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31 mars2016
Web conférence
L’ECOLOGIE INDUSTRIELLE ET TERRITORIALE
Fondée sur une approche systémique, l’écologie industrielle et territoriale s’inspire du fonctionnement des écosystèmes
naturels pour recréer un système industriel dans lequel les déchets des uns deviennent les ressources des autres.
En permettant une gestion optimale des ressources ainsi qu’un fort taux de recyclage de la matière et de l’énergie,
l’écologie industrielle et territoriale se traduit par des bénéfices économiques et environnementaux importants. Souvent
limitée aux zones industrielles, ces démarches peuvent pourtant voir le jour sur différents périmètres : zones d’activités
commerciales, quartiers ou commune, parc naturel régional, communauté de communes. Cependant il est nécessaire
que les différents acteurs (entreprises, collectivités, acteurs de l’économie sociale et solidaire, etc.) adoptent une approche
coopérative sur le long terme.
Quels bénéfices pour les entreprises et collectivités, sur l’économie et l’environnement, de l’écologie industrielle et
territoriale ? Quelles actions concrètes mettre en place ? Quels facteurs-clés de réussite ?
QUELS BENEFICES POUR LES ENTREPRISES ET COLLECTIVITES ?
Parfois simplement appelée économie circulaire, l’écologie industrielle et territoriale fait l’objet d’un intérêt croissant de la
part des organisations et des territoires. Effectivement, les bénéfices associés sont nombreux. Pour les territoires, cela permet
d’améliorer l’attractivité du territoire ,tout en diminuant les impacts environnementaux, en renforçant l’ancrage territorial
des organisations. Pour les entreprises, ou toute organisation marchande associée, s’ajoute aux bénéfices déjà cités une
meilleure compétitivité (réduction des coûts, nouvelles sources de revenus).
Agnès Delamare – cabinet Eicosystème – experte du Comité 21
Rappelons le principe du chimiste Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » qui
est à la base de l’économie circulaire.
Contrairement à ce que l’on entend souvent, l’écologie industrielle ne se limite pas à la valorisation
des déchets. Il existe 3 autres défis à relever :
 « éco-concevoir »,
 « dématérialiser l’économie »
 « décarboner l’énergie ».
Les objectifs d’une stratégie d’EIT sont de boucler au maximum les flux, de créer des partenariats et d’y inclure les grands
groupes comme les TPE / PME.
Les actions d’EIT se repartissent généralement entre synergies de mutualisation (ex : achats groupés, partage
d’équipement) et synergies de substitution (ex : échange de chaleur ou d’eau, échange de déchets qui vont devenir des
ressources pour d’autres structures)
Benjamin Gauillard / Clément Gousseau – Etudiants de l’Ecole Centrale de Nantes (Projet d’Etudes Industrielles)
Présentation de l’exemple de l’association Entreprendre à Vitré pour l’Ecologie Industrielle (EVEIL)
Les bénéfices du point de vue des entreprises tiennent à la mutualisation des compétences dans un réseau riche des
expériences de chaque entreprise. Des TPE ou PME entament des démarches (eau, déchets, énergie) qu’elles n’auraient
pas eu les moyens (humains et financiers) d’aborder seules.
QUELLES ACTIONS CONCRETES METTRE EN PLACE ?
Agnès Delamare – cabinet Eicosystème – experte du Comité 21
 Une démarche débute nécessairement par un diagnostic  Lorsque les acteurs sont réunis, doit se poser la question de
des besoins et ressources présent(s) sur un territoire.
la gouvernance, essentielle à l’animation de la démarche
dans la durée.
 Comme son nom l’indique, l’écologie industrielle et
territoriale doit être une démarche collective, rassemblant  La démarche peut être financée par des fonds publics ou
des acteurs transverses : collectivités, chambres consulaires,
privés. Parmi les financements privés, le fait de reverser une
associations, services d’Etat décentralisés (DREAL, ADEME),
partie des économies réalisées par les entreprises est
monde académique…
plébiscité.
QUELLES DEMARCHES INNOVANTES DANS LE GRAND OUEST ?
Le Port de Nantes-Saint Nazaire (44) :
L’association EVEIL Vitré communauté (35):
Lorraine Bertrand – Directrice de l'action économique à la
CARENE
Benjamin Gauillard / Clément Gousseau – Etudiants de
l’Ecole Centrale de Nantes (dans le cadre du Projet
d’Etudes Industrielles)
 En 2014, la CARENE et le Port autonome Nantes-Saint
Nazaire lancent une démarche d’écologie industrielle
portée conjointement par les services environnement et
développement économique (CARENE)
 Après une phase de diagnostic et une phase de
synthèse, la démarche a aujourd’hui atteint la phase de
l’accompagnement
 Sur les 3 thèmes que sont les déchets, l’eau et l’énergie,
deux ont déjà été « investis »
 Energie : des synergies de substitution (échange de
chaleur) et un projet de réseau de chaleur sont à
l’étude avec la possibilité d’approvisionnement en
coques de tournesol – déchet crée par l’une des
entreprise de la zone. Un réseau de référents énergie a
été mis en place.
 Déchets : plusieurs synergies de mutualisation ont vu le
jour et impliquent de nombreuses entreprises.
 Eau : quelques synergies de substitution sont à l’étude , le
sujet mérite davantage d’attention
 En 2010, Vitré Communauté propose de prendre en
charge un diagnostic de flux aux entreprises d’une
zone d’activités.
 En 2012, une association est créée par les entreprises
engagées. Aujourd’hui environ 20 d’entre elles
travaillent en sous-groupes, et une dizaine de projets a
abouti.
 Synergies de substitution :
circuits de réemploi,
réutilisation de déchets : ex palettes, sacs de
transport…
 Synergies de mutualisation des besoins autour de l’eau
: réduction des prestataires, baisse des coûts…
 Un projet de méthanisation est pour l’instant en
suspens.
 Les
futures
actions
s’orientent
sur
de
la
communication, des prestations collectives d’entretien
d’espace verts
QUELS FACTEURS CLES DE REUSSITE ?
Lorraine Bertrand –Directrice de l'action économique à la CARENE
 Un accompagnement externe est nécessaire, à la fois sur le volet technique de
la démarche, mais aussi pour assurer l’animation, qui nécessite de la
disponibilité
 Si la mise en place de la démarche peut paraitre longue, cela n’est pas
synonyme d’immobilisme. La patience est un facteur clé de réussite.
 La formation des élus et leur bonne compréhension / appropriation des
implications d’une démarche d’EIT est indispensable
Benjamin Gauillard / Clément Gousseau – Etudiants de l’Ecole Centrale de Nantes (Projet d’Etudes Industrielles)
 Le fonctionnement des membres de l’association en petits groupes de travail thématisés (eau, déchets, énergie…) permet
d’affiner la participation des entreprises en fonction de leurs besoins et donc de conserver leur disponibilité dans la durée
 La gouvernance « équitable » qui ne favorise pas les grandes entreprises au détriment des TPE / PME assure la réussite du
groupe
 Enfin, l’implication réelle d’experts (ADEME, association Orée ) favorise l’avancée des travaux
AILLEURS DANS LE MONDE…
Hammarby Sjöstad – Suède
Ce quartier suédois a comme objectif de créer un environnement résidentiel fondé
sur l’utilisation durable des ressources. La consommation d’énergie et les déchets sont
minimisés, le recyclage maximisé. Le quartier est équipé d’un réseau urbain de
collecte souterraine : les déchets de chaque foyer transitent à 70 km/h à travers des
tuyaux et sont aspirés jusqu’à des points de collecte où les sacs sont mis en benne.
Ainsi, la combustion des déchets alimente le chauffage urbain à hauteur de 47% des
besoins. Ce dernier bénéficie également de la chaleur provenant des eaux usées
traitées (34%) et de l’utilisation de biocarburants (16%) Ces procédés permettent à
l’éco-quartier de présenter un impact environnemental pour moitié inférieur de celui
des zones d’habitations bâties au début des années 1990 à Stockholm.
POUR ALLER PLUS LOIN …
La mise en place de démarches d’écologie industrielle et territoriale implique la création de nouveaux flux de matière et de
services. Afin de penser ces projets globalement, d’autres questions peuvent être posées et aboutir sur de nouveaux enjeux:
 Quelle disponibilité du foncier ? Avec la montée en puissance des synergies de substitution, celui-ci risque de s’avérer
nécessaire au stockage de produits anciennement considérés comme des déchets, devenus des ressources.
 Quelle logistique mettre en place ? L’écologie industrielle et territoriale implique une refonte de l’organisation des transports
et de la gestion des stocks
 Quelles relations de dépendances ? Lors de synergies de substitution, la question de la dépendance inter-entreprise est
légitime. De nombreuses solutions d’organisation existent néanmoins pour contourner ce qui peut être perçu comme un
obstacle.
OUTILS & RESSOURCES
 Panorama des démarches d’EIT par l’association Orée
Actualisé en 2015, ce panorama présente plus de 40 incitatives en France, selon leur
état d’avancement (démarches en cours, pérennes ou en suspens)
 Référentiel national pour l’écologie industrielle et territoriale
Souhaité par l’ADEME et le CGDD, animé par l’association Orée en partenariat avec
l'Université de Lyon (EVSCRGA), l'Université de Technologie de Troyes et l'Université de
Grenoble (PACTE).
L’objectif de l’outil est de s’auto-évaluer pour mesurer son degré de maturité et
l’impact de ses actions.
L’outil sera disponible gratuitement d’ici fin 2016.
Contact(s):
Agnès Delamare, experte Comité 21
Fondatrice du
cabinet Eicosystème
[email protected]
Lorraine Bertrand,
Directrice de l'action économique
CARENE
[email protected]
 Outil ACT’IF
Outil de quantification et de géolocalisation des flux développé par la CCI
Montaubon et Tarn-et-Garonne, et en cours de déploiement dans l’ensemble des CCI
 Méthode NISP : National Industrial Symbiosis Program
Le NISP est une méthodologie anglo-saxonne d’EIT, déclinée en France sous le nom
de PNSI Programme National de Synergie Inter-Entreprises
Pour avoir plus d’informations sur le cycle thématique
économie circulaire, contactez Mathilde BRES :
02 28 20 60 82
[email protected]
Association EVEIL
Site Web
[email protected]
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