Le corrigé du QCM

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Questions à choix multiples
Le corrigé
Avec explications et commentaires
1. Quelle est la tournure
correcte ?
a.
b.
c.
C'est de cela dont il s'agit.
C'est de cela qu'il s'agit.
Les deux sont correctes.



Le gallicisme c'est... qui, c'est... que s'emploie pour mettre
en relief, en le détachant et en le plaçant en tête de la
phrase, n'importe quel élément de la pensée, sauf le
verbe à un mode personnel.
Si le complément mis en vedette est indirect, on doit
mettre en tête de la phrase avec lui la préposition qui
l'introduit. [M. Grevisse, Le Bon Usage]
Pierre parle de Paul à Jean.
C'est Pierre qui parle de Paul à Jean.
C'est de Paul que Pierre parle à Jean.
C'est à Jean que Pierre parle de Paul.
Toutefois on dit aussi, mais rarement aujourd'hui : C'est
vous à qui je parle. C'est lui dont je parle. [Grevisse]
La formule C'est de cela dont je parle contient une
redondance de la préposition de.
2. Un cours d'eau issu d'un lac
ou d'un glacier, c'est :
a.
b.
c.
Un affluent.
Un effluent.
Un influent.



Affluent, n.m. : Cours d'eau qui se jette
dans un autre.
Effluent, n.m. : Cours d'eau issu d'un lac ou
d'un glacier.
Influent, adj. : Qui a de l'influence, du
prestige, du crédit.
3. Un enfant surdoué, c’est :
a.
b.
c.
Un enfant prodigue.
Un enfant prodige.
Un enfant prolixe.
 Prodige
: Personne extraordinaire,
phénomène.
 Prodigue : Dépensier.
 Prolixe : Bavard.
4. Quelle est la tournure
correcte ?
a.
b.
c.
Elle s'est fait avoir.
Elle s'est faite avoir.
Elle s'est fait eue.



Elle s'est fait avoir. Le pronom s' est C.O.D.
du verbe avoir et non du verbe faire.
L'accord ne se fait pas.
Le participe fait suivi immédiatement d'un
infinitif est toujours invariable, parce qu'il
fait corps avec l'infinitif et constitue avec lui
une périphrase factitive : Les soupçons qu'il
a fait naître. [M. Grevisse, Le Bon Usage]
On peut dire Elle a été eue, mais non Elle
s'est fait eue.
5. Le jugement que porte un
médecin sur la durée, le
déroulement et l'issue d'une
maladie, c'est :
a.
b.
c.
Un diagnostic.
Un pronostic.
Un pernostic.

Diagnostic : Détermination (d'une maladie,

d'un état) d'après ses symptômes.
Pronostic : Jugement que porte un
médecin, après le diagnostic, sur la durée,
le déroulement et l'issue d'une maladie.

Pernostic n'existe pas, sauf, peut-être, pour
un patient imbibé de pastis.
6. Une accoutumance à une
substance toxique, c'est :
a.
b.
c.
Une servitude.
Une sujétion.
Une assuétude.



Servitude : État de dépendance totale
d'une personne ou d'une nation soumise à
une autre. Asservissement, soumission,
sujétion.
Sujétion : Situation d'une personne
soumise à une autorité, une domination
souveraine.
Assuétude : Accoutumance à une
substance toxique. Assuétude
médicamenteuse. Dépendance,
toxicomanie.
7. Une rupture dans la construction
d'une phrase, c'est :
a.
b.
c.
Une anacoluthe.
Un nyctalope.
Un phlébotome.




Anacoluthe : Rupture ou discontinuité dans la
construction d'une phrase (ex. « Et pleurés du vieillard, il
grava sur leur marbre » [La Fontaine]. Tantôt il est
content, ou alors il pleure).
Nyctalope : Personne susceptible de distinguer les objets
sous une faible lumière ou pendant la nuit. Adj. La
chouette, le hibou, oiseaux nyctalopes.
Phlébotome : Méd. Lancette utilisée pour les
phlébotomies. Zool. Genre d'insectes diptères dont
quelques-uns peuvent transmettre des maladies
infectieuses (dengue, leishmaniose, etc.).
Ces trois mots font partie de la panoplie des jurons du
Capitaine Haddock.
8. Dans quelle phrase y a-t-il un
accord incorrect ?
a.
b.
c.
Citez-moi toute autre chose qui vous
ferait plaisir.
C'est une tout autre chose qui m'aurait
fait plaisir.
Elle était toute contente, toute heureuse.

Tout, en tant qu'adverbe, dans le sens de
complètement, tout à fait, doit rester invariable,
sauf devant un adjectif féminin commençant par
une consonne ou un h aspiré (ex. toute hardie).
C'est par euphonie qu'on fait l'accord. Une tout

autre chose (= une chose tout autre) ; toute
contente. Dans tout heureuse, il s'agit d'un h
muet ; donc tout doit rester invariable.
Toute autre chose = toute chose autre. Tout est
déterminant indéfini et s'accorde avec le nom qu'il
détermine.
9. Dans quelle phrase y a-t-il un
accord incorrect ?
a.
b.
c.
Quelle troupe avez-vous vue jouer ?
Quelles pièces avez-vous vues jouer ?
Quelle pièce avez-vous vu jouer ?



Dans a « Quelle troupe avez-vous vue jouer ? »,
quelle troupe est complément d’objet direct du
verbe voir. Le participe passé vu s’accorde donc.
Dans c « Quelle pièce avez-vous vu jouer ? »,
quelle pièce est complément d’objet direct du
verbe jouer. Le participe passé vu ne s’accorde
pas.
Ainsi dans b « Quelles pièces avez-vous vues
jouer ? », quelles pièces étant complément du
verbe jouer, le participe passé vu n’a pas à
s’accorder. On doit donc écrire : Quelles pièces
avez-vous vu jouer ?
10. Parmi ces trois formulations,
l'une est incorrecte. Laquelle ?
a.
b.
c.
Quelques raisons que vous donniez, vous
ne convaincrez personne.
Quelque soient vos raisons, vous ne
convaincrez personne.
Quelque bonnes que soient vos raisons,
vous ne convaincrez personne.



Il faut écrire : Quelles que soient vos
raisons, vous ne convaincrez personne.
Quelles est ici adjectif relatif dans la
locution concessive quel que (+ v. être au
subjonctif) ; il s’accorde avec le nom
auquel il se rapporte.
Dans a, quelques est un déterminant
indéfini se rapportant au nom raisons ; il
s’accorde.
Dans c, quelque est un adverbe modifiant
l’adjectif bonnes ; il est invariable.
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