TP1/COURS Partie 1 : Le domaine continental et sa dynamique Chapitre 1 : La caractérisation du domaine continental Le domaine continental se distingue notamment du domaine océanique par sa croûte qui, pour l’essentiel, est à l’affleurement. Le domaine continental est ainsi émergé, avec par endroit des reliefs d’altitude importante : les chaînes de montagne comme les Alpes ou l’Himalaya Comment expliquer la dualité d’altitude océanscontinents ? Quelles sont les caractéristiques propres au domaine continental ? #croûtedorian -I- La lithosphère en équilibre sur l’asthénosphère TP1 La lithosphère peut être affectée de mouvements verticaux consécutifs à la mise en place ou à la disparition d’une surcharge. Ainsi, en Scandinavie, on observe actuellement un soulèvement de la lithosphère qui fait suite à la fonte d’une calotte glaciaire entre -15 000 et -7 000 ans : on parle de rebond tectonique. Ces mouvements attestent de la rupture provisoire d’un équilibre entre la lithosphère et l’asthénosphère : la lithosphère, rigide, repose en équilibre sur l’asthénosphère, plus déformable et plus dense. Le modèle qui décrit cet équilibre – dit isostatique – est l’isostasie. Lorsque la glace fond (débâcle glaciaire), le soulèvement du continent est dû à la poussée du manteau visqueux qui vient reprendre sa place sous le continent. Le soulèvement isostatique est dû à la poussée du manteau ; c’est le rebond isostatique. Le rebond isostatique se poursuit bien après que la glace ait fondu. -II- La dualité d’altitude océans-continents La croûte continentale est essentiellement constituée de roches magmatiques et métamorphiques avec une couverture superficielle de roches sédimentaires. Le modèle de l’isostasie permet de calculer qu’à l’équilibre isostatique, une croûte continentale d’altitude moyenne (+ 870 m) a une épaisseur d’environ 30 km, ce qui est confirmé par les mesures. L’épaisseur moyenne de la croûte océanique est, elle, de 7 km. La croûte continentale a une densité voisine de 2,7, la croûte océanique a quant à elle une densité proche de 2,9. http://www.globalchange.umich.edu/globalchange1/current/lectures/topography/isostasy.swf La croûte continentale se distingue donc de la croûte océanique par son épaisseur et sa densité, ce qui, dans le cadre de l’équilibre isostatique, explique les différences d’altitude moyenne entre océans et continents. -III- Epaisseur de la croûte et relief continentaux L’étude de la propagation des ondes sismiques permet de localiser la limite croûte/manteau (Moho) et de déterminer l’épaisseur de la croûte continentale. Epaisse de 30 km en moyenne, la croûte continentale est plus mince au niveau des marges passives, et s’amincit à mesure que l’on s’approche de la croûte océanique. L’épaisseur de la croûte continentale est accrue au niveau des reliefs montagneux (jusqu’à 70 km). Cet épaississement est surtout lié à la présence d’une racine crustale en profondeur. Moins dense que le manteau, celle-ci permet la réalisation d’un équilibre isostatique malgré la surcharge créée en surface par le relief Bilan : La lithosphère est en équilibre (isostasie) sur l'asthénosphère. Les différences d'altitude moyenne entre les continents et les océans s'expliquent par des différences crustales. La croûte continentale, principalement formée de roches voisines du granite, est d'une épaisseur plus grande et d'une densité plus faible que la croûte océanique. Au relief positif qu'est la chaîne de montagnes, répond, en profondeur, une importante racine crustale. Tout ce passe comme si l’excès de masse représentée par une masse montagneuse par exemple était compensé en profondeur par un déficit de masse (2,7 vs 3,3 cf. p 157) Partie mutuelle Approfondissement du cours Activité 2 pages 146-147. Question 1 (Doc.1) Exercice 9 page 161