Recherche d`un polymorphisme de marqueurs microsatellites chez

publicité
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ORAN ES- SENIA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Laboratoire de Génétique et Amélioration des plantes
Laboratoire de Biotechnologie des Rhizobiums et amélioration des plantes
Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Magister
Spécialité : Amélioration des plantes
Option : Sélection
Intitulé ;
Recherche d’un polymorphisme de marqueurs
microsatellites chez différentes espèces de
plantes : cas des espèces annuelles de Medicago
Présenté par : BAKHTI ABDELNACER
Devant la commission du jury :
Président : Pr.BEKKI ABDELKADER
Professeur Université d’Oran
Rapporteur : Pr. FYAD FATIMA .ZOHRA
Professeur Université d’Oran
Examinateur : Pr. BENCHEIKH MOHAMED
Professeur Université de Khemis Meliana
Examinateur : Pr. KACEM MOURAD
Professeur Université d’Oran
Examinateur : Pr.AOUES ABEDLKADER
Professeur Université d’Oran
Année Universitaire : 2010-2011
Dédicaces
A la mémoire de mon père,
A ma très chère mère, pour ses prières et son sacrifice.
A vous également :
Mes chères sœurs,
Mes chers frères,
Et de peur d’oublier quelqu’un je ne citerai personne.
A mes collègues et amis(es.).
REMERCIEMENTS
Ce travail a été réalisé au laboratoire de génétique et amélioration des plantes – université d’Oran Es-sénia.
J’adresse mes plus vifs remerciements et mon profond respect à mon encadreur Mme FYAD FATIMA .ZOHRA
Professeur Université d’Oran pour sa prise en charge, sa discussion très enrichissante et pour sa disponibilité
ainsi que sa patience lors de la correction du manuscrit.
Je remercie Mr BEKKI ABDELKADER Professeur Université d’Oran pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant
de présider le jury.
Mes sincères remerciements s’adressent à Mr AOUES ABEDLKADER Professeur Université d’Oran pour avoir
accepté d’examiner ce travail.
Je tiens à exprimer ma gratitude et mes remerciements à Mr KACEM MOURAD Professeur Université d’Oran
pour avoir accepté de faire partie des membres de jury.
Je tiens à remercie tout particulièrement Mr BENCHEIKH MOHAMED Professeur à l’université de Khemis
Meliana pour avoir accepté d’examiner ce travail.
Mes remerciements vont également à monsieur Yahia Noureddine, chargé de cours à l’université
d’Oran - Es-Sénia pour ses conseils et son aide technique.
Je tiens à remercier aussi : Mr Saadallah mohamed, Mr Amar touiti, Mr Amouri Adel, Melle Boushaba Nadjet, et Melle
Lachheb Fayrouse pour leurs précieux conseils.
Un grand merci à tous les collaborateurs et collègues du laboratoire d’Amélioration
des plantes qui ont pu m’aider de prés ou de loin afin d’accomplir ce travail.
Je remercie également toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Résumé
L’objectif de ce travail est d’évaluer la variabilité génétique de populations d’espèces annuelles de
Medicago au moyen de marqueurs moléculaires (les microsatellites). Des accessions appartenant à quatre
espèces annuelles du genre Medicago (M.aculeata, M.polymorpha ,M.ciliaris et M.truncatual)
et deux
cultivars de luzerne cultivées (Magali et Mercedes).
Dans un premier temps il a fallu mettre au point le protocole d’extraction de l’ADN. Après avoir testé
plusieurs protocoles, celui au CTAB a été optimisé et a permis d’obtenir un ADN de bonne qualité et en
quantité suffisante.
Plusieurs amorces choisies en fonction de leur localisation sur les chromosomes et leurs capacités
d’amplifications. Finalement 13 paires d’amorces ont été amplifiées et leurs produits de l’amplification ont été
soumis à l’électrophorèse sur gel d’agarose.
Les résultats montrent que les populations étudiées présentent peu ou pas de polymorphisme
intraspécifique. Le polymorphisme interspécifique chez ces populations étudiées est présent.
Mots Clés : Extraction d’ADN, Microsatellites, Medicago, variabilité génétique
‫مهخص‬
‫انٍذف مه ٌذي انذراست ٌُ تمييم انتىُع انُراثي نخمستاصىبف مه وُع انفصت ‪:‬‬
‫‪Medicago truncatula, Medicago ciliaris, Medicag aculeata, Medicago polymorpha, Medicago sativa‬‬
‫عه طريك استعمبل معبنم اندسيئيت (انميكرَسبث)‪ .‬في بذايت ٌذي انذراست كبن عهيىب ايدبد طريمت انمثهي الستخالص انحمض انىَُِ َبعذ‬
‫تدريب عذة طرق الستخالص انحمض انىَُِ تم اختيبر طريمت )‪ (CTAB‬انتي تم تعذيهٍب َأعطتً وتبئح استخالص انحمض انىَُِ بٍذي‬
‫انطريمت كميت معتبرة مه انحمض انىَُِ انىمي‪.‬‬
‫اخترث عذة إرٌبصبث ببختالف تمُلعٍب عهي انصبغيبث َاختالف لذرتٍب عهي امبهيفبكبسيه‪ 31 .‬مه أزَاج اإلرٌبصبث تم‬
‫تدريب مىتُج االمبهيفكبسيه ٌذي األزَاج اإلرٌبصبث عهي االنكترَفُراز خبل االلبرَز‪.‬‬
‫اضٍرث وتبئح أن ٌذي األصىبف انمذرَست ال تمهك اَ بىسبت لهيهت ‪.‬اختالف َراثي داخهي نكم صىف‪.‬أمب االختالف انُراثي مببيه خميع األصىبف‬
‫فٍُ مُخُد‪.‬‬
‫كهمبث مفتبحيت ‪ :‬استخراج الحمض النووى ‪ ,‬الصغرية ‪ ,‬الفصة ‪ ,‬التباين الوراثي‬
Abstract
The objective of this study is to evaluate the genetic variability of populations of annual species of
Medicago by means of molecular markers (microsatellites). Accessions belonging to four annual species from
the kind Medicago (M.aculeata, M.polymorpha, M.ciliaris and M.truncatual) and two cultivars of alfalfa
cultive (Magali and Mercedes).
Initially it was necessary to develop the protocol of extraction of the DNA. After having tested several
protocols, that with the CTAB was optimized and made it possible to obtain a DNA of good quality and in
sufficient quantity. Several primers chosen according to their localization on the chromosomes and their
capacities of amplifications.
Finally 13 primers were amplified and these products of amplification were subjected to the
electrophoresis on gel agarose. The results show that the studied populations present little or not intraspecific
polymorphism. Interspecific polymorphism at these studied populations is present.
Keywords : Extraction d’ADN, Microsatellites, Medicago, genetic variability
Liste des figures
Figure 01 : Classification des légumineuses de la famille des Papilionoideae.
Figure 02 : Distribution mondiale du genre Medicago.
Figure 03 : Distribution géographique de quelques espèces de genre Medicago.
Figure 04 : Le cycle de vie de la plante modèle Medicago truncatula.
Figure 05 : La technique d’amplification (PCR).
Figure 06 : La détection d’un polymorphisme de répétition (SSR).
Figure 07 : Développement et application des microsatellites SSR.
Figure 08: Carte de comparaison entre deux espèces de genre Medicago truncatula et sativa
Figure 09 : Migration d’extraits d’ADN obtenus par différentes méthodes sur gel d’agarose.
Figure 10 : Migration d’ADN extrait obtenus par la méthode du Medicago
modifié selon le poids de matériel végétal sur gel d’agarose.
Figure 11 : Migration d’ADN extraits obtenus par la méthode du Medicago
modifié selon le poids 500mg de matériel végétal sur gel d’agarose.
Figure 12 : Profil d’amplification de 13 microsatellites sur gel d’agarose.
Figure 13 : Profil d’amplification du marqueur MTIC 432 sur gel d’agarose.
Liste des tableaux
Tableau 01 : Espèces annuelles et pérennes du genre Medicago rencontrées en Algérie.
Tableau 02 : Distributions des populations de M. truncatula et M.littoris collectées dans
différents pays du monde et les collections mondiales existantes.
Tableau 03 : Classification et caractéristiques générales des mutations.
Tableau 04 : Classification des techniques de marquage moléculaire.
Tableau 05 : Avantages et des inconvénients des marqueurs SSR.
Tableau 06 : Fréquences individuelles des microsatellites (le nombre de motif de répétition par un million de
paire de base) dans les séquences génomiques des espèces de plantes.
Tableau 07 : Fréquences individuelles des microsatellites (le nombre de motif de répétition par un million de
paire de base) dans les séquences ESTs des espèces de plantes.
Tableau 08 : Ecotypes étudiés et leur site d’origine.
Tableau 09 : Caractéristiques des marqueurs SSRs utilisés pour la recherche d’un polymorphisme chez les
plantes.
Tableau 10 : Les écotypes utilisés pour la quantification d’ADN selon le poids du matériel végétal.
Tableau 11 : Mesures des échantillons d’ADN par spectrophotométrie.
Tableau 12 : Test d’amplification d’ADN (Acu80 et Tru 62, Magali et Mercedes)
par 13 microsatellites.
Sommaire
Dédicaces
Remerciements
Liste des figures
Liste des tableaux
Résumé
Introduction ……………………………………………………………………………………………
01
CHAPITRE I : Présentation de la plante……………………………………………………………….
03
I. Présentation de la plante : genre Medicago………………………………………………………………....
I.1. Taxonomie………………………………………………………………………………………...
I.2. L’aire de répartition ………………………………………………………………………………
I.2.1. Espèces spontanées du genre Medicago rencontrées en Algérie…………………………….
I.3. Description de la plante: Medicago truncatula………………………………………………………….
I.4. Caractéristiques biologiques et agronomiques……………………………………………………
I.4.1. Caractéristiques biologiques…………………………………………………………………
I.4.2. Caractéristiques agronomiques………………………………………………………………
I.5. La plante modèle : Medicago truncatula…………………………………………………………
I.6. Ressources naturelles d’espèces annuelles du genre Medicago truncatula…………………………
I.7. L’intérêt naturel d’espèces annuelles du genre Medicago……………………………………..
I.7.1. L’intérêt biologique…………………………………………………………………………..
I.7.1.1. Le système de rotation medicago-céréales……………………………………………….
I.8. L’intérêt économique…………………………………………………………………………….
I.9. L’intérêt génétique……………………………………………………………………………….
I.10. Les ressources génétiques et génomiques chez M.truncatula……………………………………….
03
03
04
06
07
08
08
08
08
10
11
11
11
11
12
13
CHAPITRE II : La variabilité génétique………………………………………………………………. 14
II. Introduction………………………………………………………………………………………….
II.1. La diversité biologique…………………………………………………………………………..
II.2. La diversité génétique……………………………………………………………………………
II.3. Les principaux facteurs de la diversité…………………………………………………………..
II.3.1. Le transfert des gènes………………………………………………………………………….
II.3.2. Les mutations…………………………………………………………………………………..
II.3.3. La transposition………………………………………………………………………………..
II.3.4. La recombinaison homologue………………………………………………………………….
II3.5. Divers processus conservant et favorisant la variabilité………………………………………..
14
14
14
15
15
15
18
18
18
II.4. La variabilité naturelle chez différentes plantes modèles…………………………………………
II.5. Etude de la diversité génétique……………………………………………………………………
II.6. Analyse de la variabilité génétique………………………………………………………………..
II.7. L’estimation de la variabilité génétique par l’utilisation des marqueurs moléculaires…………...
II.7.1. Mesure de la diversité génétique………………………………………………………………..
II.7.1.1. Diversité intraspécifique…………………………………………………………………..
II.7.1.2. Diversité interspécifique…………………………………………………………………...
II.8 Les applications de l’estimation de la variabilité génétique chez les plantes……………………..
19
20
20
20
21
21
21
22
CHAPITRE III : Les marqueurs moléculaires………………………………………………………….
23
III.. Les marqueurs moléculaires……………………………………………………………………….
III.1..Historique………………………………………………………………………………………...
III.2. Marqueurs morphologiques……………………………………………………………………..
III.3. Marqueurs biochimiques………………………………………………………………………...
III.3.1. Allozymes…………………………………………………………………………………...
III.4. Marqueurs génétiques…………………………………………………………………………...
III.4.1. Caractéristiques d’un bon marqueur génétique……………………………………………..
III.5. Marqueurs génétiques moléculaires………………………………………………………………
III.5.1. Les différents types de marqueurs moléculaires……………………………………………..
III.5.2. Marqueurs dominants révélés en masse (marqueur anonyme)……………………………….
III.5.3.Marqueurs codominants révélés individuellement……………………………………………
III.5.4. Marqueurs révélé par PCR……………………………………………………………………
III.6. les principales sources de marqueurs moléculaires……………………………………………….
III.6.1.Critères de classification………………………………………………………………………
III.6.2.Marqueurs RFLP………………………………………………………………………………
III6.3. Marqueurs RADP……………………………………………………………………………. .
III.6.4. Marqueurs ISSR ……………………………………………………………………………...
III.6.5. Marqueurs AFLP……………………………………………………………………………...
III.6.6. Marqueurs SNP……………………………………………………………………………….
III.6.7.Marqueurs Microsatellites ou SSR……………………………………………………………
III.7. La synthénie entre espèces………………………………………………………………………..
III.8. Technique PCR-SSR……………………………………………………………………………..
III.9. les applications des marqueurs microsatellites (SSR) chez les plantes…………………………..
III.9.1.Les cartes génétiques et les diversités fonctionnelles…………………………………………
III.9.2. Comparaisons et cartographies entre les génomes des plantes……………………………….
III.10. Sélection assistée par marqueurs (S.A.M)………………………………………………………
23
23
23
23
23
24
25
25
25
26
26
26
27
27
28
28
29
29
30
31
33
36
38
39
39
41
CHAPITRE IV : Matériels et méthodes………………………………………………………………..
42
IV. Matériels et Méthodes………………………………………………………………………………
IV. 1. Matériel végétal…………………………………………………………………………………
IV.2.Le choix des marqueurs moléculaires utilisés…………………………………………………….
IV.3.L’extraction de l’ADN…………………………………………………………………………….
IV.3.1 Quantification d’ADN : Testa de saizing……………………………………………………..
IV.3.2. Dilution des ADN…………………………………………………………………………….
IV.4. Amplification in vitro de l’ADN par PCR ………………………………………………………
I.V4.1 Principe. ………………………………………………………………………………………
I.V4.2. Conditions d’amplification de microsatellites………………………………………………..
IV.4.3. Test d’amplification…………………………………………………………………………..
42
42
43
46
46
47
47
47
48
49
CHAPITRE V : Résultats et interprétations……………………………………………………………
50
V. Résultats et interprétations…………………………………………………………………………..
V.1 Résultats d’extraction d’ADN……………………………………………………………………..
V.1.1.Résultats de l’extraction d’ADN selon le poids du matériel végétal…………………………..
V.1.2.Résultats de l’extraction d’ADN par le protocole appliqué de Medicago modifié…………….
V.1.3.Résultats obtenus par spectrophotométrie……………………………………………………..
V.2. Résultats obtenus de l’amplification par la technique PCR-SSR………………………………..
V.2.1. Test d’amplification de 13 marqueurs SSR…………………………………………………...
V.2.2. Test d’amplification marqueur SSR…………………………………………………………...
V.2.3. Polymorphisme intraspécifique………………………………………………………………..
V.2.3.1.Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago aculeata……………………….
V.2.3.2.Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago ciliaris……………………………
V.2.3.3.Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago polymorpha……………………..
V.2.3.4.Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago truncatula………………………..
V.2.3.5 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago sativa……………………………..
V.4. Polymorphisme interspécifique
50
50
53
55
56
57
57
59
61
61
61
61
61
61
61
CHAPITRE VI : Discussion……………………………………………………………………………
62
VI. Discussion…………………………………………………………………………………………..
62
VI.1. Le choix du protocole d’extraction d’ADN végétal……………………………………………
VI.2. L’optimisation de l’amplification des marqueurs SSR…………………………………………
VI.3. Etude de variabilité génétique par marqueur SSR ……………………………………………..
62
64
64
Conclusion et perspectives……………………………………………………………………………...
66
Références bibliographiques……………………………………………………………………………
Annexe
67
94
Introduction
Introduction
La flore d’Algérie est particulièrement riche en espèces, la diversité de l’Algérie en
climats et sols lui donne une place privilégiée pour la culture et l’exploitation des plantes. Un
très grand nombre de ces espèces poussent à l’état naturel et endémique, certaines se révèlent
d’une grande valeur agronomique, car elles sont utilisées comme fourrage pour bétail ou sous
forme de plantes alimentaires, d’autres ont une application médicinale (Amrani, 2006).
Le genre Medicago est un genre qui renferme 34 espèces annuelles et 21 espèces
pérennes. Ces dernières présentent un intérêt agro-économique du fait de leur excellente
qualité fourragère et de l’enrichissement de la fertilité du sol qu’elles assurent (Lalaoui-Kamal
et al., 1997). En Algérie, ces plantes assurent l’amélioration de la flore des jachères pâturées,
entrent facilement dans la rotation avec les céréales se régénèrent par auto-semis, et
constituent une bonne réserve de semences dans le sol (Chebouti et al., 2000). Par ailleurs, des
travaux ont été entrepris pour utiliser des extraits foliaires des luzernes (cas de M.sativa)
comme aliment destiné à des populations souffrant de carence alimentaire forte, en particulier
chez les enfants (Hireche, 2006).
La description de la diversité génétique (variabilité génétique) à différents niveaux
hiérarchiques d’organisations peut grandement bénéficier à la biologie des populations et à la
biologie de l’évolution. Cette discipline contribue à un concept intégré de la conservation de
la biodiversité. Ainsi, l’information génétique est devenue un outil important pour l’étude de
la variabilité génétique, et aussi pour la biologie de la conservation, au même titre que les
considérations écologiques, éthiques et économiques.
Pour maintenir la diversité génétique (intra- interspécifique) il est nécessaire de décrire
la diversité actuelle à l’intérieur et entre les populations des différentes espèces de plantes,
mais également la dynamique de cette diversité génétique, afin d’appréhender les mécanismes
de son évolution (Grivet, 2002).
L’amélioration des plantes (Eagles et al ., 2001 ; Dekkers et Hospital, 2002) est basée
sur l’utilisation de la variabilité génétique naturelle et sur des méthodes d’exploitation rapides
et fiables de cette diversité dans les programmes de sélection. Les marqueurs moléculaires,
1
Introduction
directement issus du polymorphisme existant au niveau de l’ADN, sont désormais utilisés
fréquemment pour l’analyse des ressources génétiques et dans les programmes
d’améliorations des plantes.
Les marqueurs utilisés dans ce travail sont les Microsatellites, grâce à leurs
caractéristiques (neutralité sélective, hypervariabilité, codominance et leurs reproductibilités)
se révèlent être des outils de choix pour identifier et rechercher un polymorphisme chez les
plantes.
L’objectif de ce travail est à la fois l’optimisation de l’extraction d’ADN pour une
bonne amplification, la recherche de microsatellite polymorphe parmi ceux choisis à la suite
de l’analyse bibliographique, chez des populations appartenant à des espèces du genre
Medicago.
2
Chapitre I
Présentation de la plante
I. Présentation de la plante : genre Medicago
I .1. Taxonomie
Les légumineuses forment l’un des groupes de plantes les plus diversifiés, avec plus de
18000 espèces, on y recense des arbres et des arbustes, parmi les Caesalpinioideae, Mimosoideae
et certaines Papilionoideae, et un très grand nombre d’herbacées parmi les Papilionoideae. Cette
dernière famille est de loin la plus abondante, avec plus de 12000 espèces dont 429 genres
La majorité des légumineuses d’intérêt économique appartient aux Papilionoideae que l’on
subdivise généralement en deux groupes : les légumineuses dites « Phaséolides » (Phaseolus,
Vigna, Glycine, Cajanus…) provenant principalement des zones tropicales, et les légumineuses
dites « Galégoïdes » (Trifolium, Medicago, Pisum, Lens…) issues principalement des zones
tempérées (Doyle et Luckow, 2003 ; Gepts et al., 2005).
Le genre Medicago (tribu des trifloliae, famille des fabaceae) défini par (Lesins et Lesins,
1979), présentant 56 espèces annuelles diploïdes (2n =16) et pérennes tétraploïdes (2n = 4x = 32) et
avec trois espèces arbustes. Les espèces annuelles du Medicago ont dérivé des ancêtres pérennes à
la fin du l’ère tertiaire (Lesins et Lesins 1979), les espèces annuelles sont strictement autogames par
contre les espèces pérennes sont allogames (quiros, 1983) cité par (valizadeh et al., 1996)
(Figue 01).
Figure 01 : Classification des légumineuses de la famille des Papilionoideae
(Zhu et al., 2005)
3
Chapitre I
Présentation de la plante
Les espèces annuelles de Medicago se retrouvent dans tous les étages bioclimatiques : de
l’humide au saharien. Certains espèces sont à large spectre de répartition, d’autres ont une
distribution spatiale plus délimitée. M.truncatula et M.polymorpha, présentes dans tous les étages
bioclimatiques, sont considérées comme des formes ubiquistes, un ensemble d’espèces formé par M.
ciliaris, M. intertexta, M. orbicularis et M. murex, s’étend de l’étage humide au semi-aride. Tandis
que M. laciniata et M. minima sont présentes du semi-aride au saharien.
Les Medicago pérennes se rencontrent essentiellement sur les rives nord de la Méditerranée
et s’étendent jusqu’en Asie centrale ; quelques formes spontanées sont localisées sur les hauts
plateaux des chaînes de l’Atlas Nord Africain. Dans le complexe d’espèces pérennes, l’interfertilité
est entretenue
naturellement entre les différentes formes spontanées qui le composent,
ainsi le maintien de types différents (populations naturelles ayant des caractères singuliers) est dû
essentiellement à l’isolement géographique.
Les Medicago arbustives sont représentées, depuis peu, par trois espèces pérennes ligneuses
récemment décrites Medicago arborea (2n = 4x = 32) présente en Méditerranée orientale, la seule
espèce ligneuse cultivée, Medicago citrina (2n = 6x = 48) localisée dans le bassin occidental de la
Méditerranée, Medicago strasseri, endémique de Crète, est une forme insulaire.
I.2. L’aire de répartition
Les luzernes annuelles ont parfois des distributions très limitées. Certaines espèces étant
endémiques, alors que d’autres sont colonisatrices. Une étude plus précise de la distribution des
espèces a été faite à partir des prospections de matériel spontané entreprises depuis de nombreuses
années sur l’ensemble du bassin méditerranéen (Prospéri et al., 1991)
La plupart des espèces de Medicago sont originaires du bassin méditerranéen et aussi de
l’ouest de l’Asie (Lesins et Lesins, 1979). Elles sont naturalisées dans le sud d’Australie où elles ont
été introduites accidentellement dans le 19eme siècle.
Les espèces de Medicago annuelles ont été également introduites dans d’autres régions du
monde surtout dans les régions qui ont un climat ressemblant au bassin méditerranéen par exemple
l’Afrique du sud et le Chili. (Figure 02, 03).
4
Chapitre I
Présentation de la plante
Figure 02 : Distribution mondiale du genre Medicago (Delalande et al., 2007)
Figure 03 : Distribution géographique de quelques espèces de genre Medicago
(Delalande et al., 2007)
5
Chapitre I
Présentation de la plante
I.2.1. Espèces spontanées du genre Medicago rencontrées en Algérie
Le genre Medicago est représenté en Algérie par de nombreuses espèces annuelles et
pérennes (Hireche, 2006)(Tableau 01)
Tableau 01 : Espèces annuelles et pérennes du genre Medicago rencontrées en Algérie.
Espèces
Caractéristique et aire de répartition en Algérie
M.sativa
plante vivace rencontré un peu partout
M.falcata
plante vivace très résistante au froid
M.lupilina
dite lupiline ou minette : plante annuelle ou bisannuelle
M.scundiflora
plante annuelle ou bisannuelle
M.marina
plante vivace, elle pousse sur les sables maritimes
M.scutellata
dite luzerne à écusson : plante annuelle, se rencontre sur les sols argileux du
Tell.
M.orbicularis
plante annuelle du pâturage de Tell
M.echuris
plante annuelle, elle est assez commune dans les pâturages de Telle
(constantinois).
M.ciliaris
rencontré surtout dans les pâturage et prairies du Tell à sol semi salin
M.truncatula
plante annuelle très commune dans le Tell.
M.littoris
plante annuelle, elle est abonde sur les dunes et les littoral et de l’intérieur.
Elles constituent des pâturages de bonne qualité
M.murex
plante annuelle commune dans tout le territoire algérien.
M.minima
plante annuelle, est souvent rencontré sur les sols pauvres.
M.arabica
plante annuelle.
M.lanciniata
plante annuelle
M.hispida
plante annuelle
6
Chapitre I
Présentation de la plante
I.3. Description de la plante : Medicago truncatula
C’est une plante annuelle herbacée, de taille intermédiaire, 60 cm maximum, ramifiée au
port souvent rampant de 15 à 80 cm de long. Elle porte des feuilles trifoliolées avec un nombre
variant de 1 à 5 fleurs. Ses petites fleurs jaunes de 5 à 8 mm donnent après autofécondation des
gousses cylindriques très dures, en forme de vrilles renfermant 4 à 6 graines. Les spires
jointives de la gousse portent des épines recourbées perpendiculaires au plan des spires. Les
graines de cette plante ont une durée de vie importante supérieure à 40 ans, et une dormance qui
peut être levée facilement (Lesins et Lesins, 1979). Selon ces mêmes auteurs, M.truncatula a un
cycle de vie court qui varie de 2 à 3 mois.(Figure 04).
Figure 04 : Le cycle de vie de la plante modèle Medicago truncatula
(Delalande et al., 2007)
A : stade plante. B : stade feuille. C : stade fleur. D : stade gousse. E : stade graine.
7
Chapitre I
Présentation de la plante
I.4. Caractéristiques biologiques et agronomiques
I.4.1. Caractéristiques biologiques
Les espèces appartenant au genre Medicago, dont la plupart sont des légumineuses, ayant la
capacité de s’associer avec les bactéries du sol, essentiellement du genre Rhizobium par la formation
sur la surface de leurs racines des organes spéciaux (nodules) dans lesquels les bactéries réduisent
l’azote atmosphérique en ammoniaque qui est assimilé par les plantes pour leur croissance et
développement (Long, 1996).
I.4.2. Caractéristiques agronomiques
Les espèces de Medicago sont adaptés à différents types de texture de sol, sablonneux et
argileux, et particulièrement aux sols bien drainés avec un PH neutre ou alcalin, de 6 à 8 (Hackney
et al., 2008), notamment quand des éléments chimiques solubles sont présents, entre autre
l’aluminium et magnésium (Veatch et al., 2004), ainsi que lorsque les sols présentent une faiblesse
en eau et des plantes à système radiculaire non profond. Les conditions de température humide,
spécialement le type de climat méditerranéen ; avec des chutes de pluies variant entre 250 à 600 mm
par an, avec un été sec et chaud et un hiver moyennement humide agissent sur le comportement de
ces plantes, elles ne peuvent tolérer les hivers froids (Brandsaeter et al., 2002).
Le nombre des graines produites est très important, ce qui les rend très intéressantes pour les
rotations de cultures dans les régions pastorales.
I.5. La plante modèle : Medicago truncatula
L’Arbidopsis thaliana, modèle végétal classique, appartient à la famille des Brassicacèes. Il
est difficilement exploitable comme modèle pour les Légumineuses cultivées car la distance
phylogénétique qui sépare les deux familles est trop grande. De plus, il ne présente pas les
associations symbiotiques évoquées.
Parmi les raisons pour lesquelles le Medicago truncatula a été choisi comme une plante
modèle pour une taille génomique qui est de 500-550 millions de paire de base (Mpb), un génome
diploïde, une courte génération de graine à graine, une transformation facile, excellente population
de mutants, et une grande panoplie de collections d’écotypes (Barker et al., 1990 ; Cook, 1999 ;
Oldroyd et Downie, 2008).
D’autres caractéristiques biologiques et les différents outils génomiques qu’elle peut offrir
(Huguet et Prosperi, 1996 ; Young et al., 2005), dont une importante synthénie avec certaines
légumineuse cultivées tels que le trèfle (Gimeno, 2009), le Pois (Kalé et al., 2004), la luzerne
8
Chapitre I
Présentation de la plante
pérenne (Zhu et al., 2005) et la lentille (Phan et al., 2007). Grâce à cette plante modèle toutes
informations acquises peuvent être transférées vers ces légumineuses. Alors ces atouts sont mis à
profit pour des études de génomique fonctionnelle et structurelle dans le but d’identifier les gènes
d’intérêt agronomique, en plus des études des interactions légumineuses et agents pathogènes et
les interactions symbiotiques (Ameline-Torregrosa et al., 2008).
9
Chapitre I
Présentation de la plante
I.6. Ressources naturelles d’espèces annuelles du genre Medicago
Le tableau (02) représente la distribution de deux espèces annuelles du genre Medicago à
travers le monde, ainsi que le nombre de populations et le pays d’origine.
Tableau 02 : Distributions des populations de M truncatula et M littoris collectées dans
différents pays du monde et les collections mondiales existantes.
(Source :Medicago truncatula handbook, version 2007)
http://www.noble.org/MedicagoHandbook/pdf/WildAccessions_Populations.pdf
10
Chapitre I
Présentation de la plante
I.7. l’intérêt des espèces annuelles du genre Medicago
I.7.1. L’intérêt biologique
Les luzernes annuelles peuvent jouer un rôle important dans l’amélioration de la production
fourragère en Algérie en produisant un fourrage, en quantité et en qualité supérieure, elles assurent
l’amélioration de la flore des jachères pâturés, entrent facilement dans la rotation avec les céréales,
se régénèrent par auto-semis, et constituent une bonne réserve de semences dans le sol (Chebouti et
Abedlguerfi, 2000). Ces espèces améliorent les qualités physiques et biologiques des sols (réduction
des pertes en azote par lessivage, apport de matière organique, diminution de la fréquence de
certains parasites) et interviennent dans la dégradation des pesticides. Enfin en raison de leur cycle
végétatif court elles n’entrent pas en compétition avec la strate arborée pour l’eau et l’azote. Ces
espèces peuvent valoriser les parcours dégradés en zone aride et participer à la revégétalisation des
« pare-feu » et des territoires perturbés et marginaux sur l’ensemble du pourtour Méditerranéen
(Prosperi et al., 1993).
I.7.1.1. Le système de rotation medicago-céréales
Presque ignorées en Europe par l’agriculture moderne, introduites involontairement vers
1830, ces medics se sont répandues et ont envahi les jachères lors d’application d’engrais
phosphatés destinés aux céréales. Repérées, puis identifiées, les éleveurs ont basé leur système
d’exploitation sur la rotation céréales-luzernes annuelles (ley-farming ) grâce à la possibilité qu’ont
ces espèces de produire des graines « dures » à germination étalée sur plusieurs années, ce qui évite
de semer chaque année. Ainsi la prairie est remplacée dans la rotation d’une jachère classique qui
est moins productive.
Elles sont à la base du système de production de moutons en Australie dans des zones à
climat méditerranéen, pour des raisons à la fois économiques (il s’agit d’augmenter la productivité
tout en réduisant les intrants) et environnementales (il s’agit d’augmenter la diversité des espèces
dans les systèmes de production agricole et de limiter les engrais azotés couteux en énergie fossile).
I.8. l’intérêt économique
Les Medicago annuelles, par leur richesse en protéine, peuvent contribuer, d’une manière
significative, à améliorer le régime alimentaire humain et animal.
On estime que 40-60 millions de tonnes d’azote sont fixés annuellement par les légumineuses
cultivées, on peut économiser ainsi 10 milliards de dollars US par an en engrais d’azote (Graham et
Vance, 2003).
11
Chapitre I
Présentation de la plante
La production de métabolites secondaires spécifiques tels que (les flavonoïdes, les acides
phénoliques, les terpénoïdes, les alcaloïdes…) impliqués dans la signalisation symbiotique, dans les
réactions de défense, présentent un intérêt pharmaceutique (Dixon., 2004). D’autres classes de
métabolites secondaires
sont utilisés comme
antiherbivore (Papadopoulou et al., 1999),
l’introduction de ces substances allelopathiques dans la gestion de l’agriculture réduit l’utilisation
des herbicides (Waller et al., 1993). On peut utiliser certains métabolites dans le domaine de
l’agriculture pour avoir des cultures bio, anti-microbe (Broeckling et al., 2004), anti-insecte (Tava et
Odoardi, 1996).
La luzerne cultivée (Medicago sativa) est une plante très importante économiquement
puisque elle constitue un précieux aliment de bétail, elle est très riche en acide aminés (éléments de
base pour les protéines), mais aussi en minéraux dont le calcium, le fer, le phosphore, le zinc ou
cuivre ainsi qu’en vitamines A et K. De plus elle constitue une source importante de chlorophylle.
Luzerne cultivée pour sa composition chimique c’est une plante médicinale de choix, elle est
tonique et reminéralisante, luttant contre l’acidification, elle a des effets purifiant et désintoxiquant
pour les tissus, enfin elle prévient et combat l’excès de cholestérol.
Certaines plantes transgéniques de (Medicago sativa) sont utilisées dans la fabrication des protéines
médicamenteuses (Schoutteten, 2004).
I.9. l’intérêt génétique
Diploïde (2n=16) et autogame, très proche de la luzerne cultivée (Medicago sativa). Le
M.truncatula produit des graines en abondance avec un temps de génération de10 à 12 semaines (de
graine à graine). Un très petit génome de 500-550 (Mpb), c'est-à-dire 03 fois à 04 fois supérieur à
celui l’Arabidopsis thaliana et équivalent à celui du riz. La biodiversité de l’espèce Medicago
truncatula est caractérisé par une forte variabilité morphologique et génétique intra- et interpopulations et par une importante homozygotie au niveau individuel (Bonin et al., 1996), la
régénération par embryogénèse somatique (Barker et al., 1990), présentant, également une aptitude
a la transformation par Agrobacterium tumaficiens (Thomas et al., 1992 ; Journet et al., 2001 ).
I.10. Les Ressources génétiques et génomiques chez M. truncatula
Dans le but de mettre en place un inventaire complet des gènes de Medicago truncatula et
leurs fonctions plusieurs ressources ont été et sont encore en cours de réalisation parmi eux un très
grand projet de séquençage du génome de Medicago truncatula, une banque de mutants et de
données d’expression génomiques. Plusieurs cartes génétiques ont été produites, notamment la carte
12
Chapitre I
Présentation de la plante
américaine qui touche le polymorphisme entre les lignées de référence A17 et A20
(Choi et al., 2004 ), une carte française aussi a été faite un croisement entre A17 et DZA315.16
(Toquet et al., 2002).
D’autres travaux ont pu démontrer que l’organisation du génome de Medicago truncatula est
organisé en régions très distinctes : de l’hétérochromatine péricentrométrique, riche en séquences
répétées et aux grandes régions euchromatiniennes riches en gènes au niveau des bras
chromosomiques (Kulikova et al., 2004). Elle représente environ 60 % de la taille du génome
(entre 300 à 320 Mpb ). Avec un nombre de gène estimé à 35000 à 40000 avec une densité estimée
à un gène tous les 6,7 kpb (Young et al., 2005).
Le projet de séquençage international de Medicago truncatula touche surtout les régions
euchromatiniennes riches en gènes. Il a été lancé en 2002 aux Etats-Unis, puis en 2003 l’Union
Européenne est rentré en collaboration. La stratégie consistait à développer une carte physique puis
adopter une approche BAC par BAC (Bacterial Artificial Chromosome) en utilisant les différentes
banques disponibles. Les BACs sont regroupés en contigs, ancrés sur la carte génétique, séquencés
et annotés par un comité international (IMGAG International Medicago Genome Annotation
Group )(McCallum, 2000 ; Lohar et al ., 2006).
Une analyse des séquences microsatellites permet de lier les cartes physiques et génétiques
(Mun et al., 2006), une carte physique a donc été établie qui contient à peu près 1370 contigs (de
340 kb en moyenne ) à partir de 44000 BACs et couvre à peu près 93 % du génome. Ces séquences
pourraient faciliter le travail de la découverte des bases génétiques et génomiques des nombreux
phénotypes observées chez les légumineuses. Plusieurs travaux ont permis de disséquer certains
processus et mécanismes de régulation génétiques par la création et l’altération des mutations et cela
dans plusieurs domaines tels que le processus de nodulation. Plusieurs banques ont été conçues par
mutation ponctuelle, générées dans la plupart du temps par mutagénèse EMS (Ethyle Méthane
Sulfonate). D’autres études similaires ont été effectuées mais par différentes techniques, comme la
technique de TILLING (Targeting Induced Local Lesions in Genomes), cette technique permet de
cribler les populations EMS dans le but d’identifier des gènes cibles (McCallum et al 2000 ; Tadege
et al., 2009). Des mutants par insertion et délétion ont été produits par les rayons gamma (Penmetsa
et Cook, 2000), le bombardement fast neutron (Starker et al., 2006), et par l’insertion de T-DNA.
13
Chapitre I
Présentation de la plante
3
Chapitre II
Variabilité génétique
II. Introduction
La diversité naturelle des plantes a fasciné l’humanité à travers l’histoire,
principalement en raison de la variation énorme qui existe pour la morphologie ainsi que
d’autres traits de développement. Les effets de forme physique d’une telle variation naturelle
présente parmi des espèces (interspécifiques), ont conduit à l’évaluation de plantes par
sélection naturelle, cette diversité de développement étant la base de la taxonomie et
phylogénie (Cronk, 2001).
En outre, une variation comparable liée au développement existe dans beaucoup
d’espèces (intra spécifiques), reflétant probablement des adaptations à différents
environnements naturels. Cette variation intra spécifique a été employée pour la
domestication et l’amélioration génétique de plus de 100 espèces de plantes (Alonso-Blanco
et al . 2005).
II.1. La diversité biologique
La diversité biologique ou biodiversité désigne la variété des formes de vie
comprenant les plantes, les animaux et les micro-organismes, les gènes qu’ils contiennent et
les écosystèmes qu’ils forment. Elle englobe à la fois la diversité au sein des espèces
(diversité génétique), entre les espèces (diversité d’espèces) et entre les écosystèmes (diversité
d’écosystèmes)(Parizeau, 1997).
II.2. La diversité génétique
La diversité génétique est la variation qui existe au niveau des gènes. C’est la variation
de la quantité d’information génétique des individus, des populations, des espèces, des
assemblages ou des communautés. Elle est définie par le niveau de similarité ou de différence
dans cette composition génétique et représente le fondement de la biodiversité (Parizeau,
1997). C’est la diversité intraspécifique (polymorphisme génétique) qui représente le potentiel
et la capacité à répondre aux changements environnementaux, à la fois sur le court terme
(faculté d’adaptation) et sur le long terme (potentiel d’évolution). La richesse des espèces est
la mesure d’évaluation de la biodiversité la plus largement utilisée (Lewin, 1992).
14
Chapitre II
Variabilité génétique
II.3. Les principaux facteurs de la diversité
La source ultime de la diversité biologique réside dans la variabilité inscrite dans le
patrimoine génétique des organismes. C’est au niveau de ce patrimoine que l’on doit
rechercher les mécanismes fondamentaux qui sont à l’origine de la diversification du vivant
(Lévêque et Mounoulou, 2001).
Le degré de subdivision génétique d’une espèce dépend de l’action respective des
quatre forces évolutives : mutation, sélection, dérive et migration. Tout facteur intervenant sur
l’une de ces forces peut affecter la subdivision génétique de l’espèce elle-même. Les flux de
gènes (migration) interviennent directement sur le degré d’organisation de la diversité
génétique des plantes.
II.3.1. Transfert des gènes
Chez les plantes, les flux de gènes n’ont lieu que lors de la dispersion du pollen et des
graines. Cependant, il est nécessaire de différencier les composants pollen et graines car leurs
rôles dans la dynamique de la diversité des populations ne sont pas identiques. Ils diffèrent
d’un point de vue quantitatif car le pollen et les graines contribuent inégalement aux flux de
gènes réalisés mais aussi d’un point de vue qualitatif car ils agissent de manière asymétrique
dans la contribution de la diversité génétique. Les contributions relatives des graines et du
pollen au flux des gènes varient très fortement selon les espèces (Ouborg et al., 1999). Le
pollen est souvent considéré comme la composante majeure des flux gènes car ses capacités
de dispersion sont plus grandes que celles des graines (Ennos. 1994), la dispersion du pollen à
longue distance a été confirmé par des études (Smouse et Sork, 2004 ; Latta et al., 2006).
Cependant des études récentes montrent que la dispersion des graines peut être égale
ou bien supérieure à celle du pollen chez certaines espèces (Baclers et al., 2006 ; Garcia et al.,
2007). Les flux des gènes par graines et par pollen sont à l’origine de la dynamique
d’évolution de la diversité génétique chez les plantes (Gerber et al., 2003)
II.3.2. Les mutations
Les mutations apparaissent toujours d’une manière aléatoire. Lors d’une mutation,
l’altération de la séquence des nucléotides engendre une modification de génotype, se
traduisent ou non par un changement de phénotype observable chez Arabidopsis thaliana
(Alonso-Blanco et al., 2005 ; Loudet et al., 2010).
15
Chapitre II
Variabilité génétique
Ce changement permet de repérer la mutation, en la rendant perceptible au niveau de
l’organisme, les mutations peuvent se produire à trois niveaux différents (Alberts et al., 2002 ;
Feuk et al., 2006)(Tableau 03).
 Les mutations géniques « ponctuelles » impliquent des erreurs de petite taille dues
au changement d’une base par une autre ou l’addition ou la délétion de quelques
nucléotides dans une séquence d’ADN.
 Les altérations chromosomiques entrainant des modifications importantes de la
structure des chromosomes (telles que des translocations, délétions, inversions) par
gain, perte ou réarrangement de segments chromosomique.
 Les mutations génomiques concernent le changement du nombre de chromosomes
sans changement de structure de ces derniers ( aneuploïdies et polyploïdie).
16
Chapitre II
Variabilité génétique
Tableau 03 : Classification et caractéristiques générales des mutations.
(Alberts et al., 2002)
17
Chapitre II
Variabilité génétique
II.3.3. La transposition
Les éléments transposables ou transposons constituent une autre cause essentielle de
variation. Ce sont des séquences du génome qui sont mobiles ; elles sont capables de se
transposer d’un endroit génomique à un autre à l’aide de translocation. Les transposons
provoquent
des réarrangements génomiques tels que l’inversion, la translocation, la
duplication, la délétion et l’insertion (Singleton et et al., 1994), cas du maïs, d l’Arabidopsis,
et de la tomate (Bishop et al., 1996).
II.3.4. La recombinaison homologue
Elle signifie l’échange génétique entre des séquences homologues. Cela induit des
variations dans les séquences des gènes existants plutôt qu’introduire de nouvelles
informations génétiques. Les deux types de recombinaisons homologues : le crossing-over qui
est une recombinaison réciproque et la conversion du gène qui est une recombinaison non
réciproque. C’est la séquence d’ADN d’un segment du chromosome qui est remplacé par une
séquence homologue d’un chromosome homologue ou non homologue (Lewin et al., 1992).
II.3.5. Divers processus conservant et favorisant la variabilité
La reproduction sexuée est le principal moteur de la variabilité génétique des
populations. Les mécanismes favorables à l’allogamie encouragent également la variabilité :
c’est le cas des allèles d’autoincompatibilités chez les plantes, la diploïdie conserve la
variabilité parce qu’elle la protège de la sélection des allèles récessifs rares. Lorsque
l’hétérozygote est avantagé, il est sélectionné par rapport à chacun des homozygotes, ce qui
conserve dans la population les deux allèles récessif et dominant un des meilleurs exemples
d’avantage de l’hétérozygotie est l’hétérosis.
Au sein des plantes cultivées et de leurs apparentés sauvages, l’hermaphrodisme est
une condition courante et les systèmes de reproduction préférentiellement autogames sont
fréquents (blé, riz, orge, soja, etc.). Les espèces autogames présentent, en moyenne, une
diversité génétique intra-population plus faible que les espèces allogames et une très forte
différenciation inter-populations (Hamrick et al., 1991) ces deux caractéristiques sont des
conséquences immédiates du système de reproduction. La dérive génétique et les effets de la
sélection sont accentués en régime de reproduction consanguin, et la dispersion du pollen est
réduite (Charlesworth et al., 1995). Une caractéristique inattendue, mais qui semble
18
Chapitre II
Variabilité génétique
néanmoins générale, est l’existence d’importantes variations de diversité entre les populations
d’une même espèce, certaines populations présentent des niveaux de variabilité supérieurs à
ceux attendus en théorie (Schoen et Brown, 1991). Le maintien de forts niveaux de diversité
intra-population
reste un sujet de débat et pose le problème du fonctionnement des
populations autogames.
II.4. La variabilité naturelle chez des différentes plantes modèles
La variabilité existe naturellement chez Arabidopsis pour différents caractères
(Koonneef et al., 2004) et un gradient latitudinal a été démontré comme influençant la
longueur des hopocolytes (Maloof et al., 2001) et le moment de la floraison (Stinchcombe et
al., 2004). Le déterminisme génétique de la précocité de floraison, de vernalisation et de
photopériodisme est bien connu chez Arabidopsis thaliana, l’analyse de la variabilité
génétique de ce caractère quantitatif chez cette espèce est gouverné par des gènes au
nombres de trois (Prouteau et colot, 2005 ; Le Corre et al., 2006).
Le riz est une plante modèle des poacées (Goff et al., 2002 ; Yu et al., 2002). La
diversité génétique du riz est considérée avec plus de 150.000 variétés cultivées dans le
monde et 107.000 accessions dans les banque de gènes de l’IRRI (dont 5000 accessions
d’espèces sauvages) (Khush, 1987).
Chez la plante modèle Medicago truncatula qui est une plante originaire du « Croisant
Fertile » recouvrant la Turquie, l’Irak, l’Iran, le sud du Caucase et les pays méditerranéens
limitrophes, bien qu’elle soit autogame, il existe une forte variabilité génétique, due
notamment à sa dynamique de dispersion (Ronfort et al., 2006). C’est une espèce opportuniste
présente dans les biotopes variés (Prosperi et al., 1993). Cette variabilité facilite la création de
matériel destiné à des analyses génétiques ; plus de 5700 accessions ont été recensés et
conservées dans les principales collections de ressources biologiques : AMGRC-SARDI,
INRA,ARS-USDA,LILM-CBBC
et
Samuel
(http/www.nobl.org/Medicago/handbook, 2007).
19
Roberts
Noble
Foundation
Chapitre II
Variabilité génétique
II.5. Etude de la diversité génétique
Historiquement, la recherche de variations génétiques dans les populations naturelles a
concerné des caractères directement accessibles à l’observateur (morphologie, couleur, etc).
Le développement des techniques de biochimie, de cytogénétique et de biologie
moléculaire a permis d’étudier la variabilité génétique à des échelles plus fines, jusqu’au
niveau de la séquence d’ADN, permettent même l’étude du polymorphisme des régions non
codantes.
Cependant, il est très important de réaliser que, dans la plupart des cas, l’utilisation de
marqueurs ADN n’élimine pas complètement le besoin de faire des tests phénotypiques sur
les plantes (Roldan-Ruiz et al., 2005).
II.6. Analyse de la variabilité génétique
La valeur phénotypique d’un caractère observé pour un génotype donné dépend des
conditions environnementales, pour la plupart des caractères, le phénotype résulte des effets
conjoints de 3 composants : le génotype G, l’environnement E, qui contribue toujours pour
une part au phénotype et l’interaction entre le génotype et l’environnement IGXE. La valeur
pour un phénotype peut se résumer à la formulation additive : P = G+E+ IGXE. Cette
interaction entre le génotype et l’environnement est très importante car elle signifie que
l’expression d’un gène n’est pas indépendante du milieu. Si le phénotype est la somme
d’un effet des gènes de l’environnement
et de leurs interactions, alors la variance du
phénotype (σ2(p)) est la somme de la variance génétique (σ2(g)), de la variance
environnementales (σ2(e)) et du double de la covariance entre les effets génotypiques et
environnementaux (2cov(ge)) selon l’équation : (σ2(p)) = (σ2(g)) + (σ2(e))+ 2cov(ge) (
Gallais, 2001).
II.7. L’estimation de la variabilité
génétique par l’utilisation des
marqueurs moléculaires
La variabilité génétique ou bien la diversité génétique est le résultat de plusieurs
phénomènes dont la sélection, les mutations, la migration et la dérive génétique. Ces forces
évolutives ont toutes des effets sur l’importance et l’organisation de la variabilité génétique.
20
Chapitre II
Variabilité génétique
Les effets de ces forces portent sur l’ampleur et l’organisation du polymorphisme : la
mutation et la migration augmentent la diversité alors que la sélection et la dérive la
diminuent. L’utilisation de la diversité génétique dans un programme de sélection passe
inévitablement par son estimation et par le choix du type de marqueur susceptible de la
traduire le plus fidèlement possible. Les marqueurs génétiques sont des caractéristiques
héréditaires qui renseignent sur le génotype qui le porte (De Vienne, 1998). Trois types de
marqueurs sont largement utilisés pour l’évaluation de la variabilité génétique, à savoir les
marqueurs morphologiques, les marqueurs biochimiques et les marqueurs de l’ADN.
II.7.1. Mesure de la diversité génétique
L’étude de la diversité génétique est une des applications les plus répandues pour les
marqueurs moléculaires. Le choix du marqueur approprié dépendra en partie du matériel au
sein duquel on cherche à mesurer la diversité génétique. Selon le but de l’étude, on peut être
intéressé à mesurer la diversité entre des espèces (niveau interspécifique) ou encore entre
divers individus ou populations au sein d’une même espèce (niveau intraspécifique).
II.7.1.1. Diversité intraspécifique
La diversité intraspécifique est la diversité à l’intérieur d’une même espèce. Cette
diversité est à l’origine de la création de nouvelles variétés. Plusieurs marqueurs moléculaires
ont été utilisés pour l’évaluation de cette diversité au sein d’un matériel génétique et lorsqu’on
opte pour un type de marqueur moléculaire, il faudra s’assurer que celui-ci soit utile en raison
du nombre de locus polymorphes disponibles ainsi que de la diversité allélique présente à ces
locus. L’indice de diversité génétique de Nei sert à décrire combien un marqueur moléculaire
est informatif au sein d’un matériel génétique (Allinne et al., 2009).
II.7.1.2. Diversité interspécifique
Pour décrire la diversité génétique des populations, Wright (1951) a développé l’indice
FST qui est la corrélation entre deux gamètes tirés au hasard et provenant de deux souspopulations différentes. Cet indice s’applique aux locus bialléliques et en absence de
sélection. Lorsque les locus sont multialléliques, on utilise une généralisation de cet indice,
dénommé GST de Nei (1973).
L’analyse de la structuration hiérarchique des populations peut être abordée à l’aide de
différents paramètres. Le principe général repose sur la décomposition de la variabilité
21
Chapitre II
Variabilité génétique
observée entre les différents niveaux de regroupement des individus. L’analyse de variance
sur les données moléculaires, AMOVA ( Excoffier et coll, 1992). Elle facilite l’identification
des niveaux qui procurent le plus de variabilité et aussi elle permet la décomposition de la
diversité qui est présente à chaque niveau hiérarchique.
Les analyse multivariées conduites sur les données alléliques ou génotypiques sont de
bons outils pour représenter la variabilité observée. Elles permettent d’exploiter les génotypes
individuels et donc d’évaluer la diversité intrapopulation et la différenciation interpopulation
par des analyses hiérarchiques menés sur chaque axe.
Les analyses multivariées sont aussi de bons outils pour révéler la différenciation
génétique entre sous-population pour des caractères quantitatifs en tenant compte des
corrélations entre caractères (Lamara, 2010).
II.8. Les applications de l’estimation de la variabilité génétique chez les
plantes
Les études sur les systèmes de reproduction et la diversité génétique, ont fourni des
prédictions claires sur l’effet des systèmes de reproduction sur les patrons de la diversité
génétique. En particulier, les espèces autogames devraient être moins diverses, plus
structurées génétiquement, et présenter un plus fort déséquilibre de liaison que les espèces
allogames. Ces études ont été vérifiées à l’aide de marqueurs enzymatiques (Hamrick et Godt,
1996), ADN (Microsatellites, AFLP ou RAPD)( Nybom et al., 2004), les espèces autogames
présentent de plus fortes pertes de diversité que les espèces allogames (Glémin et al., 2006).
D’autres mécanismes de domestication des espèces chez les végétaux ont été analysés
par l’estimation de la diversité génétique, c’est le processus de domestication qui a eu des
conséquences importantes sur la diversité génétique des espèces cultivées au cours
de la domestication. Les fortes pressions de sélection ont entrainé des modifications
phénotypiques et génétiques importantes au moins chez les espèces propagées par graines qui
ont subi de nombreux cycles de reproduction/sélection de courtes échelles évolutives
(Zohary et al., 2004).
22
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III. Marqueurs moléculaires
III.1. Historique
Historiquement, les premiers marqueurs disponibles ont été les marqueurs
morphologiques. Chez les légumineuses, la couleur des fleurs chez la luzerne (Medicago
sativa), le trèfle violet (Trifolium pratense) et le lotier cornicule (Lotus corniculatus), le
nanisme chez la luzerne, le sens d’enroulement des gousses chez M.truncatula, les taches
foliaires chez le trèfle violet et chez M.truncatula servent de marqueurs. Puis les marqueurs
biochimiques (ou isoenzymes) basés sur des différences de poids moléculaires de protéines
ayant une activité enzymatique ont été mis au point. Ils ont l’avantage d’être codominants et
l’inconvénient d’être peu nombreux (Julier et al., 2003). Durant les années 80, les marqueurs
moléculaires (marqueurs génétiques) liés à l’ADN ont remplacé progressivement les
marqueurs visuels ou enzymatiques. Ils offrent en effet plusieurs avantages : ils peuvent être
utilisés tout le long de l’expérimentation et sont observable à n’importe quel stade de
développement de la plante et sur n’importe quel organe (Vedele et Loudet, 2001).
III.2. Marqueurs morphologiques
Dans les programmes de sélection des plantes, les caractères morphologiques sont les
premiers à être observés. Ces caractères intéressent diverses parties de la plante, par exemple
longueur des tiges, surface foliaire, initiation de la floraison (Cui et al., 2001 ; Gomez et al.,
2004). Ces caractères sont utilisés également pour estimer la variation intra et interpopulations. Ils sont généralement limités en nombre de caractères relevés et directement
influencés par l’environnement. Néanmoins, ils fournissent des informations utiles pour
décrire et identifier le matériel biologique (Andersson et al., 2006).
III.3. Les marqueurs biochimiques
Les marqueurs biochimiques ont été les premiers marqueurs a voir été mis en œuvre
pour étudier la variabilité génétique (Harry, 2001).
III.3.1. Les Allozymes
Les marqueurs biochimiques dont les allozymes, ont été utilisés pour caractériser
la diversité génétique de plusieurs plantes. Les allozymes sont des formes moléculaires
distinctes d’une enzyme chez un même organisme et ayant la même activité catalytique. Leur
23
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
origine est due à une mutation au niveau de l’acide aminé qui affecte la charge totale de la
protéine sans affecter le site catalytique. Leur révélation se fait par
séparation
electrophorétique des protéines et puis une coloration des enzymes.
Des populations naturelles tunisiennes de M.ciliaris et M.intertexta ont été évaluées
pour leur polymorphisme génétique à l’aide de 7 systèmes enzymatiques. Six locus
polymorphes ont été distinguées permettant une analyse du polymorphisme génétique existant
entre ces deux espèces annuelles (Abdelkefi et al ., 1997).
La diversité génétique d’espèces annuelles de pois chiche à été étudiée par (Labadi et
al., 1996) à l’aide de marqueurs enzymatiques. Ces marqueurs ont également été utilisés en
combinaison avec des marqueurs morphologiques pour comparer la structuration de la
diversité génétique chez M.sativa (Jenczewski et al., 1999).
Les allozymes ont l’inconvénient d’être lourds et difficiles à manipuler, de même
qu’ils présentent une reproductibilité assez faible.
Vu le faible niveau de polymorphisme révélé par les marqueurs biochimiques et sa
variabilité en fonction des conditions environnementales, il est souvent nécessaire d’utiliser
les marqueurs moléculaires pour compléter l’évaluation et l’étiquetage des ressources
génétiques.
III.4. Marqueurs génétiques
On appelle un marqueur génétique tout marqueur biochimique, chromosomique ou
moléculaire qui permet de révéler un polymorphisme. L’analyse biochimique des protéines ou
moléculaire du gène donne accès à des polymorphismes sans traduction perceptible à l’échelle
morphologique ou physiologique et permet de percevoir, à cette échelle, un polymorphisme
génétique non perceptible à l’échelle de l’organisme (Serre, 2006). L’identification de formes
de polymorphismes dans les espèces peut aider à comprendre leur distribution et leur
évolution historique et aussi bien leurs mécanismes d’interaction et leur coévolutions avec les
autres espèces (De Moraes et al., 2007).
24
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.4.1. Les caractéristiques d’un bon marqueur génétique
Un marqueur génétique « idéal » doit être polymorphe ( la matière première du
généticien est la variabilité), multialléliques, codominants (l’hétérozygote présente
simultanément les caractères des deux parents homozygotes), non épistatique (son génotype
peut être lu à partir de son phénotype quel que soit le génotype des autres locus), neutre (les
substitutions alléliques au locus marqueur n’ont pas d’autres effets phénotypiques), insensible
au milieu (le génotype peut être inféré a partir du phénotype quel que soit le milieu)
(De vienne, 1998).
III.5. Marqueurs génétiques moléculaires
Les marqueurs moléculaires correspondent à des différences nucléotidiques existant au
niveau de la molécule d’ADN (d’où le terme moléculaire), des techniques de biologie
moléculaire permettent de révéler ce polymorphisme de séquences. Ces différences entre
allèles peuvent correspondre à des mutations ponctuelles (substitutions, insertion, délétion),
des réarrangements chromosomiques, ou des mutations silencieuses (sans effet sur
l’expression du locus), comme elles peuvent se trouver dans des régions codantes ou non
codantes. Les possibles variations tissulaires temporelles ou environnementales de
l’expression des séquences sont sans effet sur leur détectabilité. Elles sont en majorité sans
effet phénotypique (Samouelian et al., 2009). Les caractères moléculaires sont de bons
marqueurs génétiques : ils révèlent directement la nature génétique de l’information. Ceci les
différencie des caractères morphologiques, physiologiques et plus généralement de tous les
caractères phénotypiques, dus à une addition d’effets génétiques et non-génétiques. Cet aspect
génétique leur confère un avantage du point de vue de la reconstruction de la phylogénie, par
rapport aux caractères classiques utilisés en systématique.
III.5.1. Les différents types de marqueurs moléculaires
Il existe plusieurs types de marqueurs que l’on peut classer en fonction du
polymorphisme qu’ils détectent. Certaines techniques ont l’avantage de révéler de nombreux
fragments simultanément,
ce sont des techniques de révélation en « en masse » de
polymorphisme. Il existe aussi des stratégies permettant de détecter du polymorphisme de
façon individuelle. Elles nécessitent une certaine connaissance de la séquence d’ADN,
comme pour la fabrication des sondes RFLP.
25
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
Les marqueurs moléculaires se divisent en deux catégories, indépendamment de la
technique utilisée, les marqueurs dominants et les marqueurs codominants (Falque et Santoni,
2004).
III.5.2. Marqueurs dominants révélés en masse (marqueurs anonymes)
Les marqueurs révélés en masse sont très utilisés puisque ils permettent de découvrir
de nombreux locus sans nécessiter au préalable de connaissance concernant la séquence du
génome. De plus, ils sont faciles et rapides a mettre en œuvre. Outre les marqueurs AFLP
(Amplifed Fragment Length Polymorphism), basés sur le polymorphisme de position de sites
de restriction d’enzymes (Colwyn et al., 1995), les plus utilisées sont les marqueurs RAPD
(Randomly Amplified Polymorphic DNA), sont basés sur l’amplification PCR à partir d’une
amorce arbitraire, révélant ainsi un polymorphisme de séquence (Williams , et al., 1990 ;
Vroh Bi et al., 1997).
Les marqueurs RFLP (Restriction Fragment Lenght Polymorphism) peuvent détecter
un polymorphisme de séquence lié à l’emplacement de sites de restriction et ils nécessitent
des techniques d’hybridation de sondes (Bodstein et al., 1980).
III.5.3. Marqueurs codominants révélés individuellement
Les marqueurs RFLP (Restriction Fragment Lenght Polymorphism) peuvent détecter
un polymorphisme de séquence lié à l’emplacement de sites de restriction et ils nécessitent
des techniques d’hybridations de sondes (Bodstein et al., 1980). Alors que les marqueurs
SSR (Short Sequence Repeat) renferment les deux catégories de marqueurs, selon la
technique utilisée pour leur révélation. Un autre type de marqueur appelé SNP (single
Nucleotide Polymorphisme) vient d’être mis en point et permet de rechercher un
polymorphisme d’un seul nucléotide.
III.5.4. Marqueurs révèles par la technique PCR
Le développement de la technique « réaction chaine polymérase » ou PCR offre
l’avantage d’analyser les marqueurs moléculaires en un temps court tout en utilisant des
concentrations faibles d’ADN. Les marqueurs basés sur la technique PCR tendent a
remplacer les systèmes classiques (les marqueurs morphologiques, isoenzymes et RFLP).
Parmi les marqueurs moléculaires qui peuvent être révélés par la technique PCR, on
note les SSR ou bien les microsatellites qui font l’objet de ce travail.
26
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.6. Les principales sources de marqueurs moléculaires
III.6.1. Critères de classification
Sur le plan moléculaire, on peut classer le polymorphisme en trois catégories :
Le polymorphisme de séquence, d’insertion-délétion, et de nombre d’unités de
répétitions dans les régions répétés (De vienne, 1998)(Tableau 04).
Tableau 04 : Classification des techniques de marquage moléculaire
En dehors du cas particulier des ADN répétés (colonne de droite), il n’y a pas de
technique spécifique pour révéler le polymorphisme d’insertion-délétion : celui-ci est mis en
évidence par les techniques de révélation des différences de séquences. Lorsqu’un
polymorphisme est observé, on ne peut donc savoir quelle est son origine sans expériences
complémentaires. Sur le plan génétique, cette ambiguïté n’a aucune importance, l’essentiel
étant d’avoir accès à des locus polymorphes, quelle que soit l’origine de ce polymorphisme.
27
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.6.2. Les marqueurs RFLP
Les marqueurs RFLP ou polymorphisme de longueur des fragments de restriction
constituent des marqueurs moléculaires basés sur les techniques d’hybridation. Les RFLP sont
les premiers marqueurs moléculaires développés et ont été utilisés en 1980 dans la
construction de la carte génétique humaine (Bostein et al., 1980). Quelques années plus tard,
ces marqueurs sont adoptés pour la cartographie du génome végétal (Helentjaris et al., 1986)
et particulièrement celui du blé Triticum aestivum (Chao et al., 1989 ; Nelson et al., 1995).
Cette technique à pour base l’utilisation des enzymes de restriction (endonucléase) sur
des ADN en vue de détecter des séquences courtes spécifiques. Les fragments d’ADN
obtenus sont séparés par électrophorèse sur gel d’agarose et ensuite transférés sur une
membrane selon la procédure de southern blot. La taille des fragments est déterminée par
hybridation des membranes avec des sondes (fragment d’ADN) marquées. Les sondes
peuvent être des séquences d’ADN courtes et simples, de faibles copies d’ADN génomique
ou encore des clones d’ADN complémentaire.
Les mutations dans le génome entraînant la modification de certains sites de restriction
d’où la génération de différents profils de restriction entre différents échantillon. Chaque
fragment de taille différent engendré est considéré comme allèle et peut être utilisé en analyse
génétique.
III.6.3. Les marqueurs RADP
L’amplification des ADN par des marqueurs RADP ou Random amplified
polymorphism DNA (Williams et al., 1990 ; Welsh et Mac Clelland, 1991) constitue
l’amplification de séquences sélectionnées au hasard dans le génome par l’utilisation
d’amorces non spécifiques. Sa principale variante consiste a utiliser comme amorce un seul
oligonucléotide d’une dizaine de bases qui permet d’amplifier par PCR un ou plusieurs
segments d’ADN de l’échantillon. Chaque bande de l’amplifiât correspond à l’existence sur
chacun des brins d’ADN d’un motif complémentaire à l’amorce.
Sur le plan génétique, cette technique permet de révéler un polymorphisme de
présence /absence. Ainsi pour un locus donné, il a ou il n’y a pas d’amplification du fragment.
Dans le domaine végétal la technique RADP se caractérise par rapport à d’autres
techniques (Mini satellites, SSR, RFLP, AFLP…..etc) par sa grande simplicité, rapidité de
28
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
manipulation et la nécessité d’une faible quantité d’ADN, néanmoins les RADP présentent
l’inconvénient d’être faiblement reproductibles.
Néanmoins, les marqueurs RADP
permettent de générer un taux élevé de
polymorphisme qui a été largement utilisé chez les populations (Chalmers et al., 1992) et
espèces comme le haricot, le pois et le pois chiche (Nesbitt et al., 1995 ; Weder et al., 2005).
Ces marqueurs ont aussi contribué chez les plantes à la construction de plusieurs cartes
génétiques (Reiter et al., 1992), à l’identification des cultivars (Nybom, 1994) et aux études
phylogénétiques chez plusieurs espèces comme le palmier dattier et le blé (Gupta et al.,
2000).
III.6.4. Les marqueurs ISSR
Les ISSR ou Inter Simple Sequence Repeat sont une variante de la PCR. Cette
technique exploite l’abondance aléatoire des SSR dans le génome des plantes. Les SSR étant
des séquences répétés en tandem des motifs mono-, di, tri- ou tetranucléotidique générant un
système de marqueurs multi locus très intéressant qui permet d’exploiter la distribution
abondante et aléatoire des SSRs dans le génome des plantes.
L’intérêt de cette technique est qu’elle ne nécessite aucune connaissance préalable de
la séquence utilisée. Cependant cette technique a connu plusieurs variations dans sa
méthodologie avec l’utilisation des gels d’acrylamides ou agarose et la révélation au nitrate
d’argent ou au bromure d’ethidium. Les marqueurs ISSR ont été largement utilisés pour les
analyses du polymorphisme génétique au niveau intra- et inter- spécifiques chez plusieurs
espèces, citons le cas du maïs (Kantety et al., 1995), du riz (Joshi et al., 2000) de la banane
(Godwin., et al., 1997), la pomme de terre (Huang et Sun, 2001) du sorgho (Yang et al.,
1996) et du lupin (Talhinhas et al., 2003). Ces marqueurs ont contribué à l’évaluation de la
diversité génétique chez le genre Lupinus et ont permis une séparation claire des espèces du
nouveau et de l’ancien monde.
III.6.5. les marqueurs AFLP
La technique AFLP (Amplified Fragments Length Polymorphism) est une variante de
la PCR développé par Vos et ces collaborateurs en 1995. Cette technique est basée sur la
détection par des amplifications sélectives de fragments d’ADN génomique digérés. Les ADN
génomiques sont doublement digérés par des endonucléases et les fragments obtenus sont
sujets à une ligation avec des adaptateurs spécifiques. Les produits de la ligation sont ensuite
29
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
amplifiés sélectivement moyennant des amorces complémentaires aux adaptateurs utilisés.
Les produits de la PCR sont séparés par électrophorèse sur gel de polyacrylamide dénaturé et
révélés par radiographie ou bien avec le nitrate d’argent. Ces marqueurs se sont révélés très
informatifs et ont permis de révéler jusqu’à 16 fois plus de loci que les marqueurs RFLP.
Cette technique a été largement utilisée pour la détection du polymorphisme génétique et la
détermination des liaisons en analysant des individus de populations isolées.
Les AFLP ont été largement utilisés dans l’étude de plusieurs plantes cultivées,
comme le cas de l’orge (Becker et al., 1995 ; Qi et al., 1998 ; Shan et al., 1999), le riz
(Mackill et al., 1996)…etc.
Les marqueurs AFLP ont contribué à l’étude de la diversité génétique chez plusieurs
espèces de tournesol (Ebrahimi, 2008). Ces marqueurs ont permis de révéler quatre fois plus
de polymorphisme que les marqueurs RAPD et ISSR et aussi de séparer les espèces du
nouveau monde et ceux de l’ancien monde (Talhinhas et al., 2003).
Les marqueurs AFLP ont été aussi utilisés dans les études de
relations
phylogénétiques entre deux espèces de lupin L.lupinus et L.cosentinii et les résultats obtenus
suggèrent que cette technique est très efficace pour la caractérisation du germplasme de lupin
(Qi et al ., 1998).
III.6.6. Les marqueurs SNP
Les marqueurs SNP (Single Nucleotide Polymorphism) sont une source importante de
polymorphisme de l’ADN. Le changement d’un nucléotide par un autre est un processus
biallélique codominant. Ceci peut être un processus synonyme n’entraînant pas de
changement de l’acide aminé, ou encore non synonyme entraînant la substitution d’un acide
aminé par autre. Le changement au niveau d’un nucléotide peut aussi provoquer la
création/abolition d’un site d’épissage ou encore un stop précoce (mutation non sens).
Chez les plantes, les SNP sont des marqueurs génétiques utilisés dans plusieurs études
de populations, dans le marquage de germplasme, dans la cartographie de gènes et dans les
associations génotype/phénotype (Giancola et al., 2006 ; Brunel et al., 2009).
Chez les plantes, le maïs est considéré très polymorphe avec une moyenne d’un SNP
par 104 pb (Tenaillon et al., 2001) ; le blé présente un SNP tous les 200 pb (Ravel et al.,
2004) ; le soja présente un SNP par 273 pb (Zhu et al., 2003) ; le colza présente un SNP
présente un SNP tous les 600 pb (Fourmann et al., 2002) et chez les Arabidopsis thaliana, un
30
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
SNP est rencontré tous les 336 pb (Schmid et al., 2003). Le niveau de variation dépend
hautement du locus considéré et peut être encore plus important.
III.6.7. Les marqueurs Microsatellites ou SSR
Dans l’étude du polymorphisme de l’ADN, l’outil le plus récent est celui qui fait
appel aux microsatellites ou bien
STR (Short Tandem Repeats), SSR (Short Sequence
Repeat). Ce sont des motifs simples, constitués de quelques paires de bases répétées en
tandem, montrant une variation de leur longueur. Ces marqueurs sont dispersés de façon assez
dense sur l’ensemble du génome des Procaryotes et Eucaryotes (Weber et al., 1990 ; Field et
Wills, 1996).
Ils permettent de détecter un polymorphisme de répétition, au sein du génome, de
répétitions en tandem dont le motif de base est très court de 1 à 6 nucléotides. Ils sont très
présents dans le génome des plantes et des animaux, ils peuvent être localisés dans les
régions codantes et non codantes du génome (Toth et al., 2000). Les motifs de répétition des
microsatellites sont crées par l’accumulation des mutations successive lors de la réplication,
la recombinaison ou bien la réparation de l’ADN (Ingvarssan et al., 2008).
Les microsatellites de 2 nucléotides sont répartis tous les 30 à 100 kb dans le génome
des végétaux supérieurs (Peakell, et al., 1998), alors que les microsatellites de 4 nucléotides
sont plutôt localisés au niveau des centromères et des télomères.
La technique SSR se base sur l’amplification par PCR de l’ADN génomique
moyennant des amorces spécifiques flanquant les séquences répétées. Les SSR se sont révélé
des marqueurs moléculaires très utiles dans la sélection assistée par marqueurs, l’analyse de la
diversité génétique et l’analyse de la structure génétique des populations chez plusieurs
espèces (Gupta, 2000 ; Budak et al., 2003).
Chez les légumineuses, des marqueurs microsatellites ont été massivement mis au
point chez Medicago truncatula et Lotus japonicus, deux espèces modèles des légumineuses,
en utilisant des données de séquences produites dans des programmes de séquençages d’EST
(fragment des gènes exprimés) ou d’ADN génomique. Dans le genre Medicago le nombre de
marqueurs microsatellites disponibles dépasse le millier (Diwan et al., 2000 ; BaquerizoAudiot et al., 2001 ; Eujayl et al., 2004 ; Chu et al., 2009).
Les marqueurs RFLP, nécessite une certaine technicité et un coût élevé, et limitent le
nombre d’individus analysés, alors que les
31
microsatellites permettent d’analyser des
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
populations dix fois plus grandes que celles couramment utilisées avec les RFLP (Ribaut et
al., 1997).
Ces marqueurs ont été très utiles pour des recherches concernant la diversité génétique
chez l’orge (Struss et Plieske, 1998), la construction de cartes génétiques chez le pois chiche
(Hüttel et al., 1999), le blé (Roder et al., 1998), le pommier ( Maliepaard et al., 1997), la
canne à sucre (Rae et al., 2000), le riz (Temnykh et al., 2000), le kiwi (Testolin et al., 2001)
et le tournesol (Tang et al., 2002, 2003b ; Mokrani et al., 2002 ; Yu et al., 2002, 2003;
Micic et al., 2005 ; Poormohammad et al., 2007).
On les a également utilisé dans l’identification de marqueurs liés à des gènes de
résistance, comme le gène Yr15, conférant la résistance à la rouille chez le blé (Chargué et al.,
1999)(Tableau 05).
Tableau 05 : Avantages et inconvénients des marqueurs SSR
Marqueur
Avantages
Inconvénients
SSR
- les microsatellites sont des marqueurs - la répartition des microsatellites est
codominants.
assez lourde car il faut cribler une
- Ils sont très largement utilisés.
banque génomique enrichie avec une
- Il y a une grande fréquence de SSR dans le sonde microsatellite, séquencer les
clones
génome.
positifs,
synthétiser
les
- Les microsatellites sont bien répartis à travers amorces oligonucléotidiques et tester
les
tout le génome.
paires
d’amorces
échantillon d’individus.
- Ils sont reproductibles.
- Les microsatellites sont faciles à manipuler.
- On observe un polymorphisme élevé de SSR
dans la population humaine
32
dans
un
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.7. La synthénie entre espèces
On l’analyse à deux niveaux : la macrosynthènie correspond à la conservation de
l’ordre des marqueurs et des gènes le long des chromosomes alors que la microsynthènie
analyse la conservation de la séquence nucléotidique, à une échelle plus courte (Salse et al.,
2004). Il existe une forte synthénie (conservation de l’ordre d’alignement des marqueurs ou
des séquences le long des chromosomes) entre le génome de M.truncatula et de plusieurs
autres légumineuses, notamment de M.sativa et du pois (Zhu et al., 2005 ; Aubert et al.,
2006).
Les différentes séquences des ESTs des BACs de
M.truncatula sont largement
exploitées dans la recherche, la découverte des marqueurs moléculaires et l’établissement des
cartes de linkage entre différents espèces de légumineuses. Comme par exemple, le cas des
SSRs (simple séquence de répétition en tandem) ou microsatellites de Medicago truncatula
(Dale Young et Udvardi, 2009).
Le développement des marqueurs génétique SSR (microsatellites) chez Medicago
truncatula et après examen de profil des microsatellites a permis d’identifier les
microsatellites parfaits dans le génome de Medicago truncatula. Il à été comparé à celui de
deux catégories de plantes les
dicotylédones et les monocotylédones (Lotus japonicus,
Glycine max , Arabidopsis thaliana, Oryza sativa).
La comparaison de la fréquence des motifs répétés et de leur taille chez chaque
espèce, le long de leur génome dans les séquences transcrites et non-transcrites a montré qu’il
existe 16 catégorie de motifs répétés (mononucléotide, dinucléotide et trinucléotide).
D’après cette étude le motif le plus abondant est celui du dinucléotide (AT)
notamment dans les régions génomiques (séquences génomiques) si on compare entre ces
cinq espèces.
Les résultats démontrent une répartition des motifs répétés (AT)n et (AG)n entre les
régions codantes et non codantes, alors que les motifs de di nucléotides (GC)n sont rarement
détectés dans les génomes de toutes les espèces analysées (Tableau 06, 07).
33
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
Tableau 06 : Fréquences individuelles des microsatellites (le nombre de motif de
répétition par un million de paires de bases) dans les séquences génomiques des espèces
de plantes
(Mun et al., 2006)
Motif répété
Séquences génomiques
M.truncatula
G.max
L.japonicus
A.thaliana
A/T
18,40
05,80
01,00
11,50
00,80
C/G
01,30
00,30
00,10
00,10
01,50
AT/TA
27,20
52,90
15,70
16,50
18,40
AG/GA/CT/TC
08,10
06,60
07,00
04,10
09,10
AC/CA/TG/GT
02,20
03,40
01,30
00,80
02,10
GC/CG
00,00
00,10
00,00
00,00
00,10
AAT/ATA/TAA/ATT/TTA/TAT
05,10
39,30
03,70
00,70
01,70
AAG/AGA/GAA/CTT/TTC/TCT
02,00
01,50
03,30
04,60
01,50
AAC/ACA/CAA/GTT/TTG/TGT
00,90
,1,10
00,90
01,20
00,30
ATG/TGA/GAT/CTA/ATC/TCA
00,70
00,70
01,10
01,60
00,40
AGT/GTA/TAG/ACT/CTA/TAC
00,10
00,00
00,00
00,10
00,20
AGG/GGA/GAG/CCT/CTC/TCC
00,40
00,40
00,70
00,40
02,1000,
AGC/CGAACG/GCT/CTG/TGC
00,10
00,00
00,10
00,10
10
ACG/CGA/GAC/CGT/GCT/TCG
00,10
00,00
00,00
00,00
00,90
ACC/CCA/CAC/GGT/GTG/TGG
00,20
00,00
01,60
00,30
00,70
GGC/GCG/CGG/GCC/CCG/CGC
00,00
00,00
00,00
00,00
05,0034,
Sequence riche en AT
68,20
117,00
42,90,
47,10
90
Sequence riche en AT/GC
11,20
10,60
11,00
05,50
13,40
Sequence riche en GC
03,50
01,20
05,20
01,90
19,50
34
O.sativa
Chapitre III
Tableau
Marqueurs moléculaires
07 : Fréquences individuelles des microsatellites (le nombre de motif de
répétition par un million de paires de bases) dans les séquences ESTs des espèces de
plantes
(Mun et al., 2006)
Motif répété
Séquences EST
M.truncatula
G.max
L.japonicus
A.thaliana
O.sativa
A/T
----
---
---
---
--
C/G
00,70
00,80
00,00
01,30
01,70
AT/TA
02,40
07,00
01,70
02,50
02,10
AG/GA/CT/TC
13,60
12,50
18,50
05,30
07,40
AC/CA/TG/GT
00,60
00,60
00,10
00,30
00,50
GC/CG
00,00
00,00
00,00
00,00
00,10
AAT/ATA/TAA/ATT/TTA/TAT
01,80
01,70
00,00
00,20
00,50
AAG/AGA/GAA/CTT/TTC/TCT
06,80
02,90
14,00
05,80
02,80
AAC/ACA/CAA/GTT/TTG/TGT
00,90
02,30
03,90
01,30
00,20
ATG/TGA/GAT/CTA/ATC/TCA
01,60
02,00
03,40
03,50
00,40
AGT/GTA/TAG/ACT/CTA/TAC
00,10
00,20
00,50
00,10
00,10
AGG/GGA/GAG/CCT/CTC/TCC
00,30
00,40
05,10
00,40
03,80
AGC/CGAACG/GCT/CTG/TGC
00,60
00,70
00,60
00,30
01,90
ACG/CGA/GAC/CGT/GCT/TCG
00,00
00,30
00,40
00,00
01,50
ACC/CCA/CAC/GGT/GTG/TGG
00,50
01,30
07,00
00,30
01,20
GGC/GCG/CGG/GCC/CCG/CGC
00,00
00,60
00,60
00,00
11,70
Séquence riche en AT
25,80
23,20
35,90
17,00
11,80
Séquence riche en AT/GC
17,50
15,90
29,30
05,90
11,20
Sequence riche en GC
03,10
07,50
19,30
02,90
31,30
35
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.8. Technique PCR-SSR
Grâce à la technique PCR et l’automatisation de cette dernière, l’utilisation de ces
marqueurs SSR a considérablement
augmenté, ainsi que leur
détection (Schlotterer,
2004)(Figure 05).
Figure 05 : La technique d’amplification (PCR) (Moullet et al., 2009)
La plupart du temps, des polymorphismes de séquence sont révélés au sein d’un
fragment d’ADN amplifié par PCR à partir de l’ADN génomique total de l’individu à
analyser, à l’aide d’une paire d’amorces spécifiques des extrémités de la région à étudier.
36
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
La PCR, est basée sur l’utilisation d’une enzyme l’ADN polymérase thermorésistante.
Un très grand nombre de copies d’un fragment d’ADN est synthétisé si l’enzyme
dispose de petits morceaux d’ADN simple brin (amorces) complémentaires des deux
extrémités de la séquence que l’on veut copier. La réaction est rendue cyclique grâce à des
variations de température, et chaque brin néoformé peut servir de matrice pour synthèse au
cycle suivant. L’amplification de cette séquence est donc exponentielle.
Ces éléments sont uniformément répartis sur l’ensemble du génome d’une espèce et
présentent un taux de polymorphisme élevé. Ce polymorphisme repose sur la variation du
nombre d’unités de répétitions constituant le microsatellite. Les séquences bordent ces
éléments répétées permettent de définir les amorces pour l’amplification par PCR. La taille
des produits amplifiés est estimée par électrophorèse sur gel d’agarose ou d’acrylamide
(Figure 06).
Figure 06 : La détection d’un polymorphisme de répétition (SSR)
(Moullet et al., 2009)
37
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.9. Les applications des marqueurs Microsatellites (SSR) chez les plantes
La figure (07) représente les différentes applications des marqueurs microsatellites
(SSR) chez les plantes.
Caractérisation et
annotation des gènes
Séquences intégrales
des clones Cdna
Séquençages des ESTs
Singletons
Les tentatives
des consensi
Unigenes
Banque de données publiques
NCBI et EMBL
Information disponible sur les séquences des gènes et les ESTs
Exploitation de base de données identification des séquences SSR
(ESTs et gènes )
Amplification des Loci (gènes)
Applications
Analyses des
fonctions
génomiques
Et des QTLs
(taging gènes )
Cartographie et
synthénie
entre génomes
Analyses de la
diversité et
comparaison des
cartes
génétiques
Cartographie
des génomes
Figure 07 : Développement et application des microsatellites SSR (Varshneyet al., 2005)
38
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.9.1. Les cartes génétiques et les diversités fonctionnelles
Les marqueurs SSR développés à partir des banques génomiques, peuvent appartenir
à la région transcrite ou à la région non transcrite du génome, en revanche, grâce au
marqueurs microsatellites on peut identifier certaines fonctions putatives de certains gènes et
aussi détecter l’emplacement de ces gènes sur la carte génomique et cela par la localisation
des motifs répétés (Anderson et Lubberstedt, 2003), les EST-SSR sont considérés comme une
classe de marqueurs qui contribuent dans la sélection directe des allèles (Sorrels et al., 1997).
Par exemple, le gène DAG 1 gène qui contrôle la germination des graines chez
l’Arabidopsis thaliana (Papi et al., 1997), et deux gènes (ppd) responsable du
photopériodisme chez le blé par l’utilisation des marqueurs EST-SSR (Kyu et al., 2004),
finalement, par ces marqueurs SSR on peut facilement établir des cartes des gènes candidats
et leur alignement sur leur génome et à travers des espèces relativement éloignées (Varshney,
et al., 2005).
chez le riz la recherche de variation du nombre de répétitions de type GA et CT dans
la région 5 UTR, a permis la détection du gène waxy qui présente une corrélation avec
l’amylose (Rajendrakumar et al., 2007 ). Chez le maïz, le gène responsable de l’augmentation
de la régulation et la fertilisation a pu être détecté par un marqueur SSR (motif de répétition
(CCG)n) (Dresselhaus et al., 1999).
III.9.2. Comparaison et cartographie entre les génomes des plantes
L’atout le plus important pour des marqueurs génétiques SSR est que ces derniers sont
transmissibles entre espèces relativement éloignées ; la transférabilité des marqueurs entre
espèces et genres a été démontrée dans plusieurs études.
Les marqueurs SSR sont très utiles dans le développement de la conservation et
l’analyse des gènes orthologues (deux séquences homologues de deux espèces différentes sont
orthologues si elles descendent d’une séquence unique présente dans le dernier ancêtre
commun aux deux espèces) pour la sélection. Par exemple, un ensemble de 12 EST-SSR chez
l’orge ont été identifiés et il existe une homologie avec les ESTs de quatre espèces de
monocotylédones (blé, maïs, sorgho et
riz) et deux autres genres de dicotylédones
(Arabidopsis et le Medicago)( Varshney, et al., 2005). Chez le Medicago truncatula, 96 %
des amorces peuvent se retrouver chez 06 espèces de Medicago (Saha et al ., 2004).
Au sein du genre Medicago, pour toutes les cartes portant des marqueurs communs,
l’ordre des marqueurs le long des chromosomes est très conservé. Ce fort niveau de synthénie
39
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
a été surtout constaté entre M.truncatula et la luzerne (M.sativa)(Juliet et al., 2003 ; Choi et
al., 2004a)(Figure 08 ).
Figure 08 : Carte de comparaison entre deux espèces du genre Medicago truncatula et
Medicago sativa (Julier et Barre, 2005)
Pour chaque groupe de liaison, numéroté de 1 à 8 le chromosome de gauche appartient
à M.truncatula et celui de droite à la luzerne (M.sativa).
40
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
III.10. Sélection assistée par marqueurs
A partir de la cartographie de gènes ou de QTL, on peut définir le génotype « idéal »
celui qui aura le maximum de gènes ou de segments chromosomiques favorables.
Les marqueurs peuvent alors être utilisés pour revenir dans un même génotype
(Gallais, 1997).
Le principe de la sélection assistée par marqueurs comparé à celui d’autres types de
sélection est le suivant :
-
Il n’y a pas à se soucier de l’appréciation de la valeur il suffit de « lire » les marqueurs
portés par les plantes pour en déterminer la valeur.
-
Les recombinaisons entre gènes non homologues peuvent être sélectionnées dans la
génération F2 de croisement entre parents complémentaires ; les génotypes
transgressant (cumulant les gènes favorables de deux parents) peuvent être identifiés et
sélectionnés pour être à nouveau croisés avec d’autres génotypes.
-
Le contournement de corrélations génétiques négatives, les QTLs détectés permettent
de « disséquer » finement certains caractères complexes et de faire la part entre les
gènes pléiotropes et ceux qui ne le sont pas.
-
L’introgrèssion de gènes assistée par marqueurs, permet un gain de temps par rapport
aux méthodes de rétrocroisement.
41
Chapitre III
Marqueurs moléculaires
42
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV. Matériels et méthodes
IV.1. Matériel végétal
Le matériel végétal étudié correspond à différentes espèces du genre Medicago
(chaque espèce renferme plusieurs populations ou écotypes) (Tableau 08).
Le matériel végétal est semé dans des pots sous serre (05 plants par écotypes). Les
feuilles coupées au niveau de la base du limbe, sont pesées immédiatement (poids frais).
Tableau 08 : Ecotypes étudiés et leur site d’origine (Source ITGC)
Espèces
Ecotypes
Pays d’origine
M.aculeata
Acu 150
Algérie
Acu 209
Algerie
Acu 15679
Australie du sud
Acu 45
Algérie
Acu 80
Syrie
Cil 252
--
Cil 255
--
Cil 123
Algérie
Cil 126
Algérie
Cil 124
--
Tr 26
Algérie
Tr 62
Algérie
Tr 210
Algérie
Pol 213
Algérie
Pol 42
Algérie
Pol 57
Algérie
Pol 54
Algérie
Pol 136
Algérie
M.ciliaris
M.truncatula
M.polymorpha
Medics
Ecotype spontané
Algérie
M.sativa
Magali
France
M.sativa
Mecedes
France
42
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV. 2. Le choix des marqueurs moléculaires utilisés
D’après une recherche bibliographique, la plupart de ces marqueurs SSR
(microsatellites) choisis ont fait l’objet de plusieurs publications (Julier et al., 2003 ; Julier et
Barre, 2005 ; Badri et al., 2008). Les marqueurs SSR proviennent, en leur grande majorité,
des banques d’ESTs (Espressed Sequence Tags), c'est-à-dire que les séquences qu’elles
contiennent sont des séquences du génome exprimée et donc elles correspondent à des
séquences codantes.
Plusieurs critères ont guidé le choix des marqueurs (Tableau 09.10).
 La répartition des marqueurs sur les 08 groupes de liaison de M.truncatula.
 La localisation du marqueur dans une séquence exprimée ou non exprimée du
génome.
 La variation du motif répété du microsatellite : di et tri nucléotidique.
 Le polymorphisme pour les lignées de référence.
 La bonne résolution sur gels d’agarose.
43
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
Tableau 09 : Caractéristiques des marqueurs SSRs utilisés pour la recherche d’un polymorphisme chez les plantes (Medicago)
Locus marqueur
Séquence des primer (5’—3’)
T(C°)
LG
Motif de répétition
MT13-MTP66B
L : GATGAGAAAATGAAAAGAAC
R : CAAAAACTCACTCTAACACAC
50C°
01
(GA)2GG(GA)
MTIC 451
L : GGACAAAATTGGAAGAAAAA
R : AATTACGTTTGTTTGGATGC
L : ATCGGCGTCTCAGATTGATT
R : CGCCATATCCAAATCCAAAT
L : TCCCCTTAAGCTTCACTCTTTTC
R : CATTGGTGGACGAGGTCTCT
L : AAGCTGTATTTCTGATCCAG
R : CGGGTATTCCTCTTCCTCCA
L : CCCTGGGTTTTTGATCCAG
R : GGTCATACGAGCTCCTCCAT
55C°
02
(TC)11
129
55C°
02
(AG)6
123
55C°
03
(CTT)5
146
55C°
03
(AG)7
121
55C°
04
(CTT)8
124
L : GGGTTTTTGATCCAGATCTT
R : AAGGTGGTCATACGAGCTCC
55C°
04
(TTC)8
125
MTIC 365
MTIC 338
MTIC 131
MTIC 332
ATPase 456
44
Taille
attendue
132
N° : origine (espèce)
Montpellier
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Montpellier
Medicago truncatula
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
Tableau 10 : Caractéristiques des marqueurs SSRs utilisés pour la recherche d’un polymorphisme chez les plantes (Medicago)
Locus marqueur
Séquence des primer (5’—3’)
T(C°)
LG
Motif de répétition
MTIC 079
L : AAAATCCAAAGCCCTATCACA
R : AGCGTGAGATTTTTCCATCG
55C°
05
(TC)10
B14BO3
L : GCTTGTTCTTCTTCAAGCTC
R : ACCTGACTTGTGTTTTATGC
55C°
05
(CA)9
151
Toulouse
Medicago truncatula
MTIC 134
L : GCAGTTCGCTGAGGGACTTG
R : CAATTAGAGTCTACAGCCAAAAATC
L : TCCGATCTTGCGTCCTAACT
R : CCATTGCGGTGGCTACTCT
L : TGGAATTTGGGATATAGGAA
R : GGCCATAAGAACTTCCACTT
L : CACTTTCCACACTCAAACCA
R : GAGAGGATTTCGGTGATGT
60C°
06
(AG)9
176
55C°
?
(GAA)8
134
50C°
07
(AG)5
163
55C°
07
(TC)11
132
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Toulouse
Medicago truncatula
Enod20
L : CGAACTTCGAATTACCAAAGTC
R : TTGAGTAGCTTTTGGGTTGTC
55C°
08
(AAT)9
165
Toulouse
Medicago truncatula
MTIC 135
L : GCTGACTGGACGGATCTTGAG
R : CCAAAGCATAAGCATTCATTCA
55C°
08
(AG)10
123
Toulouse
Medicago truncatula
MTIC 343
MTIC 432
MTIC 082
45
Taille
attendue
117
Origine (espèce)
Toulouse
Medicago truncatula
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV.3. L’extraction de l’ADN
L’extraction de l’ADN a été réalisée sur des jeunes feuilles de plantes d’écotypes
d’espèces annuelles de genre Medicago.
Plusieurs protocoles d’extraction d’ADN ont été utilisés
afin d’optimiser
les
paramètres et conditions d’extraction, parmi ces protocoles :
-la méthode au CTAB décrite par (Vroh Bi et al., 1996) issue d’un protocole de base de
Murray et Thomson 1980 (Protocole 01 : P1) (voir annexe 01 ).
-Protocole d’extraction utilisé pour Medicago truncatula décrit par le comité international
de Medicago (www.medicago.org) (Protocole 02 : P2) (voir annexe 01).
-Protocole de Medicago avec une légère modification (Protocole 03 : P3) (voir annexe 01). .
- Kit d’extraction d’ADN (MO BIO Laboratoire)(Protocole 04 :P4)(voir annexe 01).
IV.3.1. Quantification de l’ADN
La concentration de l’ADN est déterminée par spectrophotométrie avec une DO à
260 nm, alors que pour la détection d’une éventuelle contamination protéique est effectué par
une seconde mesure de DO à 280 est nécessaire. Un ADN pur doit avoir un rapport
DO260/DO280 compris entre 1,8 et 2,0.
Une valeur inférieure à 1.8 témoigne une contamination par des protéines, alors
qu’une valeur supérieure à 2.0 témoigne une contamination par des sels.
Dans les conditions standard, une unité de Do (260nm) d’ADN est égale à 50 ug /ml.
IV.3.2. Qualité d’ADN : Test de sizing
L’analyse du produit d’extraction est effectuée par électrophorèse sur gel d’agarose
à 2 % (la concentration est par apport à la taille des fragments d’ADN étudiés,) (10 ul
d’ADN + 05ul bleu de bromophénol).
Le tampon de migration utilisé est le TBE 1X (Tris/Hcl 0,089 M, EDTA Na2 2,5 M ;
Acide borique 0,089 M, Ph 8.0).
Le gel est ensuite visualisé sous illumination aux ultraviolets à une longueur d’onde de
360 nm après coloration au bromure d’éthidium (BET), à une concentration de 0.1mg/ml dans
le gel d’agarose 2 %.
46
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV.3.3. Dilution des ADN
Pour réaliser les différentes amplifications, il faut que les échantillons (ADN) aient la
même concentration. Pour cela une dilution a été effectuée pour une concentration finale de
50ng/ul. La majorité des échantillons d’ADN sont dilués dans un volume de 200ul.
Les échantillons d’ADN dilués ont été conservés à – 20°C.
IV.4 . Amplification in vitro de l’ADN par PCR
IV.4.1. Principe
Cette technique, a été mise au point en 1985 par K.Mullis. C’est une technique qui
permet d’amplifier in vitro un segment d’ADN double brin, compris entre deux régions de
séquences connues, en des millions de copies. L’amplification est assurée par la polymérase
de bactérie thermophile des sources chaudes Thermus aquaticus (Taq polymérase), par un
procédé d’extension de deux amorces oligonucléotidiques de synthèse de 20 à 25 nucléotides
complémentaires des extrémités 3’ des deux brins d’ADN. Ces amorces encadrent la
séquence à amplifier, l’une avec le brin sens et l’autre avec le brin antisens.
Cette amplification comprend 03 phases :
 Une phase de dénaturation de l’ADN double brin à 95 °C. Elle permet de séparer les
deux chaines complémentaires en ADN simple brin qui vont servir de modèle à la
synthèse de nouveaux brins ;
 Une phase d’hybridation (55°C – 65°C) de ces chaines avec de courts segments
d’ADN de 20 à 25 nucléotides. Ces derniers sont des oligonuléotides synthétiques,
appelés amorces, qui encadrant la séquence cible en 3’.
 Et une phase d’élongation à 72 °C par l’ADN polymérase et les quatre
desoxyribonucléotides triphosphate (dATP, dGTP, dCTP et dTTP), qui ajoutent à
l’extrémité 3’OH de l’amorce appariée à la cible, les unités monomères
complémentaires à celle de la séquence cible. Chaque amorce est ainsi allongée dans
le sens 5’P vers 3’OH d’une séquence complémentaire du brin recopié.
Ce processus aboutit à un doublement de la quantité d’ADN cible au bout d’un cycle.
Alors que le cycle suivant, les brins néosynthétisés serviront eux-mêmes de matrice
pour initier l’étape de polymérisation par l’ADN polymérase. La répétition du cycle permet 2
47
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
une amplification exponentielle de la séquence génomique cible, soit une amplification
théorique
égale à 2n
fois par génome haploïde ou n représente le nombre de cycles
d’amplification effectués, alors que le rendement réel d’une réaction d’amplification de
l’ADN est estimé a environ 70%.
IV.4.2. Conditions d’amplification des microsatellites
Dans cette étude, les conditions d’amplification des microsatellites (MTIC 432, MTIC
451, MTIC 365, MTIC 338, MTIC 332, B14B03, MTIC 343, MTIC 82, Enod20, MTIC 135,
MTIC 131, MTIC 079, FMT13, MTIC 134) sont les suivantes:
Les ADN génomiques (50ng) des écotypes étudiés ont été amplifiés chacun dans un
mélange réactionnel d’un volume final de 10 ul(microlitre), composé de 1,5 mM de MgCl2,
0,2 mM de chaque désoxynucléotide triphosphate (dATP, dCTP, dGTP, dTTP), 0,2 uM de
chaque amorce, 0,0625 U de Taq polymérase et enfin du tampon 1X de réaction de l’enzyme.
Un tube « blanc »dépourvu d’ADN est nécessaire à chaque amplification, afin de s’assurer de
l’absence de contamination.
L’amplification a été réalisée dans un thermocycleur (TECHNE 312). Elle a été
effectuée pour chaque microsatellite étudié selon le programme suivant :
 1ére étape : 05 min à 94 °C (phase de dénaturation et servant à activer la taq) pendant
un cycle ;
 2eme étape : 35 cycles comprend :
-
30 secondes à 94°C (phase de dénaturation)
-
45 secondes à 55°C (phase d’hybridation)
-
30secondes à 72°C (phase d’élongation)
 3eme étape : une dernière élongation est réalisée pendant 6 min pour un cycle.
Enfin, une étape de fin d’amplification à 20°C (Hold Temp) qui correspond à la
température de conservation des produits d’amplification.
Les conditions d’amplifications sont les même pour l’ensemble des amorces sauf pour le
MTIC 079 (2 mM de Mgcl2), MTIC 134 la température d’hybridations ( Tm : 60°), FMT13
(Tm :50°).
48
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
IV.4.3. Test d’amplification
L’analyse du produit d’amplification est effectuée
par électrophorèse sur gel
d’agarose à 1.2 % (la concentration est par rapport à la taille des fragments d’ADN étudiés).
Le tampon de migration utilisé est le TBE 1X (Tris/Hcl 0,089 M, EDTA Na2 2,5 M ;
Acide borique 0,089 M, Ph 8.0).
08 ul de l’ADN amplifié de quelques échantillons, 02 ul de bleu de bromophénol
comme indicateur de front sont déposés sur le gel d’agarose 1,2 %.
Un marqueur de taille (DNA Ladder) approprié de poids moléculaire allant de 100 à
1500 pb a été aussi déposé dans le gel. Il permet d’évaluer la taille des fragments d’ADN
amplifiés. La migration est effectuée sous une tension de 100 volts pendant 50 minutes.
Le gel est ensuite visualisé sous illumination aux ultraviolets à une longueur d’onde de
360 nm après coloration au bromure d’éthidium (BET) à une concentration de 0.1mg/ml dans
le gel d’agarose.
49
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
50
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
51
Chapitre IV
Matériels et Méthodes
52
Chapitre V
Résultats et interprétations
V. Résultats et interprétations
V. 1. Résultats d’extraction d’ADN
La recherche d’un moyen plus efficace pour extraire de l’ADN de bonne qualité et
avec un meilleur rendement a conduit à l’élaboration d’une gamme de protocoles. Les bases
de l’extraction de l’ADN reste les mêmes, afin d’extraire un nombre plus élevé d’échantillon
en même temps et obtenir un ADN propre et de bonne qualité et bien sûr le moins coûteux.
C’est pour cette raison que nos premiers efforts ont porté sur la mise en point d’une
technique d’extraction capable de donner un ADN pouvant être utilisé comme support pour
une éventuelle amplification par PCR.
De nombreux protocoles et des techniques d’extraction d’ADN ont été testés.
Quatre protocoles d’extraction ont été testés pour évaluer celui qui permet d’obtenir un
bon rendement et une bonne qualité et sans contamination par l’ARN et aussi les inhibiteurs
de l’amplification par PCR. Par cette étude on a visé l’estimation et l’évaluation de plusieurs
paramètres dont le poids du matériel végétal utilisé, la pureté d’ADN, la dilution et le cout de
chaque protocole, la rapidité et bien sur l’amplification par PCR ;
-
Protocole
d’extraction
d’ADN
selon
la
Méthode
de
CTAB
(Bromure
d’hexadécyltriméthylammonium) (Protocole 01 : P1).
-
Protocole de CTAB décrit par le comité international de Medicago (Protocole 02 : P2).
-
Protocole
de
CTAB
décrit
par
le
comité
international
(www.medicago.org) avec une légère modification (Protocole 03 : P3).
-
Protocole d’extraction d’ADN selon le Kit (Protocole 04 : P4).
50
de
Medicago
Chapitre V
Résultats et interprétations
Les extraits d’échantillons d’ADN obtenus après extraction par le protocole ou la
méthode de CTAB ( Vroh Bi et al 1996) (Protocole P1) à partir d’un gramme de jeunes
feuilles de plantes appartenant a des écotypes d’espèce du genre Medicago (AC 209,
écotype spontané) donnent un extrait peu clair. A la fin de l’extraction on obtient un culot
blanchâtre qui peut être facilement dissous soit dans un tampon TE soit dans l’eau ultra pure.
Ces extraits d’échantillons d’ADN ont été testés visuellement sous rayons ultraviolets après
leur migration sur minigel d’agarose 2 %. Une bande de faible intensité est observée dans les
puits (puits 1, 2, 4, 5). Cependant on remarque qu’il n y a pas de trainée, ni de bande en
flamme de feu qui signifie que les extraits ne sont pas contaminés par l’ARN et aussi les
composés polyphénoliques. Par la faible intensité da la bande on déduit que il y a une faible
quantité d’ADN, donc ce protocole bien qu’il donne des extraits purs et de bonne qualité, la
quantité d’ADN obtenue est faible. (Figure 09).
-
0 1 02 03 04 05
06 07
08
+
Figure 09 : Migration d’extraits d’ADN obtenus par différentes méthodes sur gel
d’agarose.
-
P 1 : Puits 01, 02, 04, 05 -P 2 : Puits 03 -P 3 : Puits 06,07 - P 4 : Puits 08
Les extraits d’échantillons d’ADN (écotypes spontanés) obtenus après extraction par
le protocole 02 de CTAB publié
(www.medicago.org)
par le comité international de Medicago
à partir d’un gramme de jeunes feuilles de plantes appartenant à un
écotype d’espèce du genre Medicago (écotype spontané) donnent un extrait clair. Après
migration de ces extraits d’échantillons d’ADN sur un mini gel d’agarose 2%, on observe
une bande d’intensité moyenne (puits 3), pas de trainée ou bien une bande en flamme de feu
51
Chapitre V
Résultats et interprétations
D’après l’intensité de la bande on déduit qu’il y a une quantité d’ADN satisfaisante, et des
extraits purs et de bonne qualité.
Les extraits d’échantillons d’ADN obtenus après extraction par le Protocole P3 à
partir d’un gramme de jeunes feuilles de plantes appartenant à des écotypes d’espèce du
genre Medicago (Cil 252, écotype spontané) donne un extrait clair. A la fin de l’extraction
on obtient un culot blanchâtre qui peut être facilement dissous soit dans un tampon TE soit
dans l’eau ultra pure. Le résultat montre une bande avec une forte intensité (puits 6, 7), pas
de trainée ou de bande en flamme de feu. Une bande de forte intensité et de l’ADN qui reste
dans le puits
de migration signifie que la quantité obtenue par ce protocole est très
importante.
Les extraits d’échantillons d’ADN obtenus après extraction par le Kit MO Bio
(Protocole P4) à partir de 50 mg de jeunes feuilles de plantes appartenant a un écotype
d’espèce du genre Medicago (écotype spontané) donne un extrait très clair. A la fin du
protocole, on obtient une solution 50 ul qui contiennent l’extrait d’ADN. Le résultat montre
une bande avec une importante intensité (puits 08), pas de trainée, ni de bande en flamme de
feu Une bande de forte intensité et de l’ADN qui reste dans le puits de migration signifie que
la quantité obtenue par ce protocole est très importante.
52
Chapitre V
Résultats et interprétations
V.1.1. Résultat de l’extraction d’ADN selon le poids du matériel végétal
Le protocole P3 choisi il est utilisé pour l’extraction de l’ADN. Cependant il est
nécessaire d’opter pour un poids du matériel végétal afin de choisir quel est le poids idéal de
matériel végétal, à la fois qui permet d’avoir une quantité suffisante d’ADN et en même
temps d’avoir cette quantité à un stade précoce du développement de la plante. Plusieurs
mesures on été effectuées sur des feuilles de plantes appartenant à plusieurs écotypes
d’espèces du genre Medicago (Tableau 11).
Tableau 11 : Les écotypes utilisés pour la quantification d’ADN selon le poids du
matériel végétal
Ecotypes
Poids du matériel végétal
Acu 209
100 mg
Acu 209
200 mg
Acu 80
300 mg
Acu 80
400 mg
Cil 252
500 mg
Cil 252
600 mg
Cil 255
700 mg
Cil 255
800 mg
Tr 26
900 mg
Tr 26
01g
53
Chapitre V
Résultats et interprétations
Les extraits d’échantillons d’ADN obtenus, sont mis en migration sur un minigel
d’agarose 2 %. Les extraits donnent différents profils de migration des puits (01, 02, 03) qui
correspondent a un poids de 100 mg, 200 mg, 300 mg de matériel végétal donne une bande
d’une très forte intensité avec absence de trainée (pas de contamination ou dégradation
d’ADN) (Figure 10).
Le puit 04 qui correspond à un poids de 400 mg de matériel végétal donne une fine
bande d’une faible intensité par rapport aux autres bandes mais on observe qu’il y a absence
de trainée, alors que le puit 05 qui correspond à un poids de 500 mg de matériel végétal donne
un profil de migration similaire à celui des trois premiers puits.
-
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
+
Figure 10 : Migration d’ADN extrait obtenus par la méthode du Medicago
modifié selon le poids de matériel végétal sur gel d’agarose.
-
P 3+: Medicago modifié, Puits 01, 02 (Acu 209), Puits 03,04 (Acu 80), Puits 05,06
(Cil 252), Puits 07, 08 (Cil 255), Puits 09, 10 (Tru 26).
Les puits (06, 07) qui correspondent à un poids de 600 mg et 700 mg de matériel
végétal donne un profil presque identique avec une bande de forte intensité mais on observe
qu’il y a des trainées ce qui signifie qu’il y a soit une contamination ou soit une dégradation
d’ADN.
54
Chapitre V
Résultats et interprétations
Pour les trois derniers puits (08, 09, 10) qui correspondent à un poids de 700 mg, 800
mg et 01 gramme on note un profil identique avec deux bandes de migration de forte intensité
avec présence de trainé qui signifie qu’il y a eu dégradation d’ADN.
V.1.2. Résultat de l’extraction d’ADN par le protocole de Medicago modifié
Les extraits d’échantillons d’ADN obtenus après extraction par le protocole de
Medicago modifié (Protocole
P3) à partir de 500 mg de jeunes
feuilles de plantes
appartenant aux différents écotypes d’espèces du genre Medicago (Acu 80, Tru 26, Pol 57, A
15679, Pol 54 A 15679, Cil 123), sont mis en migration sur un minigel d’agarose 2 %, la
plupart de ces extrais d’ADN donne une bande de forte intensité pas de trainé synonyme de la
pureté de l’ADN, c'est-à-dire que ces extraits d’ADN ne sont pas contaminés par l’ARN et
les composés polyphénoliques (inhibiteur d’amplification par PCR).
On remarque qu’il reste de l’ADN dans les puits de migration, cela veut dire qu’on a
obtenu une très grande quantité d’ADN, sauf pour le puit 6 on observe une faible intensité. Il
semblerait que le poids du matériel végétal utilisé soit adéquat vu l’intensité des bandes qui
signifie qu’on a une quantité importante d’ADN (Figure 11).
-
0 1 02 03 04 05
06 07 08
+
Figure 11 : Migration d’ADN extraits obtenus par la méthode du Medicago
modifié selon le poids 500mg de matériel végétal sur gel d’agarose.
-
P 3 : Medicago modifié - Poids utilisé 500 mg.
55
Chapitre V
Résultats et interprétations
V.1.3. Résultats obtenus par spectrophotométrie
D’après la quantité d’ADN obtenue par spectrophotométrie, on observe une quantité
très importante qui permet à la fois d’amplifier et aussi de stocker les échantillons,
Concernant la contamination par des protéines,
le rapport nous indique une légère
contamination (Tableau 12)
Tableau 12 : Mesures des échantillons d’ADN par spectrophotométrie.
Ecotypes
Do 260 nm
A45
A 15678
A 15679
A 80
C 123
C 124
C126
T 62
T 26
T210
P 54
P 57
P 42
P 213
P 136
A 372
témoins
0,2356
0,5930
0,4215
0,5031
0,4743
0,6800
0,7852
0,4218
0,5214
0,6161
0,4989
0,6793
0,4734
0,7328
0,4923
0,3243
Do 280 nm
0,1697
0,4952
0,3697
0,3987
0,4233
0,5430
0,6218
0,4076
0,4899
0,4854
0,4961
0,5633
0,4590
0,6014
0,5216
0,3805
Concentration Le rapport
ADN ug/ul
A260/A280
1,1780
1,388
2,9650
1,197
2,1075
1,140
2,1075
1,260
2,3715
1,120
3,4000
1,250
3,9260
1,262
2,1090
1,034
2,6070
1,064
3,0805
1,269
2,4945
1,205
3,3965
1,205
2,3670
1,031
3,6640
1,218
2,4615
0,943
1,6215
0,852
56
Quantité d’ADN ug
53,01
133,425
94,83
113,197
106,71
153,000
176,670
94,905
117,315
138,622
112,250
115,840
106,515
164,880
110,767
72,967
Chapitre V
Résultats et interprétations
V.2. Résultats de l’ amplification par la technique PCR-SSR
V.2.1. Test d’amplification de 13 marqueurs SSR
Les tests d’amplification pour 13 microsatellites ont été effectués, sur l’ADN de deux
écotypes (Acu 80 et Tru 62) et deux cultivars (Magali et Mercedes), appartenant à trois
espèces du genre Medicago (M.sativa, M.aculeata et M.truncatula). Le produit
d’amplification est testé sur gel d’agarose 1,2 %, en présence du marqueur de taille 100pb.
M 01 02 03 04
01 02 03 04
01 02 03 04
01 02 03 04
01 02 03 04 01 02 03 04
01 02 03 04 M
+
Figure 12 : Profil d’amplification de 13 microsatellites sur gel d’agarose.
-
M : marqueur de taille, 01 : Magali, 02 Mercedes, 03 : Acu 80, Tru 62,
La figure 12 montre que les quatre échantillons d’ADN ont été amplifiés par la majorité
des microsatellites. Les microsatellites amplifiés ont produits des profils ayant une seule
bande après migration d’ADN sur gel d’agarose 1,2 %.
57
Chapitre V
Résultats et interprétations
Le profil de migration pour chaque microsatellite amplifié montre que les bandes ont
migré à la même distance pour les quatre échantillons d’ADN appartenant aux individus des
trois espèces du genre Medicago étudiés.
Les microsatellites amplifiés sont (MTIC 451, MTIC 365, MTIC 332, MTIC 343, MTIC
135, MTIC 131, FMT13, MTIC 134, B14B03, MTIC082, MTIC 338).
Les microsatellites (MTIC 079, Enod20, MTIC 082) n’ont pas été amplifiés, mais pour le
microsatellite MTIC 079 on observe une bande de faible intensité dans le puits 04 (Tru 62).
Pour les microsatellites amplifiés, l’intensité de bandes obtenues varie d’un microsatellite
à un autre. On peut déterminer le degré d’amplification des microsatellites par l’intensité des
bandes obtenues (voir tableau 12).
Tableau 12 : Test d’amplification d’ADN (Acu80 et Tru 62, Magali et Mercedes)
par 13 microsatellites.
Marqueurs
M.sativa
M.sativa
M.aculeata
M.truncatula
Magali
Mercedes
Acu 80
Tru 62
MTIC 451
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC 365
Amplifié ++
Amplifie ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC 338
Amplifié +++
Amplifié +++
Amplifié +++
Amplifié +++
B14B03
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC 332
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC 343
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC082
Pas amplifié
Pas amplifié
Pas amplifié
Pas amplifié
Enod20
Pas amplifié
Pas amplifié
Pas amplifié
Pas amplifié
MTIC 135
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié
Amplifié
MTIC131
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié++
Amplifié++
MTIC 079
Pas amplifié
Pas amplifié
Pas amplifié
Amplifié+
FMT13
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
MTIC134
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
Amplifié ++
-
Bande intense : +++, bande moins intense ++, bande faible intensité : +
58
Chapitre V
Résultats et interprétations
V.2.2. Test d’amplification de marqueur SSR
La figure 13, représente le résultat du test d’amplification de 17 ADN de différentes
espèces du genre Medicago (M,aculeata, M.ciliaris, M.polymorpha, M.truncatula, M.sativa)
après migration électrophorétique des ADN amplifiés sur gel d’agarose 1,2 % et en présence
d’un marqueur de taille 100 pb. La figure montre la présence d’une bande entre 100 et 200 pb
pour les ADN amplifiés (Acu 80 individu 01 et 02, Acu 15679, Acu 45, Cil 123 individu 01
et 02, Cil 124 individu 01 et 02, Pol 213 individu 01 et 02, Pol 42 individu 01 et 02, Tru 26,
Magali et Mercedes), tandis qu’il y a absence d’amplification pour les ADN (Tru 62 et Tru
2010).
0 1 02 03 0 4 0 5 0 6 0 7 0 8 09
10
11 12 13 14 15
16 17
18
19
h
1500 pb
1000 pb
900 pb
800 pb
700 pb
600 pb
500 pb
400 pb
300 pb
200 pb
100 pb
+
Figure 13: Profil d’amplification du marqueur MTIC 432 sur gel d’agarose.
01 : Acu 80 (01 individu), 02 : Acu 80 (02 individu), 03 : Acu 15679, 04 : Acu 45,
05 : Cil 123(01 individu), 06 : Cil 123(02 individu), 07 : Cil 124 (01 individu), 08 : Cil 124
(02 individu), 09 : Pol 213 (01 individu), 10 : Pol 213 (02 individu),11 : Pol 42 (01 individu)
12 : Pol 42 (02 individu), 13 : Tru 62, 14 : Tru 26, 15 : Tru 210, 16 : Magali, 17 : Mercedes
18 : Témoin (eau), 19 : Marqueur de taille
59
Chapitre V
- Chez l’espèce Medicago aculeata,
Résultats et interprétations
l’ADN de tous les individus appartenant aux
différents écotypes ou populations (Acu 80, Acu 15679, Acu 45) est amplifiée, le produit
d’amplification (ADN amplifiée) pour chaque individu des trois écotypes a donné une
seule bande après migration sur gel d’agarose 1,2%. Les bandes des différents écotypes
ont migré à la même distance, l’intensité des bandes est variable.
- L’espèce Medicago ciliaris, l’ADN de tous les individus appartenant aux deux écotypes
(Cil 123 et Cil 124) est amplifiée, après migration sur gel d’agarose 1,2 %. L’ADN
amplifié de chaque individu de ces deux écotypes a donné une seule bande. La taille des
bandes (poids moléculaire) obtenue de ces deux écotypes est similaire puisque ils ont
migré à la même distance, l’intensité des bandes est variable.
-
Pour l’espèce Medicago polymorpha, l’ADN de tous les individus appartenant aux deux
écotypes (Pol 213, Pol 42) est amplifiée, le produit d’amplification après migration sur
gel d’agarose 1,2 % a donné une seule bande pour chaque individu de ces deux écotypes,
la taille des bandes entre écotype est différente, elles n’ont pas migré à la même
distance.
-
Chez l’espèce Medicago truncatula, l’ADN d’un seul écotype (Tru 26) est amplifié, le
produit d’amplification obtenu donne une seule bande de forte intensité. L’ADN des
écotypes (Tru 62, Tru 210) n’a pas pu être amplifié.
- Chez l’espèce Medicago sativa, l’ADN de tous les individus appartenant aux deux
cultivars (Magali et Mercedes) est amplifié, le produit d’amplification
de chaque
individu de ces deux cultives a donné une seule bande après migration. La taille des
bandes de tous les individus est du même poids moléculaire parce qu’ils ont migré à la
même distance, une forte intensité des bandes est observeé.
60
Chapitre V
Résultats et interprétations
V.2.3 Polymorphisme intraspécifique
V.2.3.1 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago aculeata
Le polymorphisme intraspécifique n’est pas détecté chez Medicago aculeata, la
présence d’une seule bande d’un poids moléculaire identique chez les trois écotypes de cette
espèce le confirme.
V.2.3.2 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago ciliaris
Chez les deux écotypes de Medicago ciliaris étudiées aucun polymorphisme
intraspécifique n’est observé.
V.2.3.3 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago polymorpha
Le polymorphisme intraspécifique chez Medicago polymorpha peut être suspecté et
cela par la présence de deux bandes d’un poids moléculaire différents chez les deux écotypes
de cette espèce.
V 2.3.4 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago truncatula
Le polymorphisme intraspécifique chez Medicago truncatula n’est pas observé due à
l’absence d’amplification d’ADN de deux écotypes (manque d’information).
V 2.3.5 Polymorphisme intraspécifique chez l’espèce Medicago sativa
Le polymorphisme intraspécifique chez Medicago sativa n’est pas détecté.
V 2.4. Polymorphisme interspécifique
Le polymorphisme interspécifique est détecté entre les quatre espèces (M.aculeata.
M.sativa, M.ciliaris, M.polymorpha et M.truncatula) du genre Medicago.
61
Chapitre V
Résultats et interprétations
62
Chapitre VI
Discussion
VI. Discussion
VI.1. Choix du protocole d’extraction d’ADN
Les méthodes d’extractions par CTAB décrite par Vroh Bi et al (1996) et par le
comité international de Medicago, et sa version modifiée ainsi que la méthode employée par
kit d’extraction, ont donné des résultats différents.
Les paramètres du premier protocole (P1) ont été optimisés pour l’extraction de
l’ADN chez le cotonnier considéré comme plante récalcitrante, c'est-à-dire une plante qui
contient une quantité importante de contaminants de l’ADN tels que les polysaccharides et les
composées polyphénoliques (Paterson et al., 1993), ce qui n’est pas chez espèces du genre
Medicago qui contiennent un taux très élevé de protéines.
La différence entre ces les méthodes au CTAB (Protocole P1 et P2) réside dans la
concentration de quelques produits utilisés dans la préparation du tampon d’extraction et la
concentration de Nacl qui a été augmentée dans la méthode de Vroh Bi et al (1996) à 2 M
alors que dans la méthode de CTAB, celle décrite par le comité international de Medicago
elle est de 1,4 M. Une concentration molaire élevée de Nacl augmente la solubilité des
polysaccharides dans
l’éthanol,
ce qui réduit effectivement la co-précipitation des
polysaccharides et l’ADN (Fang et al., 1992). Le Nacl permet une séparation efficace des
polysaccharides de l’ADN parce que la co-précipitation de ces derniers avec l’ADN dans la
procédure d’extraction inhibe la digestion de l’ADN et la PCR (Zhang et Mc Stewart, 2000).
En ce qui concerne les solutions de prélavage la différence entre les deux méthodes de
CTAB est l’utilisation du phénol en plus du chloroforme et l’isoamyl-alcool dans la méthode
décrite par le comité international de Medicago alors que dans la méthode Vroh Bi et al
(1996) seuls le chloroforme et l’isoamyl-alcool sont utilisés. Bien que le phénol soit
considérer comme un produit inhibiteur de la PCR a une certaine concentration, cependant
son utilisation du phénol dans la solution de prélavage avec le chloroforme et l’isoamylalcool, forment un composé très efficace pour fixer et éliminer les protéines et les lipides
fortement présentes chez les espèces du genre Medicago.
Tous ces protocoles classiques bien qu’ils donnent un ADN pur à la fin de
l’extraction, ils sont gourmands en temps et en produits consommables tels que
(les microtubes, les produits chimiques etc...). L’inconvénient majeur est qu’ils nécessitent
62
Chapitre VI
Discussion
une grande quantité de matériel végétal, pour cela on est obligé d’attendre que la plante soit à
un stade très avancé pour avoir une quantité suffisante. De plus, ce qui rend la méthode
d’extraction un peu difficile, ce sont les composés et les métabolites secondaires que la plante
peut contenir à un stade très avancé de son développement, donc il est préférable d’utiliser un
kit d’extraction.
Parmi les avantages de l’utilisation de kits d’isolement d’ADN sur les méthodes
classiques, ils sont rapides, simples ne contiennent pas de produits chimiques nocifs tels que
le phénol ou le chloroforme et impliquent un minimum de manipulation.
L’utilisation de kits d’extraction permet d’extraire de l’ADN à un stade très jeune de
la plante cela permet d’éviter les contaminations (champignons, insectes, acariens…) et à ce
stade la plante n’a pas encore produit de métabolites secondaires. L’ADN obtenu est
généralement plus pur et plus propre que l’ADN isolé par la méthode classique (brute), peut
être le seul inconvénient de ces kits est le coût très élevé pour un nombre d’essais (miniprep)
très limités.
Le protocole (P3) est issu à partir de quelques légères modifications du protocole
(P2) mais sans interférer avec le protocole de base de l’extraction d’ADN. L’extraction
d’ADN par le protocole
(P3) a permis d’économiser du temps par rapport aux deux
protocoles (P1) et (P2), d’avoir un ADN de bonne qualité et en grande quantité.
Le protocole (P3) à l’inverse du kit d’extraction, est moins couteux (prix) pour un
nombre d’essais (miniprep) très élevé. Tous ces critères ont permis de choisir le protocole P3.
D’après les résultats obtenus, bien qu’on ne puisse faire de l’extraction uniquement à
partir de 100 mg de matériel végétal, il est préférable d’opter pour un poids de matériel
végétal de 500 mg pour avoir une quantité suffisante pour l’amplification et le stockage des
extraits d’ADN afin de les utiliser ultérieurement. Cependant, on a remarqué qu’au delà de ce
poids (500 mg de matériel végétal) on obtient des extraits d’ADN trop dégradés.
Les mesures de quantification d’ADN par spectrophotométrie de nos échantillons
d’ADN obtenus par le protocole 03 montrent que la quantité d’ADN est très importante.
63
Chapitre VI
Discussion
VI.2. L’optimisation de l’amplification des marqueurs SSR
Le test d’amplification des microsatellites (13 microsatellites) montre que les
conditions et les paramètres de l’amplification pour les microsatellites (MTIC 451, MTIC
365, MTIC 332, MTIC 343, MTIC 135, MTIC 131, FMT13, MTIC 134, B14B03, MTIC082,
MTIC 338) sont adéquats. Mais pour les microsatellites (MTIC 079, Enod20, MTIC 082) ils
ne le sont pas. Une nouvelle optimisation des conditions d’amplification pour ces trois
microsatellites est nécessaire.
Un gradient de température d’hybridations doit être testé pour les microsatellites
(MTIC 082, Enod20) afin d’optimiser la bonne température d’hybridation, mais pour le
microsatellite (MTIC 079), une gamme de test pour l’optimisation de la concentration de
certains paramètres de l’amplification tels que (Mgcl2) est indispensable.
L’amplification des marqueurs microsatellites, par la technique PCR, nécessite une
grande attention expérimentale basée sur la variation et l’optimisation de chaque paramètre
pour la réalisation des réactions de la PCR (quantité d’ADN, les d’NTP, les amorces, le
mixe), et la sélection d’un programme pour chaque amorce (la durée du programme, la
température d’hybridation des amorces et aussi la température de dénaturation de l’ADN
génomique).
VI.3. Etude de la variabilité génétique par les marqueurs SSR
Le microsatellite MTIC 432 utilisé pour l’étude de la variabilité moléculaire dans ce
travail s’est révélé monomorphe (un seul allèle) pour la majorité des espèces étudiées du
genre Medicago (M, aculeata, M.ciliaris, M.polymorpha, M.truncatula, M.sativa).
Toutefois, il faut rappeler que ces résultats sont obtenus à partir d’une plante ou deux par
écotype de chaque espèce et lorsque le marqueur SSR (MTIC 432) n’amplifie pas : c’est du,
peut être, à une question de génotype ou à un allèle nul (ces allèles nuls peuvent surgir
lorsque les mutations se produisent dans les régions flanquantes, empêchant l'une ou l'autre
des amorces de se lier (Pemberton et al, 1995;. Jones et al, 1998;. Holme et al, 2001).
64
Chapitre VI
Discussion
La recherche d’un polymorphisme intraspécifique par le marqueur MTIC 432 chez les
différentes espèces étudiées du genre Medicago (M, aculeata, M.ciliaris, M.polymorpha,
M.truncatula, M.sativa) n’a pas donné de résultat. Par contre, on peut suspecter un
polymorphisme intraspécifique chez Medicago polymorpha dû à la différence de tailles des
bandes obtenues des deux écotypes (Pol 213 et Pol 42).
Bien que, les microsatellites soient des marqueurs très polymorphes, la recherche d’un
polymorphisme intraspécifique chez
les espèces annuelles du genre Medicago entre les
populations de la même espèce est très difficile à mettre en évidence. Cela, est dû surement à
leur système de reproduction (autogame) où le taux de l’homozygotie est très élevé, à
l’inverse des populations qui appartiennent aux espèces allogames du genre Medicago où le
taux de l’hétérozygotie est plus important.
Cependant l’étude de Badri (2003), a mis en évidence une importante variabilité
intraspécifique par l’utilisation de 07 marqueurs SSR
chez des populations annuelles
appartenant à deux espèces du genre Medicago (M.truncatula et M.laciniata)(Badri et al.,
2003).
Une autre analyse de la variabilité intraspécifique chez des populations pérennes
appartenant à une espèce du genre Medicago (M.sativa) par l’utilisation 02 marqueurs SSR a
démontré l’existence d’une variabilité génétique très élevée (Petolescu et Nedelea, 2009).
Dans cette étude un polymorphisme interspécifique du marqueur MTIC 432 entre
quatre espèces étudiées du genre Medicago (M.aculeata, M.sativa, M.ciliaris, M.truncatula et
M.polymorpha) a été mis en évidence.
Ce résultat est confirmé par le travail de Diwan (1997), effectué sur différentes
populations pérennes et annuelles appartenant à des espèces du genre Medicago (M.sativa,
M.truncatula, M.polymorpha, M.intertexta et M.littoliris) et qui a montré l’existence d’une
forte variabilité interspécifique par l’utilisation des marqueurs SSR (Diwan et al., 1997),
Afin de mieux décrire et d’interpréter les profils de migration sur gel d’agarose, il est
nécessaire de travailler avec une concentration plus élevé de 3 ou 4 % où bien d’utiliser un
gel de polyacrylamide.
65
Chapitre VI
Discussion
66
Conclusion et Perceptive
Conclusion et Perceptives
Cette étude du polymorphisme génétique par l’utilisation de marqueurs moléculaires
au sein des espèces annuelles du genre Medicago a permis de mettre au point une technique
d’extraction d’un ADN de très bonne qualité à partir des feuilles de Medicago et aussi
d’optimiser la technique PCR-SSR.
L’utilisation des Microsatellites (SSR) pour déterminer le polymorphisme génétique
chez les différentes espèces du genre Medicago paraît un très bon choix.
Par cette étude on a pu mettre en évidence un polymorphisme génétique entre les
différentes écotypes appartenant à une même espèce (cas de M.polymorpha), ainsi qu’un
polymorphisme inter spécifique.
Enfin comme perspective, pour pouvoir mettre en évidence un polymorphisme
quelconque chez les espèces annuelles de Medicago, il serait préférable d’augmenter le
nombre de microsatellites, ainsi que l’effectif des échantillons étudiés (écotypes).
66
Références Bibliographiques
-Abdelkafi, A., et Marrakchi, M., (2000). Les ressources phytogénétiques fourragères et
pastorales : De l‘érosion à la conservation. Cah. Options Méditerr., 45 : 15-27.
-Abdelkefi, A., Biborchi, A., Boussaid, M., Marrakchi, M., (1997). Marqueurs
isoenzymatiques et structures génotypiques de populations spontanées d’espèces du genre
Medicago. 6ème journées scientifiques du réseau biotechnologies végétales AUPELF UREF,
Orsay. p 447.
Allinne, Clémentine., (2009). Modélisation écophysiologique et analyse génétique pour la
recherche de génotypes de tournesol adaptés aux basses températures causées par des semis
précoces. Thèse de doctorat. Université de Toulouse. p35.
-Alonso-Blanco, C., Mendez-Vigo, B., Koornneef, M., (2005). From phenotypic to
molecular polymorphisms involved in naturally occurring variation of plant development. Int.
J. Dev. Biol. 49: 717-732.
-Ameline-Torregrosa, C., Wang, BB., O'Bleness, MS., Deshpande, S., Zhu, HY., Roe, B.,
Young, ND., Cannon, SB., (2008). Identification and characterization of nucleotide-binding
site-Leucine-rich repeat genes in the model plant Medicago truncatula. Plant Physiology 146:
5-21.
-Andersen, JR., Lübberstedt, T., (2003). Functional markers in plants. Trends Plant Sci.
(11):554-60.
-Andersson, MS., Schultze-Kraft, R., Peters, M., Hincapie, B., Lascano, CE., (2006).
Morphological, agronomic and forage quality diversity of the Flemingia macrophylla world
collection. Field Crops Research 96: 387-406.
-Aubert, G., Morin, J., Jacquin, F., Loridon, K., Quillet, M.C.,Petit, A., Burstin, J.,
(2006). Functionel mappin in pea, as an aid to the canditate gene selection and for
investigating synteny with model legume Medicago truncatula. Theor Appel Genet (2006).
112: 1024-1041.
-Baclers, C.F.E., Lowe, A. J., Ennos. R. A., (2006). Effective seed dispersal across a
fragmented land-scape. Science, 311(5761): 628.
-Badri, Menaouar., Zitoun, Adel., Ilahi, Houcine., Huguet, Thierry., et Aouani,
Mohamed, Elarbi., (2008). Morphological and Microsatellite Diversity associated with
ecological factors in naturel populations of Medicago laciniata Mill. (Fabaceae). Journal of
Genetics, Vol. 87, No. 3.
-Baquerizot-audiot, E., Desplanque, B., Prosperi, J.M., et Santoni, S., (2001).
Characterization of microsatellite loci in the diploid legume Medicago truncatula (barrel
medic). Molecular Ecology 1,1-3.
-Becker, J., P. Vos, M. Kuiper., F., Salamini, M. Heun., (1995). Combined mapping of
AFLP and RFLP markers in barley. Mol. Gen. Genet. 249:65–73.
-Bishop, GJK., Harrison, K., Jones, JDG., (1996). The tomato Dwarf gene isolated by
heterologous transposon tagging encodes the first member of a new cytochrome P450 family.
The Plant Cell 8: 959-969.
-Bonnin, I., Huguet, T., Gherardi, M., Prosperi, JM., Olivieri., (1996).High level of
polymorphism and spatial structure in a selfing plant species, Medicago truncatula
(Liguminosea), using RAPD markers. Americain Journal of botany, 83, 843-855.
-Bostein, D., White, RL., Skolnick, M., Davis, RW.. (1980). Construction of a genetic
linkage map in man using restriction fragment length polymorphisms. Am J Hum Genet. 32:
314–331.
-Braker, D.G., Bianchi, S., Blondon, F., Dattée, Y., Duc, G., Flament, P., Gallusci,
P., Génier, G., Guy, P., Muel, X., Tourneur, J., Dénarié, J., Huguet, T.(1990).
Medicago truncatula, a model plant for studying the molecular genetics of the ßhizobiumlegume symbiosis. Plant Mol. Biol. 233:78–93.
-Brandsæter, Lars Olav., Olsmo, Asbjørn., Tronsmo, Anne Marte., et Fykse, Haldor.,
(2002). Freezing Resistance of Winter Annual and Biennial Legumes at Different
Developmental Stages. The Norwegian Crop Research Inst., Plant Protection Centre, N-1432.
-Broeckling, Corey D., , Huhman, David V., Farag, Mohamed A., Smith, Joel T., May,
Gregory D., Mendes, Pedro., Dixon, Richard A.,
et. Sumner, Lloyd W., (2004).
Metabolic profiling of Medicago truncatula cell cultures reveals the effects of biotic and
abiotic elicitors on metabolism. Journal of Experimental Botany, Vol. 56, No. 410.
-Brunel, S., Teulat-Merah, B., Wagner, M.H., Huguet, T., Prosperi, J.M., et Durr, C.,
(2009). Using a model-based framework for analysing genetic diversity during germination
and heterotrophic growth of Medicago truncatula. Annals of Botany 103, 1103-1117.
-Brunel. Sophie., (2008). Caracterisation ecophysiologique de differents genotypes de
medicago truncatula au cours des phases de germination et de croissance heterotrophe. these
de Doctorat. Université d'Angers, INH, INRA. p15.
-Budak, H., Pedraza, F., Baenziger, PS., Cregan, PB., Dweikat, I., (2003). Development
and utilization of SSR to estimate genetic diversity in a collection of pearl millet germplasm.
Crop Sci. 43:2284–2290.
-Chalmers, K. J., R. Waugh, J. I. Sprent., A. J. Simons, W, Powell., (1992). Detection of
genetic variation between and within populations of Gliricidia sepium and G, maculate using
RAPD markers, Heredity 69, 465.
-Chao, S., Sharp, P.J., Worland, A.J., Warham, E.J., Koebner, R.M.D., Gale, M.D.,
(1989). RFLP-based genetic maps of wheat homoeologous group 7 chromosomes. Theor.
Appl. Genet. 78:495–504.
-Charcosset, A., Gallais, A., (1996). Estimation of the contribution of quantitative trait loci
(QTL) to the variance of a quantitative trait by means of genetic markers. Theor. Appl. Genet.
88: 717–721.
-Chargué,V., Fahima, T., Dahan, A., Sun, GL., Korol, AB., Ronin, YI., Grama, A.,
Röder; MS., Nevo, E., (1999). Isolation of microsatellite and RAPD markers flanking the Y15 gene of wheat using Nils and bulked segregant analysis. Genome 42, 1050-1056.
-Charlesworth, B., Morgan M.T., Charlesworth D., (1993). The Effect of Deleterious
Mutations on Neutral Molecular Variation, Genetics 134 (1993) 1289-1303.
-Chebouti, A., Abdelguerfi,
A.,
Mefti,
M., (2000). Effet du stress hydrique sur le
rendement en gousses et en graines chez trois espèces de luzernes annuelles : Medicago
aculeata, Medicago orbicularis et Medicago truncatula. Options Méditerranéennes. Pp 163166.
-Chebouti, A., et Abedlguerfi, A., (2000). Les ressources phytogenetiques fourragères et
pastorales: de l'érosion a la conservation. CIHEAM, . Cah. Options Méditerr., 45 : 15-27.
-Choi, Hong-Kyu., Kim, Dongjin., Uhm, Taesik., Limpens, Eric., Lim, Hyunju., Mun,
Jeong-Hwan., Kalo, Peter., Penmetsa, R. Varma., Seres, Andrea., Kulikova, Olga., Roe,
Bruce A., Bisseling, Ton., Kiss§, Gyorgy B., et Cook, Douglas R., (2004). A SequenceBased Genetic Map of Medicago truncatula and Comparison of Marker Colinearity with M.
sativa. Genetics 166: 1463–1502
-Chu, H-J., Yan. J. Hu,Y., Wang, H-C. LI, J-Q. (2009). Cross-species amplification of 92
microsatellites of Medicago truncatula. Molecular Ecology Resources. Volume 10, Issue 1,
pages 150–155.
-Colwyn, M.Thomas.,Vos, Pleter., Zabeau, Marc., Jones, David.A., Norcott, Karen.A.,
Chadwick, Brian.P., et Jones, Jonathan .D.J., (1995).identification of amplified fragment
polymorphism (AFLP) markers tightly linked to the tomato Cf-9 gene for resistance to
Cladosporium fulvum. The plant Journal 1995).8(5). 785-794.
-Cook, Douglas R., (1999). Medicago truncatula — a model in the making, Plant Biology
1999, 2:301–304.
-Cronk, QC., (2001). Plant evolution and development in a post-genomic context. Nat. Rev.
Genet. 2: 607-619
-Cui, Z., Carter, TE, Jr., Burton, JW., Wells, R., (2001). Phenotypic Diversity of Modern
Chinese and North American Soybean Cultivars. Crop Sci 41: 1954-1967.
-De Moraes,
P.L.R., Nehme, C.J., Alves, M.C., Teresa, M., Derbyshire, M.T.,
Cavalheiro, A.J., (2007). Chemical composition of flavonoids and styrylpyrones and the
genetic variability of isozymes in natural populations of Cryptocarya mandioccana
Meisner (Lauraceae). Biochemical systematics and Ecology 35: 233-244.
-De Vienne, D., (1998). Les marqueurs moléculaires en génétique et biotechnologies
végétales. 2ème ed. INRA, Paris, 200 p.
-De Vienne, D., Causse, M., (1997). La cartographie et la caractérisation des locus contrôlant
la variation des caractères quantitatifs In: De Vienne D (eds) Les marqueurs moléculaires en
génétique et biotechnologie végétales. INRA éditions, pp 89-118
-Dekkers, JCM., Hospital, F.,(2002). The use of molecular genetics in the improvement of
agricultural populations. Rev. Genet. 3 (1), p. 22–32.
-Delalande, M., (2007). Wild accessions / populations, Medicago truncatula handbook ,
version March 2007pp2-8.
-Diwan, N.,
Bouton, J. H.,
Kochert, G.,
Cregan, P.B.,(2000). Mapping of simple
sequence repeat (SSR) DNA markers in diploid and tetraploid alfalfa. Biomedical and Life
Sciences. TAG Theoretical and Applied Genetics. Volume 101, Numbers 1-2, 165-172.
-Diwan, Noa., Arvind, A., Bhagwat, Gary. B., Bauchan, Perry, B., Cregan., (1997).
Simple sequence repeat DNA markers in alfalfa and perennial and annual Medicago species.
Genome, 40: 887-895.
-Dixon, Richard A., (2004). Metabolic profiling of Medicago truncatula cell cultures reveals
the effects of biotic and abiotic elicitors on metabolism journal of Experimental Botany, Vol.
56, No. 410.
-Doyle, JJ., Luckow, M,A., (2003). The rest of the iceberg. Legume diversity and
evolutionin a phylogenetic context. Plant Physiol 131: 900-910
-Dresselhaus, Thomas., Cordts, Simone., et Lörz, Horst., (1999). A transcript encoding
translation initiation factor eIF-5A is stored in unfertilized egg cells of maize. Plant
Molecular Biology. Volume 39, Number 5. 1063-1071.
-Eagles, HA., Bariana, HS., Ogbonnaya, FC., Rebetzke, GJ., H o l l a m b y, GJ., Henry,
RJ., Henschke, PH., Carter, M., (2001). Implementation of markers in Australian wheat
breeding. Aust. J. Agric. Res. 52 (11–12), p. 1349–1356.
-Ebrahimi, Asa., (2008). Thése de Doctorat . Contrôle génétique de la qualité des graines
chez le tournesol (Helianthus annuus L.) soumis à la sécheresse. Université de Toulouse. p15.
-Ennos, RA., (1994). Estimating the relative rates of pollen and seed migration among plant
populations. Heredity 72, 250-259.
-Eujayl, I., Sledge, M. K., Wang, L., May, G. D., Chekhovskiy, K., Zwonitzer J. C., et
Mian, M. A. R., (2004). Medicago truncatula EST-SSRs reveal cross-species genetic
markers for Medicago spp. Biomedical and Life Sciences .TAG Theoretical and Applied
Genetics. Volume 108, Number 3, 414-422.
-Excoffier, L., Smouse, P., Quattro, J., (1992). Analysis of molecular variance inferred
from metric distances among DNA haplotypes: Application to human mitochondrial DNA
restriction data. Genetics 131:479-491.
-Falque, M., Santoni, S., (2004).Les marqueurs moléculaires, La génomique en biologie
végétale, J.F. Morot-Gaudry et J.F. Briat (Eds), INRA Editions, Science update, INRA, Paris,
pp 349-375.
-Fang, G., S. Hammar, R. Rebecca., (1992). A quick and inexpensive method for removing
polysaccharides from plant genomic DNA. Bio Techniques 13:52-56.
-Feuk, L., Carson, A. R. et Scherer, S. W. (2006). Structural variation in the human
genome. Nat Rev Genetics, 7(2):8597.
-Field, D., Willis, C., (1996). Long Polymorphic Microsatellites in simple Organisms, Proc.
Lond 263 (1367). 209-215.
-Fourmann, M., Barret, P., Froger, N., Baron, C., Charlot, F., Delourme, R., Brunel, D.
(2002). From Arabidopsis thaliana to Brassica napus: development of amplified consensus
genetic markers(ACGM) for construction of a gene map. Theor Appl Genet 105:1196–1206.
-Gallais, A., (2001). Génétique quantitative. Institut National Agronomique Paris-Grignon
p200 .www.google.com.
-Gallais, A., (2003). Quantitative genetics and breeding methods in autopolyploid plants.
INRA Editions, Paris, France, pp.
-Garcia, C., Jordano, P., et Godoy. J. A. (2007). Contemporary pollen and seed dispersal in
a Prunus mahaleb population : patterns in distance and direction. Molecular Ecology,
16(9):1947–1955, 2007.
-Gepts, Paul., Beavis, William, D., Brummer, E. Charles., Shoemaker, Randy C.,
Stalker, H. Thomas., Weeden, Norman F., et Young, Nevin D., (2005). Legumes as a
Model Plant Family. Genomics for Food and Feed Report of the Cross-Legume Advances
through Genomics Conference1, Plant Physiology, Vol. 137, pp. 1228–1235,
-Gerber, S., Chabrier, P., Kremer. A. Famoz., (2003). A software for parentage analysis
using dominant, codominant and uniparentally inherited markers. Molecular ecology.
3(3):479–481, 2003.
-Giancola, S., McKhann, H., Berard, A., Camilleri, C., Durand S., Libeau P., Roux F.,
Reboud, X., Gut I.G, Brunel D. (2006). Utilization of the three high-throughput SNP
genotyping methods, the GOOD assay, Amplifluor and TaqMan, in diploid and polyploid
plants. Theor Appl Genet 112:1115–1124.
-Gimeno-Gilles, Christine., (2009). These: Étude cellulaire et moléculaire de la germination
chez Medicago truncatula. versité de Rennes 1, de Nantes-Angers. - INRA de Versailles.p11.
-Glemin, S., Bazin, E. & Charlesworth, D. (2006). Etudes des domestication des espéces
Impact of mating systems on patterns of sequence polymorphism in flowering plants.
Proceedings of the Royal Society of London, Series B 273, 3011–3019.
-Godwin, I.D., E.A.B. Aitken & L.W. Smith. (1995). Application of inter-simple sequence
repeat (ISSR) markers to plant genetics. Electrophoresis 18: 1524–1528.
-Goff, SA., Ricke, D., Lan, TH., (2002). A draft sequence of the rice genome (Oryza sativa
L. ssp. Japonica).Science 296, p. 92–100.
-Gomez, OJ,, Blair, MW,, Frankow-Lindberg, BE., Gullberg, U., (2004). Molecular and
Phenotypic Diversity of Common Bean Landraces from Nicaragua. Crop Sci 44: 1412-1418.
-Graham, Peter H., et Vance, Carroll P., ( 2003). Legumes: Importance and Constraints to
Greater Use, Plant Physiology, Vol. 131, pp. 872–877..
-Grivet, D., (2002). Phylogéographie et évolution moléculaire comparée d'arbres forestiers à
l'aide des marqueurs chloroplastiques. Thèse. Université de Nancy I. France.p29.
-Gupta, PK., Varshney, RK., (2000). The development and use of microsatellite markers
for genetic analysis and plant breeding with emphasis on bread wheat. Euphytica 113:163–
185.
-Gutierrez, M. V., Vaz Patto, M. C, Huguet, T., Cubero, J. I., Moreno M. T et Torres,
A. M.(2004). Cross-species amplification of Medicago truncatula microsatellites across three
major pulse crops. Biomedical and Life Sciences. TAG Theoretical and Applied Genetics.
Volume 110, Number 7, 1210-1217.
-Hackney, Belinda., Brian,Dear., Mark, Peoples., Gabrielle, Dyce., Craig, Rodham.,
(2008).Herbage production, nitrogen fixation and water use efficiency of ten annual pasture
legumes grown with and without lime on an acid soil. Australian Journal of -Agricultural
Research 45. 119-132.
-Hamrick, J. L. & Godt, M. J. W. (1996). Systems de reproduction et la diversité génétique
: Effects of life history traits on genetic diversity in plants species. Philosophical Transactions
of the Royal Society of London, Series B 351, 1291–1298.
-Hamrick, J.L., M.J.W. Godt, D.A. Murawski et M.D. Loveless, (1991).Correlations
Between Species Traits and Allozyme Diversity: Implications for Conservation Biology. In:
Genetic & Conservation of Rare Plant, K.E. Holsinger (éd). Oxford University Press, 1991,
230 pp.
-Harry. M., (2001). Génétique moléculaire et évolutive. Editions Maloine., Paris.p39.
-Hireche ,yasmina., (2006). Réponse de la luzerne (Medicago sativaL), Mémoire de magister
université de EL-HADJ LAKHDAR – BATNA p20.
-Holm L-E, Loeschcke V, Bendixen C. (2001). Elucidation of themolecular basis of a null
allele in a Rainbow trout microsatellite. Mar Biotechnol. 3:555–560.
-Huang, J., S.M. Sun., (2000). Genetic diversity and relationships of sweet potato and its
wild relatives in Ipomoea series Batatas (Convolvulaceae) as revealed by inter-simple
sequence repeat (ISSR) and restriction analysis of chloroplast DNA. Theor Appl Genet 100:
1050-1060.
-Hüttel, Bruno., Peter, Winter., Kurt, Weising., Wafa, Choumane., Franz, Weigand.,
Günter, Kahl., (1999). Sequence tagged microsatellite site markers for chickpea (Cicer
arietinum L.). Genome 42(2): 210–217.
-Ingvarsson, PK., Garcia, MV., Luquez, V., Hall, D., Jansson, S., (2008).Nucleotide
polymorphism and phenotypic associations within and around the phytochrome B2 locus in
European Aspen (Populus tremula,Salicaceae). Genetics 178: 2217–2226.
-Jenczewski, E., Prosperi, JM., Ronfort, J., (1999). Evidence for gene flow between wild
and cultivated Medicago sativa (Leguminosae) based on allozyme markers andquantitative
traits. Am J Bot 86: 677.
-Jones,A.S., Stokewell, C.A., Walker, D. & Avise J.C. (1998). The molecular basis of
microsatellite null allele from the white sands pupfish.J.Hered. 9:339-342.
-Joshi, S.P., Gupta, V.S. Aggarwal, R.K., Ranjekar, P.K., Brar, D.S., (2000). Genetic
diversity and phylogenetic relationship as revealed by inter-simple sequence repeat (ISSR)
polymorphism in the genus Oryza. Theor Appl Genet 100: 1311–1320.
-Journet, Etienne-Pascal., Carreau,Véronique., Gouzy, Jérôme., Thoquet, Philippe.,
Rosenberg, Charles., Barker, David., Huguet, Thierry., Denarie, Jean., et Gamas,
Pascal., (2001). La légumineuse modèle Medicago truncatula : approches génomiques et
perspectives, Ecole thématique Biologie végétale – 2001.p1-2.
-Julier, B., Barre, P., (2005). Les cartes génétiques chez les espèces fourragères pérennes
des régions tempérées. Fourrages 183, 389-403.
-Julier, B., Flajoulot, S., Barre, P., Cardinet, G., Santoni, S., Huguet, T., Huyghe , C.,
(2003). Construction of two genetic linkage maps in cultivated tetraploid alfalfa (Medicago
sativa) using microsatellite and AFLP markers. Bmc Plant Biol 3:9.
-Kalo, P., Seres, A., Taylor, S. A., Jakab, J., Kevei, Z., Kereszt, A., Endre ,G., Ellis,
T.H.N., Kiss, G. B., (2004). Comparative mapping between Medicago sativa and Pisum
sativum. Mol Gen Genomics. 272: 235–246.
-Kantety, R.V., X.P. Zeng, J.L. Bennetzen & B.E. Zehr. (1995). Assessment of genetic
diversity in dent and popcorn (Zea mays L.) inbred lines using inter-simple sequence repeat
(ISSR) amplification. Molecular Breeding 1: 365–373.
-Khush, GS., (1987) Rice breeding: past, present, and future. J. Genet, 66 (3):195-216.
-Koornneef, M., Alonso-Blanco, C., Vreugdenhil, D., (2004). Naturally occurring genetic
variation in Arabidopsis thaliana. Annual Review of Plant Biology 55: 141-172.
-Kulikova, olga., Geurts, René., Lamine,Monique.,Kim, Dong-jim., R.cook, Douglas.,
Leunissen, JackJong, Hans., Rae, Bruce., A,Bisseling, Ton., (2004). Satellite repeats in the
Functional cetromere and pericentromeric heterochromatin of Medicago Truncatula.
Chromosoma 113 : 276-283.
-Lalaoui-Kamal, M., Assali, N.E., (1997) : Utilisation des marqueurs moléculaires RFLP
-Latta.R. G., (2006). Integrating patterns across multiple genetic markers to infer spatial
processes. Landscape ecology, 21(6):809–820, 2006.
-Le, corre., Valérie, Pascal., Boisson, Isabelle, Bonnin., Dominique, Brunel., Christine,
Camilleri., Isabelle, Goldringer., Virginie, Héraudet., Claire, Lavigne., Delphine,
Madur., Xavier, Reboud., Bénédicte, Rhoné., (2006). Bases génétiques de l’évolution
adaptativ de populations végétales en gestion dynamique : données expérimentales et
modélisation. Les Actes du BRG, 6 (2006) 303-316.
-Leroy, J. D. Faris., J. A. Anderson., (1995). Molecular mapping of wheat [Major genes
and rearrangements in homoeologous groups 4, 5, and 7. Genetics 141, 721-731.
-Lesins, KA., Lesins, I. (1979). Genus Medicago (Leguminosae). - A taxogenetic study. Dr
W.Junk bv publishers.228p.
-Lévêque, C., Mounoulou,
J.C.,
(2001). Biodiversité, Dynamique biologique
et
conservation. Edition Dunod, Paris.p55-60
-Lewin B., (1992). Genes. Flamarion médecine-sciences.
-Lohar, Dasharath., Prasad., Sharopova, Natalya., Endre, Gabriella., Penuela, Silvia.,
Samac, Deborah., Town, Christopher.,
Kathryn, A.,
Silverstein, Kevin A.T.,
et VandenBosch,
(2006). Transcript Analysis of Early Nodulation Events in Medicago
truncatula. Plant Physiology, Vol. 140, pp. 221–234.
-Long, Sharon. R., (1996). Rhizobium Symbiosis: Nod Factors in Perspective, The Plant
Cell, Vol. 8, 1885-1898.
-Loudet, Olivier., Ilkka, Kronholm., Juliette de Meaux, (2010). Correction: Influence of
mutation rate on estimators of genetic differentiation – lessons from Arabidopsis thaliana.
BMC Genetics 2010, 11:88.
-Mackill, D. J., Z. Zhang, E, D. Redona, and P. M. Colowit. (1996). Level of
polymorphism and genetic mapping of AFLP markers in rice. Genome. 39, 969- 977.
-Maloof, JN., Borevitz, JO., Dabi, T., Lutes, J., Nehring, RB., Redfern, JL., Trainer,
GT., Wilson JM, Asami, T., Berry, CC.,( 2001). Natural variation in light sensitivity of
Arabidopsis. Nature Genetics 29: 441–446.
-McCallum, Claire M., Comai, Luca., Greene, Elizabeth A., et Henikoff, Steven., (2000).
Targeting Induced Local Lesions IN Genomes (TILLING) for Plant Functional Genomics,
Plant Physiology, Vol. 123, pp. 439–442.
-Mebarek, lamara., (2010). Analyse comparative de la diversite génétique et de la structure
des populations chez l'orge (hordeum vulgarel.) à l'aide de marqueurs SSR . Thése doctorat.
Université laval québec 2010 p25.
Medicago truncutula (Leguminosae): A Comparative Analysis of Population Structure,
Genetics 143: 1795-1805.
-Micic, Z, Hahn, V., Bauer, E., Schon, CC., Melchinger, AE., (2005) QTL mapping of
resistance to Sclerotinia midstalk-rot in RIL of sunflower population NDBLOSsel × CM625,
Theor Appl Genet 110: 1490–1498.
-Mokrani, L., Gentzbittel, L., Azanza, F., Fitamant, L., Al-Chaarani, G., et
Sarrafi, A., (2002). Mapping and analysis of quantitative trait loci for grain oil and
agronomic traits using AFLP and SSR in sunflower (Helianthus annuus L.). Theor Appl
Genet.
-Mokrani, L., Gentzbittel, L., Azanza, F., Fitamant, L., Al-Chaarani, G., and Sarrafi, A.
(2002). Mapping and analysis of quantitative trait loci for grain oil content and agronomic
traits using AFLP and SSR in sunflower (Helianthus annuus L.). Theor. Appl. Genet. 106:
149–156.
-Moullet, O. Fossati, D. Mascher, F. et Schori, A. (2008). Les marqueurs moléculaires
comme outils dans la sélection des céréales. Revue suisse Agric .40 (3) :133_138.
-Mun, Jeong-Hwan., Kim, Dong-Jin., Choi, Hong-Kyu., Gish, John., Debelle, Frederic.,
Mudge, Joanne., Denny, Roxanne., Endre, Gabriella., Saurat, Oliver., Dudez, AnneMarie., Kiss, Gyorgy B., Roe, Bruce., Young, Nevin D., et Cook, Douglas R., (2006).
Distribution of Microsatellites in the Genome of Medicago truncatula: A Resource of Genetic
Markers That Integrate Genetic and Physical Maps, Genetics 172: 2541–2555.
-Nei, M., (1973). Analysis of gene diversity in subdivided populations. Proceedings of the
Academy of Natural Sciences of Philadelphia 70, 3321-3323.
-Nelson, J C., M. E. Sorrells, A. E. van Deynze, Y. H. Lu, M. Atinkson, M. Bernard, P.
Leroy, J. D. Faris, and J. A. Anderson., (1995). Molecular mapping of wheat [Major genes
and rearrangements in homoeologous groups 4, 5, and 7. Genetics 141, 721-731.
-Nesbitt, K. A., Potts, B. M., Vaillancourt, R. E., West, A. K., Reid. J. B., (1995).
Partioning and distribution of RAPDvariation in a forest tree species, Eucalyptus globulus
(Myrtaceae). Heredity 74, 628-637.
-Nolan, Kim E., Irwanto, Rina R., Rose, Ray J., (2003).Auxin Up-Regulates MtSERK1
Expression in Both Medicago truncatula Root-Forming and Embryogenic Cultures, Plant
Physiology, Vol. 133, pp. 218–230.
-Nybom, H.(1994)., DNA fingerprinting -a useful tool in fruit breeding[ Euphytica.77, 59-64.
-Nybom, H., (2004). Comparison of different nuclear DNA markers for estimating
intraspecific genetic diversity in plants. Molecular Ecology 13, 1143–1155.
-Oldroyd, GED., Downie, JA., (2008). Coordinating nodule morphogenesis with rhizobial
infection in legumes Plant Biology. 59: 519-546.
-Ouborg, N. J.
Piquot Y.
et. Van Groenendael. J. M(1999). Population genetics,
molecular markers and the study of dispersal in plants. Journal of Ecology, 87(4):551–568.
-Papadopoulou, K., Melton, RE., Leggett, M., Daniels, MJ., et Osbourn, AE., (1999).
Compromised disease resistance in saponin-deficient plants. Proceedings of the National
Academy of Sciences. 96,12923–12928.
-Papi, Maura., Sabrina, Sabatini., Maria Maddalena Altamura, Lars Hennig, Eberhard
Schafer,Paolo Costantino, and Paola Vittorioso. (2002). Inactivation of the PhloemSpecific Dof Zinc Finger Gene DAG1 Affects Response to Light and Integrity of the Testaof
Arabidopsis Seeds. Plant Physiology, Vol. 128, pp. 411–417.
-Parizaeu, Marie-héléne., (1997). La biodiversité (livre).De Boeck et Larcier 1997,
Département Boeck et Larcier Université Paris Bruxelles.p121.
-Paterson, AH., Brubaker CL., Wendel JF. (1993). A rapid method for extraction of cotton
(Gossypium spp.) genomic DNA suitable for RFLP or PCR analysis. Plant. Mol. Biol. Rep.
11, p. 122–127.
-Peakall, Rod., Gilmore, Simon., Keys, Wes., Morgante, Michele., et Rafalski, Antoni.,
(1998). Cross-Species Amplification of Soybean (Glycine max) Simple Sequence Repeats
(SSRs) Within the Genus and Other Legume Genera Implications for the Transferability of
SSRs in Plants. Mol. Biol. Evol. 15(10):1275–1287.
-Pemberton, JM., Slate, J., Bancroft DR and Barrett JA (1995). Non amplifying alleles at
microsatellite loci: a caution for parentage and population studies. Mol. Ecol. 4: 249-252.
-Penmetsa, R. Varma., et Cook, Douglas R., (2000). Production and Characterization of
Diverse Developmental Mutants of Medicago truncatula Plant Physiol, Vol. 123, pp. 13871398.
-Petolescu, Cerasela., Nedelea, Gabriel.,(2009). Genetic Diversity Analysis of the In Vitro
Regenerated Alfalfa Plants Using Inter Simple Sequence Repeat (ISSR) Markers. Romanian
Society of Biological Sciences Vol. 14, No. 6, 2009, pp. 4882-4886.
-Phan, Huyen T. T.,. Ellwood, Simon R., · Hane, Rebecca Ford, James K., Materne,
Michael. Oliver, Richard P., (2007). Extensive macrosynteny between Medicago truncatula
and Lens culinaris ssp. Culinaris. Theor Appl Genet (2007) 114:549–558.
-Poormohammad Kiani, S., Talia, P., Maury, P., Grieu, P., Heinz, R., Perrault, A.,
Nishinakamasu, V., Hopp, E., Gentzbittel, L., Paniego, N., and Sarrafi, A. (2007).
Genetic analysis of plant water status and osmotic adjustment in recombinant inbred lines of
sunflower under two water treatments. Plant Sci. 172: 773–787.
-Prosperi, JM., Oliviers, I., Angevain, M., Nansat, P.. (1993). Diversité génétique,
conservation et utilisation des ressources génétiques des luzernes méditerranéennes. Dans
le courrier de l’environnement de L’INRA, sauve qui peut ! n°4.p3..
-Prosperi, Jean-Marie., (1996). Genetic Markers and Quantitative Genetic Variation in
-Prouteau, Manoël., Colot, Vincent., (2005). Contrôles épigénétiques développement et
variation génétique naturelle chez les plantes. Medecine/Sciences : 21 :422-7.
-Qi X. P. Stan., P. Lindhout., (1998). Use of locus-specific AFLP markers to construct a
high density molecular map in barley. Theor. Appl. Genet. 96 376- 384.
-Qiu J. van., Santen, E., a Tuzun, S., (1995). Optimization of DNA amplification
fingerprinting techniques to study genetic relationships of white lupin germplasm. Plant
Breed. 114: 525–529.
-Rae, J., Aldam, C., Dominguez, I., Hoebrechts, M., Barnes, SR., Edwards, KJ.,
(2000). Development and incorporation of microsatellite markers into the linkage map
of sugar beet (Beta vulgaris spp). Theoretical Applied Genetics 100, 1240-1248.
-Rajendrakumar,
Passoupathy.,
Rajendrakumar,
Akshaya.,
Kumar,
Biswal,,
Balachandran, Sena M., Srinivasarao Kommoju et Sundaram, Raman M.(2007). Simple
sequence repeats in organellar genomes of rice : frequency and distribution in genic and
intergenic regions. Bioinformatics. Genome analysis. Vol. 23 no. 1 2007, pages 1–4
-Ravel, C., Praud, S., Canaguier, A., Dufour, P., Giancola, S., Balfourier, F., Chalhoub,
B., Brunel, D., Linossier, L., Dardevet, M., Beckert, M., Rousset, M., Murigneux, A.,
Charmet, G.. (2004). DNA sequence polymorphism and their application in bread wheat. In:
Vollmann J, Grausgruber H, Ruckenbauer P (eds) Genetic variation for plant breeding.
Eucarpia: Tulln, Austria, pp 177–181.
-Reiter, R. S., J. G. K. Williams, K. A. Feldmann, J. A. Rafalski, S. V. Tingey, and P. A
Scolnik. (1992).Global and local genome mapping in Arabidopsis thaliana by using
recombinant inbred lines and random amplifed polymorphic DNAs. Proc. Natl. Acad. Sci
USA 89, 1477-1481.
-Ribaut, J.M. and Ragot, M.(2007). Marker-assisted selection to improve drought
adaptation in maize: the backcross approach, perspectives, limitations, and alternatives. J.
Exp. Bot. 58: 351-360.
-Röder, Marion., Korzun, Victor., Bikram S. Gill, and Martin W. Ganal. (1998). The
physical mapping of microsatellite markers in wheat. Genome 41(2): 278–283 (1998).
-Roldán-Ruiz, I. De Riek, . J. Muylle, H Baert, J.. Ghesquiere, A. Vandewalle M (2005).
Les marqueurs moléculaires : quelles utilisations possibles en cultures fourragères ?. 183,
419-438.
-Ronfort J, Bataillon T, Santoni S, Delalande M, David JL, Prosperi JM. (2006).
Microsatellite diversity and broad scale geographic structure in a model legume:
building a set of nested core collection for studying naturally occurring variation in
Medicago truncatula. BMC Plant Biology 6: 28.
-Saha, M.C., Mian, Eujayl, Zwonitzer, Wang et
May. (2004). Tall fescue EST-SSR
markers with transferability across several grass specie. Theor. Appl. Genet. 109:783–791.
-Salse J., Piegu B., Cooke R., Delseny M.(2004). New in silico insight into the synteny
between rice (Oryza sativa L.) and maize (Zea mays L.) highlights reshuffling and identifies
new duplications in the rice genome Plant Breeding : 38 :396-409
-Schlotterer, C., (2004). The evolution of molecular markers - just a matter of fashion? Nat.
Rev. Genet. 5: 63-69.
-Schmid KJ, Sorensen TR, Stracke R, Torjek O, Altmann T, Mitchell-Olds T,
Weisshaar B. (2003). Large-scale identification and analysis of genome-wide singlenucleotide polymorphisms for mapping in Arabidopsis thaliana. Genome Res 13:1250–125.
-Schoen D.J., Brown A.H.D.,(1991). Intraspecific variation in population gene diversity and
effective population size correlates with the mating system in plants, Proc.Nat. Acad. Sci. U S
A. 88 (1991) 4494-4497.
-Schoutteten, Franck., (2004). La luzerne. Fiche technique agro-industrie. CCI Agro
Industrie.p2
-Serre J.L., (2006). Génétique des populations. Edition Dunos, Paris.p56
-Shan, X., T. K. Blake, and L. E. Talbert,. (1999). Conversion of AFLP markers to
sequence specific PCR markers in barley and wheat. Theor. Appl. Genet. 98, 1072- 1078.
-Singlecton P., (1994). Bactériologie. 2 édition Masson, Paris. p95.
-Smouse P. E. et Sork. V. L.(2004). Measuring pollen flow in forest trees : an exposition of
alternative approaches. Forest Ecology and Management, 197(1-3):21–38, 2004.
-Sorrells, Minella. E.,(1997). Inheritance and chromosomelocation of Alp, a gene
controlling aluminum tolerance in`Dayton' barley. Plant Breeding 116, 465-469.
-Starker, Colby G., Parra-Colmenares, Adriana L., Smith, Lucinda., Mitra, Raka M.,
et Long, Sharon R., (2006). Nitrogen Fixation Mutants of Medicago truncatula Fail to
Support Plant and Bacterial Symbiotic Gene Expression , Plant Physiology, Vol. 140, pp.
671–680.
-Struss, D., Plieske, J. (1998). The use of microsatellite markers for detection of genetic
diversity in barley populations.Theor Appl Genêt 97: 308-315.
-Talhinhas P. , Neves-Martins J. Leitao J. (2003). AFLP, ISSR and RAPD markers reveal
high levels of genetic diversity among Lupinus spp. Plant Breeding Volume 122 Issue 6,
Pages 507 – 510.
-Tang, S., Yu, JK., Slabaugh MB, Shintani DK, Knapp SJ (2002) Simple sequence repeat
map of the sunflower genome. Theor. Appl. Genet. 105: 1124–1136.
-Tava, A., et Odoardi, M., (1996). Saponins from Medicago spp. chemical characterization
and biological activity against insects. Advances in Experimental Medicine and Biology 405,
97–109.
-Temnykh, S., Park, W. D., Ayres, N., Cartinhour, S., Hauck, N., Lipovich, L., Cho, Y.
Ishli, G., et McCouch, S. R. (2000). Mapping and genome organization of microsatellite
sequences in rice (Oryza sativa L.). Theor. Appl. Genet. 100:697-712.
-Tenaillon, MI., Sawkins, MC., Long AD., Gaut, RL., Doebley, JF., Gaut, BS., (2001).
Patterns of DNA sequence polymorphism along chromosome 1 of maize (Zea mays ssp. mays
L.). Proc Natl Acad Sci USA 98:9161–9166.
-Testolin, R., Huang, WG., Lain, O., Messina, R., Vecchione ,A., et Cipriani, G., (2001).
A kiwifruit (Actinidia spp.) linkage map based on microsatellites and integrated with AFLP
markers. Theor Appl Genet 103:30–36.
-Thoquet P, Gherardi M, Journet EP, Kereszt A, Ane JM, Prosperi JM et al (2002). The
molecular genetic linkage map of the modellegume Medicago truncatula: an essential tool for
comparative legume genomics and the isolation of agronomically important genes. Genetica
135:391–402
-Torregrosa, Carine Ameline., Wang, Bing-Bing., O’Bleness, Majesta S., Deshpande,
Shweta.,Zhu, Hongyan., Roe, Bruce., Young, Nevin D., et Cannon, Steven B., (2008).
Identification and Characterization of NBS-LRR Genes in the Model Plant Medicago
truncatula, Plant Physiology Preview.
-Tóth, G.,Gáspári, Z., et Jurka, J., (2000). Microsatellites in different eukaryotic genomes:
survey and analysis. Genome Res. (7): 967-81.
-Udvardi, Michael K ., Libault, Marc., Joshi, Trupti., Benedito, Vagner A., Xu, Dong.,
et Stacey, Gary., (2009) Legume Transcription Factor Genes: What Makes Legumes So
Special, Plant Physiology, Vol. 151, pp. 991–1001.
-Valizadeh M., Kang, K. K., Kanno, A. and Kameya, T. (1996). Analysis of genetic
distance among nine Medicago species by using DNA polymorphisms. Breeding Science 46:
7–10.
-Varshney,Rajeev K., Graner, Andreas., et Sorrells, Mark E. (2005). Genic microsatellite
markers in plants: features and applications. Trends in Biotechnology Vol.23 No.1.
-Veatch, ME., Smith, sE, Vandemark, G., (2004). Shoot biomass production among
accessions of Medicago truncatula exposed to NaCl. Crop Science 44: 1008-1013.
-Vedele, Françoise., Et Loudet, Olivier., (2001). Ecole Thématique Biologie Végétale –
2001.p6.
-Vroh Bi, Irié., Du jardin, Patrick., Margeai, Guy., Baudoin, Jean Pierre., (1996).
Optimisation et application de la RAPD (Random Amplified Polymorphic DNA) dans un
programme de sélection récurrente chez le cotonnier (Gossypium spp). Biotechnol.Agron.
Soc.Environ. 1997 1 (2). 142-150.
-Waller, GR., Jurzysta, M., Thorne, RLZ.,(1993). Allelopathic activityof root saponins
from alfalfa (Medicago sativa L.) on weeds and wheat. Botanical Bulletin of Academia Sinica
34, 1–11.
-Weber, H, Borisjuk, L, Wobus, U., (2005) Molecular physiology of legume seed
development. Annu Rev Plant Biol 56: 253-279.
-Weber, J. L., (1990). Human DNA polymorphisms and method of analysis. Curr. Opin.
Biotechnol. 1:166–171.
-Welsh J., M. McClelland., (1991) Nucleic Acids Res.pp. 5275–5279.
-Williams, John G.K.,
Kubelik, Anne. R., Livak, Kenneth. J. Rafalski, J. Antoni., et
Tingey, Scott. V., (1990). DNA polymorphisms amplified by arbitrary primers are useful as
genetic markers. Oxford Journals, Life Sciences, Nucleic Acids Research, Volume18, Issue22
Pp. 6531-6535.
-Wright, S., (1951). The genetic struture of populations. Annals of Eugenics, pages 395–420,
1951.
-Yang, W. A.C. de Oliveira I., Godwin, K., Schertz, & J.L. Bennetzen., (1996).
Comparison of DNA marker technologies in characterizing plant genome diversity: variability
in Chinese sorghums. Crop Sci 36: 1669–1676.
-Young, Nevin D., Cannon, Steven B., Sato, Shusei., Kim, Dongjin., Cook, Douglas R.,
Town, Chris D.,Roe, Bruce A., et Satoshi, Tabata., (2005). Sequencing the Genespaces of
Medicago truncatula and Lotus japonicus, Plant Physiology, Vol. 137, pp. 1174–1181.
-Young, Nevin Dale., et
Udvardi, Michael., (2009). Translating Medicago truncatula
genomics to crop legumes. Volume 12, Issue 2, Pages 193-201.
--Yu, JK., Mangor, J., Thompson, L., Edwards, KJ., Slabaugh, MB., Knapp, SJ.,
(2002). Allelic diversity of simple sequence repeat markers among elite inbred lines in
cultivated sunflower. Genome 45 : 652–660.
-Yu, JK., Tang, S., Slabaugh, MB., Heesacker, A., Cole, G., Herring, M., Soper, J., Han,
F., Chu, WC., Webb, DM., Thompson, L., Edwards, KJ., Berry, S., Leon, AJ.,
Olungu, C., Maes, N., Knapp, SJ., (2003). Towards a saturated molecular genetic
linkage map for cultivated sunflower. Crop Sci. 43: 367–387.
-Zhu, Hongyan., Choi.., Hong-Kyu., Cook.., Douglas R., et Shoemaker, Randy C,.
(2005). Bridging Model and Crop Legumes through Comparative Genomics, Plant
Physiology, Vol. 137, pp. 1189–1196.
-Zhu, YL, Song QJ, Hyten DL, Van Tassell CP, Matukumalli LK, Grimm DR, Hyatt
SM, Fickus EW, Young ND, Cregan PB. (2003). Single-nucleotide polymorphisms in
soybean. Genetics 163:1123–1134.
-Zohary, D., (2004) Unconscious selection and the evolution of domesticated plants.
Economic Botany, 58, 5–10.
ANNEXE 01
Protocole d’extraction de l’ADN pour le Medicago truncatula décrit par comité
internationale de Medicago) (www.medicago.org)
 Tampon d’extraction CTAB
1- 02% CTAB (p/v), on peut y aller jusqu'à 03 % pour les espèces qui contiennent un
taux supérieur de polysaccharides.
2- 1.4 M Nacl.
3- 0,2 % (v/v) B-mercaptoethanol.
4- 20mM EDTA (solution mère 0.5 M, pH 8,0).
5- 100 mM Tris-Hcl, pH : 8,0
6- 01 % (p/v) de (PVP-40) polyvinylpyrollidone.
 Solution ou tampon de prélavage
1- Phénol : chloroforme : isoamyl-alcool 25 :24 :1(v/v).
 Solution ou tampon de lavage
1- 1/10 volume de NaOac (0,3 M, pH : 5.2), 75 % Ethanol, 0,6 Volume de
isopropanol.
 Rnase 20 ug/ml
Procédé d’utilisation
1) Préchauffer le tampon d’extraction dans un bain marie à 65°C.
2) Broyer 01 gramme de tissu frais (feuilles) dans l’azote liquide et ajouter 06 ml de
tampon d’extraction préchauffé rapidement (ne pas laisser la poudre obtenue dégeler
par risque d’avoir un ADN dégrader).
3) Remuer gentiment la mixture et incubation à 60°C pendant 30 minutes.
4) Ajouter un volume de phénol : chloroforme : isoamyl-alcool (25 :24 :1), agiter
manuellement (par inversement de tubes), centrifuger pendant 10 minute à 16300 g à 4
°C (si nécessaire cette étape est répétée sur le surnageant pour clarifier la phase
aqueuse).
5) Récupérer la phase supérieure (le surnageant) et ajouter une concentration final 20
ug/ml d’Rnase A et incubé à 37 °C pendant 15 minute.
6) Répéter une autre fois l’opération de prélavage avec phénol : chloroforme : isoamylalcool (25 :24 :1) et centrifuger jusqu'à l’obtention d’une interphase aqueuse claire.
7) Extraire la phase aqueuse une autre fois avec un volume égale de chloroforme et
récupérer la phase aqueuse suivi d’une centrifugation.
8) Précipiter l’ADN on ajoutant 1/10 de volume NaOac (0.3M, pH : 5.2) et 0.6 Volume
de isopropanol. (tenir à -20°C pendant une heure).
9) Récupérer le culot et centrifuger pendant 5 minute, lavé le culot une autre fois avec de
l’alcool 75 %.
10) Centrifuger une autre fois le culot et éliminez l’éthanol (par séchage à l’air libre
pendant 20 minutes) suspendre le culot dans un tampon TE (10 mM /1Mm EDTA,
pH : 8,0)
Le Protocole d’extraction celui préparé par Vroh Bi et al., 1996 à partir de la
méthode CTAB de Murry et Thompson
 Tampon d’extraction
1- 2 % (p/v) CTAB (bromure d’hexadécyltriméthyammonium).
2- 2 % (p/v) (polyvinylpyrollidone).
3- 2,0 M Nacl,
4- 20 mM EDTA
5- 100 mM Tris-Hcl (pH 8,0)
6- 5% (v/v) B-mercaptoethanol
 Solution ou tampon de prélavage
1- chloroforme : isoamyl-alcool 24 :1(v/v).
 Solution ou tampon de lavage
1- 80% d’éthanol, 10 mM d’ammonium acétate
 Rnase A 10 ug/ul
Procédé d’utilisation
1) Préchauffer le tampon d’extraction dans un bain marie à 60°C.
2) Broyer les échantillons de feuilles dans l’azote liquide.
3) Ajouter au broyat 7,5 ml de CTAB par g de jeunes feuilles broyées.
4) Ajouter 10-15 mg/g du charbon actif et 375 ul/g B-mercapthoéthanol sous hotte et
bien vortexer.
5) Incuber pendant une heure a 65°C avec agitation.
6) Ajouter 7,5 ml/g de feuilles broyées dans une solution de chloroforme : alcool
isoamylique (24 :1) à température ambiante et agiter manuellement (par inversement
de tubes) pendant 5 min.
7) Centrifuger pendant 10 min à 16300 g à 4 °C pour accélérer la phase de séparation, si
nécessaire cette étape est répétée sur le surnageant et ajouter 2/3 du volume prélevé
d’isopropanol conservé à 4 °C, inverser les tubes doucement puis laisser précipiter au
moins 30 min à – 20 °C.
8) Centrifuger pendant 5 minutes à 13000 g à 4°C.
9) Eliminer le surnageant.
10) Ajouter 10 ml de tampon de lavage par g de feuilles broyées et placer en agitateur
vertical pendant 30 min.
11) Centrifuger pendant 5 minutes à 13000 g à 4°C.
12) Eliminer le surnageant et sécher l’ADN à l’air libre 100 à 300 ul de TE 1x.
13) Incuber l’ADN pendant 10 à 60°C.
14) Traiter la solution avec 08 ul de Rnase par 100 ul d’ADN et incuber pendant 30
minutes à 37°C.
Protocole d’extraction de l’ADN par Kit (Mo Bio Laboratoire).
1) On prend les tubes qui contiennent des perles (the power plant), et on ajoute 50 mg de
l’échantillon (tissu végétale), suivi d’addition de 550 ul de la solution power plant
(bead solution).
2) Mélanger doucement avec le vortex.
3) Vérifiez la solution PB1 si la solution PB1 a précipité (il faut mettre cette solution a
une température de 60°c jusqu'à quelle dissoudre avant l’emploi).
4) Ajoutez 60ul de la solution PB1 et inversez plusieurs fois ou vortex brièvement.
5) Placez les tubes à perle (the powerplant) dans le bain d'eau à 65° c pendant 10
minutes.
6) Fixez les tubes a perle (the powerplant) horizontalement lorsque vous utiliser le
vortex ou bien fixez les tubes horizontalement sur une garniture à plat de vortex avec
la bande, vortex à la vitesse maximum pendant 10 minutes.
7) Assurez-vous que les tubes a perle (the powerplant) tourne librement dans votre
centrifugeuse sans frottage, centrifuger les tubes à 10.000 x g pour 30 secondes à la
température ambiante.
(Attention : assurez-vous de ne pas dépasser 10, 000 g sinon les tube peuvent se
casser).
8) Transférez le surnageant à un tube propre de collection de 2 ml (fournie).
Note : prévoyez entre 400 à 500 ul de surnageant, le surnageant peut encore contenir
quelques particules de tissu végétal.
9) Ajoutez 250 ul de la solution PB2 et inversez les tubes pour mélanger le contenu,
incubez à 4°c pendant 5 minutes.
10) Centrifugez les tubes à la température ambiante pendant 1 minute à 10.000 x g
11) En évitant le granule, transférez le volume entier du surnageant à une collection propre
de 2.2 ml (fournie)
12) Ajoutez 1 ml de la solution BP3 et inversez les tubes au moins 5 fois pour bien
mélanger le contenu, incubez à la température ambiante pendant 10 minutes.
13) Centrifugez les tubes à la température ambiante pendant 15 minutes à 13, 000 x g
14) Jetez le surnageant et resuspendre le granule à 100 ul de la solution PB6.
Note : les tubes ne doivent pas être exposé l’air sec pour éviter que les résidus
d’'isopropanol d’affecter le processus.
15) Secouer la solution PB4 pour la mélanger, ajoutez 500 ul de la solution PB4 et
ensuite vortex brièvement le mélange.
16) Chargez le volume entier (600ul) sur un filtre et une centrifuger à 10, 000 x g
pendant une minute.
17) Enlevez le panier de filtre de rotation, jetez l'écoulement partout, et remplacez le dos
de panier de filtre de rotation dans le tube.
18) Ajoutez 500 ul de la solution PB5 et la centrifugez à la température ambiante pendant
30 secondes à 10.000 x g.
19) Jetez l'écoulement partout du tube de collection de 2 ml.
20) Centrifugez encore à la température ambiante pour 1 minute à 10.000 x g .
21) Placez soigneusement le filtre de rotation dans une collection propre de 2 ml (fournie).
Evitez d'éclabousser la solution PB5 sur le filtre de rotation.
22) ajoutez 50 ul de la solution PB6 au centre de la membrane blanche de filtre.
Alternativement, l’eau stérile (qui est utilisé pour la PCR- DNA - Free) ma soit
employée pour l'élution de la membrane de filtre de rotation de silice à cette étape.
23) Centrifugeuse à la température ambiante pendant 30 secondes à 10, 000 x g
Remarque :
Secure : bloqué
Elution : séparation de corps adsorbés par lavage progressif.
Annexe 02
Compositions des tampons
CHLOROPHORME : ALCOOL ISOAMYLIQUE 21/1
Chlorophorme
24ml
Alcool isoamylique
01ml
ISOPROPANOL
Qualité pour analyse (99,7 % minimum) prêt à l’emploi
ETHANOL 70%
Ethanol 96 %
100 ml
Eau
40,85 ml
TAMPON DE CHRGE (pour 1 ml)
Saccharose phénol
0,4g
Bleu de bromo phénol
0,0025g
Eau
1 ml
Tampon TE (pH :8,0)
10 mM Tris
1mM EDTA
Téléchargement