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INTRODUCTION AUX THERAPIES
COMPORTEMENTALES ET
COGNITIVES
Dépression et troubles anxieux
Caroline Bardiaux
Psychologue clinicienne
Pôle de Psychiatrie Adulte
Hôpital Albert Chenevier
Plan

Généralités sur les TCC :
–
–

Le trouble dépressif :
–
–
–

Eléments de repérage (classification, signes, cas spécifiques)
Théorie explicative
Déroulement de la thérapie
Les troubles anxieux
–
–
–
–
–
–

Règles générales
Fondements théoriques
Les phobies simples
La phobie sociale
Les TOC
Le TP
Le TAG
Le PTSD
Conclusion: indications
Généralités sur les TCC
Règles générales
Fondements théoriques
Règles générales
 Les TCC représentent l’application de la
psychologie scientifique à la
psychothérapie.
Règles générales
 Surtout centrées sur l’« ici et le maintenant »
 Tournées vers l’acquisition de compétences
pour gérer les difficultés actuelles
 But principal : modification des symptômes
et des conduites (permettant la modification
de structures psychologiques plus
profondes).
Règles générales
 Objectifs et durée déterminés. Thérapies
contractuelles
 Séances hebdomadaires (3 à 18 mois) de
45 min à 1h. Thérapies plutôt brèves.
 Structurées dans ses séances comme dans
ses techniques (revue des tâches, objectifs,
feed-back réciproque à chaque séance)
Règles générales
 Thérapeute : rôle actif et directif
 Patient : rôle participatif et collaboratif.
 Style empirique : capacité du patient à
s’étonner, s’interroger puis à vouloir tester
ses hypothèses concernant lui-même et ses
interprétations
 Demande beaucoup d’efforts. Bonne
motivation au changement
Déroulement de la thérapie
1. Etape « diagnostique » clinique et
comportementale
2. Les entretiens d’évaluation
3. Les entretiens de motivation
4. L’information au patient du diagnostic et des
résultats de l’évaluation
5. Le contrat thérapeutique
6. Les entretiens thérapeutiques
7. Évaluation des résultats
8. Phase de maintien
Analyse fonctionnelle
 Étude des relations entre les comportements
problèmes, les pensées, les émotions et
l’environnement social et physique.
 Grilles:
– Cottraux : évaluation synchronique et diachronique
– SECCA
– BASIC IDEA
Relation thérapeutique
 Composantes de la relation non spécifiques:
chaleur, empathie, authenticité,
professionnalisme, confiance mutuelle,
acceptation du patient.
 Alliance thérapeutique positive.
 Nécessaires, mais ne sont pas suffisantes.
Généralités sur les TCC
Fondement théorique
Fondements théoriques
Trois vagues :
 Vague comportementale (Théories de
l’apprentissage)
 conditionnement classique
 conditionnement opérant
 apprentissage social
 Vague cognitive (Théories du traitement de
l’information)
 3ème vague
MODÈLE TRIDIMENSIONNEL DE
LANG (1968)
Émotion
Comportement
Cognition
Conditionnement classique
Pavlov, 1927

SI
(viande)

SN + SI
(cloche + viande)

SC
(cloche)
RI
(salivation)
RI
(salivation)
RC
(salivation)
Il faut réintroduire le renforçateur (SI) de temps en temps sinon extinction
Conditionnement Classique
 3 méthodes de traitement comportementale:
- M de tolérance : exposition graduée
- M de flooding : exposition jusqu’ à épuisement de la
réponse
- M de contre-conditionnement ou inhibition réciproque
(Wolpe, 1958): stim + stim plus puissant ou incompatible
Conditionnement Opérant
Stim
Réponse
Conséquences
Le sujet est actif
Renforcement : augmente la probabilité de réponse
– positif : R+
– négatif : R-
Apprentissage vicariant
 Apprentissage par l’observation
 Expérience sur chats: l’observation de
congénères soumis à des chocs électriques
provoque chez les observateurs les mêmes
réactions physiologiques
 Base de l’apprentissage social
 Exemples
Amélioration de loi de
conditionnement
 S
O
R
C
 O = Organisme interférant avec S et R (Hull, 1943)
 O = état physiologique à processus interne (pas
nécessairement conscient)
Les théories cognitives
 Modification du comportement : pas
seulement due à des associations
 Représentation cognitive que nous nous
faisons de l’environnement
Les théories cognitives
Stimulus
schémas cognitifs
Réponse
Les schémas cognitifs
 Ensemble de savoirs acquis sur le monde
 Sont stockés en MLT
 Fonctionnent automatiquement
économie du SNC
 Régulent les comportements
confirmer
modifier
Les schémas cognitifs
 L’activité des schémas:
– filtrage et sélection des informations nouvelles ;
– organisation des informations stockées en MLT
– récupération des informations en MLT
– gestion de l’action
Les théories cognitives
 Trouble : interprétations inadaptées concernant soi-même,
l’environnement actuel et le futur.
 Schémas spécifiques
 But des TCC: modification des schémas par des méthodes cognitives,
comportementales, émotionnelles et interpersonnelles.
Le modèle de Beck
 Pré-conscient: pensées automatiques
erreurs cognitives
 Inconscient: schémas cognitifs
Les erreurs cognitives
 Si les schémas ne correspondent pas à la réalité, comment
expliquer qu’ils se maintiennent?
 Les expériences quotidiennes devraient venir corriger les
erreurs des schémas
 Par exemple « je ne suis pas aimé» ou « je ne peux
compter sur personne»
 Les individus devraient se rendre compte qu’il y a des
personnes qui s’occupent d’eux, qu’ils peuvent compter sur
certaines d’entre-elles…
 On constate que les troubles émotionnels perdurent et
que les schémas ne sont pas corrigés
Les erreurs cognitives
 les schémas sont maintenus par des erreurs
de jugement et d’appréciation de la réalité
 Les sujets font correspondre l’expérience à
leur schéma.
 L’utilisation de processus dysfonctionnels
permettent de confirmer la croyance et
protègent le schéma rigide du changement.
Les distorsions cognitives
 Inférence arbitraire : « il ne m ’a pas parlé parce
que je ne suis pas de bonne compagnie » « cette
thérapie ne fonctionnera pas, je suis incurable »
 Abstraction sélective : le joueur de tennis qui
gagne le match mais qui ne s’en réjouit pas et
ressasse ses erreurs effectuées
 Surgénéralisation : « ma fille a eu 2/20 en maths,
elle va rater sa vie »
Les distorsions cognitives
 Personnalisation : « ma fille a eu 2/20 en maths, c ’est de
ma faute, j ’étais aussi nulle en maths, je suis une
mauvaise mère.»
 Maximalisation du négatif: « j’ai fait une erreur dans mon
travail, mes collègues vont me trouver incompétent »
 Minimalisation du positif: « il a dit ça pour me faire
plaisir »
 Raisonnement dichotomique: « Si je n'ai pas été
embauché, c'est que je ne vaux rien »
La dépression
Eléments de repérage
(classification, signes, cas spécifiques)
Théorie explicative
Déroulement de la thérapie
Classifications
 DSM IV TR: Diagnostic and Statistical
Manual of Mental Disorders
 CIM 10 : Classification statistique
internationale des maladies et des
problèmes de santé connexes
Classifications : CIM 10

A. Critères généraux (obligatoires)
– L’épisode dépressif doit persister au moins 2 semaines.
– Absence de symptômes hypomaniaques ou maniaques répondant aux critères d’un épisode
maniaque ou hypomaniaque à un moment quelconque de la vie du sujet.
– L’épisode n’est pas imputable à l’utilisation d’une substance psychoactive ou à un trouble mental
organique.

B. Présence d’au moins 2 des 3 symptômes suivants :
– Humeur dépressive à un degré nettement anormal pour le sujet, présente pratiquement toute la
journée et presque tous les jours, dans une large mesure non influencée par les circonstances,
et persistant pendant au moins 2 semaines.
– Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour des activités habituellement agréables.
– Réduction de l’énergie ou augmentation de la fatigabilité.

C. Présence d’au moins 1 des 7 symptômes suivants, pour atteindre un total d’au moins 4 symptômes
– Perte de la confiance en soi ou de l’estime de soi.
– Sentiments injustifiés de culpabilité excessive ou inappropriée.
– Pensées de mort ou idées suicidaires récurrentes, ou comportement suicidaire de n’importe quel
type.
– Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer (signalée par le sujet ou observée par les
autres), se manifestant, par exemple, par une indécision ou des hésitations.
– Modification de l’activité psychomotrice, caractérisée par une agitation ou un ralentissement
(signalés ou observés).
– Perturbations du sommeil de n’importe quel type.
– Modification de l’appétit (diminution ou augmentation) avec variation pondérale correspondante.
Critères diagnostiques d’un épisode dépressif selon la CIM-10, adaptés par Boyer et repris dans recommandations de l’Anaes sur la « Prise en charge d’un épisode dépressif isolé de
l’adulte en ambulatoire » publiées en mai 2002.
Eléments de repérage
 Différents signes:
– Psychologiques : humeur triste, vision négative de l’existence et de soimême, monologue intérieur dépressogène (cf triade de Beck)
– Émotionnels : plus goût à rien, plus de plaisir
– Comportementaux : difficulté à agir, problème de concentration, de
mémoire entraînant des difficultés à communiquer et un repli sur soi.
– Physiques : faciès terne, voix éteinte, gestes plus rares, démarche lourde,
dénué d’initiative. Activité générale ralentie, tout lui demande un effort car
fatigue, troubles du sommeil, douleurs, sensations d’oppression
 Différentes formes (environ une 20aine) distinguées par :
– L’intensité de la dépression (modérée, intense, délirante, mélancolique)
– L’âge de survenue (chez l’enfant, l’adulte, les personnes âgée, au cours de
la ménopause)
– Le contexte de survenue (post-accouchement…
– L’association à une autre maladie organiques, psychiatrique, addictions)
La dépression : Cas spécifiques
 Baby blues : dès les premiers jours d’accouchement,
détachement affectif avec l’enfant
 Dépression du post-partum :
– Perte d’appétit, phobie (peur de tuer son enfant), sentiment d’incapacité
 Dépression chez l’enfant et l’adolescent
 Dépression de la personne âgée (attention au diagnostic
différentiel de démence)
La dépression : Cas spécifiques
 Certaines formes sont particulièrement
trompeuse!! (dépression agitée, dépression
souriante, dépression hostile)
Eléments de repérage
 Apparition progressive ou brutale mais
toujours une métamorphose du
comportement de l’individu (qui ne se
reconnaît pas, qui accuse le stress ou un
virus)
 Retentissement sur l’univers familial,
professionnel, social, perceptible par
l’entourage
 Il y a rupture!!
Eléments de repérage

Quelques questions à poser:
– Avez-vous constaté un changement brutal de votre comportement, de votre
attitude?
– Vous dit-on que votre visage est moins expressif, que vous restez toujours dans
votre coin?
– Avez-vous du mal à lire des livres qui ne posaient pas de difficulté auparavant, à
regarder un film jusqu’au bout?
– Avez-vous du mal à suivre une conversation entre plusieurs personnes?
– Vous trouvez-vous plus lent pour effectuer les gestes courant de la vie quotidienne?
– Avez-vous des idées sombres, pensez-vous que vous êtes incapable?
– Éprouvez-vous un sentiment de tristesse?
– Avez-vous eu récemment des difficultés pour formuler des projets même à court
terme?
– vous réveillez-vous au milieu de la nuit sans vous rendormir?
– Ressentez-vous depuis peu et sans cause apparente des douleurs, des vertiges…?
D’après C. Mirabel-Sarron, Les Dépressions, comment s’en sortir? Paris, O. Jacob, 2002
La triade cognitive, Beck (1976)
Les cognitions dysfonctionnelles du déprimé
concernent :
– Lui- même : « je suis un raté »
– L’environnement : « rien ne va plus de nos
jours »
– L ’avenir : « ça ne s ’arrangera pas »
Le modèle de Beck
 Expériences précoces
(enfance)=>Élaboration de schémas
dysfonctionnels
 Événements de vie =>activation des
schémas
 Traitement cognitif erroné =>cognitions
dépressives
Activation des schémas dépressifs
 Événement : Marie n’est pas venue alors
que c ’était prévu
 Cognition : Marie se moque de moi,
(inférence arbitraire), personne ne m ’aime
(surgénéralisation)
 Schéma : Si je ne compte pas pour les
autres, ça ne vaut pas la peine de vivre
 Conséquences: tristesse, pensées
négatives...
Les TCC
 Thérapie brève qui se déroule sur environ
20 séances. Contrat thérapeutique. Agenda
de séance.
 Modifier les systèmes de croyances des
sujets en leur apprenant à différencier les
faits de leur appréciation subjective.
Activation des schémas dépressifs
 Événement : Marie n’est pas venue alors
que c ’était prévu
 Cognition : Marie se moque de moi,
(inférence arbitraire), personne ne m ’aime
(surgénéralisation)
 Schéma : Si je ne compte pas pour les
autres, ça ne vaut pas la peine de vivre
 Conséquences: tristesse, pensées
négatives...
Les techniques thérapeutiques :
repérer les cognitions
Les trois colonnes de Beck :
– Situation : Marie n ’est pas venue aujourd’hui
– Émotion : tristesse, découragement
– Cognition : « Elle ne m ’aime plus »
Les techniques thérapeutiques :
critiquer les cognitions
 Statut hypothétique : « admettons que
Marie ne vous aime plus, et que c’est pour
cela qu’elle n’est pas venue; mais pourrionsnous trouver d’autres explications au fait
qu’elle ne soit pas venue vous voir? »
 % de croyance en la cognition
Les techniques thérapeutiques :
critiquer les cognitions
 5 colonnes de Beck : (situation, émotion,
cognition, pensée alternative, résultat)
 Puis, même technique pour les schémas
Les techniques thérapeutiques :
critiquer les cognitions
Les techniques thérapeutiques :
techniques comportementales
 Parallèlement, le sujet reçoit un programme
d’activité
 + relaxation, affirmation de soi
Résumé
Les troubles anxieux
Phobie simple
Phobie sociale
TOC
Trouble panique
TAG
PTSD
Techniques
 Techniques d’exposition :
– Désensibilisation systématique (inhibition
réciproque)
– Désensibilisation in vivo
– Exposition graduée in vivo
– Modeling de participation
– Implosion
– Immersion in vivo
Techniques
 Techniques cognitives :
– associées aux techniques d’expositions
graduées.
– interprétation des sensations physiques sur un
mode plus rationnel (RC).
– Rendre le patient attentif aux pensées
automatiques et aux schémas de danger.
Phobies simples
 Critères du DSM IV TR:
 Peur persistante et intense à caractère irraisonné, excessif,
déclenchée par la présence ou l’anticipation de la confrontation à un
objet ou une situation spécifique.
 L’exposition provoque une réaction anxieuse quasi-immédiate qui peut
prendre la forme d’une attaque de panique.
 Le sujet reconnaît le caractère excessif ou irrationnel de la peur.
 Evitement ou confrontation vécue avec une grande détresse.
 Evitement, anticipation anxieuse, souffrance qui perturbent le quotidien
(habitudes, activités professionnelles, sociales, relations avec les
autres).
 Au moins 6 mois
 Ne peut pas être expliqué par un autre trouble (TOC, SPT, Anxiété de
séparation, Phobie sociale, TP avec agoraphobie, agoraphobie)
Phobies simples
 Classification en fonction du type de phobies:
– Animal : animaux, insectes. Souvent début pendant l’enfance.
– Environnement naturel (ex : orage, hauteur, eau). Souvent début
pendant l’enfance.
– Sang, injection, accident (spécifier si voir ou subir). Familial,
réponse vaso-vagale intense (cas spécifique car cœur ralentit et la
tension artérielle chute)
– Situationnel (spécifier si situation spécifique ex : transports publics,
ascenseurs ou endroits clos). Un pic pendant l’enfance puis entre
20 et 30 ans.
– Autre : situations pouvant conduire à l’étouffement, au fait de vomir,
de contracter une maladie, phobie de l’espace, bruits forts,
déguisements...
Phobies simples
 acquises par conditionnement classique et
renforcées par conditionnement opérant.
 2 principes thérapeutiques:
- principe d’inhibition réciproque
- principe d’exposition-prévention de la
réponse
 Désensibilisation systématique
Phobies sociales
 L’anxiété sociale est un phénomène
universel, qui renvoie à un sentiment
d’inconfort et d’appréhension que tout être
humain peut ressentir lorsqu’il se sent
soumis au regard et/ou au jugement
d’autrui.
 Le trac ou la timidité en sont des
expressions non pathologiques
Phobies sociales
 Le DSM IV TR :
 Peur persistante et intense d’une ou plusieurs situations
sociale ou de performance. Ex : situation où le sujet est
exposé à d’éventuelle observation attentive d’autrui.
 L’exposition provoque quasi systématiquement une anxiété
qui peut prendre la forme d’une attaque de panique.
 Le sujet reconnaît le caractère irraisonné et excessif.
 Evitement ou anxiété, détresse intense.
 L’évitement, l’anticipation anxieuse, la souffrance
perturbent le quotidien (habitude, activités sociales,
professionnelles, relation avec les autres)
 Spécifier si type simple (1 ou 2 situations) ou généralisé (=
concernant la plupart des situations sociales)
Phobies sociales
 Rem : Pour les enfants :
– Pas qu’en compagnie d’adultes mais aussi
d’enfants.
– Manifestation anxieuse : pleurs, colère, retrait.
– Pas de conscience du caractère irraisonné.
– Au moins 6 mois.
 Sources réelles ou anticipées = situation de
performance, échanges, assertivité,
observation par autrui.
Phobies sociales
Symptomatologie:
 Symptômes physiologiques
 Symptômes comportementaux
 Symptômes cognitifs
Phobies sociales
 Si l’anxiété atteint une intensité telle qu’elle
entraîne une souffrance et un handicap pour
le patient, on parle de « phobie sociale ».
 3 critères importants:
– L’intensité de la souffrance émotionnelle
– L’importance des évitements
– Les répercussions sur la qualité de vie
Phobies sociales
 Situations déclenchantes:
– performance
– observation
– affirmation
– révélation de soi
– interactions superficielles
Phobies sociales
 Explication: conditionnement classique et
opérant; apprentissage par observation
 Thérapie: déconditionnement, entraînement
aux habiletés sociales, restructuration
cognitive
TOC
A. Existence soit d'obsessions soit de compulsions:
Obsessions définies par:
–
–
–
–
pensées, impulsions ou représentations récurrentes et
persistantes ressenties comme intrusives et inappropriées et qui
entraînent une anxiété ou une détresse importante.
les pensées…ne sont pas simplement des préoccupations
excessives concernant les problèmes de la vie réelle.
efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées…ou pour
neutraliser celles-ci par d'autres pensées ou actions.
les sujet reconnaît que les pensées, impulsions ou
représentations obsédantes proviennent de sa propre activité
mentale, (elles ne sont pas imposées de l'extérieur comme dans
le cas des pensées imposées).
TOC
Compulsions définies par:
– comportements répétitifs (p. ex., lavage des mains,
ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex., prier,
compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet
se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession
ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de
manière inflexible.
– les comportements ou les actes mentaux sont destinés
à neutraliser ou à diminuer le sentiment de détresse ou
à empêcher un événement ou une situation redoutés;
cependant, ces comportements ou ces actes mentaux
sont soit sans relation réaliste avec ce qu'ils proposent
de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement
excessifs.
TOC
B. Le sujet reconnaît à un moment donné que les obsessions ou les
compulsions sont excessives ou irraisonnées. Pas forcément chez les
enfants.
C. Les obsessions ou compulsions provoquent détresse, perte de temps
considérable (prenant plus d'une heure par jour) ou interfèrent de
façon significative avec les activités habituelles du sujet, son
fonctionnement professionnel (ou scolaire) ou ses activités ou relations
sociales habituelles.
D. Si un autre trouble de l'axe 1 est aussi présent, le thème des
obsessions ou des compulsions n'est pas limité à ce dernier (p. ex.,
préoccupation liée à la nourriture quand il s'agit d'un trouble des
conduites alimentaires; au fait de s'arracher les cheveux en cas de
trichotillomanie).
E. La perturbation ne résulte pas des effets physiologiques directs d'une
substance ni d'une affection médicale générale.
TOC
 Âge d’apparition: parfois dans l'enfance, plus
souvent à l'adolescence ou au début de l'âge
adulte.
 début graduel ou rapide (traumatisme ou un
stresseur aigu).
Les évitements ou les rituels réduisent l'anxiété.
Le soulagement ainsi apporté contribue à
renforcer et maintenir la maladie.
TOC
 Explication: conditionnement classique et
opérant
 Thérapies: exposition, restructuration
cognitive, prévention de la réponse
L’anxiété généralisée
 Inquiétudes excessives et anxiété
(concernant plusieurs thèmes) plus d’une
journée sur deux
 Inquiétude = phénomène cognitif,
accompagné d’un état de détresse
émotionnelle comme l’anxiété, concernant
un événement dont les conséquences sont
incertaines (McLeod, Wiliams et Bekerian,
1991)
L’anxiété généralisée
Critère du DSM :
 Anxiété et soucis injustifiés ou excessifs
concernant plusieurs situations
 Préoccupations difficiles à contrôler
 3 ou + de ces symptômes : agitation ; fatigabilité ;
diff de concentration ; irritabilité ; tension
musculaire ; perturbation du sommeil.
 L’anxiété, les soucis et les symptômes physiques
entraînent une grande souffrance.
 Pendant au moins 6 mois
L’anxiété généralisée
 Gestion du stress, relaxation
 Restructuration cognitive
 Exposition
Les attaques de paniques




Critères DSM :
Attaques de panique récurrentes et inattendues :
Palpitations, transpiration, tremblement, sensations d’étouffement,
d’étranglement, gêne thoracique, abdominale, nausées, sensations de vertige,
déréalisation, dépersonnalisation, peur de perdre le contrôle, de mourir,
paresthésies, frissons, bouffées de chaleur.
Au moins une des attaques s’est accompagnée pendant au moins 1 mois de :
– Crainte persistante d’avoir d’autres attaques de panique
– Préoccupations à propos des implications possibles de l’attaques ou bien de ses
conséquences (crise cardiaque…)
– Changement de comportement important en relation avec les attaques.


Rem : Présence ou absence d’agoraphobie :
Anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits où :
– il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper
– on ne pourrait pas trouver de secours en cas d’AP

Les situations sont soit évitées, soit subies avec une souffrance intense.
Les attaques de paniques
 Apport des lois du conditionnement
classique et opérant
 Psychoéducation: Compréhension
psychophysiologique des phénomènes
d’hyperventilations
 Contrôle respiratoire
 Réattribution cognitive des manifestations
physiologiques, restructuration cognitive
 Exposition
PTSD
DSM IV TR:
A. La confrontation à l'événement traumatique. Le sujet a été exposé à un événement
traumatique dans lequel les deux éléments suivants étaient présents
–
–
Le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un événement ou à des événements durant
lesquels des individus ont pu trouver la mort ou être très gravement blessés ou bien ont été
menacés de mort ou de blessures graves ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle
d'autrui a pu être menacée.
La réaction du sujet à l'événement s'est traduite par une peur intense, un sentiment
d'impuissance ou d'horreur.
B. Symptômes d'intrusion. L'événement traumatique est constamment revécu de l'une
(au moins) des façons suivantes
–
–
–
–
–
Souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement provoquant un sentiment de détresse et
comprenant des images des pensées ou des perceptions.
Rêves répétitifs de l'événement provoquant un sentiment de détresse.
Impression ou agissements soudains « comme si » l'événement traumatique allait se reproduire
( illusions, hallucinations, flash-back).
Sentiment intense de détresse psychologique lors de l'exposition à des indices externes ou
internes évoquant ou ressemblant à un aspect de l'évènement traumatique en cause.
Réactivité physiologique lors de l'exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer
un aspect de l'événement traumatique en cause.
PTSD
B.
Symptômes d'évitement & d'émoussement. Evitement persistant des stimuli associés au
traumatisme et émoussement de la réactivité générale (ne préexistant pas au traumatisme), avec
au moins trois des manifestations suivantes
–
–
–
–
–
–
–
D.
Symptômes neurovégétatifs. Présence de symptômes persistants traduisant une activation
neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme); au moins deux des manifestations suivantes
–
–
–
–
–
E.
Efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou les conversations associées au traumatisme.
Efforts pour éviter les activités, les endroits ou les gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme.
Incapacité à se rappeler un aspect important du traumatisme.
Réduction nette de l'intérêt pour des activités antérieurement importantes ou réduction de la participation à
ces mêmes activités.
Sentiment de détachement d'autrui ou bien sentiment de devenir étranger aux autres personnes.
Restriction des affects (par exemple : incapacité à éprouver des sentiments tendres).
Sentiment d'avenir « bouché » (par exemple : ne pas pouvoir faire carrière, se marier, avoir des enfants...).
Difficultés d'endormissement ou sommeil interrompu.
Irritabilité ou accès de colère.
Difficultés de concentration.
Hyper-vigilance
Réactions de sursaut exagérées
Les perturbations des critères B, C et D durent plus d'un mois. F. La perturbation entraîne
une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social,
professionnel ou dans d'autres domaines importants.
Trouble aigu (< 3 mois), chronique (> 3 mois), différé (apparaît au delà de 6 mois).
PTSD
 Conditionnement classique et opérant
 Techniques: exposition (en imagination ou in
vivo), restructuration cognitive, gestion du
stress
 EMDR
Résumé
Qui orienter en TCC ?
Les indications







L’anxiété sous toutes ses formes!
Les troubles de l’humeur
Les TCA
Conduites addictives
Les troubles de la personnalité
Les troubles psychosexuels
Réhabilitation sociale des scz chroniques
Qui orienter en TCC ?
Les indications
 Le patient doit être d’accord pour s’investir
dans le temps et en efforts nécessaires.
Coopération essentielle
 1 demande de changement. Objectifs précis
 Motivation
 Ok pour une thérapie structurée
Qui orienter en TCC ?
Les contre-indications
 Les mauvais répondeurs:
– Difficultés à réaliser les tâches
– Difficultés d’accès aux cognitions et émotions
– Rigidité psychologique
– Difficulté à former une alliance thérapeutique
– Plainte polymorphes, vagues
Qui orienter en TCC ?
Les contre-indications








Pas de demande
Démence
Niveau intellectuel limité
Dépression mélancolique ou ralentie
Paranoïa
Consommation régulière de toxiques
Maladie physique grave qui empêche l’exposition
Envie de comprendre…
Bibliographie
 Mirabel-Sarron, C. (2002) « Les Dépressions, comment s’en sortir? »
Paris, O. Jacob
 Cottraux, J. (2004) « Les thérapies comportementales et cognitives »
Médecine et psychothérapie, Paris, Masson
 Samuel-Lajeunesse, B. et coll (2004) « Manuel de thérapie
comportementale et cognitive » Paris, Dunod
 Cunji, C. et Note, I.D. (2004) « Faire face à la dépression » Paris, Retz
 Mirabel-Sarron, C. (2005) « Soigner les dépressions avec les thérapies
cognitives » Paris, Dunod
 Fontaine, O. et Fontaine, P. (2006) « Guide clinique de thérapie
comportementale et cognitive » Paris, Retz
 Mirabel-Sarron, C. et Vera, L. (2004) « L’entretien en thérapie
comportementale et cognitive » Paris, Dunod
 DSM IV TR
 CIM 10
Merci de votre attention
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