LES ACARIENS Les acariens sont de très petits organismes, pour les discerner munissez-vous d’une loupe. Les acariens sont plus étroitement apparentés aux araignées qu'aux insectes. Il s'agit d'organismes à huit pattes de petite taille (habituellement moins de 1 mm de long). Leur éventail de plantes hôtes est large et ils ont la capacité de causer de lourds dégâts dans de nombreuses cultures de serre. Il existe deux types d’acariens, ceux qui se déplacent sur la plante et qui parfois tissent des toiles pour se protéger et ceux qui causent des galles dans lesquelles ils se cachent. Pour atteindre votre jardin, ils devront y être apportés. Ils peuvent se trouver sur de nouvelles plantes que vous plantez au jardin, sur vos vêtements. Le vent, la pluie et les courants d’air mais aussi vous, peuvent aussi en transporter. Les attaques d’acariens affaiblissent les plantes qui peuvent, en fonction de la rapidité de la pullulation, en mourir. Certains acariens peuvent être prédateurs, ces derniers sont plus gros et plus rapides que les acariens qu’ils chassent. Ils font partie des auxiliaires du jardinier. Sur le plan préventif, la première chose à faire est de bien arroser vos plantes car les acariens n'aiment pas l'humidité. Si vous détectez une invasion d'acariens, il est inutile d'employer un insecticide. Optez plutôt pour la lutte biologique, introduisez un auxiliaire, OBJ ANDERSONI ou OBJ CALIFORNICUS, qui se régalerons des acariens. LES DEGATS : Par temps sec, les espèces d'acariens phytophages colonisent l'intérieur des feuilles des plantes et en sucent la sève grâce à une trompe, ce qui provoque le dessèchement et la décoloration des feuilles. D'autre part, la croissance du végétal est ralentie. Les plantes potagères ou d'ornement sont également menacées. Les attaques d’acariens mobiles causent un jaunissement de la feuille infestée, d’abord sur la face inférieure puis sur la face supérieure. Finalement la feuille attaquée sont sèche et peuvent être recouverte de toile. De nombreux arbres sont touchés par les acariens, comme le tilleul, le prunier, l'érable ou encore les conifères, qui sont particulièrement sensibles aux acariens. LA BIOLOGIE : Les acariens sont de proches parents des araignées, ils possèdent, 4 paires de pattes et n’ont pas d’ailes et ne peuvent donc pas voler. Ils se nourrissent en piquant les plantes pour en boire la sève ou le contenu cellulaire ce qui épuise la plante. Les acariens évoluent à travers plusieurs stades, de l'œuf à l'adulte. Les œufs des ennemis des cultures susmentionnés sont pondus isolément sur le feuillage ou aux points de croissance des plantes (dans le cas du ciron des bulbes, sous la terre). Après avoir éclos, les acariens passent par un stade larvaire à six pattes, puis deux stades nymphaux à huit pattes respectivement appelés « protonymphe » et « deutonymphe ». Le stade de la deutonymphe en est un de repos immobile, d'où émerge l'adulte. La femelle adulte à huit pattes mesure environ 0,5 mm de long, et son abdomen est arrondi. Le mâle se distingue d'elle par son corps plus petit et plus étroit et son abdomen en pointe. La couleur des adultes va du jaune pâle à l'orange et du brun au noir. Les jours d'une durée inférieure ou égale à 12 heures, les températures en baisse et le tarissement des sources de nourriture font entrer le TDP en diapause (stade d'hivernage similaire à l'hibernation).