Diapositive 1

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Invisibles à l'oeil nu, les grains de pollen proviennent des
arbres, fleurs et autres végétaux et se disséminent dès le
début de la saison de floraison. Transportés par le vent ou
les insectes, ils ne mesurent pas plus d'une dizaine de
microns pour la plupart des espèces végétales. Ainsi, les
scientifiques se doivent d'observer les minuscules particules
au microscope électronique. En capturant leurs
observations, ils montrent ainsi que les grains de pollen,
redoutés par tous les allergiques, sont aussi de magnifiques
œuvres d'art aux structures variées et surprenantes.
Qu’est-ce au juste que le pollen ? Selon un dictionnaire, il est constitué de grains
minuscules produits par les organes mâles des plantes à fleurs et des conifères. En deux
mots, les végétaux le fabriquent pour se reproduire. Comme nous le savons, chez les
humains, un ovule (cellule femelle) doit être fécondé par un spermatozoïde (cellule
mâle) pour qu’un enfant se forme. De même, l’organe femelle (pistil) d’une fleur a
besoin du pollen de l’organe mâle (étamine) pour être fécondé et fructifier*.
Les grains de pollen sont difficilement visibles à l’œil nu ; cependant, on les distingue
bien sous un microscope. On s’aperçoit alors que la taille et la forme sont propres à
chaque espèce. Par ailleurs, le pollen n’est pas sujet à la décomposition, raison pour
laquelle les scientifiques qui exhument des grains en étudient l’ “ empreinte digitale ”.
Ils apprennent ainsi quels végétaux des populations cultivaient jadis. Notons également
que les particularités de chaque pollen le rendent reconnaissable pour les fleurs de son
espèce.
Le pollen : de minuscules grains, ici d'armoise,
photographiés au microscope
• Un grain de pollen d'aulne, arbre très présent sur
le territoire français
Un grain de pollen de bouleau, arbre dont
le pollen semble particulièrement
répandu cette année
Pollen de fléole des prés, une espèce de plante
herbacée vivace
Grains de pollen de frêne, arbre dont il existe
trois espèces principales en France
DIPTÈRES ET COLÉOPTÈRES
Les pollinisateurs
CHAUVES-SOURIS ET PETITS MARSUPIAUX
PAPILLONS DE JOUR ET DE
NUIT
SOUI-MANGAS ET COLIBRIS
ABEILLES ET GUÊPES
Les insectes sont de beaucoup ceux qui effectuent le
plus gros de la pollinisation, surtout dans les régions
tempérées. Ils butinent des centaines de fleurs par
jour. “ La contribution sans doute la plus
considérable que les insectes apportent à la santé et
au bien-être de l’homme est celle pour laquelle ils
sont le moins remerciés : la pollinisation ”, explique
le professeur May Berenbaum. Les fleurs des arbres
fruitiers sont généralement tributaires de la
pollinisation croisée pour donner une bonne récolte.
On comprend donc combien le transport du pollen
est important pour notre bien-être.
Pollen de dactyle, une herbe annuelle
appartenant à la famille des graminées
Grains de pollen de hellébore, plante vivace
Pollen d'herbe à poux qui regroupent deux
espèces d'ambroisie particulièrement
responsables de rhume des foins
Grains de pollen d'herbe
Pollen de fleurs de marronnier
Grain de pollen de mouron blanc, espèce de
plante herbacée annuelle
Plusieurs grains de pollen de pâquerettes,
plante et fleur très fréquente en France
Pollen de concombre, plante potagère
rampante
Grains de pollen de plantain, plante herbacée
aux vertus médicinales
Le corps velu de l’abeille recueille le pollen aussi facilement
qu’une paire de lunettes ramasse la poussière. L’abeille est donc
le pollinisateur idéal. Un seul bourdon peut convoyer 15 000
grains de pollen. Grâce à l’introduction, au XIXe siècle, de
bourdons anglais en Nouvelle-Zélande, les champs de trèfle y
prolifèrent aujourd’hui, fournissant le fourrage nécessaire au
bétail.
L’abeille mellifique est le champion mondial de la pollinisation. En
règle générale, elle se concentre sur une seule espèce de fleurs
qui abonde près de sa ruche. D’après les calculs de
l’entomologiste Christopher O ’Toole, “ pas moins de 30 % de
toute la nourriture de l’homme dépend directement ou
indirectement de la pollinisation par les abeilles ”. Grâce à ces
travailleuses, nous savourons amandes, pommes, prunes, cerises,
kiwis, etc. Les agriculteurs rémunèrent les apiculteurs pour les
services rendus par chaque ruche.
Abeille couverte de pollen
Pelotes de pollen frais rapportées par l'abeille
domestique
Pollen de plusieurs plantes :
tournesol (Helianthus
annuus), volubilis (Ipomoea
purpurea), Sidalcea
malviflora, Lilium auratum,
onagre (Oenothera fruticosa)
et ricin commun (Ricinus
communis).
Bien que le pollen lui-même est inoffensif, votre système immunitaire lutte pour
défendre votre corps du pollen ce qui provoque les symptômes associés aux allergies.
La taille d’une spore de pollen varie de 2,5 à 200 micromètres. Le pollen se fixe très
facilement aux parois intérieures du nez, dans la gorge, dans la cavité nasale, dans
les bronches et les poumons. Quand le pollen entre en contact avec ces zones
sensibles (qui se défendent en cas d’agression), votre corps réagit à ces intrus qu’il
qualifie d’indésirables.
Outil d’étude de l’environnement et du climat au Quaternaire
Parmi les fossiles qui permettent d’étudier l’histoire de la Terre, il en est un très remarquable par sa
taille et son aspect, c’est… le grain de pollen.
Il s’agit d’une cellule ne mesurant que quelques microns - voire quelques dizaines de microns - émise
par les plantes à fleurs ou à cônes pour assurer leur reproduction.
De cette cellule - qui doit son nom au grec palè : poussière (ou farine, de paludein : répandre de la
poussière) - seule l’enveloppe externe se fossilise. Le pollen présente une telle variété de formes que
l’on peut aisément reconnaître la plante qui l’a émise et reconstituer finalement l’environnement
végétal contemporain de l’échantillon géologique que l’on veut étudier.
Comme sa composition chimique très complexe lui permet de se conserver à travers les âges, le grain
de pollen constitue un outil remarquablement efficace pour étudier l’histoire des plantes et leur
évolution depuis leur apparition sur Terre.
Dénombrer les grains de pollen déposés au fond des lacs ou des océans et les identifier permet
également de comprendre comment les paysages actuels se sont formés et comment les plantes se
sont adaptées aux variations des climats anciens.
On voit alors tout l’intérêt de cette discipline des sciences de l’environnement car, en se référant au
passé, on comprend comment les plantes s’adaptent aux changements climatiques, à quelle vitesse
elles migrent vers des lieux plus favorables à leur reproduction et à leur développement et, enfin, par
quelles plantes elles sont remplacées au gré de l’amélioration - ou de la péjoration - climatique.
Réalisation
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