3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents

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A - 5) Processus à la transition
lithosphère-asthénosphère
http://pageperso.univ-brest.fr/∼grigne
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
1
Plan
• 1 - Introduction : rappels
• 2 - Lithosphère/Asthénosphère en domaine océanique
• 3 - Lithosphère/Asthénosphère en domaine continental
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
2
1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
3
1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
3
1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
¥
LVZ : low-velocity zone. Visible également dans le profil des vitesses
sismiques. Présente entre 5-100 et 200 km de profondeur.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
3
1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
¥
LVZ : low-velocity zone. Visible également dans le profil des vitesses
sismiques. Présente entre 5-100 et 200 km de profondeur.
¥
Asthénosphère : manteau supérieur non-lithosphérique, de 5-100 km à
670 km de profondeur. (certains considèrent que c’est seulement la LVZ.)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
3
1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
¥
LVZ : low-velocity zone. Visible également dans le profil des vitesses
sismiques. Présente entre 5-100 et 200 km de profondeur.
¥
Asthénosphère : manteau supérieur non-lithosphérique, de 5-100 km à
670 km de profondeur. (certains considèrent que c’est seulement la LVZ.)
¥
Lithosphère : définie d’abord par les profils sismiques
(zone au-dessus de la LVZ),
puis définition thermique : zone dans laquelle la chaleur se propage par
conduction = couche limite thermique supérieure pour la convection
mantellique.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
¥
LVZ : low-velocity zone. Visible également dans le profil des vitesses
sismiques. Présente entre 5-100 et 200 km de profondeur.
¥
Asthénosphère : manteau supérieur non-lithosphérique, de 5-100 km à
670 km de profondeur. (certains considèrent que c’est seulement la LVZ.)
¥
Lithosphère : définie d’abord par les profils sismiques
(zone au-dessus de la LVZ),
puis définition thermique : zone dans laquelle la chaleur se propage par
conduction = couche limite thermique supérieure pour la convection
mantellique.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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1 - Introduction
• Définitions de lithosphère, asthénosphère, LVZ, manteau supérieur ?
¥
Limite manteau supérieur / manteau inférieur : Transition de phase,
visible par des sauts de vitesse des ondes sismiques
¥
LVZ : low-velocity zone. Visible également dans le profil des vitesses
sismiques. Présente entre 5-100 et 200 km de profondeur.
¥
Asthénosphère : manteau supérieur non-lithosphérique, de 5-100 km à
670 km de profondeur. (certains considèrent que c’est seulement la LVZ.)
¥
Lithosphère : définie d’abord par les profils sismiques
(zone au-dessus de la LVZ),
puis définition thermique : zone dans laquelle la chaleur se propage par
conduction = couche limite thermique supérieure pour la convection
mantellique.
Base de la lithosphère : isotherme 1300◦ C.
L’olivine devient ductile sous cette limite.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
3
1 - Introduction
Discontinuités
chimiques
continent
océan
croute
Discontinuités
thermo−mécaniques
(km)
0
10
40
MOHO
manteau
manteau lithosphérique
lithosphère
100−200
LOW VELOCITY ZONE
manteau asthénosphérique
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
asthénosphère
4
1 - Introduction
Importance de la LVZ pour la tectonique des plaques : couche peu visqueuse qui
permet le mouvement des plaques
(Turcotte & Oxburgh, 1969)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
5
1 - Introduction : couche limite thermique
• Milieu convectif :
Tf
CONDUCTION
Fluide bien mélangé
ADVECTION
Ti
Tc
CONDUCTION
Couches limites thermiques
T0
δ
δ
Ti
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
Tb
6
1 - Introduction : couche limite thermique
• Milieu convectif :
¥
Proche des bords horizontaux : vitesse verticale nulle.
¥
La chaleur ne peut plus être transportée par convection :
couches limites thermiques où la chaleur est échangée par conduction.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
6
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
Ra=105 H=0
Profil de température
1.00
1.0
0.8
Profondeur
0.75
0.50
0.25
0.6
0.4
0.2
0.5
1.0
1.5
2.0
0.0
−0.50 −0.25 0.00
0.25
0.50
Température
−0.50
−0.25
0.00
0.25
0.50
Température
convection peu vigoureuse, à nombre de Rayleigh faible :
rouleaux de convection
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
2
3
2
3
4
5
6
7
4
5
6
7
8
100
75
50
25
2
0
−2
dorsale
subduction
0
dorsale
Vitesse, cm.an−1
Flux, mW.m−2
1
1.0
0.5
1
0.00
0.25
0.50
0.75
8
1.00
Température
modèle avec une rhéologie donnant des plaques
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
Epaississement de la C.L.
δ
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
t=0
avec conditions limites
Ts
z=0
t
Ti
z
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
t=0
avec conditions limites
Ts
z=0
t
Ts
Ti
T
Ti
t=0
t=0
z
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
z
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1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
t=0
avec conditions limites
Ts
z=0
t
Ts
Ti
T
Ti
t>0
t>0
z
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
z
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
t=0
avec conditions limites
Ts
z=0
t
Ts
Ti
T
Ti
t>0
t>0
z
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
z
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
Profondeur, km
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
avec conditions limites
0
50
100
0
1000
2000
3000
Distance, km
250
500
750
1000
1250
1500
Température, C
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
7
1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
¥
avec conditions limites
Ce modèle donne un flux de chaleur qui diminue avec l’âge τ de la
plaque :
k ∆T
q(τ ) = √
πκτ
k : conductivité thermique
∆T : saut de température
κ : diffusivité thermique
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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1 - Introduction : couche limite thermique
• Les couches limites thermiques ne sont pas d’épaisseur fixe.
• Modèle d’épaississement des couches limites thermiques :
¥
modèle de conduction thermique sur un demi-espace semi-infini
(half-space cooling model, e.g. Turcotte & Oxburgh, 1969)
∂T
∂2T
= κ
∂t
∂z 2
¥
Ce modèle donne un flux de chaleur qui diminue avec l’âge τ de la
plaque :
k ∆T
q(τ ) = √
πκτ
¥
¥
avec conditions limites
k : conductivité thermique
∆T : saut de température
κ : diffusivité thermique
√
La couche limite thermique s’épaissit en δ(τ ) ∼ κ τ .
√
On peut montrer que la bathymétrie évolue aussi en κ τ .
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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• 1 - Introduction : rappels
• 2 - Lithosphère / Asthénosphère en domaine océanique
• 3 - Lithosphère / Asthénosphère en domaine continental
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
8
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Parsons and Sclater, 1977)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
9
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Parsons and Sclater, 1977)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
9
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Modèle en τ 1/2 : modèle de demi-espace semi-infini
(Turcotte & Oxburgh, 1969)
→ implique que la lithosphère s’épaissit indéfiniment.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Modèle en τ 1/2 : modèle de demi-espace semi-infini
(Turcotte & Oxburgh, 1969)
→ implique que la lithosphère s’épaissit indéfiniment.
• Modèle de plaque (Mc Kenzie, 1967)
→ impose une épaisseur de plaque constante.
→ implique une température fixe à une certaine profondeur.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
10
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Modèle en τ 1/2 : modèle de demi-espace semi-infini
(Turcotte & Oxburgh, 1969)
→ implique que la lithosphère s’épaissit indéfiniment.
• Modèle de plaque (Mc Kenzie, 1967)
→ impose une épaisseur de plaque constante.
→ implique une température fixe à une certaine profondeur.
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10
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Les deux modèles, demi-espace et plaque, donnent un flux de chaleur infini à la
ride.
• Seul le modèle de demi-espace permet de calculer un flux moyen (l’intégrale de
√
1/ τ est définie en τ = 0). Le modèle de plaque donne un flux moyen infini.
• Le modèle de plaque explique mieux les données pour τ > 70-80 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Les deux modèles, demi-espace et plaque, donnent un flux de chaleur infini à la
ride.
• Seul le modèle de demi-espace permet de calculer un flux moyen (l’intégrale de
√
1/ τ est définie en τ = 0). Le modèle de plaque donne un flux moyen infini.
• Le modèle de plaque explique mieux les données pour τ > 70-80 Ma.
• Vers le début des années 70,
- le modèle de demi-espace est préféré pour des âges τ < 70-80 Ma,
- le modèle de plaque est préféré pour les âges plus vieux.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Les deux modèles, demi-espace et plaque, donnent un flux de chaleur infini à la
ride.
• Seul le modèle de demi-espace permet de calculer un flux moyen (l’intégrale de
√
1/ τ est définie en τ = 0). Le modèle de plaque donne un flux moyen infini.
• Le modèle de plaque explique mieux les données pour τ > 70-80 Ma.
• Vers le début des années 70,
- le modèle de demi-espace est préféré pour des âges τ < 70-80 Ma,
- le modèle de plaque est préféré pour les âges plus vieux.
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Parsons & Sclater, 1977 : le modèle de plaque, qui implique un flux de chaleur
constant pour les âges supérieurs à 80 Ma, pourrait être expliqué par une
convection de petite échelle (SSC: Small Scale Convection) qui apporte du
flux de chaleur sous la lithosphère âgée.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Parsons & Sclater, 1977 : le modèle de plaque, qui implique un flux de chaleur
constant pour les âges supérieurs à 80 Ma, pourrait être expliqué par une
convection de petite échelle (SSC: Small Scale Convection) qui apporte du
flux de chaleur sous la lithosphère âgée.
• Parsons and McKenzie, 1978 : proposent les bases théoriques pour décrire
cette convection de petite échelle, à partir des équations développées par
Howard (1966).
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
12
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Principe :
- il existe un nombre de Rayleigh de couche limite Raδ pour la couche limite
α : expansion thermique
ρ : densité
Raδ =
3
αρ g ∆Tcl δcl
κη
κ : diffusivité thermique
η : viscosité
∆Tcl : saut de température au travers de la couche lim.
δcl : épaisseur de la couche lim.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Principe :
- il existe un nombre de Rayleigh de couche limite Raδ pour la couche limite
α : expansion thermique
ρ : densité
Raδ =
3
αρ g ∆Tcl δcl
κη
κ : diffusivité thermique
η : viscosité
∆Tcl : saut de température au travers de la couche lim.
δcl : épaisseur de la couche lim.
- La couche limite est déstabilisée quand ce nombre Raδ dépasse une
valeur critique.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
13
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Principe :
- il existe un nombre de Rayleigh de couche limite Raδ pour la couche limite
α : expansion thermique
ρ : densité
Raδ =
3
αρ g ∆Tcl δcl
κη
κ : diffusivité thermique
η : viscosité
∆Tcl : saut de température au travers de la couche lim.
δcl : épaisseur de la couche lim.
- La couche limite est déstabilisée quand ce nombre Raδ dépasse une
valeur critique.
- Dans un modèle de demi-espace, ∆Tcl = constante.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
13
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Principe :
- il existe un nombre de Rayleigh de couche limite Raδ pour la couche limite
α : expansion thermique
ρ : densité
Raδ =
3
αρ g ∆Tcl δcl
κη
κ : diffusivité thermique
η : viscosité
∆Tcl : saut de température au travers de la couche lim.
δcl : épaisseur de la couche lim.
- La couche limite est déstabilisée quand ce nombre Raδ dépasse une
valeur critique.
- Dans un modèle de demi-espace, ∆Tcl = constante.
- La valeur critique est atteinte quand δcl dépasse une valeur critique.
→ la couche limite devient trop épaisse et instable à un âge donné (∼ 80 Ma).
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
13
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Mesures du flux de chaleur plus précises dans les années 80-90 :
confirment que le modèle de demi-espace ne fonctionne pas pour les âges
supérieurs à 80 Ma (e.g. Lister et al., 1990).
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
14
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Mesures du flux de chaleur plus précises dans les années 80-90 :
confirment que le modèle de demi-espace ne fonctionne pas pour les âges
supérieurs à 80 Ma (e.g. Lister et al., 1990).
• Les expériences en laboratoire et les simulations numériques confirment que la
convection de petite échelle apparaît quand la viscosité dépend de la
température.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
14
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Expérience en laboratoire de Davaille et Jaupart (1994)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
15
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Expérience en laboratoire de Davaille et Jaupart (1994)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
15
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Expérience en laboratoire de Davaille et Jaupart (1994)
• Avec une viscosité qui dépend de la température :
¥
couche rigide, très visqueuse, proche de la surface.
¥
l’intérieur du fluide convecte, est bien mélangé, avec une viscosité homogène.
¥
Entre ces deux milieux : viscosité modérée
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
15
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Expérience en laboratoire de Davaille et Jaupart (1994)
• Avec une viscosité qui dépend de la température :
¥
couche rigide, très visqueuse, proche de la surface.
¥
l’intérieur du fluide convecte, est bien mélangé, avec une viscosité homogène.
¥
Entre ces deux milieux : viscosité modérée
→ couche instable qui peut être affectée par de la convection de petite échelle.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
15
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Expérience en laboratoire de Davaille et Jaupart (1994)
• Avec une viscosité qui dépend de la température :
¥
couche rigide, très visqueuse, proche de la surface.
¥
l’intérieur du fluide convecte, est bien mélangé, avec une viscosité homogène.
¥
Entre ces deux milieux : viscosité modérée
→ couche instable qui peut être affectée par de la convection de petite échelle.
• Notion de
¥
lithosphère mécanique (partie supérieure rigide)
¥
lithosphère thermique
(lithosphère mécanique + partie où le gradient de température est fort)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
15
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Zaranek et Parmentier, 2004)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
16
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Zaranek et Parmentier, 2004)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
16
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Davaille et Jaupart, 1994)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
17
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
(Davaille et Jaupart, 1994)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
17
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Théorie physique pour la convection de petite échelle (SSC) (e.g. Davaille et
Jaupart, 1994) :
¥
Lithosphère rigide (ou mécanique) : viscosité η > 10 × ηmanteau
¥
Lithosphère thermique = lithosphère rigide + partie affectée par la SSC.
¥
La SSC érode la base de la lithosphère et empêche son épaississement
pour les âges supérieurs à 80 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
18
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Théorie physique pour la convection de petite échelle (SSC) (e.g. Davaille et
Jaupart, 1994) :
¥
Lithosphère rigide (ou mécanique) : viscosité η > 10 × ηmanteau
¥
Lithosphère thermique = lithosphère rigide + partie affectée par la SSC.
¥
La SSC érode la base de la lithosphère et empêche son épaississement
pour les âges supérieurs à 80 Ma.
• Le démarrage de la SSC (∼ 80 Ma) donne des contraintes sur les paramètres
physiques de l’asthénosphère.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
18
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Théorie physique pour la convection de petite échelle (SSC) (e.g. Davaille et
Jaupart, 1994) :
¥
Lithosphère rigide (ou mécanique) : viscosité η > 10 × ηmanteau
¥
Lithosphère thermique = lithosphère rigide + partie affectée par la SSC.
¥
La SSC érode la base de la lithosphère et empêche son épaississement
pour les âges supérieurs à 80 Ma.
• Le démarrage de la SSC (∼ 80 Ma) donne des contraintes sur les paramètres
physiques de l’asthénosphère.
• Si la SSC fournit 45 mW.m−2 de flux de chaleur à la base de la lithosphère,
alors :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
18
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Théorie physique pour la convection de petite échelle (SSC) (e.g. Davaille et
Jaupart, 1994) :
¥
Lithosphère rigide (ou mécanique) : viscosité η > 10 × ηmanteau
¥
Lithosphère thermique = lithosphère rigide + partie affectée par la SSC.
¥
La SSC érode la base de la lithosphère et empêche son épaississement
pour les âges supérieurs à 80 Ma.
• Le démarrage de la SSC (∼ 80 Ma) donne des contraintes sur les paramètres
physiques de l’asthénosphère.
• Si la SSC fournit 45 mW.m−2 de flux de chaleur à la base de la lithosphère,
alors :
¥
¥
Saut de température au travers de la couche de SSC : ∆Tcl ≃ 80 K
Viscosité de l’asthénosphère : 4 × 1017 − 3 × 1018 Pa.s
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
18
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Forme proposée pour la SSC : rouleaux de Richter
(Richter et Parsons, 1975)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
19
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Pas d’observation claire de cette convection de petite échelle (topographie
dynamique ou géoïde).
(Wessel et al., 1996)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
20
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Pas d’observation claire de cette convection de petite échelle (topographie
dynamique ou géoïde).
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
20
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Profils entre fosse des Tonga et
Hawaii
• Données du géoïde (haut)
• Tomographie (ondes S)
(Katzman, 1998)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
21
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Simulations numériques pour confirmer la présence de ces rouleaux
(e.g. Morency et al., 2005)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
22
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Simulations numériques pour confirmer la présence de ces rouleaux
(e.g. Morency et al., 2005)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
22
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Simulations numériques pour confirmer la présence de ces rouleaux
(e.g. Morency et al., 2005)
Surface isotherme à 1380◦ C pour u0 = 2 cm/an au temps t = 100 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
22
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Simulations numériques pour confirmer la présence de ces rouleaux
(e.g. Morency et al., 2005)
Surface isotherme à 1380◦ C pour u0 = 2 cm/an au temps t = 135 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
22
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Simulations numériques pour confirmer la présence de ces rouleaux
(e.g. Morency et al., 2005)
Surface isotherme à 1380◦ C pour u0 = 2 cm/an au temps t = 188 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
22
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Lien entre SSC et chaînes volcaniques :
¥
Il existe des alignements de volcans sans distribution claire des âges.
160˚
170˚
180˚
190˚
200˚
10˚
210˚
220
˚
Ride de
Darwin
0˚
Iles de
la Ligne
10˚
−10˚
0˚
Puka
Puka
−10
˚
−20˚
Fiji
N lle
Calédonie
Iles
Cook
−30˚
160˚
170˚
180˚
190˚
200˚
−20
˚
−30
210˚
˚
220
˚
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
23
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Lien entre SSC et chaînes volcaniques :
¥
Il existe des alignements de volcans sans distribution claire des âges.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
23
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Lien entre SSC et chaînes volcaniques :
¥
Il existe des alignements de volcans sans distribution claire des âges.
¥
Le manteau sous-lithosphérique est appauvri (harzburgite) et
normalement, ne peut pas fondre.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
23
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Lien entre SSC et chaînes volcaniques :
¥
Il existe des alignements de volcans sans distribution claire des âges.
¥
Le manteau sous-lithosphérique est appauvri (harzburgite) et
normalement, ne peut pas fondre.
¥
La SSC implique du mélange à la limite lithosphère-asthénosphère, et
permet de ramener de la péridotite aux profondeurs où la fusion partielle
est possible.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
23
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• Lien entre SSC et chaînes volcaniques :
¥
Il existe des alignements de volcans sans distribution claire des âges.
¥
Le manteau sous-lithosphérique est appauvri (harzburgite) et
normalement, ne peut pas fondre.
¥
La SSC implique du mélange à la limite lithosphère-asthénosphère, et
permet de ramener de la péridotite aux profondeurs où la fusion partielle
est possible.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
23
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
24
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• La fusion est plus tardive quand la température à la ride est plus élevée, car le
manteau est alors
- plus appauvri, et donc plus déshydraté,
- donc plus visqueux
→ la convection est plus difficile, la lithosphère est plus stable.
→ la SSC est plus tardive.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
24
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
• La fusion est plus tardive quand la température à la ride est plus élevée, car le
manteau est alors
- plus appauvri, et donc plus déshydraté,
- donc plus visqueux
→ la convection est plus difficile, la lithosphère est plus stable.
→ la SSC est plus tardive.
• Après fusion due à la SSC : le manteau est appauvri, plus visqueux et la SSC
devient plus difficile.
→ la fusion par SSC est limitée dans le temps.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
24
CRh : Compositional Rheology
−> le manteau résiduel est plus visqueux
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
25
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
25
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
25
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
25
2 - Lithosphère / Asthénosphère - Océans
Résumé :
• Structure relativement simple de la lithosphère océanique, contrôlée par la
température et la viscosité.
• Notion de lithosphère rigide/mécanique et de lithosphère thermique.
¥
Lithosphère rigide très visqueuse, non affectée par la convection.
¥
Base de la lithosphère thermique probablement affectée par la SSC.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
26
• 1 - Introduction : rappels
• 2 - Lithosphère / Asthénosphère en domaine océanique
• 3 - Lithosphère / Asthénosphère en domaine continental
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
27
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Estimations très variées de l’épaisseur de la lithosphère continentale :
entre 200 et 400 km.
• Ces différences sont liées :
¥
aux incertitudes sur les mesures,
¥
au fait que la définition de la lithosphère varie selon la méthode utilisée.
• Notation : SCLM = Sub-Continental Lithospheric Mantle
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
28
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Géochimie : SCLM est un réservoir appauvri, résidu de la fusion partielle de
l’asthénosphère.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
29
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Géochimie : SCLM est un réservoir appauvri, résidu de la fusion partielle de
l’asthénosphère.
• Géodynamique / Tectonique : SCLM est la partie rigide du manteau au-dessus
de l’asthénosphère.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
29
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Géochimie : SCLM est un réservoir appauvri, résidu de la fusion partielle de
l’asthénosphère.
• Géodynamique / Tectonique : SCLM est la partie rigide du manteau au-dessus
de l’asthénosphère.
• Géodynamique / Thermique : SCLM est la base de la couche limite thermique,
dont on calcule l’épaisseur par les données de flux de chaleur.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
29
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Géochimie : SCLM est un réservoir appauvri, résidu de la fusion partielle de
l’asthénosphère.
• Géodynamique / Tectonique : SCLM est la partie rigide du manteau au-dessus
de l’asthénosphère.
• Géodynamique / Thermique : SCLM est la base de la couche limite thermique,
dont on calcule l’épaisseur par les données de flux de chaleur.
• Sismologie : la base de la SCLM est la LVZ.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
29
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
30
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Xénolithes et xénocristaux : le SCLM est souvent du même âge que la croûte
au-dessus.
• Ceci implique que le SCLM se déplace avec les continents.
• Définitions de différents ensembles selon leurs âges tectono-thermiques
(e.g. Griffin et al., 1999) :
¥
Archons : pas d’événements tectoniques depuis 2.5 Ga
¥
Protons : formés entre 2.5 et 1.0 Ga
¥
Tectons : formés après 1.0 Ga
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
31
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
• Zones de forte vitesse sismique sous la lithosphère continentale,
visible jusqu’à ∼300 km, particulièrement sous les cratons anciens.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Tomographie ondes S (Grand, 1994) :
• Zones de forte vitesse sismique sous la lithosphère continentale,
visible jusqu’à ∼300 km, particulièrement sous les cratons anciens.
• Fortes vitesses sismiques liées à la température ou à la composition ?
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
32
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Les SCLM d’âge archéen ou protérozoïque sont plus froids et plus épais que
les SCLM phanérozoïques.
¥
Flux de chaleur faible (e.g. Jaupart et Mareschal, 1999).
¥
Tomographie sismique (e.g Grand, 1987, 1994)
¥
Xénolithes géobaromètres (e.g. Rudnick et al., 1998)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
33
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Les SCLM d’âge archéen ou protérozoïque sont plus froids et plus épais que
les SCLM phanérozoïques.
¥
Flux de chaleur faible (e.g. Jaupart et Mareschal, 1999).
¥
Tomographie sismique (e.g Grand, 1987, 1994)
¥
Xénolithes géobaromètres (e.g. Rudnick et al., 1998)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
33
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Les SCLM d’âge archéen ou protérozoïque sont plus froids et plus épais que
les SCLM phanérozoïques.
¥
Flux de chaleur faible (e.g. Jaupart et Mareschal, 1999).
¥
Tomographie sismique (e.g Grand, 1987, 1994)
¥
Xénolithes géobaromètres (e.g. Rudnick et al., 1998)
• Pour que ce SCLM ait pu être préservé depuis l’Archéen ou le Protérozoïque, il
faut qu’il soit chimiquement moins dense que le SCLM plus récent, ou qu’il
soit très résistant.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
33
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Des études récentes tendent à montrer que :
¥
l’épaisseur de la lithosphère augmente avec l’âge.
(i.e. lithosphère archéenne plus épaisse que lithosphère protérozoïque, elle même
plus épaisse que lithosphère phanérozoïque)
¥
le SCLM est d’autant moins dense, chimiquement, que l’âge est grand.
(e.g. O’Reilly et al., 2001)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
34
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Des études récentes tendent à montrer que :
¥
l’épaisseur de la lithosphère augmente avec l’âge.
(i.e. lithosphère archéenne plus épaisse que lithosphère protérozoïque, elle même
plus épaisse que lithosphère phanérozoïque)
¥
le SCLM est d’autant moins dense, chimiquement, que l’âge est grand.
(e.g. O’Reilly et al., 2001)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
34
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Des études récentes tendent à montrer que :
¥
l’épaisseur de la lithosphère augmente avec l’âge.
(i.e. lithosphère archéenne plus épaisse que lithosphère protérozoïque, elle même
plus épaisse que lithosphère phanérozoïque)
¥
le SCLM est d’autant moins dense, chimiquement, que l’âge est grand.
(e.g. O’Reilly et al., 2001)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
34
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Question : quels sont les processus qui contrôlent l’épaisseur de la lithosphère
continentale ?
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
35
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Question : quels sont les processus qui contrôlent l’épaisseur de la lithosphère
continentale ?
• Différents phénomènes proposés par Bird (1979)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
35
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Question : quels sont les processus qui contrôlent l’épaisseur de la lithosphère
continentale ?
• Différents phénomènes proposés par Bird (1979)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
35
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Délamination = perte de tout ou partie de la lithosphère sous-continentale.
• Le SCLM phanérozoïque (voire protérozoïque) est plus dense que
l’asthénosphère sous-jacente, et peut donc potentiellement plonger.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
36
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Délamination = perte de tout ou partie de la lithosphère sous-continentale.
• Le SCLM phanérozoïque (voire protérozoïque) est plus dense que
l’asthénosphère sous-jacente, et peut donc potentiellement plonger.
• La délamination est proposée comme étant à l’origine :
¥
de soulèvements très rapides de la croûte,
¥
de phénomènes extensifs post-collision,
¥
de magmatisme de type granitoïde,
¥
de flux de chaleur élevés...
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
36
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Bird (1979) : étude du plateau du Colorado
• Soulèvement très rapide du Colorado
• Activité magmatique intense, loin des frontières de plaques
◮ Pas d’explication possible dans le cadre de la tectonique des plaques.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
37
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Bird (1979) : étude du plateau du Colorado
• Soulèvement très rapide du Colorado
• Activité magmatique intense, loin des frontières de plaques
◮ Pas d’explication possible dans le cadre de la tectonique des plaques.
• Bird propose
¥
que le manteau lithosphérique et l’asthénosphère sont de même
composition, mais de température et de densité différentes.
¥
Une instabilité qui commencerait à “décoller” le SCLM de la croûte se
propagerait très vite et peut délaminer ce SCLM.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
37
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Bird (1979) : étude du plateau du Colorado
• Soulèvement très rapide du Colorado
• Activité magmatique intense, loin des frontières de plaques
◮ Pas d’explication possible dans le cadre de la tectonique des plaques.
• Bird propose
¥
que le manteau lithosphérique et l’asthénosphère sont de même
composition, mais de température et de densité différentes.
¥
Une instabilité qui commencerait à “décoller” le SCLM de la croûte se
propagerait très vite et peut délaminer ce SCLM.
¥
Une fois le SCLM disparu, il est très rapidement remplacé par un courant
montant d’asthénosphère, créant le soulèvement et le magmatisme.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
37
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
(Bird, 1979)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Echelle de temps longue (plus de 100 Ma) pour revenir à la lithosphère
thermique de départ.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Après délamination, les anomalies
¥
de flux de chaleur,
¥
d’élévation,
¥
gravimétriques
persistent très longuement.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle avec deux événements de délamination :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
38
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Schéma classique de délamination :
Morency et Doin, 2004
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
39
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèles de délamination :
• Dans les modèles (numériques ou laboratoire) : il faut souvent imposer une
zone de faiblesse pour initier la séparation du manteau lithosphérique et de la
croûte.
• Modèle récent : Ueda et al., 2012.
Pas de zone de faiblesse pré-imposée.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
40
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Etat initial du modèle :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Différents types de délamination sont observés :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Différents types de délamination sont observés :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Différents types de délamination sont observés :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Différents types de délamination sont observés :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Différents types de délamination sont observés :
• Délamination syn-collision : retrait du slab.
• Délamination post-collision : retrait du SCLM.
• Disparition du slab sans délamination.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
41
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui influent sur le régime observé (délamination ou non) :
¥
Age (et donc épaisseur) de la lithosphère océanique qui subducte,
¥
Vitesse de collision,
¥
Volume d’activation (Va ) de la lithosphère
(i.e. dépendance de la viscosité à la pression).
¥
Présence ou non de fusion partielle.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
42
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui influent sur le régime observé (délamination ou non) :
¥
Age (et donc épaisseur) de la lithosphère océanique qui subducte,
¥
Vitesse de collision,
¥
Volume d’activation (Va ) de la lithosphère
(i.e. dépendance de la viscosité à la pression).
¥
Présence ou non de fusion partielle.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
42
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui influent sur le régime observé (délamination ou non) :
¥
Age (et donc épaisseur) de la lithosphère océanique qui subducte,
¥
Vitesse de collision,
¥
Volume d’activation (Va ) de la lithosphère
(i.e. dépendance de la viscosité à la pression).
¥
Présence ou non de fusion partielle.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
42
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Modèles de slab eduction : utilisés pour expliquer l’exhumation de roches
métamorphiques HP - UHP
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
43
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
44
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
44
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
44
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
44
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
45
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de Rayleigh-Taylor :
• se développent entre deux fluides de densités différentes,
• quand le gradient de densité est instable
(lourd en haut, léger en bas).
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
46
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de Rayleigh-Taylor :
• se développent entre deux fluides de densités différentes,
• quand le gradient de densité est instable
(lourd en haut, léger en bas).
• Processus qui ne fait pas intervenir de transfert de chaleur.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
46
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de Rayleigh-Taylor :
• se développent entre deux fluides de densités différentes,
• quand le gradient de densité est instable
(lourd en haut, léger en bas).
• Processus qui ne fait pas intervenir de transfert de chaleur.
◮ Les instabilités de Rayleigh-Taylor ne peuvent pas représenter complétement
la dynamique de la lithosphère.
◮ Il faut prendre en compte à la fois les contrastes de densité d’origine chimique
(composition) et d’origine thermique.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
46
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de type Rayleigh-Taylor proposées pour expliquer le volcanisme (riche
en K) dans la Sierra Nevada (USA) il y a 3 Ma. (e.g. Elkins-Tanton et Grove, 2003)
• Le SCLM est normalement stable, car il est très visqueux et résistant.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
47
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de type Rayleigh-Taylor proposées pour expliquer le volcanisme (riche
en K) dans la Sierra Nevada (USA) il y a 3 Ma. (e.g. Elkins-Tanton et Grove, 2003)
• Le SCLM est normalement stable, car il est très visqueux et résistant.
• Subduction à proximité, pendant 10 Ma.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
47
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de type Rayleigh-Taylor proposées pour expliquer le volcanisme (riche
en K) dans la Sierra Nevada (USA) il y a 3 Ma. (e.g. Elkins-Tanton et Grove, 2003)
• Le SCLM est normalement stable, car il est très visqueux et résistant.
• Subduction à proximité, pendant 10 Ma.
¥
Injection de fluide : rend le SCLM hydraté,
¥
Réchauffement au-dessus de la zone de subduction.
◮ La viscosité du SCLM diminue.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
47
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Instabilités de type Rayleigh-Taylor proposées pour expliquer le volcanisme (riche
en K) dans la Sierra Nevada (USA) il y a 3 Ma. (e.g. Elkins-Tanton et Grove, 2003)
• Le SCLM est normalement stable, car il est très visqueux et résistant.
• Subduction à proximité, pendant 10 Ma.
¥
Injection de fluide : rend le SCLM hydraté,
¥
Réchauffement au-dessus de la zone de subduction.
◮ La viscosité du SCLM diminue.
• Certains modèles indiquent que la viscosité de la partie inférieure de la
lithosphère est le paramètre qui contrôle sa stabilité.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
47
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
¥
explication du volcanisme de la Sierra Nevada.
¥
Elkins-Tanton propose un mécanisme similaire pour les trapps de Sibérie :
• Explication usuelle : arrivée d’un panache chaud.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
¥
explication du volcanisme de la Sierra Nevada.
¥
Elkins-Tanton propose un mécanisme similaire pour les trapps de Sibérie :
• Explication usuelle : arrivée d’un panache chaud.
• Mais : il existe des pillows lavas, et la Sibérie était apparemment en
subsidence au moment des éruptions.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Modèle de Elkins-Tanton :
¥
explication du volcanisme de la Sierra Nevada.
¥
Elkins-Tanton propose un mécanisme similaire pour les trapps de Sibérie :
• Explication usuelle : arrivée d’un panache chaud.
• Mais : il existe des pillows lavas, et la Sibérie était apparemment en
subsidence au moment des éruptions.
◮ Une délamination de la lithosphère de type Rayleigh-Taylor pourrait expliquer la
subsidence et le volcanisme.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
48
3 - Lithosphère /Asthénosphère - Continents
Modèles récents de délamination pour la Sierra Nevada
(e.g. Le Pourhiet et al., 2006; Saleeby et al., 2012)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
49
3 - Lithosphère /Asthénosphère - Continents
Modèles récents de délamination pour la Sierra Nevada
(e.g. Le Pourhiet et al., 2006; Saleeby et al., 2012)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
49
3 - Lithosphère /Asthénosphère - Continents
Modèles récents de délamination pour la Sierra Nevada
(e.g. Le Pourhiet et al., 2006; Saleeby et al., 2012)
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
49
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Observation de cette déstabilisation?
Levander et al., 2011, Nature
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
50
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Moho
Moho
LAB
LAB
LAB
LAB
Moho
LAB
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
LAB
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
51
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Déstabilisation par des mouvements convectifs
Exemple : Morency et al., 2002.
• Modèle : une partie de la surface est rendue artificiellement froide, pour
représenter une racine lithosphérique.
• La viscosité dépend de la température : la partie refroidie est donc plus
visqueuse.
◮ On regarde si une racine lithosphérique persiste, et/ou le temps nécessaire
pour qu’elle soit érodée par la convection.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Morency et al., 2002, identifient deux modes d’érosion de la lithosphère :
• Erosion par les bords de la lithosphère
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
53
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Morency et al., 2002, identifient deux modes d’érosion de la lithosphère :
• Erosion par les bords de la lithosphère
• Convection de petite échelle sous la lithosphère
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
53
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Morency et al., 2002, identifient deux modes d’érosion de la lithosphère :
• Erosion par les bords de la lithosphère
• Convection de petite échelle sous la lithosphère
◮ Temps pour passer d’une lithosphère de 250 à 100 km d’épaisseur :
entre 50 et 750 Ma
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
53
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Morency et al., 2002, identifient deux modes d’érosion de la lithosphère :
• Erosion par les bords de la lithosphère
• Convection de petite échelle sous la lithosphère
◮ Temps pour passer d’une lithosphère de 250 à 100 km d’épaisseur :
entre 50 et 750 Ma
• temps trop long pour expliquer les événements très rapides
(ex. : uplift du Colorado → il faut un processus de délamination)
• temps trop court pour expliquer la persistence de la lithosphère archéenne
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
53
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Expériences de Cottrell, Jaupart
et Molnar, 2004 :
• couche de fluide peu dense (lithosphère)
reposant sur un fluide, moins visqueux,
et plus dense (asthénosphère).
• Comme la couche supérieure est refroidie,
elle peut devenir plus dense que la
couche inférieure.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
Expériences de Cottrell, Jaupart
et Molnar, 2004 :
• couche de fluide peu dense (lithosphère)
reposant sur un fluide, moins visqueux,
et plus dense (asthénosphère).
• Comme la couche supérieure est refroidie,
elle peut devenir plus dense que la
couche inférieure.
• Dans certains cas, la couche supérieure
reste stable, mais peut être
déformée.
• Dans d’autres cas, cette couche
devient totalement instable.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
54
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui définissent si on a, ou non, instabilité :
¥
Contraste de viscosité entre les deux couches → rôle peu important.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui définissent si on a, ou non, instabilité :
¥
Contraste de viscosité entre les deux couches → rôle peu important.
¥
Coefficient de flottabilité (Buoyancy number B) :
˛
˛
˛ ρa : densité de l’asthénosphère
˛
˛ ρ : densité de la lithosphère
∆ρc
(ρa − ρl )
˛ l
B=
=
˛
˛ α : coefficient d’expansion thermique
∆ρT
α ρl ∆T
˛
˛
˛ ∆T : saut total de température au travers de la boîte
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
55
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui définissent si on a, ou non, instabilité :
¥
Contraste de viscosité entre les deux couches → rôle peu important.
¥
Coefficient de flottabilité (Buoyancy number B) :
˛
˛
˛ ρa : densité de l’asthénosphère
˛
˛ ρ : densité de la lithosphère
∆ρc
(ρa − ρl )
˛ l
B=
=
˛
˛ α : coefficient d’expansion thermique
∆ρT
α ρl ∆T
˛
˛
˛ ∆T : saut total de température au travers de la boîte
¥
Nombre de Rayleigh de la lithosphère :
Ral =
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
α ρl g ∆T h3
κ ηl
55
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Paramètres qui définissent si on a, ou non, instabilité :
¥
Contraste de viscosité entre les deux couches → rôle peu important.
¥
Coefficient de flottabilité (Buoyancy number B) :
˛
˛
˛ ρa : densité de l’asthénosphère
˛
˛ ρ : densité de la lithosphère
∆ρc
(ρa − ρl )
˛ l
B=
=
˛
˛ α : coefficient d’expansion thermique
∆ρT
α ρl ∆T
˛
˛
˛ ∆T : saut total de température au travers de la boîte
¥
Nombre de Rayleigh de la lithosphère :
Ral =
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
α ρl g ∆T h3
κ ηl
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Cottrell et al., 2004 : la lithosphère est proche de son épaisseur critique.
• Le SCLM est d’autant plus dense qu’il est jeune :
B
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
0.20
0.40
0.50
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Cottrell et al., 2004 : la lithosphère est proche de son épaisseur critique.
• Le SCLM est d’autant plus dense qu’il est jeune :
B
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
0.20
0.40
0.50
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
56
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Cottrell et al., 2004 : la lithosphère est proche de son épaisseur critique.
• Le SCLM est d’autant plus dense qu’il est jeune :
B
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
0.20
0.40
0.50
• Il faut donc que le nombre de Rayleigh de la lithosphère Ra soit plus grand à
l’Archéen qu’au Phanérozoïque.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
56
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Cottrell et al., 2004 : la lithosphère est proche de son épaisseur critique.
• Le SCLM est d’autant plus dense qu’il est jeune :
B
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
0.20
0.40
0.50
• Il faut donc que le nombre de Rayleigh de la lithosphère Ra soit plus grand à
l’Archéen qu’au Phanérozoïque.
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
Ra
150
500
1100
h (km)
120
180
240
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
56
3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
• Cottrell et al., 2004 : la lithosphère est proche de son épaisseur critique.
• Le SCLM est d’autant plus dense qu’il est jeune :
B
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
0.20
0.40
0.50
• Il faut donc que le nombre de Rayleigh de la lithosphère Ra soit plus grand à
l’Archéen qu’au Phanérozoïque.
Phanérozoïque
Protérozoïque
Archéen
Ra
150
500
1100
h (km)
120
180
240
◮ Pour être à la limite de la stabilité : la lithosphère archéenne, peu dense, doit
être plus épaisse que la lithosphère phanérozoïque.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
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3 - Lithosphère / Asthénosphère - Continents
¥
Limite Lithosphère / Asthénosphère : pas toujours claire, et potentiellement
affectée par des déstabilisations.
¥
Lithosphère ’jeune’ (moins de ∼ 1 Ga) :
• SCLM probablement plus dense que l’asthénosphère, donc potentiellement
instable.
• Cette lithosphère sous-continentale peut être affectée par des instabilités :
(1) convection de petite échelle et mouvements de type Rayleigh-Taylor.
(2) perte de la cohésion avec la croûte : délamination.
(3) une combinaison des deux processus.
¥
Lithosphère archéenne :
• Moins dense, plus épaisse, et apparemment stable.
C.Grigné - A - 5) Transition lithosphère/asthénosphère
57
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