SOMMAIRE Cancer de l’œsophage, 2-5 Cancer de l’estomac, 6-13 Cancer du grêle, 14-15 Cancer colique : traitement adjuvant, 16-22 Cancer colorectal métastatique : traitement, 23-46 VI. Cancer colorectal : biomarqueurs pronostiques et prédictifs, 47-58 VII. Cancer du pancréas, 59-66 VIII. Cancer des voies biliaires, 67-69 IX. Carcinome hépatocellulaire, 70-74 X. Tumeurs neuroendocrines, 75-77 I. II. III. IV. V. CHAPITRE I Cancer de l’œsophage Cancer de l’œsophage métastatique Phase III randomisée : placebo versus géfitinib en 2e ligne ou plus (1) Cancer de l’œsophage progressif après 1 ou 2 lignes de CT (n = 450) 3 Géfitinib 500 mg/j* R 1:1 Placebo* Inclusion – Cancer de l’œsophage ou du cardia (Siewert I ou II) – ADK ou épidermoïde (EOA) – 1 ou 2 lignes de CT antérieures – OMS 0, 1 ou 2 – Maladie mesurable ou évaluable au scanner Placebo (n = 225) Géfitinib (n = 225) ADK/EOA (%) 75/25 77/22 OMS 0-1/2 (%) 80/20 78/22 L2/L3 (%) 61/33 61/35 Caractéristiques Objectif principal : SG * Jusqu’à progression La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Ferry DR et al., abstr. LBA20, actualisé Cancer de l’œsophage métastatique Phase III randomisée : placebo versus géfitinib en 2e ligne ou plus (2) 4 Placebo (n = 225) Géfitinib (n = 225) p SSP médiane (mois) 1,17 1,60 0,017 SG médiane (mois) 3,60 3,73 0,285 Résultats Placebo (SSP médiane = 1,17 mois) Géfitinib (SSP médiane = 1,60 mois) HR = 0,795 (IC95 : 0,657-0,962) Log rank test : p = 0,017 La Lettre du Cancérologue Plus de toxicité tous grades dans le bras géfitinib (p < 0,001) Plus de diarrhée et de toxicité cutanée ESMO 2012 - D’après Ferry DR et al., abstr. LBA20, actualisé Cancer de l’œsophage métastatique Phase III randomisée : placebo versus géfitinib en 2e ligne ou plus (3) Patients avec maladie mesurable à J1 Placebo Maladie progressive Géfitinib 5 Placebo (n = 225) Géfitinib (n = 225) RO (%) 0,4 3,1 Contrôle à 8 semaines (%) 16 26* Réponse Maladie progressive 20 30 Stabilité Stabilité Réponse partielle Réponse partielle * p = 0,014 ➜ Conclusion Première phase III randomisée dans le cancer de l’œsophage au-delà de L1 Étude négative pour l’objectif principal (SG) Amélioration significative de la SSP (objectif secondaire de l’étude) Amélioration significative du contrôle de la maladie à 8 semaines Le PLUS : étude ancillaire en cours à la recherche de biomarqueurs prédictifs de réponse La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Ferry DR et al., abstr. LBA20, actualisé CHAPITRE II Cancer de l’estomac Étude REAL-3 : EOC ± panitumumab en 1re ligne Résultats actualisés (1) Phase II-III internationale EOC Épirubicine 50 mg/m² J1 + oxaliplatine 130 mg/m² J1 + capécitabine 1 250 mg/m², J1-J21 (n = 275) • ADK œsophage/e stomac • LA/M+ • PS 0-2 (n = 730 planifiés) R EOC modifié (mEOC) + panitumumab (n = 553) Épirubicine 50 mg/m² J1 + oxaliplatine 100 mg/m² J1 + capécitabine 1 000 mg/m², J1-J21 + panitumumab 9 mg/kg J1 (n = 278) Critères de jugement – – Principal : SG (objectif : augmenter la SG à 1 an de 45 % à 55 %) Secondaires : RO, SSP, toxicité, qualité de vie, biomarqueurs ➜ Rappel : étude de phase III négative voire délétère sur la SG (HR = 1,37 [1,07-1,76]) en faveur du bras contrôle EOC (ASCO 2012, Waddell TS et al., abstr. LBA 4000) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Waddell TS et al., abstr. 667PD, actualisé 7 Étude REAL-3 : EOC ± panitumumab en 1re ligne Résultats actualisés (2) 8 Résultats actualisés SG SG médiane (mois) Taux de survie à 1 an (%) 11,3 8,8 SSP SG médiane (mois) Taux de survie à 1 an (%) 46 7,4 21 33 6,0 20 EOC EOC mEOC + P mEOC + P HR = 1,22 ; IC95 : 0,98-1,52 ; p = 0,068 HR = 1,37 ; IC95 : 1,07-1,76 ; p = 0,013 Réponse RO (%) EOC (n = 238) EOC Pmab (n = 254) 42 46 HR = 1,16 ; IC95 : 0,81-1,66 ; p = 0,415 ➜ La présence d’un rash cutané de grade 1-3 est associée à une augmentation de survie : SG (médiane) de 10,2 mois versus 4,3 mois et SSP de 6,8 mois versus 3,6 mois (p < 0,001) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Waddell TS et al., abstr. 667PD, actualisé Étude EXPAND : CDDP-capécitabine ± cétuximab en 1re ligne métastatique (1) Étude de phase III internationale XP Juin 2008 à décembre 2010 • ADK estomac • LA/M+ • PS 0-2 (n = 870) Stratification • Stade M+ ou LA • Œso- ou gastrectomie oui/non • CT ou RT oui/non Cisplatine 80 mg/m² J1 Capécitabine 1 000 mg/m² × 2/j J1-J15, J1 = J21 (n = 449) R XP + Cet Cisplatine 80 mg/m² J1 Capécitabine 1 000 mg/m² x 2/j J1-J15 Cétuximab 400 mg/m² puis 250 mg/m² hebdomadaire, J1 = J21 (n = 455) Critères de jugement – – Principal : SSP (objectif : augmenter la SSP de 5,6 à 7 mois, α = 0,005, β = 0,20) Secondaires : RO, SG, toxicité, qualité de vie, biomarqueurs Traitement jusqu’à progression ou toxicité La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Lordick F et al., abstr. LBA3 actualisé 9 Étude EXPAND : CDDP-capécitabine ± cétuximab en 1re ligne métastatique (2) Caractéristiques des patients XP + Cet (n = 455) XP (n = 449) Homme (%) 75 74 Âge médian (ans) 60 59 52/48 51/49 Ethnies • Caucasiens (%) • Asiatiques (%) 53 38 55 37 Localisation • Estomac (%) • Cardia (%) 83 16 83 16 Maladie métastatique (%) 96 97 Métastases péritonéales (%) 25 26 OMS 0/1 (%) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Lordick F et al., abstr. LBA3 actualisé 10 11 Étude EXPAND : CDDP-capécitabine ± cétuximab en 1re ligne métastatique (3) Résultats d’efficacité SSP SG XP + Cet Nombre d’événements 286 Médiane (mois) 4,4 XP + Cet XP Nombre d’événements 362 351 Médiane (mois) 9,4 10,7 XP 269 5,6 HR = 1,004 ; IC95 : 0,866-1,165 ; p = 0,9547 HR = 1,91 ; IC95 : 0,920-1,292 ; p = 0,3158 XP + Cet Réponse XP + Cet (n = 455) XP (n = 449) RO (%) 30 29 TCM* (%) 73 71 La Lettre du Cancérologue XP * Taux de contrôle de la maladie. ESMO 2012 - D’après Lordick F et al., abstr. LBA3 actualisé Étude EXPAND : CDDP-capécitabine ± cétuximab en 1re ligne métastatique (4) Toxicité de grade 3-4 Effets secondaires de grade 3-4 (%) XP + Cet (n = 455) XP (n = 449) 22 (2) 32 (1) Anémie 9 11 Thrombopénie 5 5 Toxicité cutanée 13 0 Syndrome mains-pieds 7 2 Diarrhée 8 4 Hypomagnésémie 11 1 Hypokaliémie 13 9 Neutropénie (fébrile) ➜ Plus de toxicité cutanée, de syndrome mains-pieds, d’hypomagnésémie et de diarrhée dans le bras cétuximab La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Lordick F et al., abstr. LBA3 actualisé 12 Étude EXPAND : CDDP-capécitabine ± cétuximab en 1re ligne métastatique (5) Conclusion Étude négative en termes de SSP, de SG et de taux de réponse, quels que soient les sous-groupes de patients Aucune toxicité inattendue dans le bras expérimental mais un ratio bénéfice/risque défavorable Analyse translationnelle des biomarqueurs en cours avec 97 % de prélèvements tissulaires annoncés (la plus grande tumorothèque potentielle d’ADK gastriques disponible à ce jour) ➜ REAL-3 + EXPAND négatives et concordantes ➜ Aucun bénéfice des anticorps anti-EGFR dans les cancers gastriques avancés La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Lordick F et al., abstr. LBA3 actualisé 13 CHAPITRE III Cancer du grêle 15 Adénocarcinomes du grêle : phénotypage moléculaire Analyse moléculaire tumorale de 63 patients avec ADK du grêle pris en charge entre 1996 et 2008 (11 centres) Duodénum n = 32 (51 %) Jéjunum n = 18 (29 %) Iléon n = 13 (20 %) Stade IV (n = 20) 9 (45 %) 6 (30 %) 5 (25 %) HER2+ (n = 2) 0 (0 %) 0 (0 %) 2 (100 %) TP53+ (n = 26) 13 (50 %) 8 (31 %) 5 (19 %) β-caténine+ (n = 12) 4 (33 %) 3 (25 %) 5 (42 %) MSI (IHC) [n = 14] 9 (64 %) 5 (36 %) 0 (0 %) KRAS muté (n = 21) 12 (57 %) 6 (29 %) 3 (14 %) ➜ Les tumeurs distales iléales semblent avoir un profil phénotypique différent de celui des tumeurs proximales dans cette large série ➜ Le phénotype des tumeurs proximales observé est proche de celui de l’ADK du côlon (taux élevé de mutations de KRAS et absence de surexpression d’HER2) ➜ Les tumeurs MSI sont associées à une meilleure survie HR = 0,29 (0,10-0,83), p = 0,02 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Aparicio et al., abstr. 703P, actualisé CHAPITRE IV Cancer colique : traitement adjuvant Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (1) Essai européen multicentrique de phase III ADK du côlon de stade III PS < 2 Espérance de vie > 5 ans KRAS sauvage n = 1 602 (KRAS sauvage) Objectif principal : SSM Objectifs secondaires : SG, compliance au traitement, toxicité FOLFOX4 (12 cycles) Toutes les 2 semaines : Oxaliplatine 85 mg/m² J1 LV 200 mg/m2, 5-FU + bolus 400 mg/m2 suivi de 5-FU 600 mg/m2 22 h i.v. J1 et J2 R FOLFOX4 + cétuximab (12 cycles) FOLFOX4 Cétuximab hebdomadaire 400 mg/m2 dose initiale C1 puis 250 mg/m2 par semaine prévu : 2 000 inclus : 2 559 Stratification : • • • N1 vs N2 T1-3 vs T4 Occlusion/perforation ➜ Amendement : augmentation du nombre de patients compte tenu de la valeur prédictive des mutations de KRAS pour avoir un nombre suffisant de patients KRAS sauvage ➜ Analyse intermédiaire à 65 % d’événements, soit 1 602 patients KRAS sauvage (sur 2 559 patients inclus) : arrêt de l’essai car résultats négatifs La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé 17 18 Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (2) Caractéristiques cliniques et tumorales FOLFOX4 + cétuximab (n = 791) FOLFOX4 (n = 811) Homme/femme (%) 59,2/40,8 57,7/42,3 Âge (années), médiane 60 (19-75) 60 (21-75) Âge ≤ 70 ans (%) 90,4 OMS (%) •0 •1 •2 78,5 17,6 0,1 Caractéristiques des patients FOLFOX4 + cétuximab (n = 791) FOLFOX4 (n = 811) Stade tumoral (%) • pT4 • pN2 20,4 38,6 17,5 37,1 Obstruction/perforation (%) 18,6 18,0 91,0 Invasion vasculaire et lymphatique (%) 58,5 60,2 78,5 16,8 0,2 Type de chirurgie (%) • Ouverte • Laparoscopie • Autre 68,3 31,7 0 68,7 35,0 0,2 Localisation (%) • Gauche • Droite • Les 2 63,1 36,2 0,6 63,7 35,0 0,5 Grade (%) • G1-2 • G3-4 79,9 18,7 79,0 19,7 ➜ Populations comparables La Lettre du Cancérologue Caractéristiques tumorales ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé 19 Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (3) Survie sans maladie (n = 1 602) Survie globale (n = 1 602) FOLFOX4 + Cet (n = 791) FOLFOX4 (n = 811) Événements (n) 190 179 SSM à 3 ans (%) 75,1 78,0 FOLFOX4 + Cet (n = 791) FOLFOX4 (n = 811) Événements (n) 94 85 SG à 3 ans (%) 88,3 90,5 HR pour SSM (%) 1,047 HR pour SG (%) 1,092 p (log rank) 0,6562 p (log rank) 0,5583 FOLFOX4 + Cet FOLFOX4 ➜ Pas de bénéfice à l’ajout du cétuximab au FOLFOX4 en adjuvant dans les cancers coliques de stade III ➜ Résultats similaires pour la population KRAS/BRAF sauvage (n = 984) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé 20 Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (4) Toxicité – Effets secondaires de grade 3-4 FOLFOX4 + cétuximab (n = 785) FOLFOX4 (n = 805) Neutropénie (%) 35,8 36,8 Neutropénie fébrile (%) 2,8 2,0 Réaction d’hypersensibilité (%) 3,9 1,7 Rash acnéique (%) 26,6 0,5 Nausée (%) 1,7 2,2 Diarrhée (%) 15,4 9,1 Neurotoxicité (%) 16,2 18,9 Mucite (%) 8,0 1,2 Décès toxique (%) <1 <1 Patients avec ≥ 1 effet secondaire de grade 3-4 (%) 80,9 66,2 Effets secondaires de grade 3-4 ➜ Toxicité majorée dans le groupe cétuximab, notamment la toxicité cutanée et digestive (diarrhée) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé 21 Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (5) Survie sans maladie : tumeur pT4N2 FOLFOX4 + Cet FOLFOX4 Événements (n) FOLFOX4 + Cet (n = 79) FOLFOX4 (n = 67) 32 41 HR pour SSM (%) 0,555 p (log rank) 0,0122 ➜ Pas de bénéfice observé quel que soit le sous-groupe (sexe, âge, localisation, stade T, occlusion/perforation et différenciation tumorale) ➜ Hormis pour les tumeurs pT4N2 (maladie métastatique infraradiologique probable), mais analyse de sous-groupes et petits effectifs… La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé Essai PETACC8 : FOLFOX4 ± cétuximab dans les stades III (6) Conclusion ➜ Pas de bénéfice à l’ajout du cétuximab au FOLFOX4 en adjuvant dans les cancers coliques de stade III ➜ 2e essai négatif (après l’essai américain NCCTG NO147*) ➜ Intérêt potentiel pour les stades III avancés pT4N2 (maladie métastatique infraradiologique probable) ➜ Étude biologique en cours sur l’impact du MSI, notamment dans la population de moins bon pronostic (femme, âge > 70 ans et côlon droit) * Alberts SR et al. JAMA 2012;307:1383-93 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Taieb J et al., abstr. LBA4, actualisé 22 CHAPITRE V Cancer colorectal métastatique : traitement Sujets âgés Phase III randomisée française FFCD 2001-02 LV5FU2 versus LV5FU2 + irinotécan en première ligne (1) CCRm ≥ 75 ans (n = 282) • PS ≥ 60 % • Maladie mesurable • Pas de CT antérieure LV5FU2* - R1 R2 LV5FU2** Irinotécan*** Objectif principal : SSP Objectifs secondaires Stratification – – – – – Centre Index de Charlson PS (Karnofsky) CT adjuvante Sexe, âge, PAL – – – – * LV 200 mg/m² J1 et J2, 5-FU 400 mg/m² i.v. bolus J1 et J2, 5-FU 600 mg/m² en perfusion de 22 h, infusion J1 et J2 ** LV 400 mg/m² J1, 5-FU 400 mg/m² i.v. bolus J1, 5-FU 2 400 mg/m² en perfusion de 46 h, J1-2 *** Irinotécan 150 mg/m2 à C1 et C2 puis 180 mg/m2 à partir de C3 si toxicité ≤ grade 2 La Lettre du Cancérologue Taux de réponse SG Qualité de vie Évaluation gériatrique (IADL, GDS) – Tolérance – Comparaison LV5FU2* versus LV5FU2** IADL : Instrumental Activities of Daily Living GDS : Geriatric Depression Scale ESMO 2012 - D’après Mitry E et al., abstr. 529PD, actualisé 24 Sujets âgés Phase III randomisée française FFCD 2001-02 LV5FU2 versus LV5FU2 + irinotécan en première ligne (2) Réponse RO 5-FU (n = 135) Irinotécan (n = 134) 27,4 46,3 Caractéristiques 5-FU (n = 142) Irinotécan (n = 140) Âge < 80/ ≥ 80 ans (%) 44,4/55,6 47,9/52,4 PS 100/80-90/60-70 (%) 14,1/54,9/44 13,6/55,7/30,7 Charlson 0/1-2/3+ 56,3/39,4/4,2 57,9/36,4/5,7 OR = 2,3 (1,4-3,8) ; p = 0,001 Toxicité de grade 3/4 Toutes toxicités (%) • Hématologique (%) • Non hématologique (%) La Lettre du Cancérologue 5-FU (n = 136) Irinotécan (n = 135) 52,2 7,4 48,5 76,3 40,7 55,6 ➜ Bras avec irinotécan : plus toxique ESMO 2012 - D’après Mitry E et al., abstr. 529PD, actualisé 25 Sujets âgés Phase III randomisée française FFCD 2001-02 LV5FU2 versus LV5FU2 + irinotécan en première ligne (3) Survie sans progression (critère principal) 26 Survie globale (critère secondaire) SSP médiane (mois) IC95 5-FU 5,2 3,9-6,1 IRI 7,3 6,5-8,6 HR = 0,84 ; IC95 : 0,66-1,07) p = 0,15 SG médiane (mois) IC95 5-FU 14,2 9,5-19,0 IRI 13,3 11,2-17,9 HR = 0,96 ; IC95 : 0,75-1,24) p = 0,77 ➜ Pas d’amélioration de la SSP ni de la SG avec l’irinotécan La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Mitry E et al., abstr. 529PD, actualisé Sujets âgés Phase III randomisée française FFCD 2001-02 LV5FU2 versus LV5FU2 + irinotécan en première ligne (4) Facteurs pronostiques en analyse multivariée PAL, nombre de sites métastatiques, ACE Scores gériatriques : IADL, GDS ➜ Conclusion – L’ajout de l’irinotécan chez les sujets âgés n’améliore pas la SSP ni la SG et majore la toxicité – Les scores d’évaluation gériatriques (IADL et GDS) sont pronostiques La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Mitry E et al., abstr. 529PD, actualisé 27 Résécabilité secondaire après CT + cétuximab Phase II randomisée : FOLFOX6/FOLFIRI ± cétuximab (1) CCRm avec MH isolées synchrones non résécables Tumeur primitive réséquée KRAS sauvage 28 FOLFOX6m/FOLFIRI + cétuximab n = 59 A FOLFOX6m/FOLFIRI n = 57 B R Objectif principal : résécabilité secondaire Objectifs secondaires : réponses et survie globale ➜ Résection R0 : 18 patients (30,5 %) bras A versus 5 patients (8,8 %) bras B 12 récidives hépatiques isolées (66,7 %) 18 patients avec MH réséqués Reprise de la CT (n = 3) 6 sans récidive La Lettre du Cancérologue Nouvelle métastasectomie (n = 3) Décès (n = 8) ESMO 2012 - D’après Xu J et al., abstr. 557P, actualisé Résécabilité secondaire après CT + cétuximab Phase II randomisée : FOLFOX6/FOLFIRI ± cétuximab (2) Résultats CT + cétuximab (bras A, n = 59) n (%) CT (bras B, n = 57) n (%) p Réponse tumorale • RP • SD • PD • RO (CR + RP) 38 (64,4) 12 (20,3) 8 (13,6) 39 (66,1) 19 (33,3) 21 (36,8) 17 (29,8) 19 (33,3) < 0,001 SSP médiane, mois SG médiane, mois 10,5 32,8 5,5 22,8 0,003 0,010 20 (33,9) 18 (30,5) 9 (15,5) 5 (8,8) 0,021 0,003 Chirurgie des métastases • taux de résection • taux de résection R0 0,005 ➜ Première étude randomisée montrant une augmentation du taux de résections secondaires des métastases hépatiques dans une population de patients sélectionnés (KRAS sauvage et métastases exclusivement hépatiques) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Xu J et al., abstr. 557P, actualisé 29 30 Essai CRYSTAL : qualité de vie chez les patients KRAS sauvage 1 198 patients randomisés en L1 entre FOLFIRI et FOLFIRI + cétuximab 627 patients KRAS sauvage ont répondu aux questionnaires de qualité de vie (327 dans le bras FOLFIRI et 300 dans le bras FOLFIRI + cétuximab) GHS/QoL* durant le traitement Échelles de fonctionnement social FOLFIRI FOLFIRI + cétuximab FOLFIRI FOLFIRI + cétuximab IC95 IC95 ➜ Pas de différence de qualité de vie entre les 2 bras, même chez les patients présentant une toxicité cutanée La Lettre du Cancérologue * Global Health Status/Quality of Life ESMO 2012 - D’après Láng I et al., abstr. 561P, actualisé Étude IMPACT : phase II/III randomisée évaluant la maintenance par un immunomodulateur (MGN 1703) après contrôle de la maladie en 1re ligne (1) Rationnel MGN 1703 : oligonucléotide de synthèse Agoniste du TLR 9* La fixation du MGN 1709 sur le TLR 9 intracellulaire des cellules immunitaires induit une réponse immune par libération de cytokines Une phase I a montré une tolérance acceptable et des signes d’efficacité dans le CCRm * Toll-Like Receptor 9 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Arnold D et al., abstr. 518O, actualisé 31 Étude IMPACT : phase II/III randomisée évaluant la maintenance par un immunomodulateur (MGN 1703) après contrôle de la maladie en 1re ligne (2) CCRm Maladie contrôlée après L1 (CT ± bévacizumab) [n = 55] MGN 1703 60 mg × 2/sem. en s.c. jusqu’à progression (n = 40) R 2:1 Placebo 60 mg × 2/sem. en s.c. jusqu’à progression (n = 15) 129 patients nécessaires en ITT Analyse intermédiaire à 55 patients Étude interrompue à 59 patients en raison de la lenteur des inclusions, et d’un bénéfice certain dans le sous-groupe de patients de “bon pronostic” avec 2 ou 3 facteurs parmi – ACE < 30 × LSN – GGT < 2 × LSN – PAL < 2 × LSN Objectif principal : SSP depuis la randomisation Objectifs secondaires : SSP depuis L1, SG, RO, tolérance, biomarqueurs, Qol La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Arnold D. et al., abstr. 518O, actualisé 32 Étude IMPACT : phase II/III randomisée évaluant la maintenance par un immunomodulateur (MGN 1703) après contrôle de la maladie en 1re ligne (3) Inclusion de patients après L1 par FOLFOX, FOLFIRI ou XELOX ± bévacizumab Caractéristiques des patients MGN 1703 (n = 40) Placebo (n = 15) Sous-groupe de “bon pronostic” (n) 32 14 Durée médiane du traitement de 1re ligne (mois) 5,4 5,3 FOLFOX/XELOX + bévacizumab (%) FOLFIRI/XELIRI + bévacizumab (%) FOLFOX/XELOX (%) 37,5 47,5 15,0 46,7 46,7 6,7 72 28 93 7 Réponse à la chimiothérapie de 1re ligne • RO (%) • SD (%) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Arnold D et al., abstr. 518O, actualisé 33 Étude IMPACT : phase II/III randomisée évaluant la maintenance par un immunomodulateur (MGN 1703) après contrôle de la maladie en 1re ligne (4) 34 Résultats SSP (sous-groupe de “bon pronostic”) SSP en ITT HR = 0,53 ; IC95 : 0,27-1,06 p (log-rank test) = 0,0617 SSP depuis la 1re ligne HR = 0,50 ; IC95 : 0,25-1,01 p (log-rank test) = 0,0478 HR = 0,39 ; IC95 : 0,18-0,85 p (log-rank test) = 0,0133 MGN-1703 Placebo MGN 1703 (n = 40) Placebo (n = 15) p SSP médiane en ITT (mois) 2,8 2,6 0,0617 SSP médiane du sous-groupe de “bon pronostic” (mois) 5,8 2,7 0,0133 9 8,6 0,0478 Efficacité SSP médiane depuis la 1re ligne (mois) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Arnold D et al., abstr. 518O, actualisé Étude IMPACT : phase II/III randomisée évaluant la maintenance par un immunomodulateur (MGN 1703) après contrôle de la maladie en 1re ligne (5) Conclusion Première étude randomisée évaluant un immunomodulateur dans le CCRm Amélioration significative de la SSP depuis la 1re ligne de CT Pas de toxicité spécifique significative Nouveau concept de traitement À comparer dans une phase III randomisée à une maintenance par bévacizumab au vu des résultats de TML* et BEBYP** * Arnold D, ASCO 2012, abstr. 3503 ** Masi G, ESMO 2012, abstr. LBA 17 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Arnold D. et al., abstr. 518O, actualisé 35 36 Étude BEBYP : traitement de maintenance par bévacizumab (1) Étude de phase II randomisée italienne (groupe GONO) Schéma de l’étude CCRm en progression sous CT ou dans les 3 mois suivant l’arrêt (sauf pour le FOLFOXIRI) PD CT de 2e ligne FOLFIRI ou FOLFOX4 PD Bévacizumab 5 mg/kg + CT de 2e ligne par FOLFIRI ou FOLFOX4 PD R Stratification – Centre – PS 0/1 versus 2 – Intervalle libre de CT > 3 mois ou ≤ 3 mois – 1re ligne de CT La Lettre du Cancérologue Critères de jugement – Principal : SSP (HR de 0,70 en faveur du bras BEV + CT) – Secondaires : SG, RO, toxicité, biomarqueurs ESMO 2012 - D’après Masi G et al., abstr. LBA17 actualisé 37 Étude BEBYP : traitement de maintenance par bévacizumab (2) Caractéristiques des patients CT (n = 92) CT + BEV (n = 92) 4 58 25 13 1 59 24 16 10,3 10,3 Intervalle sans CT > 3 mois avant randomisation (%) 66 66 Intervalle sans BEV > 3 mois avant randomisation (%) 43 50 1re ligne de CT (%) • 5-FU • FOLFIRI • FOLFOX • FOLFOXIRI SSP médiane depuis la 1re ligne (mois) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Masi G et al., abstr. LBA17 actualisé Étude BEBYP : traitement de maintenance par bévacizumab (3) Survie sans progression CT (85 événements ; SSP médiane = 4,97 mois) CT + BEV (87 événements ; SSP médiane = 6,77 mois) HR = 0,65 ; IC95 : 0,48-0,89 ; p = 0,0062 Suivi médian : 18 mois Taux de réponse CT (n = 92) CT + BEV (n = 92) p Taux de RO (%) 18 21 0,71 TCM* (%) 62 71 0,21 * Taux de contrôle de la maladie La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Masi G et al., abstr. LBA17 actualisé 38 Étude BEBYP : traitement de maintenance par bévacizumab (4) Toxicité Grade 3-4 CT (n = 92) CT + BEV (n = 92) EIG de grade 3-4 (%) 43 44 Décès toxique (%) 0 1 27 (3) 24 (4) HTA (%) 1 2 Thromboses veineuses (%) 3 1 Thromboses artérielles (%) 0 1 Perforation digestive (%) 0 0 Protéinurie (%) 0 4 Hématurie (%) 0 1 Neutropénie (fébrile) [%] ➜ Bonne tolérance de la poursuite du bévacizumab en 2e ligne La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Masi G et al., abstr. LBA17 actualisé 39 Étude BEBYP : traitement de maintenance par bévacizumab (5) Principales caractéristiques des études TML et BEBYP TML BEBYP Étude de phase III randomisée Étude de phase II randomisée n = 820 n = 262 patients prévus Inclusions complétées 184 inclusions Patients prétraités par BEV Bévacizumab poursuivi en 2e ligne Objectif principal : SG SSP Secondaires : SSP, RO, tolérance SG (non disponibles), RO, tolérance ➜ Les résultats de l’étude BEBYP appuient ceux de l’étude TML en faveur de la poursuite du bévacizumab en 2e ligne après progression La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Masi G et al., abstr. LBA17 actualisé 40 41 La pause thérapeutique : méta-analyse (1) Analyse de 4 essais (1 776 patients) randomisés de phase III comparant la pause thérapeutique complète à la chimiothérapie continue jusqu’à progression Maughan, 2003 Chibaudel, 2009 (OPTIMOX2) Adams, 2011 (MRC COIN) Wasan, 2012 (MRC COIN-b) Nombre de patients randomisés 354 216 1 037 169 Âge médian (ans) 64 67 63 64 De Gramont, FU infusionnel ou raltitrexed mFOLFOX7 FOLFOX ou XELOX 5-FU + oxaliplatine + cétuximab Idem que initialement OPTIMOX1 Idem que initialement Cétuximab SG Durée de contrôle de la maladie SG Survie sans échec thérapeutique SSP, QoL, toxicité, taux de réponse SG, SSP, taux de réponse SSP, toxicité, taux de réponse, QoL SG, toxicité, tolérance 11,3 versus 10,8 mois 23,8 versus 19,5 mois 15,8 versus 14,4 mois 20,1 versus 18,4 mois HR = 0,87, IC95 : 0,69-1,10 HR = 0,85, IC95 : 0,62-1,17 HR = 0,92, IC95 : 0,82-1,04 HR = 0,80, IC95 : 0,52-1,24 4,3 mois 3,9 mois 3,7 mois 3,7 mois Patients ayant reçu 2 lignes de CT (bras continu) 30 % 63 % 62 % Non renseigné Patients ayant reçu 2 lignes de CT (bras intermittent) 35 % 51 % 52 % Non renseigné 16,8 mois 40,7 mois 20,9 (bras continu) 21,8 mois (bras intermittent) Non renseigné Auteurs, années CT initiale CT continue Objectif principal Objectifs secondaires SG, bras continu versus intermittent SG (HR, IC95) Intervalle sans CT (bras intermittent) Suivi médian La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Pereira AAL et al., abstr. 528PD, actualisé 42 La pause thérapeutique : méta-analyse (2) Temps moyen sans chimiothérapie : 3,8 mois Survie globale Amélioration modeste de la SG en faveur de la poursuite de la CT jusqu’à progression par rapport à la pause thérapeutique complète Doit être mis en regard du bénéfice en termes de qualité de vie La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Pereira AAL et al., abstr. 528PD, actualisé 43 Étude CORRECT : régorafénib en 2e ligne (1) Étude CORRECT (rappel) : phase III randomisée au-delà de la 2e ligne CCRm après échec des molécules actives (n = 760) R 2:1 Régorafénib + soins de support (n = 505) 160 mg × 1/j 3 sem./4 Placebo + soins de support (n = 255) 3 sem./4 Stratification Poursuite du traitement jusqu’à progression, toxicité ou refus du patient Critères de jugement – Région – Traitement anti-angiogénique antérieur (O/N) – Temps jusqu’au stade métastatique – Principal : SG (HR de 0,75 en faveur du bras expérimental) – Secondaires : SG, RO, toxicité, biomarqueurs, pharmacocinétique ➜ Rappel : résultats de SSP et de SG en faveur du régorafénib : HR = 0,49 ; IC95 : 0,42-0,58 (p < 0,000001) et HR = 0,77 ; IC95 : 0,64-0,94 (p = 0,0052) respectivement (Van Custem EJD et al., ASCO 2012, abstr. 3502) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Van Custem EJD et al., abstr. LBA18 actualisé 44 Étude CORRECT : régorafénib en 2e ligne (2) Résultats actualisés SG (actualisée) Régorafénib 160 mg Régorafénib (n = 505) Placebo (n = 255) 6,4 5,8-7,0 5,0 4,4-5,9 SG médiane, mois IC95 Placebo HR = 0,79 ; IC95 : 0,66-0,94 p 0,0038 SG à 6 mois (%) 52,2 43,1 SG à 12 mois (%) 24,1 17,0 Réponse TCM (%) Régorafénib (n = 505) Placebo (n = 255) p 41 14,9 0,000001 ➜ Confirmation de l’efficacité du régorafénib après échec de toutes les molécules actives dans tous les sous-groupes La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Van Custem EJD et al., abstr. LBA18, actualisé État des lieux du test KRAS en France : étude Flash-KRAS (1) 45 Étude rétrospective nationale à partir de questionnaires (28 mars-8 avril 2011) Patients avec CCRm pour lesquels un TTT de 1re ligne a été initié entre le 01/01/2011 et le 28/03/2011 : 538 patients inclus dans 160 centres Objectif principal : évaluer le taux de prescription du test KRAS chez des patients commençant un traitement de 1re ligne du CCRm 40 % au moment du diagnostic 433 patients (81,1 %) ont eu une recherche de statut KRAS avant que soit initiée la première ligne de TTT ou au cours de celle-ci 14,5 % des demandes sont faites avant le diagnostic des métastases Distribution de l’ancienneté de la prescription du test KRAS par rapport au diagnostic des premières métastases (mois) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Ducreux MP et al., abstr. 210P, actualisé 46 État des lieux du test KRAS en France : étude Flash-KRAS (2) Réception du compte-rendu avant le choix du traitement de 1re ligne : 43,4 % Délai de réception du compte-rendu (jours) Demande de génotypage KRAS Envoi du matériel tumoral à la plateforme N Moyenne ET 300 ± Médiane Min. ; max. Manquant 9,7 ± 14,3 6 1 ; 121 N Moyenne ± ET Médiane Min. ; max. Manquant Réception du compterendu par le clinicien 238 23,7 ± 28,2 j 14,0 ± 11,0 11 0 ; 85 124 133 Impact du résultat KRAS sur la prise en charge thérapeutique dans 42,2 % des cas Impact plus important en cas de statut KRAS sauvage : 49,1 % versus 32,3 % (p = 0,002) Il s’agissait de la prescription d’un anticorps anti-EGFR dans 89,9 % des cas ➜ Conclusion : le test KRAS fait partie intégrante de la prise en charge du CCRm dès le début du diagnostic La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Ducreux MP et al., abstr. 210P, actualisé CHAPITRE VI Cancer colorectal : biomarqueurs pronostiques et prédictifs Signature moléculaire ONCOTYPE DX® Valeur pronostique dans les cancers coliques de stade II et III 48 Oncotype® : signature fondée sur le profil d’expression de 12 gènes (dont 7 pour le score de récidive) Nouvelle validation du score de récidive dans l’essai NSABP C-07 (892 patients analysés sur les 2 409 inclus) Variable p < 0,001 Stage III C Value HR IC95 p Stage III A/B versus II Stage III C versus II 0,97 2,07 (0,55-1,71) (1,16-3,68) < 0,001 Traitement 5-FU + OX versus 5-FU 0,82 (0,64-1,06) 0,12 MSI MSI versus MSS 0,27 (0,12-0,62) < 0,001 T4 st II et T3-T4 st III versus T3 st II et T1-T2 st III 3,04 (1,84-5,02) < 0,001 Ganglions examinés < 12 versus ≥ 12 1,51 (1,17-1,95) 0,002 Grade Élevé versus bas 1,36 (1,02-1,82) 0,041 Pour 25 unités 1,57 (1,19-2,08) 0,001 Stade Stage III A/B Stage II 5-FU + LV 5-FU + LV + Ox Stade T Score de récidive ➜ Oncotype® prédit la récidive pour les stades II (3e validation) et pour la 1re fois pour les stades III traités par 5-FU ou 5-FU + oxaliplatine ➜ Facteur pronostique indépendant (du stade T, N et du statut MSI) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après O’Connell MJ et al., abstr. 523PD, actualisé Signature moléculaire ColoPrint® Valeur pronostique dans les cancers coliques de stade II ColoPrint® (Agencia) : signature pronostique fondée sur le profil d’expression de 18 gènes Validation d’une nouvelle cohorte indépendante : 320 tumeurs de stade II (dont 227 tumeurs pT3 MSS) et 16 tumeurs de stade IIIA Stade II-IIIA (n = 320) Stade II T3-MSS (n = 227) SSR à 3 ans Faible risque = 92 % (88-95 %) Risque élevé = 77 % (69-85 %) SSR à 3 ans (p = 0,01) Faible risque = 92,2 % (88-96 %) Risque élevé = 79,9 % (71-88 %) 3 ans p = 0,001 p = 0,022 ➜ Signature pronostique pour les cancers coliques précoces (stades II et IIIA) ➜ Validation en cours dans une nouvelle cohorte prospective internationale (étude PARSC) : 600 stades II-III prévus La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Bachleitner-Hofmann T et al., abstr. 522PD, actualisé 49 Valeur pronostique des mutations de BRAF et du statut MSI en situation métastatique (1) Méthode Analyse poolée de 4 essais de phase III randomisés en L1 dans le CCRm : CAIRO*, CAIRO 2**, COIN***, FOCUS**** (différentes combinaisons de CT ± thérapies ciblées testées) L’objectif était de corréler la SSP et la SG aux statuts BRAF et MSI 6 155 patients et 3 078 tissus analysés BRAF sauvage BRAF muté Total MSI 65,4 % 34,6 % 5% MSS 92,8 % 7,2 % 95 % Total 91,4 % 8,6 % ➜ 8,6 % de patients BRAF muté et 5 % de patients MSI dans la population de CCR métastatique ➜ Mutations de BRAF plus fréquentes chez les patients MSI (34,6 % versus 7,2 %) * Koopman M, Lancet 2007;370:135-42 ** Tol J, NEJM 2009;361:98-9 *** Maughan TS, Lancet 2011;377:2103-14 **** Seymour MT, Lancet 2007;370:143-52 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Punt CJA et al., abstr. 521O, actualisé 50 51 Valeur pronostique des mutations de BRAF et du statut MSI en situation métastatique (2) SSP selon les statuts MSI et BRAF BRAF sauvage BRAF muté HR (IC95) MSI 6,3 6,1 1,07 (0,67-1,71) MSS 7,8 6,3 1,33* (1,09-1,61) 1,32 (1,00-1,75) 0,94 (0,62-1,44) HR (IC95) SG selon les statuts MSI et BRAF BRAF sauvage BRAF muté HR (IC95) MSI 15 11,7 1,52 (0,93-2,47) MSS 17,3 11,6 1,86* (1,52-2,28) 1,22 (0,9-1,65) 1,01 (0,65-1,51) HR (IC95) * Significatif ➜ Valeur pronostique péjorative des mutations de BRAF uniquement chez les patients ayant une tumeur MSS La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Punt CJA et al., abstr. 521O, actualisé Score prédictif d’efficacité du cétuximab Épiréguline (EREG), amphiréguline (AREG), expression EGFR (FISH) [1] 52 61 patients (sur 185) traités en L1 par XELOX ou XELIRI + cétuximab (étude de phase III CiOx) – Mesure du niveau d’expression tumorale d’EREG et d’AREG (ligands de l’EGFR) – Recherche d’une amplification d’EGFR Ces paramètres permettent de distinguer les patients répondeurs des nonrépondeurs au cétuximab (courbes ROC) EGFR-FISH : ASC = 0,651 AREG : ASC = 0,661 EREG : ASC = 0,615 ASC : aire sous la courbe La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Heinemann V et al., abstr. 526PD, actualisé Score prédictif d’efficacité du cétuximab Épiréguline (EREG), amphiréguline (AREG), expression EGFR (FISH) [2] Modèle complet intégrant AREG et EGFR Modèle permettant d’identifier correctement les patients répondeurs au cétuximab en termes de réponse, SSP et SG ASC = 0,798 Nouvelle étude montrant l’intérêt du niveau d’expression des ligands et de l’amplification de l’EGFR dans la prédiction de la réponse aux anti-EGFR La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Heinemann V et al., abstr. 526PD, actualisé 53 MicroARN hsa-mir31-3p : facteur prédictif de réponse aux anti-EGFR dans les CCRM KRAS sauvage Analyse du profil d’expression de 1 145 MiARN à partir de 84 tumeurs KRAS sauvage et 5 tissus normaux + validation en RT-PCRq • MiARN hsa-mir31-3p lié à la SSP Valeur prédictive de l’expression de hsa-mir31-3p sur la SSP confirmée : • à partir d’une série rétrospective de tumeurs de 33 patients traités par cétuximab et irinotécan – HR = 1,9 (1,1-2,9) • à partir de 2 séries prospectives regroupant 38 patients traités par cétuximab ou panitumumab – HR = 1,9 (1,1-3,1) Expression élevée de hsa-mir31-3p : valeur pronostique péjorative avec une fiabilité de 77 % (ASC) • valeur prédictive à confirmer dans les études randomisées La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Laurent-Puig P et al., abstr. 525PD, actualisé 54 ERCC1 : marqueur prédictif du bénéfice de l’oxaliplatine dans les stades III (1) Étude non randomisée : 255 patients opérés d’un ADK colique de stade III traités soit par 5-FU en monothérapie soit par 5-FU et oxaliplatine Analyse en immunohistochimie de l’expression d’ERCC1 et du statut MSI La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Li P et al., abstr. 524PD, actualisé 55 56 ERCC1 : marqueur prédictif du bénéfice de l’oxaliplatine dans les stades III (2) Résultats (groupe traité par 5-FU + oxaliplatine) SSM SG ERCC1 (–) ERCC1 (–) ERCC1 (+) ERCC1 (+) SSM à 5 ans 72 % versus 54 % HR = 1,98 ; IC95 : 1,19-3,31 p = 0,009 SG à 5 ans 78 % versus 60 % HR = 2,44 ; IC95 : 1,37-4,34 p = 0,02 Expression d’ERCC1 corrélée à la survie uniquement dans le groupe de patients traités par 5-FU + oxaliplatine (et non chez les patients traités par 5-FU seul) – Valeur prédictive du bénéfice de l’oxaliplatine confirmée en analyse multivariée : • SSM : HR = 2,33 ; IC95 : 1,37-3,93 ; p < 0,001 • SG : HR = 2,87 ; IC95 : 1,59-5,16 ; p < 0,001 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Li P et al., abstr. 524PD, actualisé ERCC1 : marqueur prédictif du bénéfice de l’oxaliplatine dans les stades III (3) Conclusion ➜ L’absence d’expression d’ERCC1 serait un facteur prédictif du bénéfice de l’oxaliplatine chez les patients ayant un ADK colique de stade III traités par 5-FU + oxaliplatine ➜ À confirmer à partir des données d’essais randomisés et sur de plus larges effectifs La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Li P et al., abstr. 524PD, actualisé 57 58 Polymorphismes et neuropathie périphérique à l’oxaliplatine Étude du GEMCAD Patients ayant un CCR (70 % de stade III) Résultats traités par FOLFOX (25 %) ou CAPOX (75 %) en adjuvant Analyse génotypique de 35 SNP sur 18 gènes Polymorphismes de la cycline H (CCNH rs2230641) et de ABCG2 (rs3114018) 23,8 % de neuropathies de grade 2-3 et neuropathie (cohorte de validation) Limites Autres polymorphismes préalablement rapportés non validés ici : ERCC2 (Boige V et al., J Clin Oncol 2010;28:2556-64) et GSTP1 (Lecomte T et al., Clin Cancer Res 2006;12:3050-6) Autres polymorphismes récemment décrits également non retrouvés (Won HH et al., Cancer 2012;118:2828-36) n = 74 (66,1 %) n = 94 (58,4 %) n = 29 (59,2 %) n = 67 (41,6 %) n = 20 (40,8 %) n = 38 (33,9 %) Neuropathie grade < 2 CCNH C/C et/ou ABCG2 A/A Neuropathie grade ≥ 2 CCNH un T et ABCG2 un C Total ➜ 2 polymorphismes des gènes CCNH et ABCG2 potentiellement prédictifs de neuropathies périphériques à l’oxaliplatine chez les patients ayant un CCR de stade II-III traités en adjuvant La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Custodio A et al., abstr. 527PD, actualisé CHAPITRE VII Cancer du pancréas Cancer du pancréas avancé : gemcitabine + TH302 versus gemcitabine Phase II randomisée (1) Prodrogue inactive TH302 60 Métabolite actif Hypoxie Zone d’hypoxie Br-IPM (moutarde bromoisophosphoramide) sévère TH302 : prodrogue activée par un faible niveau en O2 (hypoxie) Drogue active : agent alkylant Cible les zones tumorales plus hypoxiques que le tissu normal ➜ Évalué en phase II* (n = 47) : RP = 19 %, SD = 70 % * Borad M, ASCO GI 2011, abstr. 265 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Borad M et al., abstr. 666O, actualisé Cancer du pancréas avancé : gemcitabine + TH302 versus gemcitabine Phase II randomisée (2) 61 Gemcitabine + TH302 (240 mg/m2) 3 semaines/4 ADK du pancréas LA M+* (n = 214) R 1:1:1 Gemcitabine + TH302 (340 mg/m2) 3 semaines/4 Gemcitabine (1 000 mg/m2) 3 semaines/4 Inclusion : ADK du pancréas LA ou M+, OMS 0 ou 1, cible mesurable Objectifs principaux : SSP, tolérance Objectifs secondaires : RO, SG, diminution du taux de CA19-9, mêmes objectifs après crossover La Lettre du Cancérologue Crossover R 1:1 Gemcitabine + TH302 (240 mg/m2) Gemcitabine + TH302 (340 mg/m2) * Stratification LA versus M+ ESMO 2012 - D’après Borad M et al., abstr. 666O, actualisé Cancer du pancréas avancé : gemcitabine + TH302 versus gemcitabine Phase II randomisée (3) 62 Caractéristiques : LA (24 %), métastases hépatiques/pulmonaires (62 %/17 %) Toxicité Gemcitabine (n = 69) Gemcitabine + TH302 240 mg/m2 (n = 71) Gemcitabine + TH302 340 mg/m2 (n = 74) Fatigue Nausée Vomissements 43 36 29 61 39 23 54 47 36 Rash Mucite 16 7 42 18 47 42 Thrombopénie Neutropénie Anémie 11 31 9 39 56 24 63 60 27 Effets secondaires (%) Tous grades Grade 3/4 La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Borad M et al., abstr. 666O, actualisé Cancer du pancréas avancé : gemcitabine + TH302 versus gemcitabine Phase II randomisée (4) 63 Gemcitabine (n = 69) Gemcitabine + TH302 240 mg/m2 (n = 71) Gemcitabine + TH302 340 mg/m2 (n = 74) p 10 – 523 17 – 3 909 26 – 5 385 0,021 - SSP médiane (mois) 3,6 5,6 6* 0,008 SG médiane (mois) 6,9 8,7 9,2 NS Résultats Taux de réponse (%) Diminution moyenne du CA19-9* * par rapport à J1 SSP Gemcitabine (n = 69) Gemcitabine versus gemcitabine + TH302 (240) HR = 0,655 (IC95 : 0,46-1,02) Log-rank test : p = 0,060 Gemcitabine + TH302 (240, n = 71) Gemcitabine + TH302 (340, n = 74) Gemcitabine versus gemcitabine + TH302 (340) HR = 0,589 (IC95 : 0,40-0,88) Log-rank test : p = 0,008 3,6 La Lettre du Cancérologue 5,6 6,0 ESMO 2012 - D’après Borad M et al., abstr. 666O, actualisé Cancer du pancréas avancé : gemcitabine + TH302 versus gemcitabine Phase II randomisée (5) Conclusion Nouvelle cible thérapeutique : l’hypoxie Étude de phase II randomisée positive pour son objectif principal (SSP) Toxicité hématologique notable Poursuite en phase III prévue MAIS : – Inclusion des LA (maladie différente) – La gemcitabine pour “tout patient” est-elle le bon bras de contrôle (hENT1, CO1-101, FOLFIRINOX) ? La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Borad M et al., abstr. 666O, actualisé 64 Cancer du pancréas localement avancé Évaluation du FOLFIRINOX dans une étude multicentrique française de l’AGEO (1) 65 Contexte : chez les patients métastatiques, le FOLFIRINOX* améliore la RO, la SSP et la SG en L1 par rapport à la gemcitabine (Conroy T, N Engl J Med 2011;364;1817-25) Cancer du pancréas localement avancé non résécable, non métastatique et traité par FOLFIRINOX Non résécable en raison d’un envahissement artériel dans 65 % des cas et d’un envahissement veineux dans 66 % des cas 77 patients inclus entre février 2010 et février 2012 dans 10 centres français – ADK du pancréas LA, OMS 0 ou 1 – Non-résécabilité déterminée en RCP – Absence de métastases au scanner Toxicité n = 77 Décès toxique 0% Arrêt pour toxicité 6% Neutropénie de grade 3-4 Nausée de grade 3-4 Diarrhée de grade 3-4 Neuropathie de grade 2-3 12 % 9% 6% 25 % GCSF prophylactique 82 % * Oxaliplatine 85 mg/m² J1, irinotécan 180 mg/m² J1, LV 400 mg/m² J1, 5-FU 400 mg/m² i.v. bolus J1, 5-FU 2 400 mg/m² en perfusion de 46 h J1-2 ➜ Nombre médian de cycles reçus : 5 (1-30) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Marthey L, abstr. 716P, actualisé Cancer du pancréas localement avancé Évaluation du FOLFIRINOX dans une étude multicentrique française de l’AGEO (2) 66 Résultats SG Efficacité n = 77 SSP RO TCM* 28 % 84 % SSP à 1 an SG à 1 an 59 % 77 % Résécabilité secondaire 36 % * Taux de contrôle de la maladie : réponse complète + réponse partielle + maladie stable ➜ Toxicité du FOLFIRINOX similaire à celle observée chez les patients métastatiques ➜ Résultats prometteurs en termes de résécabilité à évaluer en phase III La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Marthey L, abstr. 716P, actualisé CHAPITRE VIII Cancer des voies biliaires Cancer des voies biliaires localement avancées Essai de phase II randomisé FFCD-9902 : RT + CT versus GEMOX (1) Tumeurs des voies biliaires localement avancées non métastatiques Stratification 68 RT 50 Gy 5-FU 300 mg/m2/j J1-J33 et CDDP 20 mg/m2/j J1-J4 et J29-J33 n = 18 GEMOX Gemcitabine 1 000 mg/m2 + oxaliplatine 100 mg/m2 J1=J14 n = 16 R – Centre – Localisation • Vésicule, hile hépatique, cholangiocarcinome extrahépatique – Drainage biliaire (bilirubine < 50 µM) – PS 0-1 versus 2 Objectif principal : SSP Objectifs secondaires : taux de non-progression, SG, toxicité, complications biliaires La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Phelip JM et al., abstr. 730P, actualisé Cancer des voies biliaires localement avancées Essai de phase II randomisé FFCD-9902 : RT + CT versus GEMOX (2) Survie globale 69 Survie sans maladie GEMOX SSP médiane = 5,8 versus 11 HR = 0,65 (0,32-1,33) RT + CT SG médiane = 13,5 versus 19,9 HR = 0,69 (0,31-1,55) Toxicité de grade 3-4 RT + CT CT Hématologique (%) 23,5 25,0 Gastro-intestinale (%) 11,8 0 Neurologique (%) Complications biliaires RT + CT CT Total (%) 27,8 43,7 6,2 Obstruction (%) 26,7 18,2 18,7 Angiocholite (%) 20,0 36,4 ➜ Le GEMOX est une option valide pour le traitement des tumeurs des voies biliaires localement avancées sans toxicité limitante supplémentaire en dehors d’une majoration des neuropathies périphériques (oxaliplatine) La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Phelip JM et al., abstr. 730P, actualisé CHAPITRE IX Carcinome hépatocellulaire Étude SEARCH Phase III randomisée sorafénib + erlotinib ou placebo (1) CHC avancé Child-Pugh A OMS 0 ou 1 Lésion mesurable (n = 720) Stratification – – – – OMS Région géographique Tabagisme Invasion vasculaire La Lettre du Cancérologue Sorafénib 800 mg en 2 prises par jour + placebo 150 mg par jour (n = 358) R 1:1 Sorafénib 800 mg en 2 prises par jour + erlotinib 150 mg par jour (n = 362) Objectif principal : SG Objectifs secondaires – Temps à progression – Taux de contrôle de la maladie – Tolérance ESMO 2012 - D’après Zhu AX et al., abstr. LBA2, actualisé 71 Étude SEARCH Phase III randomisée sorafénib + erlotinib ou placebo (2) Inclusion de patients d’âge médian 60 ans présentant une cirrhose dans 2/3 des cas (1/3 alcoolique, 2/3 d’origine virale) Sorafenib placebo (n = 358) Sorafénib + erlotinib (n = 362) Effets indésirables graves reliés au traitement 23 21 Décès pendant les 30 premiers jours de traitement 2,5 4,1 Alopécie Syndrome mains-pieds Rash cutané 24 43 40 13 33 52 Diarrhée Mucite 59 15 76 20 Hémorragie 7 17 Toxicité (%) tous grades La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Zhu AX et al., abstr. LBA2, actualisé 72 Étude SEARCH Phase III randomisée sorafénib + erlotinib ou placebo (3) Survie globale Temps à progression Sorafénib + erlotinib Médiane : 9,5 mois HR = 1,135 IC95 : 0,944-1,366 p = 0,91 Sorafénib + placebo Médiane : 8,5 mois Sorafénib + erlotinib Médiane : 3,2 mois Sorafénib + placebo Médiane : 4,0 mois HR = 0,929 IC95 : 0,781-1,106 p = 0,204 Sorafénib + placebo (n = 358) Sorafénib + erlotinib (n = 362) p Réponse objective (%) 4 7 0,051 TCM* (%) 53 44 0,0104 Efficacité * Taux de contrôle de la maladie : réponse complète + réponse partielle + maladie stable La Lettre du Cancérologue 73 ESMO 2012 - D’après Zhu AX et al., abstr. LBA2, actualisé Étude SEARCH Phase III randomisée sorafénib + erlotinib ou placebo (4) Étude négative : l’adjonction d’erlotinib n’améliore pas la SG ni le temps à progression La combinaison thérapeutique est plus toxique Tendance à un meilleur taux de réponse dans le bras erlotinib… mais le taux de contrôle de la maladie est significativement meilleur dans le bras placebo ! L’analyse de biomarqueurs est en cours ➜ Conclusion : le sorafénib reste le standard dans le CHC La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Zhu AX et al., abstr. LBA2, actualisé 74 CHAPITRE X Tumeurs neuroendocrines TNE pancréatiques bien différenciées Essai de phase III sunitinib versus placebo : analyse de survie globale ajustée sur le crossover (1) 76 Bénéfice du sunitinib sur la SSP des patients ayant une TNE pancréatique non résécable : 11,4 versus 5,5 mois ; HR = 0,42 (IC95 : 0,26-0,66 ; p < 0,001) [Raymond E et al., N Engl J Med 2011;364:501-13] Sunitinib 37,5 mg/j p.o. en continu (n = 86) Critères d’inclusion • Carcinome TE endocrine pancréatique bien différencié • Progressif dans les 12 mois • Inaccessible à un traitement curatif Crossover à progression R 1:1 Stratifié par région Placebo (n = 85) • Europe, Asie, Amériques n = 340 (prévus) n = 171 (inclus) Objectifs de cette analyse : données de SG à 2 ans en tenant compte du crossover La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Faivre S et al., abstr. 1155O, actualisé TNE pancréatiques bien différenciées Essai de phase III sunitinib versus placebo : analyse de survie globale ajustée sur le crossover (2) 77 Résultats Suivi médian : 34,1 mois 69 % des patients traités dans le bras placebo ont reçu du sunitinib à progression Sunitinib (n = 86) Analyse en ITT médiane : 33,0 mois Placebo (n = 85) Modèle RPSFT* médiane : 16,4 mois SG avec et sans ajustement sur le crossover ITT : HR = 0,71 ; IC95 : 0,45-1,08 ; p = 0,115 Placebo (n = 85) Analyse en ITT médiane : 26,7 mois Modèle prenant en compte le crossover (modèle RPSFT*) : HR = 0,43 ; IC95 : 0,17-1,2 ; p = 0,115 * Ranke-preserving structural failure time ➜ Résultats de SG en faveur du sunitinib (gain de 6,3 mois) mais non significatifs en ITT du fait du crossover et de la faible puissance statistique ➜ Les analyses statistiques indiquent qu’un gain en SG avait été observé en l’absence de crossover La Lettre du Cancérologue ESMO 2012 - D’après Faivre S et al., abstr. 1155O, actualisé