Eger 2011

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http://www.ephe.sorbonne.fr/
http://www.ephe.sorbonne.fr/
http://www.ephe.sorbonne.fr/en/the-ephe/history.html
École pratique des Hautes
Études
190 avenue de France
F- 75013 Paris
« Nous comprendrons sous
la définition de livre tout
objet imprimé,
indépendamment de sa
nature, de son importance
et de sa périodicité, ainsi
que tout objet portant un
texte manuscrit et destiné,
au moins implicitement, à
une certaine publicité ».
« Nous comprendrons sous
la définition de livre tout
objet imprimé,
indépendamment de sa
nature, de son importance
et de sa périodicité, ainsi
que tout objet portant un
texte manuscrit et destiné,
au moins implicitement, à
une certaine publicité ».
Manuscrit grec de la
Biblioteca Palatina, Parma
Bible à 42 lignes de la
Bibliothèque Mazarine,
Paris
Placard contre la messe,
1534 (Musée de
l’imprimerie, Lyon)
L’ Affaire Dreyfus, une affaire de presse.
Un colleur d’affiches à
Paris en 1907 (cliché de
Eugène Atget,
Bibliothèque historique
de la Ville de Paris).
Usine de Napoléon Chaix, rue Bergère à Paris, vers 1865.
Deuxième Vie de saint Amand en peintures, Bibliothèque de
la ville de Valenciennes.
La « presse ascencienne »,
alias marque de Josse Bade
(Jodocus Badius Ascencius),
met en scène l’atelier
typographique et illustre le
fait que l’imprimé résulte
désormais de la collaboration
d’un certain nombre
d’acteurs, dont l’auteur.
« Évolution du nombre de livres dans les six langues européennes »,
1610-1789 (Histoire et mesure, 2002, XVII, 1/2).
Nous devons transmettre un certain nombre de
connaissances factuelles qui permettront de travailler dans
de bonnes conditions du point de vue scientifique. Une
difficulté est particulièrement sensible dans notre domaine :
nous enseignons le plus souvent dans des locaux qui sont
disjoints des bibliothèques, et ou par conséquent il n’y pas
de livres « anciens ». C’est à ce niveau que les outils
proposés par Internet et l’informatique peuvent aider de
manière décisive…
… qu’il s’agisse de fichiers électroniques permettant
- d’identifier des éditions,
- Ou des titres (avec les OPAC et autres bibliographies rétrospectives)
et des exemplaires,
- voire des passages de texte (tout simplement avec Google Books).
Certains sites sont
particulièrement efficaces:
ainsi, pour la reproduction,
la lecture et la traduction
du plus ancien texte
conservé en ancien
français, la Cantilène de
sainte Eulalie (vers 880). Le
document intéresse
l’histoire du livre, mais
aussi l’histoire de la
littérature et la philologie.
Tout cela est de l’ordre
des recettes. Mais on peut
aussi
- avoir accès à des
bibliothèques numériques,
- à des reproductions
iconographiques (par
exemple d’enluminures),
- à des blogs spcialisés
(avec par exemple un
article sur Eger et sa
Bibliothèque) …
… ou, ce qui est
particulièrement intéressant,
à des dossiers et à des
expositions virtuelles (par
exemple sur le grand
typographe Geoffroy Tory).
Presse métallique à balancier, XIXe siècle (Musée de l’imprimerie,
Lyon).
Pile à la hollandaise, pour la fabrication du papier (Moulin Richard-deBas, Ambert)
En effet, la numérisation des exemplaires conservés
de livres se développe toujours plus, et elle apporte
des possibilités et des commodités incomparables de
travail – par exemple pour identifier ou consulter un
certain texte, ou encore pour comparer différentes
éditions entre elles.
Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Bibliothèques virtuelles humanistes (Université de
Tours): par exemple Rabelais)
Rotulus et tablette
Visite d’une classe de CM1 aux
Archives départementales d’Illeet-Vilaine (Rennes).
Le commentaire explique que la
jeune élève « porte un gant
blanc pour ne pas abîmer les
pages du vieux livre ». L’utilité
réelle est nulle, l’intérêt
pédagogique tout à fait certain.
On a coutume de dire que la
bibliothèque est le laboratoire
de l’historien, et ce laboratoire a
connu dans les dernières
décennies une dilatation
immense. Pour autant, la
démarche reste la même : les
étudiants réunissent les
informations sur leur objet de
recherche, mais ils doivent les
critiquer et les exploiter en
fonction de cet objet même, et
c’est cette deuxième phase qui
constituent les information en
documents. Les informations
fournies par les nouveaux
médias n’échappent pas à la
règle.
Le quartier du livre aux XVe et XVIe siècles: la cathédrale
Notre-Dame et l’enclos de l’université sur la rive gauche.
Au XVIIe siècle, le Palais et sa célèbre « Galerie ».
Au XIXe siècle, les nouveaux quartiers d’affaires sur la rive droite: ici,
le siège du Matin, 16 boulevard Poissonnière.
« La Première d’un livre », ou le livre dans les salons (la distinction).
Sous la Révolution, le
nouvel « espace
public » (Öffentlichkeit):
Dialogue entre l’affiche et le
passant.
« Encore une affiche ! Et
que dit celle-ci ?
- Passant, je t’annonce un
ouvrage périodique, un
journal.
- Un journal ? Je n’en
veux point. Il y en a déjà
trop… »
« Mon amy, d’où viens-tu à cette heure ?
- De l’alme, inclyte et célèbre académie que l’on
vocite Lutèce.
- Eh bren, bren, dist Pantagruel. Que veut dire ce
fol ? Je croi qu’il nous forge ici quelque langage
diabolique.
- Seigneur (…), ce galant veult contrefaire la langue
des Parisians. Mais il ne faict qu’escorcher le latin
(…), et lui semble bien qu’il est grand orateur parce
qu’il dédaigne l’usance commune de parler… »
Frédéric Barbier, EPHE/IHMC,
45 rue d’Ulm, F-75005 Paris
([email protected]
http://histoire-du-livre.blogspot.com/)
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