Objectif : Faire découvrir les papillons, et découvrir une approche

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COMPTE-­‐RENDU N°5 : LE JARDIN DES PAPILLONS PAR SONIA RICHAUD, PROSERPINE. Objectif : Faire découvrir les papillons, et découvrir une approche des identification des
différentes familles. Le but est de comprendre la fragilité des papillons dans la liaison qu’ils
ont avec leurs milieux naturels, et leurs plantes hôtes.
Finalité : faire prendre conscience que la nature est un immense réseau équilibrée à travers
l’observation des papillons et de leurs caractéristiques écologiques. L’atelier vise à impliquer
les participants dans l’observation de leur biodiversité de proximité, et ainsi, à vouloir la
protéger. La proximité affective et physique avec le milieu et l’espèce permet d’exacerber ce
sentiment.
Présentation de l’association :
Sonia Richaud, naturaliste et animatrice, fait partie de l’association Proserpine, situé à Digne-lesBains. Celle-ci possède un jardin, créé dans le but de valoriser un lieu favorable à une diversité de
papillons, et il y a actuellement plus de 160 espèces dites diurnes sur les 270 recensées en France.
La meilleure période pour observer les papillons est entre mi-mai et mi-juillet. Mais toutes les
espèces se répartissent entre le début du printemps jusqu’à l’automne. Le jardin est ouvert durant
ces mois pour couvrir toute la période des papillons.
Le Jardin de St-Vincent est le 3e du département.
Le projet :
La maire de St-Vincent, Michel Watt, nous explique que le projet du Jardin des papillons est né de
la volonté de la commune dans un objectif de valorisation et de protection de la biodiversité locale.
Le jardin est le fruit d’un an d’inventaires et de prospections par l’association Proserpine pour
répertorier tous les papillons – et leurs plantes hôtes liées - présents naturellement sur la commune
et particulièrement sur le lieu du jardin. Ils permettront d’avoir une idée de la qualité des milieux, et
de la diversité des papillons. A la suite du recensement, des tableaux ont été crées et sont
disponibles en mairie avec dessus les 117 espèces de papillons recensés, et même pas sur toute la
commune car les crêtes de Lure n’ont pas été prospectées. Ce qui fait de St-Vincent une commune
très riche en biodiversité, sachant que le département 04 figure dans les 3 premiers départements les
plus riches de France en matière de diversité d’espèces de papillons. Sonia explique que c’est grâce
à la diversité des paysages et de milieux naturels en PACA.
Aujourd’hui, le jardin est créé et permet de servir d’outil pédagogique à l’éducation à
l’environnement, mais aussi d’entrer dans une nouvelle dynamique de village, qui permettra peutêtre de relancer l’économie.
Les papillons :
- Des pollinisateurs poilus qui fécondent les plantes en venant se nourrir du nectar des fleurs,
comme les abeilles et les guêpes.
- Sont intimement liés à leurs plantes-hôtes, qui sont elles liées à leurs milieux.
- Ils ont des yeux à facettes, c’est à dire qu’ils ont plusieurs yeux qui voient chacun 1 partie de
l’image, et qui leurs permettent de voir à 360°.
- La chenille du Machaon vit dans le fenouil et les espèces de carottes sauvages.
- Alexanor butine les valeriannes et le petit cosis ?
- Azuré mâle est bleu et la femelle est marron. Ce dimorphisme sexuel existe pour rendre la
femelle plus discrète au niveau de la prédation puisque c’est elle qui assure la descendance.
Les chenilles de certains azurés sont obligés pour vivre, de vivre à un certains moments dans
la fourmilière d’une espèce donnée de fourmi. Elles appellent alors les fourmis, qui viennent
les chercher et les emmènes dans leur fourmilière. La, fait inhabituel, elles deviennent
carnivores et mangent les larves de fourmis en échange d’un liquide sucré, le miela, secrété
par la chenille et dont les fourmis raffolent.
A la fin de leur cycle en chenille, elles se transforment en chrysalide au fond de la
fourmilière. Une fois sortit de la chrysalide, le papillon doit se dépêcher de trouver la sortie,
car lui n’est pas accepté dans la fourmilière.
- Le Damier de la succise, qui est une espèce protégée, est en fait assez bien représenté en
général, et qui est très utile car il permet de protéger un site, et toutes les autres espèces avec
lui.
- Les cuivrés se reproduisent sur les oseilles.
- Le Vulcain est a approcher plutôt en automne, où il est moins agité.
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Le Sylvain azuré est un papillon de lisière de forêt dont la chenille vit sur le chèvre-feuille.
Selon son inclinaison au soleil, ses écailles changent de couleur.
La Belle-Dame est un papillon migrateur qui traverse la Méditerrannée, et même parfois
l’Europe pour monter en Scandinavie. Beaucoup meurts sur la route, et souvent le voyage se
fait en plusieurs générations, et sur plusieurs semaines. Ils attendent des courants d’air
favorables avant de s’élancer. Souvent on peut voir des nuées, car ils ont tous pris le même
courant d’air favorable.
Le Citron, le Robert-le-Diable, la Petite Tortue sont des papillons hivernants et peuvent vivre
1 an.
La famille des Papillio est la plus facile, c’est celle qui contient tous les grands papillons très
colorés : Machaon, Flambé, Proserpine…
Les Espéries sont petits et nombreux.
Les piérides sont connus comme ravageurs (des choux, du maïs…), sont de petits papillons
blancs et jaunes.
Les Azurés sont bleus, marrons ou cuivrés.
Enfin, la Nymphalidae est la grande famille « fourre-tout », qui contient le genre des Satyrs
(reconnaissable avec leurs points noirs sur l’aile postérieur) et les Vanesses comme la petite
tortue.
Résumé :
En montant en direction de la chapelle, nous croisons un géranium rose, qui vient d’Afrique du Sud.
Importé par l’homme, celui-ci à involontairement importé également un papillon qui vivait en
Afrique sur les géraniums. Finalement, il s’est aussi bien plu en France et y est resté. Il est
aujourd’hui un des plus petits que l’on connaisse, et il est responsable des destructions des
géraniums.
Sonia nous montre la technique d’inventaire qui consiste à chercher la plante, et ensuite chercher le
papillon, comme ici, où il est posé sur une feuille en attendant d’être exposé au soleil.
Juste derrière, il ya une autre plante exotique, le fameux arbre à papillon ou buddleia, qui vient de
Chine. Il est classé espèce invasive, et doit être taillé pour éviter la propagation trop rapide, surtout
s’il se trouve près de cours d’eau. Pour le tailler, il faut couper toutes les fleurs une fois qu’elles ont
séché.
Plus haut sur la route, nous croisons un Silène, un mercure qui butine une scabiose, un azuré bleu
céleste qui a une couleur forte, et un bleu nacré, qui est plus discret. Nous croisons aussi un Gazé,
un très beau papillon blanc aux nervures noires.
Ensuite, nous passons devant une Sarriettes de Montagnes qui est une plante aromatique. Sonia nous
explique que cette plante à nectar est très intéressante car elle est petite et qu’elle pousse en
automne, une fois que les autres fleurs commencent à faner, ce qui la place en plante nourricière très
importante.
Ensuite nous arrivons à l’ancien village, où Michel et Miette Watt nous explique rapidement
l’histoire du village et de la chapelle.
C’est donc ici que ce trouve le jardin des papillons. Situé en haut d’une colline bossue (dont la
forme s’accommode du vol des papillons en hait/bas), il est très exposé au soleil, et dispose des
milieux très variés et d’espèces diversifiées, mais il possède 2 contraintes : une absence de point
d’eau et la présence de vent assez réguilièrement (les papillons n’aiment pas le vent trop fort).
Ici, il ya a surtout des plantes à nectar pour nourrir le papillon adulte, qui dispose naturellement de
moins de plantes que la chenille.
Il y a devant nous un bosquet d’ortie. On pourrait se dire que cela ne fait pas propre, mais l’ortie est
en fait une plante hôte très importante pour plusieurs chenilles de papillons. Celle de la petite tortue
vit dessus en groupe grégaire de chenilles et elles tissent une toile.
Il ya a aussi un bagnaudier, qui est la seule plante qui a été importé. En effet, elle n’existait pas dans
ce milieu, malgré la présence dans la commune d’azuré du Bagnaudier. Cette espèce de papillon
passe toute sa vie sur cette plante, de la chenille à l’adulte, et elle a donc une réelle valeur
patrimoniale. La chenille se nourrit des graines dans la gousse de l’arbre, et l’adulte du nectar des
fleurs.
La chenille est prédatée par la guêpe, qui peut faire un trou dans la gousse pour la manger.
Il y a plus haut :
- un massif avec un fenouil, avec une chenille morte apparemment d’un virus puisqu’elle
pendait de la branche. Sonia en profite pour nous dire que dans une ponte de papillon, il y a
en général 3% de réussite seulement. C’est à dire 3 chenilles sur 100 qui atteindront l’âge
adulte.`
- une Valériane rouge, ou 130 rouge, ou Lila d’Espagne, qui fleurit longtemps, mais qu’il faut
tailler.
- Une Nepeta qui fleurit longtemps aussi, qui ne doit pas être obligatoirement coupée.
- Une lavande, très nourrissante mais qui ne fleurit pas longtemps.
- Sain foin, plantes très nourrissante, qui plait au Piérides.
Et autres espèces…
L’important est aussi les plantes naturelles autour, qui accompagneront le jardin, et qui auront des
aspects qui intéresseront aussi les papillons.
Autres espèces qui peuvent intéresser les papillons :
- Toutes les plantes aromatiques
- Dans une haie : aubépine, troène vulgaire, bagnaudier, lila, prunelier… qui formeront une
haie variée.
- Valériane rouge/officinale
- Fenouil
- Centorée et chardons
- Orties
- La Badasse qui plait aux chenilles
Attention aux mélanges des jardineries, qui peuvent être composés d’espèces ornementales et sans
nectars et/ou des espèces exotiques invasives.
Conditions pour un bon jardin :
- Ne pas utiliser d’herbicide et d’insecticide, même assez éloigné.
- Avoir un milieu ouvert
- Une diversité végétale pour favoriser celle animale
- Des plantes nourricières pour les papillons et les chenilles
- Des plantes a fleurs pour toute la saison : de avril à octobre.
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