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Bhakra Nangal
Attelage zébus INDP
Alexandre Astier, Petite histoire de l’Inde.
Nehru est convaincu que l'État doit tenir une place importante dans l'économie, compte tenu de la
situation économique sinistrée de l'Inde en 1947.
Il engage son pays sur la voie du « socialisme démocratique », avec une économie mixte à fort secteur
public, guidée par un système de planification. L'économie nationale est protégée, par une
réglementation, des capitaux étrangers.
Une vaste industrie lourde est créée. Les équipements publics se multiplient (barrages, irrigation,
réseaux de communication et de transports, écoles, hôpitaux...). On encourage la réforme des
structures agraires et la modernisation agricole, cependant l'Inde de Nehru reste un gros importateur
de produits agricoles.
C'est son successeur, Lai Bahadur Shastri (au pouvoir de 1964 a 1966), qui lance la « révolution verte »,
vaste programme de modernisation agricole (aides de l'État, sélection des semences, irrigation,
mécanisation, engrais et pesticides) basé sur les régions avancées et les paysans aisés.
Le succès est spectaculaire : l'Inde est autosuffisante dans les années 1970, malgré la forte
augmentation de sa population (450 millions vers 1950,685 millions en 1980). Cependant cette politique
accentue aussi les inégalités régionales et sociales.
L'Inde après Nehru connaît de graves tensions sociales et religieuses et traverse plusieurs crises
politiques. Elle s'ouvre aussi, à partir des années 1990, aux capitaux étrangers et à la mondialisation.
Frédéric Landy, L’agriculture indienne, un secteur encadré par l’Etat, mais au profit surtout des
consommateurs.
L’encadrement par l’Etat a joué un rôle positif. De lourds investissements ont été réalisés (barrages).
Semences et engrais sont vendues à des prix subventionnés, soit par le secteur privé, soit par des
"coopératives" (qui ne le sont guère dans les faits). Le crédit en milieu rural a été développé, surtout
après la nationalisation des banques en 1969: les succursales se sont multipliées dans les petits bourgs,
offrant un crédit à long terme qui concurrence victorieusement l’usure traditionnelle, tandis que les
"coopératives" prêtent à court terme, en numéraire ou en intrants, des montants remboursables après la
récolte. New Delhi, relayé par les gouvernements des Etats de l’Union, a également lancé des
programmes de développement rural en direction des plus pauvres: un des plus important est le
Programme de Developpement Rural Intégré (IRDP)qui permet d’acquérir qui un attelage de zébus, qui
une charrette, qui une bufflesse dont le lait sera une source de revenu. Lancé à l’origine pour diversifier le
tissu économique des campagnes (petites industries), l’IRDP n’a vraiment connu le succès que dans le
domaine de l’élevage laitier. Pour le reste, même avec de fortes subventions pour les Harijan (ex
Intouchables) et les tribaux, les réticences à s’endetter ont été les plus fortes face aux incertitudes de
l’investissement et les erreurs (voire les fraudes)de l’administration.
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