II. La démarche du sociologue.

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Le sociologue va analyser les différentes perceptions de cette réalité, c’est un objet
d’étude pour le sociologue.
 Comment contribuer à la lutte contre l’obésité ?
L’étude sociale peut être faite à l’initiative du sociologue lui-même ou il peut répondre à
une demande des pouvoirs publics dans le but de contribuer à la mise en place de
politique publique (ici, la lutte contre l’obésité).
II. La démarche du sociologue.
Un des sociologues qui a cherché à mettre en évidence cette démarche sociologique est
Emile Durkheim (1858-1917) qui est considéré comme le fondateur en France de la
sociologie. Un des objet sur lequel il a travailler est le suicide.
Document 4
La première partie de sa démarche est de donner une définition précise du suicide qui
doit se distinguer de l’opinion courante. Le chercheur doit se débarrasser de ce
Durkheim appelle des prénotions, c’est-à-dire de fausses évidences. Dans le cas du
suicide, l’une de ces prénotions est que le suicide est causé essentiellement par des
facteurs psychologiques. La problématique de Durkheim va être la suivante : « Quelles
sont les causes sociales du suicide ? »
Sa méthode va être basée sur la statistique, il va chercher à mettre en relation des
variables.
Exemple : Il met en relation la période de l’année avec le nombre de suicides. Quand les
jours s’allongent vite, les suicides augmentent beaucoup et inversement. Il va surtout se
centrer sur les variables sociales en les mettant en relation avec le suicide:
-
Le sexe
L’âge
Le milieu social
La situation familiale
La religion
Après avoir vu cet exemple de démarche sociologique proposée par Durkheim , on va
s’intéresser aux différentes méthodes d’enquête.
Document 5 : Comment réaliser une enquête sur l’ennui à l’école ?


Le questionnaire :
Avantages :
- travail sur un échantillon plus important
- liberté de réponse
- rapidité (mais tout dépend de la dimension de l’enquête cad du nombre
d’enqêtés)
Défauts :
- risque de mensonges sur les réponses
- caractère superficiel des réponses
L’entretien
-

Avantages :
approfondissement de la réponse (sens que les individus donnent à leurs
comportements)
Défauts :
- petit nombre de personnes
- mensonges
- établissement d’un rapport personnels entre enquêteur et enquêté
(influence, intimidation…)
L’observation
Avantage :
- l’enquêteur est au contact direct avec le fait social qu’il veut analyser
Défaut :
- la présence de l’observateur peut influencer la situation
Ces trois méthodes ne sont pas exclusive les unes des autres !
Document 6
Howard S Becker étudie les musiciens de danse dont le comportement est
considéré comme déviant. Il utilise l’observation mais il participe aux activités
(observation participante) car il est lui-même musicien.
Document 7 (et document 2 p201)
Max Weber (1844-1920) est un contemporain de Durkheim et il est considéré
comme un des fondateur de la sociologie en Allemagne.
Idéal-type : c’est une construction théorique ou une abstraction élaborée par le
chercheur en accentuant certains traits (ex : avare avec l’ avarice ou l’ homo
oeconomicus en économie avec la maximisation de son utilité). L’idéal-type est un
instrument qui sert à étudier la réalité sociale en comparant cette réalité et l’idéaltype.
Idéal-type  français moyen
Français moyen : moyenne de tout.
CHAPITRE 2 : LES PROCESSUS DE LA SOCIALISATION ET LA
CONSTRUCTION DES IDENTITÉS SOCIALES.
1) Comment la socialisation de l’enfant s’effectue t’elle ?
1.1
Socialisation et construction de la personnalité.
Document 1du polycop
Robinson est coupé des autres, il n’a plus de lien avec la société. Mais il porte la
société en lui-même à travers des réponses, des réflexes, des mécanismes… Il s’est
approprié ces éléments qui viennent de la société par le processus de socialisation,
il les a intériorisés.
Socialisation : Ensemble des mécanismes par lesquels les individus font
l’apprentissage des rapports sociaux et assimilent les normes. Les valeurs, les
croyances d’une société.
Document 2 p211
Pour Durkheim l’éducation a pour but de transmettre les normes et sociales et les
valeurs de la société ou du groupe.
Normes sociales règle de conduite et d’usage socialement prescrit caractérisant les
pratiques d’une collectivité ou d’un groupe social particulier) qui vont permettre à
l’individu de s’intégrer à la société ou au groupe social auquel il appartient.
Valeurs : les valeurs orientent les actions et les comportements, ce sont des
principes qui vont s’incarner dans des normes. Exemple : L’honnêteté s’incarne
dans une norme qui est de ne pas voler, de ne pas tricher …
Les valeurs ne sont pas isolées, elles forment un système de valeurs qui va inspirer
les normes sociales.
Exercice : Associer des valeurs et des normes.
Ce sont donc la société et les groupes sociaux qui vont définir les normes et les
valeurs, ce qui signifie qu’elles peuvent être différentes suivant le groupe social
auquel on appartient. Les normes et valeurs peuvent changer, elles ne sont pas les
mêmes qu’il y a 50 ans.
Pour Durkheim, la transmission des normes et des valeurs est vitale pour l’individu
et pour la société. Elle permet l’intégration de l’individu à la société et elle donne à
celle-ci sa cohésion.
Cohésion sociale et lien social
La cohésion sociale est en relation avec la notion de lien social. La cohésion
sociale désigne l’unité de la société qui est assuré par le lien social. Un lien social de
qualité assure une bonne cohésion sociale. Le lien social prend des formes
différentes :
 Première forme : lien personnel direct qui uni les individus entre eux, comme le
lien affectif (famille, amis)
 Deuxième forme : lien indirect, qui passe par une institution (Etat, parti
politique, entreprise, classe sociale, religion…).
Les institutions en sociologie
Institution : Plusieurs sens :
Cela peut être une organisation (ex : institution scolaire, politique, religieuse…).
Ces institutions sont organisées par des règles juridiques (ex : c’est la constitution
qui organise les institutions politiques). Elles sont aussi porteuses de normes ou de
valeurs sociales.
Par exemple, en France, la république est une institution qui s’incarne dans une
organisation politique (les institutions de la Ve république) et elle est porteuse de
valeurs, comme l’égalité qui elle même s’incarne dans une norme comme la laïcité .
De manière générale, une institution est une forme établie, durable de pratiques, de
normes sociales qui s’imposent aux individus. Une institution est une norme qui
s’impose aux individus de manière plus forte. On dira pour toute pratique qui
devient une référence, une habitude, qu’elle s’institutionnalise.
L’enfance est le moment privilégié de la socialisation de l’individu parce que c’est
pendant cette période que la personnalité de l’enfant va se former et que le cerveau
se développe (image de la page blanche).
Aujourd’hui on considère que la dimension biologique du développement de
l’enfant ne doit pas être séparé de la dimension sociale (ex : le cerveau ne va pas se
développer de la même manière selon le milieu dans lequel l’enfant va se
développer).
Cette idée renvoie à un débat plus général sur la place de la nature et de la culture
dans la construction de l’être humain.
Elle est présente dans l’actualité à travers le débat sur les programmes de SVT.
Il existe 2 conceptions de la différence entre le masculin et le féminin:
- Une conception est purement biologique : la différence entre le masculin et le
féminin s’appuie sur la différence de sexe.
- Une conception sociale et culturelle : la différence entre le masculin et le féminin
s’appuie sur le processus de socialisation des enfants. On parlera plutôt de
différence de genre.
L’enjeu social et politique est important car les inégalités ayant un fondement biologique
sont plus facilement justifiables et plus difficile à remettre en cause.
Dans l’affaire actuelle, on a introduit dans les programmes et les manuels la notion de
genre, ce qui a entrainé une protestation de la part d’un groupe de députés de la
majorité qui mettent l’accent sur la différence de sexe et qui considère que la notion de
genre n’est pas scientifique.
Voir article Rue89 sur ce débat de David Simard dans ressources pédagogiques sur site
du lycée.
Document 4 p211
Le document part de la différence de la réussite scolaire entre les garçons et les filles.
L’hypothèse de départ est que ces différences sont dues à la socialisation différente des
garçons et des filles (voir dans ce chapitre 1.3 La socialisation différencié). Mais, selon
l’auteur, cette différence aurait aussi une origine biologique. Il précise cependant que
cela n’élimine pas les effets de la socialisation, qui accentuent et amplifient la différence
originelle.
La socialisation contribue à former l’identité des individus.
La notion d’identité
L’identité est la façon dont les individus ou les groupes se définissent eux-mêmes et sont
définis par autrui.
Identité individuelle : c’est le résultat de l’histoire personnelle de l’individu. C’est ce qui
se rapproche de la notion de personnalité. C’est un objet d’étude de la psychologie.
Identité collective : c’est celle des groupes sociaux. Exemple : identité ouvrière = celle de
la classe ouvrière.
L’identité individuelle découle en partie de l’appartenance à différent groupe. Donc
l’identité individuelle est liée à l’identité collective, elle est influencée par la ou les
identités collectives.
L’identité est plurielle à cause de l’appartenance simultanée à plusieurs groupes.
 Quelle liberté un groupe a-t-il dans la définition de son identité ?
La manière dont un groupe est perçu par le reste de la société va déterminer la place de
ce groupe dans la société et inversement. Ex : L’identité des Roms est définie par le reste
de la société par des stéréotypes (ex : voleurs) ce qui contribue à leur difficultés
d’intégration.
Les groupes développent des stratégies identitaires visant à modifier la perception par
les autres et dont le but est, en jouant sur l’identité, de modifier le statut du groupe dans
la société. Ex : Black is beautiful (60’s, USA), stratégie identitaire pour modifier le statut
de la population noire aux Etats-Unis.
Comment concrètement se réalise la socialisation de l’enfant?
Doc 2 du polycop
On peut distinguer 3 modalités que l’on peut illustrer par la socialisation des petites
filles :
-
La socialisation par la pratique directe, par l’entrainement : jouer à la poupée ou
aider sa mère dans les tâches ménagères
La socialisation par l’organisation d’une situation : non mixité de l’école il y a
quelques années.
La présentation de modèles qui vont contribuer à former des images : princesse
de compte de fée, Barbie.
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