Imagerie du myelome mutiple: utilite de l`IRM et du PET

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Imagerie du myelome mutiple:
utilite de l’IRM et du PETSCANNER
Bhasker Koppula, Justin Kaputch et Christopher J.Hanrahan
introduction
• Le myélome multiple est une affection hématologique caractérisée par la
prolifération maligne de cellules plasmocytaire responsable notamment de
la sécrétion de protéine monoclonale et de lésion ostéolytique.
• L’evaluation osseuse par radiographie standard a longtemps été considérée
comme le gold standard pour la classification du myélome multiple.
• Sachant qu’il faut une perte de 30% de l’os trabéculaire pour qu’une lésion
ostéolytique soit visualisée, il est évident que des lésions ostéolytiques
puissent être radiographiquement occulte et conduisent a tort au
diagnostic de myélome asymptomatique, plasmocyte solitaire ou MGUS
(gammapathie monoclonale de signification indéterminée).
Or:
- l’IRM et le PET SCANNER sont de plus en plus utilisés pour le bilan
d’extension, la surveillance et les complication du myélome
- Des progrès importants ont été realisés dans la prise en charge
thérapeutique du myélome grâce aux nouvelles chimiothérapies (
lenalidomide et bortezomib) et les transplantation de cellules souches
autologues. Sur les deux dernières décennies, l'espérance de vie est
passée de 3-4 ans a 5-7ans.
• L’article passe en revue l’épidémiologie, les critères diagnostics, les
manifestations cliniques, la classification, le traitement, et l’imagerie
en insistant sur le rôle de l’imagerie avancée, incluant l’IRM et le FDG
PET-SCANNER
épidémiologie
• Le myelome multiple est la plus frequente des affections
hematologiques maligne primitive, et represente 10 à 15% des
hemopathies malignes.
• Aux Etats Unis entre 2005 et 2009, l’incidence du myelome etait de
7,4 pour 100.000 hommes et 4,7 pour 100.000 femmes.
• La survie relative entre 2002 et 2008 était de 41,1%.
• La grande majorité des cas sont diagnostiqués entre 55 et 84ans
• L’incidence est deux fois plus élevée chez les noirs que chez les blancs
• La pathogenèse du myélome n’est pas exactement connue, mais des
facteurs de risquent apparaissent:
• L'âge élevé, le sexe masculin , les ethnies noires, les patient
presentant une MGUS.
Recommandations pour l’imagerie de la lignée
plasmocytaire
• Les plus recentes recommandations datent de 2011
• Tous les patients supects de myelomes multiples doivent realiser une bilan
radiographique standard
• Les patients presentant un plasmocytome solitaire ou un myelome
asymptomatique doivent beneficier d’une IRM du rachis et du bassin a la
recherche de lesion radiographiquement occulte presageant une
progression rapide.
• Concernant le PET-SCANNER, il n’y a pas de recommandation claire, mais il
peut etre complementaire a l’IRM particulierement pour la detection des
lesion extra rachidienne.
Imagerie du myelome
Bilan radiographique standard
le bilan radiologique standard reste l’élément essentiel du bilan initial
du M.M.
Des lésions osseuses sont retrouves chez 80% des patients atteints de
myélome et il y a un lien entre le nombre de lésion ostéolytique et la
charge tumorale.
Le bilan radiographique comprend une radio:
Du crane, du rachis, du bassin, du thorax et des humerus et des femurs.
Bilan radiographique standard
• Les atteintes myelomateuses ont des presentations variables comme
des lesions osteolytiques a l’emporte piece sans sclérose
périphérique, une déminéralisation diffuse, un scalloping endostéal et
une fracture pathologique.
• Le POEMS ( polyneuropahtie, organomegalie, endocrinopathie, Mproteine et skin lesion) peut presenter des lesions osteocondansante
Bilan radiographique standard
• Les avantages du bilan radiographique est le faible cout, la
disponibilité, et le dépistage des lésions corticales
• Ses inconvénients sont le nombre élevé de faux négatifs (entre 30 et
70% en comparaison avec l’IRM), et l’interpretation des
déminéralisations diffuses.
La scintigraphie osseuse
• Elle n’a peu d’interet, sachant qu’une hyperfixation traduit l’activité
osteoblastique et que les lésions osseuses du myélomes ont une
activités osteoclastique .
• Elle donne ainsi lieu a de nombreux faux negatif (56%)
Le scanner
• Il n’est pas réaliser en pratique courante pour la classification du
M.M.
• Le scanner basse dose est plus rapide a réaliser que l’ensemble des
clichés radiographiques, il est plus sensible pour la détection des
lésion et permettrait une meilleure évaluation du risque de fracture
pathologique.
Cependant, il reste plus irradiant que les radiographies, et
l’interpretation des déminéralisation diffuses reste problématique.
Le PET-CT
• C’est une combinaison d’imagerie fonctionnelle (18 fluoro glucose) et
anatomique .
• Il présente les avantages de quantifier l’activité métabolique et d’avoir
une bonne résolution spatiale.
• Selon hillner et al. Il modifie la prise en charge dans 48,7% des cas
Le PET-CT
Diagnostic initial et bilan d’extension
Le PET-CT est supérieur au bilan radiographique (sauf pour le crane) et
a l’IRM (sauf pour les infiltrations médullaires diffuses du rachis)
La sensibilité de détection des lésion ostéolytiques varie de 59 à 93% et
la spécificité de 75 à 100%.
Dans une étude sur28 patients récemment diagnostiqués, le PET-CT a
mis en évidence des lésions supplémentaires chez 16 patients, dont 9
pour lesquels le bilan radiographique était « normal ».
Le PET-CT
• Détection des lésions extra médullaires
• Les lesions extra osseuses sont liées a une maladie avancée (mauvais
pronostic), des patients jeunes et une rechute apres transplantation
de cellules souches.
• Elles sont decelées chez environ 15% des patients mais 60% des series
autopsiques.
• Se presentent sous la forme de masses tissulaires homogenes sans
necrose ni calcification.
• Quasiment toujours detectées au PET-CT
Le PET-CT
• pronostic
• une etude de Zamagni et al. A permis de mettre en évidence deux
facteurs indépendant de baisse de la survie globale:
• la presence de plus de 3 lésions avec un SUV max supérieur a 4,2 au
PET-CT.
• la présence d’une lésion extra médullaire
IRM
• L’IRM a pris une part importante dans le bilan des pathologies
plasmocytaire, notamment dans le cas des plasmocytomes solitaires.
• Ces patients doivent au minimum réaliser une IRM du rachis et du
bassin si ce n’est une IRM corps entier à la recherche d’autre lesion
intra ou extra médullaire
• Les myélomes multiples indolent (MMS) présentent une moelle
osseuse normale et l’apparition de lésion focale à l’IRM constitue un
risque élevé de progression rapide vers un M.M.
IRM
L’aspect typique des atteintes du myélome est une zone :
• hypoT1 ( signal inferieur aux disques et aux muscles)
• hyper T2 (et T2 FAT SAT)
• Rehaussée après injection de gadolinium
Les caractéristiques ne sont pas spécifique, les métastases, lymphomes
et sarcoïdoses sont des diagnostics différentiels.
IRM
Différents types d’infiltrations sont possible, focale, multifocale,
hétérogène (aspect en poivre et sel), ou diffuse.
Une moelle osseuse normale ou une infiltration hétérogène en poivre
et sel est associé a une meilleure survie globale.
IRM
• L’IRM corps entier a démontré une meilleure sensibilité (68% contre
56%( et une meilleure spécificité (83% contre 75%) dans l’evaluation
de l’activité de la maladie que le PET-CT (Shortter et al.) sur les
myélomes prouvés histologiquement.
• En association, l’IRM et le PET-CT ont une valeur prédictive spécifique
de 100%
• L’IRM est superieur au PET-CT dans l’evaluation de l’infiltration
medullaire.
LE SUIVI DE LA REPONSE THERAPEUTIQUE
• L’imagerie n’a pas un rôle majeur dans le suivi thérapeutique
actuellement.
• Le suivi est d’avantage basé sur les marqueurs biologiques.
• L’apparition d’une nouvelle lésion ostéolytique est considéré comme
un indicateur de progression. Une fracture pathologique n’est pas
considérée comme un signe de progression.
• L’IRM peut montrer une involution graisseuse de la moelle mais
parfois avec un retard de 4 à 5 ans.
LE SUIVI DE LA REPONSE THERAPEUTIQUE
• Le PET-CT est interessant pour évaluer la réponse thérapeutique en
distinguant les lésions métaboliquement actives ou non, et une
éventuelle évolution de l’activite métabolique avec un examen pre
thérapeutique s’il a été réalisé.
• Les modifications d’activités métaboliques sont beaucoup plus
précoce que les changement morphologique a l’IRM. Le PET-CT
permet donc de détecter plus précocement les réponses au
traitement et les récidives.
LE SUIVI DE LA REPONSE THERAPEUTIQUE
• Une suppression complète d’activite FDG avant transplantation
autologue confère aux patient une survie globale supérieure à ceux
présentant une activité résiduelle (92% contre 71%).
• L’activite résiduelle avant transplantation est associée a un risque plus
élevé de rechute.
CLASSIFIACTION DU MYELOME
• La classification de Salmon et Durie reposait sur le taux
d’hemoglobine, d’immunoglobuline monoclonale, de la proteinurie,
de la calcemie, et des lesions osteolytiques sur le bilan
radiographique.
• En 2006 la classification Salmon et Durie plus à comme facteurs la
fontion renale et le nombre de lesion osseuse focale, permettant
d’inclure les resultats d’IRM et de PET-CT.
• Une classification internationnale reposant uniquement sur la
biologie a été développée en parallèle, mais n’est pas adapté au
diagnostic initial.
Avancées récentes et tendances actuelles
• Un SUV supérieur à 3,5 associé a une infiltration médullaire diffuse
ou multifocale indique une fracture imminente.
• Un nouveau traceur, la 11-c methionine a été evaluee dans le
myelome. Dans l’etude de Nakamoto et al. Le Met a mis en evidence
autant voire plus de lesion que le PET-CT.
Constatations et Pieges en imagerie
• Les anomalies persistent des mois voire des années en IRM.
• Certains aspect sont dus aux traitements (radiothérapie, stimulation
de la moelle rouge et gmcsf, ostéonécrose aseptique et
corticothérapie).
• Difficultés a reconnaitre les lésions extra médullaires de petites
tailles.
• La réponse au traitement se traduit par une baisse de l’activité au
PET-CT.
RESUME
• L’imagerie et le traitement du myelome multiple continue d’évoluer.
• L’imagerie avancée avec l’IRM et le PET-CT a changé la sensibilité de
detection et la classification du myelome.
• A l’avenir, l’imagerie avancée aura certainenement un role plus
important dans le suivi therapeutique.
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