Cours de Gestion d`entreprise

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Cours de Gestion d’entreprise
Chapitre 6 : La gestion budgétaire
Introduction
« Gouverner, c’est prévoir »


Le budget est élaboré par et pour tous les services, sous la
coordination du service Contrôle de Gestion et sous la
responsabilité finale de la Direction Générale.
Deux grandes philosophies dans l’élaboration d’un
budget s’affrontent :


la première s’appuie essentiellement sur une conception de
répétition de l’histoire
la seconde, appelée BBZ Budget Base Zéro, consiste à faire
abstraction du passé et à bâtir ex nihilo, uniquement en fonction,
des objectifs à atteindre.
I/ PRESENTATION




Définition de la gestion budgétaire :
« Mode de gestion consistant à traduire en programme d’actions
chiffrés appelés budgets, les décisions prises par la direction avec la
participation des responsables » d’après PCG
Dans la pratique, deux phases distinctes apparaissent :

budgétisation

contrôle
La gestion budgétaire est une méthode qui :

s’appuie sur des prévisions

fixe aux responsables des objectifs chiffrés et leur attribue des
moyens chiffrés (budgets) pour une durée limitée

compare périodiquement les réalisations et les budgets. (contrôle
budgétaire)
La gestion budgétaire peut alors être considérée comme un système
d’aide à la décision et de pilotage de l’entreprise.
1.1 La prévision des recettes et des
dépenses

Le budget est un document prévisionnel portant sur les recettes
et dépenses à venir.

Le produit provoque une recette, mais celle-ci peut être décalée
dans le temps du fait du crédit commercial.
Rappel : le produit est, en comptabilité, enregistré en HT, alors
que la recette (somme dûe par le client : créance client) est
réalisée pour le montant TTC.

Les recettes et les dépenses sont réalisées pour le montant
TTC
1.2L’enchaînement des divers budgets
Quoi ? combien, quand et à quel
prix vendre ?
Budget des ventes
Avons- nous les outils de production
pour satisfaire la demande ?
Budget des investissements
Comment alimenter les chaînes de
production ?
Budget des approvisionnements
Comment produire ?
Budget de production
Comment susciter et soutenir la
demande ?
Budget marketing et publicité
II/ GESTION BUDGETAIRE DES VENTES
Le chiffrage en valeur et en volume des ventes permet de :

déterminer le niveau d’activité de l’entreprise

déterminer les ressources disponibles de l’entreprise

construire les budgets en aval
2.1 Le budget des ventes




Son rôle dans l’entreprise est extrêmement important pour deux
raisons :
 il traduit les engagements du service commercial et fixe le
niveau de production
 il conditionne tous les autres budgets
Les ventes sont à l’origine de l’essentiel des recettes de
l’entreprise.
Les encaissements sont effectués pour la valeur TTC des ventes
et aux dates d’échéance accordées aux clients sauf pour les
ventes export qui sont facturées HT quelle que soit la
destination (vente vers l’UE ou des pays tiers)
La budgétisation : établir des tableaux de prévisions de ventes
en faisant apparaître différents critères de ventilation
Exemples de calculs de ventes
prévisionnelles
2.2 Le budget des charges de distribution


Budget de distribution reflète l’ensemble des moyens
financiers que la direction commerciale est prête à
consacrer à sa politique commerciale.
Les charges de distribution recouvrent :






les charges de publicité
les frais de transport
la rémunération du personnel commercial
les remboursements de frais de personnel commercial
les charges relatives à la stimulation de l’équipe de vente
les dépenses de promotion et de soutien aux ventes
III/ LE BUDGET DES
APPROVISIONNEMENTS
3.1 Notions de base



STOCK MINIMUM
Pour éviter les ruptures de stock, l’entreprise doit déterminer jusqu’à quel niveau
minimum ses stocks peuvent descendre sans remettre en cause la sécurité de
l’approvisionnement de ses fabrications ou de ses clients.
Stock minimum = consommation prévisionnelle * délai livraison fournisseur
STOCK DE SECURITE
Pour assurer la sécurité de ses approvisionnements, l’entreprise doit estimer :

la probabilité de surconsommation

une livraison incomplète

le délai de livraison prévu non respecté
Le stock de sécurité est le niveau de stock, en complément du stock minimum,
constitué pour faire face aux ruptures de stock éventuelles.
Stock d’alerte
3.2 Elaboration d’un programme
d’approvisionnement
Il s’agit de déterminer de façon prévisionnelle :

les quantités consommées, établies en fonction des prévisions des
ventes

les quantités à commander

les dates de livraison souhaitées

les dates de commande
3.3 Construction du budget


Ce budget fixe le calendrier des commandes compte tenu de l’état
initial du stock, des sorties prévues et des délais de livraison du
fournisseur.
Deux méthodes :

commander des quantités fixes à date variable

commander des quantités variables à des dates fixes
3.3.1 Commande par quantité fixe


Avant de réaliser le budget à proprement parler,
l’entreprise doit déterminer les différentes dates de
livraison (fonction de la consommation, du stock de
sécurité et du délai de livraison)
Le programme d’approvisionnement permet
de calculer :
 les dates de livraison nécessaires pour respecter le
stock de sécurité
 les dates de commandes antérieures aux dates de
livraison.
3.3.2 Commande à date fixe


Les dates de livraison sont prévues à l’avance.
Il faut donc calculer la quantité nécessaire pour faire face aux
consommations prévues et reconstituer, si besoin est, le stock
de sécurité.
IV/ LE BUDGET DE TRÉSORERIE



Le budget de trésorerie est un état prévisionnel détaillé en
général établi mois par mois qui a pour objet de déterminer
l’encaisse disponible et le montant des besoins de trésorerie
nécessaires au maintien de la solvabilité de l’entreprise.
Bien que non obligatoire, le budget de trésorerie répond à
l’esprit de la loi du 1er Mars 1984 sur la prévention des
difficultés des entreprises.
Le budget de trésorerie fait en effet apparaître :


les besoins (ou excédents) mensuels de trésorerie
les besoins (ou excédents) cumulés de trésorerie
4.1 Tableau des encaissements &
décaissements
4.1.1 Tableau des encaissements
Il comprend :

encaissements correspondent aux rentrées d’argent.

encaissements liés à des produits lors des périodes précédentes.
4.1.2 Tableau des décaissements
Il comprend :



opérations réalisées lors des périodes précédentes
opérations nées durant cette même période.
Pour réaliser le tableau des décaissements, il faut préalablement réalise le
budget de TVA
4.2 Le budget de TVA
Mécanisme :
 TVA collectée sur les ventes
A chaque fois que l’entreprise facture une vente de
biens ou services, elle doit mentionner un montant
HT auquel elle ajoute la TVA


TVA récupérable ( déductible)
L’entreprise paie ses fournisseurs TTC
TVA à payer = TVA collectée – TVA
récupérable
Budget de TVA (suite)
Octobre
TVA collectée
TVA déductible sur:
-immobilisations
- Autres biens &
services
= TVA à payer
TVA décaissée
Novembre
Décembre
4.3 Budget de trésorerie



Mois par mois, il est possible de calculer la somme des
encaissements, puis la somme des décaissements, la différence
permet de déterminer le flux net de trésorerie.
Pour chaque période, la trésorerie finale est obtenue de la façon
suivante :
Trésorerie initiale + encaissements période - décaissements de
la période.
La trésorerie finale d’une période devient la trésorerie initiale de
la période suivante.
Présentation du budget de trésorerie
BUDGET
TRESORERIE
Trésorerie initiale
+ Encaissements
- Décaissements
= Trésorerie finale
Octobre
Novembre
Décembre
CONCLUSION :
LE SUIVI ET LE CONTRÔLE



La prévision de trésorerie avertit l’entreprise des découverts
futurs. Les gestionnaires devront prendre des mesures
adéquates pour éviter ou gérer ces situations de trésorerie
négative.
Si le déséquilibre est durable, l’entreprise devra accroître ses
ressources stables, en demandant un apport de capital aux
associés ou en recourant à l’emprunt.
Si le déséquilibre est lié au cycle d’exploitation, l’entreprise
devra avoir recours à un crédit bancaire à court terme : facilité
de caisse ou crédit de campagne.






Le trésorier dispose d’une panoplie d’actions permettant d’améliorer
son niveau de trésorerie ; cependant celles-ci doivent être compatibles
avec les impératifs commerciaux et les pratiques commerciales de
branche.
les crédits clients devront être réduits en limitant les délais de
paiement accordés
les opérations de facturation suivront rapidement l’opération
d’expédition
le service facturation assurera un suivi strict des comptes clients et
veillera à effectuer des relances en cas de retards de paiement. Il est
évident que l’entreprise doit agir avec diplomatie afin de préserver ses
relations commerciales (recours à l’affacturage)
la procédure de remise de chèques et d’effets de commerce devra être
organisée de telle façon que l’entreprise ne laisse pas dormir de la
trésorerie
les échéances importantes pourront être synchronisées avec les
périodes où la trésorerie est pléthorique en modifiant les échéances
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