CHAPITRE H2 GRANDES PUISSANCES ET CONFLITS DANS LE MONDE DEPUIS 1945 Puissance : Capacité d’un Etat à imposer son autorité à d’autres. La puissance associe la force (hard power) et l’influence (soft power) Conflit : situation relationnelle fondée sur un antagonisme CHAPITRE H2c LE PROCHE ET MOYEN-ORIENT : UN FOYER DE CONFLITS DEPUIS LA SECONDE GUERRE MONDIALE Qu’on regarde les journaux télévisés ou qu’on consulte les pages des sites d’informations sur internet, il est rare qu’une nouvelle mise à la une ne concerne pas le Proche ou le Moyen-Orient. Cette région d’Asie de l’ouest qui mord un peu sur l’Europe (Turquie) et sur l’Afrique (Egypte) est de définition difficile. Traditionnellement on considère que la notion de Proche-Orient est issue de la diplomatie française quand celle de Moyen-Orient proviendrait de son homologue britannique ; si on s’accorde sur ses limites occidentales, celles de l’est sont plus discutés, certains spécialistes pouvant y inclure l’Afghanistan, le Pakistan voire les républiques anciennement soviétiques du Caucase et d’Asie centrale. Cette fréquence dans les médias dit à la fois que cette région est fortement conflictogène et que les événements qui s’y produisent ont un impact non seulement sur la région elle-même mais également à l’échelle mondiale. Pourquoi ces conflits ontils dans le monde une telle résonnance ? Pour ne pas vider vos cartouches d’encre, les cartes en couleur ne sont pas intégrés au cours en ligne mais vous pouvez les consulter sur un pdf à part. I – Quels facteurs font de cette région une zone de conflits particulièrement importants ? A) Une zone d’une grande importance géostratégique - un espace de passage majeur : entre Europe et Asie (axe commercial très ancien ayant fait la richesse de villes comme Constantinople ou Bagdad dès le Moyen Age) mais aussi entre Océan Indien et Méditerranée et mer Noire (détroits). Symbole de cette situation : le canal de Suez (1869) ; d’abord craint puis récupéré par les Britanniques (1875 : ils rachètent les actions du khédive d’Egypte) pour contrôler la route des Indes ; objet en 1956 d’une grave crise sur fond de guerre froide (crise de Suez : intervention israélienne suivie d’une intervention franco-britannique pour récupérer la zone du canal qui avait été nationalisé par les Egyptiens) ce qui va en entraîner la fermeture pendant longtemps (1967-75 sera la plus longue période fermeture). - la question des hydrocarbures : 2/3 des réserves pétrolières, 40 % des réserves gazières connues. Région qui couvre une part essentielle des besoins énergétiques mondiaux. Renforcement de l’intérêt des Britanniques dans la région au début du XXème siècle après la découverte de pétrole en Perse (passage de la marine à charbon à la marine au mazout). Le contrôle du pétrole voit donc l’irruption fréquente de crises, soit entre Etats producteurs pour le contrôle de zones contestées (guerre Iran-Irak de 1980 à 1988), soit entre pays du MO et une puissance importante (question du contrôle de l’Iran en 1945 sur lequel lorgnait l’URSS ; coup d’Etat en 1953 en Iran pour contrer la nationalisation de l’industrie pétrolière par Mossadegh ; guerre du Kippour en 1973 provoquant le choc pétrolier de 1974 ; invasion du Koweït en août 1990 ; intervention américaine en Irak en 2003). Le Golfe persique comme la mer Rouge sont ainsi des zones hypersensibles car traversées en permanence par les supertankers => présence permanente dans ces régions de flottes de guerre américaines. - la question de l’eau : dans une région aride pour une grande part, l’eau est une ressource fondamentale, surtout avec une population en croissance rapide (surtout dans certains lieux contre la bande de Gaza où on parle d’arme démographique (être plus nombreux que les adversaires)). L’eau n’est cependant pas absente et c’est ce qui complique la situation car les occasions sont nombreuses de contester la possession de cette ressource par d’autres (eau des nappes phréatiques et surtout eau des quelques grands fleuves : Nil, Jourdain, Euphrate et Tigre). Les dernières années ont vu quelques avancées sur cette question (accord entre Israël et ses voisins sur les eaux du Jourdain ; entre Syrie et Turquie sur les fleuves mésopotamiens) mais la question demeure sensible. B) des questions culturelles complexes - une grande diversité culturelle : la région correspond à une mosaïque de populations et de cultures qui se sont succédé au cours des siècles. La présence chrétienne à l’époque de la fin du monde romain et de l’Empire byzantin a laissé des communautés orthodoxes (plus quelques communautés latines héritées du temps des croisades). Elles sont venues se poser sur un fond de culture grecque à l’ouest et perse à l’est. A partir du VIIème siècle, l’islam a conquis ces terres imposant à la fois religion, culture et un certain modèle politique. A partir du XIème siècle, des conquérants venus de l’Est, les Turcs, pénètrent la région et, tout en adoptant l’islam, la transforment culturellement. - une diversité culturelle fondée en grande partie sur la religion. Le Moyen-Orient est marqué par la présence des lieux saints des trois grands monothéistes (et en particulier de Jérusalem, ville trois fois sainte et donc longtemps (et toujours) disputée : entre Byzantins et Arabes ; entre Arabes et Croisés ; entre Israéliens et Palestiniens). La situation des deux premières villes saintes de l’islam, La Mecque et Médine, apparemment moins complexe est pourtant source de tensions car les villes ont été « confisquées » par la dynastie régnante en Arabie Saoudite ce qui déplait à certains Etats comme l’Iran. Cette diversité se trouve compliquée par les nombreuses fractures créées dans l’histoire au sein même des religions : il en existe ainsi chez les chrétiens (coptes d’Egypte / Maronites du Liban) mais surtout chez les musulmans avec l’opposition très ancienne et toujours vive entre les Sunnites majoritaires (partisans de la tradition fondée sur les actes du prophète) et les Chiites (ils refusent la suite des premiers califes successeurs du Prophète et défendent une transmission plus pure et exacte de la foi par les proches du Prophète dont son cousin et gendre, Ali. Ils attendent le retour de l’imam caché). C) La quête d’un leader régional Dans cette région instable, aux frontières contestées, la notion d’Etat n’est pas véritablement assurée. Le pouvoir est plus affaire de domination d’un groupe, d’une ethnie, d’une communauté religieuse (ex : Saddam Hussein gouvernait en s’appuyant sur une grande partie de sa famille et avait son fief dans la ville de Tikrit, défendait les sunnites, isolait les chiites et cherchait à se débarrasser des Kurdes par des massacres). Les monarchies du Golfe sont des Etats très conservateurs avec des familles dirigeantes ayant là aussi des comportements claniques. Seul l’Etat d’Israël est une démocratie mais une démocratie en guerre ce qui justifie des manquements à certaines libertés (scandales périodiques à propos de sanctions contre des personnalités trop ouvertement pour un accord avec les ennemis du pays). Le parti unique est généralement caractéristique des régimes politiques des pays de la région qu’il s’agisse de partis laïcs (comme l’était le parti Baas de Saddam Hussein en Irak) ou religieux comme en Iran. Les revendications populaires récentes (« Printemps arabe ») ont pu donner l’impression d’une évolution vers la démocratie mais très rapidement on se retrouve avec la prise du pouvoir par un groupe particulier, islamiste assez souvent. Même s’il y a eu des « victoires » du peuple (Egypte), les pouvoirs en place résistent par la violence et sans risquer autre chose que des condamnations internationales (Syrie ; Bahreïn…). Cette absence d’Etat au sens occidental du terme (visant à l’intérêt commun de tous), le tracé particulier de certaines frontières explique que des influences s’exercent de pays sur d’autres. Ainsi, l’Iran estil le protecteur de la Syrie laquelle est fortement impliquée dans les affaires du Liban depuis de longues années. Il existe de ce fait des rivalités internes fortes qui dépassent le simple problème d’Israël, l’objectif de certains pays étant de devenir le leader d’une région qui n’en a pas de réel (ce qui s’explique par les intérêts des grandes puissances). A plusieurs reprises, certains pays ont pu apparaître comme la puissance dominante du Moyen-Orient (Egypte de Nasser ; Syrie d’Hafez El-Assad ; Iran du Shah puis des islamistes ; Irak sous Saddam Hussein)… Cependant cette puissance est rapidement mise à mal par les autres pays (et notamment par l’action des riches monarchies du Golfe qui aspirent surtout à l’équilibre de la région). Les tentatives de mouvement panarabe (union de certains pays par exemple) ont régulièrement échoué et ,même s’il existe une Ligue arabe, son action est souvent paralysée par les intérêts divergents de ses membres. Hormis Israël, un seul pays arrive à avoir une place forte dans la zone ; la Turquie s’est lancée dès les années 20 dans une politique de modernisation et de laïcisation, a connu une évolution démocratique (même si au pouvoir on trouve des « islamistes modérés » ayant renforcé leur autorité en 2016 après une tentative de coup d’Etat contre Erdogan et que l’armée a toujours un rôle important dans le vie du pays) ; elle ambitionne de devenir la puissance-clé de la région de par son développement économique ce qui suscite contre elles de nombreuses oppositions. II - Quelles sont les manifestations de l’histoire politique complexe de cette région ? A) Un terrain d’affrontement indirect des grandes puissances [ Jusqu’à la Première Guerre mondiale, la zone est théoriquement contrôlée par l’Empire ottoman mais celui-ci n’est pas que « l’homme malade de l’Europe », il a aussi perdu de son influence réelle en Asie et en Afrique. La Perse est indépendante, l’Egypte est sous le contrôle du Royaume-Uni. Ayant pris le parti des Allemands dans la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman se trouve démantelé au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes… Mais, faute de pouvoir savoir ce que veulent ces peuples finalement mal définis, la SDN se saisit des zones non turques de l’Empire ottoman abandonnées par celui-ci lors des traités de paix et les confie sous forme de mandats à la France (Liban, Syrie) et au Royaume-Uni (Irak, Palestine, Transjordanie). Cette division rappelle les rivalités impériales traditionnelles de ces deux puissances (accords Sykes-Picot de 1916 préparant cette division) dans une région déjà stratégique. Elle est aussi à l’origine de difficultés futures à travers de nouvelles frontières en grande partie artificielles (création du Liban coupant quasiment la Syrie de la Méditerranée ; prise de contrôle par les Britanniques du Koweït pourtant province historique irakienne). ] ce paragraphe ne rentre pas dans le cadre chronologique du nouveau programme ; je le laisse cependant comme éclairage sur les causes lointaines des problèmes connus après 1945. La Seconde Guerre mondiale redistribue les cartes (affaiblissement français avec le régime de Vichy et des territoires disputés avec la France libre (et donc les Britanniques) ; volonté britannique de quitter la région à cause des troubles permanents en Palestine). Ce sont donc les Etats-Unis qui vont devenir la puissance occidentale dominante dans la région tandis que certains Etats (arabes essentiellement) vont se rapprocher de l’URSS. La guerre froide dans le Moyen-Orient se joue donc par alliés interposés notamment à travers les guerres israélo-arabes. Cependant, l’affaiblissement de l’URSS redistribue les cartes sans faire que les EtatsUnis puissent dominer cette région hautement stratégique à leurs yeux (flotte de guerre en Méditerranée, en mer Rouge et dans le Golfe persique). La faute notamment à l’Iran d’après la révolution islamique de 1979 qui peu à peu instille dans les pays musulmans de la région les idées du fondamentalisme religieux (y compris au sein d’Etats fidèles alliés des Etats-Unis comme les Etats du Golfe ou l’Arabie Saoudite). Le 11 septembre 2001 va conduire à un interventionnisme accru des Occidentaux et notamment des Etats-Unis (Afghanistan, Irak) au nom de la lutte contre le terrorisme et accroître le succès de l’islamisme, qui se fonde sur le rejet du modernisme occidental qui fragilise les sociétés traditionnelles, auprès des populations. La situation en Syrie (protégée par la Russie et la Chine) témoigne de la renaissance de blocages proches de ceux de l’époque de la guerre froide. L’administration Obama, en refusant de s’impliquer à partir de 2013 dans la question syrienne (ce que fait au contraire la Russie), témoigne d’une certaine mise en retrait des Etats-Unis. B) La question israélienne, élément majeur de complexification La question juive est une question ancienne mais qui s’est trouvée vivifiée à la fin du XIXème siècle par la naissance d’un nationalisme juif, le sionisme, réclamant la création d’un Etat juif en Palestine. En 1917, la déclaration Balfour apparaît comme la promesse de création de cet Etat. Cependant, lors de leur mandat en Palestine, les Britanniques ne font rien dans ce sens et s’attirent l’opposition des populations juives et arabes de Palestine (d’où leur retrait). http://education.francetv.fr/videos/histoire-de-la-creation-de-l-etat-d-israel-v106092 L’ONU se saisit de la question à la fin de la Seconde Guerre mondiale et vote, dans un contexte particulier (souvenir proche du génocide juif ; migrations juives pour la Palestine), un plan de partage entre deux Etats (un juif et un arabe) et l’internationalisation de Jérusalem. Le 14 mai 1948, les troupes britanniques se retirent. Le lendemain, David Ben Gourion proclame la naissance de l’Etat d’Israël. C’est aussitôt la guerre entre le nouvel Etat et ses voisins. Le petit Etat israélien réussit pourtant à contenir cette coalition de sept pays et lorsque les combats cessent en 1949, Israël s’est emparé d’une partie des terres prévues pour être palestiniennes tandis que les autres sont saisies par l’Egypte (bande de Gaza) et la Transjordanie (Cisjordanie). A plusieurs reprises (1956, 1967, 1973), Israël devra faire face à de nouvelles guerres face à un ou plusieurs de ses voisins. Il en retirera généralement des gains territoriaux que ne viendront jamais garantir de véritable paix (signer la paix serait reconnaître l’existence d’Israël). Fort du soutien des Etats-Unis, Israël développe une armée puissante et dispose même de l’arme atomique (sans que cela soit officiel). Les accords de Camp David (1978) ouvrent une brèche dans l’isolement d’Israël par un accord signé avec l’Egypte. C’est le début d’une lente normalisation qui fait qu’aujourd’hui Israël a de bien meilleures relations avec les Etats de la région (sauf les irréductibles farouches que sont l’Iran ou la Syrie)… Les populations musulmanes restent cependant en grande partie hostiles à l’Etat juif par solidarité avec les Palestiniens (et sous l’influence des idées islamistes). En effet, en 1948-1949, les Palestiniens se sont trouvés privés de l’Etat qui leur était promis par l’ONU. Ils ont été expulsés de leurs terres par Israël qui a colonisé ces espaces pour les juifs arrivant d’Europe. L’action palestinienne se fait d’abord aux côtés des pays arabes mais ceux-ci vont peu à peu les marginaliser. Les Palestiniens, derrière Yasser Arafat qui fonde en 1964 (ou 1967 ?) l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), vont alors mener une lutte fondée sur le terrorisme aussi bien en Israël qu’en Occident. Cependant, le nouveau contexte international lié à la fin de Guerre froide va amener les Palestiniens à accepter de discuter avec Israël sous l’égide des Etats-Unis. Cela aboutira aux accords d’Oslo (1993 puis 1999) qui laissent espérer la paix dans la région. Cette paix ne vient pas du fait d’une radicalisation de groupes tant juifs que musulmans (Hamas créé en 1988, partie extrémiste de l’OLP ; mouvements d’extrême(droite et religieux en Israël). De grandes questions restent sans solution : pas d’Etat palestinien (en dépit de territoires gérés par les Palestiniens (« autorité palestinienne »)) ; question de Jérusalem que les deux Etats veulent en intégralité et comme capitale ; problème des colonies juives implantées sur des territoires devant revenir aux Palestiniens. La politique de plus en plus extrémiste menée par le gouvernement israélien de Benhyamin Netanyahou tend à desservir la cause israélienne. Aux Etats-Unis, le soutien à Israël est de plus en plus discuté (le vote d’une résolution à l’ONU condamnant Israël pour sa politique de colonisation n’a été possible que parce que les Etats-Unis n’ont pas opposé leur veto) ; cependant, la nouvelle administration Trump est favorable à un renforcement des liens avec l’Etat hébreu que symboliserait le transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis, une décision vue par les Palestiniens et beaucoup d’Etats arabes comme insupportable. C) Le terrorisme, un type d’action débordant les limites de la région On dit parfois que le terrorisme est l’arme des faibles face aux forts. Au Proche et Moyen-Orient, il est dès les années 1940 un moyen d’action dans des conflits qu’on ne qualifie pas encore d’asymétriques (conflit entre un Etat et une organisation armée). Arabes et juifs commettent ainsi des attentats contre les militaires britanniques ou contre la communauté rivale, situation qui contribuera à hâter le départ des Britanniques de la Terre sainte en mai 1948. La perte par les Palestiniens des terres qui devaient leur être attribuées par le plan de partage de l’ONU de 1947 (terres d’abord occupées par l’Egypte et la Jordanie, puis saisies par Israël en 1967) va conduire à de nombreuses actions terroristes de la part de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) durant les années 60 à 80 ; la plus retentissante, en septembre 1972, voit un commando palestinien prendre en otage des sportifs israéliens dans l’enceinte du village olympique de Munich puis l’exécution de ces 11 otages). Les actions spectaculaires de ces fedayins (combattants) divisent la communauté internationale entre ceux que de tels actes horrifient et ceux qui pensent que la cause palestinienne est légitime. Le terrorisme devient à partir de la fin des années 70 un type d’actions porteur de revendications religieuses à travers l’islamisme. La révolution islamique en Iran (1979) comme la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan conduisent à la création d’organisations terroristes telles qu’Al Qaïda (1987). En Egypte, ce sont des officiers islamistes de l’armée qui assassine le président Sadate en 1981. La fin de la guerre froide, conduisant à un monde dominé par les Etats-Unis, aboutit à une extension de ce terrorisme au-delà des limites de la région. Dès la fin des années 90, Al Qaïda frappe des intérêts américains en Afrique avant les attentats du 11 septembre 2001 qui révèlent au monde entier cette nouvelle menace désormais présente à l’échelle planétaire. Les années 2000 et 2010 sont ainsi jalonnées d’actions terroristes conduites par des « combattants » fanatisés, d’abord pour le compte d’Al Qaïda, puis de Daech (Etat islamique en Irak et au Levant ou ISIS en anglais) : Madrid (2004), Londres (2005), Mumbaï (2006), Paris (2015), Orlando et Berlin (2016), Istanbul (2017). Cependant, ces attentats qui font la une de l’actualité partout dans le monde sont la partie la plus médiatisée d’une campagne de terreur frappant les pays du Proche et Moyen-Orient au gré des luttes entre communautés religieuses, entre peuples (Kurdes contre intérêts turcs par exemple) ou pour déstabiliser les pouvoirs nationaux (ex : attentat du 2 janvier 2017 à Bagdad : http://www.francetvinfo.fr/monde/asie/irak-unattentat-a-la-voiture-piegee-fait-32-morts-a-bagdad_1997319.html). La région peut aussi connaître des formes de terrorisme d’Etat comme lorsque Saddam Hussein organise la gazage de Kurdes en 1988 ou lorsqu’Israël laisse s’accomplir le massacre de réfugiés palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila en 1982.