Les risques sonores chez les artistes: la prévention avant tout

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Les risques sonores chez les artistes: la prévention avant tout!
Tout le monde est concerné!
L’âge influence la sensibilité acoustique et les fréquences de sons que nous sommes capable
d’entendre. Ainsi, les personnes de moins de 18 ans peuvent percevoir des sons de 20Khz,
alors que vers 25 ans, la limite fréquentielle est proche de 15Khz. Outre cet effet de l’âge,
tous les professionnels du spectacle (exposés aux bruits), ont une détérioration auditive qui
est surtout visible au niveau des fréquences audiométriques sensibles (3, 4 et 6kHz). 42%
des musiciens ont des perturbations à 35 ans et 73% à 50 ans. Mais, cette détérioration
auditive est aussi identifiée chez les ingénieurs du son, les danseurs et les techniciens du
spectacle. L’excès d’exposition sonore génère des perturbations des organes liés à
l’audition, mais a également des répercussions générales sur l’organisme (troubles du
sommeil, de la concentration, de l’humeur,…). Les atteintes sont irréversibles, c’est
pourquoi il est indispensable de mettre en place des actions préventives dès le plus jeune
âge.
Anatomie et physiologie
L’oreille est divisée en 3 parties
L’oreille externe (pavillon et conduit auditif externe) dirige les ondes sonores vers le
tympan qui transmet les vibrations aux osselets.
L’oreille moyenne transmet l’énergie acoustique du tympan à l’oreille interne via la
fenêtre ovale. Cette partie fonctionne comme un amplificateur de pression grâce à la
chaine des osselets.
L’oreille interne comprend la cochlée, le vestibule et les canaux semi-circulaires.
Lorsque la vibration sonore arrive à la cochlée, des cils transmettent l’information
sonore au cerveau grâce au nerf auditif. Le vestibule et les canaux semi-circulaires
participent à l’équilibre.
Les niveaux sonores et les risques
Quatre secteurs d’intensité du son sont distingués: 1) la zone sans risque (0 à 60dB), 2) la
zone de gêne (60 à 80dB), 3) la zone de risque lésionnel (80 à 120dB) et 4) la zone de
douleur (>120dB). Dans le cadre du travail, les seuils maximaux d’exposition sont fixés en
fonction de la durée d’exposition (tableau). A partir de 135 dB, toute exposition même de
courte durée est dangereuse. Les musiciens professionnels issus d’orchestres symphoniques
sont exposés plus de 20h par semaine à des niveaux sonores de 85dB, alors que 115dB est
un niveau fréquent pour les musiciens « pop rock ». Pour les techniciens, peu de données
existent, sauf pour les ingénieurs du son qui sont exposés à des bruits proches de 100 dB à
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la console de mixage.
Actions préventives
D’un point de vue professionnel, des règles sonores préventives doivent être respectées
(code du travail art. R4433-1 et 2 et art.4433-7). Cette réglementation prend en
considération l’intensité sonore (dB A) et les pressions acoustiques instantanées (son
ponctuel, dB C). Pour le 1er niveau (à partir de 80dB A ou 135 dB C), une mise à disposition
de protection auditive, une information sur les risques et la prévention ainsi qu’un examen
audiométrique à la demande du salarié doivent être réalisés. Pour le 2ème niveau (à partir
de 85 dB A et 137 dB C), il faut mettre en place un programme de réduction d’exposition
aux bruits, une limite d’accès pour les zones concernées, une utilisation effective des
protections individuelles et une surveillance médicale comprenant un contrôle
audiométrique. Le 3ème niveau (87 dB A et 140 dB C) est considéré comme la limite à ne
jamais dépasser. Tous les éléments précédents sont donc obligatoires et renforcés.
Les informations et conseils proposés s’inscrivent dans une logique de prévention. Ils ne
peuvent en aucun cas se substituer à la consultation d’un médecin ou d’un professionnel de
santé pour l’établissement d’un diagnostic précis et la prescription d’un traitement adapté
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