Les cœurs artificiels de longue durée, alternative à la greffe

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Travaux Personnels Encadrés
session 2007-2008
Sciences de la Vie et de la Terre
Physique­Chimie
Les cœurs artificiels
de longue durée,
alternative à la greffe cardiaque
COËZ Romain
PORRET-BLANC Romain
THIBAUD Jean-Baptiste
VERSCHELDE Rémi
sous la direction de M. CUMINATTO et M. PIPON,
professeurs de 1ère S1 au lycée Édouard­Herriot.
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Remerciements
Nous tenons à remercier tout particulièrement nos
professeurs MM. Cuminatto et Pipon pour nous avoir aidés et
conseillés lors de nos séances, mais aussi pour avoir accepté,
dans la majeure partie des cas, de nous permettre l’accès aux
ordinateurs du lycée, ainsi qu’au centre de documentation et
d'information (CDI) du lycée, afin de nous laisser une plus
grande diversité dans toutes nos recherches.
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Sommaire
Remerciements
p. 2
Introduction
p. 4
I – Le cœur
p. 5
A) Anatomie et physiologie cardiaque
B) Quel est le fonctionnement du cœur ?
C) Les différentes pathologies du cœur
II – Arrow LionHeart
p. 5
p. 6
p. 8
p. 10
A) Le fonctionnement
B) L'évolution du projet
p. 10
p. 13
III – L'Abiocor
p. 14
A) La partie interne
B) La partie externe
p. 14
p. 18
Conclusion
p. 21
Annexes
p. 22
Bibliographie
p. 24
Glossaire
p.25
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Introduction
Lorsqu’un individu souffre d’une maladie cardiaque, il
peut se faire greffer un cœur sain. Cependant, le manque de
donneurs et les problèmes de biocompatibilité laissent certains
de ces individus sans alternative. Néanmoins, des équipes de
chercheurs travaillent depuis quelques années à l’élaboration
d’une nouvelle technologie mécanique qui permettrait de les
sauver. Celle-ci demeure dans une optique de longévité, afin que
ces malades puissent survivre et retrouver une vie quotidienne
normale. Elle se présente sous forme d’un cœur artificiel
totalement implantable, tirant son énergie de l’environnement
extérieur et remplaçant intégralement ou non le cœur malade de
l’individu. C’est pourquoi il convient de se demander si cette
nouvelle technologie est efficace dans le cas présenté. Ainsi,
nous verrons dans un premier temps les généralités du cœur
naturel et ses pathologies, puis, dans un deuxième temps et
troisième temps, les deux types de cœurs artificiels nommés
LionHeart et Abiocor.
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I – Le cœur
A) Anatomie et physiologie cardiaque
Le cœur, organe et muscle essentiel chez l’homme, est situé dans la partie médium du
thorax, et plus précisément dans le médiastin, espace délimité par les deux poumons, reposant
sur le diaphragme et en avant de la trachée et de l’œsophage. Sa taille varie selon la personne,
mais cependant, nous pouvons dire qu’il a un diamètre compris entre douze et quatorze
centimètres. Son volume peut varier du fait des contractions dues à la circulation sanguine et
est compris entre 50 et 60 cm3. De manière plus visuelle, il représente environ une fois et
demi le volume d’un poing fermé. De manière générale, le cœur de la femme se trouve être
plus petit que celui de l’homme.
Le cœur est un muscle creux, au poids avoisinant les 350 grammes chez l’adulte. Il est
entouré d’une enveloppe séreuse, nommée péricarde (le terme « séreuse » définit un organe
constitué de deux feuillets). Ces deux feuillets sont nommés : le feuillet viscéral, plus
communément appelé épicarde, et le feuillet pariétal, qui est au contact des organes. Enfin, il
est important de noter que cet organe est fortement vascularisé (vaisseaux coronaires).
L’intérieur du cœur est composé de deux parties, droite et gauche, elles-mêmes
subdivisées en deux cavités : le ventricule et l’oreillette. De plus, les deux oreillettes sont
séparées de leurs ventricules respectifs par des valvules à sens unique (valvules tricuspide et
mitrale), valvules aussi présentes entre les ventricules et l’artère pulmonaire, et l’artère aorte
(valvules sigmoïdes). Enfin, cœur droit et cœur gauche sont séparés par les septa
interauriculaire et interventriculaire.
Chaque oreillette est pourvue d’une paroi mince. Sa base est munie d’une valvule à sens
unique, qui n’autorise la circulation du sang que de l’oreillette vers le ventricule, donnant
ainsi l’assurance que le sang ne reflue pas. La cavité inférieure, plus communément appelée
ventricule, est pourvue, elle, d’une paroi musculaire épaisse, et plus particulièrement celle du
ventricule gauche. En effet, la paroi ventriculaire droite a une épaisseur comprise entre deux
et trois millimètres alors que celle du ventricule gauche peut atteindre une épaisseur de dix
millimètres, afin d’exercer une puissance contractile suffisante pour propulser le sang dans
l’aorte à destination des organes. L’orifice de sortie de chaque ventricule est muni d’un jeu de
trois valvules dites sigmoïdes qui permet le passage vers l’artère pulmonaire et l’artère aorte
mais aussi empêche le sang de refluer dans les cavités ventriculaires.
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L’artère aorte, est directement liée au ventricule gauche du cœur. De ce même côté, les
veines pulmonaires sont fixées à l’oreillette gauche. De même, du côté droit de l’organe,
l’artère pulmonaire est liée au ventricule et les veines caves se fixent à l’oreillette droite.
B) Quel est le fonctionnement du cœur ?
Le cœur est donc une pompe divisée en deux parties, le cœur droit qui récupère le sang
provenant des organes au niveau de son oreillette, via les veines caves, inférieure et
supérieure, pour ensuite le propulser dans la circulation pulmonaire afin de permettre sa
détoxification et son oxygénation. Le cœur gauche, quant à lui, récupère le sang dans son
oreillette pour le propulser vers les organes, via l’artère aorte. Du côté gauche, le sang est
riche en oxygène et du côté droit, le sang est appauvri en oxygène et riche en dioxyde de
carbone. Cette circulation, qui a lieu sous forme d’un cycle, peut se décomposer en quatre
étapes :
▪ Le sang pénètre dans les oreillettes droite et gauche puis se trouve stocké dans cellesci grâce à la fermeture des valvules respectivement tricuspide et mitrale.
▪ Le sang passe ensuite des oreillettes aux ventricules lors de l’ouverture des valvules
précédemment citées. Nous pouvons entendre un bruit sourd, qui correspond au
premier battement du cœur. De plus, les valvules sigmoïdes se ferment en vue d’éviter
que le sang envahisse l’artère pulmonaire et l’artère aorte. C’est la diastole
ventriculaire.
▪ Les ventricules commencent à se contracter, fermant les valvules auriculoventriculaires (ce qui produit le second bruit) et empêchant le reflux du sang dans les
oreillettes. Ainsi, il y a systole ventriculaire.
▪ Les ventricules se contractent finalement complètement, et le sang force les valvules
sigmoïdes à s’ouvrir et est expulsé dans les artères principales.
Il faut également savoir que la diastole ventriculaire correspond au « repos » du cœur
sur le plan mécanique : cette phase représente les deux tiers du temps.
Le cœur droit et le cœur gauche ont un cycle quasiment synchrone et semblable, avec
néanmoins un petit décalage de l’ordre du centième de seconde.
Voici des schémas représentant uniquement les étapes 2 et 3 du cycle cardiaque
précédemment décrites :
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En dehors du rôle du cœur en lui-même et de sa fonction dans le corps humain, cet
organe a des particularités internes.
Tout d’abord, le côté gauche du cœur est nettement plus musclé que l’autre puisque
c’est cette partie qui propulse le sang riche en oxygène dans tous les autres organes du corps :
il a donc besoin de faire un effort supplémentaire, ce qui explique sa plus grande épaisseur.
D’un point de vue anatomique, le péricarde qui enveloppe cet organe a un rôle lubrifiant
et facilite donc les battements. Entre les deux feuillets qui constituent l’enveloppe du cœur, un
liquide transparent circule, ce qui explique la lubrification.
Afin d’expliquer les raisons pour lesquelles les ventricules se contractent, il est
nécessaire d’introduire le phénomène de conduction d’un influx électrique initié dans la partie
supérieure de l’oreillette droite, le nœud sinusal ou nœud de Keith et Flack. Cet influx, présent
sous la forme d’une dépolarisation, se propage vers le nœud auriculo-ventriculaire ou
d’Aschoff Tawara puis emprunte le tronc du faisceau de His (partie inférieure de l’oreillette
droite) pour être distribué dans la paroi des ventricules grâce au réseau de Purkinje. De
manière anatomique, il existe des ouvertures à l’intérieur même de ce faisceau qui permettent
le passage de certains ions : ce phénomène est appelé dépolarisation. Grâce à la cadence des
rythmes, l’impulsion électrique dégagée par la réaction va stimuler la partie du cœur
concernée, par le biais du réseau de Purkinje.
Conduction de l’influx électrique.
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C) Les différentes pathologies du cœur
Une des pathologies cardiaques les plus fréquentes est l’insuffisance cardiaque. La
greffe est bien souvent le seul traitement porteur d’espoir, et donc l’implantation d’un cœur
artificiel peut-être également une alternative. On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le
muscle cardiaque ne peut plus assurer sa fonction de pompe. En amont, le sang stagne, et en
aval, trop peu de sang est envoyé.
On distingue deux types d’insuffisance cardiaque. Lors d’une insuffisance cardiaque
systolique, le cœur a des difficultés à pomper le sang à travers l’organisme. Le sang circulant
des poumons vers le cœur peut refluer. Cela provoque une accumulation de sang dans les
vaisseaux pulmonaires et dans d’autres parties de l’organisme.
Lors d’une insuffisance cardiaque diastolique, le cœur ne parvient pas à se relâcher de
façon satisfaisante. Le coeur ne peut pas non plus se remplir de sang en raison de la rigidité du
myocarde.
Les insuffisances cardiaques droite et gauche peuvent coexister et être secondaires à une
dysfonction biventriculaire. Cependant, certaines pathologies ou certaines conditions peuvent
toucher préférentiellement le ventricule gauche ou le ventricule droit, et ont alors des
présentations cliniques distinctes.
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On notera que le type d’insuffisance cardiaque dépend des caractéristiques
ventriculaires. Trois grands aspects sont individualisés : dilaté, restrictif, et hypertrophique.
De nombreuses maladies peuvent provoquer une insuffisance cardiaque, et entre autres :
▪ L’hypertension artérielle (HTA). C’est l’élévation permanente de la pression
artérielle au dessus de 16/(9.5). La pression artérielle normale est inférieure à 14/9.
Chez le patient souffrant d’hypertension, le cœur doit pomper plus fort, ce qui entraîne
un épaississement de la paroi du ventricule gauche. Cette hypertension finit par durcir
le cœur, qui perd alors sa capacité à se contracter et à pomper efficacement. C’est une
maladie fréquente, qui augmente avec l’âge, possédant de plus une composante
héréditaire.
▪ Les atteintes des valves cardiaques. Ces atteintes peuvent être un rétrécissement et
une insuffisance aortique tout comme une insuffisance mitrale. L’insuffisance aortique
est l’altération de la fermeture de la valve de l’aorte en diastole, autorisant ainsi un
reflux anormal depuis l’aorte vers le ventricule gauche. Ce reflux génère une élévation
de la pression et du volume du ventricule gauche ainsi qu’une diminution du débit
sanguin en direction des tissus.
La valve mitrale est insuffisante lorsqu’elle est incapable de rester correctement
fermée pendant la systole. Une partie du sang qui devrait se diriger du ventricule
gauche vers l’aorte reflue alors dans ce même ventricule. Ce volume retourne au
ventricule gauche lors de la diastole suivante. Cela entraîne alors une surcharge
volumique au niveau du ventricule gauche, qui se dilate pour éviter une élévation de la
pression intracavitaire (pression présente dans les différentes cavités du cœur).
▪ Les maladies coronariennes comme l’angine de poitrine ou l’infarctus du
myocarde. Le myocarde est vascularisé par les artères coronaires. Or, lorsque celles-ci
se bouchent (caillots, thrombose), celui-ci ne reçoit plus de sang, et manque
d’oxygène. On dit qu’il souffre d’ischémie. La diminution de l’apport en oxygène
(ischémie) peut provoquer des altérations minimes de la fonction ventriculaire, qui
n’apparaissent qu’à l’effort (angine), mais aussi des lésions graves et irréversibles de
la paroi ventriculaire (infarctus du myocarde). L’infarctus du myocarde ou plus
communément appelé crise cardiaque est la mort d’une zone plus ou moins importante
du muscle cardiaque. Les cellules musculaires de cette zone ne parviennent plus à se
contracter par manque d’oxygène. Cela entraînera leur mort (nécrose).
▪ Les cardiomyopathies (ou myocardiopathies) qui sont des maladies du muscle
cardiaque lui-même. Une cardiomyopathie se traduit par l’augmentation du volume
du cœur dont les cavités sont plus larges et les parois plus minces que celles d’un cœur
normal. Lors d’une myocardiopathie avec dilatation, le volume du cœur augmente et
les fibres musculaires des ventricules, étirées et affaiblies, ne peuvent plus pomper le
sang avec assez de force.
Ainsi, maintes maladies, malformations, ou problèmes peuvent provoquer une
insuffisance cardiaque. Cette insuffisance correspond à un état pathologique dans lequel une
anomalie de la fonction cardiaque est responsable de l’incapacité du myocarde à assurer un
débit cardiaque suffisant pour couvrir les besoins de l’organisme. Cet état pathologique
conduit le plus souvent à une greffe cardiaque. Or étant donné que la greffe est de plus en plus
difficile, avec le problème du nombre de donneurs et de la compatibilité donneur receveur,
l’implantation d’un cœur artificiel, comme par exemple le LionHeart ou l’Abiocor, devient
une alternative intéressante génératrice d’espoir pour les malades.
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II – Arrow LionHeart
Développé par Arrow International Inc. et l'équipe du Dr. Walter Edward Pae Jr., le
LionHeart est la première prothèse ventriculaire gauche totalement implantable. Elle optimise
la quantité de sang pompée par le patient pour subvenir à ses besoins. Les recherches ont été
menées par le centre médical de l'université de Pennsylvanie, USA (Penn State University).
L'implantation totale, sans connexion directe entre l'alimentation et la pompe, permet de
moindres risques d'infection. La batterie interne permet une autonomie de 20 minutes,
apportant au patient une mobilité accrue. Le LionHeart est composé d'une pompe raccordée
au ventricule gauche pour aider la propulsion du sang dans la grande circulation. Elle est liée
à la chambre de conformité et au moteur contenant une batterie interne, lui-même relié au
transmetteur d'énergie intradermique. Cette disposition est représentée sur la photographie ciaprès (voir annexe 1) :
A) Le fonctionnement
La partie interne à un poids total de 1,3 kg.
1) La pompe sanguine
La pompe est implantée dans l'abdomen vers les côtes gauches du patient, ou plus
précisément dans l'aponévrose du muscle grand-droit de la paroi abdominale. Reliée au
ventricule gauche par une canule d'éjection anastomosée (l'anastomose étant par extension
une connexion entre deux supports de même nature) sur l'aorte ascendante, et reliée à la
grande circulation par une canule de drainage, elle est constituée d'un système à plateaux
pressant une poche à sang et de deux valves circulaires permettant le flux unidirectionnel du
sang. Chaque plateau est actionné par une vis sans fin mise en mouvement par un moteur
électrique. L'enveloppe de la pompe est en titane rigide.
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2) Le moteur
Le contrôleur, placé sous la paroi abdominale du côté droit près des côtes, ou dans
l'aponévrose du muscle grand-droit gauche, et la bobine électrique interne, placée dans le
tissu sous cutané de la face antérieure droite de la cage thoracique, alimentent et contrôlent la
pompe, transmettant les paramètres par télémétrie, comme pour les stimulateurs cardiaques.
La bobine approvisionne le contrôleur en énergie externe, électricité induite à partir d'une
bobine externe grâce à un dispositif de transmission d'énergie intradermique, appelé TET
(Transcutaneous Energy Transfer). Le contrôleur possède aussi une batterie embarquée lui
conférant une autonomie totale de 30 à 45 minutes.
3) La chambre de conformité
La pompe étant rigide, la chambre de conformité, située entre le poumon gauche et la
cage thoracique, est le dispositif permettant de pallier les variations de volume du sac de sang
et les déplacements du plateau en équilibrant les variations de pression inhérentes au
dispositif.
Pour ce faire, la chambre de conformité injecte de l'air dans la pompe lorsque la poche à
sang se remplit et que le plateau revient à sa position initiale, et récupère l'air qui en est chassé
lorsque le plateau compresse la poche à sang. La chambre poreuse perd progressivement une
faible quantité d'air, d'où l'utilité d'une chambre implantable et d'un canal de
réapprovisionnement situés sous la peau thoracique, et qui permettent de réinjecter de l'air
ambiant dans la chambre de conformité toutes les trois à quatre semaines, tout en mesurant la
pression interne de la chambre.
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4) Le TET
Le transmetteur d'énergie intradermique (ou TET) est un double composé en
polyuréthane, formée d'une bobine réceptrice implantée dans la poitrine du patient et d'une
bobine émettrice externe reliée au bloc d'alimentation et qui peut se porter à la ceinture.
La bobine émettrice induit un courant électrique dans la bobine réceptrice à travers le
derme du patient. En implémentant des particules contenant du fer doux et d’autres matériaux
hautement conducteurs dans le derme du patient, entre les faces polaires des deux bobines, on
améliore la perméabilité magnétique.
On utilise du fer doux, qui est du fer pur et non allié au carbone comme peut l'être
l'acier, qui a cette particularité de ne pas conserver l'aimantation quand il n'est pas en présence
de courant, d'où il résulte que lorsque l'émetteur externe ne transmet pas d'énergie
électromagnétique, le derme du patient n'est pas sous tension. Ces particules sont revêtues
d'un matériau biocompatible comme le Teflon™ (nom commercial du
polytétrafluoroethylène) qui n'est pas dégradable à la température corporelle humaine (se
dégradant à partir de 260°C), est résistant à la plupart des composés chimiques et qui ne
comporte pas de toxicité.
5) Le moniteur externe
Le bloc d'alimentation pèse environ 3,6 kg avec ses deux batteries, chaque batterie
rechargeable ayant une autonomie de deux ou trois heures. Le moniteur du système fournit au
clinicien la capacité de surveiller l'état de fonctionnement du LionHeart durant des
convocations de suivi et à distance si besoin est. Il est possible de changer un élément
défectueux du système sans changer celui-ci en intégralité.
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B) L'évolution du projet
1) Premiers pas du coeur artificiel à Penn State University
1976 : le docteur en médecine William S. Pierce installa la première pompe
d'assistance ventriculaire gauche sur le coeur d'un patient qui avait subi une opération
à coeur ouvert au centre médical de Penn State Hershey.
1983 : des chercheurs de Penn State implantèrent un coeur électrique totalement
artificiel à un veau nommé E.T. qui survécut 222 jours. L'année suivante, un veau
vécut 354 jours avec ce même dispositif.
1985 : un premier patient humain se voit implanter un coeur pneumatique totalement
artificiel. En 1886, un second patient survit 13 mois avec ce dispositif.
1992 : le veau Winston conduisit dans l'ère de l'alimentation sans-fil en vivant 118
jours avec le procédé de Penn State.
1998 : un nouveau dispositif approuvé par la FDA (Food and Drug Administration,
qui régule entre autres la commercialisation de médicaments et dispositifs médicaux),
le Vented Electric Left Ventricular Assist Device (VELVAD), ou dispositif d'assistance
déchargée électriquement au ventriculaire gauche, est implanté pour la première fois
dans le pays sur un patient du centre médical de Penn State par le docteur en médecine
Benjamin Sun, permettant aux patients présentant des atteintes sérieuses du coeur de
survivre et d'attendre chez eux en vue d'une transplantation cardiaque.
Le centre médical de Penn State Hershey University a reçu de nombreuses récompenses
tant financières qu'honorifiques durant ces trente années de recherche sur le coeur artificiel.
2) Essais cliniques du LionHeart
La principale étude européenne d'implantation du LionHeart,
dite CUBS (Clinical Utility Baseline Study), a eu lieu entre octobre
1999 et décembre 2002, sous la direction du docteur Walter Edward
Pae, Jr. (photo ci-contre).
Vingt-trois patients entre 49 et 74 ans, mais d'un âge moyen de
65 ans, en insuffisance cardiaque terminale ayant une contreindication à la transplantation, notamment à cause de l'âge trop élevé,
furent implantés de façon définitive.
Au bout d'un an d'essais, 41% des patients avaient survécu. L'année suivante, la survie
était de 34%. En moyenne les patients ont survécu neuf mois avec ce dispositif, avec un
patient vivant plus de trois ans. Plusieurs patients eurent des dysfonctionnements
neurologiques et des hémorragies, et cinq déclenchèrent des infections secondaires. Si le
système de transmission d'énergie intradermique et la chambre de conformité ont démontré
leur efficacité, il n'en est pas autant de la pompe dont deux ont dû être changées au bout de
deux ans environ, à cause d'une rupture de la poche à sang; un contrôleur a aussi été changé.
La décision a été prise de retirer le LionHeart du marché, car la performance et la
fiabilité du système ne contrebalançaient pas totalement la nécessité d'une opération
chirurgicale lourde tous les deux ou trois ans pour changer la pompe. Ainsi, l’Abiocor,
développé en parallèle par Abiomed, apparaît comme une solution plus performante.
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III – L'Abiocor
Le système Abiocor est constitué de plusieurs composants. Ces éléments sont localisés
pour certains à l’intérieur du corps du patient, et les autres sont externes. C’est pour cela que,
dans un premier temps, nous verrons quels sont ceux qui sont implantés, leur rôle et leur
fonctionnement, puis, dans un second temps, les appareils externes.
A) La partie interne
La partie interne du système Abiocor est composée de quatre éléments, reliés entre eux.
Ces quatre constituants sont l’unité thoracique, la batterie, le contrôleur et le récepteur TET
(voir annexe 2).
1) L'unité thoracique
L’unité thoracique est située dans le thorax du patient, c’est-à-dire à la place du cœur
naturel initial. Il est visuellement entièrement composé de plastique polyuréthane et de titane
sous forme d’une coque recouvrant entièrement les parties du cœur initial conservées. En
effet, afin d’implanter cette unité, il est nécessaire de retirer les deux anciens ventricules : on
ne garde donc que les artères et les oreillettes. L’utilisation du plastique polyuréthane est
importante puisqu’il est souple et peu dégradable. Ce plastique est un polymère d’uréthane,
l’uréthane étant produit par la réaction d’un isocyanate (composé organique de séquence
-N = C = O, très réactif) et d’un alcool (composé organique dont l'un des carbones est lié à un
groupement hydroxyle -OH) selon la réaction suivante :
Le plastique polyuréthane est utilisé dans la coque du cœur artificiel et dans les tubes.
De même, le titane, utilisé pour la pompe hydraulique du système et le convertisseur
d’énergie, présente un intérêt car il est léger et très résistant à la corrosion dans de nombreux
milieux notamment l’organisme humain. La couche d’oxyde qui se forme lors d’une érosion
est très adhérente et dure, expliquant la longévité des pièces en titane vis-à-vis des chocs avec
les particules d’un fluide.
Unité thoracique de l'Abiocor
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Cette unité thoracique comporte les deux oreillettes naturelles, une pompe hydraulique
divisée en deux parties par un convertisseur d’énergie, deux tubes entourant l’artère
pulmonaire ainsi que l’artère aorte et enfin deux autres tubes reliant les oreillettes aux veines
caves et pulmonaires.
La pompe hydraulique est elle-même divisée en deux parties : droite et gauche. Au
centre se trouvent deux moteurs, le moteur pour la valve rotative et celui de la pompe. Dans
toute la coque de l’unité est placé un liquide qui passe d’une partie à l’autre au moyen des
moteurs précédemment énoncés. En effet, le premier moteur actionne la rotation d’une
valvule, ce qui attire le liquide au centre de la pompe, puis l’autre moteur fait pression sur
celui-ci afin qu’il pousse la membrane flexible de la partie concernée. Cela a pour effet de
contracter cette partie de la pompe afin que le sang soit diffusé à travers les vaisseaux
sanguins. De plus, les moteurs de cette pompe sont actionnés par le biais d’un convertisseur
d’énergie qui reçoit de l’électricité provenant d’une batterie, sous forme de courant continu.
2) La batterie
La batterie du système Abiocor est située dans la paroi abdominale. Elle est
indépendante des autres composants du système : en effet, lorsque le patient a besoin de se
déconnecter de la console externe AB5000, qui transmet l’énergie et les données essentielles
au bon fonctionnement du cœur artificiel, (par exemple lorsque celui-ci a besoin de prendre
une douche, ou de se déplacer en dehors de chez lui), il peut la mettre en route. Cette batterie
a dans ce cas précis une autonomie minimale de 30 minutes : la durée d’autonomie dépend de
l’âge, et de l’activité choisie. Par exemple, deux individus d’âges décalés et faisant les mêmes
efforts, n’auront pas le même rythme cardiaque donc leurs besoins ne seront pas semblables,
et alors la charge de la batterie s’épuisera plus rapidement chez l’un que chez l’autre. Elle est
directement connectée au contrôleur. De plus, elle est dans un boîtier semblable à celui de ce
dernier et fonctionne au lithium, métal le plus léger et réagissant bien avec l’eau. Plus
précisément, la batterie est un accumulateur lithium de technologie Lithium Métal Polymère
(LMP). Cette technologie est spécifique aux éléments de stockage et de diffusion électrique :
chaque élément est composé de cinq couches ou films. Une anode (film fin en lithium), un
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électrolyte (composé de polyoxyéthylène et de sels de lithium), une cathode (oxyde de
vanadium et de carbone) et un film collecteur de courant en métal. Ces quatre couches sont
finalement entourées d’un isolant. Cet accumulateur fonctionne de la même manière qu’une
pile : les ions lithium (Li+) sont à l’origine de la création d’électrons (e‒). Ces électrons, en
pénétrant dans l’électrolyte, qui est une solution aqueuse neutre, transforment celle-ci en une
solution de charge négative. Enfin, ces mêmes électrons se dirigent vers la cathode au moyen
du collecteur de courant (puisqu’il assure la connexion électrique), ce qui crée un courant
continu à l’intérieur de l’élément, d’où la présence nécessaire de l’isolant. Ensuite, plusieurs
éléments sont placés dans une cellule qui elle-même est introduite dans un module. Il est
important de savoir que l’énergie et la puissance des éléments dépendent de l’épaisseur de
chacun de ces films. En effet, plus les films sont épais, plus l’énergie crée par l’élément est
grande, cependant, plus l’épaisseur est petite, plus la puissance concentrée dans l’élément est
importante.
3) Le contrôleur implanté
Le contrôleur, implanté dans la paroi abdominale du patient, permet de réguler la vitesse
de battement du cœur artificiel en fonction de ses efforts. Il permet donc une activité
normale : il pourra marcher convenablement, faire des gestes sans trop s’essouffler. De plus,
même en cas de trop forte élévation du rythme cardiaque du patient, le contrôleur est doté
d’un capteur qui déclenche une alarme, retranscrite de manière auditive par la console du
système. Cependant, dans ce cas précis, le contrôleur a pour rôle de ralentir le rythme
cardiaque, pour éviter l’accident. De même, si certains éléments du système Abiocor se
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trouvent être défectueux, le contrôleur déclenche aussi une alarme, toujours visible par le biais
de la console. Enfin, ce contrôleur intégré est directement relié à l’unité thoracique.
Les informations stockées dans le contrôleur proviennent de la console principale
externe AB5000 ; Le patient régule lui-même son rythme cardiaque en activant la console :
celle-ci transmet un message électronique jusqu’à un module de communication qui va
transformer ce message en ondes radiofréquences (RF). Ces ondes traversent la peau et
atteignent le contrôleur, qui délivrera en dernier lieu cette information à l’unité thoracique. Le
fait que la transmission se fasse par un transfert d’ondes est un avantage puisqu’il n’est plus
nécessaire d’introduire des tubes contenant les liaisons électroniques reliant le module au
contrôleur : il n’y a donc plus aucun risque d’infection.
4) Le récepteur TET (iTET)
La batterie du système Abiocor est rechargée à distance par
l’intermédiaire du TET : (Transcutaneous Energy Transmission).
Ce système comporte une partie implantée dans la poitrine du
patient et une partie externe. Les deux constituants de ce TET se
transfèrent de l’énergie au moyen d’ondes passant à travers la
peau. Le récepteur a une forme ovale et est directement lié par un
câble à la batterie interne. Par principe, il convertit l’énergie
arrivant par la tête du TET en courant continu (DC) pour l’amener
jusqu’à la batterie, afin de la recharger continuellement. Ce
récepteur a pour nom iTET (Implanted Transcutaneous Energy
Transmission).
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B) La partie externe
La partie externe du système Abiocor est constituée de trois grands éléments : la console
AB5000, le module de communication et le TET externe. Ces composants ont le rôle le plus
important du système puisqu’ils sont à la base de la transmission d’énergie et de données.
1) La console AB5000
La console AB5000 est à la base de tout : sans elle, le patient ne pourrait pas réguler son
rythme cardiaque en fonction de ses efforts et n’aurait pas non plus l’énergie pour le faire. Il
ne serait pas non plus informé d’une éventuelle défaillance technique ni même de l’état de
charge de la batterie interne. Elle est directement branchée au module de communication
attaché à la ceinture mais également au TET externe. Cette console tire son énergie de
l’électricité de la pièce dans laquelle elle est branchée. De par son poids, il est difficile de la
transporter : elle est donc utilisée pour un usage domestique et clinique. Elle est le seul moyen
de communication entre le patient et les composants qui lui ont été implantés, tels que l’unité
thoracique et plus particulièrement le contrôleur implanté.
Pour remédier au problème de l’immobilité du patient, il a été créé spécialement une
console portative nommée Patient Carried Electronics (PCE) et dont le fonctionnement est
conforme à la console domestique AB5000. Cette deuxième console est de la forme d’un sac
en bandoulière, assez discret, et comporte tous les éléments nécessaires au bon
fonctionnement du système. Elle comporte cinq batteries PCE, permettant donc au patient de
se déplacer durant au maximum cinq heures. Les éléments fixés au sac sont : le conducteur
TET, le convertisseur en courant alternatif et le petit moniteur portable. Le conducteur TET
amène le courant électrique provenant de la console PCE jusqu’à la tête du TET, que nous
décrirons plus loin. Le conducteur peut également informer le patient d’une alarme telle
qu’une charge trop faible de la batterie, une trop nette hausse de la température de la console
ou encore un problème dans la transmission électrique du TET. Le convertisseur de la console
transmet l’électricité provenant de ses batteries internes de manière alternative en direction
des câbles la reliant à la tête du TET. Enfin, le petit moniteur portatif permet au patient de
continuellement rester informé de l’état du système : il expose les différents problèmes que le
contrôleur et le conducteur TET ont détectés. Mais ce moniteur ne permet pas de gérer les
parties internes du système : seule la console le peut.
En conclusion, la console, AB5000 ou PCE, est un outil indispensable puisqu’il donne
tous les diagnostics concernant l’état de service des composants de l’Abiocor, il est à l’origine
des messages et des manipulations à transmettre et à faire, et enfin, il fournit toute l’énergie
pour les composants externes et internes.
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2) Le module de communication
Le module de communication, comme dit précédemment, est fixé à la ceinture du
patient. Il s’agit d’un boîtier, qui est directement lié à la console, que ce soit AB5000 ou le
PCE. Son rôle est de transmettre une information électrique provenant de la console en une
donnée pour le contrôleur implanté sous forme d’ondes. On utilise donc la technologie de la
radiofréquence, ou les ondes RF. En effet, le module de communication joue à la fois le rôle
d’un récepteur radio et en particulier par l’intermédiaire d’une antenne, mais aussi d’un
émetteur radio. Autrement dit, le module de communication plus communément appelé RF
Comm capte les signaux électriques (ou ondes électromagnétiques) de la console et en extrait
une information grâce à l’antenne, puis il les envoie par transmission d’ondes jusqu’au
contrôleur intégré. Mais son rôle est également important réciproquement : ainsi il peut
recevoir les ondes électromagnétiques provenant du contrôleur et les renvoie jusqu’à la
console sous forme de signaux électriques. La transmission est donc bi-directionnelle.
En conclusion, le module de communication RF Comm est l’unique moyen de
transmettre un message de la console jusqu’au système interne.
3) Le TET externe (eTET)
D’après les informations développées, le TET, transmetteur d’énergie transcutanée, est
composé de deux éléments dépendant chacun l’un de l’autre : une tête externe, reliée à la
console par le conducteur TET, et le récepteur TET, implanté dans le patient, au niveau de la
poitrine, près de l‘unité thoracique. La tête du TET a une forme circulaire et vient se fixer à
une zone de la poitrine du patient dans un velcro patch. Ainsi, les ondes libérées par le eTET
passent par la peau pour arriver dans le iTET, où l’énergie est transformée en courant direct,
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nécessaire au bon fonctionnement de chacun des composants internes. Le eTET n’est au final
qu’un moyen de transition entre l’énergie provenant de l’environnement externe (par le biais
de la console) et l’environnement interne. Seulement, il est important de connaître les risques
possibles à l’utilisation du eTET. Il est évident qu’il ne faut en aucun cas « mettre en contact »
les deux parties du système près d’un objet métallique ni même de placer tout métal entre les
deux éléments : en effet, celui-ci peut rapidement devenir extrêmement chaud et peut être la
cause d’un incendie. De plus, il est indispensable de déconnecter le eTET de la console après
utilisation car il y a un nouveau risque d’incendie interne. Enfin, il est possible que le câble
reliant la console au eTET devienne plus chaud que d’habitude : il faut alors déconnecter les
deux éléments, pour plus de sécurité (les éléments principaux sur le TET ont déjà été traités
dans la partie dédiée au LionHeart).
Ainsi, l’Abiocor est un système complexe comportant un grand nombre de connexions
et d’éléments dépendants les uns des autres, ce qui lui donne une image performante et
prometteuse. Mais malgré cela, il est important de souligner que la plupart des essais cliniques
ont abouti à des échecs. Par exemple, entre 2001 et 2004, sur quatorze tests, aucun n’a été
concluant, mis à part pour un individu qui a survécu 17 mois.
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Conclusion
Ainsi avons-nous vu qu’avec les problèmes dus à la greffe
cardiaque, les chercheurs ont élaboré de nouvelles technologies
pour permettre aux malades de prolonger leur espérance de vie.
En effet, le LionHeart et l’Abiocor apparaissent comme des
systèmes générateurs d’espoir pour les patients : le LionHeart ne
faisant qu’assister le cœur et l’Abiocor remplaçant intégralement
ce dernier. Si les essais cliniques restent cependant pessimistes et
non concluants, ces avancées technologiques laissent espérer de
gros progrès en matière de traitement pour pallier des
pathologies cardiaques irréversibles. Nous ne pouvons donc
donner à ces deux prototypes qu’une image d’essai, et non pas
celle d’une implantation sûre, sécurisée et efficace à long terme,
ce qui prouve que, de nos jours, le cœur artificiel totalement
implantable n’est pas encore une alternative plus efficace que la
greffe (ceci ne contredisant en aucun cas les grandes avancées
occasionnées lors de l’évolution de ces deux prototypes).
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Annexe 1
Schéma du LionHeart implanté
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Annexe 2
Schéma de l'Abiocor implanté
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Bibliographie
Nous avons parcouru plusieurs sites Internet tels que :
▪ le site officiel de la société Abiomed Inc. : http://www.abiomed.com
▪ le site officiel de la société Arrow International Inc. : www.arrowintl.com
▪ le site officiel de Pennstate University : www.hmc.psu.edu/lionheart
▪ le site officiel de FDA (Food and Drug Administration) : www.fda.gov
▪ le site Jeune Afrique : www.jeuneafrique.com
▪ l'encyclopédie libre Wikipedia : www.wikipedia.org
▪ le site de l'association Nouveau Souffle : www.nouveausouffle.asso.fr
▪ le site officiel de l’association nationale des greffés cardiaques et pulmonaires:
www.angcp.be
▪ le site Vie Artificielle : www.vieartificielle.com
▪ le réseau d'information santé Caducée : www.caducee.net
▪ les archives de Science Blog : www.scienceblog.com
▪ le site de la Whitaker Foundation : www.bmes.org/WhitakerArchives
Des informations ont également été recueillies dans les livres et mémoires suivants :
▪ Mechanical Circulatory Support Therapy in Advanced Heart Failure de Mario C.
Deng et Yoshifumi Naka, aux éditions Imperial College Press
▪ Cardiac Assist Devices de Daniel J. Goldstein et Mehmet C. Oz, aux éditions
Blackwell Publishing.
▪ Dictionnaire d’anatomie et pathologie, aux éditions Désiris, 2007, 556 p.
▪ Cardiologie de David E. Newby et Neil R. Grubb, Campus illustré, aux éditions
ELSEVIER, 2006, 170 p.
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Glossaire
Nœud de Keith et Flack, ou nœud sinusal : Cette structure épicardique de
15 mm sur 5 mm se situe à la jonction de la partie inférieure de la veine
cave supérieure et de le face antérieure de l'oreillette droite. Il génère des
décharges spontanées à la fréquence de 60 à 100 par minute, ce qui en fait
le centre d'automatismes primaire. Il est régulé par les tonus sympathique et
orthosympathique.
Nœud d'Achoff Tawara : Il s'agit d'une structure de 6 mm sur 5 mm
proche de la valve tricuspide, et de la cloison inter auriculaire à la base de
l'oreillette droite. Il est constitué de deux voies, l'une à conduction lente
(alfa), l'autre à conduction rapide (bêta). Il ralentit l'influx d'un dixième de
seconde, protégeant ainsi les ventricules d'un rythme primaire trop rapide.
Le réseau de Purkinje : Ce sont les ramifications terminales des branches
droite et gauche du faisceau de His qui s'etendent sur toute la musculature
ventriculaire pour propager l'influx. Mais c'est aussi un centre
d'automatismes tertiaire, capable de décharger spontanément des
impulsions à la fréquence de 20 à 40 par minute.
L'aponévrose : C’est une membrane fibreuse, enveloppant les muscles et
constituant une séparation entre eux.
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