A l`échelle du GAB

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Paris La Villette - Cité des Sciences et de l’Industrie
Lundi 29 et mardi 30 novembre 2010
Atelier n°
21
Humanisme et bientraitance
Promotion de la bientraitance
Une expérience de terrain
Docteur Mona CAILLON, Chef de Service Qualité/Gestion des risques/Evaluation –
Dorothée MARLAND, Cadre Supérieur de Santé – Odile VANSTEENBERGHE,
Cadre de Santé– CALAIS
[email protected] – 03 21 46 35 63
Centre Hospitalier de Calais
INTRODUCTION
Docteur Mona CAILLON
Chef du Service Qualité/Gestion des risques/Évaluation.
Centre Hospitalier
de Calais
INTRODUCTION
Docteur Mona CAILLON
Chef du Service Qualité/ Gestion des risques/ Évaluation.
Calais, première ville du Pas-de-Calais
Avec ses 80 000 habitants
876 lits et
places
INTRODUCTION
Docteur Mona CAILLON
Chef du Service Qualité/ Gestion des risques/ Évaluation.
Dont 360 en
Hébergement
(EHPAD,
Foyer de vie)
1 639
agents
hospitaliers
« Notre déclic »
Un projet de soins élaboré à partir de constats
quotidiens de la vie hospitalière avec l’objectif
d’un retour aux valeurs professionnelles.
 Une remarque (recommandation) des experts visiteurs
en juin 2008 lors de notre certification :
sur l’absence de réflexion coordonnée et formalisée sur la
prévention de la maltraitance.
 De ce déclic est né le projet de quelques uns « seuls à y croire »
un petit noyau composé de la Directrice des Soins,
de deux Cadres de Santé missionnés pour piloter un groupe
de travail et de réflexion sur le thème et du Chef du service
Qualité en aide et en soutien (groupe de travail composé
D’ Infirmières et d’Aides soignantes de la filière gériatrique).
 Notre chemin a été modeste, empirique et tortueux,
peut être sans méthodologie bien définie au démarrage.
Même si par la suite, le service qualité a pu guider vers
une méthodologie de conduite de projet proche de la méthodologie de l’E.P.P.
 Devant nous une montagne à gravir, avec en arrière
pensée, le projet de constituer un groupe « ressource interne »
référent sur le thème « Le GAB » Groupe Accompagnement Bientraitance).
Les moyens :
« l’huile de coude ! »
 Très vite le groupe a fait le constat d’un manque de formation et d’outils
pour conduire un projet aussi ambitieux, et a obtenu une formation gratuite
« ANFH » sur la prévention de la maltraitance. Cette formation a permis à tous
de partager les mêmes références et le même langage.
 Le groupe à bien évidemment été confronté aux risques classiques
de toute nouveauté :
Les freins, la résistance au changement, le déni, avec les phrases
classiques du style:
« ça n’arrivent qu’aux autres ! »
 maltraitance ? « jamais chez nous ! »
 ect…..
Puis la passivité et le rejet qui s’est concrétisé par le départ de quelques
membres du groupe.
Très vite une évidence s’est imposée à Tous !
 Communiquer au maximum,
 Libérer la parole au sein de l’institution,
 Sortir de nos murs, sans doute pour mieux y revenir
et susciter l’intérêt en interne, d’où notre présence
aujourd’hui parmi vous.
Notre 1ère victoire
 L’intérêt remarquable des participants membres du
groupe,
 Beaucoup d’enthousiasme et de créativité,
 Une implication forte dans la formation et la
construction des outils de communication,
 Une certaine fierté de se positionner en tant que
référent institutionnel.
Je vais à présent passer la parole aux acteurs de terrain les
véritables chevilles ouvrières du projet que sont « les cadres
qui ont piloté la démarche et vont nous présenter leur travail
Madame Dorothée MARLARD Cadre Supérieur de Santé
Madame Odile VANSTEENBERGHE Cadre de Santé
Définitions
Bientraitance : vise à promouvoir le
bien-être de l’usager en gardant à
l’esprit le risque de maltraitance
volontaire ou involontaire
Maltraitance : tout acte, ou omission,
qui a pour effet de porter gravement
atteinte, que ce soit de manière
volontaire ou involontaire, aux droits
fondamentaux, aux libertés civiles, à
l’intégrité corporelle, à la dignité ou
au bien-être général d’une personne
vulnérable.
Contexte
Références bibliographiques
 La maltraitance est une réalité touchant plus particulièrement
les personnes en situation de fragilité et qui dépendent d’une
autre personne dans les actes de la vie quotidienne
 Plan bientraitance-maltraitance de mars 2007 qui vise à
protéger le mieux possible les personnes fragiles de notre
société, dont notamment, les personnes âgées
 Les publications HAS
– « La maltraitance ordinaire », Claire Compagnon et
Véronique Ghadi, 2009
– Limiter les risques liés à la contention chez la personne
âgée, HAS, 2000, réactualisée en 2005.
 Chartes du patient hospitalisé, de la personne âgée et de
l’enfant
 La loi du 4 mars 2002, les droits du patient
Contexte au CH Calais(1)
Impulsion de la démarche par la
Direction des soins et la Direction
Qualité du CHC:
– Suite à un état des lieux au CH Calais
– En cohérence avec le projet de soins
 Axe 2: organisations des soins
 Axe 3 :décloisonnement
coopération inter services
 Axe 4: valeurs professionnelles
Contexte au CH Calais (2)
 Pour pérenniser les suivis des indicateurs issus
des EPP V2007
 Limiter les contentions
 L’isolement psychiatrique
 Initier des audits de pratiques professionnelles
 Ergonomie et Bientraitance
 Respect du sommeil,…
 Recommandation lors de la certification V2007
La conjonction de ces points a été le déclic de la nécessité de
rentrer dans une démarche de promotion de la
bientraitance
Objectifs
 Promouvoir la bientraitance dans les différents
secteurs de soins
 Mobiliser les équipes pluridisciplinaires autour
de cette dynamique
 Favoriser la réflexion pour susciter l’échange et
l’expression en équipe pluridisciplinaire intra
service et à l’échelon institutionnel
 Finir avec les tabous:
« tout à chacun, peut un jour être maltraitant »
Etat des lieux et Analyse (1)
A l’échelle institutionnelle
A l’échelle du GAB
 Appropriation hétérogène des valeurs  Constats identiques
professionnelles
– L’éthique, le respect du bien être,
de l’autonomie et de l’intimité du
patient, l’honnêteté, l’équité, la
confidentialité et le respect de ses
engagements

Questionnaires de satisfaction des
patients
– « On n’a pas frappé à la porte
avant d’entrer
– On ne m’a pas dit bonjour
– Le temps d’attente à la réponse
à la sonnette a été trop long
– ….. »
Etat des lieux et Analyse (2)
A l’échelle institutionnelle
 Dans l’analyse des fiches de
signalement d’incident:
– Les agents signalent la non
prescription d’antalgiques
alors que l’évaluation de la
douleur est objective
– Les agents signalent la non
prescription de barrières
– ……… »
 Prescriptions médicales telles
« le non recours aux protections
changes complets pour un
patient continent »
A l’échelle du GAB
– Constats identiques
Points forts
A l’échelle du GAB
A l’échelle institutionnelle
 Soutien institutionnel

Fédération de tous les acteurs autour
d’un projet commun
 Décloisonnement institutionnel
et inter services
 Transparence vis à vis du public
accueilli
 Volonté de libérer la parole
•
Critères d’intervention du GAB
clairement définis:
– Promouvoir la bientraitance
– Informer
– Sensibiliser
– Responsabiliser
– Inciter à se former
– Etre à l’écoute
– Soutenir
– Conseiller
Groupe dynamique, créatif
Points à améliorer
A l’échelle
institutionnelle
 Ancrer la réflexion
autour de la promotion
de la bientraitance
A l’échelle du GAB
 Diffuser les critères
d ’interventions du GAB
 Permettre de libérer  Aider les membres du
totalement la parole
des agents
GAB à la gestion des
situations difficiles
Actions concrètes d’amélioration (1)
A l’échelle institutionnelle
 Mise en place d’un comité de
A l’échelle du GAB
 Mise en place d’un groupe de
travail le GAB
pilotage
 Diffusion d’outils de
 Recherches bibliographiques
communication
 Communication au sein des  Formation ANFH pour
-
principales instances de
l’établissement :
Au Comité de Pilotage du 2 juin
A la réunion cadres de santé du
10 juin
Au Directoire le 24 juin
À la CME en septembre
A la CSMIRT en septembre
l’ensemble des membres du groupe
: « Lutte contre la maltraitance »
 Rappel des aspects juridiques
 Échanges à partir des
expériences professionnelles de
chacun
Actions concrètes
d’amélioration (2)
A l’échelle institutionnelle
 Communication dans
les services par pôle
 Intégration de la notion
de maltraitance dans la
fiche de signalement
d’incident institutionnelle
(version 5)
A l’échelle du GAB
 Réalisation des
outils de
sensibilisation et de
communication
 Campagne
d’affichage et de
communication
Les indicateurs de suivi
proposés
A l’échelle institutionnelle
 Indicateurs de suivi des
EPP
 Nombre de fiches
d’événement indésirable
 Questionnaire de
satisfaction patients
 Taux de plaintes
 Nombre d’interventions
du GAB auprès des
services
A l’échelle du GAB
 Le nombre
d’intervention d’un
psychologue
 Nombres de réunions du
GAB
 Le nombre
d’interventions pertinentes
du GAB
Le film que vous allez voir
maintenant
comporte
des
scènes qui risquent de vous
perturber.
Toute ressemblance avec des
faits ou évènements vécus ou
observés n’est pas fortuite.
CONCLUSION
Docteur Mona CAILLON
Chef du Service Qualité/ Gestion des risques/ Évaluation..
C’est le début du chemin, nous sommes à une première
étape, même si la distance est encore longue. Mais
notre démarche se structure petit à petit. Nous sommes
partis à 4 ou 5, nous n’avons pas encore tous les
prompts renforts et nous sommes loin d’être arrivé au
port. Mais nous continuons à y croire grâce à quelques
avancées mesurées par le suivi de nos indicateurs.
De la sous-déclaration et du déni total:
Nous
observons l’arrivée de quelques fiches
d’événements indésirables en lien avec la prévention
de la maltraitance ( 8 fiches en 2009).
Quelques sollicitations du groupe …
 Et nous attendons beaucoup du déploiement
de la communication auprès de tous les
acteurs…!
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