le vie economique - Doctrine sociale de l`Eglise

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DSE ET VIE ECONOMIQUE
ASPECTS BIBLIQUES
1
L’HOMME ,PAUVRETE ET
RICHESSE
• Ancient Testament :
– Appréciation positive vis à vis des biens
matériels:
• Bénédiction de Dieu
– Pauvreté: conséquence de l’oisiveté (Pr. 10,4)
ou fait naturel (Pr 22,2)
– Le mauvais usage des biens est condamné:
• Stigmatisation des injustices (Is 58, 3-11)
– Dieu est la source de tout bien
2
• La pauvreté:
– Reconnue, elle est l’objet d’une attention
particulière de Dieu (Ps 24,9)
– C’est aux pauvres que s’adressent les
promesses divines (Ps76, 10)
– Acceptée ou recherchée elle prédispose à
l’acceptation de l’ordre de la création. (Sir
10,30)
– Valeur morale comme ouverture à Dieu (Ps
108,31)
– Relativité des biens économiques, tout vient de
Dieu
3
• L’Évangile:
– Jésus reprend à son compte la tradition de l’AT
– Dans son Esprit il vient instaurer le Règne de
Dieu et la libération du péché
• Vie dans la justice, la fraternité, la solidarité, dans le
partage
• Communion avec Dieu
• Justice rendue aux pauvres, aux opprimés, ...
– Recherche d’un nouvel ordre social:
• Solution à la pauvreté matérielle
• Endiguer les forces d’oppression
4
• L’homme doit cultiver et garder le
« jardin »:
– En en usant dans des limites bien précises
– Dans l’engagement à le perfectionner
– En se faisant témoin de la grandeur et bonté du
Créateur, source de sa liberté
– En faisant une bonne administration des dons
reçus (dans la justice)
• Le progrès matériel doit être mis au service
de l’homme et de la société
• L’économie est au service de tout l’homme
5
• La foi permet une compréhension du
développement social:
– Dans un humanisme intégral et solidaire
– Eclaire la nature du développement
– Effort personnel et collectif pour élever la
condition humaine (dans le Christ)
6
LA RICHESSE EXISTE POUR
ETRE PARTAGEE
• Principe: la destination universelle des biens
– Toute forme d’accumulation indue est
immorale
• Les salut chrétien est libération intégrale:
– Par rapport au besoin
– Par rapport à la possession
• Nécessaire transformation de la conscience
7
• La richesse est faite pour le bénéfice des
autres
• Les riches doivent faire circuler leur
richesse surtout pour les plus pauvres
• Le riche n’est qu’un administrateur de ses
biens
• Le riche est débiteur à l’égard des pauvres
8
DSE ET VIE ECONOMIQUE
MORALE ET ECONOMIE
9
• La DSE insiste sur la connotation morale de
l’économie
• Certaines lois économiques ne relèvent pas
de la morale: ce qui relève des
mathématiques, production, consommation
• La fin de l’économie ne réside pas dans
l’économie elle-même
• L’homme est l’auteur, le centre et le but de
la vie économique
10
• Tenir ensemble:
– Efficacité économique
– Développement solidaire de l’humanité
• La morale est constitutive de la vie
économique:
– Justice et solidarité
– Facteur d’efficacité sociale
• La croissance ne peut sacrifier:
– Diffusion équitable des biens
– Solidarité
11
• L’activité économique doit avoir pour sujets
– Tous les hommes
– Tous les peuples
• Vertu clé: la solidarité
–
–
–
–
Tous sont responsables de tous
Développement économique de tous
Voie du progrés pour l’humanité entière
Service réciproque dans la production des biens
et services
– Économie de communion
12
• Objet propre de l’économie:
– La formation de richesses en termes tant
qualitatifs que quantitatifs
• Finalité moralement nécessaire
– Le développement global et solidaire de
l’homme et de la société
– Le bien commun
• Danger d’un développement uniquement
quantitatif:
– L’esclavage de la possession
– Une civilisation de la consommation
13
• Capitalisme ou économie libre:
–
–
–
–
–
Rôle fondamental et positif de l’entreprise
Rôle du marché
Propriété privée
Sens de l’initiative et de la responsabilité
Libre créativité humaine
• Modèle de capitalisme irrecevable:
– Liberté économique non encadrée par un
contectexte juridique au service de la liberté
humaine intégrale (d’ordre éthique et religieux)
14
DSE ET ECONOMIE
INITIATIVE PRIVEE ET
ENTREPRISE
15
• Valeur fondamentale de la liberté de la
personne dans le domaine économie
– Droit à l’initiative économique
–
à la créativité
• La négation de ce droit ou sa limitation
détruit initiative et créativité
• L’Etat peut restreindre ce droit :
– Incompatibilité avec le bien commun
16
• La principale ressource de l’homme est
l’homme lui-même
– Par son intelligence
– Par sa dimension créative
– Par son esprit d’initiative
– Par sa maîtrise du travail
17
L’ENTREPRISE ET SES FINS
• Poursuite du bien commun par la
production de biens et de services utiles
• Fonction économique :création de richesses
– Pour les propriétaires
– Pour tous ceux qui sont impliqués dans
l’activité
18
• Fonction sociale et morale de l’entreprise:
– Elle crée une opportunité de rencontre, de
collaboration, de mise en valeur des personnes
– Développement des personnes
–
de la société
• Nature de l’entreprise
– Société de capital
– Société de personnes
19
• Une économie au service de l’homme
– L’entreprise n’est pas au service des intérêts
exclusifs de quelques uns
– Elle doit être un bien pour tous
– Elle est le lieu d’une réelle coopération sociale
• Un exemple important et significatif
– Les PME et PMI
– Les exploitations agricoles à dimension
familiale
– Les artisanats
• Mise en valeur du travail, de l’initiative, etc.
20
• Juste fonction du profit dans l’entreprise
– Indicateur de bon fonctionnement
– Bonne utilisation des facteurs productifs
• Le profit n’est pas le seul objectif
– La dignité des personnes
• Exploitation des personnes, humiliations, etc.
• Atteintes à la justice sociale
• L’entreprise doit être
– Une communauté solidaire
– Non renfermée dans ses intérêts corporatifs
21
• Le recours à l’usure est moralement
inacceptable
– Elle provoque: faim, mort, misère
– L’usure est indirectement un homicide
• Attitude similaire dans les rapports
économiques internationaux
– Systèmes financiers abusifs appliqués aux pays
pauvres
22
ECONOMIE MONDIALISEE
• Limites des Etats nationaux:
– Difficulté de gérer les processus rapides de
mutation (économie et finances )
• Responsabilité nouvelle des entreprises
– Développement solidaire et intégral de
l’humanité
• Tous les pays y participent ou le
développement ne sera pas authentique
23
LE ROLE DU DIRIGEANT
• L’initiative économique est expression de
l’intelligence de l’homme
– Sens des responsabilités
• Vertu individuelle et sociale
– Application, ardeur au travail, prudence, etc.
– Prises de décision (parfois difficiles et
douloureuses)
24
• L’entrepreneur, au coeur de la vie sociale
– Ses décisions ont un impact
• Économique
• Social
– Il doit réfléchir sur les motivations morales qui
guident ses choix
• Objectifs des entrepreneurs et dirigeants
– Efficacité économique
– Respect de la dignité des travailleurs
• Ils sont le patrimoine le plus précieux de l’entreprise
•
le facteur décisif de la production
25
• Autres objectifs des dirigeants
– Favoriser la famille
– Intégrer le statut des mères de famille
– Encourager la demande de qualité:
• De la production des produits
• Des services
• Du milieu de vie en général
– Investir là où les peuples et les individus
peuvent mettre en valeur leur travail
26
DSE ET VIE ECONOMIQUE
INSTITUTIONS ECONOMMIQUES
AU SERVICE DE L’HOMME
27
• Question prioritaire en économie: l’emploi
des ressources (biens et services)
– Rareté des ressources naturelles
•  principe d’économicité : stratégie pour leur
emploi rationnel
• Mise en cause de la responsabilité:
– Du marché
– Des corps intérmédiaires
– De l’Etat
28
ROLE DU MARCHE LIBRE
• Institution socialement importante
– Elle garantie des résultats suffisants dans la
production des biens et services
– Soutien le développement économique
– Instrument approprié de répartition des
ressources (réponse efficace aux besoins)
– Meilleure utilisation des ressources
– Facilitation des échanges
29
• Importance d’un vrai marché concurrentiel
– Instrument efficace en vue de la justice
•
•
•
•
Modére les excès de profit des entreprises
Répond aux exigences des consommateurs
Optimise les ressources
Récompense les efforts, l’habileté et l’innovation
• Rôle social du marché libre
– Il ne trouve pas en lui-même sa propre
légitimation
– Il relève de la responsabilité individuelle et
publique
– Utilité sociale du profit (service du bien
commun)
30
• Tentation moderne: l’idôlatrie du marché
– Nécessité de l’ancrer dans les finalités morales
– Il ne peut fournir à lui seul toutes les catégories
de biens
• Importante fonction sociale du marché
– En cerner ses potentialités les plus positives
– Cependant la liberté économique n’est qu’un
élément de la liberté humaine
– L’autonomie de la liberté économique réduit
l’homme à l’état de producteur et de
consommateur (aliénation et oppression)
31
L’ACTION DE L’ETAT
•
•
•
•
•
•
•
Principe de subsidiarité(fonction de suppléance)
Soutien de l’activité économique
Principe de solidarité
Solidarité sans subsidiaritéAssistanat
Subsidiarité sans solidaritéEgoïsme
Veille à soutenir l’offre d’emplois
Empêche les situations de monopoles
32
• Rôle de l’Etat:
– Définir un cadre juridique qui règle les rapports
économiques:
•
•
•
•
•
•
•
Liberté économique
Maintien d’une certaine égalité entre les parties
Garantie des libertés individuelles
Protection de la propriété
Stabilité de la monnaie
Efficacité des services publics
Orientation des politiques économiques et sociales
33
• Nécessaire complémentarité Etat et Marché
– L’Etat définti et oriente la direction du
développement
• Il fait respecter des règles équitables et transparentes
• Il garantit une distribution équitable de certains
biens et services (essentiels à la croissance humaine)
• L’Etat doit respecter la subsidiarité
– Met en oeuvre les conditions favorables:
• À l’initiative personnelle
• À l’autonomie et à la responsabilité
• À un équilibre: Liberté privée et action publique
– Ne pas se substituer aux actions individuelles
34
• Recettes fiscales et dépense publique
– Objectif des finances publiques:
• Se proposer comme instrument de développement
•
de solidarité
– Effets vertueux sur l’économie de finances
publiques équitables et efficaces:
• Favorisent l’emploi
• Soutiennent l’activité des entreprises
• Accroissent la crédibilité de l’Etat:
– Garant des systèmes de prévoyance et de protection
sociale
35
• Principes fondamentaux des finances
publiques orientées vers le bien commun:
– L’impôt comme devoir de solidarité
– Rationalité et équité dans l’imposition des
contributions
– Rigueur et intégrité dans l’administration et la
destination des ressources publiques
• Dans la distribution des ressources:
– Principes de solidarité et d’équité
– Mise en valeur des talents
– Priorité au soutien des familles
36
LE ROLE DES CORPS
INTERMEDIAIRES
• Présence simultanée de l’action publique et
de l’action privée dans le système
économique
• Certains biens collectifs et d’usage
commun:
– Ne dépendent pas des mécanismes du marché
– Ne relèvent pas de la compétence exclusive de
l’Etat
37
• Rôle de l’Etat par rapport à ces biens
communs:
– Mettre en valeur les initiatives sociales et
économiques qui ont des effets publics
– Soutien de l’Etat aux structures intermédiaires
qui prennent en charge ces biens
• Rôle de ces structures intérmédiaires:
– Collaboration et complémentarité:
• Vis-à-vis de l’Etat
•
du Marché
• Ceci favorise la démocratie économique
38
• Les organisations privées sans but lucratif:
– Elles conjuguent harmonieusement:
• Efficacité économique
• Solidarité
– L’Etat doit respecter la nature de ces
organisations (principe de subsidiarité)
39
EPARGNE ET
CONSOMMATION
• Influence des consommateurs sur la réalité
économique :
– Choix de consommer
–
d’épargner
• Investir est toujours un choix moral et
culturel
40
• Le pouvoir d’achat s’utilise selon des
exigences morales:
– Justice
– Solidarité
– Responsabilité sociale
• Devoir de charité envers les plus pauvres:
– Donner de son superflu (toujours)
–
de son nécessaire (parfois)
– Choix de produits « éthiques »
41
• Dérives de la société de consommation:
– Primat de l’avoir sur l’être
– Ravale l’homme aux besoins les moins élevés
– Ne permet pas aux hommes de parvenir à leur
maturité
• Que faire?
– Construire un nouveau style de vie
• Recherche du vrai, du beau et du bon.
•
communion avec les autres hommes
• Souci de l’environnment et d’une « écologie
humaine » (Benoît XVI)
42
DSE ET VIE ECONOMIQUE
LES RES NOVAE EN ECONOMIE
43
LA MONDIALISATION: LES
OPPORTUNITES ET LES
RISQUES
• Etat des lieux:
– Processus d’intégration croissante des
économies nationales - commerce, biens,
services, transactions financières – Capacité d’expansion sans précédent
– Système de relations absolument inédit
– Rôle décisif des marchés financiers
44
• Entre espérances et interrogations
• Aspects bénéfiques:
– Croissance du système des relations
économiques et financières
– Développement des télécommunications
– Accroissement des échanges commerciaux
• Risques:
– Tendance à l’augmentation des inégalités
• Entre pays avancés et pays en développement
• Au sein même des pays industrialisés
• Croissance de la pauvreté relative
45
• Assurer une mondialisation dans la
solidarité:
– Meilleure répartition du progrès technologique
– La libre circulation des capitaux n’est pas
suffisante pour un développement global.
• Importance du commerce international:
– Avantages:
• Contribue à la croissance et au développement
– Risques (dus aux politiques protectionnistes) :
• Discrimination des produits venant des pays pauvres
• Ce qui entrave le progrès industriel et le transfert de
technologies
46
• Critères éthiques en matière de relations
internationales:
–
–
–
–
Poursuite du bien commun
Destination universelle des biens
Équité dans les relations internationales
Droits des plus pauvres
• Conséquence de l’oubli de l’éthique:
– « Les peuples pauvres restent toujours pauvres
et les riches deviennent toujours plus riches. »
47
• La mondialisation requiert la défense des
droits de l’homme
• Nécessité d’une autorité publique
internationale au service des droits humains
– Par ex. droit à la nourriture
– Droit à l’eau potable
– Droit au logement
–
à l’autodétermination et à l’indépendance
48
• Situer l’actuel processus de croissance
économique et financière:
– Dans le respect des droits de l’homme et des
peuples
– Dans une répartition équitable des ressources
– Dans la justice sociale
• Veiller aux spécificités:
– Locales
– Culturelles (intérprétation de la vie)
– Religieuses (manifestation de la liberté
humaine)
49
• Nécessaire solidarité entre les générations:
– Auparavant: au sein de la famille
– Aujourd’hui: devoir de la communauté
• Au niveau national
•
international
• Devoir de justice envers les plus faibles
• Exige une planification globale :
– Agir selon le principe de la destination universelle des
biens
– Ne pas se décharger sur les générations futures
– La réparation des dommages est plus côuteuse que la
prévention - ressources de la terre, écosystème -
50
LE SYSTEME FINANCIER
INTERNATIONAL
• Nécessité de systèmes financiers pour la
croissance économique
– Fonction positive de l’épargne
– Contexte de grande mobilité des capitaux
• Ressources disponibles pour les activités
productives
• Danger: logique financière toujours plus
autopréférentielle - sans lien avec la base
réelle de l’économie51
• Conséquences d’une économie financière
coupée de ses racines économiques:
– Marchés financier qui ne se consolident que
dans certaines parties du globe
• Les pays écartés des bénéfices peuvent néanmoins
subir les conséquences d’éventuelles instabilités
– Énorme accroissement de la valeur des
portefeuilles (risques pour les Etats euxmêmes)
52
• Urgence des solutions institutionnelles:
– Favoriser la stabilité du système
– En maintenir l’efficacité
– Encourager la concurrence des intérmédiaires
– Assurer la plus grande transparence au profit
des investisseurs
53
ROLE DE LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE
• Un constat: la perte du rôle central des Etats
• Les mesures traditionnelles de défense des Etats
apparaissent condamnées à l’échec
• Nécessité d’un plus grand engagement de la
communauté internationale
– Devoir de régulation des processus pour les finaliser à
la poursuite du bien commun
• Dans le souci de tenir compte des plus pauvres
54
• Rôle décisif de la politique étendu hors des
frontières nationales
• Nécessité d’une dimension opérationnelle
mondiale:
– À la lumière de paramètres non seulement
économiques mais aussi moraux
– Respect de la dignité de l’homme
– Développement intégral de la personnalité
– Souci du bien commun
• Consolider les Institutions existantes et en
créer de nouvelles
55
Un développement intégral et
solidaire
• Objectif des acteurs de l’économie
internationale:
– Un développement intégral et solidaire de
l’humanité
– Distribution équitable des ressources
• Dimension planétaire des problèmes
sociaux
• Viser le plus être plutôt que le plus avoir
56
• Un développement plus humain et solidaire
profitera aussi aux pays riches:
– Égarement existentiel
– Aliénation dans le cyle productionconsommation
– Accroissement du bien-être au détriment de
l’homme et des pauvres
• Les frontières de la richesse et de la
pauvreté passent à l’intérieur de toutes les
sociétés (égoïsmes, étalages de richesses)
57
Necessité d’une grande oeuvre
éducative et culturelle
• L’économie n’est qu’un aspect et une
dimension de l’activité humaine
• L’économie n’est pas un absolu, ni la seule
valeur de la société
• Cause: le système socio-culturel qui ignore
la dimension éthique er religieuse
• Nécessité: accroître le sens de Dieu et la
connaissance de soi-même
58
• Face aux rapides progrès technique et
écnomique le Magistère ressent l’exigence
d’une grande oeuvre éducative et culturelle:
– Pour une existence plus riche en qualité
– Respect de l’homme dans toutes ses dimensions
• Subordination de l’instinctif au spirituel
– Travail éducatif du consommateur:
• Responsabilité dans son pouvoir de choisir
– Travail éducatif des producteurs:
• Sens des responsabilités (surtout ches les
professionnels des moyens de communication,..)
59
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