Rapport général colloque _Oumar_ vf

publicité
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple - Un But – Une Foi
v
Colloque Scientifique des « Plus Belles Baies du Monde »
Rapport Général
T hè m e : L es b a ies f ac e a ux d é fi s d u c ha n ge m en t c li m at iq ue :
q u el l es str at é gi es d ’a da pt ati o n de s act eu rs l oca ux ?
T o u ba c o ut a ( S én é g al ) , d u 2 3 a u 2 5 m a i 2 0 11
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
Sommaire
I -Introduction.............................. …........................................................................................3
II -Cérémonie d’ouverture…………………………………………………………………………………………………….3
III -Présentation des résultats du colloque……………………………………………………………………….……5
1-Synthèse des résultats des travaux en panels…………………………………………………………6
2- Synthèse des résultats des travaux en ateliers………………………………………………….…15
IV- Cérémonie de clôture…………………………………………………………………………………………………….18
V- Annexes………………………………….………………………………………………………………………………………20
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
2
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
I- Introduction
A l’initiative du Conseil régional de Fatick, s’est tenu du 23 au 25 mai 2011 à
Toubacouta (Sénégal), un colloque scientifique en marge du 7ème Congrès des « Plus Belles
Baies du Monde ». Appuyé par les partenaires techniques et financiers de la région, cette
rencontre avait réuni environ deux cent cinquante participants de diverses nationalités pour
réfléchir et partager leurs expériences autour du thème général: « les baies face aux défis du
changement climatique: quelles stratégies d’adaptation des acteurs locaux ? ».
Il
s’agit des ministères techniques,
des organismes internationaux,
des
représentations diplomatiques accréditées au Sénégal, des autorités locales et
administratives, des membres des baies, des parlementaires, des directions nationales, des
universités et instituts de recherche, du secteur privé, des projets et programmes, des
services techniques régionaux, des ONG, des élus locaux, des populations etc.
Au titre des délégations étrangères, environ cent participants venant de vingt trois
pays ont participé à cette manifestation, première du genre en Afrique : Portugal, Brésil,
Cambodge, Canada, Cap vert, Corée, Espagne, France, Grèce, Guadeloupe, Liban, Maroc,
Martinique, Monténégro, Philippines, Turkie, Vietnam, Mozambique, Açores, Guinée,
Guinée Bissau, Sierra Léone, Mauritanie.
Le présent rapport fait la synthèse des communications, des débats et
recommandations formulées à l’occasion de cette importante rencontre.
II- Cérémonie d’ouverture
L’ouverture officielle des travaux du colloque scientifique a été présidée par
Monsieur Djibo Leity KA, Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et de la Protection de
la Nature devant une foule de personnes venue magnifier la tenue de la manifestation au
cœur du Delta du Saloum. La séance a démarré par une minute de silence observée à la
mémoire des victimes des catastrophes naturelles survenues en mars 2011 au japon (baie de
Matsushima) et en Haïti (baie de Jacmel) en janvier 2010.
Six allocutions ont été respectivement prononcées lors de la cérémonie solennelle
d’ouverture.
Monsieur Pape Seydou DIANKO, Président du Conseil rural de Toubacouta a souhaité
la bienvenue aux participants avant de magnifier la tenue de la rencontre dans sa
communauté rurale.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
3
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
Monsieur Laurent GODEFROY, Représentant de l’Ambassade de France au Sénégal a
salué l’initiative du Conseil régional de Fatick, à travers ce colloque qui se tient juste après la
journée internationale de la biodiversité. Il a également rappelé quelques une des grandes
décisions prises lors de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité biologique tenue
à Nagoya au mois d’octobre 2010 : l’adoption du protocole sur l’accès aux ressources
génétiques et le partage plus équitable des avantages issus de leur utilisation,
l’augmentation d’aires protégées partout dans le monde, etc.
L’Honorable député Abdoulaye SENE, Représentant du Réseau des Parlementaires
pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (REPES) a d’abord salué les efforts
inlassables déployés pour la préservation et la promotion des espaces naturelles de la région
de Fatick. Il a rappelé la nécessité pour le Sénégal et les autres pays de la sous région, de
ratifier au plutôt, la convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources
naturelles, dite convention de Maputo. Les objectifs visés à travers le Réseau Régional des
parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement de la région de Fatick,
mis en place en prélude au colloque scientifique ont été également déclinés.
Monsieur Coumba Ndoffène Bouna DIOUF, Président du Conseil régional de Fatick, a
souhaité la bienvenue aux participants qu’il a adressés de vifs remerciements pour l’intérêt
et l’importance accordés à la rencontre. Il a également magnifié le choix porté sur la région
de Fatick pour accueillir le 7ème congrès des Plus Belles Baies du Monde en marge duquel, est
organisé ce colloque international devant permettre de débattre d’un thème d’actualité : le
changement climatique.
Parlant de ce phénomène, le Président du Conseil régional de Fatick a rappelé ses
quelques effets négatifs sur le vécu quotidien des populations du monde entier :
réchauffement global de la planète, inondations à répétitions, déforestation, sécheresse,
salinisation des terres et des eaux, avancée de la mer, érosion côtière, etc. C’est dans ce
contexte que s’inscrivent les multiples initiatives qui sont entrain d’être développées par la
région de Fatick pour apporter une réponse endogène face aux changements climatiques.
Des remerciements ont été également adressés aux partenaires techniques ou financiers qui
ont soutenu l’organisation avec succès de cette manifestation.
Monsieur Jérôme BIGNON, Président des Plus Belles Baies du Monde a décliné dans
son adresse au public, les ambitions de l’association qui cherche à imaginer un autre
développement par les Baies, car la protection et la conservation de la nature est la
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
4
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
condition de développement. Il a également pointé du doigt, les changements climatiques
avec leurs corollaires de dégâts.
Dans son allocution, Monsieur Djibo Leity KA, Ministre d’Etat, Ministre de
l’Environnement et de la Protection de la Nature a salué l’engagement de la région de Fatick
qui a pris l’initiative d’organiser cet important évènement dédié au changement climatique.
Il a rappelé les efforts du Gouvernement du Sénégal en matière notamment de lutte contre
le changement climatique et qui se traduisent en particulier par : la ratification des accords
multilatéraux dont la convention cadre des Nationaux Unies sur le changement climatique et
le protocole de Kyoto, l’élaboration d’une stratégie nationale de mise en œuvre de la
convention sur le climat et la définition d’une politique nationale d’adaptation au
changement climatique.
Le Ministre d’Etat a aussi informé de la préparation d’une loi sur le littoral qui devrait
permettre de mieux gérer l’espace maritime et de lutter avec plus d’efficacité, contre les
effets néfastes du changement climatique constatés le long du littoral sénégalais.
Dans ce contexte de décentralisation et de transfert de compétences, il a salué
l’engagement des collectivités locales, qui doivent développer aux côtés de l’Etat, des
initiatives coordonnées à même de renforcer les efforts de lutte contre le changement
climatique.
III- Présentation des résultats du colloque
Les travaux du colloque scientifique ont été organisés en sessions parallèles sous
forme de panels suivis d’ateliers. Vingt communications reparties en quatre panels et deux
ateliers ont été présentées.
Les principaux thèmes ayant fait l’objet d’exposés et de discussions au cours des panels sont:
1- Vulnérabilité
du
littoral
face
aux
changements
climatiques (concepts,
manifestations et impacts globaux) : exemple du delta du Saloum notamment ;
2- Ressources halieutiques et changements climatiques ;
3- Ressources forestières et changements climatiques ;
4- Ressources Hydro agricoles et changements climatiques.
Quant aux ateliers, les communications ont été axées sur les deux thèmes suivants :
1-Changement climatique et système d’information : esquisse d’une démarche de
conception d’une base de données pour la planification et le suivi du delta du Saloum
2- Stratégies d’adaptation aux changements climatiques et financement de projets.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
5
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
Respectivement, les résultats issus des travaux en panels et en ateliers vont être
présentés.
1- Synthèse des résultats des travaux en panels
Les travaux en panels ont démarré par une communication introductive faite par
Monsieur Mbaye DIAGNE, Président de la Commission Nationale de Lutte contre le
Changement Climatique (COMNAC). Cette communication axée sur « l’impact des
changements climatiques sur les systèmes socio-économiques et les écosystèmes » a permis
de faire un large tour d’horizons sur cette sous-thématique. Les aspects les plus saillants
abordés à travers cette intervention concernent les mécanismes de réchauffement du
climat, les sources de gaz à effet de serre, les mesures prises par la communauté
internationale pour faire face à ce phénomène, les conséquences et options d’adaptations
développées par certains pays, notamment le Sénégal, etc.
Auparavant, les participants ont suivi quelques exposés sous forme de films ou de
power point axés sur :
-
Le Delta du Saloum présenté par le Conservateur du Parc National du Delta du
Saloum (PNDS);
-
La baie de Yoesu (Corée) présentée par son représentant;
-
La région de Fatick présentée par le Directeur de l’Agence Régionale de
Développement (ARD) de Fatick;
-
Le plan d’aménagement touristique du delta du Saloum présenté par le Directeur de
l’exploitation de Saly (SAPCO).
1-1 :Thème1 : Vulnérabilité du littoral face aux changements climatiques (concepts,
manifestations et impacts globaux) : exemple du delta du Saloum notamment
Ce thème a fait l’objet de cinq présentations rythmées par des débats riches assorties
de recommandations. Les travaux étaient présidés par Monsieur Tahirou DIAW, Directeur du
Laboratoire d’Etudes et de Recherche en Géomatique (LERG) de l’Université Cheikh Anta
DIOP de Dakar.
La première présentation est axée sur le suivi et la cartographie de l’érosion côtière
sur le littoral sénégalais : le cas de la langue de barbarie et de la petite côte. Faite par
Madame Marième Soda DIALLO Hydrogéologue/environnementaliste et Monsieur Moussa
SALL, Géographe au Centre de Suivi Ecologique (CSE), cette présentation a mis en évidence,
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
6
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
le caractère ancien de l’érosion côtière et sa recrudescence liée notamment à un déficit
sédimentaire, aux modes d’occupation de l’espace, aux différentes utilisations et surtout à
l’édification non contrôlée d’ouvrages de protection dans ce site.
L’élévation progressive du niveau de la mer due aux changements climatiques
pourrait être source de conséquences néfastes pour ce milieu déjà fragile. Cela nécessite,
une prise de conscience globale qui devrait permettre aux différents acteurs, de développer
des actions cohérentes et concertées pour juguler ce phénomène. L’élaboration du schéma
directeur pour le littoral appuyé par l’UEMOA s’inscrit dans ce cadre et devrait déboucher
sur la création d’un observatoire régional du littoral.
La seconde communication a été faite par Monsieur Laurent KALY, Coordinateur
national du programme Adaptation aux Changements Climatiques dans les Zones Côtières
en Afrique de l’Ouest (ACCC). Axée sur la composante nationale du projet, cet exposé a mis
l’accent sur la communauté rurale de Palmarin, zone d’intervention du projet. Les effets
néfastes du changement climatique sur cette communauté rurale ont été passés en revue :
érosion côtière, avancée de la mer, pertes subies dans divers secteurs d’activités
(agriculture, élevage, pêche, environnement, exploitation du sel, infrastructures et habitat,
etc.)
Les stratégies endogènes d’adaptations développées avec les populations locales
pour limiter les conséquences du changement climatique ont été également partagées.
La troisième communication faite par Madame Isabelle NIANG, Coordinatrice
régionale du programme ACCC était centrée sur la composante internationale du projet.
L’accent a été notamment mis sur l’étude menée en 2000 et publiée en 2005 sur le niveau
d’élévation du niveau marin dans l’estuaire du Saloum avec l’appui des Pays Bas.
Cette étude a permis de s’enquérir des potentiels impacts négatifs du changement
climatique sur divers secteurs d’activités à l’horizon 2050-2100 : accentuation de l’érosion
côtière, inondation, aggravation du phénomène de salinisation des terres et des eaux,
déplacement des mangroves vers l’intérieur, baisse de la productivité halieutique, etc.
La communication de Wetlands International a mis l’accent sur les conséquences du
changement climatique sur la biodiversité dans le delta du Saloum. Présentée par Monsieur
Momar SOW chargé de programme, cet exposé a fait le point sur l’expérience de Wetlands
International dans le delta du Saloum en termes notamment de suivi, de préservation et de
conservation du lamantin.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
7
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
La présentation de la Délégation de l’Union Européenne au Sénégal axée sur sa
politique de gestion des zones côtières a été introduite par Madame Anne Simon, Attaché,
chargé d’aide et de coopération internationale, environnement, genre et gouvernance
sectorielle. Après un bref rappel historique de la politique côtière de l’organisme depuis les
années 1970, l’accent a été mis sur le projet de gestion intégrée des zones côtières et
pratiques de lutte et d’adaptation aux changements climatiques.
Au Sénégal, le but visé par l’Union Européenne à travers son projet d’adaptation au
changement climatique, est d’apporter une réponse durable à l’érosion côtière et de fournir
les bases d’un plan intégré de gestion des zones côtières.
Partant de l’exemple de la communauté rurale de Toubacouta, Monsieur Aboubakry
KANE, Coordonnateur de l’antenne Union Mondiale pour la Conservation de la Nature
(UICN) de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (RBDS) a présenté l’expérience de
l’UICN en matière d’’intégration de la dimension changement climatique dans les politiques,
institutions et processus du développement local.
Au regard des impacts négatifs du changement climatique sur cette zone, des efforts
sont entrain d’être menés au sein de cette communauté rurale avec l’appui de l’UICN pour
l’intégration du risque climat dans la planification locale (PLD notamment).
Quelques recommandations ont été formulées suite aux travaux du panel:
•
Prendre en compte la dimension climat dans la planification locale ;
•
Promouvoir des stratégies endogènes d’adaptation pour une meilleure
implication des populations à l’effort de lutte contre le changement climatique ;
•
Accompagner les stratégies de lutte contre le défi climatique par la recherche
pour une meilleure efficacité des interventions ;
•
Favoriser les options de planification (schéma directeurs, etc.) pour une bonne
gestion du littoral ;
•
Impliquer davantage les décideurs locaux et les populations dans le choix des
options de protection du littoral ;
•
Promouvoir des politiques de gestion intégrée du littoral pour limiter les risques
climatiques.
1-2 : Thème 2 : Ressources halieutiques et changement climatique
Ce panel a été présidé par Monsieur Assane GOUDIABY, Enseignant chercheur à
l’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) de Dakar.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
8
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
La première communication faite par Monsieur Djigo THIAO, Chercheur,
statisticien/environnementaliste au Centre de Recherche Océanographique de Thiaroye sur
ce thème a permis de faire le point sur l’impact des changements climatiques sur les
ressources halieutiques. Il se manifeste par la salinité accrue des terres, le réchauffement
des eaux, la baisse de la pluviométrie, la disparition des zones de frayères, la modification de
la migration des espèces, etc. Les actions à mener à tous les niveaux pour faire face au défi
climatique ont été passées en revue. Des recommandations ont été également formulées
pour mieux faire face aux effets néfastes de ce phénomène.
La communication de la Direction des pêches maritimes présentée par Madame
Aissatou Fall Ndoye GUEYE, Aménagiste, personne ressource à la dite direction a fait le
portrait des ressources halieutiques au Sénégal. L’accent a été mis sur les principales
ressources, sur l’importance de la pêche maritime au Sénégal, les emplois, l’économie et les
influences intersectorielles.
Les manifestations des changements climatiques sur les ressources halieutiques et les
stratégies d’adaptation ont été également examinées.
Monsieur Abdoul Aziz Badiane, Expert aquacole à l’Agence Nationale de
l’Aquaculture du Sénégal a exposé sur le sous-thème « l’aquaculture et son importance ».
L’aquaculture a été décrite comme l’un des rares secteurs qui bénéficient des effets positifs
du changement climatique. Les répercussions négatives touchant l’aquaculture sont
contrôlables et maitrisables. Une augmentation de la température aura des effets très
positifs par une augmentation du taux de croissance des espèces à élever. Cette
augmentation de cette croissance permettra aussi de réduire la durée d’élevage, entrainant
ainsi une augmentation significative de la production aquacole.
Présentée par Monsieur Jean Pascal CORREA chargé de programme, la
communication de Enda Energie a été axée sur l’intégration du climat dans la planification
locale. La démarche à suivre pour une bonne prise en compte de la dimension climat dans la
planification locale (élaboration du profil climat, inventaire des risques climatiques,
identification des initiatives entreprises, etc.) a été passée en revue.
A l’issue des travaux du panel, des recommandations ont été formulées en vue d’une
meilleure adaptation des politiques de pêche au changement climatique.
-
Augmenter la résilience (écosystèmes et populations) par la maitrise de la
surexploitation ;
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
9
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
-
Réduire les lacunes des connaissances scientifiques à l’échelle locale par le biais de
programmes de recherche adaptés ;
-
Appuyer les acteurs pour une meilleure intégration de la dimension climat dans la
planification ;
-
Favoriser les échanges et le partage de savoirs, savoir-faire et bonnes pratiques en
matière d’adaptation aux changements climatiques ;
-
Impulser le développement de l’aquaculture en mettant notamment l’accent sur
l’aquaculture artisanale et industrielle ;
-
Promouvoir l’élevage des mollusques et algues pour un faible emprunt de carbone ;
-
Promouvoir des mécanismes de financement innovants pour une réponse globale au
défit du changement climatique ;
-
Favoriser la mise en place d’infrastructures de productions de poissons marins ;
-
Mener une étude d’impact d’envergure (pluridisciplinaire) sur le delta du Saloum
avec un accent sur le secteur de la pêche (diagnostic et approche filière,
connaissances locales, etc.) ;
-
Favoriser l’implication des techniciens, à côté des décideurs et des populations, pour
une gestion adéquate des conflits et risques environnementaux (approche intégrée).
1-3 : Thème 3 : Ressources forestières et changement climatique
Ce thème a enregistré la présentation de cinq communications. Les travaux étaient
présidés par Monsieur Elhadji SENE, Maire de la Commune de Sokone, ancien directeur des
eaux et forêts.
La première concerne celle conjointement préparée par la Direction de la
Conservation des Sols et la Direction des Eaux et Forêts. Elle a été présentée par le
Commandant Mor Talla NIASS de la Direction de la Conservation des Sols. Son intervention
a d’abord mis l’accent sur l’importance de la forêt et les divers services que les écosystèmes
forestiers apportent aux populations et qui sont évalués à des milliards de dollars US par an.
Il a également rappelé les effets néfastes du changement climatique sur l’environnement et
la nécessité de développer des stratégies d’adaptation ou d’atténuation pour lutter contre
ce phénomène.
La communication de l’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) a été présentée
par Monsieur Mamadou DIOP, chercheur, chargé de cours à l’ISE. Elle a été axée sur
l’expérience de l’Unité de Recherche sur les Ecosystèmes Naturelles et l’Environnement
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
10
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
(URENE) à travers son projet dénommé ARLOMOM (Arbres Locaux pour un Monde
Meilleur). Après un bref rappel des domaines de compétences de l’URENE, les objectifs
d’ARLOMOM qui intervient dans la forêt classée de Patako (région de Fatick) ont été
déclinés : restauration du couvert végétal, conservation de la biodiversité, séquestration du
carbone, amélioration des moyens de subsistance. Suivant une approche bien définie,
diverses activités sont menées à travers cette initiative qui contribue à la lutte contre le
changement climatique. Elles sont relatives à la foresterie, à la plantation, à la régénération
naturelle assistée et à l’agroforesterie.
Dans son intervention présentée par Monsieur Tanor DIENG, Expert en suivi
évaluation, le Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées (PROGERT) a
souligné quelques menaces dues aux changements climatiques sur la santé des populations,
les infrastructures, l’habitat, la sécurité alimentaire, les forêts, la faune, etc. En zone
soudano sahélienne, la bonne gestion des écosystèmes constitue un facteur de gestion
essentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre, principale cause du changement
climatique.
Les actions menées par le Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées
s’inscrivent dans ce cadre et portent notamment sur la récupération des terres salées, la
régénération naturelle assistée, les mises en défens, les champs écologiquement viables, les
aménagements de forêts classés, l’économie d’énergie, etc.
La communication du Conseil régional de Fatick a été présentée par Monsieur
Mamadou Ndong TOURE, Géographe environnementaliste. Son intervention était axée sur
l’expérience du Programme de Développement des Energies Renouvelables (PRODER) initié
par le Conseil régional de Fatick dans le cadre de la coopération décentralisée avec la région
Poitou-Charentes (France). Après avoir dressé le profil forestier de la région de Fatick,
l’accent a été mis sur les efforts déployés par ce projet pour réduire l’impact négatif des
changements climatiques : reboisement des tannes, aménagement participatifs des
forêts naturelles, diffusion d’équipements de cuissons améliorés, biogaz.
Pour une bonne coordination et une mise en cohérence des activités du projet, un
comité régional de pilotage des activités de gestion des ressources forestières comprenant
l’ensemble des acteurs locaux a été mis en place. A côté, un comité technique est installé
pour assurer le suivi de la mise en œuvre des activités.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
11
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
La communication du Projet de Gestion Intégré des Ecosystèmes (PGIES) faite par
Monsieur Amadou BA, responsable régional du projet a dans un premier temps, rappeler le
rôle important que jouent les ressources forestières (savanes, mangrove, forêts de galerie)
de la région de Fatick, zone d’intervention du projet sur l’écosystème.
Différentes menaces d’ordre anthropologique pèsent actuellement sur ces
ressources forestières : exploitation abusive et clandestine de bois, érosion physique des
terres, érosion chimique, etc. Les processus physico-chimiques de dégradation des terres se
sont accentués du fait des effets néfastes des changements climatiques.
Face à cette situation, le delta du Saloum a connu ces dernières années, diverses
interventions avec des approches différentes pour apporter une réponse au défi climatique.
L’intervention du PGIES s’inscrit dans ce cadre et met notamment l’accent sur la mise
en place de réserves communautaires naturelles, la mise en place de comités villageois de
gestion, l’élaboration de codes/chartes/conventions de bonne gestion des ressources
naturelles, création de mutuelle environnementale, élaboration de plan d’aménagement et
de gestion, reboisement, création de parcs ostréicoles, etc. Pour une exploitation rationnelle
et durable des diverses potentialités du delta du Saloum dans les domaines notamment de
l’apiculture, de l’ostréiculture ou de l’écotourisme, la mise en place d’une charte
consensuelle de bonne gestion des ressources naturelles s’impose aujourd’hui.
Les recommandations suivantes ont été formulées à l’issue des travaux du panel :
-
Favoriser l’aménagement participatif des forêts dans toutes les régions du
Sénégal en mettant l’accent sur des espèces adaptées;
-
Promouvoir l’élaboration de plans d’aménagement et de gestion intégrée de la
mangrove afin de mieux satisfaire les besoins des populations du delta du Saloum
tout en préservant les ressources naturelles ;
-
Améliorer et adapter la recherche par rapport au contexte du changement
climatique ;
-
Echanger sur les meilleures pratiques et synergies d’actions à développer en
faveur de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles au sein
notamment de l’Association des Plus Belles Baies du Monde ;
-
Trouver des alternatives pour la transformation des produits halieutiques, activité
consommant une grande quantité de bois-énergie ;
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
12
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
-
Simplifier les procédures d’accès aux financements du Carbone pour permettre
aux collectivités locales d’en bénéficier ;
-
Améliorer les stratégies de sensibilisation et d’information des acteurs locaux et
renforcer leurs capacités en matière de gestion des ressources naturelles ;
-
Impliquer davantage les collectivités locales et les populations pour une bonne
gestion des ressources naturelles tout en favorisant la mise en place de
conventions locales.
1-4 : Thème 4 : Ressources hydro-agricoles et changements climatiques
Quatre communications ont été présentées au cours des travaux du panel présidés
par l’honorable député Abdoulaye SENE, Président de la commission Développement et
Aménagement du territoire à l’Assemblée Nationale.
La première a été faite par Monsieur Younoussou MBALLO, Coordinateur national du
Projet d’Appui à la Petite Irrigation Locale (PAPIL). Cette intervention a passé en revue, ce
projet qui se veut une réponse face au défi du changement climatique. Le PAPIL cherche
notamment à contribuer à la sécurité alimentaire en promouvant des infrastructures de
maitrise de l’eau. Les interventions tournent autour de la réalisation d’ouvrages de retenus
d’eau et anti-sel, des aménagements hydro agricoles (mares, digues, recharge de nappes,
etc.). Les perspectives du projet à l’horizon 2013 ont été également dégagées.
La seconde communication présentée par Monsieur Aly NIANG Coordinateur du
projet de Bassins de Rétention et de Valorisation des Forages (BARVAFOR) a permis de faire
le point sur cette nouvelle initiative destinée aux régions de Fatick, Kaolack, Diourbel,
Kaffrine et Thiès. Finance par le Royaume de Belgique, le projet BARVAFOR s’inscrit dans le
nouveau programme indicatif de coopération 2010/2013 défini par ce pays. Il met l’accent
sur la construction de bassins de rétention, de digues anti sel, le rééquipement des forages
et la régénération de la mangrove dans une approche de lutte contre le changement
climatique. Son but est de contribuer au bien être des populations rurales à travers l’atteinte
des OMD (OMD1 : réduction de la pauvreté et de la faim et OMD7 : environnement durable).
Présentée par Monsieur Diabel NDIAYE, Ingénieur Agrométéorologiste, la
communication de l’Agence Nationale de la Météorologie du Sénégal était axée sur le sousthème : changement climatique et variabilité, l’analyse des processus et leurs conséquences.
Les différentes tendances du climat depuis les années 1960 ont été décrites : (1960 : année
humide ; 1970 : année de sécheresse ; 2000 : alternance d’année humide et sèche).
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
13
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
Les modifications notées sur le climat de même que leurs impacts sur les secteurs de
production ont été aussi rappelés. Il se pose donc la nécessité de développer des stratégies
d’adaptation pouvant aller dans le sens de la maitrise et la gestion de l’eau, la gestion de la
fertilité des sols, la mise en place de variétés adaptées, l’assurance agricole, etc.
La quatrième communication a été faite par Monsieur Abdourakhmane FAYE, Chef
du Bureau de la Formation Professionnelle Agricole du Ministère de l’Agriculture. Il a mis
l’accent sur les changements climatiques et ses conséquences sur le vécu quotidien des
populations.
Les pluies diluviennes intervenues au Sénégal en 2002 avec leurs corollaires (perte de
plusieurs milliers de têtes du cheptel, destruction de stocks de céréales, etc.) constituent le
déclic ayant fortement contribué à la prise de conscience des populations qui ont vu leurs
bases productives fragilisées du fait de cette intempérie non attendue due au changement
climatique.
Les changements climatiques ont été davantage accentués par la croissance
démographique. Cela demande l’éducation et la formation des populations pour réduire la
pression sur les ressources, gage d’un développement durable et harmonieux. A l’issue des
débats qui ont rythmé les travaux du panel, les recommandations suivantes ont été
formulées :
-
La nécessité pour les producteurs, de prendre en compte l’information
météorologique dans ce contexte de changement climatique ;
-
La nécessite de prendre en compte, la transition démographique pour une bonne
prise en charge des questions liées au changement climatique ;
-
L’importance de renforcer l’éducation et la formation des acteurs sur les questions
liées aux changements climatiques ;
-
La nécessité de réactualiser les données sur la dimension et l’ampleur de la salinité
des terres de la région de Fatick ;
-
L’importance de mener une étude approfondie sur le changement climatique pour
comprendre l’ampleur de son impact sur les tannes et développer des stratégies
adaptées ;
-
La nécessité de promouvoir la diversification des cultures pour une bonne adaptation
aux changements climatiques ;
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
14
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
-
L’importance de prendre en compte, la question du financement dans le cadre des
stratégies de lutte contre le changement climat.
2 : Synthèse des résultats des travaux en ateliers
Les travaux en panels ont été suivis de l’organisation de deux groupes d’ateliers ayant
permis d’approfondir les réflexions et de proposer des stratégies concrètes pour mieux faire
face au défi du changement climatique.
2-1 : Atelier 1 : Résultats des travaux
Les travaux étaient présidés par Monsieur Sérigne Modou FALL, enseignant
chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint louis.
«Changement climatique et système d’information: esquisse d’une démarche de
conception d’une base de données pour la planification et le suivi du Delta du Saloum», fut le
thème de réflexion autour duquel, les participants ont échangé lors cet atelier. La
thématique a été introduite par Monsieur Ibrahima Almamy WADE, Coordonnateur de
l’Unité Système d’Information et Infrastructures de Données du Centre de Suivi Ecologique
(CSE). Son intervention a d’abord mis l’accent sur les différentes composantes qui
structurent tout processus de création d’un système d’information : l’organisation, les
équipements, les règles et procédures, les données.
Il s’en est suivi un partage des six phases du processus d’élaboration d’un système
d’informations afin de mettre à niveau les participants (stratégies de planification, analyse
des besoins, conception, développement, déploiement, opération et maintenance).
Au terme de cette présentation, un exercice de remplissage de fiches d’identification
des structures, suivi de débats riches et fructueux pour une compréhension harmonisée a
été menés.
A l’aide des fiches d’enquêtes, une première typologie des institutions a été faite
suivant leurs fonctions et leur échelle d’intervention. Cela devrait permettre de faire la
distinction entre catégories d’acteurs afin de mieux définir les rôles et responsabilités de
chacun.
Pour faciliter à la région de Fatick, la conception de son système d’information, les
recommandations suivantes ont été formulées :
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
15
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
La nécessité pour le Conseil régional de Fatick, de poursuivre cette dynamique en
vue de l’élaboration avec l’ensemble des acteurs concernés, du système
d’information ;
La nécessité de prendre en compte, les expériences en cours dans l’élaboration
de la base de données (Wula naafa, SIEF, etc.) ;
L’importance d’harmoniser les différentes bases de données existantes ;
La nécessité de mettre en place, un dispositif d’appropriation de la démarche
proposée (renforcement des capacités des ressources internes du Conseil
régional, mobilisation de partenaires, recherche de financement, etc.) ;
La nécessité d’élaborer un plan d’actions pour l’application de la démarche ;
L’importance d’avoir une approche intégrée des interventions pour améliorer le
partage et l’échange de données.
2-2: Atelier 2 : Résultats des travaux
L’atelier 2 présidé par Monsieur Moustapha DEME, chercheur au Centre de
Recherche Océanographique de Thiaroye a été consacré au thème : « stratégies
d’adaptation aux changements climatiques et financements de projets ». La communication
introductive des travaux a été faite par Monsieur Baba DRAME, Conseiller technique du
Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés chargé du développement
durable. Cette intervention a permis de revenir sur quelques effets néfastes du changement
climatique en particulier sur le littoral (élévation du niveau de la mer, dégradation d’espaces
socio-économiques, déplacement des populations et destruction d’infrastructures côtières,
etc.).
Au niveau du delta du Saloum, trois types de vulnérabilité ont été notés : physique,
biologique et économique. Face aux défis du changement climatique, deux stratégies de
lutte sont souvent développées : l’adaptation qui consiste à limiter les impacts négatifs des
changements climatiques sur les systèmes naturels et l’atténuation qui permet de réduire le
rythme et l’ampleur des changements climatiques par la réduction des émissions de gaz à
effet de serre dans l’atmosphère.
Les axes stratégiques du Sénégal qui privilégie l’adaptation en matière de gestion des
zones côtières ont fait l’objet d’un partage à travers cette intervention. Il s’agit :
des options légales et institutionnelles (redéfinition de la notion du domaine
public maritime, la définition d’une zone de retrait et/ou d’un zonage dans
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
16
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
l’occupation de la zone côtière, l’application des réglementations en vigueur ou
leur renforcement, la mise en place d’une loi sur le littoral, la réalisation d’un plan
directeur des villes côtières, la mise en place d’une structure institutionnelle
chargée du suivi des zones côtières) ;
des options technologiques (exemple de la réalisation d’ouvrages de protection
du littoral) ;
du renforcement des capacités des acteurs pour aider à la prise de décisions
adaptées.
Différentes sources de financements destinées à appuyer la réalisation de projets de
lutte contre ce fléau ont été identifiées à travers cette présentation : financement
multilatéral coordonné par le Fond pour l’Environnement Mondial (FEM), financement
bilatéral et financement par la coopération décentralisée.
Depuis 1998, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) est désigné comme
l’entité opérationnelle du mécanisme financier de la convention cadre des nations unies sur
le changement climatique (CCNUCC). Il est l’organisme gérant les financements de
l’adaptation issus de la CCNUCC. A l’occasion de la COP-7 tenue en 2001 à Marrakech
(Maroc), le mécanisme financier de la CCNUCC destiné à l’adaptation a été établi comme
suit :
•
le Fonds spécial pour les changements climatiques (FSCC);
•
le Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA);
•
le Fonds d’adaptation (FA).
Quelques leçons peuvent été tirées des débats qui ont suivi la communication
introductive :
• La lutte contre le changement climatique ne peut être circonscrite au secteur de
l’Environnement uniquement, mais doit être intégrée dans une approche plus
globale ;
• Pour une bonne sensibilisation des populations aux effets du changement climatique,
l’approche Education, Information, Communication (IEC) reste fondamentale ;
•
La passivité de l’Etat face à la prolifération de constructions anarchiques a été
évoquée. Il se pose donc la nécessité d’identifier le niveau le plus adéquat pour
prendre en charge, certaines de ces préoccupations ;
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
17
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
• Climat Investissement Fund, PPCR, SREP porté par des banques régionales ont été
identifiés comme des fonds qui participent au financement des stratégies de lutte
contre le changement climatique. L’impact négligeable des fonds sur la lutte contre le
changement climatique au Sénégal et leur difficulté d’accès ont été aussi décriés.
Ces recommandations ont été également formulées:
-
Informer davantage les décideurs sur l’existence de fonds pour le financement du
changement climatique et leurs conditions d’accès ;
-
Associer les institutions de recherche dans la définition de stratégies de lutte afin de
mieux capter les financements ;
-
Aux côtés des conseils régionaux, accompagner les autres ordres de collectivités
locales pour absorber les fonds disponibles pour lutter contre le changement
climatique ;
-
Permettre aux régions de jouer leur véritable rôle de coordination, d’impulsion et
d’harmonisation en mettant surtout l’accent sur la création d’un cadre régional de
concertation réunissant l’ensemble des acteurs ;
-
Renforcer les capacités des collectivités locales pour une meilleure prise en charge du
défi du changement climatique ;
-
Favoriser la synergie des interventions pour une bonne cohérence et une
harmonisation des actions ;
-
Rendre opérationnel l’Observatoire sur le littoral pour assurer la durabilité des
installations ;
-
Intégrer l’éducation environnementale dans le curricula éducatif pour faciliter la
sensibilisation des populations.
IV- Cérémonie de clôture
Les travaux du colloque scientifique des Plus Belles Baies du Monde tenus du 23 au
25 mai 2011 à Toubacouta ont pris fin dans une atmosphère de satisfaction quant à l’intérêt
des thèmes abordés et à la qualité des résultats obtenus.
La cérémonie officielle de clôture a enregistré quatre allocutions. Elles ont
respectivement été prononcées par Messieurs Pape Seydou DIANKO, Président du Conseil
rural de Toubacouta, Baba DRAME, Conseiller technique représentant le Ministre d’Etat,
Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature, Coumba Ndoffène Bouna
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
18
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
DIOUF, Président du Conseil régional de Fatick et Gérôme BIGNON, Président des Plus Belles
Baies du Monde.
Ils ont tour à tour salué la qualité des travaux et l’importance des résultats
enregistrés et qui devraient contribuer au renforcement des efforts déployés à tous les
niveaux pour lutter de façon efficace et durable contre le changement climatique.
A l’endroit du Conseil régional de Fatick, initiateur du colloque, de vifs remerciements
et félicitations ont été formulés pour le succès de la manifestation. La participation massive
de sommités intellectuelles et de divers autres acteurs tant du niveau régional, national,
qu’international a été également magnifiée.
Au terme des travaux du colloque, la séance a adopté les différentes conclusions
issues des panels et ateliers. Il s’agit notamment de la nécessité:
De promouvoir la recherche et l’innovation technologique pour l’adaptation aux
changements climatiques dans les secteurs les plus affectés par le phénomène ;
D’élaborer un plan d’actions pour la mise en place et l’application du Système
d’Information devant faciliter à la région de Fatick, la prise de décisions appropriées
en matière de stratégie de lutte contre le changement climatique ;
De poursuivre cette dynamique créée autour du Conseil régional de Fatick pour le
suivi adéquat et la mise en application des recommandations issus des travaux et qui
devraient constituer un catalyseur pour toutes les collectivités locales de la région ;
D’accompagner davantage les collectivités locales, échelons intournables de mise en
œuvre des politiques climat pour une meilleure prise en compte de la dimension
climat dans la planification locale ;
De développer un partenariat multi niveaux pour favoriser la recherche de solutions
et la mobilisation de ressources susceptibles de faciliter la prise en charge du défi
climatique ;
D’imaginer des mécanismes de financement plus accessibles, plus adaptés et
travailler au renforcement de l’impact des projets et programmes sur le vécu
quotidien des populations affectées par le changement climatique ;
De travailler dans le sens de pérenniser ces espaces de rencontres, de réflexions et
d’échanges pour favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques, gage de
la pertinence et de l’efficacité des interventions face au défi climatique.
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
19
C ol l oq ue s c i e n ti f i q ue de s «Pl us B e l l e s B a i e s du Mo nde »
VI- Annexes
Allocutions
Agenda
Liste de présence
H ô tel de Rég io n - Quar tie r Da ro u Sal am - BP 9 4 Fa tick Tél /Fa x : 3 3 9 4 9 11 2 9 ; S tandard : 3 3 9 49 1 1 28
E -m ail : info @ reg io nfa tick.o rg Si te web: ht tp:/ /www. reg io nfat ick.o rg
20
Téléchargement