Module 5 – La Terre Thème 3 – L’érosion L’érosion est le déplacement de grains de roches et de minéraux d’un endroit à un autre. Les sédiments de roches proviennent des plus grosses roches qui se sont fragmentées ou usées dans un processus naturel appelé météorisation. Les roches subissent une météorisation mécanique, chimique ou biologique. La météorisation mécanique La météorisation mécanique consiste en la fragmentation ou la désagrégation physique des roches. Par exemple, la gravité fait tomber les roches des falaises, et ces roches se brisent quand elles tombent. Les variations de température peuvent aussi causer une météorisation mécanique. Au cours d’une période de gel-dégel, la neige et la glace fondent pendant le jour, ce qui permet à l’eau de s’infiltrer dans les fissures de la roche. La nuit lorsque la température est inférieure à 0 °C, l’eau gèle, prend de l’expansion et élargit ainsi les fissures. Ce processus s’appelle gélifraction. Un autre type de météorisation mécanique se produit lorsque le vent et l’eau usent la surface des roches et transportent les matériaux ailleurs, où ils s’accumulent. La météorisation mécanique est la partie du processus responsable de l’enlèvement des matériaux. La sédimentation est la partie du processus responsable pour l’accumulation des matériaux. Gélifraction La météorisation chimique et la météorisation biologique Les réactions chimiques peuvent accélérer le processus d’érosion. La météorisation chimique désagrège les minéraux par des réactions chimiques. Elle peut dissoudre une partie des matériaux et en affaiblir une autre. Les roches réagissent avec l’eau, avec d’autres produits chimiques dissous dans l’eau ou avec des gaz dans l’air. Les pluies acides sont un exemple de météorisation chimique, car elles contiennent des produits chimiques dissous qui proviennent des polluants de l’air. La météorisation biologique est la désagrégation physique ou chimique de la roche que causent des organismes vivants comme les plantes, les animaux, les bactéries et les champignons. La désagrégation physique a lieu, par exemple, quand les racines d’une plante pénètrent dans la roche et elles se frayent un passage dans les fissures. Les liquides acides que produisent les racines des plantes, les bactéries, les champignons et certaines espèces d’insectes et d’animaux peuvent causer des réactions chimiques. À mesure que la roche se dissout lentement et que les débris sont emportés par la pluie, les fissures et les crevasses s’agrandissent, et la roche finit par se casser. L’environnement physique, qui a une influence sur le cycle des roches, comprend les processus naturels comme la météorisation, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. Les météorisations mécaniques, chimiques et biologiques sont toujours à l’œuvre pour modifier le milieu dans lequel nous vivons. La surface changeante de la Terre Les glaciers, la force gravitationnelle, le vent et l’eau sont des facteurs d’érosion. Les changements qui se produisent lentement (au cours de milliers d’années) s’appellent variations progressives. Les changements comme les inondations, les glissements de terrain et les glissements de roches portent le nom de variations brusques. Les glaciers ont été formés par le poids des couches de neige qui se sont accumulées année après année. Les glaciers érodent la terre sur laquelle ils avancent et la transforment. Les roches retenues dans un glacier frottent contre la roche en place, ce qui l’use et laisse des rayures appelées stries. Les sédiments érodés se font tasser au devant du glacier et empiler sur ses côtés. Ces accumulations de sédiments glaciaires sont appelées des moraines. Lorsque les glaciers commencent à fondre et à reculer, l’eau de fonte forme des torrents et dépose des sédiments en de nouveaux endroits. Dans le processus de grosses roches appelées blocs erratiques peuvent être laissées derrière à plusieurs kilomètres de leur lieu d’origine. Stries Moraines La force gravitationnelle est l’une des forces responsables des glissements de terrain et des glissements rocheux. On peut prendre certaines mesures pour protéger les endroits habités des effets de l’érosion par l’eau, des glissements rocheux et des glissements de terrain. On peu construire des murs de retenue, améliorer le drainage et surveiller les pentes dangereuses. Le vent peut aussi éroder les particules de roche. Lorsque le vent souffle sur un sol aride, il soulève des sédiments comme l’argile, le limon et le sable. Ces particules frappent la roche et l’érodent par abrasion. On peut ralentir ou arrêter l’érosion en plantant des arbres et des arbustes, en cultivant en courbes de niveau et en réduisant le travail du sol. Ralentir l’érosion L’eau en mouvement L’eau en mouvement est l’une des causes d’érosion les plus puissantes. Les pluies fortes peuvent réduire la stabilité d’une pente, et entraîner le détachement de blocs entiers de roche et des glissements de terrain. Les océans, les mers et les grands lacs érodent leurs rivages. Lorsque les vagues frappent les falaises et les rivages, des roches se brisent, et la terre s’érode. Les ruisseaux et les rivières emportent des fragments de roches dans leur courant. Les rivières peuvent creuser la roche pour former des canyons ou des gorges et des vallées profondes en forme de V. Quand une rivière arrive à maturité, elle ne peut plus creuser son lit davantage. Alors, dans certains cas, elle se met à faire des méandres et à donner des courbes à son lit. Méandres de rivière