la présentation de la DGCCRF

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Direction générale de la Concurrence,
de la Consommation et de la Répression des Fraudes
Les pratiques anticoncurrentielles
La réforme des autorités de concurrence
André MARIE, chef du bureau des pratiques anticoncurrentielles
à la direction générale de la Concurrence, de la Consommation
et de la Répression des fraudes
DGCCRF Paris
Mercredi 24 juin 2009
2

La concurrence
Depuis l’ordonnance du 1er décembre 1986 codifiée (code de
commerce) les prix sont libres en France :

Liberté de gestion pour les entreprises :

Mais des abus sont possibles : tentation pour les fournisseurs
d’augmenter les prix (ententes, échange infos secrètes, abus
domination …)

Un objectif :
 garantir une concurrence saine et loyale
 tous les acteurs économiques doivent jouer le jeu du marché
3
Interdiction des ententes
et des abus de position dominantes


Article L 420-1 du Code de commerce :
prohibition des ententes
Action concertée ou accord de volonté entre plusieurs entreprises en vue
d’entraver le jeu de la concurrence

Article L 420-2 du Code de commerce :
prohibition des abus de position dominante
Si une entreprise est en position dominante, l’abus consiste
à user de cette puissance de marché pour entraver le jeu normal de la
concurrence

Article L 420-5 du Code de commerce : prix abusivement bas aux
consommateurs = inférieurs coûts (spécificité française)
4

 Article.
Les sanctions
L 464-2 du Code de commerce :

amende : maximum 10 % du CA HT mondial

injonction (et publication)

Autres modes de traitement des pratiques :
 Engagements pris par l’entreprise
 Non contestation des griefs
 Clémence
5

Les autorités de concurrence avant la réforme de 2008
La DGCCRF
Direction du ministère
de l’Économie, de l’Industrie
et de l’Emploi
Détection des pratiques
Réalisation des enquêtes
Saisine du Conseil
Le Conseil de la concurrence
Autorité administrative
indépendante
Instruction des dossiers
(notifications de griefs)
Autorité de sanction (ou
engagements)
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Organisation concurrence DGCCRF avant 2008
- Les unités déconcentrées (100 DD + 22 DR)
- Les unités d’enquêtes spécialisées
(1DNE + 8 BIEC = 70 enquêteurs)
- L’Administration centrale
Paris
Nantes
Lille
AC
BIEC
DNE
Bordeaux
BIEC
Metz
Lyon
Marseille
Antilles - Guyane
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Loi de modernisation de l’économie (LME) du
4 août 2008 et Ordonnance du 13 nov. 2008
Maturité atteinte : nouvelle organisation (Rapport
Attali)
 réforme LME créant une nouvelle Autorité de la
concurrence :
 PAC : l’Autorité de concurrence dispose de moyens
élargis permettant de regrouper enquête et
instruction
 Concentrations : transfert du pouvoir de décision
du Ministre à l’Autorité
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 L’ ordonnance
n° 2008-1161 du 13 novembre 2008
des moyens de l’Autorité de la
concurrence : personnel/autosaisine/ accentuation de la
séparation enquête-instruction – jugement/ demande
assistance DGCCRF pour perquisitions
 Renforcement

Pouvoirs de transaction et d’injonction confiés au
Ministre de l’économie (DGCCRF)

Articulation des pouvoirs Autorité-DGCCRF
9
Ordonnance
n° 2008-1161 du 13 novembre 2008

 Renforcement
des moyens de l’Autorité de la
concurrence: transfert de 60 emplois (48 DGCCRF)

Pouvoir d’autosaisine pour avis



Sur toute question de concurrence,
Pour donner un avis au gouvernement
Et faire des recommandations
 Accentuation
de la séparation enquête-instruction /
jugement
10
 L’Autorité de la concurrence

Rapporteure Générale et 8 rapporteurs généraux
adjoints dirigent le service des enquêtes et de
l’instruction composé de 75 rapporteurs :
 5 sections antitrust
 1 section investigations
 1 section concentration
 1 section économique
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 L’Autorité de la concurrence
 Procédure :
 Griefs ou non-lieu : les entreprises disposent de
2 mois pour produire des observations écrites
 Rapport : les entreprises disposent de 2 mois
pour produire des observations écrites
 Fixation d’une date d’audience devant le
Collège de l’Autorité
 Observations écrites du représentant du Ministre
(le Commissaire du gouvernement) dans un
délai identique
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L’Autorité de la concurrence
La procédure contradictoire devant le Collège
de l’Autorité : la séance
 Rapporteur présente dossier (griefs, non-lieu,
engagements)
 Avis du Commissaire du gouvernement (DGCCRF)
 Les entreprises et leurs avocats sont entendus
 Questions éventuelles des membres du Collège et du
Commissaire du gouvernement
 Délibération du Collège et Décision
13
Les procédures négociées
devant l’Autorité de la concurrence


Clémence (loi mai 2001)
article L.464-2-IV du Code de commerce
+ communiqué Autorité du 2 mars 2009

Engagements (loi mai 2001)
article L.464-2-III du Code de commerce
+ communiqué Autorité du 2 mars 2009

Non-contestation des griefs (nov. 2004) article L.464 2III du Code de commerce
14


Clémence


échapper à la sanction / détecter les PAC et obtenir des preuves
Engagements


Objectifs des procédures négociées
échapper à la qualification et à la sanction/ mettre fin à un comportement
susceptible d’avoir un effet négatif sur la concurrence + gagner sur le
temps de procédure
Non contestation des griefs
incitations adverses en fonction de la solidité ou non des preuves des
pratiques
 si solidité : entreprises ont intérêt à transiger et l’Autorité à sanctionner
 si faible : incitations opposées
 économiser du temps d’instruction

15

Pouvoirs confiés au Ministre de l’Economie
 La
DGCCRF garde sa mission de recherche
d’indices PAC : veille concurrentielle sur
l’ensemble du territoire
 Taches nationales et régionales de recherches
d’indices dans le cadre de la DNO (Directive
nationale d’orientation)
 DNO 2009 : 4 axes concurrence (pouvoir
d’achat des consommateurs, développement
durable, logement, nutrition et santé)
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Articulation rôle Autorité et DGCCRF
Article L. 450-5 code commerce

Projets d’enquêtes soumis à l’Autorité qui peut :
 en prendre la direction
 ou les laisser à la DGCCRF : ces projets sont mis
en enquête par la DGCCRF

Après enquête de la DGCCRF, l’Autorité est informée des
résultats, elle peut :
 se saisir du résultat
 laisser la DGCCRF proposer une injonction et/ou
transaction si conditions remplies
17
Articulation des pouvoirs de l’Autorité
avec ceux de la DGCCRF (article L. 464-9 code
commerce)

Création au profit du Ministre d’un pouvoir d’injonction
et de transaction
 Conditions
:
 Marché de dimension locale
 Chiffre d’affaires limité des entreprises parties à la
pratique
CA individuel < 50 millions €
CA cumulé < 100 millions €
18
Articulation des pouvoirs de l’Autorité
avec ceux de la DGCCRF
Pouvoirs de transaction de la DGCCRF :

Injonctions (cessation, modification de clauses)
Transaction (sanction) : 75 000 € maximum
(ou 5% du CA si cette valeur est plus faible)

En cas de refus ou non exécution : saisine
Autorité de la Concurrence.

19
 Transaction-injonction

Garantie des droits de la défense :


Communication du dossier aux entreprises
Octroi d’un délai de 2 mois avec prorogation
possible
pour présenter observations écrites et orales

Acceptation mesure = fin de l’action publique

Refus de la mesure = saisine Autorité
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Les Autorités de concurrence après la
réforme LME 2008
DGCCRF
Direction du Ministère de
l’Economie
 Détection des pratiques
 Information ADLC projets
enquêtes
 Réalisation des enquêtes
locales
 Information ADLC
résultats enquêtes locales
 Transaction/injonction
 Assistance ADLC
Autorité de la concurrence
Autorité administrative
indépendante
 Enquête et instruction
des dossiers
(notification de griefs)
 Sanction ou procédures
alternatives
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
Les pouvoirs d’enquête concurrence
Art. L. 450-3 c. com.
 accès locaux professionnels
 communication et copie de
documents
 recueil d’informations sur
place ou sur convocation
Art. L.450-4 c. com.
visite et saisie tous types de
documents originaux
accès à tous lieux
(professionnels ou privés) sur
autorisation judiciaire
sous contrôle OPJ et juge :
recours possibles
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
Les programmes de mise en conformité (compliance)
En
cas de participation à une pac les entreprises
sont exposées à des risques :

généralisation des droits de la concurrence

renforcement des outils de détection
(clémence) et de dissuasion (sanctions lourdes)

développement des actions civiles (cf livre
blanc de la CE)
23

Les programmes de mise en conformité (compliance)
(suite)
La
sanction n’est pas la seule voie pour inciter au
respect et au développement des mécanismes de
concurrence

nécessité de développer la prévention, la
diffusion de la culture de concurrence et la
confiance dans les règles de l’économie de
marché

mise en place de programmes spécifiques
dans l’entreprise : formation des cadres et du
personnel
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
Pour conclure

Une solution corrective pour les pratiques locales
ou les moins graves pour l’économie
 rappels de réglementation, injonctions et transactions
prononcées par la DGCCRF
 engagements pris devant l’Autorité de la concurrence

Une solution nécessaire : la répression des pratiques
les plus dommageables à l’économie
 sanctions
 non contestation de griefs

Une solution préventive à développer
 mise en place de programmes de conformité
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Direction générale de la Concurrence,
de la Consommation et de la Répression des Fraudes
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