ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 Urétéro-iléoplastie non modelée de substitution Nicolas VASSE, Jérôme RIGAUD, Xavier CATHELINEAU, Jean-Marie BUZELIN, Olivier BOUCHOT Clinique Urologique, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France RESUME Buts: Evaluer les indications et les résultats de l'urétéro-iléoplastie de substitution réalisée au cours des 6 dernières années. Matériel et Méthodes: En 6 ans, 8 patients ont reçu une urétéro-iléoplastie de substitution total ou sub-total, avec un total de 9 unités rénales traitées. Une dérivation urinaire temporaire pré opératoire avait été mise en place chez tous les patients . La créatininémie moyenne en pré opératoire a été de 88 µmol/L (53 et 150). Il s'agissait 7 fois de sténose urétérale (une fois bilatérale et une fois sur rein unique), une fois de nécrose urétérale sur transplant rénal sans uretère propre et une fois de tumeur urothéliale sur rein unique. Résultats: Le recul moyen était de 54 mois. Le temps opératoire moyen de 218 minutes pour les urétéro-iléoplasties unilatérales, avec une durée d’hospitalisation moyenne de 12 jours ( 10 et 18 jours). Les complications ont été : une rétention aiguë d’urine, une sténose de l’implantation iléo-vésicale traitée par dilatation endoscopique, 2 éventrations après laparotomie médiane, une lithiase anastomotique iléovésicale, des infections urinaires non fébrile de traitement ambulatoire. Le résultat fonctionnel été jugé comme correcte dans tous les cas. Aucun trouble ionique n'était observé. La créatininémie était en moyenne 86 µmol/L ( 59 et 140) en post opératoire. Conclusion: Dans cette série récente avec un recul de 4,5 ans, l’urétéro-iléoplastie de substitution a permis de traiter des lésions urétérales, partielles ou totales, complexes avec une faible morbidité. Mots clés : Uretère, iléon, plastie. L’urétéro-iléoplastie utilise un segment d’intestin grêle isopéristaltique pour le remplacement complet ou partiel de l’uretère. La première réalisation a été attribuée à SHOEMAKER en 1906, mais les premières publications de séries datent des années 1950 [23]. indication doit être discutée, au même titre, que l’urétérost omie cutanée, l’urétéro-transurét érostomie, voire l’auto-transpl antation. Il peut s’agir alors d’un greffon iléal suspendu anastomosé avec l’uretère sus et sous-jacent pour l’uretère lombo-iliaque, ou d’un remplacement total ou sub-total lorsque l’il éon est anastomosé à la vessie. Les indicat ions ont été variables selon les ét udes, mais la majorité concerne les délabrements urétéraux secondaires à la nécrose urétérale par ischémie. Cette nécrose peut être secondaire à une chirurgie urologique ouverte, gynécologique, digestive, mais la chi rurgie endoscopique du haut appareil urinaire en a été ces dernières années la principale cause [2, 20]. Si actuellement, la plupart des lésions urétérales sont traitées de première intention par voie endourologique, certaines imposent un traitement par chirurgie ouverte [16]. L’urétéro-iléoplastie de subst itution doit faire partie de notre arsenal thérapeutique, si les techniques les plus simples ne sont pas envisageables (urétéro-néocystostomie, vessie psoïque, lambeau vésical tubulé de Boari) ou ont été des échecs. Son L’objectif de ce travail a été d’évaluer les résultats de l’urétéro-iléoplastie de substitution. MATERIEL ET METHODES Matériel Entre janvier 1994 et décembre 1999, 8 patients ont eu Manuscrit reçu : septembre 2000, accepté : mai 2001 Adresse pour correspondance : Dr. N. Vasse, Clinique Urologique, CHU HôtelDieu, BP 1005, 44093 Nantes Cedex. e-mail : [email protected] 636 N. Vasse et coll., Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 Tableau I. Indications de l’urétéro-iléoplastie de substitution chez 8 patients (9 unités rénales). Etiologie Nombre Sténose de l’uretère . 7 Post-traumatique après urétéroscopie et nécrose urétérale ilio-pelvienne. 1 Post-radiothérapie pour néoplasie gynécologique sur rein unique. 1 Après échec d’urétéroraphie terminoterminale sur lithiase de cystine. 1 Après échec de lambeau vésical tubulé réalisé du fait d’une nécrose urétérale après cure d’anti-reflux chirurgical. 1 Par fibrose urétérale au contact d’une prothèse vasculaire. 1 Après nécrose iliaque des 2 uretères post-hystérectomie. 2 Nécrose urétérale sur transplant rénal sans uretère propre 1 (uretères propres utilisés pour réaliser des urétérostomies dans l’enfance). Tumeur urothéliale de l’uretère iliaque sur rein unique 1 une urétéro-iléoplastie de substitution totale ou subtotal, avec un total de 9 unités rénales traitées. Figure 1. Urétéro-pyélographie descendante d’une sténose urétérale secondaire à une tumeur urothéliale sur rein unique en préopératoire d’une iléo-urétéroplastie. Il s’agissait de 3 femmes et 5 hommes, d'âge moyen de 48 ans (compris entre 17 et 67 ans), dont 3 étaient porteurs d’un rein unique dont un transplanté rénal. Une urétéroplastie bilatérale a été réalisée une fois. sus et sous ombilicale (n=3). La dissection de la voie urinaire supérieure doit être large afin de mobiliser facilement l’uretère d’amont, et d’aborder la vessie en cas d’anastomose iléo-vésicale. Une dérivation urinaire temporaire avait été mise en place chez tous les patients ( 4 néphrostomies percutanées (Figure 1), 5 sondes urétérales double J), permettant de s’assurer d’une fonction rénale satisfaisante. La créatininémie moyenne était de 88 µmol/L (53 et 150) en pré-opératoire. Méthodes Le prélèvement iléal avec son méso a été fait après mesure la plus exacte possible du défect urétéral, avec une longueur moyenne de 17 cm (7 et 25). Du côté gauche, le greffon iléal a été passé dans une fenêtre du méso-colon gauche sans torsion, couché en position isopéristaltique. A droite, le greffon a été placé sous le caecum avec une rotation de 180° du méso iléal pour conserver l’isopéristaltisme. Le bilan pré-opératoire, outre l’étude de la fonction rénale, avait permis d’éliminer un obstacle sous vésical, et l’absence de pathologie digestive ou d’antécédents importants de chirurgie intestinale, contre-indiquant cette technique. L’anastomose avec l’uretère d’amont a été faite en termino-terminale si le calibre urétéral était important ; en cas d’uretère non dilaté, l’anastomose a été faite en termino-latérale sur l’iléon après spatulation urétérale. Les indications de l’urétéro-iléoplastie totale ou subtotale sont rapportées dans le Tableau I, concernant l’uretère droit dans 3 cas, et le gauche dans 6 cas. Pour réaliser l' anastomose iléo-vésicale, une collerette vésicale a été excisée afin de permettre le passage de l’anse sans striction. La réimplantation a été faite soit par un retournement de l’extrémité distale de l’anse (selon le procédé de Paquin), soit l’anse a été couchée sur quelques centimètres sur la muqueuse vésicale, aboutissant au-dessus du trigone. Préparation pré-opératoire : Régime sans résidu et prise de PEG la veille de l'intervention. Technique opératoire [9, 14, 17]. La voie d’abord a été soit para-rectale (n=5) permettant une dissection extra-péritonéale première, soit médiane 637 N. Vasse et coll., Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 RESULTATS Le recul moyen pour ces 8 patients a été de 54 mois (compris entre 24 et 66). Le temps opératoire moyen a été de 218 ± 24 minutes pour les urétéro-iléoplasties unilatérales, avec une durée d’hospitalisation moyenne de 12 jours (compris entre 10 et 18 jours). Les complications ont été : - précoces (avant 3 mois) : une rétention aiguë d’urines sur un bouchon de mucus, une sténose de l’implantation iléo-vésicale avec mécanisme anti-reflux traitée par dilatation endoscopique et sonde double J transitoire, infections urinaires asymptomatiques décelées par les contrôles systématiques. - tardives (après 3 mois) : 2 éventrations après laparotomie médiane, une lithiase développée au niveau de l’anastomose iléo-vésicale traitée par voie endoscopique, des infections urinaires non fébriles à répétition (plus de 4 épisodes par an) dans un cas, des bactériuries asymptomatiques dans 3 cas. Aucun homme opéré n’a présenté d’épisodes de prostatite. Le résultat fonctionnel sur la voie urinaire supérieure a été jugé comme un succès dans tous les cas. Aucun épisode de colique néphrétique ou de pyélonéphrite n’a été observé. Aucun trouble ionique, en particulier d’acidose hyperchlorémique, a été noté. La créatininémie à 54 mois de recul a été de 86 µmol/L (comprise entre 59 et 140), identique à la valeur préopératoire. Un patient, présentant une lithiase cystinique récidivante, a eu une augmentation de sa créatininémie passant de 117 à 140 µmol/L, avec une stabilisation tout au long de la surveillance. Figure 2. Urographie intra-veineuse (cliché à 40 minutes) 3 ans après une urétéro-iléoplastie pour tumeur urothéliale de l’uretère sur rein unique. Le drainage a été assuré par une sonde urétérale et, en cas de remplacement total de l’uretère par une néphrostomie, permettant ultérieurement des contrôles radiographiques. Sur le plan radiographique, une dilatation résiduelle des cavités pyélo-calicielle a été observée dans 4 cas sans modification de la fonction rénale. La cystographie rétrograde faite à distance de l’intervention a montré l’existence d’un reflux vésico-iléal chez 2 patients n’ayant pas eu de retournement iléal distal. Surveillance : outre les examens radiographiques faits au mieux par pyélographie descendante, la surveillance a été biologique (ionogramme sanguin, fonction rénale), et bactériologique (bandelette urinaire ± examen cytobactériologique des urines). A distance, l’échographie rénale pour la recherche d’une dilatation pyélo-calicielle et l’urographie intra-veineuse (Figure 2) ont été utilisé alternativement. Le suivi a été fait tous les 3 mois pendant la première année puis tous les 6 mois pendant la 2° année, puis annuellement. DISCUSSION L’urétéro-iléoplastie de substitution constitue une indication chirurgicale peu fréquente, mais utile lorsque les lésions urétérales sont étendues ne pouvant être traitées par des interventions utilisant le tractus urinaire. En effet, une des principales causes d’échecs de ces interventions (lambeau vésical tubulé, vessie psoïque, urétéro-transurétérostomie) reste la fibrose péri-urétérale, et ces techniques sont contre-indiquées en cas de pathologie lithiasique et tumorale. La fibrose rétropéritonéale, péri-urétérale, est parfois si dense qu’elle explique, à elle seule, l’échec de manœuvres endosco- Critères de jugement du résultat Le succès a été défini par l’absence de douleur clinique, un bilan biologique non perturbé avec une créatininémie n’augmentant pas de plus de 20% de sa valeur préopératoire (la valeur de 20% a été choisie pour prévenir les erreurs de mesure) [5], l'absence d’épisodes infectieux fébriles, l'absence de drainage secondaire de la voie excrétrice supérieure. 638 N. Vasse et coll., Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 piques, la difficulté de l’urétérolyse, et l’impossibilité de réaliser une plastie urétérale sans l’apport de tissu extra-urinaire [13]. L’apport de tissu sain, dans ce contexte de fibrose péri-urétéral, apparaît important pour expliquer le succès de ces interventions. Outre l’iléon, l’utilisation de l’appendice est limitée aux sténoses courtes de l’uretère iliaque droit et la plastie colique est plus délicate [12, 18, 22] fonction des possibilités anatomiques. L’utilisation d’un greffon péritonéal ou veineux a été un échec [21, 29], et les greffons artificiels ont présenté des sténoses anastomotiques [3]. tumeur strictement limitée à l’uretère et en cas de rein unique. Cette indication impose un bilan précis des lésions en préopératoire (UIV, TDM ou IRM), et peropératoire à l’aide de la fibroscopie souple qui élimine une lésion pyélo-calicielle [10]. Le risque de récidive est toujours possible et impose une surveillance attentive. L'utilisation de l'iléo-urétéroplastie lors de nécrose urétérale en transplantation rénale sans uretère propre utilisable [25] et lors de dédérivation d'urétérostomies cutanée [6] restent d'indications marginales Les résultats fonctionnels de l’urétéro-iléoplastie de substitution sont satisfaisants dans la littérature [1, 4, 11, 19]. Néanmoins, il est nécessaire de respecter quelques principes techniques : Ainsi, l’iléon est le segment intestinal le plus intéressant pour le remplacement urétéral à condition de respecter l’isopéristaltisme [28]. Les urologues sont familiers de son prélèvement, puisque ce segment intestinal est utilisé pour les dérivations urinaires externes et les entérocystoplasties de remplacement ou d’agrandissement. Les contre-indications à son utilisation sont les iléites, notamment radiques, l’insuffisance rénale, et l’obstacle sous-vésical [14, 28]. L’interposition iléale ne modifie pas le bilan ionique et la fonction rénale, si celle-ci est normale en pré-opératoire. Une créatininémie supérieure à 200 µmol/L reste une contre-indication, car cette altération est responsable des troubles ioniques secondaires à une iléoplastie avec en particulier développement d’une acidose hyperchlorémique et hypokali émiante avec pert e de bicarbonates [28]. Certains auteurs ont néanmoins proposé l’utilisation d’anses iléales courtes avec des chiffres supérieurs à 200 µmol/L [30]. L’existence d’un syndrome obstructif sous-vésical, ou bien la présence d’un résidu post-mictionnel non négligeable, expose à l’accumulation du mucus intestinal, responsable d’une hyperpression et d’une augmentation de la réabsorption par l’anse iléale des électrolytes. Ainsi, tout obstacle sous-vésical doit être corrigé avant une urétéro-iléoplastie de substitution [14]. - isopéristaltisme de l’anse iléale, afin de permettre une vidange (ou écoulement) de l’urine et du mucus intestinal vers la vessie. Si du côté gauche la mise en place du greffon est naturelle, à droite il faut procéder à une rotation de 180° de l’anse. Cette rotation au niveau du méso doit se faire sans traction et de manière harmonieuse pour éviter tout trouble de vascularisation de l’anse iléale. - Une anastomose iléo-vésicale à plein canal. Il est nécessaire de réaliser l’ablation d’un segment du muscle vésical afin d’éviter toute sténose intra-murale [1, 14, 17]. La réalisation d’une plastie anti-reflux sur l’anse vésicale reste controversée, et expose à un risque de sténose comme nous le rapportons. Réaliser une anastomose iléo-vésicale à plein canal n’apparaît pas délétère pour la fonction rénale lorsque la plastie est supérieure à 15 cm, et en l’absence d’obstacle sousvésical [8]. Dans ces conditions, il existe toujours un reflux vésico-iléal, mais qui est neutralisé par l’isopéristaltisme et la chambre d’expansion constituée par le greffon iléal [8, 10, 11, 30]. Les détériorations de la fonction rénale après urétéro-iléoplastie ont été décrites en cas de vessie neurologique, d’obstacle sous-vésical [4, 30] ou a très long terme (plus de 12 ans [7]) . Dans notre série, avec un recul de 4,5 ans, aucune détérioration de la fonction rénale n’a été observée dans 7 cas sans plastie anti-reflux, dont 2 fois en cas de rein unique. Les indications de l’iléo-urétéroplastie de substitution ont été les sténoses secondaires à la chirurgie de la lithiase, à la chirurgie gynécologique, aux infections urinaires spécifiques comme la tuberculose et plus rarement la bilharziose [8], et à la radiothérapie. G OODWIN [15] avait proposé une calico-iléoplastie dans le traitement des lithiases récurrentes responsables de troubles métaboliques (cyst inurie, acidose tubulaire rénale, hyperparathyroïdie) en cas de néphrocalcinose, de pyélonéphrite chronique, ou de sténose urétérale associée afin de permettre l’élimination lithiasique. Plus récemment, les traumatismes complexes liés à l’urétéroscopie ont été traités par ce remplacement urétéral. Ces lésions sont soit des désinsertions urétérales avec nécrose ischémique, soit des lésions urétérales étagées secondaires aux traumatismes instrumentaux, et aux moyens de destruction des calculs (laser, choc électrique). Les indications en cas de pathologie tumorale urothéliale sont plus rares : elle peut être envisagée en cas de Les complications de l’urétéro-iléoplastie sont soit : - précoces : occlusion intestinale, abcès de paroi, mais également fistules urinaires, le plus souvent au niveau de l’anastomose iléo-vésicale, résolutives sous drainage [1], - tardives : lithiases sur agrafes utilisées pour la plastie anti-reflux [26], bactériurie asymptomatique [11], infections urinaires fébriles, fréquentes dans les séries les plus anciennes [19, 27] , plus rares actuellement, les rétentions aiguës par accumulation de mucus sont plus fréquentes chez l’enfant [28]. L’acidose hyperchlorémique représente une complication grave, observée en 639 N. Vasse et coll., Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 14. GOODWIN W.E. The ileal ureter. In: Modern technics in surgery. <; présence d’insuffisance rénale [7]. La résection du bord anti-mésentérique a été proposée pour diminuer la surface iléale de réabsorption [24, 26]. 15. GOODWIN W.E. Surgical tratment of multiple, recurrent branched (s tagh orn) calculi by pyelo-n ephro-ileo-vesical anastomosis. J. Urol., 1961, 85, 214-222. 16. JAYANTHI V.R. Reconstructive surgery of the upper urinary tract. Current Opinion in Urology, 1998, 8:215-220. CONCLUSION 17. KÜSS R. Résection segmentaire de l'uretère avec rétablissement de la continuité. In: Encyclopedie Médico-Chirurgicale ed., Paris, 1970, 41125. Dans cette série récente avec un recul moyen de 4,5 ans, l’urétéro-iléoplastie de substitution a permis de traiter des lésions urétérales, partielles ou totales, complexes avec une faible morbidité. En dehors des contreindications essentiellement digestives et en l’absence d’insuffisance rénale, cette technique doit être une solution thérapeutique à envisager après échec des manœuvres endoscopiques et lorsque l’utilisation des voies urinaires n’est pas possible. 18. MASSON J.C. Remplacement de l'uretére pelvien par l'appendice. J. Urol. Néphrol., 1973, 79: 900-904. 19. MORALES P.A., HOTCHKISS R.S. Ileal replacement of the ureter. J. Urol., 1959, 82: 304-310. 20. PARRA R.O. HPG, BOULLIER G.A., CUMMINGS J.M., MEHAN D.J.. Complications of laparoscopic urological surgery: experience at St Louis University. J. Urol., 1994, 151: 681-683. 21. POMPEIUS R. Vein patch for repair of short ureteric strictures. Scandinavian Journal of Urology and Nephrology, 1977, 11: 245-247. REFERENCES 22. POPE J. Ureteral replacement with reconfigured colon subtitute. J. Urol., 1996, 155: 1693-1695. 1. AMIN H. Experience with the ileal ureter. B.J.U., 1976, 48: 19-26. 23. RACK F.J. Ureteroileal and pyeloileal neocystostomy in man. Ann. Surg. 1954, 140: 615-622. 2. ASSIMOS D.G., PATTERSON L.C., TAYLOR C.L. Changing incidence and etiology of iatrogenic ureteral injuries. J. Urol., 1994, 152, 2240-2246. 24. RAMPAL M., COULANGE C., BENTOLILA E., MASSON J., VAILLANT J.L. Remplacement urétéral par un greffon iléal de diamètre réduit. Rapport préléminaire. Prog. Urol., 1991, 1: 92-101. 3. BALTACCI S. OG, OZER E., SOYGUR T., BESALTI O., ANAFARTA K. Failure of ureteral replacement with gore-tex tube grafts. Urology, 1998, 51: 400-403. 25. SHOKEIR A.A., BAKR M.A., EL-DIASTY T.A., GHONEIM M.A. Salvage of difficult transplant urinary fistulae by ileal substitution of the ureter. Scandinavian J. Urol. Nephrol., 1993, 27:537-540. 4. BOXER R.J., SKINNER D.G., KAUFMAN J.J., BELT E., SMITH R.B., GOODWIN W.E. Replacement of the ureter by small intestine : clinical application and results of the ileal ureter in 89 patients. J. Urol., 1979, 121: 728-731. 26. SHOKEIR A. Further experience with the modified ileal ureter. J. Urol., 1995, 154: 45-48. 27. TANAGHO E.A. A case against incorporation of bowel segments into the closed urinary system. J. Urol., 1975, 113: 796-802. 5. BRITTON K. The radionuclide measurement of disordered renal function. In: G.D Chisholm DIW, ed. Scientific Foundations of Urology. London: William Heinemann Medical Books Ltd, 1982. 28. TVETER K., GOODWIN W.E. Ileal Ureter: current status. Eur. Urol., 1980, 6: 321-217. 6. CASSALE A.J., BAUER S.B., RETIK A.B. The use of bowel interposed betwen proximal and distal ureter in urinary tract reconstruction. J. Urol., 1985, 134: 737-740. 29. THUROFF J.W., FROHNEBERG D., HOHENFELLNER R,. Transplantation of a free peritoneal patch in surgery of the renal pelvis and ureter. Eur. Urol., 1981, 7: 304-305. 7. CHAHAL R. Letters to the editor. J. Urol., 2000, 163: 1524. 30. WALDNER M., ROTH S. Ileal ureteral substitution in reconstructive urological surgery: is an antireflux procedure necessary? J. Urol., 1999, 62:323-326. 8. CORNET L., MOBIOT L.M., DICK R. Le traitement des sténoses urétérales bilharziennes par urétéro-iléoplastie. Chirurgie, 198, 109, 297-305. ____________________ 9. CUKIER J., GRASSET D. Chirurgie de l'uretère. In: Atlas de chirurgie urologique. Paris: Masson, 1985, vol 1. SUMMARY 10. EL FASSI J., LECHEVALLIER E., ORTEGA J.C., EGHAZARIAN C., RAMPAL M., COULANGE C. Remplacement urétéralpar ileoplastie isopéristaltique non modelée. Prog. Urol., 2000, 10:411-417. Non-modelled replacement uretero-ileoplasty. Objectives: To evaluate the indications and results of replace ment uretero-ileoplasties performed over the last six years. 11. FRITZSCHE P., DUNCAN CRAVEN J., CAHILL P., GOODWIN W.E. Long-term radiographic changes of the kidney following the ileal ureter operation. J. Urol., 1975, 114: 843-847. Material and Methods: Over a period of 6 years, 8 patients underwent subtotal or total replac ement uretero-ileoplasty involving a total of 9 renal units. Preoperative temporary urina ry diversion was performed in each patient. The mean preope rative serum creatinine was 88 µmol/l (range: 53 to 150). Uretero-ileoplasty was performed for ureteric stricture in 7 cases (bilateral in one case and in a solitary kidney in one case), ureteric necrosis following renal transplantation without a donor ureter in one case and urothelial tumour on a solitary kid ney in one case. 12. GIANLUCA E.F.J., E L-MEKRESH M., HOFFENFELLNER R. , T HUROFF J. Ureteral replacement with an ti-refluxive colo n s egmen t. XVth Co ngress of the E uropean Asso ciation of Urology. Bru xelles: Karger medical and scientific publish ers , 2000. 13. GOMEZ-ARAHAM I. Ileal patch ureteroplasty for repair of ureteral strictures: Clinical application and result in 4 patients. J. Urol., 1994, 152: 2000-2004. 640 N. Vasse et coll., Progrès en Urologie (2001), 11, 636-641 Results: The mean follow-up was 54 months. The mean operating time was 218 minutes for uretero-unilateral ileoplasties, with a mean length of hospital stay of 12 days (range: 10 to 18 days). The following complications were observed: acute urinary reten tion, stenosis of the ileo-vesical implantation treated by endosco pic dilatation, 2 incisional hernias after midline laparotomy, one case of stones of the ileo-vesical anastomosis, non-febrile urina ry tract infections treated on an outpatient basis. The functional result was considered to be satisfactory in every case. No elec trolyte disorders were observed. Mean postoperative serum creatinine was 86 µmol/l (range: 59 to 140). Conclusion: In this recent series with a mean follow-up of 4.5 years, replacement uretero-ileoplasty successfully treated par tial or total complex ureteric lesions with a low morbidity. Key-Words: Ureter, ileum, plasty ____________________ 641