Industrialisation, environnement et les Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique subsaharienne La nouvelle frontière dans la lutte contre la pauvreté. 1 2 «Le revenu réel par habitant de 30 pays en développement est plus bas aujourd’hui qu’il y a 35 ans », s’alarmait Carlos Magarinos, Directeur Général de l’ONUDI. 3 1) Le Rapport démarre avec une évaluation de la crise africaine Les 20% les plus riches gagnent 90 fois plus par tête que les 20% les plus pauvres (l’écart était de 1 à 30 l’Est et les économies en transition d’Europe de l’Est, de même que l’Amérique Latine ont amélioré leurs performances économiques entre 1985 et 1998, alors que celles de l’Afrique sub-saharienne, se sont dégradées. dans les années 1950). Les disparités entre PVD apparaissent également criantes. Les pays d’Asie de Le continent africain est la région du monde la plus pauvre, avec plus de 250 millions de pauvres (48% de sa population). 4 Le continent africain est la région du monde la plus pauvre, avec plus de 250 millions de pauvres (48% de sa population). Il a connu l’évolution la plus catastrophique de la décennie 90 : il est le seul à s’être appauvri, avec une croissance économique peu vigoureuse incapable de s’élever au-dessus de la croissance démographique. La dégradation du couple pauvreté et chômage entraîne une forte détérioration des conditions de vie : non accès aux services de base, pénurie et insécurité alimentaires, diverses épidémies. 5 Dans la Déclaration du Millénaire, l’objectif de réduire de moitié la pauvreté entre 1990 et 2015 a été solennellement proclamé par une croissance soutenue et durable nécessitant des investissements massifs 6 2) Sortir de la crise par les OMD Pour surmonter les conditions sociales défavorables et réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015, il est préconisé une stratégie axée sur des leviers fondamentaux du développement dont le plus important est la création de richesses par la croissance économique au taux estimé d’environ 7%. Cela suppose non seulement des investissements massifs dans l’économie de l’offre mais aussi l’accès aux marchés extérieurs par le renforcement des capacités commerciales des pays de l’Afrique subsaharienne. L’élaboration de nouvelles stratégies de développement du secteur privé Une bonne formulation de politiques sectorielles de lutte contre la pauvreté au niveau de l’agriculture, de l’industrie et des services L’utilisation des nouvelles technologies pour créer des attitudes nouvelles à l’égard du travail et de l’entreprenariat moderne. 7 Selon les estimations de l’ONUDI, il faut pour 30 des pays de l’Afrique subsaharienne ayant fait l’objet d’une enquête un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut de 2 à 6 % par habitant pour atteindre en 2015 l’objectif du millénaire relatif à la pauvreté monétaire. Le taux de croissance économique moyen pondéré en Afrique subsaharienne est de 3,2% alors que la moyenne non pondérée est de 4,2%. Seuls quelques pays semblent en voie de réaliser les objectifs du millénaire : le Cap Vert, la Guinée équatoriale, le Malawi et l’Ouganda. 8 3) Limites des choix stratégiques et les contre performances. Elles se situent à quatre échelles: Celle du développement industriel du continent avec seulement 4 pays ont réussi à améliorer leur VAM : Lesotho, Maurice, Seychelles et Swaziland qui ont développé leurs industries textiles et de l’habillement Celle de la non utilisation des technologies et des innovations pour améliorer l’offre de production, la productivité et la compétitivité Celle de la faible implication du secteur privé dans la lutte contre la pauvreté les externalités produites par le secteur public et les ressources humaines 9 4) Les faiblesses liées aux DSRP en voie de mise en œuvre. Les IFI sont passées de l’ajustement à la lutte contre la pauvreté ce qui se matérialise dans l’élaboration des DSRP les principes fondateurs des nouvelles politiques leurs limites. Cette stratégie ignore les politiques sectorielles, le marché des capitaux et réintroduit la logique de l’ajustement. 10 5) L’impératif de créer un espace industriel continental L’analyse comparative des performances industrielles mondiales, à partir de l’Indice de Performance compétitive de l’industrie, montre comme dans le cas de l’IDH, que le Continent occupe le peloton de queue. Que faire ? Mobiliser les rentes nationales – minières, agricoles et énergétiques- au service de l’acquisition de « paquets technologiques pour un accès à la grande industrie 11