1 colloque en anthropologie maritime les 08 et 09 juin 2016 à l`audit

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 COLLOQUE EN ANTHROPOLOGIE MARITIME LES 08 ET 09 JUIN 2016 À L’AUDITORIUM JEAN ROUCH, MUSÉE DE L’HOMME Des mers : des lectures anthropologiques ? Vers un état des lieux de l’anthropologie maritime. RÉSUMÉ Depuis plus d’un demi siècle qu’elle s’est constituée comme un « sous-­‐champ disciplinaire » à part entière, l’anthropologie maritime n’a guère pris le temps de réfléchir à son unité. L’amplitude des études et des questionnements anthropologiques portant aujourd’hui sur les sociétés maritimes ou côtières engage à en interroger plus rigoureusement les fondements méthodologiques et conceptuels. C’est ce que le présent colloque entend faire en insistant sur la spécificité du traitement anthropologique que stimule le milieu maritime. ARGUMENTAIRE La réflexion autour des relations de l’homme à la mer n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans un ensemble de travaux dont l’objectif commun a consisté à comprendre les façons dont milieux maritimes et structures sociales interagissent. Regroupé sous le nom d’« anthropologie maritime », ce sous-­‐champ disciplinaire est pourtant bien loin de constituer un bloc de questionnements et de perspectives homogènes. Si au moment où elle a pris naissance, au tournant des années 70, deux perspectives tendaient à se distinguer : une perspective socio-­‐économique dirigée vers les sociétés de pêcheurs de pays industrialisés, d’une part, et une perspective plus épistémologique, engagée par des anthropologues anglo-­‐saxons sur des sociétés « traditionnelles », d’autre part, les réflexions menées aujourd’hui autour de la mer ne semblent pas faire l’objet de clivages aussi francs. D’autres questionnements ont émergé, d’autres objets d’étude sont venus 1 recouvrir les précédents et les paysages maritimes qui se dessinent désormais dans le prisme de l’anthropologie offrent des prises nouvelles à l’analyse. L’enjeu du colloque « des mers : des lectures anthropologiques ?» est de présenter un état des lieux de l’anthropologie maritime francophone, d’en préciser les outils conceptuels et méthodologiques en portant une attention toute particulière à la singularité du traitement anthropologique qu’appelle un tel espace. Quatre axes en articuleront la réflexion : Axe 1. « S’ « approprier » la mer » Cet axe propose d’interroger la diversité des formes de socialisation de l’espace maritime. Si la mer a longtemps été perçue en Occident comme réfractaire à toute appropriation, les revendications qui s’élèvent ces dernières décennies pour faire valoir des droits « traditionnels », et le développement de nouvelles activités dans ces espaces nécessitent d’interroger plus radicalement la nature des liens, tangibles ou intangibles (toponymies, imaginaires, mythologies, modalités de gestions), qui s’y fondent. Axe 2. La mer et la question des genres : sexuation des activités maritimes et mers sexuées Nous nous proposons ici d’appréhender non seulement la répartition des activités et des espaces qui s’opère dans les sociétés maritimes suivant les genres (les épistémologies, usages et dispositions physiques distinctes qui en résultent), mais également la question plus spécifique d’une mer sexuée et des conséquences que cela engage au niveau des représentations et pratiques sociales. Axe 3. Anthropologie maritime et/ou anthropologie des mondes aquatiques ? L’axe 3 vise à définir la spécificité méthodologique de l’anthropologie maritime en la confrontant à d’autres espaces aquatiques (estuaire, fleuve, lac, étang, etc.). Quelle méthodologie ou outils conceptuels communs l’analyse des mondes aquatiques induit-­‐
elle ? La mer et le « maritime » appellent-­‐ils un traitement spécifique ? Axe 4. Vers une mer globale ? Nous chercherons, enfin, à comprendre la place de l’anthropologie maritime dans la dialectique qui s’opère aujourd’hui entre local et global. Qu’il s’agisse des politiques écologiques, qui promeuvent la mise en place d’un « système » d’Aires Marines Protégées; ou de l’impact des flux migratoires stimulant une réflexion nouvelle sur l’ouverture et la fermeture de l’espace maritime : la mer devient l’enjeu de questionnements globalisés. Comment l’anthropologie maritime prend-­‐elle en compte ces nouveaux paramètres politiques ? CONDITIONS DE SOUMISSION Les propositions de communications sont à envoyer à Hélène Artaud et Frédérique Chlous à l’adresse suivante : [email protected] avant le 15 février 2016. Elles devront mentionner vos nom et statut, le titre de votre communication, l’axe dans lequel elle s’inscrit et un résumé (1500 mots maximum). 2 
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