Service Pneumophtisiologie Pr Messadi poumon cardiaque Dr R Heddane Maître assistante – Pneumologie - Définition C’est l’ensemble des altérations anatomiques et des perturbations fonctionnelles subit par l’appareil broncho-pulmonaires au cour des cardiopathies gauches Physiopathologie • Le poumon cardiaque est la complication habituelle de l’insuffisance cardiaque gauche et de l’hypertension artérielle systémique . • cette hypertension pulmonaire post capillaire est due à une surcharge vasculaire génératrice d’un œdème hémodynamique pulmonaire interstitiel puis alvéolaire, aigu (OAP), subaigu (poumon cardiaque vrai) ou chronique . les cardiopathies gauches retentissent en amont et en aval. 1-En amont: Elles induisent une hypertension dans l’oreillette gauche, puis dans les veines pulmonaires, enfin dans les capillaires pulmonaires . Il se produit également une congestion bronchique et une augmentation des résistances symptômes : la dyspnée et les hémoptysies. En fonction de l'équation de Starling: Q = K x ∆P Q: est le débit de l extravasation K: est le coefficient de filtratin pulmonaire ∆P: la différence de pression (Pcap – Pint) – (π pl -π int) P cap :pression du capillaire pulmonaire P int : la pression du fluide interstitiel π pl : la pression oncotique du plasma π int:la pression oncotique de l'interstitium Une accumulation extravasculaire de liquide entraine une augmentation de débit lymphatique; lorsque les possibilités de drainage lymphatique sont dépassés , l'œdème pulmonaire apparait En aval: • Il se produit une baise du débit cardiaque, d’où hypo perfusion des tissus et des muscles d ou l acidose et hyperventilation • Le poumon cardiaque s’oppose point par point au cœur pulmonaire chronique qui est le résultat de l’hypertension artérielle pulmonaire de siège pré capillaire 3- Clinique: Elle associe: -Des signes pulmonaires: une dyspnée d’effort progressivement croissante et invalidante avec wheezing humide ,puis apparition d’une dyspnée de repos : c’est l’orthopnée ou dyspnée de décubitus « signe de l’oreiller ». Autres signes: Toux grésillante de l’effort, Cyanose des muqueuses ; Sensation d’angoisse permanente ; Expectoration parfois hemoptoique . Fièvre est assez souvent présente : « fièvre de stase » . Examen clinique: -Submatité des bases -Présence de râles de stase aux deux bases de type sous-crépitant, parfois râles brochique -Epanchement liquidien pleural uni-ou bilatéral - Signes cardio-vasculaires: • Les signes cardio-vasculaires sont les signes propres à la défaillance ventriculaire gauche : • tachycardie à 120/minute ; • galop gauche éventuel . • les signes propres à la cardiopathie causale (valvulopathies • peuvent également s’y associer des signes d’hypertension artérielle systémique des troubles de rythmes : Manifestations majeurs • Oedeme aigue du poumon.OAP • Asthme cardiaque. 1-OAP: • OAP est une inondation des alvéoles secondaire à une extravasation de liquide plasmatique à travers la membrane alvéolo capillaires . • IL est secondaire à une augmentation brutale des pressions au niveau capillaires • alors que c’est une lésion de la membrane alvéolo capllaire qui est responsable de l’œdème aigu du poumon dit « lésionnel » Signes fonctionnels: une dyspnée, c'est-à-dire une gêne respiratoire angoissante (d'installation rapide ou progressive), une orthopnée (difficulté respiratoire en position couchée). Il peut également exister une toux nocturne, une expectoration (rosée, blanchâtre, mousseuse), un grésillement laryngé. Examen clinique: • L'examen peut mettre en évidence une cyanose, une augmentation de la pression artérielle (sauf état de choc). • L’auscultation cardio-pulmonaire met en évidence une tachycardie (une bradycardie étant un signe de gravité • galop gauche inconstant, des râles crépitants, des râles sibilants. • On recherche systématiquement un souffle cardiaque à la recherche d'une valvulopathie. 2- asthme cardiaque: -dyspnée sibilante parfois des crepitants ATCD d Insuffisance cardiaque gauche: valvulopathie;HTA;cardiopathie ischemique…. bilan biologique: est systématiquement réalisé avec outre un bilan standard, un dosage des enzymes cardiaques troponine permettant d'orienter vers une cause ischémique de la décompensation. Un dosage du BNP peut être utile en cas de doute sur l'origine cardiaque de la dyspnée : il est élevé en cas d'insuffisance cardiaque. • gazométrie artérielle :met en évidence une hypoxémie, hypocapnie dans une atteinte légère (une hypercapnie dans atteinte plus grave), une acidose respiratoire due à une diminution de la ventilation. • • • • • • Radiographie pulmonaire: une cardiomégalie, des lignes de Kerley B ; parfois un épanchement pleural ; un syndrome alvéolaire :des opacités alvéolaires, floconneuses, généralement bilatérales et symétriques, souvent systématisées para-hilaires « en ailes de papillon », parfois diffuses (mais peuvent être unilatérales et asymétriques). • Un électrocardiogramme sera systématiquement réalisé à la recherche de troubles du rythme ou de la conduction, des signes d'ischémie myocardique, d'une hypertrophie ventriculaire gauche. • Une échographie cardiaque permettra d'étudier la fonction du ventricule gauche, la cardiopathie sous-jacente, permettra éventuellement de retrouver un facteur déclenchant. Signes de gravites • • • • • à rechercher systématiquement: choc cardiogénique ; cyanose marquée ou résistante à l'oxygène ; impossibilité de parler ; bradypnée, tirage, silence auscultatoire, absence d'orthopnée ; • signes cliniques d'hypercapnie (hypertension artérielle, sueurs) ; • troubles de la conscience, agitation anxieuse ; • gaz du sang : (SaO2) inférieure à 85 %, PaCO2 supérieure à 42 mmHg. Etiologie: • Cardiopathie ischémique, hypertensives, valvulaires • Cardiomyopathie • Tachycardie supra ventriculaire ,arythmie complète • Haut débit cardiaque: anémie, hyperthyroïdie, hyperthermie • Surcharge hydro sodée • Atteinte des veines pulmonaire: sténose congénitale des veines pulmonaires, maladies veino-occlusives. Traitement: • 03 volets • 1/ assurer une hématose satisfaisante: Oxygénothérapie 4-6l/mn parfois assistance ventilatoire • 2/ normaliser les pression hydrostatiques: diuritiques, vasodilatateurs, agents inotropes positifs • 3/ le traitement de la cause: médicale ou chirurgical