R. Pour toute subdivision π = (a ≡ t0 < t1 < . . . tn ≡ b) de [a, b], avec n ∈ N∗ , on définit la variation de f associée à π, notée v (f ; π), par v (f ; π) = n−1 X |f (tk+1 ) − f (tk )| ∈ [0, ∞]. k=0 Soit Π[a,b] l’ensemble de partitions de [a, b]. On définit la variation de f sur [a, b], notée V (f ; a, b), par V (f ; a, b) = sup v (f ; π). π∈Π[a,b] Si V (f ; a, b) < ∞, on dit que f est à variation bornée sur [a, b]. On note VB([a, b]) l’ensemble de fonctions à variation bornée. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Exercice 1 f : [a, b] → R monotone ⇒ f ∈ VB([a, b]). 2 f : [a, b] → R monotone par morceaux ⇒ f ∈ VB([a, b]). 3 VB([a, b]) est un espace vectoriel. Lemme Si f ∈ VB([a, b]), alors les fonctions définies par les formules [a, b] 3 x 7→ V (f ; a, x) [a, b] 3 x 7→ V (f ; a, x) − f (x) sont croissantes. Démonstration : Au tableau. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Corollaire f : [a, b] → R est à variation bornée ssi elle est la différence de 2 fonctions croissantes. Proposition (de décroissance des coefficients) f ∈ (L1 ∩ VB)(T) ⇒ sup |nfˆ(n)| < ∞ n (i.e. |fˆ(n)| = O(1/|n|)). Avant de démontrer cette proposition, nous avons besoin d’un résultat intermédiaire. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Lemme Si f : [a, b] → R monotone, alors ∀α ∈ R : Z n |α f (x) exp(iαx)dx| ≤ |f (a) − f (b)| + |f (a) − exp(iα)f (b)|. a Démonstration de la prop. ?? : Pour [a, b] = [0, 2π] et α = n : Z 2n dx |nfˆ(n)| = n f (x) exp(inx) 2π 0 1 (|(f (2π) − f (0)| + |f (0) − exp(in)f (2π)|) = C . ≤ 2π Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Corollaire Si f ∈ (L1 ∩ VB)(T), alors : ∨ 1 Sn (f , t) → f (t) et en particulier vers f (t) à tout point de continuité de f . 2 La continuité est uniforme sur les interalles fermés de continuité de f . Démonstration : ∨ 1 Par le théorème (??) de Fejér : σn (f , t) → σ∞ (f , t) = f (t). f ∈ VB ⇒ |fˆ(n)| = O(1/|n|). Par le théorème (??) de convergence ponctuelle : Sn (f , t) → σ∞ (f , t). 2 Si f continue sur intervalle fermé I ⊆ T, alors σn (f , t) → f (t), uniformément sur I . Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier Position du problème Identités approchées Convergence des sommes partielles symétriques Convergence en norme de la série de Fourier Convergence ponctuelle Lemme Soit f ∈ L1 (T) et supposons que Sn (f , 0) → 0. R 1 f (t) −1 t dt < ∞. Alors Théorème (de Dini) Soit f ∈ L1 (T). Z 1 f (t + t0 ) − f (t0 ) dt < ∞ ⇒ Sn (f , t0 ) → f (t0 ). t −1 Démonstration : Noter f (t0 ) = a. Alors G (t) = f (t + t0 ) − f (t0 ) = f−t0 (t) − a ∈ L1 (T) et hypothèse entraîne R 1 G (t) dt < ∞. Lemme précédent garantit Sn (G , 0) → 0. Or, −1 t Sn (G , 0) = Sn (f−t0 , 0) − a = Sn (f , t0 ) − f (t0 ) → 0. Rennes, avril-mai 2009 Séries de Fourier