ECHELLES COMPORTEMENTALES C. Aubier-Girard, E. Bliaux, D. Pouliquen, neuropsychologues Rouen, le 20/06/2008 ECHELLES COMPORTEMENTALES • ISDC : Inventaire du syndrome dysexécutif comportemental (GREFEX 2000) • FBI : Échelle de comportement frontal (KERTESZ 1997) • EDF : Échelle de dysfonctionnement frontal (LEBERT et PASQUIER 1998) • NPI : Inventaire Neuropsychiatrique (CUMMINGS 1994) ISDC Inventaire du syndrome dysexécutif comportemental (GREFEX 2000) ISDC • Questionnaire pour l’accompagnant • Evaluation de 10 axes comportementaux considérés comme les + caractéristiques d’un syndrome dysexécutif comportemental • Evaluation de l’intensité et du retentissement ISDC • Pour chaque axe : une grande question • Si réponse positive : 8 sous questions + cotation de l’intensité et du retentissement Ex : « troubles des conduites sociales » « Le patient a-t-il tendance à se comporter d’une manière peu adaptée à l’environnement social? Agit-il souvent d’une manière qui peut nuire à long terme parce qu’il ne respecte pas les règles? » Ex de sous question : • Exige-t-il la réalisation immédiate de ses désirs sans se préoccuper des autres? • A-t-il des conflits fréquents avec l’entourage ou les voisins? ISDC Cotation intensité et retentissement Fréquence sur 4 points (de rarement à très souvent) Degré de gravité sur 3 points (de léger à sévère) Caractère éprouvant pour l’accompagnant sur 5 points (de pas éprouvant à extrêmement éprouvant) Intensité /12 = fréquence*gravité Retentissement /5 ISDC 3 axes déviants/10 = trouble comportemental dysexécutif significatif Un axe = déviant, si score intensité et/ou retentissement pathologique Un score > 2 à l’intensité ou au retentissement = pathologique Réduction activité Anticipation Desinteret Euphorie Irritabilité Intensité (/12) >2 >2 >2 >2 >2 Retentissement (/5) >2 >2 >2 >2 >2 Hyperactivité Perseveration Anosognosie Tr. Conduites Tr. Conduites sociales sexuelles Intensité (/12) >2 >2 >2 >2 >2 Retentissement (/5) >2 >2 >2 >2 >2 Pathologique si < au percentile 5 Grefex, Solal, 2008 ISDC • • • • Échelle très détaillée Quantifie le retentissement pour le conjoint Normée GREFEX, 2008 : ¼ des patients, toutes pathologies confondues, présentant un trouble comportemental n’avaient pas de déficits aux épreuves exécutives MAIS: • Échelle longue • Questions difficiles à comprendre (fiabilité de l’accompagnant, au mieux passation avec le neuropsychologue) • Réponses oui/non • Pas spécifique pour DFT FBI Échelle de comportement frontal (KERTESZ 1997) FBI • 24 questions – 12 items positifs – 12 items négatifs • Cotation : 0 (absence de trouble), 1 , 2 ou 3 (trouble sévère) FBI Ex de questions : Apathie : « s’intéresse t’il à ses amis ou à ses activités habituelles? Irritabilité : « Est-il irritable, s’emporte t’il ou réagit t’il au stress et à la frustration comme il l’a toujours fait? » Hyperactivité : « Est-il agité agité ou hyperactif ou son niveau d’activité est-il resté normal ? » FBI • Échelle rapide (environ 15 min) • Questions claires • Cotation graduée de 0 à 3 (score global /72) MAIS : • Pas de seuil pathologique? EDF Échelle de dysfonctionnement frontal (LEBERT et PASQUIER 1998) EDF • Regroupe 4 grands domaines – 1) Trouble du self contrôle EDF • Exemples de questions : – Irritabilité/agressivité • Le patient est-il plus entêté et exige-t-il que tout soit fait à sa manière? • Est-il plus difficile à vivre, cherche-t-il les disputes? EDF • Regroupe 4 grands domaines – 1) Trouble du self contrôle – 2) Négligence physique (par rapport aux habitudes antérieures) EDF • Exemples de questions : – Hygiène corporelle • Se laisse-t-il aller physiquement pour son hygiène corporelle? EDF • Regroupe 4 grands domaines – 1) Trouble du self contrôle – 2) Négligence physique (par rapport aux habitudes antérieures) – 3) Troubles de l’humeur EDF • Exemples de questions : – Indifférence affective • Le patient a-t-il plus de difficultés à exprimer son affection? • Manque-t-il d’attention par rapport à sa famille, ses amis? EDF • Regroupe 4 grands domaines – 1) Trouble du self contrôle – 2) Négligence physique (par rapport aux habitudes antérieures) – 3) Troubles de l’humeur – 4) Manifestation d’une baisse d’intérêt EDF • Exemples de questions : – Apathie • Le patient a-t-il tendance à réduire son activité? • Faut-il le stimuler pour entreprendre des activités nouvelles? • A-t-il tendance à arrêter ses activités en cours? EDF • • • • • • Échelle rapide (environ 10 min) Questions claires Un score ≥ 3 (Max = 4) évoque une DFT si MMS > 18 Sensibilité si score 3 ou 4 : 100% Spécificité : 93% Sûreté diagnostique DFT : 97% (Croisile, Neurologies 2005) MAIS : – Réponse oui/non – Pas assez qualitatif NPI Inventaire Neuropsychiatrique (CUMMINGS, 1994) Version longue NPI 12 domaines : • Idées délirantes • Agitation • Anxiété • Apathie • Irritabilité • Sommeil • Hallucinations • Dépression • Euphorie • Désinhibition • Comportement moteur aberrant • Modification de l’appétit et des comportements alimentaires NPI Pour chaque domaine, cotation de la fréquence : 1- Quelquefois (<1 fois/ sem) 2 -Assez souvent (environ 1 fois/sem) 3- Fréquemment (plusieurs fois/ sem mais pas tous les jours) 4- Très fréquemment (tous les jours ou pratiquement tout le temps) NPI Pour chaque domaine, cotation de la gravité : 1- Léger : changement peu perturbant pour le patient 2 -Moyen : changement plus perturbant pour le patient mais sensible à l’intervention de l’aidant 3- Important : changement très perturbant, insensible à l’intervention de l’aidant NPI Pour chaque domaine, cotation du retentissement : • – 0-Pas du tout • – 1-Minimum • – 2- Légèrement • – 3- Modérément • – 4-Sévèrement • – 5-Très sévèrement, extrêmement NPI • Score sur 10 ou 12 domaines • 4 scores possible par domaines – – – – Fréquence Gravité Fréquence*Gravité (F*G) Retentissement • Pertinence du score F*G pour chaque domaine – Score > 2 considéré comme pathologique NPI • Échelle détaillée • Prise en compte du retentissement MAIS : - Temps de passation long (30 à 45 min) - Présence de l’aidant nécessaire - Pas spécifique de la DFT