les dérèglements climatiques

CLIMAT
FICHE INFO
Action Carbone Solidaire
LES DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES
La conclusion du dernier rapport du GIEC est très claire : les activités humaines, notamment l’usage des
énergies fossiles, a conduit à une hausse exceptionnelle de la concentration des gaz à effet de serre.
1 - GAZ À EFFET DE SERRE ET DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES
L’EFFET DE SERRE NATUREL
Les gaz à effet de serre ont un rôle important dans la régulation du climat.
Sans eux, la température moyenne sur terre serait de –18°C au lieu de +15°C
et la vie n’existerait peut-être pas. Toutefois, depuis le XIXe siècle, l’homme
a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans
l’atmosphère : entre 1750 et 2011, on estime que les activités humaines ont
induit une perturbation de l’équilibre énergétique de la Terre, provoquant un
réchauffement de la surface terrestre. Les émissions de GES anthropiques y
ont fortement contribué avec une croissance des concentrations de 40% en
CO2 et de 150% en CH4.
En conséquence, l’équilibre climatique est déstabilisé. Depuis plus d’un siècle,
les scientifiques soutiennent que l’augmentation de ces émissions pourrait
affecter le bilan radiatif* de l’atmosphère, provoquant une élévation sensible
et durable de la température du globe.
2
1
-- - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - - - - -
- -- - -
Une partie de l’énergie solaire est
réfléchie vers l’espace.
3
La Terre absorbe l’autre partie de
l’énergie solaire et la renvoie
sous forme d’infrarouges.
4
Une partie de l’énergie infrarouge
est renvoyée vers l’espace mais la
majorité est retenue par les gaz à
effet de serre.
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2
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Les rayons du soleil pénètrent
dans notre atmosphère.
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1
4
t de s
erre contenus dans
l’atm
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*inventaire de l’énergie reçue et perdue par le système climatique de la Terre, considérant les milieux solsatmosphère- océans.
M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations-Unis, a exhorté « tous les pays à agir rapidement et avec audace face aux
changements climatiques, à venir avec des annonces et des mesures ambitieuses au sommet sur le climat le 23 septembre
2014 et à faire tous les efforts nécessaires pour arriver à un accord mondial contraignant et ambitieux sur le climat en 2015.»
2- LES CAUSES DE CES DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES
Les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES), c’est à dire générées par l’Homme, constituent la principale cause des dérèglements climatiques.
De par sa longue durée de vie et sa forte représentativité, le CO2 est le principal GES. Il est notamment produit par la combustion des énergies fossiles
(charbon, pétrole et gaz naturel). La déforestation est également une cause de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère, les végétaux stockant du CO2 lors
de la photosynthèse.
Avec un potentiel de réchauffement global (PRG) 25 fois plus important que le CO2, le méthane est également fortement rejeté dans l’atmosphère.
Responsable de 15% des émissions mondiales de GES, le secteur agricole, est le principal émetteur de méthane (élevage et sols) et contribue egalement au
émissions de protoxyde d’azote (fertilisation azotée et déjections animales), un GES 310 fois plus puissant que le CO2.
Total des émissions annuelles anthropiques de GES entre 1970 et 2010
Secteurs d'émissions de GES dans le monde en 2010
60
(Rapport 2014 du GIEC)
Changement
d'utilisation des terres
9%
Autres énergies
10%
50
1970
1980
40
1990
2000
2010
30
Industrie
21%
20
Agriculture
15%
10
Transport
14%
Electricité et
production de
chaleur
25%
Résidentiel
6%
0
(Publication du GIEC de septembre 2013)
CO2 (déforestation et
changement
d'occupation des
CO2 (énergies
40N2O
GT
fossiles)
terres)
CH4
38 GT
14,85
4,59
5,13
33
GT
19,14
4,95
5,941,3%
0,81%
22,42
6,08
6,846,9%
7,4%
27 GT
24,8 0,67%
5,2
6,4
16%
18%
7,9%
31,85
5,39
7,84
0,44%
55
17
1913%
18%
7,9%
16%
58
15
18
19%
15%
59
16
18
17%
62
13
16
65
11
1662%
58%
55%
1970
1980
59%
1990
49 GT
2,133
2,607
2,812
2,76
3,038
7,9
7,9
7,4
6,9
6,2
2000
Gaz fluorés
N2O
CH4
CO2 (déforestation et changement d'occupation des terres)
CO2 (énergies fossiles)
2% fluorés
Gaz
6,2% 0,1188
16% 0,2211
0,3078
0,52
11%
0,98
0,44
0,67
0,81
1,3
65%
2
2010
4 - LES IMPACTS À L’ECHELLE MONDIALE
Le GIEC parle de risques « élevés à très élevés » en cas de hausse moyenne des températures de 4° C par rapport à la période préindustrielle (« extinction
substantielle d’espèces », « risques importants pour la sécurité alimentaire »), mais évoque des risques « considérables » même pour un réchauffement de 1 à
2 °C.
Une augmentation d’environ 2 °C par rapport à la période préindustrielle pourrait entraîner une perte d’entre 0,2 et 2 % des revenus annuels mondiaux.
Les conséquences des changements climatiques mises en avant par le GIEC ne sont pas des plus optimistes pour l’avenir de la planète. Néanmoins il est
nécessaire d’être réaliste sur les grandes problématiques en jeu :
•
Les pays du Sud davantage exposés à
l’insécurité alimentaire
•
Moins d’eau disponible pour l’agriculture
•
Hausse du niveau de la mer comprise entre
29 et 82 cm ‌
1 personne/10 dans le
monde serait touchée par la montée des
eaux
•
Plus de conflits et d’insécurité liés au
déplacement des populations et à l’accès
aux ressources devenues plus rares
•
Inondations et érosion des sols
•
Problèmes sanitaires : accroissement
des vagues de chaleur intense, mauvaise
nutrition ou encore maladies liées à la
contamination de l’eau ou de la nourriture
•
Des risques accrus d’extinction d’espèces
animales (20 à 30% des espèces animales
et végétales)
5 - LES MESURES À PRENDRE
Pour maintenir la hausse des températures sous le seuil de deux degrés,
nous devrons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 10% par
décennie. Deux approches pour faire face aux dérèglements climatiques
: réduire les émissions de GES et prendre des mesures pour permettre
aux populations de surmonter les conséquences de ces changements.
Réduire les émissions — L’élément fondamental de la réponse aux
dérèglements climatiques est la nécessité de réduire les émissions. Si rien
n’est fait, on estime que les émissions des six principaux gaz à effet de serre
augmenteront dans une proportion de 25 à 90 % d’ici à 2030 par rapport
à leur niveau enregistré en 2000. Tous les pays, qu’ils soient développés
ou en développement, doivent prendre des mesures d’atténuation
«quantifiables, notifiables et vérifiables ».
Elles peuvent consister à réduire la demande de biens et de services à forte
intensité d’émissions, encourager de meilleurs rendements énergétiques et
accroître l’utilisation de technologies à faibles émissions de carbone et de
sources d’énergie renouvelable. Un autre moyen d’atténuer les conséquences
des changements climatiques est de mettre en valeur les “éviers” – des réservoirs qui absorbent le CO2, tels que les forêts ou les tourbières. Planter de
nouveaux arbres est un exemple de ce qui peut être fait pour y parvenir.
Gérer les risques climatiques — Les mesures d’adaptation sont destinées
à aider les populations à surmonter les conséquences des dérèglements
climatiques en admettant le fait qu’il est désormais impossible de les éviter
complètement.
Diverses formes et options d’adaptation existent :
• Eau : augmenter la récupération de l’eau de pluie, stockage et protection de l’eau.
• Agriculture : ajuster les dates de plantations et les variétés de cultures,
déplacer des cultures.
• Infrastructures (y compris les zones côtières) : création de marécages
comme barrières contre la montée du niveau de la mer et les inondations.
• Énergie : éviter la déperdition d’énergie, dans les logements notamment.
En 2015 la France s’engage : elle sera le pays hôte de la 21e conférence
des parties sur les changements climatiques (Paris Climat 2015). La France
souhaite un accord contraignant et applicable à tous, suffisamment ambitieux pour permettre de limiter le réchauffement climatique à 2°C.
www.goodplanet.org
Et à votre échelle ?
8 actions faciles pour réduire votre impact carbone de façon
importante et participer ainsi à un effort commun pour
l’avenir de notre planète :
1.
Surveillez votre alimentation : achetez des produits
de saison et locaux, limitez au maximum votre
consommation de viande, préférez les produits frais à
des produits surgelés, et surtout les produits avec un
minimum d’emballage.
2.
Recyclez le papier, le plastique, le verre et le métal
(attention aux déchets dangereux : électroniques,
électriques etc. à traiter différemment).
3.
Evitez au maximum de prendre la voiture : empruntez
les transports en commun quand c’est possible et sinon
préférer grimpez sur votre vélo.
4.
Economisez de l’électricité en branchant vos appareils
dans une multiprise et éteignez-les complètement
lorsqu’ils sont inutilisés.
5.
Lavez vos vêtements à l’eau froide ou tiède.
6.
Bouchez les fuites d’air de vos portes et fenêtres pour
augmenter l’efficacité énergétique de votre logement.
7.
Consommez moins et plus intelligemment : réutilisez,
réparez les choses abimées et vendez aux particuliers
celles que vous n’aimez plus.
8.
Parlez-en autour de vous !
Pour aller plus loin : mesurez votre impact carbone à l’aide de
l’outil Calculateur carbone de la Fondation GoodPlanet