Séminaire K. Schwartz Séminaire K Schwartz Inflammation et maladies : Clés de compréhension Formateurs : Annick GUIMEZANES, chercheur Inserm au Centre d’Immunologie de Marseille‐Luminy Marion MATHIEU, formatrice Association Tous Chercheurs (Marseille) , ( ) [[email protected] 04.91.82.81.45 www.touschercheurs.fr] Organisation et coordination : Organisation et coordination : Dominique Donnet‐Kamel & Marie‐Ange Litadier‐Dossou (Mission Inserm Associations) Les notions que nous allons aborder : est ce que ces mots vous « parlent » ? est‐ce que ces mots vous « »? Système immunitaire inné système immunitaire adaptatif Inflammation aiguë Cellule Globules blancs protéine Macrophage inflammation chronique Neutrophile Lymphocyte Cytokine Interleukine TNF-α récepteur Biothérapies anticorps Redondance coopération Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation régulation IL-1 Plan de la journée Plan de la journée 1. Préambule : notions de cellules, de messagers solubles 2. Qu’est‐ce que l’inflammation ? Qu’est‐ce que le système immunitaire (son rôle, les acteurs) ? 3. L’inflammation en pratique : mise en place d’une réponse inflammatoire aiguë p q p p g suite à une blessure 4. Inflammation, maladies auto Inflammation, maladies auto‐inflammatoires, inflammatoires, maladies auto maladies auto‐immunes immunes 5. Inflammation dans d’autres maladies chroniques : athérosclérose, diabète de type 2 & obésité cancer et mucoviscidose type 2 & obésité, cancer et mucoviscidose 6. Pistes thérapeutiques, conclusions & bilan de la formation Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Avant d’entrer dans « l’inflammation », un point sur quelques notions de biologie sur quelques notions de biologie … Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Organisme, appareils, organes, tissus, cellules 6. Les cellules étant de la « matière », elles sont composées d’atomes et de molécules (protéines, (protéines, ADN, lipides …) 5. Un tissu est formé de 5 Un tissu est formé de nombreuses cellules 4. Un organe est constitué de plusieurs tissus Ex : épithélium, tissu conjonctif, muscle, tissu bronchique, … 3. Un appareil est constitué de plusieurs organes Ex : estomac, poumon, thymus, cerveau, … 2. Un organisme est constitué de plusieurs appareils l i il ou systèmes tè Ex : appareil digestif ou respiratoire, système immunitaire ou nerveux, … 1. Un être vivant est un organisme Ex : être humain Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation La cellule, unité de base du vivant 10 µm µ = 0,01mm Neurones Globules rouges (hé ti ) (hématies) 1,80 m Organisme (humain) Lymphocyte > 10 000 milliards de cellules Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Globules rou uges Numération formule sanguine (NFS) Immunité adaptative Immunité adaptative Plaquetttes G Globules b blancs Immunité innée Immunité innée Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Visualisation de cellules du sang (frottis sanguin) Plaquette (thrombocytes) basophile lymphocyte Globule rouge (hématie) neutrophile Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Cellules du système immunitaire : un précurseur commun Cellule souche hématopoïétique Moelle osseuse Immunité adaptative Immunité innée Granulocytes y (neutrophiles, basophiles, éosinophiles, mastocytes) NK Monocytes/ macrophages, q cellules dendritiques Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation T lymphocytes B La cellule, une véritable usine miniature Protéines membranaires Noyau : contient les chromosomes / l’ADN « plan de fabrication plan de fabrication des protéines » Mitochondrie : Reticulum endoplasmique : « Fabrication et F bi i maturation des protéines » Membrane plasmique Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Comment les cellules communiquent‐elles ? cellule émettrice cellule réceptrice signal Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Communication intercellulaire : 2 modes d’action 1. à distance : 2. par contact : Ex : hormones, cytokines molécule signal molécule signal récepteur Signal sécrété par la cellule émettrice et capté par la cellule réceptrice récepteur interaction physique entre un couple de composés exprimés à la surface des 2 cellules Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation 1. L’inflammation : 9Qu’est‐ce que c’est ? Exemples 9Quels sont les signes d’inflammation ? 9A quoi ça sert ? 9A quoi ça sert ? 9 Inflammation aiguë, inflammation chronique Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Exemples d’inflammation aiguë exanthème hémorragique de la scarlatine panaris coup de soleil pleurésie avec épanchement pleural Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation œdème aigu pulmonaire Les 5 signes cardinaux de l’inflammation D’après le Dr romain C. Celsius, il y a 2000 ans ! Chaleur Rougeur Œdème Douleur Perte de fonction ajouté par Rudolph Virchow, en 1858 Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Facteurs déclenchant de l’inflammation ? Agents A t chimiques Agents A t physiques Caustiques, toxines, venins Brûlure, gelure, coup de soleil, rayons X prothèse poussières de silice X, prothèse, poussières de silice, … Agents A t infectieux Bactérie, virus, parasite, champignon Signal de DANGER Réaction inflammatoire Réaction inflammatoire Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Qu’est‐ce que l’inflammation ? Processus physiologique de défense de l’organisme contre une agression La réponse inflammatoire met en jeu de nombreux acteurs et notamment ceux du système immunitaire. Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation A quoi sert l’inflammation ? La réponse inflammatoire débute juste après le traumatisme et … … sa fonction première est de : f ti iè td • détecter l’agent agresseur (ou le signal de danger) ; • puis l’isoler (empêcher sa propagation) ou l’éliminer du reste de l’organisme ; • et permettre, le + rapidement possible, la réparation des tissus lésés. Elle permet aux cellules du système immunitaire (globules blancs) et aux messagers p y (g ) g solubles (cytokines, anticorps …) d’accéder rapidement au foyer infectieux. Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Inflammation : bénéfique ou néfaste ? Aiguë Chronique (qq heures, jours) (qq semaines, années) Ré i i fl Réaction inflammatoire i Adaptée Inadaptée ou mal contrôlée Agressive et entretenue Réponse protectrice Réponse protectrice Situation pathologique Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation 2 Vue d’ensemble 2. Vue d ensemble sur le système immunitaire sur le système immunitaire 9 Fonctions F ti 9 Les acteurs Les acteurs Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Fonctions du système immunitaire Contrôler l’intégrité biologique de l’individu OK • Reconnaitre ce qui est étranger eco a e ce qu es é a ge • Différencier ce qui est dangereux (microbe, tumeur, …) de ce qui est inoffensif • Détruire tout ce qui est dangereux Séminaire K. Schwartz - inflammation Discrimination SOI / NON‐SOI Non Soi Attaque … Système è immunitaire • Microorganismes (bactéries, virus, champignons, parasites) • Cellules de l’individu déréglées (tumeur) N’attaque pas … • Composants du soi Soi (tissus, cellules, …) • Aliments, poussière, commensaux, etc… Ali t iè t Système immunitaire : Système immunitaire : Capacité à attaquer les éléments étrangers (« non soi ») et à tolérer nos propres composants (« soi ») Séminaire K. Schwartz - inflammation Notre SI agit en 2 temps lors d’une infection : Systèmes immunitaires (SI) inné & adaptatif Systèmes immunitaires (SI) inné & adaptatif Guériso on Maladie Infection « Retour au calme » du système immunitaire • 1ère ligne de défense : rapide mais peu spécifique (Système immunitaire inné) • 2ème ligne de défense : + lente mais très spécifique (SI adaptatif) Séminaire K. Schwartz - inflammation Système immunitaire inné : Réponse locale et rapide, … … mais assez standardisée (par type de pathogène). pathogène) Système immunitaire adaptatif : Réponse plus lente à se mettre en place, … … mais très spécifique (adaptée au pathogène). è é ifi ( d é h è ) Réponse inflammatoire : implique majoritairement le SI inné (qui interagit avec le SI adaptatif) (qui interagit avec le SI adaptatif) Séminaire K. Schwartz - inflammation L’inflammation est à l’honneur … Le prix Nobel a été décerné au Français Hoffmann, à l'Américain Beutler b l é é dé é ff à l' é l et au Canadien Steinman d qui ont «révolutionné é l é notre compréhension du système immunitaire en découvrant les principes clés de son activation». Les 2 premiers, qui se partageront la moitié de la récompense, se sont intéressés à l'activation du système immunitaire inné, et le dernier au rôle des cellules dendritiques dans le système immunitaire adaptatif. Systèmes de défense de notre organisme : y g barrières extérieures/intérieures Séminaire K. Schwartz - inflammation Les moyens de défense de notre organisme 1. Barrières physiques Peau et muqueuses Peau et muqueuses 2. Cellules Notamment les leucocytes ou globules blancs 3. Facteurs solubles (médiateurs) 3 Facteurs solubles (médiateurs) produits par les cellules Séminaire K. Schwartz - inflammation Les moyens de défense de notre organisme 1. Barrières physiques Peau et muqueuses Peau et muqueuses 2. Cellules Notamment les leucocytes ou globules blancs 3. Facteurs solubles (médiateurs) 3 Facteurs solubles (médiateurs) produits par les cellules Séminaire K. Schwartz - inflammation Les barrières de la peau et des muqueuses Barrières physiques : peau et muqueuses (poumon, intestin, …) germes commensaux Barrières bio‐chimiques : sueur, acidité forte Barrières bio chimiques sueur acidité forte lysozyme, peptides antimicrobiens, … La peau secrète des composés anti‐microbiens.... 30min contact avec une culture de bactéries (S. aureus ou E.coli) Puis doigts posés sur la gélose (incubée sur la nuit à 37 P i d i é l él (i bé l i à 37 C) Séminaire K. Schwartz - inflammation Les moyens de défense de notre organisme 1. Barrières physiques Peau et muqueuses Peau et muqueuses 2. Cellules : leucocytes ou globules blancs 3. Facteurs solubles (médiateurs) 3 Facteurs solubles (médiateurs) produits par les cellules Séminaire K. Schwartz - inflammation Les cellules du système immunitaire inné Des cellules qui patrouillent via le sang Ces cellules patrouillent à travers tout le corps. Ces cellules patrouillent à travers tout le corps En fonction des « messages » qu’elles reçoivent, elles peuvent migrer vers un tissu infecté. Des cellules « ll l résidentes é id » présentent un peu partout dans les tissus é d l i Macrophage Cellule dendritique Cellule dendritique Mastocyte Ces cellules, présentent dans les tissus, sont les premières à détecter l’entrée d’un microbe et à donner l’alerte. Séminaire K. Schwartz - inflammation Les cellules du système immunitaire adaptatif : Les lymphocytes Les lymphocytes Les lymphocytes T y p y • Certains sont les chefs d’orchestre de la réponse immunitaire (lymphocytes T4) •D D’autres autres agissent directement en détruisant les cellules infectées : lymphocytes T8 agissent directement en détruisant les cellules infectées : lymphocytes T8 • Des sous‐populations de T4 interviennent dans la régulation (Trég) ou dans l’inflammation (Th17) d l’i fl ti (Th17) Les lymphocytes B Fabrique des anticorps qui « se fixent » sur le microbe pour le neutraliser B après activation Séminaire K. Schwartz - inflammation Anticorps sécrétés Des lieux de production, de rencontres y et un système de circulation Végétation Amygdales Ganglions lymphatiques Rate Appendice Organes lymphoïdes secondaires : lieux de secondaires : lieux de rencontre entre inné et adaptatif ‐ rate ‐ ganglions ‐ tissu lymphoïde associé aux muqueuses : ‐voies aériennes / intestin / muqueuse génitale système de circulation (lymphe, sang) pour que les cellules patrouillent à travers le corps Plaques de Peyer Plaques de Peyer dans le petit intestin Moelle osseuse Organes lymphoïdes primaires : lieux de i i li d production et d’éducation Les moyens de défense de notre organisme 1. Barrières physiques Peau et muqueuses Peau et muqueuses 2. Cellules Notamment les leucocytes ou globules blancs 3. Facteurs solubles (médiateurs) 3 Facteurs solubles (médiateurs) produits par les cellules : Anticorps, complément, cytokines Séminaire K. Schwartz - inflammation Les cellules sécrètent des messagers solubles pour communiquer ou pour activer les cellules cibles i i l ll l ibl Stimulation : détection Sti l ti dét ti d’un microbe Récepteur de Récepteur de cytokine Cytokines (ex : TNF) Cytokines (ex : TNF) Cellule émettrice : produit et sécrète des cytokines et sécrète des cytokines Activation de voies de signalisation g Cellule cible Effets biologiques Effets biologiques Survie ou mort Prolifération Activation ou inhibition Attraction ou répulsion … Réseaux immunologiques (en 2009) www.biolegend.com Qui est qui ? Qui est qui ? Reconnaissez‐vous : ‐ le lymphocyte T8 ? ‐ le lymphocyte Th17 ? ‐ le lymphocyte Trég ? le lymphocyte Trég ? Comment les chercheurs font font-ils ils pour ss’y y retrouver ??? Facteurs déclenchant de l’inflammation ? Agents A t chimiques Agents A t physiques Caustiques, toxines, venins Brûlure, gelure, coup de soleil, rayons X prothèse poussières de silice X, prothèse, poussières de silice, … Agents A t infectieux Bactérie, virus, parasite, champignon Signal de DANGER Réaction inflammatoire Réaction inflammatoire Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Mise en place d’une réaction inflammatoire aigüe : i l d’ é i i fl i i ü Exemple d’une réponse suite à une coupure Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Exemple d’une coupure avec entrée de microbes Schéma global de la réponse inflammatoire 1. Arrêt du saignement par activation des 1 Arrêt du saignement par activation des plaquettes et facteurs pro‐coagulants 2. Activation des cellules résidentes qui 2 Activation des cellules résidentes qui donnent l’alerte 4. Réparation tissulaire et retour au calme 3. Arrivée des cellules circulantes (neutrophiles puis macrophages) Schéma global de la réponse inflammatoire Phase d’initiation : phase vasculaire • Activation très rapide des plaquettes et formation d’un « clou hémostatique » avec des facteurs de coagulation • Vasoconstriction transitoire et très brève (30 secondes) => Limiter la perte de sang Vasoconstriction transitoire et très brève (30 secondes) => Limiter la perte de sang • Puis vasodilatation Phase d’initiation : Activation des cellules résidentes Sécrétion de médiateurs de l’inflammation de l inflammation Migration de certaines cellules activées vers le ganglion le + proche Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Phase d’initiation : activation des cellules résidentes Récepteur capable de reconnaître des motifs communs à beaucoup de microbes microbes macrophage résident 1. Détection du microbe 2. Phagocytose du microbe cytokines t ki 3. Sécrétion de médiateurs de l’inflammation par le macrophage résident activé (cytokines) Elie Metchnikoff (1845–1916) et la découverte de la phagocytose et la découverte de la phagocytose Première observation de phagocytose (dans une étoile de mer) Dessin de Metchnikoff représentant des d h k ff é d phagocytes réagissant à une blessure au niveau de la nageoire caudale d'un embryon de Triton. Phase d’initiation : Activation des cellules résidentes Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Retour sur les 5 signes cardinaux de l’inflammation Rougeur et chaleur ... L inflammation provoque une vasodilatation L'inflammation provoque une vasodilatation => une plus grosse quantité de sang coule au niveau de la zone endommagée => ce qui rend la zone rouge et chaude. => ce qui rend la zone rouge et chaude Chaleur Rougeur Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Retour sur les signes cardinaux de l’inflammation Œdème et douleur ... Les messagers sécrétés lors de l’inflammation provoquent une «fuite» des vaisseaux => Le plasma provoque un gonflement des tissus p p q g (œdème) => La pression sur les nerfs provoque des douleurs Certains messagers jouent aussi directement sur la douleur (système des kinines). Œdème Douleur Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Schéma global de la réponse inflammatoire Phase d’amplification : Arrivée des cellules circulantes en « renfort » Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Adhérence des leucocytes à l’endothélium Vidéo diapédèse http://www.youtube.com/watch?v=1pQwISzJuZw Vidéo chémotactisme Vidéo chémotactisme http://www.youtube.com/watch?v=ZUUfdP87Ssg Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Phase d’amplification • Arrivée des patrouilles circulantes au niveau du tissu lésé : 9 les neutrophiles sont les 1 les neutrophiles sont les 1ères cellules recrutées cellules recrutées 9 puis les macrophages (qq heures) • Activation de ces cellules : 9 Soit par contact direct avec le microbe 9 Soit par le biais des cytokines Soit par le biais des cytokines Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation neutrophile bacille de charbon (anthrax) 5 µm Neutrophile phagocytant un bacille de charbon (S (Source : Volker Brinkmann ,PLoS Pathogens Vol. 1(3) November 2005) V lk B i k PL S P th V l 1(3) N b 2005) Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Phagocytose de bactéries par un neutrophile par un neutrophile http://www.youtube.com/watch?v=ROQ0e93Uzog Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Le neutrophile : cellule phare de l’inflammation aigüe ll l h d l’i fl i i ü La première cellule a être recrutée pour éliminer le microbe Acidification (pH 3.5) Produits toxiques de l’oxygène Produits toxiques de l oxygène (ROS) (ROS) Produits toxiques de l’azote Produits anti‐microbiens Produits anti microbiens (défensines, …) (défensines, …) MICROBICIDIE & Dégâts tissulaires … i l i Enzymes (lysozyme, hydrolases acides) … Pas de capacité à discriminer entre microbe et constituants du soi => dégâts collatéraux inévitables => dégâts collatéraux inévitables … Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Schéma global de la réponse inflammatoire Fin de la réponse inflammatoire et réparation tissulaire • Réponse inflammatoire : doit être limitée dans le temps cytokines t ki macrophages fibroblaste Néo‐vascularisation (VEGF) Synthèse d’une nouvelle matrice (collagène, élastine, …) ( ll è él ) cicatrice résiduelle élastine collagène Régulation rapide : neutralisation locale de l’inflammation • Disparition du stimulus (ex : élimination du microbe) => mort des cellules • Dégradation des cytokines pro‐inflammatoires • « Nettoyage » local par les macrophages (produits de dégradation, débris cellulaires, … ) • Sécrétion de cytokines anti‐inflammatoires (régulatrices), d’anti‐radicaux libres, d’anti‐oxydants, … Réponse adaptative (Phase tardive) : 1. Les cellules résidentes activées (macrophages ou cellule dendritique) quittent le tissu et migrent au niveau du ganglion le + proche (7 à 24h) ganglion microbe 2. Rencontre macrophage/lymphocyte dans le ganglion (24h) dans le ganglion (24h) Lymph. B Lymph. T anticorps 3. migration des effecteurs et arrivée sur le lieu 3 i ti d ff t t i é l li de l’infection (3 jours) tissu périphérique é hé 4. défense contre le pathogène et élimination 1/200e mm Source : M. Bajénoff (CIML) 1 goutte d’eau 1 goutte d eau = 1 lymphocyte = 1 lymphocyte Si un réservoir de 500L d’eau = 1 ganglion Source : M. Bajénoff (CIML) - Signaux de survie - Migration - Orientation/information - Trouver la bonne cellule - Se S diffé différencier i en effecteur ff t - Proliférer Régulation tardive : balance Th17 et Trég Régulation tardive : balance Th17 et Trég Cytokines pro‐ inflammatoires Cytokines anti inflammatoires anti‐inflammatoires Trég é Th17 INFLAMMATION Trég Th17 RETOUR AU CALME RETOUR AU CALME Bilan : « Qui Q i » a fait « f it quoii » au cours de cette réponse inflammatoire locale? lymphocytes Plaquettes q neutrophiles chimiokines fibrine macrophages p g Cellules dendritiques Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation fibroblastes cytokines y Schéma global de la réponse inflammatoire Liste des acteurs (cellules et cytokines) Inflammation Cellules SI inné : plaquettes, neutrophiles, macrophages, mastocytes Cellules SI adaptatif : lymphocytes Th17 Messagers : IL‐1, IL‐6, IL‐8, TNF‐α, IL‐17, … Régulation et réparation g p Cellules SI inné : fibroblastes, macrophages, kératinocytes Cellules SI adaptatif : lymphocytes Trég Messagers : IL‐10, TGF‐β, VEGF, … Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Lymphocyte T4 Signaux pro‐inflammatoires Signaux anti‐inflammatoires (IL‐1, IL‐6, IL‐23, TGF‐β (faible dose)) (IL‐10, IL‐2, TGF‐β (forte dose)…) inhibition IL‐10 IL‐10, TGF‐β IL‐17, IL‐22, … , , Lymphocyte T4 pro‐inflammatoire (Th17) i fl i ( h ) inhibition Lymphocyte T4 régulateur (T é l ( rég) Zoom sur les cytokines Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Les cytokines : «messagers» des cellules immunitaires Moins connues que les hormones mais ESSENTIELLES à la communication des cellules ! d du grec « cyto t » = cellule et « ll l t kinos ki » = mouvement t • protéines sécrétées par les cellules du système immunitaire inné & adaptatif production d ti transitoire, une action à court terme t it i ti à tt • agissent sur les cellules qui les ont produites ou sur des cellules voisines (environnement local) en se fixant à des récepteurs sur leurs cellules cibles (environnement local), en se fixant à des récepteurs sur leurs cellules cibles Ex : macrophage Ex : IL‐2 Ex : IL‐2 Ex : TNFα Ex : lymphocyte T Ex : lymphocyte T Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Ex : lymphocyte T Ex : lymphocyte T Fonctions des cytokines Réguler l’inflammation, l’hématopoïèse et le système immunitaire (contrôle de la nature l’intensité (contrôle de la nature, l intensité, ll’efficacité efficacité et la durée de la réponse immunitaire) et la durée de la réponse immunitaire) Elles ont pour vocation : • d’attirer d’autres cellules (cytokines appelées chimiokines) • de faire multiplier d f i l i li des cellules (facteurs de croissance) d ll l (f d i ) • de faciliter les contacts de cellule à cellule (molécules d’adhésion) • d’activer des cellules qui détruiront des microbes ou produiront à leur tour d’autres facteurs… • ou au contraire, d’inhiber des cellules (par exemple inhiber un lymphocyte T activé pour permettre le retour au calme) Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Zoom sur 3 cytokines de l’inflammation : TNF‐α, IL‐1 et IL‐6 , Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Système nerveux Foie Effets systémiques Fièvre Fatigue g Manque d’appétit Amaigrissement Vaisseau Sang Protéines de l’inflammation (CRP) ( ) TNFα, IL‐1, IL‐6 Effets locaux Effets vaso Effets vaso‐actifs actifs Infiltration cellulaire Viscosité, VS Leucocytes Effecteurs toxiques Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Système nerveux Foie Effets systémiques Fièvre Fatigue g Manque d’appétit Amaigrissement Vaisseau Effets vaso Effets vaso‐actifs actifs Infiltration cellulaire Sang Protéines de l’inflammation (CRP) ( ) TNFα, IL‐1, IL‐6 Effets locaux Viscosité, VS Leucocytes Effecteurs toxiques Système nerveux Foie Effets systémiques Fièvre Fatigue g Manque d’appétit Amaigrissement Vaisseau Sang Protéines de l’inflammation (CRP) ( ) TNFα, IL‐1, IL‐6 Effets locaux Effets vaso Effets vaso‐actifs actifs Infiltration cellulaire Viscosité, VS Leucocytes Effecteurs toxiques Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Système nerveux « A quoi sert la fièvre ? » Fièvre • tue les micro‐organismes ou affecte leur croissance et reproduction (diminution des taux sériques de fer, de cuivre et de zinc, nécessaires à la reproduction des taux sériques de fer, de cuivre et de zinc, nécessaires à la reproduction bactérienne) => Le système immunitaire a + de chance d’éradiquer les micro‐organismes • augmente la vitesse de réactions enzymatiques, accélère le métabolisme • facilite la réponse immunitaire : améliore la phagocytose, active les cellules T, favorise la production de cytokines … Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation « VS » ou « CRP » : marqueurs de l’inflammation d l’i fl ti Foie Sang Protéines de l’inflammation (CRP) Viscosité, VS • VS : mesure de la distance parcourue par les GR quand on les laisse sédimenter dans un tube pendant un temps donné laisse sédimenter dans un tube, pendant un temps donné. Simple et peu coûteux, mais très peu spécifique ! Détermination de la VS (méthode Westergren) Une VS augmentée ne signifie pas toujours un syndrome inflammatoire ! En moyenne, franchement pathologique 24 h En moyenne franchement pathologique 24 h après le début de l'inflammation • CRP : Elévation dès la 6 Elé ti dè l 6ème h h (marqueur précoce) normalisation rapide après sa disparition li ti id è di iti (7 à 14j) La CRP remplace de + en + la VS comme marqueur de l’inflammation ! Source : http://formathon.fr/fr/spip.php?article70 Système nerveux Foie Effets systémiques Fièvre Fatigue g Manque d’appétit Amaigrissement Vaisseau Sang Protéines de l’inflammation (CRP) ( ) TNFα, IL‐1, IL‐6 Effets locaux Effets vaso Effets vaso‐actifs actifs Infiltration cellulaire Viscosité, VS Leucocytes Effecteurs toxiques Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation LL’IL IL‐1, une cytokine majeure de l 1 une cytokine majeure de l’inflammation inflammation Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation L’IL‐1 en bref • Cytokine produite surtout par les cellules de la lignée myéloïde (macrophages) Cytokine produite surtout par les cellules de la lignée myéloïde (macrophages) et par les fibroblastes • Contrairement à la majorité des cytokines, l’IL‐1 existe sous une forme « immature » (pro‐IL‐1) dans les cellules : « précurseur » pro‐IL‐1 IL‐1 « active » A votre avis : quels avantages y‐a‐t‐il à avoir l’IL‐1 q g y sous forme de précurseur immature ??? Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Microbe (signaux de danger) 1. Stimulation de la cellule par la reconnaissance du microbe Membrane Récepteur (PRR) 2. Activation de l’inflammasome NLRP3 NLRP3 IInterleukine 1 t l ki 1 (IL‐1) Inflammasome « activé » 3. Activation de la caspase qui coupe la pro‐IL‐1 4. Sécrétion de l’IL‐1 caspase Pro‐IL‐1 (intérieur de la cellule) IL‐1 « active » IL‐1, IL‐1R et IL‐1RA • Une fois activée, l’IL‐1 est sécrétée et se fixe à son récepteur IL‐1R sur la cellule cible IL‐1 Récepteur à l’IL‐1 Signal pro‐inflammatoire • Il existe naturellement une forme soluble de l’IL‐1R (IL‐1RA) capable de séquestrer Il i t t ll t f l bl d l’IL 1R (IL 1RA) bl d é t l’IL‐1 IL‐1 IL‐1RA Absence de signal pro‐inflammatoire Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation La découverte de l’inflammasome grâce … à ll’étude étude de maladies génétiques rares ! de maladies génétiques rares ! Exemple des CAPS (déficits en cryopyrine) Les CAPS représentent un ensemble de troubles caractérisés par des réactions inflammatoires sans cause externe apparente. Regroupent 3 pathologies : • La forme la + bénigne : l’urticaire familial au froid ou syndrome FCAS ; f l bé l’ f l l f d d • Le syndrome de Muckle‐Wells (MWS) • La forme la + grave : syndrome CINCA/NOMID L f l d CINCA/NOMID Causes ? Mutations dans le gène NLRP3/CLAS1 servant à fabriquer une des protéines de l’inflammasome. Ces mutations conduisent : ª soit à l’assemblage spontané de l’inflammasome ª soit à une baisse de seuil d’activation de NLRP3 pour former l’inflammasome. Dans tous les cas : sécrétion soit constitutive, soit facilitée de l’IL‐1. Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation 1. Stimulation de la cellule par la reconnaissance de motifs microbiens 2. Activation spontanée ou à bas seuil du complexe inflammasome du complexe inflammasome NLRP3 Inflammasome « activé » 3. Activation de la caspase qui coupe la pro‐IL‐1 4. Sécrétion constitutive ou facilitée de l’IL‐1 caspase Pro‐IL‐1 IInterleukine 1 t l ki 1 (IL‐1) IL‐1 « active » Inflammation aiguë versus Inflammation aiguë versus Inflammation chronique Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation • Inflammation aiguë : processus à court terme qui se caractérise par les signes cardinaux classiques d'inflammation ; Type cellulaire principal : neutrophiles • Inflammation chronique : état pathologique caractérisé par une inflammation active simultanée avec la destruction des tissus et une tentative de réparation. T pes cell laires impliq és macrophage certains l mphoc tes Types cellulaires impliqués : macrophage, certains lymphocytes Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Différences entre inflammations aiguë et chronique Aiguë Chronique Durée é Courte (jours) ( ) Longue (semaines à mois) ( à ) Apparition Aiguë Insidieuse, couve à bas bruit Signes cardinaux Signes cardinaux +++ +/‐ +/ Cellules Neutrophiles, macrophages Macrophages, lymphocytes (T et B), fibroblastes Changement dans le sang Ê des neutrophiles, Ê des en périphérie lymphocytes (si infection virale) Généralement pas, changements variables des leucocytes Changements vasculaires Vasodilatation, Ê perméabilité Formation de nouveaux vaisseaux (tissu de granulation) Manifestations systémiques Fièvre, souvent forte Légère fièvre, perte de poids, anémie Lésion du tissu (nécrose Lésion du tissu (nécrose et fibrose) ‐ (en général) (en général) + (au fur et à mesure) + (au fur et à mesure) Maladies inflammatoires Maladies purement auto‐inflammatoires (mono‐géniques) (Fièvre méditerranéenne familiale, CAPS …) Maladies mixtes auto‐ inflammatoires et auto‐immunes inflammatoires et auto‐immunes (Crohn, PR, …) INFLAMMATION Auto‐inflammation : Inflammation dirigée contre le soi Inflammation dirigée contre le soi Rôle principal de l’immunité innée Auto‐immunité : Immunité dirigée contre le soi Immunité dirigée contre le soi Rôle principal de l’immunité adaptative Détection d’auto‐anticorps Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Composante inflammatoire présente dans d’autres maladies INFLAMMATION Cancers … Maladies pulmonaires Maladies du métabolisme (athérosclérose, obésité, …) Maladies neurologiques Maladies neurologiques (Alzheimer, …) Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation AUTO‐INFLAMMATOIRE Maladies autoinflammatoires rares monogéniques FMF, TRAPS, PAPA, Blau syndrome, … Maladies autoinflammatoires polygéniques Maladie de Crohn, colite ulcérative, ostéoarthrite, goutte, maladies associées à l’acné, uvéites idiopathiques, certaines ’ é é maladies neurologiques (encéphalomyélite), sarcoidose, … Maladies mixtes (auto-immunes et autoinflammatoires) Maladies autoimmunes polygéniques classiques (spécifiques ou non d organes) Maladies auto autoimmunes rares monogéniques AUTO‐IMMUN Spondylarthrite ankylosante, arthrite réactive, psoriasis, arthrite rhumatoïde, … Maladie cœliaque, anémie pernicieuse, maladies auto‐immunes de la thyroïde, maladie d’Addison, pemphigus, pemphigoïde, vitiligo, myasthénie gravis, syndrome Goodpasture, diabète de type 1, syndrome Sjogren, lupus, … d Sj l ALPS, IPEX, APECED AUTO‐INFLAMMATOIRE Maladies autoinflammatoires rares monogéniques FMF, TRAPS, PAPA, Blau syndrome, … Maladies autoinflammatoires polygéniques Maladie de Crohn, colite ulcérative, ostéoarthrite, goutte, maladies associées à l’acné, uvéites idiopathiques, certaines ’ é é maladies neurologiques (encéphalomyélite), sarcoidose, … Maladies mixtes (auto-immunes et autoinflammatoires) Maladies autoimmunes polygéniques classiques (spécifiques ou non d organes) Maladies auto autoimmunes rares monogéniques AUTO‐IMMUN Spondylarthrite ankylosante, arthrite réactive, psoriasis, arthrite rhumatoïde, … Maladie cœliaque, anémie pernicieuse, maladies auto‐immunes de la thyroïde, maladie d’Addison, pemphigus, pemphigoïde, vitiligo, myasthénie gravis, syndrome Goodpasture, diabète de type 1, syndrome Sjogren, lupus, … d Sj l ALPS, IPEX, APECED Etude de cas Notez tous les points qui vous semblent importants ! Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ll h hè d ? Quels examens biologiques demanderiez‐vous pour confirmer votre hypothèse ? Les résultats sont les suivants : Hémogramme normal g VS : 55 mm à la 1ère heure (normale : < 30 mm à la 1ère heure) CRP 38 mg/L (normale : <10‐12 mg/L) / ( / ) Facteurs rhumatoïdes : 50 UI/mL (normal : < 10) Anticorps anti‐filaggrine : positifs au 1/10 La polyarthrite rhumatoïde • Rhumatisme inflammatoire le + fréquent : 0,5 à 1 % de la population française • Foyer inflammatoire au niveau de l’articulation (= au niveau de la membrane synoviale (synovite)) conduisant à la destruction des articulations Séminaire K. Schwartz - inflammation Fibroblaste + Cytokines pro-inflammatoires - C t ki Cytokines anti-inflammatoires ti i fl t i Lymphocyte T Cytokines clés dans la pathogénie de la PR • Synoviocytes macrophagiques et fibroblastiques de la couche bordante : Production en grandes quantités de cytokines pro‐inflammatoires (+) ou en plus petites quantités anti‐ inflammatoires (‐) => entretien de l’inflammation, destruction du cartilage et des os • Cellules T : Production en petites quantités de cytokines (IFN, IL‐17) => réponse immunitaire, activation des fibroblastes et destruction osseuse. Actions des cytokines pro‐inflammatoires sécrétées par les synoviocytes macrophagiques Activation des cellules endothéliales Activation des cellules endothéliales Migration des leucocytes Cartilage Sécrétion de métalloprotéases TNF Activation des Activation des leucocytes IL1 IL8 M ll Moelle osseuse Macrophage hyperactivé TNF IL1 GM‐CSF IL6 IL6 P lifé i d fib bl Prolifération des fibroblastes => Épaississement de la membrane > Épaississement de la membrane sécrétion de métalloprotéases FOIE stimulation des cellules myéloïdes Synthèse des protéines de l’inflammation Prolifération et maturation des lymphocytes La polyarthrite rhumatoïde • Le TNF et l Le TNF et l’IL‐6 IL 6 favorisent la prolifération et la différentiation des ostéoclastes favorisent la prolifération et la différentiation des ostéoclastes Séminaire K. Schwartz - inflammation Comparaison muqueuse intestinale / muqueuse pulmonaire muqueuse pulmonaire Intestin Poumon Fonctions • Digestion • Absorption de nutriments • Respiration • Echanges gazeux (02, CO2) Surface épithélium 200 m² 200 m² Barrière physique ? Oui Oui Mucus ? Oui oui (système muco‐ciliaire) Peptides anti‐microbiens p ? Oui Oui Cellules immunitaires ? Oui Oui Commensaux oui oui (10 à 100 x plus que nos propres cellules, soit environ 1 kg de bactéries vivantes!) Homéostasie au niveau de l’intestin et du poumon Epithélium intestinal ou p pulmonaire Microbiote (bactéries, levures, …) Système immunitaire de l’individu Séminaire K. Schwartz - inflammation Microbiote : description et rôles p • Fonctions multiples et essentielles pour notre bon fonctionnement : Fonctions multiples et essentielles pour notre bon fonctionnement : Fonction physiologique Fonction physiologique Et dans le cas de l’intestin l l’ Fonction digestive l'épaisseur et le renouvellement de la muqueuse, l'angiogénèse, …, sont régulées par le sont régulées par le microbiote Fermentation, métabolisme des acides biliaires, … Fonction de protection par « effet barrière » Fonction immunitaire s'oppose à la colonisation par des pp p bactéries pathogènes Développement et maturation des réponses pp p immunitaires (innée et adaptative) Séminaire K. Schwartz - inflammation Rôle de la flore intestinale ôl d l fl i i l Flore intestinale de 2 souris génétiquement identiques, élevées dans 2 élevages ≠ Jax Tac Bactéries filamenteuses Séminaire K. Schwartz - inflammation Rôle de la flore intestinale ôl d l fl i i l Flore intestinale de 2 souris génétiquement identiques, élevées dans 2 élevages ≠ Jax Tac Peu de Th17, beaucoup de Trég Beaucoup de Th17, peu de Trég Séminaire K. Schwartz - inflammation Bactéries filamenteuses Bactéries filamenteuses Epithélium Mucosal immunol, Fev 2010, Ivanov et Littman 2006 2008 2010 Rôle de protection retrouvé aussi dans le poumon ! Microbiota regulates immune defense immune defense against respiratory tract influenza A virus infection respiratory tract influenza A virus infection Ichinohe T., et al PNAS | March 29, 2011 | vol. 108 | no. 13 Principaux mécanismes de défenses au niveau de la barrière épithéliale de l’intestin de la barrière épithéliale de l intestin Microflore intestinale / Microflore intestinale / pathogènes de l’intestin Mucines lumière intestinale lumière intestinale Défensines Défensines, TNF, … Mucus Cellules épithéliales intestinales Cellule dendritique Macrophage Neutrophiles Défensines, TNF, IL6, IL8 , , TNF, IL1,IL23 IL6, IL8, IL12 Défensines, TNF, IL6, IL8 Plaque de Peyer Source : « Immunopathogenesis of inflammatory bowel disease » Matricon J. et al (2010) Mucines Sens de déplacement du mucus Défensines, lysozyme, … cytokines mucus Défensines, mucines Défensines, TNF, IL6, IL8 cytokines, chimiokines Glande submucosale Vaisseau sanguin Séminaire K. Schwartz - inflammation EEtude de cas d d (sous groupe n°1) (sous‐groupe n 1) • Marc est âgé de 26 ans et est fumeur ; • Il se plaint depuis 6 mois de douleurs abdominales et de diarrhées fréquentes, Il se plaint depuis 6 mois de douleurs abdominales et de diarrhées fréquentes, contenant parfois du sang. Ses douleurs s’accentuent après les repas. • Il a perdu 4 kg cette dernière année, a perdu l’appétit et se sent fatigué. Son médecin lui prescrit une coloscopie ainsi qu’une Son médecin lui prescrit une coloscopie ainsi qu une biopsie, dont voici les résultats biopsie dont voici les résultats : : Individu contrôle Individu contrôle Images issues de la coloscopie g p Colon individu contrôle Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Colon de Marc Biopsies de colon, colorées à l’hématoxyline‐Eosine et observées sous microscope Biopsie colon individu contrôle Biopsie colon de Marc 1.Qu’observez‐vous ’ b ? ? Comment décririez‐vous ce que vous voyez dé i i ? 2.Quelles hypothèses émettre en fonction des observations ? Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation EEtude de cas d d (sous groupe n°2) (sous‐groupe n 2) Information sur les enfants de la famille Dupont Mathieu (8 ans) et Marie (5 ans), 2 frères et sœurs présentent les symptômes suivants : Bronchorrhée et sinusite chroniques Infections fréquentes au niveau de la sphère ORL (nez, gorge, oreilles) f fé d l hè ( ll ) Détresse respiratoire à la naissance B Bronchorrhée : Sécrétion en quantité anormale du mucus dans les bronches h hé Sé éti tité l d d l b h 2 examens leur sont prescrits par le médecin : Une radiographie des poumons Une analyse bactériologique des sécrétions Radiographie pulmonaire individu contrôle Aide à l’interprétation : Radio pulmonaire Mathieu Analyse bactériologique des sécrétions Germes retrouvés : P. Aeruginosa : + H. Influenzae : +++ H. Influenzae : +++ Pseudomonas aeruginosa g : bactérie commune responsable p de maladies chez les animaux (y compris humains). Présente dans le sol, l'eau, la flore cutanée, et la plupart des environnements de l'homme. Peut vivre dans une atmosphère normale, mais aussi dans une atmosphère hypoxique. y Symptômes y de ces infections : inflammation généralisée. Haemophilus influenzae : bactérie isolée à partir des voies respiratoires chez l'Homme. représente é t près è d de 40 % d des causes b bactériennes té i d des otites tit moyennes (i (infection f ti suppurée de l’oreille moyenne), peut être responsable d'infections locales (otite, sinusite, pharyngite, conjonctivite). 1.Qu’observez‐vous ? Comment décririez‐vous ce que vous voyez ? 2.Quelles hypothèses émettre en fonction des observations ? Maladie de Crohn / Mucoviscidose Crohn Mucoviscidose … auto‐inflammatoire auto‐inflammatoire … génétique rare génétique rare Etiologie Multifactorielle (nombreux gènes de susceptibilité et f t facteurs environnementaux) i t ) Mutations dans le gène cftr codant pour la protéine CFTR Atteintes inflammatoires ? oui Tout le long du tube digestif oui Poumon Maladie Maladie … mucus ((+ épais p et visqueux) q ) Cl- mucus Rôle de la protéine CFTR et dérèglement dans le cas de la mucoviscidose eau individu sain EAU Clindividu atteint de mucoviscidose Dérèglement dans le cas des MICI : mécanismes hypothétiques mécanismes hypothétiques Prolifération de pathogènes Prolifération de pathogènes ↓mucines Perméabilité↑ ↓ défensines ↓ défensines Cellules épithéliales intestinales Cellule dendritique M Mauvaise reconnaissance i i des microbes par les neutrophiles Défensines, TNF, IL6, IL8 , , Mauvaise reconnaissance des microbes par les macrophages ↑ IL IL‐17, 17, ↑↑ TNF, TNF, ↑ IL‐23, … ↑ Th17 Défensines, TNF, IL6, IL8 Pas de déplacement du mucus (trop épais et visqueux) Mucus + épais et visqueux Non destruction de la bactérie par le macrophage par le macrophage Prolifération anormale de bactéries Prolifération anormale de bactéries et formation de et formation de biofilms biofilms pH 1 Dépôt d’ADN => + visqueux Déplacement ralenti des neutrophiles Obstruction des glandes composés submucosales antimicrobiens cytokines, chimiokines Vaisseau sanguin Séminaire K. Schwartz - inflammation Film déplacement muco‐ciliaire Maladies auto‐inflammatoires Maladies neurologiques (Al h i (Alzheimer, …) ) Maladies auto‐immunes INFLAMMATION Maladies cardiovasculaires Maladies du métabolisme (diabète type 2 obésité ) (diabète type 2, obésité, …) Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Cancers Maladies pulmonaires Maladies métaboliques: athérosclérose et obésité/diabète • maladies connues comme des déséquilibres métaboliques, dues à un maladies connues comme des déséquilibres métaboliques dues à un excès de lipides (athérosclérose) ou de sucre (diabète) dans le sang • depuis une 10 depuis une 10aine d d’années, années, on a mis en évidence le rôle de on a mis en évidence le rôle de l’inflammation dans l’installation et le maintien de ces maladies, ce qui conduit à de nouvelles approches thérapeutiques. Qu’est Qu est‐ce que l ce que l’athérosclérose? athérosclérose? • Dépôt de lipides et de cellules sur les parois d’une artère conduisant au p p p rétrécissement des artères et à la diminution du flux sanguin. • Le plus grand danger : rupture de la plaque et risque de bouchage de vaisseaux conduisant à l’infarctus conduisant à l infarctus (1ère cause de mortalité dans les pays développés) (1ère cause de mortalité dans les pays développés) Relation hypercholestérolémie/athérosclérose connue et considérée comme cause majeure de l’athérosclérose jusque dans les années 70. i d’années, mise en évidence du rôle majeur de l’inflammation Depuis une 10aine d’ é é d d ôl d l’ fl dans la formation et l’évolution des plaques. Normal artery Atheroma S Source : A. A T Tedgui d i Plaque coronaire : proche de la rupture ? lumen ffibrosis cap cap lipid-rich lipidcore Source : A. Tedgui Rupture de plaque → thrombose coronaire thrombus h b Plaque rupture Source : A. Tedgui Athérosclérose (1): athérome et r pt re de plaq e athérome et rupture de plaque dépot de cholestérol / lipides sur les parois? oui, mais pas seulement: dépôt de lipides ET de cellules Artère normale Paroi fibreuse Début d’athérome stabilisation Infarctus Plaque vulnérable rupture t Athérosclérose (2) : l les monocytes adhèrent à la paroi artérielle, dhè àl é ll la traversent et s’y accumulent ↑ cholestérol ↑ lipides Circulation sanguine monocyte adhésion Lumen (artère) Migration dans la paroi artérielle i é i ll Endothélium accumulation de débris Molécule d’adhésion M lé l d’ dhé i VCAM cytokines ( (IL‐1, TNF) ) chemokines Intima (paroi de l’artère)) (p Macrophages morts Accumulation de lipides dans les de lipides dans les macrophages Coiffe fibreuse Macrophages/cellules p g T Cœur lipidique Media Athérosclérose‐3 que se passe‐t‐il dans les macrophages? que se passe‐t‐il dans les macrophages? mécanismes d’activation de l’inflammasome par les cristaux de cholestérol macrophage p g L’IL‐1 stimule les monocytes / macrophages, augmente la synthèse des molecules d’adhésion (VCAM,etc), chemokines Maintien de l’inflammation Progression de l’athérome Obésité et diabète de type 2 (insulino‐résistant) Obésité et diabète de type 2 (insulino résistant) Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie chronique et multifactorielle non auto‐immune (à la différence du diabète de type 1), souvent associé à l’obésité. Il est caractérisé par par hyperglycémie, liée à une inflammation à bas bruit qui favorise l’infiltration des macrophages dans le tissu adipeux Il s’accompagne d’une insensibilité à l’insuline, ce qui maintient l’hyperglycémie, et cette hyper glycémie entraîne une inflammation du tissu adipeux et des cellules et cette hyper glycémie entraîne une inflammation du tissu adipeux et des cellules de Langerhans du pancréas, qui sécrètent moins d’insuline, ce qui provoque une activation..... = boucle d’inflammation Métabolisme des adipocytes Le tissu adipeux assure le stockage des lipides et la sécrétion de facteurs permettant ‐ la régulation lipidique (leptine/adiponectine) ‐ la différenciation des macrophages et le maintien du tissu au repos (cytokines) ↔ Inflammation ↔ Contrôle métabolique Lymphocyte Macrophage M2 Macrophage M2 Personne non obèse avec un fonctionnement métabolique normal Adipocyte Vaisseau sanguin Cytokines anti-inflammatoires (IL-10, TGF-ß) Mécanismes de l’inflammation du tissu adipeux Personne non obèse avec un P bè fonctionnement métabolique normal ↔ Inflammation ↔ Inflammation ↔ Contrôle métabolique Macrophage M2 Personne obèse avec un Personne obèse avec un dérèglement métabolique modéré Personne obèse avec un Personne obèse avec un dérèglement métabolique fort Ê Inflammation Ì Contrôle métabolique Ê Ê Inflammation ÌÌ Contrôle métabolique Lymphocyte Lymphocyte Adipocyte p y mourant Adipocyte Vaisseau sanguin Macrophage M1 Cytokines anti‐inflammatoires y (IL-10, TGF-ß) Cytokines pro‐inflammatoires y p (IL-1, IL-6, TNF-α) Mécanismes de l’inflammation du tissu adipeux Pancréas : ilots de Langerhans ilots de Langerhans Provenant du tube digestif Cellule β • Glucose Gl • Acides gras •Ì insuline • Ê IL‐1 • Ì IL‐1RA IL‐1 Lymphocyte T Cytokines pro‐inflammatoires et chimiokines Cytokines pro‐inflammatoires et chimiokines IL 1 IL 6 chimiokines : IL‐1, IL‐6, … Mastocyte Macrophage Tissu adipeux d’obèse Boucle d’auto‐activation des adipocytes •Ì insuline glucose ++ cellules ß de Langerhans lipides ++ adipocyte IL-6 IL-1 IL-1 TNF inflammasome NF-κB macrophages IL-1 IL-1RA IL-1 chimiokines Attirent les macrophages La production d’IL‐1 par les adipocytes auto‐entretient l’inflammation. Elle diminue également la production de cytokines anti‐inflammatoires (IL‐10 et TGF‐ß) et du récepteur inhibiteur naturel IL 1 RA et du récepteur inhibiteur naturel IL‐1 RA Des pistes thérapeutiques pour l’athérosclerose et l’obésité/diabète de type 2 / Observation: Rôle majeur de l’IL‐1 dans le maintien de l’inflammation, j , et action anti‐inflammatoire de l’IL‐1 RA, récepteur inhibiteur naturel de IL‐1 = mêmes cibles thérapeutiques Essai thérapeutique de blocage de l’IL-1 - par des anticorps anti-IL-1 ou anti-IL-1R -par injection d’ « IL-1 RA » (production ↓ dans le diabète T2 et l’athérosclérose) Anti-IL1: diminue le taux de glucose sanguin et augmente la production d’insuline, diminue le taux de CRP, effet à long terme sans doute dû à l’arrêt de l’auto-inflammation NF‐κB et TNF: 2 autres cibles thérapeutiques pour Athérosclérose et Obésité‐DT2 ? Anti‐NF‐κB: Elément intracellulaire, donc pas d’anticorps utilisable, mais des composés chimiques qui inhibent l’activité qui inhibent l activité de NF‐κB: ils diminuent le taux de glucose sanguin et la CRP et de NF‐κB: ils diminuent le taux de glucose sanguin et la CRP et augmentent la production d’insuline, et d’adiponectine (anti‐inflammatoire produit par les adipocytes) mais moins efficaces que les anti‐IL‐1 et moins spécifiques (inhibition d’autres d autres voies métaboliques) voies métaboliques) Anti‐TNF: malgré l’augmentation du TNF au cours de l’inflammation, les anti‐TNF ont peu d’effet sur le taux de glucose sanguin . sur le taux de glucose sanguin . Résultat totalement différent de celui observé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde pour laquelle les anti‐TNF sont extrêmement efficaces. et l’activité physique... D’après Greeson et al, Nature Rev Immunol, sept 2011, vol.11, p.608 Perspectives thérapeutiques p p q Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Traitements classiques La cortisone Anti‐inflammatoire et anti‐douleur Immunosuppresseur (non ciblé) Les anti‐inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ( ) Exemple : aspirine Anti‐inflammatoire et anti‐douleur Ils agissent sur le métabolisme des prostaglandines (anti‐Cox1 et Cox2) Effets indésirables : problèmes gastriques (anti‐Cox1) et cardiovasculaires (surtout anti‐Cox2) Séminaire K. Schwartz ‐ inflammation Source : PrJean ROUSSEAUX Les biothérapies Elles n’ont rien de « bio » mais font intervenir des éléments biologiques (cellules, anticorps, …) Messager soluble Blocage du messager soluble (ex : TNF) Récepteur p (ex: TNFR) Blocage du Blocage du récepteur Messager soluble (ex : IL‐6) Récepteur (ex: IL6‐R) Régulation négative d’ n récepte r d’un récepteur (baisse d’expression) Activation d i de signaux Récepteur Belimumab Eculizumab Mepolizumab Reslizumab Etanercept‡ Atacicept‡ Alefacept‡ Tocilizumab Natalizumab Abatacept‡ Efalizumab* Vedolizumab Récepteur Efalizumab Teplizumab Efalizumab* Teplizumab* Omalizumab* Otelixizumab* Epratuzumab* Cellule Cellule effectrice Destruction d’un type cellulaire Fragment d’anticorps Infliximab* thérapeutique Récepteur Adalimumab* « leurre » Golimumab Certolizumab pegol Anticorps Canakinumab thérapeutique Briakinumab Ustekinumab Omalizumab* Omalizumab Lyse Complément FcR Lyse Rituximab* Ofatumumab Ocrelizumab GA101* Alemtuzumab Muromonab* Epratuzumab* Epratuzumab Otelixizumab* Teplizumab* M Muromonab* GA101* b* GA101* Infliximab* Adalimumab* Rituximab* Perspectives thérapeutiques pour l’inflammation Anticorps neutralisant, Anticorps antirécepteurs solubles récepteurs Cellule du tissu Inhibiteurs de l’expression de gènes Inhibiteurs de l’inflammasome, de la caspase 1 Inhibiteur du transport des cytokines Sécrétion de de cytokines Sécrétion de de cytokines Anticorps neutralisant, récepteurs solubles Infiltration de globules blancs Anti-complément (eculizumab) Résolvines Molécule d’adhésion Globule blanc SANG Récepteur de chimiokines Fuite capillaire Inhibition de Anticorps antiAnticorps antirécepteurs, bloqueurs adhésion et migration (natalizumab) Exemple de biothérapies : Différentes approches pour bloquer l’effet Différentes approches pour bloquer l effet de l de l’IL‐1 IL‐1 L IL‐1 ne peut plus se fixer à son L’ IL 1 ne peut plus se fixer à son récepteur Récepteur à l’IL‐1 Anakinra (Kineret) : Composé (Kineret) : Composé mimant l’IL‐1 et bloquant le récepteur (=antagoniste) Pas de signal pro‐inflammatoire Exemple : Différentes approches pour bloquer l’effet Différentes approches pour bloquer l effet de l de l’IL‐1 IL‐1 Rilonacept (Arcalyst) mime le récepteur à l’IL1 et séquestre l’IL-1 Canakinumab (Ilaris) : anticorps anti-IL-1, neutralisant spécifiquement l’IL-1 Récepteur à l’IL-1 l’IL 1 Pas de signal pro-inflammatoire