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Yves PIC nous a écrit :
Mes cartons m'ont encore livré une photo. Elle a été prise lors d'une
des 2 représentations que le Théâtre Étudiant Philippevillois avait
donné du Médecin malgré lui et des Précieuses Ridicules en 1958.
Elle est de fort mauvaise qualité et Jean Yves LAFUENTE à qui je l'ai
soumise n'a pas reconnu grand monde. Par contre cela nous a rappelé
des souvenirs et lui a permis de retrouver le programme de ces
représentations dont je mets les photos en pièce jointe.
Nous sommes donc à la recherche de documents sur le sujet. Si tu as
les adresses Internet des "comédiens" de l'époque peux-tu me les
communiquer, nous tenterons de trouver de meilleures photos.
Octobre 2005
Plus anonyme…
Le Théâtre Étudiant
Philippevillois…
… avait été créé par un groupe d'élèves de seconde, dont, plus
particulièrement, Jean-Marie Diem.
M.CASSAIGNE, prof de lettres, avait accepté de nous cornaquer, et
nous lui devons la mise en scène et les longues répétitions dans la
salle des fêtes du lycée mise à notre disposition (Merci, M.Martin [le
proviseur]). Il a aussi assuré le rôle du souffleur, sur scène, dans la
petite boîte !
Les décors et les costumes avaient été créés par les professeurs de
dessin et de couture du collège E.Maupas.
Il y a eu deux représentations, toutes deux au théâtre municipal, en
mai 1958 (je me souviens d'être allé vérifier auprès du Comité de
Salut Public qui venait d'être créé, qu'il n'y avait pas de
manifestations prévues ces jours-là !).
Jean Yves LAFUENTE Mai 2006
Scène du Médecin malgré lui.. Les figurants sur la photo sont bien de
gauche à droite au premier rang Francette Loisel , Jean Marc Casabo,
Yves Pic et Liliane Chevalier (la nourrice). Au fond Jean Marc Taboni et
Jean Marie Diem
Deux autres pièces avaient eu un début de "montage" l'année
suivante ("Un Caprice", de Musset, et une autre dont je ne me
souviens plus), mais M.Martin, à juste titre je pense, s'y était
opposé pour cause de baccalauréat cette année là.
Ce fut en tout cas une grande aventure (!) riche en découvertes,
culture et amitiés durables !
Jean Yves LAFUENTE
L'année suivante, 1959, les évènements et l'année de
première nous ont empêché d'aller jusqu’au bout de
Musset.. Je crois que nous nous essayions à "Il faut
qu'une porte soit ouverte ou fermée" et "Le jeu de
l'amour et du hasard".. nous n'avions peur de rien..!!!!
José LEBRAVE qui n’a donc pas les mêmes souvenirs de
pièces que Jean Yves.
Jean Yves LAFUENTE reprend
la parole.
 N'en déplaise à mon vieux complice José, je suis formel
pour ce qui est de "Un Caprice", de Musset, dans lequel
j'apprenais le rôle de M.de Chavigny. Madame de
Chavigny (Michèle Castellano), son épouse, était au piano au
début de la pièce et M.de Chavigny l'embrassait en arrivant
sur scène : crois-moi, la timidité de l'acteur en herbe que
j'étais était mise à rude épreuve! Un petit détail encore : il
était prévu que Françoise Lengellé (qui est devenue le fer de
lance du clavecin français, et que j'ai retrouvée récemment)
jouerait en coulisse, du Chopin je crois.
J’ai vérifié.. Tout est juste.. Mais, qui jouait Mme de Léry ?
Car la pièce n’avait que 3 acteurs..
J.Y L. Suite d’anecdotes..!
 Casabo/Sganarelle a magnifiquement improvisé dans une
des représentations, l'entrée en scéne d'un des personnages
ayant été retardée par un changement de costume
particulièrement laborieux. (Il s'agissait peut-être de JeanMarc Taboni ou de Gilles San Martino qui, bien que de
corpulence peu voisine, partageaient le même costume).**
 Dans le style "postillons" que cite Claudine, Mascarille/moi
agitait aux répétitions un (vieux) mouchoir sous le nez de
Magdelon/Yolaine Taliercio (qui osait prendre un air dégoûté,
l'impudente !), mouchoir qui se trouva neuf et imprégné du
parfum de ma mère à la première représentation et à la grande
surprise de la Précieuse... Au fait, quelqu'un aurait-il des
nouvelles de Yolaine ?
 Monsieur Cassaigne nous avait fait boire une coupe de
champagne avant la représentation, "pour nous stimuler" !
 et oui ! on a bien rigolé ! Mais sais-tu qu'on a eu un sujet
sur le comique chez Molière, au Bac ? Le pied !
22/06/2005: JY Lafuente
** Gil San Martino, qui avait une autre photo de la même
scène… Mais où le Médecin semble avoir perdu son
chapeau, a le même souvenir..! Heureusement que j’ai mis le
costume le premier, car Taboni a fait éclater les coutures du
costumes..! Ce qu’il ne nous a pas dit c’est si c’était à la
première ou la deuxième représentation..!
Le médecin tient son chapeau dans la main droite..
Au téléphone… Claudine CIANFARANI….
-Tout d’abord, je n’ai que de bons souvenirs… et de
rigolades…
 Yves dit Vivi, superbe dans son rôle..
 Mon dialogue avec [ou contre] mon mari
Sganarelle .. Je hurlais… Et il me souffle « arrête tu
postillonnes » de quoi couper les effets ou faire
éclater de rire..!
 Jean Yves L. dont la voix muait et qui donnait de
drôles de vocalises
Enfin une affaire de gifle.. Je devais donner une
gifle, faire semblant et en coulisse quelqu’un faisait
le bruitage.. Hélas, rien ne venant il ne me restait
plus qu’à gifler mon partenaire, qui n’a plus su ce
qui lui arrivait….
Mai 2006
…..Liliane CHEVALIER-BELLIER découvre avec surprise :
« Mais quel bonheur de revoir notre prestation sur scène....Ce
souvenir était resté enfoui dans ma mémoire.... merci
beaucoup à tous....c'est génial.....Oui, effectivement, c'est bien
moi, en nourrice.
Un souvenir me revient en mémoire....Le Directeur, me
demandait de rouler les "R".....pendant les répétitions, je n'y
arrivais jamais et , dans la magie du spectacle, le jour de la
représentation, j'ai roulé les "R"....et je vois encore ce
monsieur secouant la tête avec un grand sourire
d'encouragement.
C'est émouvant ce retour dans la mémoire....de bons moments
passés. merci encore, à vous tous…
Bien affectueusement. LILIANE
C’est au tour d’Yves PIC.. !
Le retard d'entrée en scène d'un personnage nous avait
effectivement mis dans l'obligation d'une courte improvisation
et Sganarelle -Casabo avait "attaqué " sur un sujet qui avait fort
bien passé ... celui de "paiement et de sou" . Nous avons été
surpris, quand, à la fin du spectacle, nous comprîmes que les
spectateurs ne s'étaient rendu compte de rien....
Merci à M. Cassaigne professeur de lettres de nous avoir fait
répéter, et même, pour certaines scènes, chez lui. De même grand
merci à M.Martin le proviseur de nous avoir laissé répéter sur la
petite scène de la salle de fêtes du lycée. Mais si, partie d'un rêve
d'adolescents de sortir du quotidien, l'aventure a abouti
aux deux représentations données au Théâtre Municipal c'est
bien grâce aux talents d'organisateur et de communiquant de
Jean Marie Diem. …../
…Notre prestation avait d'ailleurs eu droit à un entrefilet,
spontané je crois, dans la Dépêche de Constantine du
lendemain ou du surlendemain. Je n'ai plus la coupure du
journal..
Et bien c'est ce soir, quarante-huit ans après, que je me rends
compte qu'il y avait beaucoup de Jean dans l'histoire.
Y. PIC – 26/05/2006
… Encore la parole aux seconds rôles…
- Georges NOIQUE se souvient surtout qu’il n’avait
qu’un « très second rôle..! »
-- Jeanne Marie BUONO… son épouse, et qui le
soutenait déjà à l’époque, a un souvenir piquant..
Georges devait jouer un petit morceau de violon.. Un
copain bien intentionné décide de le lui accorder !
Las… Quand Georges prit le violon, la première
note lui écorchant les oreilles, il réussit à jouer son
morceau juste avec un violon faux…
On comprend alors les exploits au News Orléans
Jazz band ..
Et Jean-Marie DIEM prend la parole..
J’étais en 2de au lycée Luciani et nous étions à la fin de
l’année 1957. Je ne sais comment j’ai eu l’idée de monter
une pièce de théâtre mais je suis arrivé facilement à
convaincre quelques camarades de lycée de se lancer dans
un tel projet. Pour nous aider, je fis appel à mon ancien
professeur de lettres de 5ème Monsieur Cassaigne qui
accepta immédiatement. La suite devait montrer qu’il avait
de réels talents de metteur en scène. Au « médecin malgré
lui », il proposa d’ajouter une 2ème pièce de Molière, « les
précieuses ridicules ».
Pour « le médecin malgré lui », le principal rôle, celui de Sganarelle,
fut confié à Jean Marc Casabo qui était dans la vie de tous les jours un
perpétuel « comique » et qui savait faire rire. Les autres acteurs
s’appelaient, pour ceux dont j’ai plus ou moins retrouvé la trace :
Claudine Cianfarani, Jean Yves Lafuente, Yves Pic, Yolande Taliercio,
José Lebrave, Jean Marc Taboni, Jean Louis Gette et Georges
Noïque….
Quant à moi, Je devais vite me révéler un piètre acteur et je dus me
contenter de petits rôles de figurants qui n’avaient que quelques mots à
dire… En revanche j’étais un peu le coordinateur et l’animateur du
petit groupe d’amis que nous formions et que nous avions baptisé
pompeusement « le Théâtre Etudiant Philippevillois » - le TEP.
Rien ne fut laissé au hasard. Sans trop de problème nous avons
obtenu la mise à disposition gratuite du magnifique théâtre de
Philippeville. Nous avons fait appel à des professeurs de dessin et
de couture du lycée de filles pour les décors (très stylisés) et pour
les costumes. Et pour le maquillage, nous avons eu recours à un
professionnel qui n’était autre qu’un député musulman de mes
connaissances…
Pour les programmes, nous avons fait du porte à porte pour
convaincre des commerçants d’acheter un espace publicitaire et
cela a bien marché. Puis quelques jours avant les représentations,
nous avons fait le tour des écoles primaires et des collèges pour
vendre des places avec un tarif réduit pour les groupes.
C’est en pleine « révolution » de 1958 que nous devions donner
les deux représentations de nos deux pièces, l’une en matinée
pour les scolaires et l’autre en soirée. Ce fut un réel succès et le
théâtre était quasiment rempli.
Sganarelle(Jean-Marc Casabo) - Léandre(Gilles Regairaz)
Martine(Claudine Cianfarani),Valère(Jean-Marie Diem), Lucas(Jean-Marc
Taboni)
X ? , Sganarelle(Casabo) & Lucas(Taboni)
Géronte(Yves Pic) , Sganarelle(Casabo) ,Valère(J.M.Diem) &
Jacqueline(Liliane Chevalier)
Photos Collection JM DIEM,
comme les précédentes du Médecin
Magdelon (Yolaine Taliercio), Cathos(Rolande Privat) & Mascarille(J.Y.Lafuente
Cathos & Magdelon
L’année scolaire suivante, le TEP devait poursuivre sa route
avec une pièce de Marivaux choisie cette fois par Mr
Cassaigne. Mais étant en 1ère, c’est à dire l’année du Bac, je
fus contraint de passer le flambeau. Malheureusement la
nouvelle pièce ne devait jamais voir le jour et ma « carrière »
théâtrale s’arrêta là...
Nous avions néanmoins amassé un petit pactole et, par
sécurité, l’argent fut confié à la Proviseur du Lycée de filles.
Avec tout ce qui s’est passé par la suite, nul ne sait ce qu’est
devenu ce petit trésor….
Jean Marie DIEM mis en ligne le 10/08/2006
Vous en aviez déjà vu une photo dans la
page des Internes : Luintjij1.html en voici
d’autres
Vestiaire de
Don JUAN
Derrière : Paul
Isel, Paul
Debrincat,
kerboua, Guy
Delmas
Devant : Jean
Paul Mouton
Claude Legressus
& Hamaa Kroua
DON JUAN
De g. à Dte. : Gilberte Descamps (fille du Surveillant
Général) , Claude Legressus, Paul Isel, Hamra Kroua
et Colette de Meritens.
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Photos de Paul ISEL - 1956
Un habitant de Paris pourrait-il aller à la BNF section
périodique pour essayer de retrouver trace de photos prises
par des journalistes ?
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