APRAS ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE LETTRE D'INFORMATION www.mae.u-paris10.fr/apras n°44 ETE 2008 RAPPORT MORAL Assemblée g énérale du 24 janvier 2008 I- SITUATION Membres Aujourd’hui l’APRAS est dans une situation stationnaire, du point de vue du nombre de ses membres. Sur la soixantaine de membres qui restent inscrits sur nos listes 36 sont à jour de leur cotisation. L’année dernière lors de l’AG du 14/02/07 nous en comptions 37. Notons que les retardataires finissent par payer leurs cotisations (51 l’ont fait en 2006). Nous n’avons pas eu au cours de l’année de nouveaux inscrits, mais, faible consolation, nous n’avons pas eu de démission. Nous continuons donc à fonctionner sur des marges très faibles qui se réduisent. Notre quorum aujourd’hui est donc de 24. CA et Bureau Le CA (limité à 10 membres depuis notre dernière AG) et le Bureau élu alors (les deux se réunissent conjointement) s’est réuni le 29 mai, le 14 juin et le 23 octobre. Ces réunions ont été relativement moins nombreuses que les années précédentes pour trois raisons : au moins deux membres sont provinciaux avec le problème des déplacements (coûts, etc.), ensuite les discussions et les décisions se font de plus en plus par courrier électronique, enfin une partie du bureau se retrouvait au comité de préparation des Assises. Je note au passage que malgré mes efforts pour organiser une réunion du CA à Aix-Marseille, je n’y suis pas parvenu (il y a chaque fois trop d’empêchements du côté des membres parisiens qui sont majoritaires). Je rappelle les fonctions réparties au sein du bureau : Charles Macdonald : président, Sophie Chevalier : secrétaire Birgit Muller : trésorière, Sophie Houdart : chargée de la Lettre, Sophie Blanchy : mise à jour site Web, Emmanuelle Lallement : secrétaire suppléante. Trois membres du CA arrivent au terme de leur mandat respectif et se représentent (S. Blanchy, S. Houdart et E. Lallement), un arrive au terme de son mandat et ne se représente pas, moi-même, ce qui fait que nous devons choisir un remplaçant pour le CA et le bureau, et un nouveau président. Un appel à candidature a donné un seul nom pour la présidence (à ce jour le 22/01), celui de Sophie Chevalier, actuellement secrétaire, qu’il faudra, si elle est élue, remplacer dans ce rôle. Nous devons donc voter aujourd’hui pour ces deux postes. Lettre Trois numéros de la Lettre ont paru, les deux premiers (41 : hiver 2007 et 42 : été 2007) ont été imprimés et envoyés par la poste. Le 3e numéro (43 : automne 2007) a été envoyé par courrier électronique, puisque désormais le CA a décidé de réduire les frais postaux importants que représentait cet envoi, devenu assez superfétatoire de toute façon. Conférence Robert Hertz Cette conférence a été donnée par notre collègue Yves Delaporte, spécialiste de la culture sourde et du langage des signes, le 14 juin à l’endroit habituel (EHESS, 105 Bd Raspail) et a connu un large succès puisque l’amphithéâtre était quasiment plein. Le public était constitué en majorité par des sourds venus assister à cette conférence parce qu’elle était traduite en LSF. Nous avons fait ce pari (et cette dépense) et nous avons eu la joie de voir que le public sourd répondait à cette invitation (ce qui n’était pas du tout évident au départ). La satisfaction était grande aussi parce que notre public s’est élargi et a concerné ceux mêmes dont il était question dans la conférence ( « Les sourds comme catégorie anthropologique »). Le conférencier auquel nous avons demandé d’assurer la prochaine prestation est François Laplantine, Professeur à l’Université de Lyon-2. Site Web Il comprend maintenant toutes les Lettres de 1 à 42, la liste complète des conférences Robert Hertz et la liste de 61 membres inscrits, à jour ou non de leur cotisation. La mise à jour de ce site est une affaire difficile et qui demande du travail, des moyens, des compétences et l’APRAS en l’état actuel ne peut se permettre d’avoir un Webmestre permanent. Journées d’étude Il n’y en a pas eu cette année principalement en raison du fait que se sont tenues, comme vous le savez, des « super journées d’études », les Assises, dont je vais vous parler maintenant. II- LES ASSISES DE L’ETHNOLOGIE ET DE L’ANTHROPOLOGIE EN FRANCE Je ne ferai pas un compte-rendu de cette manifestation (il en existe un sur le site Web des Assises) à laquelle nombre d’entre vous ont assisté, les 12-15 décembre derniers. Elle a été un succès incontestable du fait du large public qui est venu y participer, de l’intérêt des débats animés et soutenus, du support qu’il a reçu des institutions universitaires et de recherche ainsi que d’administrations publiques. Le fait que 300 à 500 personnes se soient déplacées indique bien que notre discipline et notre profession sont loin d’être moribondes. Je m’en tiendrai essentiellement à la participation de l’APRAS en rappelant tout d’abord la contribution financière importante que nous avons consentie (2600 Euros) pour le soutien en moyens. Le Comité de Préparation des Assises comprenait six membres de l’APRAS : Irène Bellier, ex-présidente de l’APRAS, C. Macdonald Président, ainsi que Sophie Houdart, Sophie Chevalier, Birgit Muller, Emmanuelle Lallement, tous membres du bureau de l’APRAS. Le travail fourni par toutes ces personnes a été important et efficace. Il a consisté en de nombreuses réunions qui ont commencé dès juillet 2006 et ont duré toute l’année 2007, pour mettre au point le plan, le format, les modalités de déroulement, le contenu de cette manifestation. La préparation des dossiers de subvention (MAE, Région Ilede-France, Mairie de Paris, etc.) a été une des tâches les plus lourdes – la plus importante des subventions obtenues étant celle du CNRS (6 000 Euros). Il a fallu mettre en place une structure financière (avec la collaboration de la MSH), procéder à un suivi attentif de tous ces dossiers. Il a fallu également procéder à des invitations de collègues étrangers, établir des liaisons avec d’autres associations (notamment avec l’EASA) et nourrir une correspondance avec les partenaires (l’EHESS, les laboratoires, etc.). De plus il a fallu s’occuper des problèmes nombreux de logistique liés à la réservation et à l’utilisation des salles (MH et MQB), du mobilier, du matériel audiovisuel, des affiches, des pots et cocktails et de tous les aspects matériels de cette grande manifestation. Enfin et surtout, il a fallu en préparer le contenu et la structurer intellectuellement. Cela a été fait d’une part par des séminaires dont Sophie Chevalier, Irène Bellier, Birgit Muller, Sophie Houdart en particulier se sont occupées, par des interventions au cours de ces séminaires et journées préparatoires, et d’autre part sur le site Web où les uns et les autres ont déposé des textes, des analyses et des propositions. Ce site Web a été stratégique, il a été le théâtre de quelques controverses et le lieu où se sont exprimées des voix inquiètes. Sa maintenance et son suivi ont constitué une dépense de temps et d’argent importante. Certes tout cela a été fait en concertation et en partenariat avec nos collègues de l’AFA, mais je souligne encore le rôle décisif des membres de l’APRAS et l’initiative de celle-ci dans la mise en place et la conduite couronnée de succès des Assises, tant sur le plan pratique que sur le plan scientifique. Les responsables d’un séminaire de la Fondation Wenner-Gren sur l’anthropologie européenne les 25-27 octobre avaient convié quelques-uns d’entre nous à exposer la situation en France et cela nous a permis également de parler de l’APRAS et des problèmes liés à la situation associative. En somme ces Assises ont été l’occasion pour l’APRAS d’affirmer sa présence et son point de vue et peut-être de se faire mieux connaître. Mais les Assises ont également modifié la situation dans le sens des attentes qui étaient les nôtres et ont fait émerger le souhait collectif d’un renouveau des associations. C’est à cela que je voudrais consacrer quelques mots. III- FUTUR DE L’ASSOCIATION Les Assises ont attiré un public jeune en majorité. Les « anciens » se sont faits discrets et peu visibles, à quelques exceptions près. Ce public, représentant de multiples associations qui ne se limitaient pas seulement à l’AFA et à l’APRAS, a soutenu l’idée d’un renouvellement du paysage associatif avec l’option d’une grande et unique association sur le modèle de l’Association Française de Sociologie. Pour cela s’est mis en place un comité de liaison et de travail. La motion votée à l’unanimité (moins deux abstentions) en précise les objectifs : 1. mettre en œuvre une structure associative ouverte et plurielle, 2. pérenniser et développer le site web des Assises comme interface et lien entre tous, 3. mettre en place un congrès fondateur. L’APRAS se joint bien entendu à cette motion (sauf sur le point 2 1 ) et c’est des résultats présentés par ce groupe de travail que va dépendre notre avenir. Ce groupe ne s’est pas encore mis à la tâche. Sa première réunion est prévue le 8 février. Les inscriptions restent ouvertes. Le fait que le début de ses travaux tarde est de mauvais aloi. Il fallait surfer sur la vague avant qu’elle ne meure. Je n’ai pas le moyen de savoir quand les propositions de ce comité seront portées à notre connaissance. En attendant, j’appelle les membres de l’APRAS à y participer et à faire valoir leurs vues sur la question. Mais là aussi je suis gagné par le doute. Dans la dernière Lettre (No. 43) puis, après une longue discussion au CA du 23 octobre, dans un message adressé à l’ensemble des membres de l’APRAS, j’avais demandé 1 Il ne nous semble pas nécessaire de maintenir un site interactif. Une liste de diffusion paraît suffisante. des avis, des réflexions, des propositions, mais je n’en ai guère reçu plus que trois ou quatre, dont une seule un peu développée. Il y a donc une inertie de la part de notre base, inertie qui n’est pas nouvelle bien sûr mais qui appelle deux commentaires. D’abord que toute l’activité de notre association se concentre en un petit groupe d’une dizaine de membres (le CA en l’occurrence) qui ne peut se substituer totalement et constamment à l’ensemble. Ensuite que l’inertie est en soi insurmontable. On peut réagir contre des problèmes divers, des démissions un peu vocales comme il y en a eu ces dernières années, des conflits d’opinion ou de personnes, des soucis financiers, des difficultés d’organisation. Mais contre l’inertie il n’y a pas de remède. Vous m’excuserez chers collègues, de mon pessimisme mais je ne vois pas d’autre solution que celle encore hypothétique présentée par la création d’une nouvelle et grande association, ou d’un regroupement sur des bases nouvelles des associations existantes. Pour que cela advienne, il faudrait que nous, APRAS, participions à ce comité de travail. Il est important, il est indispensable que, dans ce débat préparatoire, l’APRAS fasse entendre sa voix spécifique. Notre intitulé, contrairement à l’AFA par exemple, comporte le mot « recherche ». Aujourd’hui les missions, les structures, les finalités de la recherche sont remises en cause, sont « complètement chamboulées » – pour citer le dernier message de SLR. C’est la vocation particulière de l’APRAS de réfléchir à cela dans le cadre de l’ethnologie et de l’anthropologie et de préparer les bases d’une nouvelle association qui puisse relever ce défi, non pas seulement par une défense d’intérêts sectoriels mais par l’affirmation et la défense des valeurs scientifiques qui sont les nôtres. IV- EN ATTENDANT….. Dans l’attente de cette éventualité (des propositions claires pour une nouvelle association), il est nécessaire de maintenir nos activités régulières : la Lettre, la conférence Robert Hertz, les journées d’étude. Les Assises ont fait connaître des préoccupations et donné lieu à des propositions très intéressantes que nous pourrions reprendre dans nos journées d’étude. L’une d’elles consiste à réfléchir sur les compétences professionnelles de l’ethnologue. Ceci a des conséquences sociales et pratiques évidentes mais pose aussi des questions intéressantes sur le plan épistémologique. Je suggère donc que nous organisions une journée sur ce thème en collaboration éventuellement avec l’AFA et d’autres associations. D’autres thèmes se présentent dont celui de la langue (anglais et français comme langue d’expression professionnelle) que nous avions prévu d’aborder en 2006. Il est essentiel que le CA et le bureau continuent à se réunir et à ce que des appels à cotisation permettent de se maintenir en vie financièrement. En attendant je dirais que la situation de notre profession et de notre discipline n’est pas du tout en déclin. L’APRAS a fortement contribué à le montrer au cours de l’année qui s’est écoulée et doit continuer à le faire. Charles MacDonald, président COMPTE-RENDU DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 24 JANVIER 2008 Le CA de l’APRAS s’est réuni le jeudi 24 janvier de 11h00 à 13h00, à la MAE de l’Université de Nanterre-Paris X, Salle du conseil. Présents : Sophie Chevalier, Sophie Houdart, Charles Macdonald, Birgit Müller, Emmanuelle Lallement., Nicole Revel. Excusés : Sophie Blanchy, Pascale Bonnemère, Maria Couroucli, Aurélie Névot Etat des lieux du CA et de l’APRAS APRAS : 36 membres sont à jour de leur cotisation ; sur la liste, figurent les noms de 61 personnes. Pour l’AG, le quorum est des 2/3 des membres à jour de leur cotisation, in casu, 24 personnes (présentes ou procurations). Birgit lancera un appel à cotisations pour 2007 et 2008. On examine ensuite les procurations que les membres du CA ont reçues : Charles a reçu 5 procurations, mais seules trois personnes sont à jour de leur cotisation ; Sophie a reçu deux procurations, mais seule une est valable ; Irène a reçu une procuration dont la personne a payé sa cotisation. Nous avons donc 5 procurations. Il semblerait que certains membres s’abstiennent de payer leur cotisation dans l’attente de la création d’une nouvelle association. Après discussion, le CA décide que Birgit – membre du Comité de Liaison et de Travail (CLETAF) qui s’est mis en place après les Assises – proposera la chose suivante : au cas où la nouvelle association verra le jour avant la fin de 2008, les membres de l’APRAS qui souhaiteront en faire partie, compléteront leur cotisation payée à l’APRAS pour y adhérer. Cela devrait encourager les gens à être à jour de leur cotisation. Nous avons eu peu de nouvelles adhésions durant ces trois dernières années (deux) : le CA prend la décision de lancer une campagne de recrutement pour attirer de nouveaux membres. CA : quatre membres sont sortants : Sophie Blanchy, Sophie Houdart, Charles Macdonald, Emmanuelle Lallement : seul Charles ne se représente pas. Nous avons donc besoin d’une candidature ; de même le poste de président est à pourvoir. Sophie Chevalier est la seule candidate. Si elle est élue, le poste de secrétaire doit être repourvu : Emmanuelle Lallement qui était secrétaire adjointe, le prendra. Pour le bureau : Birgit Müller est trésorière, Sophie Houdart en charge de la Lettre, Sophie Blanchy du site. Budget La trésorière nous informe que nous vivons sur nos réserves ! L’APRAS dispose de 2.535 euros. Nous avons engagé 2.300 euros pour les Assises (cf. rapport financier). Conférence Robert Hertz (16ème) La discussion s’engage sur le choix d’un intervenant, dicté aussi par l’état de nos finances qui n’autorise pas cette année à faire venir un invité étranger. Le CA, après vote, s’arrête sur la candidature de François Laplantine (2ème : Christian Jacob ; 3ème Francis Zimmerman). Journées d’études Charles Macdonald suggère que la journée d’études de l’APRAS porte sur le thème suivant : « Quelles sont les compétences de l’anthropologue ? ». La proposition va être faite à l’AG. Après les Assises… Charles Macdonald fait remarquer que si les Assises ont été un succès, y compris pour l’APRAS qui était très présente, en revanche les membres fondateurs de l’APRAS étaient malheureusement absents. Birgit Müller et Irène Bellier sont les deux seules membres de l’APRAS qui se sont engagées dans le CLETAF : il serait bon que d’autres membres participent à ses travaux. Le CA s’engage à travailler en étroite collaboration avec les autres associations et à les mandater des décisions que nous pourrions prendre. Dans un premier temps, il convient de faire taire les rumeurs qui parlent de fusion avec l’AFA – la nouvelle association ne se fera pas en tête-à-tête avec cette association car de nombreuses autres sont parties prenantes – de même que les bruits qui parlent de dissolution prochaine de l’APRAS. Le site des Assises : plusieurs membres du CA pensent qu’une simple liste de diffusion devrait suffire, ce qui réduirait considérablement les frais de fonctionnement. La séance est levée à 13h. Sophie Chevalier, secrétaire RAPPORT FINANCIER, 24 JANVIER 2008 Nous avons vécu cette année largement au-dessus de nos moyens. Nous avons dépensé 2874.65 euros de plus que nous avons reçu. Nos recettes sont issues exclusivement des membres de l’Association. La cotisation est restée au montant fixé en 2002, à savoir 40 euros. Au total, les recettes des cotisations 2007, dont certaines ont été versées pour acquitter les droits de 2006, s’élèvent à 1520 euros. Le compte sur livret au 31/03/07 affiche 2720,10 euros après que 1 000 euros ont été versés sur le compte courant. Pour honorer les derniers chèques, j’ai fait transférer aujourd’hui (24.1.2008) encore une fois 1 000 euros du compte épargne au compte courant. Les dépenses depuis février 2007 s’élèvent à 4394.65 euros, dont 2 000 euros de contribution de l’APRAS au financement des assises. L’APRAS s’est engagé à contribuer pour 600 euros de plus s’il y a besoin. Nous avons dépensé 360.99 euros pour le pot de l’AG le 14 février 2007. Nous avons dépensé 717.81 euros pour la conférence Robert Hertz le 14 juin dont 349.06 euros pour le cocktail, 100 euros pourboire et 268.75 euros pour notre part des frais de traduction en langue de signes (l’autre moitié est payée par l’EHESS). Nous avons dépensé 793,60 euros pour les trois déplacements de Charles Macdonald et de Pascale Bonnemère d’Aix à Paris pour les réunions du bureau. La lettre de l’APRAS nous a coûté 253 euros. En résumé, le mouvement général du compte s’établit comme suit : Actif 2007 Solde du CC au 15/12/07 : 500,45 euros (dépenses et recettes actées par la banque) Moins 764,74 euros pour lesquelles j’ai déjà fait le chèque Plus 80,euros chèque à déposer Compte sur livret au 31/03/07 : 2720,10 euros TOTAL : 2535.81 euros fin 2007 contre 5410,46 début 2007 Pour 2008, nous avons prévu de réaliser la conférence Hertz, et comme d’habitude les lettres d’information. Les fonds paraissent suffisants pour organiser ces activités. Birgit Müller COMPTE-RENDU DES ASSISES DE L’ETHNOLOGIE ET DE L’ANTHROPOLOGIE EN FRANCE Les Assises de l’ethnologie et de l’anthropologie en France se sont tenues du 12 au 15 décembre 2007 au musée de l’Homme et au musée du quai Branly. Elles étaient réunies à l’initiative de l’Association française des anthropologues (AFA) et de l’Association pour la recherche en anthropologie sociale (APRAS). Plus de 500 participants ont débattu de l’impact des changements institutionnels sur la recherche et l’enseignement dans la discipline, des interfaces disciplinaires, de la place de l’anthropologie dans la société, des formes contemporaines de production de l’altérité, des anthropologues en Europe (session organisée en collaboration avec l’Association européenne des anthropologues sociaux — EASA). Les discutants et rapporteurs des débats étaient des invités étrangers, ce qui permit de proposer un regard distancié sur les réflexions : Ali Amahan (Maroc), John Bowen (États-Unis), Mamadou Diawara (Allemagne), Gustavo Lins Ribeiro (Brésil) et Susan Rogers (États-Unis). Ces derniers ont notamment souligné, chacun à sa manière, la place très importante que l’anthropologie française tenait dans le développement de la discipline au plan international et l’importance de se rassembler en une grande organisation pour maintenir cette position. Les débats ont porté sur l’évolution de notre discipline sur le plan scientifique, sur sa situation dans le paysage des sciences humaines, en constatant d’importantes transformations dans les préoccupations et les méthodes de l’ethnologie, comme dans l’enrichissement des connaissances de l’anthropologie sociale, culturelle et politique depuis 30 ans. Entre autres questions abordées tout au long de ces quatre jours, les discussions ont concerné les manières de défendre la place de la discipline dans le paysage universitaire et de la recherche, largement perturbé par les lois LMD et LRU, ainsi que les mutations qui affectent le CNRS, l’IRD et les autres EPST. On a aussi évoqué le risque d’un recul de l’anthropologie française dans le monde si les anthropologues français n’investissaient pas suffisamment les espaces et les réseaux internationaux, notamment les programmes européens. Les participants ont convenu d’approfondir les réflexions sur les cheminements complexes qui mêlent aujourd’hui la pratique du métier d’ethnologue aux figures croisées de l’engagement et l’expertise. Certains participants ont insisté sur l’importance du regard « impliqué » et sur la nécessité de mieux ancrer l’anthropologie dans la société. Cela conduit notamment à penser autrement son enseignement pour assurer une meilleure adéquation des formations à des applications et des métiers divers, en dehors des débouchés dans l’enseignement universitaire et la recherche. L’inquiétude sur le devenir des étudiants, des doctorants ou des jeunes chercheurs invite à trouver d’autres formes de pratique d’une discipline qui est demeurée fondamentalement liée à la recherche institutionnelle. D’autres participants ont rappelé la nécessité d’une formation à la pensée critique que devrait conserver l’université, en insistant sur le rôle propédeutique incontournable des études fondamentales. Enfin, les discussions se sont penchées sur les formes contemporaines de l’altérité : expérimentée et endossée dans le rapport social de l’enquête ethnologique, dans le découpage et l’élaboration des objets, l’altérité reste au cœur de la pratique et de la réflexion anthropologique. Sans que l’expertise de la discipline se limite à cette seule problématique, l’anthropologie demeure la discipline la mieux à même de rendre compte des formes de construction de l’altérité qui résultent des dynamiques propres à chaque société et des processus inscrits dans l’évolution des rapports internationaux. À l’issue des débats, et après une longue discussion consacrée à la structure associative de la discipline durant laquelle Daniel Bertaux a rappelé les modalités de construction de l’Association française de sociologie, les Assises ont décidé (à l’unanimité moins deux abstentions) le principe de la mise en place d’un comité de liaison et de travail. Les objectifs sont : 1. de mettre en œuvre une structure associative ouverte et plurielle, 2. de pérenniser et développer le site web des Assises comme interface et lien entre tous http://www.assisesethno.org 3. de mettre en place un congrès fondateur. Il a été décidé en outre d’ouvrir une liste d’inscription pour la mise en place du « comité de liaison et de travail ». Le Comité de préparation des Assises remercie pour leur soutien les institutions suivantes : CNRS, EHESS, IRD, Mission Ethnologique, Fondation MSH, Musée du Quai Branly, Muséum national d’Histoire naturelle, Région Ile-de-France, Ville de Paris, Ministère des Affaires étrangères et européennes ; ainsi que les laboratoires IDEMEC, IIAC, LAS, LAU, LESC, Travail et Mondialisation, Unité d’anthropologie, URMIS. Posté le 23 décembre 2007 , sur http://www.assisesethno.org. FORUM DES ASSOCIATIONS EN ANTHROPOLOGIE APPEL A PARTICIPATION DANS LE CADRE DU TRAVAIL DU CLETAF∗ APRAS (Association Pour la Recherche en Anthropologie Sociale) AMADES (Anthropologie Médicale Appliquée au Développement et à la Santé) AFA (Association Française des Anthropologues) Organisent Un forum des associations en anthropologie Le 19 septembre 2008 à Aix-en-Provence Les Assises de l’ethnologie et de l’anthropologie en France qui ont eu lieu en décembre 2007 à Paris, à l’initiative de l’APRAS et de l’AFA, ont consacré une demijournée à la structuration associative de la discipline. Cette dernière session a été l’occasion de « découvrir » l’existence d’un grand nombre d’associations qui, le plus souvent, s’ignorent les unes les autres. L’idée est alors née d’organiser un forum des associations. De taille variée, poursuivant des objectifs divers, ces associations jouent un rôle fondamental dans plusieurs domaines : diffusion des connaissances et des compétences anthropologiques ; socialisation des jeunes chercheurs ; supports administratifs pour une anthropologie appliquée ; etc. Parallèlement, le CLETAF, structure transitoire mise en place à la suite des Assises, travaille depuis le mois de janvier à la création d’une organisation représentant la discipline anthropologique en France qui rassemblerait individus et associations. Ce forum a donc pour objectifs de rassembler et de recenser ces diverses ∗ Comité de Liaison l’Anthropologie en France. et de Travail de associations, de se rencontrer et d’échanger et, enfin, de préparer ensemble le volet associatif de la future structure de l’anthropologie en France. Le forum se tiendra le 19 septembre 2008 à Aix-en-Provence (MMSH, salle G. Duby), il se déroulera sur une journée durant laquelle les associations auront l’occasion de présenter leurs activités et de discuter autour d’ateliers thématiques. A partir du recensement des associations, la création d’un annuaire des associations dans notre discipline sera mise en ligne. Dans ce but, nous appelons l’ensemble des associations en anthropologie, même celles qui ne souhaitent pas ou ne pourront pas participer au forum, à se manifester avant fin juin auprès de : Sophie Chevalier (présidente APRAS) [email protected] Aline Sarradon (présidente AMADES) [email protected] Laurent Bazin (président AFA) [email protected] N’oubliez pas de préciser qui vous êtes et quels sont les objectifs de votre association en utilisant le modèle ci-dessous ! - Nom et date de création de l’association - Localisation - Adresse(s) de contact (postale et e-mail) - Site web : - Activités principales et objectifs SEIZIEME CONFERENCE ROBERT HERTZ L’APRAS vous invite à venir entendre François Laplantine, Professeur à l’Université Lyon II « Le sujet, le langage et les images dans la recherche anthropologique contemporaine » Le mercredi 25 juin 2008, à 17h. Amphithéâtre de l’E.H.E.S.S, 105, boulevard Raspail, Paris 6ème La conférence sera suivie d’un cocktail dans la cafétéria de l'EHESS, 54 Bd Raspail. ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE EN ANTHROPOLOGIE SOCIALE L’Association pour la Recherche en Anthropologie Sociale, fondée en 1989 et régie par la loi de 1901, est ouverte à tous les anthropologues qui font métier de cette discipline, qu’ils ou elles soient bénéficiaires d’un statut ou non, de chercheur (e) ou d’enseignant(e), résidant en France ou à l’étranger. Depuis 1989, l’association s’est développée par l’incorporation de nouveaux membres, par la réalisation de Journées d’études à double finalité, professionnelle et scientifique, et par le parrainage de colloques organisés par ses membres. Chaque année elle organise à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales la Conférence Robert Hertz qui est ouverte à tous les amateurs et professionnels des sciences sociales et humaines. Depuis sa création, l’APRAS suit les développements institutionnels de l’anthropologie à travers les réformes successives des instances françaises qui veillent au recrutement et à l’évaluation des chercheurs (CNRS, CNU) comme de celles qui se préoccupent de la mise à disposition du public des apports des anthropologues concernant les sociétés et cultures du monde (Musée du Quai Branly). Elle réfléchit sur la pratique anthropologique, ses objets, ses méthodes, les nouvelles conditions d’exercice et ses développements. Les demandes d'adhésion doivent être adressées à l'APRAS, BP 202, 75264 Paris cedex 06. Elles sont désormais dispensées de parrainage et présentées en Conseil d’Administration, qui prend la décision d’admission à la majorité des deux tiers. LETTRE D’INFORMATION La Lettre d'information est ouverte à tous les membres de l'association. Elle publie libres opinions, papiers d'humeur, lettres de terrain, compte rendus d'ouvrages ou informations (manifestations, publications, etc.), amorces de débats. La rubrique “ Parutions récentes ” signale les ouvrages publiés par les membres de l'association, ou sous leur direction. Adresser les textes, le plus possible brefs, rédigés sous forme définitive, par courrier électronique à Sophie Houdart, [email protected]. Ce 44e numéro de la Lettre d'information a été préparé par le conseil d’administration de l’APRAS (rédaction) et Sophie Houdart (composition).