La crise yougoslave et ses dimensions

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LA CRISE YOUGOSLAVE
ET
SES DIMENSIONS INTERNATIONALES
INTRODUCTION 1/4
• Création française du traité de Versailles.
• Réunion des Slaves du Sud ainsi que de
deux minorités non slaves (des Hongrois de
Voïvodine et des Albanais du Kosovo)
INTRODUCTION 2/4
• 2nde guerre mondiale = effondrement de la
Yougoslavie, génocide des Serbes par les
Croates.
• Sous Tito = phase de convalescence et de
fonctionnement fédératif.
INTRODUCTION 3/4
• Constitution de 1974
• Après 1980, les revendications se dirigent
contre le fédéralisme qui musèle les entités
nationales.
INTRODUCTION 4/4
• Effondrement du communisme = instauration du
multipartisme et organisation d’élections libres en 1990.
• Les républiques constituant la Yougoslavie commencent à
suivre des voies divergentes.
Problématique
• Dans quelle mesure la désintégration
yougoslave a modifié l’équilibre et la
stabilité des Balkans ?
Plan de la séance 1/2
I - L’explosion de la Yougoslavie (1990-2008)
1) La première phase d’éclatement de la
Yougoslavie (1990-1992)
2) Les guerres en Bosnie et au Kosovo (19922008)
2.1) La tragédie bosniaque (1992-1995)
2.2) La tragédie kosovare
II- Désintégration yougoslave et équilibre balkanique
1) Le pôle Nord-Ouest
2) Le pôle Sud-Est
Plan de la séance 2/2
III- La gestion internationale de la crise
yougoslave
1) La lenteur et les hésitations de la
communauté internationale
2) L’Europe et la gestion de la crise
3) Quelle type d’intervention ?
I - L’explosion de la Yougoslavie (19902008)
1) La première phase d’éclatement de la
Yougoslavie (1990-1992)
• Rôle capital de la Slovénie dans
l’engrenage initial.
• Le pouvoir fédéral engage des
opérations militaires en juin-juillet 1991.
LE RÔLE DE MILOSEVIC
• 1987= il accède à la tête du PC serbe,
• Projet de rallier tous les Serbes à l ’ idée de
Grande Serbie.
• Il relaye les thèses des idéologues nationalistes
(Dobrica Cosic).
• Milosevic appelle à remodeler les frontières pour
permettre à tous les Serbes de vivre dans le
même Etat
Milosevic mobilise un discours nationaliste pour se faire élire président de Serbie
en 1989
« Durant les décennies précédentes,
les Croates ont été le facteur le plus
important de destruction et le pilier
de la coalition anti-serbe.
Les Croates aspirent depuis des
siècles à leur propre Etat, ils sont
hostiles aux Serbes et chauvins sur
le plan national et religieux […] »
Osteuropa, octobre 1991.
2) LES GUERRES EN BOSNIE ET AU KOSOVO
(1992-2008)
2.1) La tragédie bosniaque (1992-1995)
• Indépendance de la Bosnie-Herzégovine en février 1992.
• Guerre conduite par les Serbes de Bosnie qui demandent
à rester dans le cadre de la Yougoslavie
• Les pays occidentaux n’ont prévu aucune mesure pour
faire respecter l’intégrité du nouveau pays.
• L’offensive serbe en Bosnie repose sur deux
axiomes
• Fin 1992= les Serbes occupent les deux tiers
de la Bosnie et font le siège de Sarajevo.
Srebrenica, est le théâtre d’un des pires massacres du XXe
siècle. Le massacre de 8000 musulmans réfugiés à Srebrenica
(11-15 juillet 1995) perpétré par le général Ratko Mladic reste
le symbole des atrocités de cette guerre.
Une fosse à Srebrenica
Les négociations débouchent en décembre 1995 sur les accords de Dayton.
2.2) La tragédie kosovare
•
•
•
•
•
Le Kosovo a perdu son autonomie depuis 1989.
Après Dayton, les Kosovars passent de la politique
de non-violence à la lutte armée via l’UCK.
Le pouvoir serbe réagit avec une répression accrue
Les
dirigeants
occidentaux
interviennent
militairement (mars 1999)
Le Kosovo passe sous administration de l’ONU et il
est occupé militairement par l’OTAN en juin 1999.
II- Désintégration yougoslave et équilibre balkanique
La coupure principale de la région entre:
 le pôle Nord-Ouest
 le pôle Sud-Est
1) LE PÔLE NORD-OUEST
• L’appui décisif de l’Allemagne.
• L’Autriche apporte un soutien à la Slovénie.
• L ’ Italie apporte un soutien plus mesuré à
l’indépendance slovène et croate.
• La Hongrie oscille entre la sympathie pour la cause croate
et sa préoccupation pour l’existence d’une minorité
hongroise en Voïvodine.
2) LE PÔLE SUD-EST
• Le soutien russe traditionnel s’avère de moins
en moins efficace sur la scène internationale.
• La Roumanie cherche aussi à ne pas
compromettre ses relations avec la CEE. Son
soutien est donc plutôt mou.
• La Grèce ne s’embarrasse pas de tels scrupules
et soutient explicitement la Serbie.
• La Turquie se soucie des musulmans
balkaniques au Kosovo et en Bosnie.
III- LA GESTION INTERNATIONALE DE LA CRISE
YOUGOSLAVE
1) La lenteur et les hésitations de la communauté
internationale
 L’intérêt stratégique est quasi nul en
Yougoslavie.
 Le statut du conflit en terme de droit.
 L’absence des Etats-Unis qui ont délégué
la gestion du conflit aux Européens.
2) L’Europe et la gestion de la crise
L’Europe intervient pour deux raisons :
Aucune autre institution ou puissance n’est prête
à le faire
test pour ses capacité à agir comme force
géopolitique
L’intervention européenne connaît trois temps forts :
• Le temps de la médiation en juin-juillet 1991
• Le temps d ’ une conférence de la paix sur la
Yougoslavie (fin 1991)
• Le temps de l’arbitrage en 1992
3) Quelle type d’intervention ?
•
•
Le clivage maintien de la paix (peace-keeping) /
construction de la paix (peace-building).
Position britannique.
La situation en 2002
CONCLUSION
• La Yougoslavie en tant qu’Etat fédéral multiethnique a-telle vraiment existé ?
• Les Européens n ’ ont pas su utiliser leur puissance
économique, politique et militaire pour intervenir au bon
moment.
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