Le virus de la rougeole

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. Surveillance de la rougeole
Apport de la biologie
INSERM
Roxane Brachet
Le virus de la rougeole
• Famille des Paramixoviridae, Genre
Morbillivirus.
• ARN mono-brin, polarité négative
• Monotypique (un sérotype), bien que des
changements antigéniques dans l’hémagglutinine et la
nucléoprotéine aient été décrits, mais sans conséquences
épidémiologiques
• Réservoir humain
Structure du virus
Protéine de Fusion
Hémagglutinine
Polymérase
Phosphoprotéine
Nucléoprotéine
Protéine de Matrice
Aspects cliniques
• Site primaire d ’infection dans l ’épithélium
naso-pharyngé, après une seconde virémie
(à J+6) mène à l’infection d’autres organes
• Incubation de 10 à 12 jours  prodrome de
2 à 4 jours (fièvre, coryza, toux,
conjonctivite, Köplik)  Éruption
généralisée de 5 jours ; secrétion du virus
dans le naso-pharynx durant cette période
Épidémiologie actuelle
• Couverture vaccinale -augmentation
de l’âge à l’infection, et atténuation du
tableau clinique.
– Diagnostic clinique difficile, confusion
avec d’autres maladies éruptives…
– Nécessité d’une surveillance basée sur
des outils biologiques précis.
Méthodes de diagnostic biologique
• Technique indirectes : détection d’anticorps
spécifiques (sérologie, test salivaire)
• Technique directes : mise en évidence du
virus (isolement sur culture cellulaire, RTPCR) à partir de sang, salive, prélèvement
de gorge, aspiration NP, urine
Immunodétection d’Ig salivaires
Immuno-détection d’Ig salivaires
• Bonne spécificité et sensibilité (>90%)
• Test non invasif, rapide
• La détection d’IgM rend compte d’une
infection récente, et est possible pendant les
5 semaines suivant le début de l’éruption
• Ne permet pas de distinguer les souches
virales
Isolement viral / RT-PCR
Amplification génique (PCR)
• Extraction de l’ARN possible à partir
du prélèvement clinique (sans
isolement préalable) ---> transcription
en ADNc ---> PCR
• Les gènes d ’hémagglutinine,
nucléoprotéine, matrice sont les plus
souvent étudiés en épidémiologie
moléculaire
Isolement viral / RT-PCR: intérêt
• Constitution de virothèques
• Possibilité d ’analyse phyllogénétique :
détermination des souches circulant en
France, de leur évolution temporelle, et de
leur origine géographique….
• Étude des protéines par clonage et
expression des gènes amplifiés ---> étude
des variations antigéniques ?
Quelques résultats publiés
Méthode
Origine de
l échantillon
% de positifs
Auteur
Isolement viral
Gorge 9, Nez 2,
PBL 2
Gorge 43, Urine 45
Salive 236
100
Koburne et al. 1990
78
Se 84% ; Sp 98%
Whistler et al. 1997
Brown et al. 1992
Salive/ Sérum 269
Gorge 16, Urine 5,
Sang 5, Salive 2,
Nez 2
Se 91% ; Sp 95%
80
Helfand et al. 1996
Jin et al. 1996
Isolement viral
Detection d’IgM
Detection d’IgM
RT-PCR (M, N)
Sans isolement
Conclusion
• Intérêt épidémiologique des méthodes
décrites, nécessaires à une surveillance plus
fine de la maladie
– Confirmer les vrais cas de rougeole
– Évaluer la circulation du virus en population
(vaccinée ou non)
– Déterminer l’origine des souches virales
• Mieux cerner l’épidémiologie et adapter les
programmes d’élimination
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