Présentation de Bernard Perret. Mai 2011. ppt
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Vers une raison écologique La croissance actuelle n'est pas durable Crise écologique – – – – – – – Énergie, changement climatique Déclin de la biodiversité Gestion de l'eau Usure des sols Artificialisation de l'espace Gestion des déchets Pollution chimique Crise sociale – – – Accroissement des inégalités Anomie sociale Aspirations à une nouvelle conception du bien-être PIB et espérance de vie Au dessus de 18 000 dollars de PIB/h en 2004, l’espérance de vie n’est plus corrélée avec le PIB/h Les illusions de la « croissance verte » Energies renouvelables, voiture électrique, chimie verte, efficacité énergétique (smart grids, etc.) Le « découplage »” est trop lent : la productivité des ressources a progressé de 26% de 1990 à 2007, ce n'est pas suffisant pour nous permettre d'atteindre le facteur 4 Pas de miracle technologique en vue ! Le développement durable, une rhétorique qui s'essouffle Du rapport Bruntland (1987) à Copenhague (2009) : les illusions perdues Le cas français : l'épuisement de la dynamique issue du « Grenelle de l'environnement » (2008) Les progrès de l'idée de décroissance L'impact de Fukushima : quand le débat sur le nucléaire éclipse le débat climatique À quoi pourrait ressembler une économie durable ? L'économie durable reposera sur une combinaison d'innovations techniques et organisationnelles et de transformations sociales Il faudra travailler à la fois sur l'offre et la demande : redéfinir simultanément les besoins sociaux et les moyens d'y répondre Se mettre à l'école de la nature : biomimétisme, organisations symbiotiques La transition écologique : une révolution politique et culturelle Les leçons de la nature La crise écologique oblige à considérer l'économie comme un sous-système de l'écosystème planétaire (et donc soumis à ses lois) Lester Brown : « Dans la nature, les flux linéaires à sens unique ne survivent pas, ils ne peuvent donc survivre dans l'économie humaine... » Les promesses du « biomimétisme » Principes d'économie symbiotique Parcimonie, efficacité énergétique (ex : corps humain) Utilisation de ressources renouvelables Processus cycliques, auto-entretenus (réparation), recyclage des déchets en « boucles courtes », Interdépendances mutuellement avantageuses entre systèmes (symbiose) Accroissement de la complexité informationnelle sans consommation supplémentaire de ressources Traductions concrètes Économies d'énergie Énergies renouvelables Écoconception, recyclage, écologie industrielle Partenariat, coopération, mutualisation, coproduction Développement immatériel (culture, information, développement relationnel) Économie de fonctionnalité L'économie de fonctionnalité Objectif : rendre des services et assurer des fonctions en minimisant la consommation d'énergie et de matières premières Mécanismes : mutualisation + écoconception + développement des services liés Deux domaines de développement : B to B : Xérox, Michelin, Elis B to C : Velib, auto-partage... Remettre l'économie à sa place Les raisonnements et outils économiques sont incapables de prendre en compte le souci du long terme et la valeur de la nature On peut rarement donner un prix économique aux biens environnementaux Le futur n'a pas de valeur économique (limites du taux d'actualisation) Le court-termisme est inhérent aux marchés Partage des ressources et concurrence : deux logiques contradictoires Les trois dimensions du développement durable équitable Social Economie Durable vivable viable Environnement Durabilité faible Economie Social Environnement Durabilité forte Environnement Social Economie De la Raison économique à la Raison écologique L'économie comme cadre de rationalité L'action rationnelle a besoin d'un cadre articulant des finalités et des objectifs de différents niveaux La raison écologique : un cadre social dans lequel les êtres humains soient incités à se conformer aux impératifs écologiques. Le changement doit d'abord se produire dans les têtes Promouvoir de nouvelles finalités et de nouvelles valeurs Éthique et contrôle social : du « Principe responsabilité » (Hans Jonas) à la pratique concrète de l'écoresponsabilité Le sens de l'avenir : utopie et/ou espérance Promouvoir de nouvelles valeurs Modération, frugalité, respect Qualité, beauté, sens du travail bien fait Harmonie avec la nature Savoir-faire, « capabilités », estime de soi Relations humaines, partage La dimension institutionnelle et juridique Reconnaître des droits à la Planète : au-delà du principe de précaution Réformer la démocratie représentative pour donner voix au chapitre aux générations futures Une nouvelle compréhénsion du rapport de l'homme au monde naturel Se mettre à l'école de la nature Éduquer au respect du vivant Cultiver l'intelligence écologique Principes de gouvernance écologique Organiser la gérance collective des biens Les biens environnementaux sont des biens collectifs Le développement durable reposera sur des biens immatériels non appropriables La nécessité de mutualiser les biens matériels Pas d'efforts collectifs sans partage (cf. négociations sur le climat) S'engager dans la voie de la démarchandisation Vers une société du « mieux vivre » Une autre conception du bien-être La critique du taux de croissance Les avancées du rapport Stiglitz Institutionnaliser de nouveaux indicateurs de richesse Promouvoir une conception post-utilitariste du bien-être Du niveau de vie au mode de vie Vers une conception post-utilitariste de l'activité : du travail sacrifice à l'exigence d'épanouissement personnel Une nouvelle manière d'habiter et d'occuper l'espace Une nouvelle approche de la mobilité Tenir les comptes de nos relations avec la planète Des indicateurs à développer et diffuser : Empreinte écologique, Comptes carbone, analyses du cycle de vie Étiquettage carbone, réseaux intelligents Vers un retour du politique Les leçons de l'économie de guerre Du marché auto-régulé au marché subordonné Concilier centralisation (y c.à l'échelle globale) et démocratie participative (agendas 21) Articuler contraintes, incitations et appels au civisme (“carottes, bâtons et sermons”) De nouveaux outils de pilotage : indicateurs, évaluation Vers une réinvention de la planification ?
