Architecture des blocs opératoires Laurent Giraud – Architecte Programmiste Direction de l’Investissement, Travaux, Maintenance, Sécurité Vendredi 17 octobre 2008 Formation IBODE du 17 octobre 2008 1 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES FORMATION IBODE Objectifs : Comprendre l’architecture du bloc opératoire, les zones qui le composent Connaître les types de circuits Un peu de technique Situer le rôle des acteurs dans le déroulement du projet de rénovation ou de construction d’un bloc opératoire Formation IBODE du 17 octobre 2008 2 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Sommaire : Historique . Cheminement rapide qui nous amène aujourd’hui . Évolutions des configurations du bloc . Techniques et activités diverses Locaux . Description des locaux . Classification par zones . Circuits . Localisations . Équipements Normes d’environnement, éléments techniques Conception, rôle de l’IBODE dans le projet d’un bloc opératoire Formation IBODE du 17 octobre 2008 3 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Schéma bloc circuit unique à aseptie progressive Accès matières Sale Propre Accès Accès personnel patients Vest. Sanit. Sas Réfec. Stock transfert lits lits Vest. Sanit. Vest. patients ZONE FILTRE Bureaux Bur. cadre Sortie patients Accès endoscopies Endo. SSPI Nett. Plat. Bur. cadre Décont. Endo. REV. Préanesth. ENDOS. Arsenal stérile Salle détente Ch. de garde GESTION Secteur opératoire polyv. 1 Secteur opératoire polyv. 2 ZONE PROTEGEE Formation IBODE du 17 octobre 2008 Secteur opératoire hyper. 3 BLOC OBST. 4 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Localisations Équipements de la salle d’opération Dans la conception actuelle : On prévoit des équipements mobiles pendant les interventions, Les équipements seront évacués entre deux interventions, pour permettre un nettoyage efficace des parois, Le choix des revêtements muraux, plafonds et sols doit permettre un niveau irréprochable de propreté et d’entretien, L’éclairage doit répondre à des caractéristiques très étudiées, Le traitement de l’air, de l’eau, de l’électricité doit être régi par des règles très précises. Formation IBODE du 17 octobre 2008 5 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Normes - éléments techniques En construisant ou en réhabilitant un bloc opératoire, il est impératif de prendre en compte un certain nombre de spécificités techniques. - en terme d’équipements : • revêtements (sols, murs, plafonds) • installation électrique • fluides médicaux • traitement d’air • réseaux de distribution d’eau • en terme de règlementation liée à : • la sécurité incendie, • la sécurité électrique,... • l’isolation phonique, • l’isolation thermique,... Formation IBODE du 17 octobre 2008 6 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les sols •Sols existants à l’hôpital : - les plastiques - les céramiques (homogènes et émaillées) et similaires - les sols coulés en résine - les textiles Formation IBODE du 17 octobre 2008 7 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les sols • Exigences demandées pour les revêtements de sol en bloc opératoire : le plus lisse possible le plus continu possible (minimum de joints) avec remontées de plinthes en arrondies affleurantes à la cloison (10 cm) facilite le nettoyage résistant aux produits de nettoyage et de désinfection antistatique en résine uni dans la masse en plastique en lés soudés éviter dalles en plastique et carrelage résistant à l’usure des chariots et au poinçonnement Formation IBODE du 17 octobre 2008 8 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les sols Existence d’un système de classement par le Centre Scientifique des Techniques du Bâtiment : « Le classement UPEC » • • • • U : Usure P : Poinçonnement E : Comportement à l’eau C : Tenue aux agents chimiques (sols vinyliques) • Affecté d’un indice qui augmente avec la sévérité d’usage ou avec le niveau de performance souhaité, • il évalue la durabilité du revêtement de sol Formation IBODE du 17 octobre 2008 9 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les sols • A titre d’exemple pour les blocs opératoires, est préconisé par le CSTB : • circulation, zone de transfert (couloirs d’accès aux salles d’opération) : sol U4 P3 E2 C2 • salle d’opération, salle de réveil : sol U4 P3 E3 C3 • Par ailleurs, les sols doivent reposer sur une dalle très résistante au poinçonnement -> afin d’éviter un effritement du sol à l’endroit où sont manipulées les tables d’opération Formation IBODE du 17 octobre 2008 10 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les murs •Revêtements muraux existants en hôpital : peintures acryliques, vinyliques toutes destinations fibres de verre à peindre masquent les défauts en réhabilitation les revêtements textiles peu préconisés les revêtements acoustiques utilisés dans les zones de consultation, les salles de réunion les revêtements étanches (PVC, résine) pour les locaux humides Formation IBODE du 17 octobre 2008 11 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les murs • parfaitement lisses pour l’efficacité du nettoyage • sans aucune aspérité, aucune saillie au dessus de la ligne de vue (1,60m) qui pourrait permettre aux particules de sédimenter (horloge, chronomètre, chambranle de porte,..) • recouverts avec des matériaux plastiques (dito revêtement de sol) en les soudés toujours pour un nettoyage aisé • avec protection basse contre les chocs sur 1,10 m Formation IBODE du 17 octobre 2008 12 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Salle « lisse » et plafond diffusant Concept de la salle lisse Formation IBODE du 17 octobre 2008 13 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les murs • contraintes : de nombreux encastrements indispensables pour amener dans la salle d’opération : les fluides médicaux les commandes d’éclairage les négatoscopes les commandes de climatisation, ou de portes automatiques les bouches de reprises d’air • ces traversées murales nécessaires aux passages des réseaux (câbles, gaines…) devront assurer : une excellente continuité avec le revêtement mural une très bonne étanchéité • les alimentations sont regroupées dans des coffrets encastrés pourvus de façades amovibles communiquant avec des fourreaux noyés dans la maçonnerie pour permettre l’amenée des réseaux • les gaines de ventilation sont privilégiées aux quatre coins de la salle d’opération Formation IBODE du 17 octobre 2008 14 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Bouches de reprise d’air Concept de la salle lisse Formation IBODE du 17 octobre 2008 15 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les plafonds • durs, faisant partie intégrante du bâtiment • suspendus réalisés en panneaux lisses et rendus étanches à l’air • aisément lavables • contraintes des percements qui seront pourvus d’un dispositif assurant l’étanchéité autour des éléments traversants • éléments fixés aux plafonds : scialytiques bras de distribution pour les fluides médicaux et l’énergie électrique divers supports pour moniteurs ou autres équipements • installation des bouches de soufflage au-dessus de la table d’opération, munies de leurs filtres absolus pour obtenir un flux d’air stérile Formation IBODE du 17 octobre 2008 16 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les plafonds • les scialytiques sont implantés : à proximité des bouches de soufflage au-dessus de la table d’opération non au milieu du plénum soufflant les petites coupoles sont à privilégier car ne perturbent pas le balayage de l’air, les plus rondes et les plus étanches possible • les supports des équipements médicaux sont de préférence des chariots mobiles que l’on peut sortir lors de la désinfection et du nettoyage de la salle Formation IBODE du 17 octobre 2008 17 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les équipements électriques •Bloc opératoire : lieu de concentration d’équipements électromédicaux autour du patient avec parfois utilisation de fortes énergies électriques (moniteur, bistouris à ultrason, échographe,... • Pour assurer la sécurité électrique de ces équipements, il est nécessaire de se prémunir face à trois risques majeurs pris en compte en conception : - l’interruption électrique - le choc électrique direct et indirect - l’incendie Formation IBODE du 17 octobre 2008 18 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les équipements électriques • La conception électrique repose sur un certain nombre : • de règlements, décrets, code du travail, règlementation de sécurité ERP (Etablissement Recevant du Public) • de normes tel que la NFC 15211 (Juin 1987) relative aux « Installations électriques basse tension dans les locaux à usage médical », dont les principales instructions concernent : la protection contre les chocs électriques (dispositifs automatiques de coupure) le système d’alimentation électrique de secours : il s’agit, en cas de défaillance du réseau principal, de définir les prises électriques secourues pour les appareils d’assistance vitale... L’éclairage opératoire doit être, lui, sans coupure, avec une heure d’autonomie Les utilisateurs doivent être informés de l’existence de ces dispositifs de secours. Formation IBODE du 17 octobre 2008 19 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les équipements électriques • Système d’alimentation électrique de secours (suite) privilégier toujours le recours à des sources de secours spécifiques pour chaque salle d’opération, plutôt qu’une source de secours globale pour l’ensemble du bloc. • Protection contre les explosions et l’incendie : sol antistatique Sorties de gaz comburant (O2, N20) doivent se trouver à 20 cm au moins des composants électriques Formation IBODE du 17 octobre 2008 20 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les éléments électriques • Autres éléments liés à la sécurité électrique les prises d’alimentation électriques doivent être en nombre suffisant pour que l’on n’ait jamais recours à des prises multiples, rallonges et autres raccords inopportuns. les blocs opératoires sont regroupés en une entité isolée du reste de l’établissement par les parois coupe-feu de degré 2 heures et les communications sont réduites au strict minimum. Formation IBODE du 17 octobre 2008 21 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Le traitement d’air • dépend de trois facteurs : • l’environnement extérieur (hiver, été,..) • l’environnement intérieur (spécialité chirurgicale,..) • Les contraintes réglementaires • l’installation doit donc : • garantir le confort thermique pour le personnel (réchauffement ou refroidissement) • permettre d’assurer une qualité de l’air : en filtrant l’air pris à l’extérieur en renouvelant l’air du local en entraînant les polluants vers l’extérieur en maintenant une surpression dans les zones les plus propres par rapport aux zones périphériques. Formation IBODE du 17 octobre 2008 22 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Le traitement d’air • Un traitement d’air a pour objectif d’empêcher l’introduction ou la stagnation dans la salle d’opération de particules susceptibles d’infecter une plaie opératoire. L’air doit donc passer par des filtres absolus. • Contraintes réglementaires : Code du travail Règlement de sécurité contre les risques incendie Règlement Sanitaire Départemental type Circulaire n°387 relative à l’évacuation des gaz anesthésiques des salles d’opération Normes : NFS 90 351 (juin 2003) Exigences de sécurité sanitaire pour la conception, la construction, l’exploitation, la maintenance et les procédés d’utilisation de ces installations et de la maîtrise de l’air dans les établissements de santé Formation IBODE du 17 octobre 2008 23 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Le traitement d’air • Le traitement d’air est calibré pour un renouvellement d’air de 15 Vol/h • Pour des chirurgies plus aseptiques : ajout d’une recirculation d’air installation de plafonds diffusants qui émettent un flux unidirectionnel taux de brassage : 60 à 80 vol/h surface minimum comprise entre 7.5 et 10 m² selon la taille de la salle d’opération, supérieure à l’espace occupé par la zone opératoire autorise un glissement de la table dans différentes directions Formation IBODE du 17 octobre 2008 24 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Le traitement d’air • Locaux de traitement d’air : l’emplacement à privilégier est au dessus du bloc opératoire, de façon à dégager au maximum la surface des locaux opératoires eux-mêmes. • Accessibles par l’extérieur et suffisamment dimensionnés pour le personnel afin de faciliter l’accès pour la maintenance (remplacement des filtres) Formation IBODE du 17 octobre 2008 25 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Dans un bloc opératoire les fluides médicaux sont utilisés pour : l’anesthésie la chirurgie • Une installation de distribution de fluides médicaux doit être en mesure de répondre à certains critères : Continuité de l’alimentation des prises de fluides médicaux Identification et qualité du fluide délivré au patient Stockage des fluides et leur approvisionnement Manipulation des fluides par les utilisateurs Formation IBODE du 17 octobre 2008 26 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Fluides utilisés pour l’anesthésie : oxygène protoxyde d’azote air comprimé vide • Fluides utilisés pour la chirurgie : air comprimé pour alimenter les instruments opératoires vide Formation IBODE du 17 octobre 2008 27 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Constitution d’une centrale de fluides médicaux Bouteilles (gaz comprimé ou liquéfié) Cadre de bouteilles Réservoir de liquide cryogénique Réservoir de gaz liquéfié non cryogénique Compresseur pour l’air à usage médical Mélangeur Pompe à vide • Installation de distribution des fluides médicaux régie par des règlements de sécurité et des normes techniques. Formation IBODE du 17 octobre 2008 28 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Réseau de distribution : Système à double détente Réseaux primaires : haute pression ( 10 bars) Réseaux secondaires : basse pression (3,5 bars) meilleure stabilité de pression, souplesse pour modifier ou étendre le réseau à d’autres locaux • Raccordements de sortie : spécifique à chaque gaz (NFS 90 116) Formation IBODE du 17 octobre 2008 29 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Réseaux installés en conformité à la norme NFS 90 155 le réseau de distribution qui dessert les blocs doit comporter des vannes de sectionnement à l’entrée de chaque local desservi. chaque spécificité médicale a un nombre de prises murales pour chaque type de gaz. Ex : • Chirurgie générale : O2 =1, vide = 3, air = 2, N2O = 1 • Chirurgie ORL : O2 =1, vide = 3, air = 3, N2O = 1 Formation IBODE du 17 octobre 2008 30 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les fluides médicaux • Remarques : dans les blocs opératoires, les utilisateurs prévoient en général des bouteilles de secours les prises sur bras mobiles doivent être doublées par des prises au mur recommandations de la circulaire du 10/10/85 : • les boîtes de prises au sol doivent être éliminées à l’occasion de travaux et remplacées par des prises murales. • les prises murales : hauteur de 1,20 m du sol et maximum à 1,60 m • l’établissement doit disposer d’un système de secours permettant d’assurer une continuité absolue de distribution de gaz Formation IBODE du 17 octobre 2008 31 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les réseaux d’eau • Le bloc opératoire est un lieu sensible, la qualité des eaux qui l’alimentent doit être particulièrement surveillée. • Alimentation générale en eau potable : assurée par le réseau d’eau public Décret n°89-3 du 3 janvier 1989 définit les paramètres d’une eau potable • A l’entrée de l’hôpital , le directeur est responsable de la qualité de l’eau Circulaire n°429 du 08/04/1975 et doit procéder à des analyses régulières Code de la santé publique Formation IBODE du 17 octobre 2008 32 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les réseaux d’eau • Micro-organismes qui mènent la vie dure à l’hôpital : les légionnelles on les retrouve dans l’eau et en particulier dans les systèmes de climatisation, la production de froid par l’eau et les tours de refroidissement. mais elles se développent à des températures de 40° environ donc dans les ballons d’eau chaude. • Conception d’une installation de distribution d’eau : éviter les bras morts et les ballons de stockage les canalisations doivent être simples et aussi courtes que possible obtenir une circulation aussi permanente que possible (afin d’éviter la stagnation de l’eau) Formation IBODE du 17 octobre 2008 33 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les réseaux d’eau • Conception d’une installation de distribution d’eau (suite) : adoucir l’eau par échange ionique pour éviter l’entartrage qui renforce la colonisation d’autres traitements ont pu être proposés afin d’obtenir une eau traitée exempt de micro-organismes : adjonction de javeliseurs microfiltration sur filtres Formation IBODE du 17 octobre 2008 34 ARCHITECTURE DES BLOCS OPERATOIRES Les réseaux d’eau •Circulaire n°2002/243 du 22 avril 2002 relative à la prévention de la légionnelle dans les établissements de santé : •elle précise la nature des recommandations à mettre en œuvre pour la conception des installations, la maintenance et l’entretien, la maîtrise de la température de l’eau (recommandations faites sous forme de fiches) •La conception doit permettre de faciliter la maintenance, à savoir : •le contrôle bactériologique de la qualité de l’eau •l’entretien des canalisations avec détartrage régulier en fonction de la dureté de l’eau •l’entretien des joints •le changement régulier des filtres Formation IBODE du 17 octobre 2008 35 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE Une architecture innovante et flexible pour favoriser une nouvelle organisation de travail Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE Aujourd’hui, les contraintes économiques sont telles que les aménagements architecturaux doivent impérativement faire preuve d’innovation, de flexibilité pratique tant sur le contenant et le contenu. Il s’agit de s’affranchir des murs qui définissent aujourd’hui l’espace des blocs opératoires. Le hall opératoire apporte un nouveau concept d’architecture et une nouvelle organisation du travail. L’équipe chirurgicale du service d’orthopédie-traumatologie de l’hôpital Sud de Grenoble s’est lancé dans ce type de projet qui tient au choix de l’architecture des salles d’opération On parle ainsi de « hall opératoire » Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE Le hall opératoire Le hall opératoire ou salle d’opération de grande surface et multi-site est un espace de 180 m² dans lequel sont positionnés 4 cellules opératoires. La cellule est la zone aseptique où se déroule l’acte opératoire. Elle est composée d’un flux laminaire vertical plafonnier ceint d’un bandeau vitré d’une hauteur d’environ un mètre : seule, la partie « opérée » se situe sous le flux Au sol un marquage permet de délimiter la zone aseptique de la zone septique. Sur le bandeau sont installées les différentes fonctions technicomédicales nécessaires au déroulement de l’intervention : prises de fluides, d’électricité et informatique, arrivée d’air comprimé et reprise de gaz d’anesthésie. Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE Des rails coulissants en périphérie permettent de suspendre supportant des bras articulés, consoles, négatoscope, bistouri électrique, écran informatique et autres dispositifs médicaux … Les 4 cellules sont installées en enfilade et l’ensemble du hall possède sur un côté un éclairage naturel. Le mobilier Les tables d’opération sont mobiles, ce qui permet une seule manipulation lors du transfert du patient de son lit sur le plateau mobile où il est préparé par le personnel d’anesthésie. La table est ensuite positionnée sous le flux laminaire selon l’acte à chirurgical à effectuer Les tables à instruments sont positionnées en bout de la table d’opération et protégées par le flux vertical. La panseuse peut servir l’instrumentation sans être gênée par l’installation finale du patient ainsi que l’installation du matériel d’anesthésie. L’anesthésiste se trouve à la tête du malade en dehors de la zone filtrée Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE Les différentes protections La prise en charge d’interventions septiques est possible dans ce concept, l’une des cellules située en extrémité du hall pouvant être isolée par des parois coulissantes plombées. L’utilisation de l’amplificateur de brillance, fréquente en traumatologie est possible également. Un gyrophare rouge situé devant chaque cellule prévient de l’utilisation de l’appareil lors de son branchement. Des paravents plombés, mobiles sont positionnés entre les cellules pour protéger les occupants. le concept de la barrière protectrice induite par le flux d’air filtré et l’aménagement de la cellule opératoire permettent d’individualiser les deux actes chirurgical et anesthésique. La protection de la zone à risque est alors maximale. Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SAPCE le bandeau technique Le bandeau technique intégrant toutes les prises (électriques, fluides, informatique, etc….) et permettant la suspension, des consoles coulissantes en périphérie, bras et écrans, améliore très nettement l’ergonomie des salles. Aucun fil, aucun tuyau au sol n’entrave la mobilisation des tables ni le déplacement du personnel. L’espace de débattement autour des chariots porteurs de matériel évite d’une part les fautes d’asepsie, d’autre part des gestes inutiles. Tout est fait dans un espace limité générant une réelle qualité. La distance existant entre le mur fenêtré et le bord de la cellule est suffisamment large pour y stocker momentanément : matériels (implants ou prothèses utilisés durant l’intervention) ou bacs à décontamination, poubelles, etc. Formation IBODE du 17 octobre 2008 41 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE l’économie Mutualisation des locaux de réserve : On peut ainsi utiliser la même réserve centrale d’instrumentation afin de disposer du matériel rapidement Dynamique intercellulaire : Chaque équipe gère sa propre cellule tout en s’appuyant sur le déroulement de la cellule contiguë dédiée au même chirurgien. Les flux de patients sont maîtrisés, permettant une optimisation des temps chirurgicaux tout en réduisant les délais d’attente pour les futurs opérés. Le nettoyage des locaux : Durant l’activité opératoire, seul le ménage de la zone opératoire est effectué. L’évacuation des différents matériels utilisés se fait dans des bacs de décontamination mobiles et clos. Le patient est évacué avec la table laissant place nette pour le ménage. Tout cela se fait rapidement et aisément, générant un gain de temps non négligeable. A la fin de la journée le hall est entièrement vidé de tout mobilier. Le nettoyage se fait à l’aide d’une autolaveuse Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images La proximité des cellules permet un échange aisé de conseils professionnels. Il est possible pour la gestion du bruit et de l’intimité du patient de mettre en place des cloisons amovibles. Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images Points forts : Éclairage naturel Efficacité du nettoyage et de la lutte contre les infections favorable à un enchaînement rapide des interventions Ergonomie du travail et maîtrise des flux avec l’obligation à une plus grande rigueur vis-à-vis du patient, entre professionnels, et dans les procédures de soins (gestion des matériels et consommables, respect des circuits…) Proximité des cellules favorable à la mutualisation des stocks, des compétences, à l’entraide et à la formation, à la circulation de l’information : conseils professionnels plus aisés pour les médecins (anesthésistes eu chirurgiens) sous réserve de réfléchir à la communication entre professionnels au sein d’une telle structure (écrans vidéo, oreillettes..) Formation IBODE du 17 octobre 2008 LE PRINCIPE DU BLOC OPERATOIRE EN OPEN SPACE images Points faibles : Impression de bruit et de concentration de personnels inhabituelle dans une salle d’opération Gestion de l’intimité du patient plus compliquée à assurer Inconfort pour les patients à prendre en compte pour des actes sous anesthésies locales ou loco-régionales liés à la concentration de personnels, aux nuisances sonores (à palier par l’usage de casques, paravents … et par l’information préalable du patient) Rythme et charge de travail accrus pour l’équipe d’anesthésie compte-tenu de la rapidité du geste opératoire et de la difficulté du recrutement Conclusion : Le hall opératoire peut être un outil performant si le concept et la rigueur des procédures sont partagées et respectées par l’ensemble des personnels. Ainsi, son bon fonctionnement dans le respect de la sécurité du patient, exige un personnel en nombre suffisant et doté d’un nécessaire esprit d’équipe. Formation IBODE du 17 octobre 2008