1 ACTUALITE EN HYGIENE HOSPITALIERE IN et BMR

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Dispositif : 11A0250927
BAC PRO ASSP : hygiène hospitalière
Module 29870 ; Code PAF 126W80
BOULOGNE BILLANCOURT – 11 avril 2012
9h30 - 16h30
Animateurs :
Ahmed Maazouzi : surveillant général de la Clinique La Montagne – Courbevoie (groupe RAMSAY Santé)
Michel Chauvet : professeur de biotechnologies, lycée Valmy Colombes / IUFM-université de Cergy-Pontoise
Objectifs :
Mettre à jour les connaissances sur :
• l’évolution des infections nosocomiales, les principaux microorganismes
rencontrés (BMR, SARM,…).
•la lutte contre les infections nosocomiales, les indicateurs employés dans les
établissements de soins, les contrôles qualité, la réglementation
•les procédés d’entretien des locaux, d’hygiène du personnel, l’hygiène des
patients
Formation à la prévention des accidents liés à l’exposition au sang (AES)
M. CHAUVET
Organisation de la journée :
9h30 – 9h45 : accueil, présentation de la journée, objectifs,
9h45 – 11h00 :
- les infections nosocomiales : état actuel de connaissances,
- nouvelles bactéries productrices de carbapénémase
11h00-11h15 : pause
11h15 – 12h45 : précautions standard, complémentaires et isolements. les « erreurs » courantes.
Echanges avec la salle
12h45 – 13h45 : REPAS
13h45 – 14h15 : les AES, prévention, protocoles en cas d’AES
14h15- 15h15 : entretien courant des locaux, organisation, sécurité, nouvelles méthodes.
Echanges avec la salle
15h15-15h45 : pause
15h45- 16h30 : contrôle qualité, tableau de bord IN
Les infections nosocomiales,
rappels et actualités :
définitions, prévalence, causes endogènes et
exogènes, principaux microorganismes impliqués et
bactéries multi-résistantes (BMR)
-M. CHAUVET
Définition d’une infection nosocomiale (IN) - CTIN 1999 :
Une infection est dite nosocomiale si elle apparaît au cours ou à la suite d'une hospitalisation et si elle était
absente à l'admission à l'hôpital .
Lorsque la situation précise à l'admission n'est pas connue, un délai d'au moins 48 heures après l'admission
(ou un délai supérieur à la période d'incubation lorsque celle-ci est connue) est communément accepté pour
distinguer une infection d'acquisition nosocomiale d'une infection communautaire.
Pour les infections du site opératoire, on considère comme nosocomiales les infections survenues dans les
30 jours suivant l'intervention, ou, s'il y a mise en place d'une prothèse ou d'un implant, dans l'année qui suit
l'intervention.
Le délai après admission peut être modulé selon le temps d’incubation de la maladie
Une infection communautaire se définit comme étant sans lien avec l’hospitalisation
Pour les infections du site opératoire, pas de délai minimum car directement liées à
l’intervention
Les infections concernent les patients, les visiteurs et les professionnels de
santé (y compris en formation)
M. CHAUVET
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Exemple de chaine de transmission patient-soignant
M. CHAUVET
Les IN sont une sous famille des infections associées aux
soins (IAS) –CTINILS 2007:
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours
d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la
prise en charge …
Prise en compte de la diversité des parcours de santé, et notamment de
développement des actes ambulatoires hors établissements de santé (médecine
libérale, domicile…)
Volonté d’harmonisation européenne…mais…
Maintien de la notion « d’infection nosocomiale », entrée dans le vocabulaire
courant de la population française
M. CHAUVET
Prévalence des IN entre 2001 et 2006 (INVS) :
o Environ 750000 personnes par an contractent une infection (soit 5% des patients hospitalisés).
o Cause directe de plus de 4200 décès par an.
LES IN sont MULTIFACTORIELLES
Les principales IN sont liées :
- aux actes invasifs
- aux intubations longues
Autres causes :
- facteur environnemental
- facteur individuel
- facteur organisationnel
o 20 à 30 % au moins des infections seraient évitables en poursuivant les efforts de mise en œuvre de
procédures connues pour leur efficacité, les établissement y sont incités par la loi Kouchner (4/3/2002)
o Entre 2001 et 2006, nombre total de cas en diminution (-12%) y compris pour le SARM (-40%)
M. CHAUVET
Causes endogènes et exogènes des IN liées aux actes invasifs :
Contamination d’origine endogène :
- liées au microbiote cutané (flore
commensale) du patient
-difficile à supprimer malgré antisepsie
Contamination d’origine exogène :
- liées au microorganismes de
l’environnement du patient (matériel,
locaux, personnel…)
- peuvent être en très grande partie
évitées
M. CHAUVET
Source : Pour la science Mai 2005
Exemple de contamination endogène et exogène par tube de
respiration artificielle :
M. CHAUVET
Source : Pour la science Mai 2005
Microorganismes impliqués (INVS 2006) :
Environ 95% des IN dues à
des bactéries
• dont près de 45% liées à des
entérobactéries
• E. coli + S. aureus + P.
aeruginosa = 53 % des cas
Environ 4,5% dues à des
micromycètes très
majoritairement Candida
origine virale très faible et
sous évaluée (env. 0,2%...)
M. CHAUVET
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Aperçu historique de la multirésistance aux β lactamines
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Mécanismes de résistance acquise des bactéries
Mutation chromosomique (10%
des cas) : émergence (erreur de
réplication) et sélection favorisées
par antibiothérapie
Mutation par transfert d’ADN
exogène (plasmides et
transposons) apportant des gènes
de résistance (90%)
M. CHAUVET
Source : Pour la science Mai 2005
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Mécanismes de résistance acquise des bactéries
Nature des gènes de résistance au antibiotiques :
apparition d’enzyme dégradant l’ATB.
Exemple : béta lactamase, carbapénémase….
apparition de pompe à efflux
modification de la cible de l’antibiotique
M. CHAUVET
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Mécanismes de diffusion de la résistance aux antibiotiques
M. CHAUVET
Source : Pour la science Mai 2005
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Facteurs de diffusion des BMR
pression de sélection exercée par l’usage souvent excessif des
antibiotiques
transmission de souches résistantes de patients à patients via les
soins et les soignants
épidémicité des souches résistantes favorisant leur résistance
grande susceptibilité aux infections de certains patients
M. CHAUVET
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Prévalence des bactéries multirésistantes (BMR) :
Les bactéries multirésistantes en augmentation :
Staphylococcus aureus résistant à la méticilline : 52% des SA mais
en diminution de 40%
Bétalactamases à spectre étendu (BLSE) et entérobactéries
hautement résistances aux antibiotiques
• E. coli = 56% des BLSE en nette augmentation
• K. pneumoniae : 58% des BLSE en 1995 contre 13 % en 2009
• Apparition en 2004 et développement d’entérobactéries productrices
de carbapénémases : NOUVEL ENJEU DE SANTE PUBLIQUE
entérocoques résistants aux glycopeptides (ERG) dont la
vancomycine (ERV) : pic en 2008 puis baisse progressive depuis
M. CHAUVET
Les infections nosocomiales : rappels et actualités
Pour conclure : recommandations dans le cadre d’une
transmission de l’hépatite B d’un soignant à un patient (BEH
18 19 2009)
Des gestes simples, connus nécessitant formation initiale et continue
M. CHAUVET
BIBLIOGRAPHIE
Bulletins épidémiologiques hebdomadaire. Institut National de Veille
Sanitaires . http://www.invs.sante.fr/
Pour la science Mai 2005
ACTUALISATION DE LA DEFINITION DES INFECTIONS
NOSOCOMIALES Haut Conseil de la Santé Publique le 11 mai 2007
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