N°13 - FEVRIER 2010 Mensuel pour médecins, médecins-dentistes et pharmaciens AC T U people Dr Henri Kugener: un collectionneur passionné finance Dr Remy Demuth Nouvelles de l’association pharma luxembourgeoise Les impôts vont-ils augmenter? évasion L’e xpert du mo is La GASTRO radiographiée Il est cinq heures, Bangkok s’endort PERINDOPRIL 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT: Janumet 50 mg/850 mg, comprimés pelliculés. Janumet 50 mg/1000 mg, comprimés pelliculés. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Chaque comprimé contient 50 mg de sitagliptine (sous forme de phosphate monohydraté) et 850 mg de chlorhydrate de metformine. Chaque comprimé contient 50 mg de sitagliptine (sous forme de phosphate monohydraté) et 1000 mg de chlorhydrate de metformine. 3. FORME PHARMACEUTIQUE: Comprimé pelliculé (comprimé). Janumet 50 mg/850 mg: Comprimé pelliculé en forme de gélule, de couleur rose portant l’inscription “515” sur une face. Janumet 50 mg/1000 mg: Comprimé pelliculé en forme de gélule, de couleur rouge portant l’inscription “577” sur une face. 4. DONNEES CLINIQUES: 4.1 Indications thérapeutiques: Chez les patients diabétiques de type 2, Janumet est indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie, en dose maximale tolérée ou chez les patients déjà traités par l’association sitagliptine/metformine. s en association à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. s en trithérapie avec un agoniste des récepteurs PPARγ (thiazolidinedione) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de l’agoniste des récepteurs PPARγ ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. 4.2 Posologie et mode d’administration: La posologie du traitement antihyperglycémiant par Janumet doit être adaptée au patient en fonction de son traitement contrôlés par la metformine en monothérapie, la dose initiale habituelle de Janumet doit être: sitagliptine à raison de 50 mg deux fois par jour (dose quotidienne totale de 100 mg) plus metformine à la posologie déjà prise par le patient. Patients déjà traités par la sitagliptine et la metformine en association (substitution). Chez les patients qui prenaient la sitagliptine et la metformine sous forme de comprimés séparés, le traitement par Janumet doit être instauré aux doses de sitagliptine et de metformine déjà prises par le une bithérapie metformine/sulfamide hypoglycémiant aux doses maximales tolérées. La posologie de Janumet doit apporter 50 mg de sitagliptine deux fois par jour (dose quotidienne totale de 100 mg) et une dose de metformine égale à la dose déjà prise. Lorsque Janumet est utilisé en association à un sulfamide hypoglycémiant, une réduction de la posologie du sulfamide hypoglycémiant peut être envisagée pour réduire le risque d’hypoglycémie. mg de sitagliptine, une fois par jour, en ajout au traitement en cours par JANUMET 50/850 mg et 50/1000 mg la metformine, l’incidence des effets indésirables considérés comme imputables au médicament chez les patients traités par la sitagliptine en ajout 56 comp. = 51.72 € au traitement en cours par la metformine et chez les patients recevant le placebo en ajout au traitement en cours par la metformine a été respective- 196 comp. = 157.97 € ment de 9,3% et 10,1%. Dans une étude supplémentaire d’un an réalisée avec 100 mg de sitagliptine, une fois par jour, en ajout au traitement en cours par la metformine, l’incidence des effets indésirables considérés comme imputables au médicament chez les patients traités par la sitagliptine en ajout au traitement en cours par la metformine et chez les patients recevant un sulfamide hypoglycémiant en ajout au traitement en cours par la metformine a été respectivement de 14,5% et 30,3%. Dans les études regroupées d’une durée allant jusqu’à un an, comparant la sitagliptine en ajout au traitement en cours par la metformine à un sulfamide hypoglycémiant en ajout au traitement en cours par la metformine, les effets indésirables considérés comme imputables au médicament et rapportés avec une plus grande fréquence (>0,2% et différence >1 patient) chez les patients traités par 100 mg de sitagliptine que chez les patients traités par le sulfamide hypoglycémiant sont les suivants : anorexie (Troubles du métabolisme et de la nutrition; peu fréquent) et réduction du poids (Investigations; peu fréquent). 2Dans cette étude de 24 semaines versus placebo réalisée avec 100 mg de sitagliptine, une fois par jour, en ajout au traitement en cours par l’association de glimépiride et de metformine, l’incidence globale des effets indésirables considérés comme imputables au médicament a été de 18,1% chez les patients recevant la sitagliptine en plus de l’association glimépiride/metformine et de 7,1% chez les patients recevant le placebo en plus de l’association glimépiride/metformine. 3Dans cette étude réalisée pendant 54 semaines avec 100 mg de sitagliptine, une fois par jour, en association à la rosiglitazone et à la metformine, l’incidence des effets indésirables considérés comme imputables au médicament, a été respectivement de 15,3% et 10,9% chez les patients traités par la sitagliptine en association et chez ceux traités par placebo en association. Une analyse à 54 semaines réalisée chez les patients traités par la sitagliptine plus association par rapport à ceux traités uniquement par l’association a montré que d’autres effets indésirables (fréquents) et imputables au traitement ont été rapportés avec une plus grande fréquence (>0,2% et différence >1 patient): céphalées, toux, vomissements, hypoglycémie, infection fongique cutanée et infection des voies respiratoires supérieures. Dans une étude de 24 semaines réalisée avec l’association sitagliptine/metformine, en traitement initial, administrée 2 fois par jour (sitagliptine/metformine 50 mg/500 mg ou 50 mg/1000 mg), l’incidence globale des effets indésirables considérés comme imputables au médicament a été respectivement de 14,0% et 9,7% chez les patients traités par l’association sitagliptine/metformine et chez les patients sous placebo. L’incidence globale des effets indésirables considérés comme imputables au médicament chez les patients traités par l’association sitagliptine/ metformine a été comparable à celle des patients traités par metformine seule (14,0% dans chaque groupe) et supérieure à celle des patients traités par sitagliptine seule (6,7%), les différences par rapport à la sitagliptine seule étant principalement dues aux effets indésirables gastro-intestinaux. Autres informations sur chacune des substances Dès à présent disponible bithérapie metformine et agoniste des récepteurs PPARγ aux doses maximales tolérées. La posologie de Janumet doit apporter 50 mg de sitagliptine deux fois par jour (dose quotidienne totale de 100 mg) et une dose de metformine égale à la dose déjà prise par le patient. Pour permettre les différentes posologies de metformine, Janumet est disponible aux dosages de 50 mg de sitagliptine et 850 mg ou 1000 mg de chlorhydrate de metformine. Tous les patients doivent poursuivre leur régime alimentaire, avec une répartition régulière de l’apport glucidique au cours de la journée. Les patients en surpoids doivent poursuivre leur régime hypocalorique. Janumet doit être pris deux fois par jour au cours des repas pour diminuer les effets indésirables gastro-intestinaux associés à la metformine. être utilisé chez les patients présentant une insufcréatinine <60 ml/mn) (voir rubrique 4.3). Patients utilisé chez les patients présentant une insuf- dans des études en monothérapie d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, réalisées avec 100 mg de sitagliptine, une fois par jour, versus placebo, les effets indésirables considérés comme imputables au médicament et rapportés avec une plus grande fréquence (>0,2% et différence >1 patient) chez les patients traités par la sitagliptine que chez les patients sous placebo sont les céphalées, l’hypoglycémie, la constipation et les étourdissements. En plus des effets indésirables imputables au médicament décrits ci-dessus, des effets indésirables ont été rapportés indépendamment de la relation de cause à effet avec le médicament chez au moins 5% des patients, et plus fréquemment chez ceux traités par sitagliptine. Ils comprenaient des infections des voies respiratoires supérieures et des rhino-pharyngites. D’autres événements indésirables sont survenus plus fréquemment chez les patients traités par sitagliptine (sans atteindre le seuil de 5%, mais avec une incidence supérieure chez les patients traités par sitagliptine de plus de 0,5% par rapport au groupe contrôle). Ils comprenaient arthrose et douleurs des extrémités. Dans l’ensemble des études cliniques, une légère augmentation du nombre de glo-bules blancs (différence d’environ 200 globules blancs/microlitre versus placebo; valeur moyenne de départ d’environ 6600 globules blancs/microlitre) a été observée, en raison d’une augmentation du nombre de neutrophiles. Cette observation a été constatée dans la plupart des études mais pas dans toutes. Cette La metformine et la sitagliptine étant éliminées par voie urinaire, Janumet doit être administré avec prudence chez les patients âgés. La fonction rénale devra être surveillée pour prévenir une acidose lactique associée à la metformine, en particulier chez les sujets âgés (voir rubrique 4.3). On dispose de données limitées de tolérance pour la sitagliptine chez les patients âgés de plus de 75 ans. La prudence est donc requise. Enfants: Compte tenu de Janumet n’est pas recommandé chez l’enfant de moins de 18 ans. 4.3 Contre-indications: Janumet est contre-indiqué chez les patients avec: - hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients (voir rubrique 4.8); - acidocétose rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine <60 ml/mn); - affections aiguës susceptibles d’altérer la fonction rénale, tels que: - déshydratation, - infection grave, - choc, - administration intravasculaire de produits de contraste iodés; maladies aiguës ou chroniques pouvant provoquer cardiaque ou respiratoire, - infarctus du myocarde cation éthylique aiguë, alcoolisme; - allaitement. 4.8 Effets indésirables: Aucun essai thérapeutique n’a été mené avec Janumet comprimés, mais la bioéquivalence de Janumet avec la sitagliptine et la metformine co-administrées a été démontrée. Sitagliptine et metformine: Les effets indésirables considérés comme imputables au médicament et rapportés avec une plus grande fréquence (>0,2% et différence >1 patient) chez les patients recevant la sitagliptine en association avec la metformine que chez ceux sous placebo, dans les études en double aveugle, sont répertoriés ci-après selon les termes MedDRA, par classes d’organe et fréquences L’illustration est une interprétation artistique. Non représentatif des effets cliniques. Nouveau 1135, Chaussée de Waterloo - 1180 Bruxelles. Registered Trademark of Merck Sharp & Dohme Corp., a subsidiary of Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, U.S.A. All rights reserved. 31-Dec-2010 JMT-2009-BE-2470-J. ® r1/10); fréquent (r1/100, <1/10); peu fréquent (r1/1000, <1/100); rare (r1/10000, <1/1000); et très rare (<1/10000). Tableau 1. Fréquence des effets indésirables dans les études cliniques versus placebo. Effets indésirables Temps de l’analyse Fréquence des effets indésirables par traitement sitagliptine sitagliptine +metformine 1 + metformine et sulfamide hypoglycémiant 2 Semaine 24 Semaine 24 sitagliptine + metformine et agoniste des récepteurs PPARγ (rosiglitazone) 3 Semaine 18 Investigations baisse de la glycémie Peu fréquent céphalées somnolence Peu fréquent Affections du système nerveux Fréquent Affections gastro-intestinales diarrhée nausées constipation douleur abdominale haute Vomissements hypoglycémie* Peu fréquent Fréquent Fréquent Fréquent Peu fréquent Fréquent Troubles du métabolisme et de la nutrition Très fréquent Troubles généraux Fréquent Œdème périphérique Fréquent† * Dans les essais cliniques réalisés soit avec la sitagliptine en monothérapie, soit avec la sitagliptine en association à la metformine ou à la metformine et agoniste des récepteurs PPARγ, l’incidence des hypoglycémies observées avec la sitagliptine était similaire à celle des patients sous placebo. † Observé dans l’analyse à 54 semaines. 1Dans cette étude de 24 semaines, versus placebo, menée avec 100 ® considérée comme cliniquement pertinente. Aucune (sitagliptine/metformine, MSD) vitaux ou de l’ECG (y compris l’intervalle QTc) n’a été observée avec le traitement par sitagliptine. Données de pharmacovigilance: Depuis la commercialisation de Janumet ou de la sitagliptine, une des substances actives de Janumet, les effets indésirables supplémentaires suivants ont été rapportés (fréquence indéterminée): réactions d’hypersensibilité incluant anaphylaxie, angio-œdème, rash, urticaire, vascularite cutanée et lésions cutanées exfoliatives y compris syndrome de Stevens-Johnson; pancréatite. Metformine: Données des études cliniques et données de pharmacovigilance. Le tableau 2 présente les effets indésirables par classe Changing the course to glucose control. Produit de la metformine disponible dans l’Union européenne. Tableau 2. Fréquence des effets indésirables de la metformine à partir des données des études cliniques et de la pharmacovigilance. Effets indésirables Fréquence Affections du système nerveux Fréquent Affections gastro-intestinales symptômes gastro-intestinauxa Très fréquent Affections de la peau et du tissu sous-cutané urticaire, érythème, prurit Très rare Troubles du métabolisme et de la nutrition acidose lactique Très rare carence en vitamine B12b Très rare Affections hépatobiliaires Troubles de la fonction hépatique, hépatite Très rare goût métallique a Les symptômes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et perte d’appétit apparaissent le plus souvent en début de traitement et régressent spontanément dans la plupart des cas. b Le traitement au long cours par la metformine a été associé à une diminution de l’absorption de la vitamine B12 qui peut, dans de très rares cas, entraîner 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: Merck Sharp & Dohme Ltd. - Hertford Road, Hoddesdon - Hertfordshire EN11 9BU - Royaume-Uni. 8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: EU/1/08/455/001 - EU/1/08/455/002 - EU/1/08/455/003 - EU/1/08/455/004 - EU/1/08/455/005 - EU/1/08/455/006 - EU/1/08/455/007 - EU/1/08/455/015 - EU/1/08/455/008 - EU/1/08/455/009 - EU/1/08/455/010 - EU/1/08/455/011 - EU/1/08/455/012 - EU/1/08/455/013 - EU/1/08/455/014 - EU/1/08/455/016. 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/ DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION: 16 juillet 2008. 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE: 16 septembre 2009. Mode de délivrance: sur prescription médicale. édito 3 Après les plombiers polonais… C’est en 2005 – déjà ! – que le “plombier polonais” est entré dans le langage courant. Née en France à l’occasion du débat sur le traité constitutionnel européen, l’expression a été fortement médiatisée, et est devenue le symbole du dumping social. Dans la même veine, mais plus lointains, sont apparus les “ingénieurs indiens”, autre main d’oeuvre à bas prix à l’origine d’une concurrence déloyale. Dans ce numéro de Semper Luxembourg, le Dr Demuth nous apprend que l’Inde se profile également dans le champ d’action de la radiologie. Voilà qui est plus fâcheux que le plombier polonais, car la transformation d’un acte médical en un service commercial n’augure rien de bon. Mais il y a pire encore que le radiologue indien, souffle-t-on dans les cercles médicaux: c’est le “médecin allemand”. Ah, cette fois on ne parle plus de bradage des prix. Ce serait même plutôt le contraire. Que l’on s’entende: loin de nous l’idée d’embrasser un quelconque antigermanisme, ou de mettre en cause la médecine du grand voisin. Non, le défaut de ce confrère d’un genre nouveau, qui peut d’ailleurs tout aussi bien être français, belge ou moldo-valaque (bien que ce soit plus rare), ne tient pas à sa nationalité. Mais bien à son choix d’entreprise. Car ouvrir une consultation un ou deux jours par semaine au Grand-Duché pour compléter un horaire incomplet à Trèves ou ailleurs, ce n’est pas une approche médicale orientée vers le patient, mais bien une démarche affairiste. Un choix fort éloigné du suivi et de la disponibilité que le patient luxembourgeois est en droit d’attendre. Voilà ce qui est fâcheux, nous dites-vous… Dr Eric Mertens Rédacteur en chef Dr Eric Mertens [email protected] Photographe Semper Luc Deflorenne www.lucphoto.lu Secrétaire de rédaction Françoise Moitroux [email protected] Production Sacha Design s.à.r.l. [email protected] Directrice artistique Nathalie Ruykens [email protected] Impression Saint-Paul Luxembourg s.a. www.saint-paul.lu Ont collaboré à ce numéro Dr J. Andris, F. Anselme, S. Calmant, O. Frochisse, Pierre Kroll, Dr M. Langendries, Dr Ch. Maton Dr J.L. Schouveller, Pr E. Van Cutsem, M. Vandermeir, Dr J. Vannoote. Editeur Semper Luxembourg est une publication de DSB Communication sous licence Roularta Media Group DSB Communication s.a. Société anonyme au capital de 31.000 € Adm. responsable : Dr Corinne Rosman 31 Val Sainte Croix - L-1371 Luxembourg Tél. +352 26 25 61 41 - Fax +352 26 25 82 01 R.C.S. Luxembourg B 110.223 Autorisation d’établissement N°123743 Directeur général Dr Eric Mertens [email protected] Les articles, photos, dessins et autres illustrations de la partie rédactionnelle de Semper ne comportent pas de publicité. Les mentions d’entreprises ou de produits figurent à titre documentaire. Les articles, photos et dessins ainsi que les opinions et les publicités sont publiés sous la seule responsabilité des auteurs ou annonceurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction, par quelque procédé que ce soit, sont réservés pour tous pays. DENOMINATION DU MEDICAMENT Gardasil, suspension injectable en seringue préremplie. Vaccin Papillomavirus Humain [Types 6, 11, 16, 18] (Recombinant, adsorbé) COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 1 dose (0,5 ml) contient environ: Protéine L1 de Papillomavirus Humain1 de type 62, 3 20 microgrammes Protéine L1 de Papillomavirus Humain1 de type 112, 3 40 microgrammes Protéine L1 de Papillomavirus Humain1 de type 162, 3 40 microgrammes Protéine L1 de Papillomavirus Humain1 de type 182, 3 20 microgrammes 1 Papillomavirus Humain = HPV. 2 Protéine L1 sous la forme de pseudo particules virales produite sur des cellules de levure (Saccharomyces cerevisiae CANADE 3C-5 (souche 1895)) par la technique de l’ADN recombinant. 3 adsorbée sur sulfate d’hydroxyphosphate d’aluminium amorphe (Al: 225 microgrammes) comme adjuvant. FORME PHARMACEUTIQUE Suspension injectable en seringue préremplie. Avant agitation, Gardasil peut apparaître comme un liquide clair avec un précipité blanc. Après une agitation minutieuse, le liquide est blanc, trouble. INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES Gardasil est un vaccin pour la prévention des lésions génitales précancéreuses (du col de l’utérus, de la vulve et du vagin), des cancers du col de l’utérus et des verrues génitales externes (condylomes acuminés) dus aux Papillomavirus Humains (HPV) de types 6, 11, 16 et 18. L’indication est fondée sur la démonstration de l’efficacité de Gardasil chez les femmes adultes de 16 à 26 ans et sur la démonstration de l’immunogénicité de Gardasil chez les enfants et adolescents de 9 à 15 ans. L’efficacité protectrice n’a pas été évaluée chez les sujets de sexe masculin. Gardasil doit être utilisé sur la base des recommandations officielles. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Le schéma de primovaccination comprend 3 doses de 0,5 ml administrées selon le schéma suivant : 0, 2, 6 mois. Si un autre schéma de vaccination s’avère nécessaire, la deuxième dose doit être administrée au moins un mois après la première dose, et la troisième dose doit être administrée au moins 3 mois après la deuxième dose. Les trois doses doivent être administrées en moins d’un an. La nécessité d’une dose de rappel n’a pas été établie. Population pédiatrique: Gardasil n’a pas été utilisé chez les enfants de moins de 9 ans. Le vaccin doit être administré par voie intramusculaire. Le vaccin doit être injecté de préférence dans la région deltoïdienne de la partie supérieure du bras ou dans la région antérolatérale supérieure de la cuisse. Gardasil ne doit pas être injecté par voie intravasculaire. Les administrations sous-cutanée et intradermique n’ont pas été évaluées. Ces modes d’administration ne sont pas recommandées. Il est recommandé aux sujets qui ont reçu une première dose de Gardasil de terminer le schéma de vaccination en 3 doses avec Gardasil. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients du vaccin. Les sujets ayant présenté des symptômes indiquant une hypersensibilité après l’administration d’une dose de Gardasil ne doivent pas recevoir d’autres doses de Gardasil. L’administration de Gardasil doit être différée chez les individus souffrant d’une maladie fébrile aiguë sévère. Cependant, la présence d’une infection mineure, comme une infection modérée des voies respiratoires supérieures ou une fièvre peu élevée, n’est pas une contre-indication à la vaccination. EFFETS INDÉSIRABLES Dans 6 études cliniques (dont 5 contrôlées contre placebo), les sujets ont reçu Gardasil ou le placebo le jour de leur inclusion et approximativement 2 mois et 6 mois plus tard. Peu de sujets (0,2%) sont sortis d’étude en raison d’effets indésirables. La tolérance a été évaluée soit sur toute la population de l’étude (4 études) soit sur un sous-groupe prédéfini de la population de l’étude (1 étude) en utilisant des carnets de surveillance pendant 14 jours après chaque injection de Gardasil ou du placebo. 8 068 sujets ayant reçu Gardasil (6 996 femmes âgées de 9 à 45 ans et 1072 garçons âgés de 9 à 15 ans lors de l’inclusion) et 5 966 sujets ayant reçu le placebo ont été suivis à l’aide de carnets de surveillance. Chez les sujets ayant reçu Gardasil, les effets indésirables liés au vaccin, p.p. � 123,44 mentionés ci-dessous, ont été observés soit à une fréquence d’au moins 1%, soit à une fréquence plus importante que celle qui a été observée chez les sujets ayant reçu le placebo. Ils sont classés en fonction de leur fréquence selon la convention suivante: [Très fréquent (≥ 1/10), Fréquent (≥ 1/100, <1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000, Très rare (<1/10 000), y compris cas isolés] Troubles musquolo-squelettiques et du tissu conjonctif Fréquent: douleur des extrêmités. Troubles généraux et anomalies liées au site d’administration : Très fréquent : fièvre. Très fréquent: au site d’injection : érythème, douleur, gonflement. Fréquent : au site d’injection : ecchymose, prurit. De plus, au cours des études cliniques, des effets indésirables qui ont été jugés par l’investigateur en relation avec le vaccin ou avec le placebo, ont été observés à des fréquences inférieures à 1%: Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Très rare : bronchospasme. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Rare : urticaire. Neuf cas (0,07%) d’urticaire ont été rapportés dans le groupe Gardasil et 16 cas (0,18%) dans le groupe placebo contenant l’adjuvant. Dans les études cliniques, les sujets faisant l’objet d’un suivi de tolérance ont rapporté tous les nouveaux événements médicaux pendant une période allant jusqu’à 4 ans. Parmi les 13 686 sujets ayant reçu Gardasil et les 11 588 sujets ayant reçu le placebo, 35 cas d’arthrites non spécifiques ont été rapportés, 20 dans le groupe Gardasil et 13 dans le groupe placebo. Dans une étude clinique conduite chez 843 adolescents, filles et garçons âgés de 11 à 17 ans, l’administration concomitante de la première dose de Gardasil avec un vaccin combiné de rappel diphtérique, tétanique, coquelucheux [acellulaire] et poliomyélitique [inactivé] a montré qu’il y avait plus de gonflements au site d’injection et de céphalées rapportés suite à l’administration concomitante. Les différences observées étaient < 10% et chez la majorité des sujets, les événements indésirables étaient rapportés avec une intensité faible à modérée. Expérience après mise sur le marché Des événements indésirables ont été spontanément rapportés après la mise sur le marché de Gardasil et ne sont pas listés ci-dessus : Comme ces évènements ont été rapportés volontairement à partir d’une population de taille incertaine, il n’est pas possible d’estimer de manière fiable leur fréquence ni d’établir, pour tous ces événements, un lien de cause à effet avec la vaccination. Affections hématologiques et du système lymphatique: adénopathie. Troubles du système immunitaire: réactions d’hypersensibilité incluant des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes. Troubles du système nerveux : syndrome de Guillain-Barré, sensation de vertige, céphalée, syncope parfois accompagnée de mouvements tonico-cloniques. Troubles gastro-intestinaux: nausées, vomissements. Troubles musculosquelettiques, du tissu conjonctif et des os : arthralgie, myalgie. Troubles généraux et anomalies liés au site d’administration : asthénie, frissons, fatigue, malaise. NATURE ET CONTENU DE L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR 0,5 ml de suspension en seringue préremplie (verre de type I) munie d’un bouchonpiston (élastomère bromobutyl recouvert de FluoroTec siliconé ou élastomère chlorobutyl) et d’un capuchon (bromobutyl) sans dispositif de protection de l’aiguille, avec deux aiguilles – boîtes de 1. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sanofi Pasteur MSD SNC, 8 rue Jonas Salk, F-69007 Lyon, France NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE EU/1/06/357/007 DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 2 septembre 2009 Il n’y a pas que le cancer du col de l’utérus… ENSEMBLE avec GARDASIL®, nous pouvons faire plus… Prévention du cancer du col de l’utérus et aussi : • des lésions génitales précancéreuses (du col de l’utérus, du vagin, de la vulve) • des verrues génitales externes liées aux 4 types d’HPV 6,11,16 et 18 REMBOURSE POUR TOUTES LES JEUNES FILLES DE 12 à 18 ANS BE00173/10-2009 Dans ce numéro N°13 - FEVRIER 2010 Histoire de la médecine Dossier médical Le Dr Henri Kugener (dont vous pouvez découvrir le portrait dans notre rubrique PEOPLE) nous commente l’impressionnant savoir-faire chirurgical de nos ancêtres. Reflux gastro-oesophagien, maladie de Crohn, rectocolite, cancer du côlon... Le dossier du mois fait le point, avec en conclusion le regard du Dr Remy Demuth, qui nous apporte son éclairage sur la place mouvante de l’imagerie en gastro-entérologie et dans le paysage luxembourgeois. Au temps du silex chirurgical Finance Les impôts vont-ils augmenter ? Le gouvernement doit trouver de nouvelles pistes pour faire rentrer de l’argent dans les caisses. L’une des pistes serait une augmentation des impôts, plus rien ne serait donc tabou pour la classe politique luxembourgeoise. La gastro radiographiée évasion Il est cinq heures, Bangkok s’endort Quelques conseils pour apprivoiser cette capitale trépidante et affolante: découvrez les bateaux-bus, le Grand Palais, les marchés spectaculaires sans oublier la surprenante gastronomie thaïe… Actualité Nouvelles de l’association pharma luxembourgeoise 06 Flash News du médicament 08 People Dr Henri Kugener: rencontre avec un collectionneur passionné 10 Histoire de la médecine Au temps du silex chirurgical 13 Dossier médical l Reflux gastro-oesophagien, le grand retour l Crohn, l’opacité se lève l Intestins et articulations, unis par la pathologie l Cancer du côlon: quelles stratégies de prévention et de dépistage ? l L’expert du mois: Dr Remy Demuth 16 20 24 26 30 Finance Les impôts vont-ils augmenter ? 34 Evasion La glisse chic Thaïlande: capitale Bangkok 36 38 On en parle De Yasmina Khadra à Quentin Tarantino 40 Agenda 41 Le meilleur de Kroll Biologie de l’homosexualité 42 Semper Luxembourg - février 2010 actualité Nouvelles de l’association pharma luxembourgeoise Le 28 octobre, les quatre firmes pharmaceutiques présentes au Grand-Duché - AstraZeneca, GSK, MSD et Pfizer – annonçaient la constitution prochaine d’une association représentative (voir Semper Luxembourg n°11). Chose promise, chose due: à l’heure où nous écrivons ces lignes, le faire-part de naissance officiel a été envoyé au Ministre Di Bartolomeo. Dr E. Mertens «Vous avez appelé à une représentation plus visible de l’industrie pharmaceutique au Grand-Duché. C’est donc pour nous l’occasion de confirmer que telle est également notre volonté», déclarait il y a quelques semaines Jean-Pol Leblon (Pfizer Luxembourg), porte-parole pour l’occasion des quatre laboratoires concernés. Cent jours plus tard, effectivement, du chemin a été accompli. Et la chose mérite d’être saluée car on sait combien l’exercice peut nécessiter de diplomatie entre des groupes internationaux de cette importance. L’heure était donc venue pour Semper Luxembourg de faire le point, ce que nous avons fait en invitant les patrons des firmes pharmaceutiques luxembourgeoises à partager avec nous quelques réflexions. Accessibilité à l’innovation Et avant toute chose, rappelons peutêtre les éléments qui ont motivé à constituer une association de l’industrie du médicament à Luxembourg. Pour Jean-Pol Leblon, l’objectif est de disposer au Grand-Duché d’une «association représentative de l’industrie innovante, qui pourrait discuter avec le Ministère de la Santé, la CNS et les autres partenaires. L’important pour le Ministère est d’avoir un interlocuteur du secteur.» En réalité, l’industrie a saisi une perche tendue d’en haut. «La proposi- 6 tion nous a été faite par Monsieur le Ministre Di Bartolomeo lui-même lors d’une réunion ayant pour thème ‘Le coût du médicament au Luxembourg’. Ensuite l’AMMD nous a encouragés à nous lancer dans cette voie.», note Vincent Depret (AstraZeneca). Ce que confirme Réginald Decraene (Merck Sharp & Dohme): «L’industrie du médicament n’était pas représentée au GDL. Or il est important que les sociétés de l’innovation puissent défendre leurs intérêts et ceux des patients luxembourgeois. Tout comme d’ailleurs ceux des médecins, des pharmaciens, de la CNS... Pour garder une accessibilité à l’innovation.» Ethique et déontologie L’association est fondée aujourd’hui par 4 firmes pharmaceutiques ayant un siège à Luxembourg, mais elle est ouverte à d’autres firmes pharmaceutiques qui souhaiteraient la rejoindre. Avec des prérequis clairs: innovation, recherche, développement, éthique et déontologie. L’association est ouverte à «toute firme pharmaceutique innovante qui a un siège au GDL,» expose Jean-Pol Leblon, pour autant qu’elle «fasse de la recherche et du développement» et qu’elle dispose d’une «représentation sur le pays», précise Réginald Decraene. «Plus nous serons nombreux plus nous serons représentatifs de l’ensemble du secteur, ajoute Vincent Depret. Mais il s’agit tout de même «d’être implanté réellement au Luxembourg, d’adhérer totalement à notre convention, d’être une société proposant des médicaments innovants et enfin de respecter les règles les plus élémentaires en matière d’éthique et de déontologie» S’asseoir à la quadripartite La fondation d’une association de ce type constitue un signal fort pour les médecins luxembourgeois, mais aussi U n a nimit é et c o h é s i o n Empêché pour raisons d’agenda lors de notre rencontre avec ses collègues, Michel Vangertruy (GSK Luxembourg), que nous avons pu joindre par téléphone au moment de boucler notre article, a tenu à confirmer les lignes directrices avancées par ses trois collègues. C’est donc un bel engagement des quatre «grands» du pharma établis à Luxembourg, vis-à-vis et aux côtés des médecins luxembourgeois. pour les partenaires sociaux. Et effectivement, l’accueil semble positif. «Tant le patronat que les syndicats voient d’un bon œil l’existence de cette association qui pourrait représenter l’industrie au niveau de la CNS et éventuellement s’asseoir à la table de la quadripartite. C’est l’avis de Mr Pierre Bley, secrétaire général de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises et de Mr René Pizzaferri, directeur de la Chambre des Salariés», confirme Jean-Pol Leblon. «Cette association nous permettra d’avoir une plus grande visibilité mais surtout une plus grande transparence. Beaucoup de nos interlocuteurs ignoraient l’existence de nos règles d’éthique, ou encore notre rôle primordial dans la formation continue des médecins au Luxembourg», ajoute encore Vincent Depret. L’année 2010 sera sans doute un tournant en matière de soins de santé à Luxembourg. Le déficit budgétaire de la sécurité sociale va amener le gouvernement à prendre de nouvelles dispositions en matière de soins de santé. Gageons que le médicament devrait être un poste de discussion. Un poste dont l’association sera prête à discuter avec les autorités. n Agen d a 2 0 1 0 Les objectifs en trois points • Défendre la place du médicament dans les dépenses de la sécurité sociale • Conserver l’accessibilité aux molécules innovantes pour traiter au mieux les patients • Devenir partenaire en soins de santé et apporter notre expertise afin d’assurer la pérennité de l’accessibilité à une médecine de qualité pour tous L’AMMD approuve C’est lors d’une conférence du Dr Schummer que l’industrie pharmaceutique a pour la première fois annoncé publiquement son intention de constituer un organe représentatif au Grand-Duché. C’est aussi le Dr Schummer qui a évoqué le projet lors de l’assemblée générale de l’AMMD. C’est donc tout naturellement vers lui que nous nous tournons pour un commentaire de la profession. Dr E.M. Dr Schummer: «C’est pratiquement une obligation pour l’industrie pharmaceutique de disposer d’un visage – et d’une voix – dans le paysage de la santé luxembourgeois. Le médicament représente 12 % des dépenses de santé. Tous les autres prestataires sont présents autour de la table lorsqu’il s’agit de réfléchir à l’avenir du système, mais l’industrie pharmaceutique n’est pas représentée. Or, à un moment où le médicament est lui aussi visé, mieux vaut s’inscrire dans la négociation que de subir une régulation.» Semper: Est-il certain que l’association pourra s’asseoir à la table des négociations ? Dr Schummer: «Lors de la dernière quadripartite, en tout cas, d’autres acteurs – notamment les représentants des salariés – ont demandé à ce que l’industrie puisse participer. Je pense que l’industrie pharmaceutique est un acteur suffisamment important, dont la présence est justifiée à la table des négociations.» Semper: L’AMMD elle-même estelle demandeuse ? Dr Schummer: «Je pense qu’il est important que tous les acteurs concernés soient représentés. Jusqu’à présent, la régulation du marché du médicament se discutait à travers nous. Or je pense qu’il n’est pas de bonne politique d’utiliser un prestataire pour faire levier sur un autre, qui n’est pas présent. La négociation doit se faire directement avec le prestataire concerné.» «Dans d’autres pays, les médecins ont accepté des boni en contrepartie de promesses de prescrire moins cher. C’est une position que l’AMMD ne soutient pas du tout, car dans tous ces pays on a commencé par un bonus pour arriver à un malus. Notre position est très claire: nous n’acceptons pas les bonus, et nous refusons les malus.» «Cela ne signifie pas, comprenonsnous bien, que nous ne soutiendrions pas les autorités lorsqu’elles négocient le prix du médicament. Nous voulons une bonne qualité, mais aussi un bon prix, car nos moyens ne sont pas illimités. Mais la logique des bonus a des effets pervers: il n’est pas acceptable que le médecin soit dans une situation de conflit d’intérêts, entre la qualité des soins pour son patient et un bonus personnel, voire un malus.» Semper: Une des volontés de l’industrie, via l’association en cours de constitution, est d’officialiser son apport dans la formation continue… Dr Schummer: «En effet, l’industrie pharmaceutique joue un rôle important dans le financement de la formation médicale continue à Luxembourg. Un rôle important mais équilibré, et donc sans relation de dépendance. Nous ne voulons être dépendants de personne: ni de l’Etat, ni d’une caisse, ni de l’industrie. C’est pourquoi notre politique est d’asseoir le financement de la formation continue sur des budgets qui viennent à la fois de l’Etat, de l’industrie et pourquoi pas des caisses de maladie.» n Semper Luxembourg - février 2010 flash infos Nouveau: L Janumet es laboratoires Merck Sharp & Dohme informent du remboursement de JANUMET® (sitagliptine + metformine, MSD) à partir du 1er janvier 2010. JANUMET est remboursé à 100%. Chez les patients diabétiques de type 2, Janumet est indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie, en complément du régime alimentaire et de l’exercice physique: • Chez les patients insuffisamment contrôlés par la metformine seule à la dose maximale tolérée ou chez les patients déjà traités par l’association sitagliptine/metformine. • En association à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. • En trithérapie avec un agoniste des récepteurs PPARγ (thiazolidinedione) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de l’agoniste des récepteurs PPARγ ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. • En addition à l’insuline (trithérapie) lorsque l’insuline et la metformine, seules, à doses stables, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. ® (sitagliptine/metformine, MSD) JANUMET est disponible en deux dosages différents: - 50mg sitagliptine + 850mg metformine HCL (2 prises par jour) - 50mg sitagliptine + 1000mg metformine HCL (2 prises par jour) JANUMET est disponible en conditionnements de 56 et 196 comprimés. Pour les deux dosages, le prix public du petit conditionnement est de 51,72 € et celui du grand conditionnement de 157,97 €. D’après une communication des laboratoires Merck Sharp & Dohme 8 Nouvelle indication pour Procoralan ® L’EMEA a récemment approuvé une nouvelle indication de l’ivabradine (Procoralan), désormais indiqué chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose optimale de bêta-bloquants, et dont la fréquence cardiaque de repos reste supérieure à 60 bpm. Ce sont les résultats de ASSOCIATE et de BEAUTIFUL, cités dans le nouveau RCP, qui ont influencé l’extension d’indication. L ’étude ASSOCIATE, réa­ lisée sur 889 coronariens, a montré que l’association de Procoralan (5 mg x 2/jour puis 7,5 mg x 2/jour) à 50 mg d’aténolol améliore significativement l’ensemble des paramètres d’effort, en fin de dose et selon le protocole de Bruce non modifié (protocole exigeant), et ce en toute sécurité. Ces résultats sont particulièrement intéressants, car bien que la polythérapie soit largement utilisée dans la pratique clinique pour le contrôle de l’angor, les essais cliniques évaluant les associations de traitements dans la maladie coronaires entraînaient jusqu’à présent des résultats peu probants. BEAUTIFUL L’étude de morbi-mortalité BEAUTIFUL a, elle, été réalisée auprès de 10.917 coronariens stables avec dysfonction ventriculaire gauche (FEVG < 40 %) et recevant un traitement médical optimal (87 % des patients étaient sous bêta-bloquants). Une analyse spécifique chez ceux d’entre eux souffrant d’un angor limitant a montré que les pa- tients traités par Procoralan étaient moins susceptibles d’être hospitalisés pour infarctus ou pour insuffisance cardiaque ou de décéder à la suite d’un événement cardiovasculaire (12 % sous Procoralan, contre 15,5 % sous placebo, p = 0,05). Dans ces deux études, Procoralan était très bien toléré. Meilleure prise en charge Procoralan doit être initié à la posologie de 5 mg matin et soir pendant un mois et, si la fréquence cardiaque reste supérieure à 60 bpm, poursuivi à la posologie de 7,5 mg matin et soir. «Cette nouvelle indication nous permettra d’améliorer la prise en charge d’un grand nombre de patients souffrant d’angor stable chronique insuffisamment contrôlés malgré une dose optimale de bêta-bloquants», explique le Pr K. Fox (RoyaumeUni), qui a participé à de nombreux essais cliniques sur Procoralan. n Communiqué de Tonic Life Communications. Source: laboratoires Servier. flash infos 9 CLIMB présentée à Luxembourg A l’invitation des laboratoires AstraZeneca, le Pr Tobias Welte (Medizinische Hochschule Hannover) a eu l’occasion de présenter les résultats de l’étude CLIMB aux pneumologues luxembourgeois, au cours d’un symposium modéré par le Dr Marc Schlesser. D ans le débat autour du traitement optimal de la BPCO, l’étude CLIMB marque un jalon, en validant clairement la trithérapie (anticholinergique, corticoïde inhalé et bêta-2 agoniste). En effet, l’étude a montré que l’association de tiotropium et de Symbicort® (budésonide et formotérol) permet d’apporter une amélioration C’est au Dr Schlesser que revenait la mission de modérer la présentation du Pr Welte, devant un panel de pneumologues fortement intéressés par les enseignements de CLIMB. plus importante de la fonction pulmonaire que le tiotropium seul. Trois mois en double aveugle Comme l’a souligné le Pr Welte, l’étude CLIMB a évalué les patients dans les conditions de la pratique clinique. Au total, 660 patients ont été randomisés, avec pour paramètre d’analyse principal la variation du VEMS matinal «pré-dose», évaluée par spirométrie. Les résultats ont montré dans le groupe tiotropium plus Symbicort une amélioration de la VEMS pré-dose, par rapport au groupe tiotropium plus placebo. Le VEMS matinal est particulièrement important comme paramètre d’évaluation, car le matin est notoirement le moment le plus pénible de la journée, surtout chez les patients atteints de BPCO sévère. Cependant, le VEMS matinal n’est pas le seul paramètre étudié. Pr Welte: «L’étude CLIMB montre clairement que tout patient ayant présenté une ou plusieurs exacerbations de BPCO devrait bénéficier d’une trithérapie associant tiotropium et Symbicort.» Bénéfice global Ainsi, l’étude a montré sous trithérapie une amélioration du peakflow dans la journée et la soirée, ainsi qu’une diminution du recours aux bronchodilatateurs. Plus encore, le score global SGRQ-C, incluant l’activité et les symptômes, était amélioré sous trithérapie. En réalité, notait le Pr Welte, l’étude valide également l’utilisation du VEMS matinal, comme méthode fiable de monitoring de la fonction pulmonaire, ainsi que de la qualité de vie du patient BPCO. Exacerbations Approbation européenne pour Prevenar 13 ® Wyeth Pharmaceuticals, faisant maintenant partie intégrante de Pfizer, a obtenu l’approbation de l’EMEA pour son vaccin Prevenar 13 ® indiqué dans la prévention des infections pneumococciques chez les nourrissons et jeunes enfants jusqu’à cinq ans. Prevenar 13® a été développé sur les fondements scientifiques de Prevenar® (vaccin conjugué pneumococcique 7-valent). En plus des 7 sérotypes présents dans le vaccin d’origine, Prevenar 13® apporte une protection sup- plémentaire contre 6 nouveaux sérotypes (1, 3, 5, 6A, 7F et 19A) responsables de la plupart des infections pneumococciques qui persistent au niveau mondial. Communiqué de presse de Wyeth Pharmaceuticals. Enfin, point intéressant, les chercheurs se sont intéressés à l’impact de la trithérapie sur le risque d’exacerbations. Et là aussi les résultats sont intéressants, car quels que soient les critères utilisés pour définir une «exacerbation», on constate une diminution constante des exacerbations sévères (diminution de 58% à 65% selon les critères utilisés) dans le groupe sous trithérapie. Intéressant encore: l’utilisation antérieure de corticoïdes inhalés n’avait pas d’impact significatif sur la réduction des exacerbations, et le traitement combinant tiotropium et Symbicort était bien toléré par les patients. n D’après un symposium organisé à l’initiative des laboratoires AstraZeneca. Semper Luxembourg - février 2010 © Luc Deflorenne people Dr Henri Kugener “Il y a des collectionneurs qui collectionnent pour le seul plaisir de posséder des objets. Moi, je collectionne pour les présenter” Le Dr Henri Kugener, gynécologue, cytologue et professeur d’histoire de la médecine à l’université, c’est avant tout un sourire aussi simple que contagieux, des yeux qui brillent d’humour et de plaisir. Et une passion chevillée au corps: celle du patrimoine médical. Par des collections rarissimes. Marc Vandermeir 10 La découverte du premier crâne trépané (à lire dans notre rubrique Histoire de la Médecine). people 11 «Cet amour des collections m’est venu génétiquement», explique le Dr Kugener. «Ma mère était une collectionneuse de tout et de rien, du sous-verre au cube de sucre, et j’ai hérité de cette manie, la passion des collections.» Au début, durant ses études de médecine en Allemagne, Henri Kugener a d’abord collectionné – «en bon patriote à l’étranger» - des estampes de Luxembourg, trouvées sur des marchés aux puces. Puis ont suivi des statues – «je commençais déjà à quitter les murs pour envahir l’espace». Mais, bien vite, le côté médical pointe le bout de son nez, avec des cartes postales des hôpitaux du pays. «Il n’y en avait pas beaucoup, les cartes postales étaient du coup encore plus rares. Le sujet a ainsi été vite épuisé, et je me suis posé la question ‘mais qui travaillait dans ces hôpitaux ?’» Là, c’est le début d’une série de collections qui, toutes, concernent la médecine, de (très) près ou de loin. Aujourd’hui, c’est d’un véritable patrimoine médical que l’on peut parler. Le Dr Kugener tombe en effet, à cette époque, sur un almanach du 18e siècle – de 1790, pour être précis – qui reprend une liste des médecins chirurgiens travaillant dans les cliniques du pays. Une rareté, pour ne pas dire un exemplaire unique, toujours dans la bibliothèque du praticien, qui nous le montre avec délice. «ça m’a suscité plein de questions. Car il y a médecin et médecin, selon les formations et spécialités données avec chaque nom. On pouvait être médecin juste pour la médecine interne, chirurgien uniquement pour les petites plaies ou encore avoir une grande licence pour les grosses interventions, et même être chirurgien juré. Cette liste d’une vingtaine de noms m’a amené à rechercher dans les actes de naissance, de mariage et de décès de tout le Grand-Duché, aux archives de l’Etat, qui était passé par notre pays, ne serait-ce que comme militaire. J’ai fait l’inventaire de tous ces médecins et qui, au début s’arrêtait en 1914 puisque, pour la période après, ces documents étaient encore couverts par le secret.» Et le Dr Kugener de montrer alors un très gros volume: le résultat de ses recherches, en plus de 700 pages, publié à compte d’auteur. «Puis, dès que ce fut possible, j’ai essayé d’élargir et d’inclure tout le monde jusque 2005.» Pourquoi cette date ? Tout simplement parce que le pays a alors connu l’arrivée de nombreux médecins étrangers et certains n’ont fait que passer quelques mois. D’où un deuxième et un troisième ouvrage, toujours à compte d’auteur, qui reprend tous les médecins. Et bien plus car le chercheur – le mot s’applique bien ici – a également inclus les mariages entre familles de médecins et de pharmaciens, ces derniers faisant donc leur apparition dans ce recueil. «Je m’en tiens en fait plutôt à l’aspect généalogique, en essayant de trouver pour chaque médecin le nom des parents et la profession du père. Ce qui est fort intéressant pour une étude sociologique...» Une base de travail formidable, en effet, pour celui qui, un jour, voudra étudier le corps médical et son évolution au Luxembourg (sexe, origine sociale, publications, etc). «Un travail de bénédiction, de compilation, qui doit être interprété avec une approche de fond historique plus large.» (www.kugener.com). «J’y expose tout ce que j’ai. Chaque objet est documenté, car il me tient à cœur de faire participer un public un tant soit peu intéressé à ces objets. Il y a des collectionneurs qui collectionnent pour le seul plaisir de posséder des objets. Moi, «Cet amour des collections m’est venu génétiquement» Le partage de ses collections En même temps, le Dr Henri Kugener s’est épris des objets médicaux les plus divers, en parcourant les puces, les brocanteurs, en farfouillant même, parfois, les conteneurs où des cliniques jettent leur ancien matériel, en contactant des familles de médecins, etc. Internet lui a bien évidemment permis d’élargir ses recherches et de les rendre plus efficaces. Henri Kugener a d’ailleurs lancé un site Internet je collectionne pour les présenter.» Mais quels objets ? Pas moins de mille deux cents, qui vont de l’installation de rayons X de 1925 jusqu’à la crécelle de lépreux. «Je sais que c’est un terrain très vaste et qu’on ne peut donc pas tout collectionner. Je n’ai ni le temps, ni la place, ni l’argent. Si vous étiez venu ici il y a un an, vous n’auriez pas réussi à vous asseoir. Il y avait un mur de boîtes en carton qui traversait la pièce.» Pour retrouver de l’espace et pour mettre ces pièces à la connaissance de tous, le collectionneur a réussi à convaincre le directeur de l’hôpital du Kirchberg d’installer une série de vitrines, dans deux couloirs du 1er étage. Elles accueillent une petite moitié des objets trouvés par le Dr Kugener, dans un classement thématique: pédiatrie, chirurgie, obstétrique, gynécologie, anesthésie, médecine dentaire, pharmacie, laboratoire. Une autre rassemble des objets – bien évidemment médicaux – de l’époque romaine. «Et l’une un peu particulière. J’y présente un chirurgien dont la famille m’a donné le portrait, une série de publications et un boîtier contenant une cinquantaine de diapositives – chose rare en 1925 – toutes consacrées à des livres de chirurgie, avec un exposé sur la chirurgie esthétique. Qui, à l’époque, était un sujet d’actualité.» Incongru ? «Non, pas du tout, car les «gueules cassées» de la Première guerre mondiale demandaient à avoir le nez refait et les oreilles repoussées. J’ai exposé ça pour montrer à quel point, à l’époque, ce médecin travaille en transpa- Semper Luxembourg - février 2010 © Luc Deflorenne people en quantité lors de la guerre francoprussienne de 1870.» La collection – le patrimoine – s’est bien évidemment élargi, avec des seringues à piston en cuir, en bakélite, en métal, avec vis de blocage, ou encore avec le petit fil en acier pour dégager l’aiguille. Le Luxembourg en cartes postales Les cartes postales d’époque occupent une place de choix dans cet ensemble très ciblé. «C’est une des plus grandes collections du Luxembourg.» Patiemment élaborée par thèmes (hôpitaux, hygiène, bornes d’eau, crèches, hôpitaux belges, etc). Elle s’est élargie à des vues de la ville de Luxembourg, «rue par rue et avec des articles de journaux qui s’y rapportent». Le tout a donné lieu à la publication d’un très remarquable ouvrage sur le Luxembourg en cartes postales. Beaucoup de ces objets sont «un peu sauvés». Parce qu’ils étaient voués à être jetés ou ont été trouvés chez des brocanteurs ou sur des marchés aux puces, que le Dr Kugener fréquente assidûment, même si, aujourd’hui, Internet est un outil, oh combien, bien plus utile. rence. Car il fait déjà des statistiques sur ses réussites et ses échecs alors que cette transparence n’était pas du tout de mise.» Dans la vitrine chirurgie trône un crâne trépané, qui est à lui seul toute une histoire. Car ce crâne préhistorique vient d’Amérique du Sud, et a été acheté via Internet. Le Dr Kugener a réussi à l’obtenir alors que des universités américaines le voulaient également. «Tout cela demande beaucoup de recherches et suscite parfois des inquiétudes, qu’il faut lever, quant à la provenance.» Autre objet rarissime – parmi tant d’autres -, la crécelle de lépreux, également achetée sur Internet, aux PaysBas, et que le vendeur avait trouvée 12 dans son grenier. «Même le musée de la lèpre, à Munster, n’en a pas.» Sa collection d’objets médicaux, le Dr Kugener l’a en réalité entamée dès ses études de médecine, en Allemagne. «Une petite seringue dans son étui, qui me faisait pitié dans la vitrine d’un brocanteur devant laquelle je passais chaque jour. J’ai fini par l’acheter, 10 marks.» Un objet rare et historique s’il en est, puisqu’il s’agit d’une seringue imaginée en 1841 par le chirurgien orthopédiste français Charles Gabriel Pravaz. «C’est pour injecter du perchlorure de fer coagulant dans un anévrisme qu’il a inventé cette seringue à piston. Qui est bien vite devenu un objet médical quotidien, surtout lorsqu’est arrivée la morphine, utilisée Les étagères du bureau-bibliothèque du Dr Henri Kugener sont bien sûr aussi chargées de livres – toujours aussi rarissimes – de chirurgie et d’obstétrique, notamment. Mais pas seulement. Car, de ses voyages aux quatre coins de la planète, il ramène des objets et statues qui ont, eux aussi, un rapport avec la médecine, même lointain, lorsqu’il s’agit de sorcellerie. Passionné jusqu’au bout et voulant travailler à la sauvegarde de ce patrimoine, le Dr Kugener a créé une fondation qui a pour but de collecter tous ces objets – les donateurs en restent les propriétaires – et de les exposer. Et il cherche des sponsors pour ses vitrines. n histoire de la médecine 13 Le crâne de Nommern, désormais perdu, devait ressembler à celui-ci. © Reporters P Au temps du silex chirurgical Répondant à un besoin primal – celui de survivre –, la médecine est probablement apparue au Luxembourg en même temps que s’y installaient les premiers hommes. Si la trace d’actes médicaux préhistoriques apparaît ci et là en Europe, elle est très ténue sur un territoire exigu comme celui du Grand-Duché. Suffisante, toutefois, pour pouvoir affirmer que nos ancêtres disposaient déjà d’un impressionnant savoir-faire... Olivier Frochisse our savoir à quoi ressemblait la médecine à la préhistoire, les chercheurs ne disposent que de très peu d’éléments. Par définition, l’homme préhistorique ne laissait pas de traces écrites, et les signes qu’il a pu nous laisser, via les peintures rupestres notamment, sont soumis à interprétation. De plus, sauf rares exceptions, les matières putrescibles et dépouilles d’époque ont été rongées par le temps. Elles ne se résument désormais qu’à quelques marques fossiles et squelettes, souvent incomplets. Faute de mieux, les scientifiques modernes ont appris à «décoder» ces ossements, à tel point qu’il s’agit désormais de la principale source d’informations. L’analyse chimique ou optique des os permet en effet de découvrir des traces de pathologies (telles que la tuberculose osseuse), de traumatismes (pointes de flèches...) ou, plus intéressant pour nous, de certaines pratiques chirurgicales. Et il apparaît que l’homme préhistorique maîtrisait déjà des techniques délicates, qu’on imaginait bien plus récentes. Une pensée probablement partagée, au début du XXe siècle, par un médecin luxembourgeois appelé sur le chantier de construction du «chemin de Gudelt», à Nommern. Au bord de la route «Le tracé de cette route devait détruire un abri sous roche, une configuration géographique qui se retrouve souvent dans la région et dans laquelle peuvent s’être abrités des hommes de la préhistoire», commente le Dr Henri Kugener(1). «C’est d’ailleurs dans un endroit du même type qu’ont été découverts les plus anciens ossements humains au Luxembourg». Sous l’abri sous roche de Nommern, ce jour de juin 1908, Semper Luxembourg - février 2010 © Reporters histoire de la médecine du Néolithique mourraient dans la trentaine, un peu plus tard que les femmes, souvent victimes d’un accouchement mortel. Atteindre les 40 ou 50 ans relevait donc de l’exploit ! Reste à vérifier si l’âge estimé par le Dr Dasburg est correct. C’est, hélas, impossible: après observation, les ossements découverts à Nommern ont été réenterrés (2). «Le Luxembourg était très catholique à l’époque: on estimait que des ossements humains, quels qu’ils soient, devaient être inhumés. Par la suite, on n’a pas cherché à retrouver le crâne. Cela mériterait une expédition. On sait juste que les ossements sont enterrés en bordure de celle-ci.». Difficile de savoir plus précisément où: de l’abri sous roche, irrémédiablement détruit, il ne reste désormais plus aucune trace. Médecine et religion Trouvé dans un glacier alpin, ce corps de 5.000 ans, naturellement momifié, est une véritable aubaine pour les chercheurs. divers objets en silex sont retrouvés, ainsi qu’un squelette d’enfant... et un crâne, qui retient toute l’attention. Le Dr Victor Dasburg, officiant à La Rochette, est appelé pour analyse. Dans son rapport, le médecin indique que le crâne, celui d’un homme de 40 à 50 ans, est trépané ! Sur le bord du crâne, près du front, se trouve en effet un trou d’environ 2,5 centimètres de diamètre. Les bords sont cicatrisés, signe que le patient a survécu à l’opération. «Au Néolithique, on pratiquait la trépanation en différents endroits d’Europe», explique le Dr Henri Kugener. «Il y a d’ailleurs probablement eu deux ‘écoles’ de trépanation, une en Allemagne, l’autre en France. Les résultats étaient très bons: on estime que le taux de réussite oscillait entre 60 et 70 %. On pense qu’ils utilisaient des silex fraîchement issus d’un bloc 14 de pierre – et donc non contaminés. Il y a aussi fort à parier qu’ils connaissaient les propriétés bactéricides de certaines plantes.» Les zones de trépanation sont habilement choisies: il ne s’agit pas des plus vascularisées; les praticiens évitaient les lignes de suture et choisissaient des endroits où la dure-mère est facile à décoller du crâne. La technique semblait donc relativement développée, et prouve que la connaissance du corps humain et de techniques médicales n’était pas si archaïque dans certaines régions. Le trépané de Nommern C’est peut-être la raison pour laquelle le trépané de Nommern est décédé à un âge plus que vénérable, pour l’époque. On estime en effet que la majorité des hommes Si la trépanation est l’une des opérations les plus impressionnantes, et l’une des plus facilement détectables, d’autres aspects des os peuvent donner des détails sur les pratiques médicales d’époque. Malheureusement, les sources luxembourgeoises manquent... En l’état actuel des connaissances, on estime que la première occupation du Luxembourg date du Paléolithique inférieur (-500.000 à -200.000 ans). Il faut néanmoins attendre le Mésolithique, il y a environ 8.000 ans, pour rencontrer les premiers squelettes préhistoriques luxembourgeois qui nous soient parvenus. Parmi eux, seul le crâne de Nommern donne – jusqu’à présent, du moins – des indications sur la pratique médicale. On en est donc réduit à lorgner ce qui se faisait alors, ailleurs en Europe. Certains maîtrisaient la réduction des fractures, comme en témoignent des cals osseux de consolidation retrouvés sur des squelettes, indiquant une immobilisation du membre affecté. histoire de la médecine 15 Toute cette chirurgie «lourde» devait bien évidemment être complétée par tout un attirail thérapeutique. Plantes, champignons et produits animaux étaient très certainement utilisés, de même que certaines techniques bien moins invasives. Un corps âgé de 5.000 ans, miraculeusement conservé dans un glacier alpin et baptisé Ötzi, montre par exemple des tatouages en relation avec l’arthrose. Certains y voient (déjà!) les prémices de l’acupuncture. Il y a enfin fort à parier que la médecine stricto sensu était difficilement séparable de rites «magiques» ou «religieux». Cette juxtaposition médecine/religion aura d’ailleurs la dent dure, puisqu’elle sera toujours d’actualité à l’époque celtique... voire même plus tard. Ce qui, comme vous pourrez le lire le mois prochain, donnera parfois naissance à des traditions étonnantes ! n (1) Comme dit précédemment, le Dr Henri Kugener (dont vous pouvez lire le portrait en page 10) sera notre principal interlocuteur dans cette série. (2) Rapport du Dr Dasbourg: cité dans P. Modert, Vor- und Frühgeschichte Luxemburgs, Luxemburg 1947, S. 23. (3) Les informations transmises ici nous proviennent du Dr Dominique Delsate, médecin et paléontologue (Musée national d’Histoire naturelle du Luxembourg) et collaborateurs. © Reporters Plus étonnant: si les chercheurs suspectaient depuis longtemps la pratique de l’amputation au Néolithique, la preuve que celle-ci existait déjà est très récente. Un humérus daté de presque 7.000 ans, nettement sectionné à l’aide de silex, a en effet été découvert cette année en Seineet-Marne. La cicatrisation osseuse prouve que, là encore, le patient a survécu ! De quoi souffrait-on, à la préhistoire? L’évolution des maladies et des traumatismes a grosso modo suivi l’évolution humaine. A une époque où l’espérance de vie était faible, les maladies dégénératives et liées au vieillissement étaient bien moins courantes qu’à l’heure actuelle. Il en va de même pour certaines pathologies cardiovasculaires, difficiles à développer avec une alimentation peu transformée (végétaux bruts, nourriture non ou peu salée...), au contraire de certaines parasitoses, très présentes dans le gibier chassé. Les débuts de la domestication amèneront quant à eux l’évolution de certaines maladies, qui passeront de l’animal à l’homme. C’est notamment le cas de la variole. L’agriculture n’est pas en reste, obligeant les hommes à des gestes répétitifs à l’origine de nombreux traumatismes. En ce qui concerne le Luxembourg(3), une fois de plus, les sources manquent. On peut toutefois citer, entre autres, le squelette mésolithique de Loschbour (6220-5990 ans av. J.-C.), celui du plus ancien «Luxembourgeois» découvert jusqu’à présent. Ce chasseur-cueilleur est décédé, âgé pour son époque (encore un !), entre 34 et 47 ans. En l’état actuel des recherches, il était en relative bonne santé au moment de sa mort, du moins d’après les observations effectuées sur les os. L’ossature était robuste et ne montre pas d’arrêt de croissance. L’individu présente néanmoins des modifications dégénératives liées à son âge: on a par exemple relevé des enthésopathies sur les bras ainsi que de légères manifestations d’arthrose débutante. Les dents étaient fortement abrasées et notre homme souffrait probablement d’une carie. Celle-ci ne signifie pas nécessairement excès de sucre: peut-être l’émail s’est-il fracturé alors que l’individu croquait une noisette ! Et si la carie en tant que telle a disparu, elle a en tout cas donné naissance à un bel abcès dentaire. La rage de dent ne date pas d’hier... Références sur demande. Semper Luxembourg - février 2010 DOssier médical La GASTRO radiographiée A deux mois de la grand messe européenne de la gastro-entérologie qu’est la UEGW, notre dossier médical va du très quotidien - le reflux gastroœsophagien - au plus pointu: les mécanismes sous-jacents aux maladies inflammatoires de l’intestin, ou encore les stratégies de dépistage du cancer du côlon. Quant au regard porté par le Dr Demuth, expert du mois pour ce numéro, gageons qu’il ne laissera pas indifférent. Crohn: l’opacité se lève 20 Intestin et articulations, unis par la pathologie 24 Cancer du côlon: quelles stratégies de prévention et de dépistage 26 U nite d E ur o p e a n G a s tr o W eek ( U E G W ) - L o n d re s - 2 1 a u 2 5 n o vembre 2 0 0 9 Reflux gastro-œsophagien, le grand retour On croyait la page du reflux gastro-œsophagien définitivement tournée depuis l’avènement des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP). Il n’en est rien, si l’on en croit les débats venus sur cette question à l’United European Gastro Week. Dr Jean-Luc Schouveller L es IPP ont amené une vraie révolution dans la maîtrise de l’acidité gastrique. Or, malgré leur indéniable efficacité, tant sur les symptômes que sur le risque d’ulcération, il n’en demeure pas moins vrai qu’environ 25 % des patients continuent à ressentir, au quotidien, des symptômes liés au reflux et voient leur qualité de vie amoindrie. 16 Face à ce problème, la recherche pharmacologique n’est pas restée inactive. Le congrès 2009 de l’UEGW aura été l’occasion de présenter les plus récentes données cliniques concernant une classe thérapeutique en devenir, celles des inhibiteurs du reflux, laquelle s’attaque à un aspect non encore exploré de la pathophysiologie du re- flux gastro-œsophagien, la relaxation transitoire du sphincter oesophagien inférieur. Aux racines du mal Deux constantes caractérisent la pathophysiologie du reflux gastroœsophagien. D’une part, l’acidité Vingt-cinq pourcent des patients continuent à ressentir, au quotidien, des symptômes liés au reflux et voient leur qualité de vie amoindrie. Radiologue au primum movens de l’affection. Première molécule, l’ADX10059 est encore au stade préclinique de développement, comme l’indique sa dénomination limitée à un simple matricule. Il s’agit d’un inhibiteur des récepteurs du glutamate, plus précisément du récepteur mGluR5, effet obtenu par régulation allostérique négative, une technique qui consiste à inhiber l’action enzymatique ou celle d’une protéine en bloquant non pas son site actif mais bien son site allostérique. La © Reporters gastrique responsable des symptômes caractéristiques de la maladie ainsi que du risque d’ulcération, voire de cancérisation, d’autre part, les relaxations transitoires du sphincter œsophagien inférieur, lesquelles constituent, en fait, le fondement même de la pathologie et contre lesquelles il n’existe pas de véritable solution thérapeutique. «Existaient» serait plutôt le terme exact puisque la recherche pharmaceutique nous livre enfin deux molécules innovantes pour s’attaquer enfin Dr Remy Demuth DOssier médical 17 L’expert du mois Il l’a dit : «On nous dit que chez certains confrères, le nombre d’actes facturés paraît incompatible avec une pratique radiologique qualitative ! Dans les pays à médecine salariée on reproche aux médecins de ne pas être assez efficients !» Le saviez-vous ? Le Dr Demuth a fait ses études en Autriche, à Innsbruck, où il a rencontré son épouse, également luxem­ bourgeoise, interniste de formation et médecin du travail avec laquelle il partage sa passion pour les voyages. Son engagement pour les questions professionnelles européennes a engendré la fonction de secrétaire de la section radiologie de l’UEMS. Il aime à dire que deux règles d’or le guident dans ses activités professionnelles: rester crédible, et prendre ses responsabilités au sérieux. ...A LIRE EN PAGE 30 Votre partenaire en formation continue Semper Luxembourg - février 2010 DOssier médical seconde molécule est le lesogaberan, un agoniste des récepteurs de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), lesquels ont une implication directe dans la régulation du tonus musculaire du sphincter inférieur de l’œsophage. Caractéristique intéressante de cette molécule, elle est dépourvue d’effets au niveau du système nerveux central, ce qui réduit fortement le risque d’effets secondaires. Débuts incertains Des études animales, ainsi que plusieurs essais de phase I chez l’homme, avaient démontré qu’une nouvelle molécule était capable de réduire les épisodes de reflux acide en renforçant le tonus musculaire au niveau du sphincter inférieur. Par contre, sa tolérance s’était révélée très décevante suite à une absorption trop rapide et des taux plasmatiques initiaux bien trop élevés. C’est pourquoi une nouvelle formulation à libération progressive a été développée, ADX10059 et c’est cette dernière qui a fait l’objet d’une étude de phase IIa présentée lors du congrès et conduite auprès de 24 patients sains. Les résultats montrent une diminution significative du nombre des épisodes de reflux, de celui des reflux peu acides, ainsi que de l’exposition acide totale. Mais, le plus important est la démonstration que la nouvelle formulation améliore de façon substantielle la tolérance. Seuls subsistent quelques faibles effets secondaires peu fréquents comme vertiges, étourdissements, diarrhées ou ballonnements. Une autre étude, de phase IIb cette fois, et d’une durée de deux semaines, montre que chez 103 patients souffrant de reflux et répondeurs aux IPP, ADX10059 en monothérapie (arrêt des IPP) multiplie par 6 le nombre de jours sans symptômes (0,41 à 2,5). De plus la pHmétrie de 24 h révèle une diminution de 29 % des épisodes de reflux sur 24 h alors que ceux-ci augmentent légèrement chez 18 N i s s en : d i x ans de suivi Lorsque, malgré un traitement pharmacologique intensif, les symptômes de reflux subsistent, il faut bien recourir à la chirurgie et à la fundoplicature selon Nissen. Depuis quelques années, cette procédure est habituellement réalisée par voie laparoscopique mais il n’existait pas de données de suivi prolongé permettant de comparer cette voie avec la voie traditionnelle à ciel ouvert. Chose faite avec la présentation d’une étude hollandaise de suivi sur dix ans. Les résultats montrent que, sur base de l’évaluation de critères tels que l’amélioration des symptômes de reflux, le recours aux IPP ou la qualité de vie, les deux méthodes sont comparables. Seule différence significative, plus de cas de réinterventions en cas de Nissen traditionnel. En conclusion, ces résultats à dix ans supportent la recommandation de la voie laparoscopique comme traitement de référence de la hernie hiatale avec symptômes persistants de reflux malgré un traitement pharmacologique adapté. Source: OP 030. Poster oral presen­ ta­tion «Management of GERD and achalasia», 23 novembre 2009, UEGW, Londres. les patients sous placebo. Enfin, on note une amélioration du sommeil, de la qualité de vie et une réduction du recours aux anti-acide de secours. On attend aussi beaucoup des résultats d’une étude actuellement en cours testant ADX10059 comme «add-on» thérapie chez des patients insuffisamment contrôlés avec les IPP. Cette étude sera déterminante pour l’avenir de la nouvelle molécule car il s’agit là d’une situation clinique pour laquelle on ne dispose pas encore de traitement pharmacologique valable. Un couple d’avenir Plus avancé dans son programme d’études cliniques, le lesogaberan a déjà fait l’objet d’essai en «add-on» thérapie avec les IPP chez des patients présentant des symptômes liés au reflux gastro-œsophagien malgré un traitement adéquat. Ces études ont été menées par le Dr Guy Boeckxstaens (département de Gastro-entérologie du Gasthuisberg, Leuven). La première étude, menée auprès de 27 patients, permet de se faire une idée de l’impact fonctionnel de l’administration biquotidienne de 65 mg de lesogaberan. Les résultats montrent une augmentation de 28 % du tonus du sphincter œsophagien inférieur ainsi qu’une diminution de 25 % du nombre de relaxations transitoires du sphincter inférieur par rapport au placebo. La seconde étude, regroupant 244 patients, permet, pour sa part, d’évaluer l’impact clinique de la nouvelle molécule. Le critère définissant la notion de répondeur au traitement était l’existence d’au moins une période de 24 h sans brûlant, ni régurgitations d’intensité sévère ou très sévère sur une période de 7 jours. Au bout d’un mois de suivi, on décompte 16 % de répondeurs dans le groupe traité contre 8 % dans le groupe placebo. Le lesogaberan augmente aussi le nombre de jours sans sensation de brûlant ou présence de régurgitations. La tolérance est bonne avec seulement 4 % de patients ayant abandonné leur traitement pour cause d’effets secondaires tels que nausées, paresthésies ou diarrhées. Source: OP 027, 028, 029. Poster oral presentation «Management of GERD and achalasia», 23 novembre 2009, UEGW, Londres. La requête «Crohn’s disease», dans la base de données Pubmed, fournit plus de 29.000 références © Reporters DOssier médical Crohn: l’opacité se lève La première description de l’iléite terminale par une équipe de trois gastro-entérologues américains date de 1932, et c’est le premier des trois par ordre alphabétique qui lui a tout simplement donné son nom. Le Dr Crohn est mort en 1983 à l’âge vénérable de 99 ans et, vingt-cinq ans plus tard, cette affection garde encore énormément de mystères. Mais il y a peut-être du neuf. Sur le plan de la bactériologie, notamment. Dr Chantal Maton L ’incidence de la maladie de Crohn est diversement estimée. On avance des chiffres allant jusque 15.000 malades en Belgique ou 60.000 en France, ce qui nous amène à quelque 100 cas pour 100.000 habitants. Ce taux - un pour mille - est également le chiffre habituellement retenu au Grand-Duché. Cette inflammation complexe intéresse les médecins et les intrigue. Tous les tableaux sont possibles, touchant uniquement la jonction iléo-coeliaque ou s’étendant de la bouche à l’anus. Les jeunes adultes sont surtout atteints, 20 tout comme les enfants. À ce jour, la maladie est toujours incurable mais la requête «Crohn’s disease», dans la base de données Pubmed, fournit plus de 29.000 références d’articles et pas moins de 360 depuis l’an neuf, preuve s’il en est que la recherche est néanmoins très active. La genèse, les gènes d’abord La maladie de Crohn est essentiellement due à un processus inflammatoi- re, plus personne n’en doute. Mais où prend-il sa source ? La piste génétique est de plus en plus envisagée comme maillon initial de la chaîne. Des variants de plusieurs gènes semblent associés à la présence de l’affection. Le mécanisme causal de chaque mutation se ressemble, initiant une réponse inflammatoire inadéquate lors de l’irruption d’un agent inoffensif. En particulier le gène IL-10 qui code l’interleukine 10, et le CARD15/NOD2 qui génère une réaction inflammatoire en réponse à une colonisation DOssier médical 21 bactérienne. Pour le moment, aucun variant unique ne peut affirmer la présence certaine de la maladie, manifestement polygénique. L’invasion Prédisposition à l’appui, une invasion inoffensive ou moyennement agressive va mettre le feu aux poudres. Sont particulièrement incriminés: un type d’Escherichia coli, l’AIEC (Adherent-Invasive E. Coli), retrouvé en abondance dans les biopsies chez les malades, et aussi des Listeria ou des Yersinia peu pathogènes mais qui verraient leur multiplication muqueuse facilitée. Une réaction violente contre ces germes perturberait le fragile équilibre écologique intestinal, si bien qu’un autre habitant de la flore commensale, excellent immunomodulateur, le Faecalibacterium prausnitzii serait décimé, surtout chez les patients qui récidivent après chirurgie. Le F. prausnitzii, ment riche en globules blancs, alors que la rectocolite ulcéro-hémorragique, par exemple, présente le profil inverse. La sensibilité du test atteint les 80 % et sa spécificité frôle les 100 %. Le suivi des malades Le jeune âge de démarrage de la maladie implique des conséquences à long terme jusqu’ici peu explorées. Ainsi, il est prouvé que les enfants souffrent progressivement de substantiels déficits en densité osseuse, touchant surtout l’os trabéculaire. Les muscles sont également affaiblis sans que les éventuelles cures de glucocorticoides ne puissent être incriminées. Un traitement efficace sur la production d’os trabéculaire doit encore être défini. La mise au point des lésions peut aussi être délétère pour le patient. En effet, les multiples contrôles radiologiques et autres scanners peuvent donner des doses cumulatives risquées. En additionnant rétrospectivement les doses de rayons X reçues par plus de 400 patients entre 1992 et juin 2007, une irradiation excessive a été constatée chez 15,5 % des patients (dose excédant 75 mSv). Ces malades sont tous de jeunes gens de moins de 17 ans au moment du diagnostic, atteints de façon agressive et étendue, exigeant l’utilisation intraveineuse de stéroïdes ou d’antiTNF ou des interventions chirurgicales multiples. Les explorations médicales risquent d’ajouter une cancérisation car l’effet des rayons X est potentialisé par l’utilisation d’immunomodulateurs ou d’analogues de la purine. C’est d’autant plus important que l’adénocarcinome du grêle se déguise parfois en maladie de Crohn obstructive ou active, et est alors diagnostiqué tardivement, à un stade avancé et de pauvre pronostic. L’adénocarcinome du grêle se déguise parfois en maladie de Crohn obstructive ou active germe gram négatif normalement très abondant chez l’homme, sécrète des molécules anti-inflammatoires et protectrices de la muqueuse, régulant plusieurs interleukines. La perte de ce rempart livrerait la muqueuse au dérèglement du système de défense immunitaire. Réensemencer l’intestin pourrait inverser la situation. Une réaction excessive face à un agresseur microbien expliquerait aussi l’augmentation de la prévalence de la maladie de Crohn dans l’année qui suit une appendicite aiguë, pour reprendre son niveau de base après cinq ans. Le dépistage et le suivi de la maladie active seraient possibles par l’étude de la flore microbienne des matières fécales, pauvre en F. Prausnitzii (Fprau < 1 x 10(9)/ml) mais normale- Les nouveautés techniques Dans le cadre des économies d’irradiation, la vidéocapsule numérique à ingérer est une technique onéreuse mais intéressante pour l’étude extensive du tube digestif. D’autre part, le doppler couleur pulsé de l’artère mésentérique supérieure et des artères intramurales des anses intestinales affectées donne une appréciation fiable de l’intensité de l’affection. L’échographie est également proposée tant lors d’une poussée aiguë qu’en post-opératoire, pour repérer rapidement les modifications d’épaisseur des parois intestinales. L’IRM est aussi prometteuse, même si elle a tendance à surévaluer la gravité de la maladie. Une nouvelle technique en double contraste, intestinal et intraveineux obtient des images capables de distinguer les moindres détails, tandis que l’échographie transanale en 3D, associée à la fistulographie au peroxyde obtient des images saisissantes des fistules distales. Si malgré tout, une opération est obligatoire, une nouvelle recommandation porte sur le ganglion sentinelle drainant la zone la plus enflammée, à repérer et analyser comme pour un cancer. Les lymphocytes T extraits du ganglion mésentérique sont explorés par cytométrie de flux. En particulier, la distribution de certaines cellules T (CD4CD62L et CD4CDE69) comparée à celle des ganglions drainant du grêle sain, ou de la peau, montre un turn­ over accéléré proportionnel au degré d’inflammation. Cet examen éclaire à la fois l’intensité de l’inflammation et sa pathogenèse immunologique. Une guérison pour demain ? Les immunosuppresseurs et les antiTNF restent la base actuelle du traitement mais doivent encore être perfectionnés. Ils sont déconseillés lors d’une grossesse, mais le recul dans l’utilisation des anti-TNF a permis Semper Luxembourg - février 2010 DOssier médical Les multiples contrôles radiologiques peuvent aboutir à des doses cumulatives risquées pour les patients. © Reporters d’étudier quelques femmes involontairement enceintes pendant le traitement. Le suivi de quinze patientes a montré deux fausses couches, une IVG volontaire et douze enfants nés sans malformations apparentes ni symptômes néonataux. L’expérience actuelle internationale dépasse les 300 sujets, mais seulement 29 femmes ont été traitées durant toute leur grossesse. Le taux de malformations congénitales est rassurant mais demande confirmation. L’autogreffe de cellules souches mésenchymateuses ou hématopoïétiques se pratique depuis peu avec un bon résultat trophique, régénératif et immunorégulateur mais reste un dernier recours. La mise au point d’un probiotique à base de Faecalibacterium prausnitzii est une voie à suivre, de même que l’hypnose, adjuvant non négligeable d’après un essai tout récent, particulièrement intéressante pour prolonger une rémission et aider le malade à gérer ses crises en attendant le remède idéal. n Références: Sokol, H., Seksik, P. et al.: Low counts of Faecalibacterium prausnitzii in colitis microbiota. Inflamm Bowel Dis. 2009 Feb 23 Eberhardson, M. et al.: The sentinel node technique is useful for studies of intestinal immunology in inflammatory bowel disease patients. Eur J Gastroenterol Hepatol. 2008; 20: 985 Le ret o ur d e s my c o b a c t é rie s Même si la cause de la maladie de Crohn n’est toujours pas connue, les petits pas s’ajoutent aux petits pas dans la compréhension de sa physiopathologie. Indubitablement, cela mènera un jour à l’identification de la cause ou des causes. Dr Jean Andris La recherche des causes de la maladie de Crohn continue à faire perdre beaucoup de leurs cheveux aux scientifiques. Néanmoins, une belle avancée sur le plan de la susceptibilité génétique a été réalisée il y a quelques mois et des chercheurs belges y ont contribué de manière significative. Aujourd’hui, l’un des gènes qui intriguent dans les mécanismes de la maladie fait l’objet d’une autre acquisition scientifique. Il se fait que pas moins de 25 % des patients qui sont atteints de maladie de Crohn portent une mutation dans le gène appelé NOD2. Ce gène code pour un récepteur de notre système immunitaire qui, en temps normal, reconnaît les bactéries et lance un signal de défense. Une étude canadienne vient de montrer que le récepteur NOD2 reconnaît de façon préférentielle un peptide appelé N-glycolyl-MDP, qui se retrouve uniquement dans la famille des mycobactéries. Ainsi, lorsqu’une de ces mycobactéries enva- 22 hit l’organisme, elle provoque une réponse immunitaire immédiate et très forte par l’intermédiaire du récepteur NOD2. Le lien entre la présence de mycobactéries et la maladie de Crohn était déjà connu depuis longtemps mais sans savoir si cette présence était une cause ou une conséquence de l’affection. La mutation entraîne probablement une non-reconnaissance des mycobactéries, qui dès lors ne font sans doute pas l’objet de la réaction normale de défense et sont susceptibles de persister dans l’organisme. Reste à savoir, quand même, comment leur présence persistante pourrait déclencher ou entretenir l’atteinte inflammatoire de l’intestin. Cette nouvelle découverte permet d’associer la prédisposition à la maladie de Crohn avec la mutation du gène NOD2 et la présence de mycobactéries. Cette association rapproche sans doute les chercheurs d’un déchiffrement plus élaboré du mécanisme de développement de la pathologie. DOssier médical © Reporters Intestin et articulations, unis par la pathologie TNF-alpha (modélisation informatique) mais il ne s’agit pas d’un lien pathogénique; il s’agit plutôt de comorbidité.» Un pour-cent L’exemple-type de spondylarthropathie est la spondylite ankylosante ou maladie de Bechterew. Les autres affections du groupe se caractérisent par un même ensemble de répercussions cliniques et un substrat génétique identique, et peuvent être traitées de manière similaire. On y retrouve l’arthrite psoriasique, la spondylarthropathie juvénile et l’arthrite réactionnelle, une inflammation des articulations qui survient après une infection intestinale bactérienne aiguë. Les maladies intestinales concernées sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Les patients atteints d’une de ces affections articulaires et/ ou intestinales constituent près d’1 % de la population - un chiffre finalement loin d’être négligeable. Inflammations intestinales subcliniques C’est au cours des années vingt déjà qu’une relation a été suspectée entre certaines affections articulaires et des phénomènes inflammatoires localisés à l’intestin, comme la maladie de Crohn. Les données les plus solides qui ont été collectées à ce sujet, ont des implications importantes pour le traitement. D’après le professeur Herman Mielants (service de rhumatologie, UZ Gand), l’importance de cette problématique est sousestimée par le fait que les patients concernés ne représentent qu’une petite fraction de la population totale. Dr Michèle Langendries «Une relation pathogénique avec atteinte inflammatoire de l’intestin n’est démontrée que pour les spondyl­ arthropathies», ajoute le Pr Mielants. 24 «Les autres affections articulaires peuvent aller de pair avec une atteinte intestinale, comme la vasculite qu’on rencontre dans l’arthrite rhumatoïde, Sept à huit pourcent des patients atteints d’une maladie de Crohn contractent une spondylite, le chiffre étant un peu plus bas chez ceux atteints d’une colite ulcéreuse. Herman Mielants précise: «La présence éventuelle de lésions intestinales inflammatoires a été extensivement recherchée, au cours des années 80, chez les patients atteints d’une spondylarthropathie. Les études réalisées au moyen de l’iléoscopie montrent que certains patients sans plaintes intestinales présentent tout de même un état inflammatoire à ce niveau. Ils sont d’ailleurs plus de 60 % dans le cas de la spondylite ankylosante, comme l’ont démontré les études histologiques des biopsies; les lésions observées affichent une certaine similitude avec celles de la maladie de Crohn, notamment par la présence de granulomes. Un nouvel examen réalisé quelques années plus tard chez les mêmes personnes a montré que DOssier médical 25 Des lymphocytes migrants Des études ont également montré qu’il existait une similitude marquée entre le statut lymphocytaire de l’intestin et celui des articulations. «On suppose que la paroi intestinale est plus perméable chez les patients concernés, ce qui permet aux antigènes de passer plus aisément», commente le profes- seur Mielants. «Les lymphocytes sont ainsi activés, migrent vers les articulations et y provoquent également un état inflammatoire.» Le gène du récepteur IL-23 L’association entre spondylarthropathie et atteinte inflammatoire de l’intestin est en grande partie déterminée par des facteurs génétiques. Le HLA-B27 est connu depuis pas mal de temps, et il existe une relation forte entre lui et le risque de développement d’une spondylarthropathie. Chez les patients atteints d’une maladie intestinale chronique inflammatoire de l’intestin, la fréquence du HLA-B27 est comparable à celle qui s’observe au sein de la population générale, mais elle est nettement plus élevée dans le sous-groupe des patients qui présentent également une spondylite ou une sacro-iléite. De nouveaux gènes ont ensuite été découverts dont, tout récemment, celui du récepteur IL-23. Certains polymorphismes de ce gène se rencontrent plus fréquemment tant dans la maladie de Crohn que dans celle de Bechterew ou dans le psoriasis. Expérimentation animale Les modèles animaliers basés sur la génétique nous apprennent encore plus de particularités sur le rapport entre spondylarthropathie et atteinte intestinale inflammatoire. En s’appuyant sur la connaissance classique que nous avons du rôle du HLA-B27, ce gène a été appliqué à des rats qui ont ensuite développé une atteinte tant intestinale qu’articulaire. Ce modèle animalier a également pu montrer le rôle des facteurs environnementaux: lorsqu’on les fait naître sans flore intestinale, aucune inflammation ne se produit dans l’intestin ou dans les articulations. L’inflammation apparaît cependant si on fournit une flore intestinale à ces animaux. À mécanisme unique, traitement unique BR 8593 - 01/2009 les lésions intestinales avaient disparu chez celles dont la spondylite était en rémission, alors qu’elles étaient toujours présentes chez celles pour qui les plaintes articulaires restaient d’actualité. Enfin, il a également été établi que, chez 6 % des patients atteints de spondylite ankylosante et qui, au début, ne souffraient pas d’atteinte intestinale, une maladie de Crohn se développait après quelques années.» Avec l’ensemble de ces éléments, il est aisément compréhensible que les inhibiteurs du TNF-α n’agissent pas seulement sur les manifestations de la maladie de Crohn, mais également sur la spondylite ankylosante et l’arthrite psoriasique. On notera d’ailleurs que tous les inhibiteurs du TNF-α actuellement disponibles sont capables de soulager les plaintes articulaires de la spondylite ankylosante. C’est donc le cas également de l’étanercept, qui n’a cependant aucun effet sur les lésions intestinales de la maladie de Crohn. L’explication n’est pas connue avec certitude, mais elle est probablement à chercher du côté des différences pharmacodynamiques et/ou de disponibilité biologique. n Semper Luxembourg - février 2010 © Reporters DOssier médical Cancer du côlon Quelles stratégies de prévention et de dépistage ? L’adénocarcinome colorectal (CCR) naît le plus souvent au départ d’un polype bénin ou d’un simple adénome. Lorsqu’elle se produit, la transformation en adénocarcinome prend sept à dix ans en moyenne - de quoi permettre d’élaborer diverses stratégies de prévention et de dépistage efficaces. L’enjeu est important car si on pouvait dépister et éliminer tous les adénomes, il n’y aurait plus de nouveaux cas de CCR. Dr Jaarke Vannoote, Pr Eric Van Cutsem* L a prévention du CCR peut être primaire ou secondaire. Dans le premier cas, elle consiste à contrecarrer un certain nombre de facteurs causals. Diverses données épidémiologiques ont établi le rôle possible d’une carence en fibres alimentaires, d’un excès de lipides ou d’alcool, du surpoids ou du manque d’activité physique. Les recom- 26 mandations générales consistent donc en une alimentation saine (comprenant suffisamment de fibres, de fruits et de légumes et évitant l’excès de graisses animales et d’alcool), le maintien d’un poids correct et une activité physique suffisante. Leur impact réel sur l’incidence du CCR est peu clair et difficile à chiffrer mais on admet qu’elles peu- vent la réduire à long terme. Le dépistage représente la prévention secondaire et recherche l’existence de cancers et de polypes adénomateux avec un risque élevé de dégénérescence maligne, au stade le plus précoce possible. Le pronostic des CCR peut ainsi être amélioré (il existe en effet une relation entre le stade au moment DOssier médical 27 du diagnostic et le pronostic pour le patient) et l’incidence du CCR se voir réduite (lorsque des adénomes bénins sont détectés et éliminés). Différentes méthodes de dépistage sont disponibles: - la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS); - la sigmoïdoscopie flexible; - la coloscopie; - la coloscopie virtuelle; - l’étude génético-moléculaire des selles. RSOS L’éventuelle perte occulte de sang dans les selles trouve son origine dans des saignements intermittents au niveau d’adénomes ou d’un CCR. En cas de positivité, cet examen non invasif doit être suivi d’une coloscopie. Il existe une grande variété de tests RSOS, dont les principales catégories sont représentées par les classiques RSOS au gaïac (RSOSg) et les plus récents RSOS immunochimiques (RSOSi). La plupart des grandes études ont été réalisées avec les tests au gaïac. Quelques études randomisées et contrôlées leur attribuent une diminution de l’incidence (20 %) et de la mortalité (de 15 à 33 %). Une méta-analyse a même montré une diminution de 16 % de la mortalité liée au CCR en cas d’affection asymptomatique. Cependant, les RSOSg présentent le défaut d’une faible sensibilité (<30 %) en cas de CCR asymptomatique, ce qui explique qu’ils sont remplacés dans certains pays par les RSOSi, plus sensibles et, parfois, plus spécifiques. Ces tests ne demandent par ailleurs aucune mesure diététique particulière et sont plus simples d’utilisation. Par contre, ils n’ont encore fait l’objet d’aucune étude prospective de grande envergure. La sigmoïdoscopie flexible Un peu plus invasive, cette méthode de dépistage permet de réaliser une biopsie ou une polypectomie en cours d’examen. Ses inconvénients consistent en un niveau de qualité variable en fonction de la technique utilisée et dans le fait que seule la partie distale du colon est observée, alors que 30 à 40 % des tumeurs se situent à un niveau plus proximal. Des études randomisées et contrôlées sont actuellement en cours, et les premiers résultats devraient être publiés avant 2012. Et en combinaison... Les limites des tests RSOS et de la sigmoïdoscopie flexible utilisés isolément peuvent être contournées par la combinaison des deux méthodes. Il existe jusqu’ici peu de preuves matérielles de l’efficacité de cette stratégie combinée, mais des études prospectives sont en cours. La coloscopie Ici, c’est l’ensemble du côlon et du rectum qui sont visualisés, avec la possibilité de réaliser une biopsie ou une résection immédiate des polypes découverts. La spécificité et la sensibilité de cet examen pour la détection des polypes et des cancers sont très élevées, même si le nombre de polypes inférieurs à 5 mm passant inaperçus peut atteindre 26 %. À l’inverse, seuls 2,1 % des polypes de plus de 10 mm échappent à l’attention des examinateurs. Théoriquement, il s’agit donc de la meilleure méthode de dépistage disponible. Cependant, des problèmes se posent chez les personnes qui présentent un risque de niveau moyen: non seulement, il manque d’études randomisées pour démontrer l’utilité de la coloscopie mais l’examen est invasif, l’acceptation et le niveau de participation de la population sont faibles et les aspects opérationnels et financiers sont loin d’être négligeables. Pour ce groupe de population, la coloscopie reste avant tout une technique diagnostique plutôt que de dépistage. Elle est par contre la plus indiquée en dépistage chez les personnes à risque élevé de cancer du côlon. Les techniques plus récentes La coloscopie virtuelle a beau être séduisante, elle n’en présente pas moins plusieurs aspects négatifs : son coût est élevé, elle exige un haut niveau d’expertise radiologique et elle passe souvent à côté des polypes inférieurs à 8 mm. De plus, elle demande la même préparation intestinale que la coloscopie classique et elle doit être complétée par cette dernière lorsque des polypes sont détectés. Les tests moléculaires et génétiques fécaux (ADN fécaux) recherchent les altérations de la séquence de l’ADN, toutes anomalies qu’on trouve dans les cellules du cancer colorectal. Le choix optimal des marqueurs tumoraux doit encore être établi pour ces tests, que quelques études récentes accréditent déjà d’une sensibilité élevée. Le test idéal Des preuves directes et indirectes montrent que tous ces examens de dépistage sont efficaces mais aussi qu’ils diffèrent en sensibilité, en spécificité, en sécurité et en termes de coût. Les études de qualité sont cependant trop peu nombreuses pour permettre de conseiller particulièrement l’un ou l’autre de ces examens. Au stade actuel, les recommandations pour les personnes sans facteur de risque connu plaident néanmoins en faveur de la RSOS, suivie par la coloscopie. Cette méthode est la seule dont l’efficacité a été étudiée dans le cadre d’études contrôlées et randomisées. Ceci ne veut pas nécessairement dire qu’elle soit idéale, mais bien qu’elle dispose du plus grand nombre d’éléments de preuve d’efficacité. D’une manière générale, l’examen ou le test idéal est celui qui est bien accepté par son groupe-cible, présente un haut niveau de sensibilité et de spécificité et n’est ni trop invasif ni trop onéreux. n * Service de gastro-entérologie, UZ Leuven Semper Luxembourg - février 2010 MICI: à faire et ne pas faire Les maladies inflammatoires chroniques intestinales comme la rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH) et la maladie de Crohn sont caractérisées par des poussées entrecoupées par des périodes de rémission (où l’on n’observe pas de symptômes). Le Professeur Edouard Louis nous entretient sur le rôle du généraliste, la place importante de la mésalazine (5-ASA) et l’utilisation avec précaution des corticostéroïdes dans la prise en charge de ces patients. Quel est le rôle du généraliste dans la prise en charge de la rectocolite ulcérohémorragique? Pr Edouard Louis: «Le premier est essentiel, c’est celui du bon diagnostic. Celui-ci se basera d’abord sur les symptômes cliniques de la maladie, symptômes qui passent par un changement des habitudes de défécation avec notamment une augmentation de leur fréquence, la perte de sang rectal et des selles molles et/ou liquides, une douleur chronique ou subaigüe dans le bas-ventre, une perte de poids quasi systématique, un malaise général, de la fièvre ou une anémie inexplicable. L’évolution des maladies inflammatoires intestinales est caractérisée par ailleurs par des poussées entrecoupées par des périodes de rémission.» Une fois diagnostiquée, il faut la traiter… Pr Louis: «Le but du traitement est de soulager le patient et de le maintenir le plus longtemps possible en rémission, et cela sans corticostéroïdes, ainsi que de prévenir les poussées et complications, raison pour laquelle un suivi adéquat du traitement d’entretien par le généraliste est extrêmement important. Plusieurs classes de médication existent pour traiter la rectocolite ulcéro-hémorragique et la maladie de Crohn. Mais qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre de ces deux affections, le traitement de première ligne est la mésalazine dont l’action anti-inflammatoire est assez performante. Dans la mesure où son site d’action se situe essentiellement au Tableau 1: Traitement d’entretien pour la rectocolite ulcéro-hémorragique2-4 Arrêter ou diminuer le traiteNE PAS ment 5-ASA FAIRE Continuer le traitement 5-ASA à vie de 2 g/jour: l p révention des poussées A l a ccroissement des données FAIRE scientifiques pour la prévention du cancer colorectal Simplifier le schéma de dosage: A l u ne prise unique par jour FAIRE l h aut dosage niveau de la couche épithéliale, donc plutôt en superficie, son efficacité est bien plus marquée dans la rectocolite ulcéro-hémorragique que dans la maladie de Crohn, dont la physiopathologie implique parfois les couches plus profondes pour lesquelles la mésalazine ne suffit généralement pas.» En général la mésalazine permet de rendre les patients asymptomatiques, mais quand peut-on parler de rémission? Pr Louis: «Dès que le patient ne présente plus de plaintes, et à partir du moment où l’examen endoscopique ne démontre plus de lésions, on peut parler de rémission.» Très souvent, les patients en rémission demandent alors d’arrêter leur traitement. Dans quelle mesure cette demande est-elle justifiée? Pr Louis: «Un patient en rémission d’une rectocolite ulcéro-hémorragique doit poursuivre son traitement par la mésalazine pour deux raisons. La première est liée au fait que le traitement d’entretien réduit de manière significative le risque de Tableau 2: Traitement d’une poussée de rectocolite ulcéro-hémorragique4 Démarrer immédiatement avec NE PAS des corticostéroïdes FAIRE Optimaliser le traitement avec 5-ASA: A l a ugmenter le 5-ASA oral à FAIRE 4g/jour l combiner avec un 5-ASA rectal Réserver les corticostéroïdes pour A les non-répondeurs au 5-ASA FAIRE rechute. La deuxième tient au fait que ces maladies au fil des années sont associées à une augmentation du risque de cancer colorectal, un risque que la mésalazine peut réduire quasiment à la normale (de 18% à 3,4% après 30 ans d’évolution: Figure 1). Dans cette mesure, le dosage minimal de mésalazine à maintenir durant la phase de rémission est de 2g/jour par voie orale (Tableau 1), un dosage qui permet à la fois de maintenir la rémission chez un grand nombre de patients tout en ayant un effet préventif sur le risque de cancérisation.» Cependant, malgré un traitement d’entretien bien conduit, il arrive fréquemment que l’on enregistre des poussées. Reste alors à savoir comment poursuivre le traitement? Et quelle est la place des corticostéroïdes dans le traitement d’une poussée? Pr Louis: «En tant que généraliste il faut savoir que l’optimalisation du traitement par la mésalazine ne sera jamais préjudiciable, que du contraire. Nous conseillons donc systématiquement au médecin traitant de doubler la dose de mésalazine par voie orale de 2 à 4 grammes et d’ajouter 1g de mésalazine par voie rectale (suppo ou enéma), ce qui permettra d’attendre le rendez-vous chez le gastro-entérologue. Celui-ci effectuera souvent un contrôle sigmoïdoscopique afin d’évaluer l’intensité de la poussée et de définir le meilleur traitement en fonction des données recueillies. Il est d’ailleurs fréquent que ce simple doublement des doses permette de contrôler les poussées et d’éviter le passage à la corticothérapie. En pratique, si l’on se réfère aux tableaux 1 et 2, le patient sera bien pris en charge.» D’après un entretien avec le Pr Edouard Louis (CHU Liège), à la demande des laboratoires Ferring. Références 1. Munkholm P. Review article: the incidence and prevalence of colorectal cancer in inflammatory bowel disease. Aliment Pharmacol Ther 2003;18(Suppl 2):1-5. 2. Dignass A, et al, Mesalamine Once Daily Is More Effectice Than Twice Daily in Patients With Quiescent Ulcerative Colitis, Clin Gastroenterol Hepat 2009;7(7);762-9. 3. Orchard T, et al. Aliment PharmacolTher 2006;24(suppl.1):17-22 4. Travis S, et al, European evidencebased Consensus on the management of ulcerative colitis: Current management. J Crohn’s and Colitis 2008:2(1):24-62. 1g 1 g x 150 � 135,06 � 13,50 * bénéficiares ordinaires Pentasa Sachet granulés à libération prolongée DENOMINATION DU MEDICAMENT PENTASA 500 mg, comprimés à libération prolongée. PENTASA Sachet 1 g, granulés à libération prolongée . PENTASA 1 g, suppositoires. PENTASA 1 g/100 ml, suspension rectale. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Principe actif: mésalazine. 1 comprimé contient 500 mg de mésalazine. 1 sachet contient 1 g de mésalazine. 1 suppositoire contient 1 g de mésalazine. 1 flacon avec 100 ml suspension rectale contient 1 g de mésalazine (1 g/100 ml). FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés à libération prolongée . Granulés à libération prolongée . Suppositoires. Suspension rectale. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Comprimés et granulés à libération prolongée. Traitement symptomatique de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse, qu’elle qu’en soit la localisation, c'est-à-dire même en cas de localisation au duodénum et au jéjunum. Prévention des récidives en cas de colite ulcéreuse en rémission. Suppositoires Proctite ulcéreuse. Suspension rectale Traitement des poussées de gravité légère ou moyenne de colite ulcéreuse surtout dans les localisations rectale, sigmoïdienne et colique gauche. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Comprimés et granulés1 à libération prolongée pour administration par voie orale: Adultes et adolescents: Traitement initial: - colite ulcéreuse: 2 à 4 g par jour - maladie de Crohn: 4 g par jour. Traitement d’entretien: colite ulcéreuse: 1,5 à 2 g par jour. Enfants: A déterminer individuellement, commencer avec 20 à 30 mg/kg/jour en plusieurs prises. Dose maximale: 75 mg / kg / jour. Pour traitement d’entretien, la dose recommandée: 50 mg / kg / jour en plusieurs doses. - Comprimés; Avaler les comprimés avec de l’eau ou avec une autre boisson. Les comprimés peuvent être brisés afin de faciliter la déglutition. - Granulés (Sachet); Les granulés sont dispersés à l'arrière de la langue et avalés avec de l'eau ou une autre boisson. Les granulés peuvent être pris avec du yaourt2. Pour des raisons pratiques, il est préférable de ne pas prendre les comprimés et les granulés dans une boisson. Les comprimés et les granulés ne peuvent être mâchés. En cas de troubles gastriques, prendre les comprimés ou les granulés pendant ou juste après le repas. Suppositoires: Il est conseillé d'aller aux toilettes avant l'administration. 1 suppositoire par jour. Suspension rectale: La posologie doit être adaptée selon l’âge et la gravité de la maladie. On conseille généralement: Adultes et adolescents: 1 g/100 ml/jour. Enfants de 2 ans et plus: 20-30 mg/kg/jour. On administre la suspension rectale en position couchée chaque soir avant le coucher durant minimum 2 semaines. La durée ultérieure du traitement sera adaptée à l’évolution de la maladie. Il est conseillé de retenir la suspension dans le rectum durant au moins 10 minutes en gardant la position couchée. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la mésalazine ou à un des autres composants du produit ou aux dérivés salicylés. Troubles hépatiques et rénaux graves. Ne pas administrer aux enfants de moins de 2 ans.Uniquement pour comprimés et granulés: Ulcères gastriques et duodénaux. EFFETS INDESIRABLES Les effets secondaires les plus fréquents, observés lors des études cliniques, sont une diarrhée (3%), des nausées (3%), des douleurs abdominales (3%), des céphalées (3%), des vomissements (1%) et un rash (1%). Les phénomènes d'hypersensibilité et la fièvre sont rares. Après administration rectale, il peut se produire des réactions locales telles que prurit et gêne rectaux. Fréquence des effets secondaires sur base des études cliniques et des rapports de "Surveillance post-marketing". Les fréquences sont divisées de la façon suivante: plus fréquent (>1/10) – fréquent (>1/100, <1/10) – peu fréquent (>1/ 1000, <1/1000) – rare (>1/10000, <1/1000) – très rare (<1/10000), y compris les notifications de cas isolés. Affections hématologiques et du système lymphatique: - très rare: éosinophilie (dans le cadre d'une réaction allergique), anémie, anémieaplasique, leucopénie (y compris granulocytopénie), thrombocytopénie, agranulocytose et pancytopénie Affections du système nerveux: - fréquent: maux de tête; - très rare: neuropathie périphérique. Affections cardiaques: - rare: myo*- et péricardite*. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: - très rare: réactions pulmonaires allergiques (y compris dyspnée, toux, alvéolite allergique, éosinophilie pulmonaire, infiltrats pulmonaires et pneumonite). Affections gastro-intestinales: fréquent: diarrhée, douleurs abdominales, nausées, vomissements, perte d'appétit. - rare: augmentation des amylases, pancréatite* Affections hépatobiliaires: - très rare: augmentation des enzymes hépatiques et de la bilirubine, hépatotoxicité (y compris hépatite*, cirrhose, insuffisance hépatique). Affections de la peau et du tissus sous-cutané: - fréquent: rash, y compris urticaire et érythème. - très rare: alopécie réversible. Affections musculo-squelettiques et systémiques: - très rare: myalgies, arthralgies. Cas isolés de réactions de type lupus érythémateux. Affections du rein et des voies urinaires: - très rare: néphropathies (dont néphrite interstitielle* et syndrome néphrotique), décoloration d’urine. Le mécanisme de la myocardite, de la péricardite, de la pancréatite, de la néphrite et de l'hépatite induites par la mésalazine est inconnu mais il est possible qu'il ait une cause allergique. En cas d'utilisation chronique de médicaments à base d'acide 5-aminosalicylique (mésalazine), de très rares cas de néphrite interstitielle fibrosante chronique ont été décrits. De rares cas d'aggravation de la colite ulcéreuse ont été rapportés. L'aggravation aiguë de la colite ulcéreuse peut être due à un syndrome d'intolérance aigu basé sur une réaction d'hypersensibilité à l'acide 5-aminosalicylique ou aux salicylés en général. Il est important de savoir que plusieurs des troubles mentionnés cidessus peuvent également être provoqués par l'intestin enflammé. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Ferring S.A., Hopmarkt 9 b. 3, B-9300 Alost. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Pentasa 500 mg, comprimés à libération prolongée (plaquettes thermoformées): BE 156055; Pentasa Sachet 1 g, granulés à libération prolongée: BE 209772; Pentasa 1 g, suppositoires: BE 164972; Pentasa 1 g/100 ml, suspension rectale: BE 150683. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament sur prescription médicale. DATE D’APPROBATION DU RCP 25.06.2009. Edition 09/2009 1 La posologie s’applique aussi bien aux comprimés qu’aux granulés 2 Sans que le revêtement ne se dissolve déjà avant la prise DOssier médical Radiologue Dr Remy Demuth La possibilité de réaliser une biopsie plaide-t-elle forcément en faveur de l’endoscopie, au détriment de l’examen radiologique ? L’expert du mois Dr Remy Demuth Médecin spécialiste en radiodiagnostic Président de la Société Luxembourgeoise de Radiologie Secrétaire de la section radiologie de l’UEMS (Union Européenne des Médecins Spécialistes) L’imagerie au service de la gastro On ne pouvait traiter de dépistage du cancer du côlon sans faire le point sur l’apport des nouvelles techniques d’imagerie. C’est ce que nous avons fait avec le Dr Remy Demuth. Ce qui nous amène naturellement à aborder les relations entre radiologues et autres spécialités. Dr Demuth: Dans le dépistage du cancer colo-rectal, les développements techniques récents, comme la coloscopie virtuelle, ouvrent certainement de nouvelles portes. Aux Etats-Unis, l’examen est déjà reconnu comme outil de screening, d’autant qu’il s’agit d’un examen moins lourd pour le patient, hormis la préparation qui doit être bien menée pour garantir de bons résultats. En Europe, cependant, le mouvement est moins avancé, probablement aussi car la préoccupation liée à la dose d’irradiation est plus présente de ce côté de l’Atlantique. D’autre part, la coloscopie permet, en cas d’objectivation d’une lésion, de passer immédiatement à la biopsie. 30 Dr Demuth: Selon les études, on constate qu’une biopsie peut être nécessaire chez 50% des patients. Ceci ne signifie toutefois pas que l’imagerie préalable ait été inutile chez ces patients, car au contraire elle permet souvent de guider le gastro-entérologue qui réalise ensuite l’examen endoscopique et la biopsie. En outre, des études ont bien montré qu’un examen radiologique négatif permet de rassurer le patient, et de lui éviter une exploration invasive. Ce qui concerne tout de même les cinquante autres pour-cent. L’autre élément à prendre en considération est le fait que la coloscopie virtuelle nécessite un radiologue correctement formé, et disposant d’une pratique suffisante de l’examen. C’est plutôt là que se situe le problème au Grand-Duché. En effet, du point de vue pragmatique on ne peut négliger le caractère inhomogène de la distribution géographique des ressources humaines. Et là où les équipes de gastro-entérologues sont pléthoriques, on comprend qu’il n’y ait pas de demande pour les radiologues. Ce qui pose le problème de la poule et de l’œuf, car pour qu’un radiologue puisse se spécialiser dans une technique, il faut que la demande soit existante. Contrairement aux gastro-entérologues, nous ne sommes pas «autoprescripteurs» de l’examen. Quelle est aujourd’hui la place de l’imagerie dans le suivi de la maladie de Crohn ? Dr Demuth: Un examen complet du grêle est en tout cas obligatoire dans le cadre d’un premier bilan, d’après les règles de l’art, soit par entéroclyse (radiographie, scanner CT ou IRM), soit par échographie ciblée. Les méthodes seront à choisir par rapport à la question clinique précise et en fonction de l’expertise et des compétences localement disponibles. Les méthodes par imagerie en coupes permettent en outre de visualiser davantage des pathologies extra-intestinales, comme les adénopathies qui font partie intégrante de la maladie, mais également d’autres pathologies secondaires, ou sans corrélation directe avec la maladie intestinale. Par exemple un éventuel anévrysme... Une collaboration interdisciplinaire plus étroite n’est malheureusement pas encouragée par notre système de santé © Luc Deflorenne DOssier médical 31 Une collaboration interdisciplinaire plus étroite n’est malheureusement pas encouragée par notre système de santé. Pour le suivi du décours de la maladie, on devra juger des méthodes à utiliser en dépendance de l’évolution des signes cliniques. Et puisque dans la routine clinique le gastro-entérologue suit le patient en premier lieu, pour le volet thérapeutique, ce sera lui qui dirigera également la filière diagnostique. Une collaboration interdisciplinaire plus étroite n’est malheureusement pas encouragée par notre système de santé, qui ne prend (actuellement) pas en compte, ni la valeur ajoutée pour le patient, ni les gains économiques que la sécurité sociale pourrait retirer de l’optimisation. Le problème est-il similaire dans la rectocolite ? Dr Demuth: Pour la rectocolite ulcéro-hémorragique, il existe à mon avis le même problème de conflit entre gastro-entérologues et radiologues: la pratique du lavement baryté tombe dans l’oubli, et les performances diagnostiques des radiologues se retrouvent donc en déclin, sous l’effet du recul de la pratique, puisque les patients ne sont plus transférés aux radiologues. Les compétences correspondantes sont victimes de l’évolution technique, qui ouvre heureusement d’autres opportunités de développement professionnel continu, comme la coloscopie virtuelle: méthode qui a déjà fait ses preuves, mais reste encore assez opérateur-dépendante: l’expérience est essentielle! Les radiologues spécialisés en gastro-entérologie et faisant partie d’une équipe clinique interdisciplinaire font preuve de résultats équivalents à ceux de la coloscopie endoscopique directe, dont la qualité est aussi fortement dépendante de l’expertise de l’opérateur. Il faut rester conscient du fait, à ce propos, qu’au Royaume-Uni la coloscopie est par endroits pratiquée par des soignants, et que des études comparatives ont essayé de comparer leurs résultats à ceux obtenus par les gastro-entérologues. Activités de la Société Luxembourgeoise de Radiologie (www.radiologie.lu) Même si elle est discrète, la Société Luxembourgeoise de Radiologie n’est pas inactive, loin s’en faut. Elle participe en effet aux aux élaborations de guides pratiques (conseil scientifique du domaine de la santé; http://www.conseil-scientifique.lu/index.php?id=67, conseil scientifique et technique du programme de dépistage du cancer du sein) et à leur divulgation aux confrères non-radiologues (Alformec). Elle planche également sur le concept de carnet radiologique électronique (CaRa-eHealth http://santec.tudor.lu/ project/esante/cara/start), sur une stratégie d’optimisation des doses d’irradiation lors des examens scannerCT (http://santec.tudor.lu/project/dosedeo/ symposium_2010 ), et de manière générale est active comme partenaire des autorités nationales et internationales pour toute question concernant l’imagerie médicale et la profession du radiologue. Enfin, la Société Luxembourgeoise de Radiologie est un organisateur de formations continues agréé par l’Institut Luxembourgeois de la Formation Médicale Continue (ILFMC), collabore avec l’AFPR Lorraine (Association pour la Formation Professionnelle continue en Radiologie), et est membre institutionnel de la European Society of Radiology (ESR www.myesr. org), avec des représentants aux différents comités. Semper Luxembourg - février 2010 Encore le coût de l’imagerie Nous ne pouvions pas rencontrer le président de la Société Luxembourgeoise de Radiologie sans aborder l’épineux débat sur le coût de l’imagerie. Et en la matière, le Dr Demuth appelle clairement chacun à balayer devant sa propre porte. Dr Demuth: Il y a une forme de malhonnêteté ambiante dans ce débat sur le coût de l’imagerie. Les médecins, les directions d’hôpitaux, les patrons, les syndicats… tout le monde estime que l’autre partenaire devrait faire quelque chose. Mais personne n’est prêt à balayer devant sa propre porte. Je pense qu’il faut rester crédible, et que chacun doit pouvoir reconnaître ses propres responsabilités, s’engager à apporter sa propre pierre à l’édifice. Pour le moment, il est clair que l’on prescrit globalement trop d’examens. Pour mille raisons, y compris l’obligation des moyens, les causes médico-légales… Ce qui a un impact négatif sur le plan budgétaire, mais aussi sur le plan de la radioprotection, volet trop souvent négligé. Mais posons-nous la question: le problème est-il uniquement financier ? Si oui, il faut définir les priorités afin de pouvoir réaliser les économies en connaissance de cause. Mais ceci nécessiterait une décision politique, pas seulement médicale. Demain la nécessité imposera de faire ces choix, mais actuellement la volonté fait quelque peu défaut. D’autant plus que les mesures à prendre seront toujours impopulaires, et empiéteront toujours sur les plates-bandes de l’un ou l’autre acteur. 32 © Luc Deflorenne DOssier médical La profession de radiologue doit-elle évoluer ? Comment ? Dr Demuth: A court terme, les radiologues qui ne se tourneront pas davantage vers la radiologie clinique, proche du patient, verront leur pratique clinique menacée. D’une part par les spécialistes «connexistes», (comme les nomment nos confrères français) qui font une partie du travail, et d’autre part par la téléradiologie, qui est aujourd’hui du domaine du possible et permet de délocaliser le diagnostic technique. Ne perdons pas de vue que le radiologue indien est payé beaucoup moins cher, et est disponible en dehors de nos heures locales de consultation. A tel point d’ailleurs que l’Europe s’inquiète et encourage la télémédecine intra-européenne afin d’éviter l’exode de ces budgets hors de ses frontières. Pour revenir à la radiologie clinique, des études intéressantes ont été menées aux Etats-Unis: ces études ont notamment montré que le simple fait de joindre une photo du patient au dossier mis à disposition du radiologue se traduit par une amélioration de 30% de l’exactitude du diagnostic posé. Le problème n’est-il pas l’impossibilité à identifier les leviers sur lesquels appuyer ? D’aucuns se demandent si la solidarité entre les différentes spécialités n’est pas menacée dans le débat actuel. Qu’en penser ? Dr Demuth: Aujourd’hui, nous sommes dans un système qui s’auto-entretient: le patient est demandeur d’examens de pointe, le médecin prescripteur accède à cette demande, bien conscient que si lui-même n’y accède pas il se trouvera un confrère pour le faire, le radiologue n’a aucun intérêt à ne pas travailler. De plus, l’hôpital doit amortir ses installations, et assurer l’emploi de son personnel. Enfin, il n’y a aucune transparence sur les coûts. Il est impossible de connaître le coût final exact d’un examen, vu le nombre de facteurs et de postes, distribués sur divers budgets. Sans compter que le nombre de postes d’assistants techniques médicaux en radiologie est déterminé sur la base de clés complexes, différentes selon les hôpitaux. Ceci étant dit, le Ministre de la Santé a sans aucun doute raison de pointer les dépenses liées à l’imagerie dans des cas bien précis. Soyons clairs: si chez certains confrères, le nombre d’actes facturés paraît incompatible avec une pratique radiologique qualitative, il existe maints autres facteurs très couteux qui pourront être délestés. Dr Demuth: Ceci pose le problème de la granularité des statistiques disponibles à Luxembourg, car on ne dispose pas de données précises: si vous êtes opéré pour un hallux valgus, les statistiques des caisses de maladie ne retiennent que le terme «ostéotomie». En plus la pratique d’un acte médical n’est pas limitée à une spécialité spécifique. Mutatis mutandis, si l’AMMD, en tant que représentante de l’ensemble des médecins, accepte une diminution de la rémunération des actes de radiologie, les radiologues ne seront pas les seuls affectés. Beaucoup de spécialistes «connexistes» posent en effet des actes radiologiques. Les échographies, par exemple, ne sont pas, et de loin, seulement réalisées par des radiologues, bien que listées au chapitre «Imagerie» de la nomenclature des tarifs. Lorsque, d’une année à l’autre, on observe que l’on a réalisé 100.000 échographies de plus que l’année précédente, il est impossible de savoir par qui ces échographies ont été réalisées… mais il faut s’interroger. Dr E. Mertens D’après un entretien avec le Dr Remy Demuth From experience 1 Indiqué dans : Indiqué dans : ssArthrose Arthrose ssPolyarthrite Polyarthrite rhumatoïde* rhumatoïde* ssSpondylarthrite Spondylarthrite ankylosante NOUVEAU ankylosante comes strength RELIABLE POWER2,3 & PROTECTION4 RELIABLE POWER2,3 & PROTECTION4 2,3 1.DENOMINATION DU MEDICAMENT : CELEBREX 100 mg gélules, CELEBREX 200 mg 1.DENOMINATION DU MEDICAMENT : CELEBREX 100 mg gélules, CELEBREX 200 mg gélules. 2.COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque gélule contient 100 gélules. 2.COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque gélule contient 100 mg ou 200 mg de célécoxib (Pour les excipients, voir 6.1.) 3.FORME PHARMACEUTIQUE : mg ou 200 mg de célécoxib (Pour les excipients, voir 6.1.) 3.FORME PHARMACEUTIQUE : Gélules. CELEBREX 100 mg gélules : gélules blanches et opaques présentant deux Gélules. CELEBREX 100 mg gélules : gélules blanches et opaques présentant deux bandes bleues indiquant respectivement 7767 et 100. CELEBREX 200 mg gélules : gélules bandes bleues indiquant respectivement 7767 et 100. CELEBREX 200 mg gélules : gélules blanches et opaques présentant deux bandes dorées indiquant respectivement 7767 et blanches et opaques présentant deux bandes dorées indiquant respectivement 7767 et 200. 4.1.INDICATIONS thérapeutiques : Soulagement des symptômes dans le traitement 200. 4.1.INDICATIONS thérapeutiques : Soulagement des symptômes dans le traitement de l’arthrose, de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante. La décide l’arthrose, de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante. La décision de prescrire un inhibiteur sélectif de la COX-2 doit être basée sur l’évaluation de l’ension de prescrire un inhibiteur sélectif de la COX-2 doit être basée sur l’évaluation de l’ensemble desdes risques spécifiques à chaque patient (voir 4.3,4.3, 4.4). 4.2.4.2. Posologie et et mode semble risques spécifiques à chaque patient (voir 4.4). Posologie mode d’administration : En: raison de l’augmentation possible desdes risques cardiovasculaires dudu d’administration En raison de l’augmentation possible risques cardiovasculaires célécoxib avecavec la dose et laetdurée de traitement, ce médicament doitdoit êtreêtre quotidiennement célécoxib la dose la durée de traitement, ce médicament quotidiennement prescrit à la dose minimale efficace pendant la période la plus courte possible. La nécesprescrit à la dose minimale efficace pendant la période la plus courte possible. La nécessité sité du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront êtreêtre réévaluées périodiquement, en particulier chez les les patients atteints d’arthrose (voir 4.3,4.3, réévaluées périodiquement, en particulier chez patients atteints d’arthrose (voir 4.4, 4.4, 4.8 et Arthrose : La:dose journalière usuelle recommandée estest de de 200200 mgmg répartie 4.85.1). et 5.1). Arthrose La dose journalière usuelle recommandée répartie en une ou deux prises. Chez certains patients dont les les symptômes sont insuffisamment en une ou deux prises. Chez certains patients dont symptômes sont insuffisamment soulsoulagés, agés, l’augl’augmentation mentation de lde a dla osdose e à 20à0200 mgmg deudeux x foisfois parpar joujour r peupeut t accaccroître roître l’efl’efficacité. ficacité. En l’absence d’amélioration du bénéfice thérapeutique après 2 semaines, d’autres options En l’absence d’amélioration du bénéfice thérapeutique après 2 semaines, d’autres options thérapeutiques doivent êtreêtre envisagées. Polyarthrite rhumatoïde : La: La dose initiale journathérapeutiques doivent envisagées. Polyarthrite rhumatoïde dose initiale journalièrelière recommandée est est de 200 mg mg répartie en en 2 prises. Si nécessaire, la dose peut être recommandée de 200 répartie 2 prises. Si nécessaire, la dose peut être augmentée ultérieurement à 200 mg deux fois par jour. En l’absence d’amélioration dudu augmentée ultérieurement à 200 mg deux fois par jour. En l’absence d’amélioration bénéfice thérapeutique après 2 semaines, d’autres options thérapeutiques doivent être bénéfice thérapeutique après 2 semaines, d’autres options thérapeutiques doivent être envisagées. Spondylarthrite ankylosante : La: dose journalière recommandée estest dede 200200 mgmg envisagées. Spondylarthrite ankylosante La dose journalière recommandée répartie en une ou deux prises. Chez un petit nombre de de patients dont lesles symptômes sont répartie en une ou deux prises. Chez un petit nombre patients dont symptômes sont insuffisamment soulagés, l’augmentation de la journalière à 400 mgmg répartie en en uneune insuffisamment soulagés, l’augmentation dedose la dose journalière à 400 répartie ou deux prises peutpeut accroître l’efficacité. En En l’absence d’amélioration dudu bénéfice théraou deux prises accroître l’efficacité. l’absence d’amélioration bénéfice thérapeutique après 2 semaines, d’autres options thérapeutiques doivent êtreêtre envisagées. peutique après 2 semaines, d’autres options thérapeutiques doivent envisagées. La dose journalière maximale recommandée pour les les deux indications estest dede 400400 mg. La dose journalière maximale recommandée pour deux indications mg. CELEBREX peutpeut êtreêtre prispris pendant ou en desdes repas. Sujet âgéâgé (>65 ans) : Comme CELEBREX pendant ou dehors en dehors repas. Sujet (>65 ans) : Comme pourpour touttout patient, le traitement serasera débuté à 200 mgmg parpar jour.jour. Si nécessaire, la dose peut patient, le traitement débuté à 200 Si nécessaire, la dose peut êtreêtre augmentée ultérieurement à 200 mgmg deux foisfois parpar jour.jour. UneUne attention particulière doitdoit augmentée ultérieurement à 200 deux attention particulière êtreêtre portée auxaux sujets âgés de poids corporel inférieur à 50 kg kg (voir 4.44.4 et 5.2). Insuffisance portée sujets âgés de poids corporel inférieur à 50 (voir et 5.2). Insuffisance hépatique : Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée avérée avec uneune hépatique : Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée avérée avec albumine sérique comprise entre 25 et le traitement doitdoit êtreêtre initié à laà moitié dede la la albumine sérique comprise entre 2535 et g/l, 35 g/l, le traitement initié la moitié dosedose recommandée. L’expérience chez ce type de de patients se se limite à celle desdes patients recommandée. L’expérience chez ce type patients limite à celle patients cirrhotiques (voir(voir 4.3,4.3, 4.4 4.4 et 5.2 ). Insuffisance rénale : L’expérience avec le célécoxib chez cirrhotiques et 5.2 ). Insuffisance rénale : L’expérience avec le célécoxib chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée étant limitée, patients les patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée étant limitée, cesces patients devront traités précaution et 5.2 ). Enfants célécoxib n’est devront êtreêtre traités avecavec précaution (voir(voir 4.3,4.3, 4.4 4.4 et 5.2 ). Enfants : Le: Le célécoxib n’est paspas indiqué l’enfant. 4.3.Contre-indications : Antécédents d’hypersensibilité principe indiqué chezchez l’enfant. 4.3.Contre-indications : Antécédents d’hypersensibilité au au principe à l’un excipients Hypersensibilité connue sulfamides. Ulcère actifactif ou àoul’un desdes excipients (voir(voir 6.1).6.1). Hypersensibilité connue auxaux sulfamides. Ulcère peptique évolutif ou saignement gastro-intestinal Antécédents d’asthme, rhinite peptique évolutif ou saignement gastro-intestinal (GI).(GI). Antécédents d’asthme, de de rhinite aiguë, de polypes nasaux, d’œdème Quincke, d’urticaire autres réactions type aiguë, de polypes nasaux, d’œdème de de Quincke, d’urticaire ou ou autres réactions dede type allergique déclenchées la prise d’acide acétylsalicylique d’AINS, y compris allergique déclenchées par par la prise d’acide acétylsalicylique ou ou d’AINS, y compris lesles inhibiteurs la COX-2 (cyclo-oxygénase-2). Grossesse et femmes procréer, inhibiteurs de ladeCOX-2 (cyclo-oxygénase-2). Grossesse et femmes en en âgeâge de de procréer, en en l’absence d’une contraception efficace Dans deux espèces animales étul’absence d’une contraception efficace (voir(voir 4.5).4.5). Dans les les deux espèces animales étudiées, le célécoxib a entraîné malformations et 5.3). Dans l’espèce humaine, diées, le célécoxib a entraîné desdes malformations (voir(voir 4.64.6 et 5.3). Dans l’espèce humaine, le le risque au cours degrossesse la grossesse n’est connu mais peut exclu. Allaitement (voir risque au cours de la n’est paspas connu mais ne ne peut êtreêtre exclu. Allaitement (voir 4.65.3). et 5.3). Insuffisance hépatique sévère (albumine sérique < 25 score Child-Pugh 4.6 et Insuffisance hépatique sévère (albumine sérique < 25 g/l g/l ou ou score dede Child-Pugh ≥ 10). Patients ayant clairance decréatinine la créatinine estimée < 30 ml/min. Maladie inflamma≥ 10). Patients ayant uneune clairance de la estimée < 30 ml/min. Maladie inflammade l’intestin. Insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-IV). Cardiopathie ischémique Insuffisance cardiaque congestive (NYHA II-IV). Cardiopathie ischémique toiretoire de l’intestin. avérée, artériopathie périphérique et/ou antécédent d’accident vasculairecérébral. cérébral. avérée, artériopathie périphérique et/ou antécédent d’accident vasculaire 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi : Des complications 4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi : Des complications gastro-intestinales hautes [perforations, ulcères hémorragies (PUH)], dont certaines gastro-intestinales hautes [perforations, ulcères ou ou hémorragies (PUH)], dont certaines d’issue fatale, observées chez patients traités célécoxib. prudence sera d’issue fatale, ont ont été été observées chez desdes patients traités parpar célécoxib. La La prudence sera de rigueur les patients les plus à risque de développer complication gastro-intesde rigueur chezchez les patients les plus à risque de développer uneune complication gastro-intestinale les AINS sujets âgés, patients également traités d’autres AINS tinale avecavec les AINS : -les: -les sujets âgés, -les-les patients également traités parpar d’autres AINS -ou-ou de l’acide acétylsalicylique patients ayant antécédents maladie gastropar par de l’acide acétylsalicylique -ou-ou les les patients ayant desdes antécédents de de maladie gastrointestinale qu’ulcère et hémorragie. Il existe majoration risque d’effets indésiraintestinale tels tels qu’ulcère et hémorragie. Il existe uneune majoration du du risque d’effets indésiragastro-intestinaux (ulcération gastro-intestinale autres complications gastroblesbles gastro-intestinaux (ulcération gastro-intestinale ou ou autres complications gastrointestinales) lorsque le célécoxib utilisé association avec l’acide acétylsalicylique intestinales) lorsque le célécoxib est est utilisé en en association avec l’acide acétylsalicylique (même de faibles posologies). différence significative niveau (même à deàfaibles posologies). UneUne différence significative au au niveau dede la la tolérance gastro-intestinale entre l’association inhibiteurs sélectifs tolérance gastro-intestinale entre l’association inhibiteurs sélectifs dede la COX-2 et acide acétylsalicylique comparée à l’association AINS la COX-2 et acide acétylsalicylique comparée à l’association AINS et acide acétylsalicylique n’a pas été démontrée dans les essais et acide acétylsalicylique n’a pas été démontrée dans les essais cliniques à long terme (voir 5.1). En comparaison au placebo, une cliniques à long terme (voir 5.1). En comparaison au placebo, une augmentation du nombre d’événements cardiovasculaires graves, augmentation du nombre d’événements cardiovasculaires graves, principalement des infarctus du myocarde, a été observée dans une étude au long cours principalement des infarctus du myocarde, a été observée dans une étude au long cours chez les patients présentant des polypes adénomateux sporadiques traités par le chez les patients présentant des polypes adénomateux sporadiques traités par le célécoxib à des doses de 200 mg deux fois par jour et 400 mg deux fois par jour (voir 5.1). célécoxib à des doses de 200 mg deux fois par jour et 400 mg deux fois par jour (voir 5.1). En raison de l’augmentation possible des risques cardiovasculaires du célécoxib avec la En raison de l’augmentation possible des risques cardiovasculaires du célécoxib avec la dose et la durée du traitement, ce médicament doit être prescrit quotidiennement à la dose dose et la durée du traitement, ce médicament doit être prescrit quotidiennement à la dose minimale efficace pendant la période la plus courte possible. La nécessité du traitement minimale efficace pendant la période la plus courte possible. La nécessité du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront être réévaluées symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront être réévaluées périodiquement, en particulier chez les patients atteints d’arthrose (voir 4.2, 4.3, 4.8 et 5.1). périodiquement, en particulier chez les patients atteints d’arthrose (voir 4.2, 4.3, 4.8 et 5.1). Les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculaiLes patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculairesres (par exemple : hypertension, hyperlipidémie, (par exemple : hypertension, hyperlipidémie,diabète, diabète,tabagisme) tabagisme)devront devrontêtre êtretraités traités avec le célécoxib uniquement après une évaluation avec le célécoxib uniquement après une évaluationapprofondie approfondie(voir (voir5.1). 5.1).En Enraison raisonde deleur leur absence d’effets anti-plaquettaires, absence d’effets anti-plaquettaires,leslesinhibiteurs inhibiteurssélectifs sélectifsdedelalaCOX-2 COX-2ne nepeuvent peuventse se substituer à l’acide acétylsalicylique dans la prévention des maladies cardiovasculaires substituer à l’acide acétylsalicylique dans la prévention des maladies cardiovasculaires thromboemboliques. thromboemboliques.Par Parconséquent, conséquent,leslestraitements traitementsanti-agrégants anti-agrégantsplaquettaires plaquettaires ne ne doivent pas être arrêtés (voir 5.1). Comme avec d’autres doivent pas être arrêtés (voir 5.1). Comme avec d’autresmédicaments médicamentsconnus connuspour pourinhiber inhiber la synthèse des prostaglandines, une rétention la synthèse des prostaglandines, une rétentionhydrique hydriqueetetdes desœdèmes œdèmesont ontété étéobservés observés chez des patients traités par le le célécoxib. Par conséquent chez des patients traités par célécoxib. Par conséquentlelecélécoxib célécoxibdevra devraêtre êtreadministré administré avec précaution chez lesles patients avec précaution chez patientsprésentant présentantdes desantécédents antécédentsd’insuffisance d’insuffisancecardiaque, cardiaque, dede dysfonction ventriculaire gauche ououd’hypertension dysfonction ventriculaire gauche d’hypertensionartérielle artérielleetetchez chezles lespatients patientsavec avec des œdèmes pré-existants quelle des œdèmes pré-existants quellequ’en qu’ensoit soitl’origine l’originecar carl’inhibition l’inhibitiondes desprostaglandines prostaglandines peut entraîner une détérioration dedela lafonction peut entraîner une détérioration fonctionrénale rénaleetetune unerétention rétentionhydrique. hydrique.Des Despréprécautions seront également nécessaires chez les patients traités par des diurétiques cautions seront également nécessaires chez les patients traités par des diurétiquesou ou présentant unun risque d’hypovolémie. L’existence présentant risque d’hypovolémie. L’existenced’une d’unealtération altérationdedelalafonction fonctionrénale rénaleou ou hépatique et et particulièrement d’un hépatique particulièrement d’undysfonctionnement dysfonctionnementcardiaque cardiaqueest estplus plusprobable probablechez chez lesles sujets âgés. Par conséquent, une surveillance médicale appropriée doit être assurée. sujets âgés. Par conséquent, une surveillance médicale appropriée doit être assurée. LesLes essais cliniques réalisés avec essais cliniques réalisés avecle lecélécoxib célécoxibont ontmontré montrédes deseffets effetsrénaux rénauxsimilaires similairesàà ceux observés avec lesles AINS ceux observés avec AINScomparateurs. comparateurs.Des Desmesures mesuresappropriées appropriéesseront serontprises prisesetet l’arrêt dudu traitement parpar célécoxib doit être l’arrêt traitement célécoxib doit êtreenvisagé envisagés’ils’ilexiste existeune unequelconque quelconquedétérioradétérioration fonctionnelle des organes sus mentionnés tion fonctionnelle des organes sus mentionnésauaucours coursdudutraitement. traitement.Le Lecélécoxib célécoxibinhibe inhibe le CYP2D6. Même s’ils’il n’est pas unun puissant le CYP2D6. Même n’est pas puissantinhibiteur inhibiteurdedecette cetteenzyme, enzyme,une unediminution diminutionde de la la posologie peut être nécessaire posologie peut être nécessairepour pourleslesmédicaments médicamentsdont dontlaladose doseest estadaptée adaptéepour pour chaque patient et et quiqui sont métabolisés par chaque patient sont métabolisés parleleCYP2D6 CYP2D6(voir (voir4.5). 4.5).Les Lespatients patientsconnus connuspour pour être des métaboliseurs lents dudu CYP2C9 doivent être des métaboliseurs lents CYP2C9 doiventêtre êtretraités traitésavec avecprécaution précaution(voir (voir5.2). 5.2).Des Des réactions cutanées graves, dont certaines d’issue réactions cutanées graves, dont certaines d’issuefatale, fatale,incluant incluantlaladermatite dermatiteexfoliative, exfoliative,lele syndrome dede Stevens-Johnson etetla lanécrolyse syndrome Stevens-Johnson nécrolyseépidermique épidermiquetoxique toxique(syndrome (syndromede deLyell), Lyell), ontont étéété très rarement rapportées enen association très rarement rapportées associationavec avecl’utilisation l’utilisationde decélécoxib célécoxib(voir (voir4.8). 4.8).Le Le risque dede survenue dede ces effets semble être risque survenue ces effets semble êtreleleplus plusélevé élevéenendébut débutde detraitement, traitement,l’appal’apparition ces effets situant dans majoritédes descas casauaucours coursdu dupremier premiermois moisde detraitetraiterition dede ces effets sese situant dans la la majorité ment. graves réactions d’hypersensibilité(anaphylaxie (anaphylaxieetetœdème œdèmede deQuincke) Quincke)ont ontété été ment. DeDe graves réactions d’hypersensibilité rapportées chez patients recevantduducélécoxib célécoxib(voir (voir4.8). 4.8).Les Lespatients patientsprésentant présentant des des rapportées chez lesles patients recevant antécédents d’allergie aux sulfamidesououà àtout toutautre autremédicament médicamentpeuvent peuventprésenter présenterun un antécédents d’allergie aux sulfamides risque accru réactions cutanées graves d’hypersensibilité(voir (voir4.3). 4.3).Le Lecélécoxib célécoxibdoit doit risque accru dede réactions cutanées graves ouou d’hypersensibilité être arrêté dès premiers signesdede rashcutané, cutané,dedelésions lésionsdes desmuqueuses muqueusesou oude detout tout être arrêté dès lesles premiers signes rash autre signe d’hypersensibilité.LeLecélécoxib célécoxibpeut peutmasquer masquerune unefièvre fièvreetetd’autres d’autressignes signes autre signe d’hypersensibilité. d’inflammation. Chez des patientstraités traitésconjointement conjointementpar parwarfarine, warfarine,des deshémorragies hémorragies d’inflammation. Chez des patients graves observées. prudencesera seradederigueur rigueurenencas casdedeco-administration co-administrationdu du graves ontont étéété observées. LaLaprudence célécoxib avec la warfarine ou d’autres anticoagulants oraux (voir 4.5). Les gélules de célécoxib avec la warfarine ou d’autres anticoagulants oraux (voir 4.5). Les gélules de CELEBREX100 100mgmget et200 200mg mgcontiennent contiennentdudulactose lactose(respectivement (respectivement149,7 149,7mg mg etet CELEBREX 49,8 mg). raison présence lactose,cecemédicament médicamentnenedoit doitpas pasêtre êtreadministré administré 49,8 mg). EnEn raison dede la la présence dede lactose, galactosémiecongénitale, congénitale,dedesyndrome syndromededemalabsorption malabsorptiondu duglucose glucoseetetdu du enen cascas dede galactosémie galactose déficit lactase.4.8.Effets 4.8.Effetsindésirables indésirablesEnviron Environ7400 7400patients patientsont ontété été galactose ouou dede déficit enenlactase. traités célécoxib lors d’essais contrôlés, parmilesquels lesquelsenviron environ2300 2300ont ontété ététraités traités traités parpar le le célécoxib lors d’essais contrôlés, parmi pendant plus. Les évènements suivants ontété étéobservés observéschez chezdes despatients patientstraités traités pendant unun anan ouou plus. Les évènements suivants ont célécoxib lors études contrôléesversus versusplacebo placeboet/ou et/ouproduit produitde deréférence. référence. parpar le le célécoxib lors dede 1212 études contrôlées effets indésirables listés ont une fréquenceégale égaleouousupérieure supérieureààcelle celledu duplacebo, placebo,etet LesLes effets indésirables listés ont une fréquence le taux d’arrêt pour effets indésirablesétait étaitdede7,1% 7,1%pour pourles lespatients patientstraités traitéspar parlelecélécéléle taux d’arrêt pour effets indésirables coxib 6,1% pour patients traitéspar parleleplacebo. placebo.D’autres D’autresévènements évènementsrapportés rapportés coxib et et dede 6,1% pour lesles patients traités cours surveillance après commercialisationchez chezplus plusdede7070millions millionsde depatients patients auau cours dede la la surveillance après commercialisation traités incluent céphalées, nausées arthralgies,ainsi ainsique queles lesévènements évènementstrès trèsrares, rares,inintraités incluent céphalées, nausées etet arthralgies, diqués italique dans liste ci-dessous.[Très [Trèsfréquents fréquents(>(>1/10) 1/10); Fréquents ; Fréquents(≥(≥1/100, 1/100,<< diqués enen italique dans la la liste ci-dessous. 1/10); Peu fréquents 1/1000, < 1/100) ; Rares 1/10); Peu fréquents (≥ (≥ 1/1000, < 1/100) ; Rares (≥(≥ 1/1/10.000, 10.000, < <1/1/1000); 1000); TrTrès ès rarares res (<(<1/1/10.000 10.000 incluant des cas isolés] Infections infestationsFréquentes Fréquentes: sinusite, : sinusite,infections infectionsdes desvoies voies incluant des cas isolés] Infections etet infestations respiratoiressupérieures. supérieures.Peu Peufréquentes fréquentes: infections : infectionsdedel’appareil l’appareilurinaire urinaireAffections Affections respiratoires hématologiques systèmelymphatique lymphatiquePeu Peufréquent fréquent: anémie. : anémie.Rares Rares: :leucopénie, leucopénie, hématologiques et et dudu système thrombocytopénie. Très rare : pancytopéni. Affections du système immunitaire : Très rare : thrombocytopénie. Très rare : pancytopéni. Affections du système immunitaire : Très rare : réactions allergiques graves, choc anaphylactique. Troubles du métabolisme et de la réactions allergiques graves, choc anaphylactique. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Peu fréquent : hyperkaliémie. Affections psychiatriques : Fréquent : insomnie. nutrition : Peu fréquent : hyperkaliémie. Affections psychiatriques : Fréquent : insomnie. Peu fréquents : anxiété, dépression, fatigue. Très rare : confusion, hallucinations. Affections Peu fréquents : anxiété, dépression, fatigue. Très rare : confusion, hallucinations. Affections du système nerveux : Fréquent : vertiges. Peu fréquents : vision floue, hypertonie, paresdu système nerveux : Fréquent : vertiges. Peu fréquents : vision floue, hypertonie, paresthésie. Rares : ataxie, altération du goût.Très rare : aggravation de l’épilepsie, méningite thésie. Rares : ataxie, altération du goût.Très rare : aggravation de l’épilepsie, méningite aseptique, agueusie, anosmi. Affections de l’oreille et du labyrinthe : Peu fréquents : aseptique, agueusie, anosmi. Affections de l’oreille et du labyrinthe : Peu fréquents : acouphènes. Très rare : baisse de l’audition. Affections cardiaques : Peu fréquent : infarctus acouphènes. Très rare : baisse de l’audition. Affections cardiaques : Peu fréquent : infarctus du myocarde*, insuffisance cardiaque, palpitations. Affections vasculaires : Peu fréquent : du myocarde*, insuffisance cardiaque, palpitations. Affections vasculaires : Peu fréquent : hypertension, aggravation de l’hypertension Rare : accident ischémique cérébral*. Très hypertension, aggravation de l’hypertension Rare : accident ischémique cérébral*. Très rare : vascularite. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquents : rare : vascularite. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquents : pharyngite, rhinite. Peu fréquents : toux, dyspnée. Très rare : bronchospasme. Affections pharyngite, rhinite. Peu fréquents : toux, dyspnée. Très rare : bronchospasme. Affections gastro-intestinales. dyspepsie, flatulence. flatulence.Peu Peu gastro-intestinales.Fréquents Fréquents::douleurs douleursabdominales, abdominales, diarrhée, diarrhée, dyspepsie, fréquents aggravation de de fréquents : : constipation, constipation, éructation, éructation, gastrite, gastrite, stomatite, stomatite, vomissements, vomissements, aggravation l’inflammation gastrique, œsophagienne, œsophagienne, l’inflammationgastro-intestinale. gastro-intestinale.Rares Rares:: ulcérations ulcérations duodénale, duodénale, gastrique, intestinale méléna. Très Très rare rare:: intestinaleetetdu ducolon, colon,dysphagie, dysphagie, perforation perforation intestinale, intestinale, œsophagite, œsophagite, méléna. hémorragie aggravée. Affections Affections hépatohépatohémorragiegastro-intestinale, gastro-intestinale,pancréatite pancréatite aiguë, aiguë, colite/colite colite/colite aggravée. biliaires hépatite, ictère, ictère, biliaires: :Peu Peufréquent fréquent :: anomalie anomalie des des fonctions fonctions hépatiques. hépatiques. Très Très rare rare :: hépatite, insuffisance Fréquent :: éruption éruption insuffisancehépatique. hépatique.Affections Affectionsde de la la peau peau et et du du tissu tissu sous-cutané sous-cutané :: Fréquent Peu rare :: œdème de Quincke, Quincke, Peufréquent fréquent: :urticaire. urticaire.Rares Rares:: alopécie, alopécie, photosensibilité. photosensibilité. Très Très rare œdème de dermatite nécrolyse dermatiteexfoliative, exfoliative, érythème érythème polymorphe, polymorphe, syndrome syndrome de de Stevens-Johnson, Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique et systémisystémiépidermiquetoxique toxique (syndrome (syndrome de de Lyell). Lyell). Affections Affections musculo-squelettiques musculo-squelettiques et ques. Affections du du ques.Peu Peufréquents fréquents: :crampes crampesdes des membres membres inférieurs. inférieurs. Très Très rare rare :: myosite. myosite. Affections rein interstitielle. rein etet des des voies voies urinaires.Très urinaires.Très rare rare:: insuffisance insuffisance rénale rénale aiguë, aiguë, néphrite néphrite interstitielle. Affections menstruels non non Affectionsdes desorganes organesde dereproduction reproduction et et des des seins. seins. Très Très rare rare :: troubles troubles menstruels spécifiés œdème pépéspécifiésTroubles Troublesgénéraux générauxet etanomalies anomalies au au site site d’administration d’administration :: Fréquent Fréquent :: œdème riphérique des ALAT ALAT et et riphérique//rétention rétention liquidienne liquidienne Investigations Investigations :: Peu Peu fréquente fréquente :: élévation élévation des ASAT, de 20 20 essais essais ASAT,de delalacréatinine, créatinine,de del’urée. l’urée.**Dans Dansune une analyse analyse rassemblant rassemblant les les résultats résultats de contrôlés la polyarthrite polyarthrite rhumatoïde rhumatoïde contrôléscontre contreplacebo placebodans dans le le traitement traitement de de l’arthrose l’arthrose et et de de la de rapport dedurées duréesde deplus plusde de22semaines semainesààun un an, an, le le surcroît surcroît d’infarctus d’infarctus du myocarde par rapport au 0,7 auplacebo placebochez chez les les patients patients traités traités par par célecoxib célecoxib 200 200 ou 400 mg par jour était de 0,7 évènements surcroît d’accident d’accident évènementspour pour1000 1000 patients patients (incidence (incidence rare) rare) et il n’y a pas eu de surcroît vasculaire présenvasculairecérébral. cérébral.Dans Dansles lesdonnées donnéespréliminaires préliminaires de de 2 essais chez des patients présentant rubritantdes despolypes polypescolorectaux colorectauxtraités traitéspar parcélécoxib célécoxib àà la la dose de 400 mg par jour (voir rubrique rapport que5.1 5.1Propriétés Propriétéspharmacodynamiques), pharmacodynamiques), le le surcroît surcroît d’infarctus du myocarde par rapport au peu fréquente). fréquente). auplacebo placebosur sur33ans ansétait étaitde de77évènements évènements pour pour 1000 patients (incidence peu Dans clairement identiidentiDansles lesmêmes mêmesessais, essais,lelesurcroît surcroît d’accidents d’accidents ischémiques cérébraux clairement fiés hémorragiques ou ou fiésààlala dose dose de de 400 400 mg mg par par jour jour (n’incluant (n’incluant pas pas les évènements hémorragiques d’étiologie rare). d’étiologieinconnue) inconnue)était étaitde de0,5 0,5évènements évènements pour pour 1000 1000 patients sur 3 ans (incidence rare). Pour d’augmentation du dutaux taux Pourlalatotalité totalitédes desaccidents accidentsvasculaires vasculaires cérébraux, cérébraux, il n’y a pas eu d’augmentation de ces ces événements événements avec avec lele célécoxib célécoxib comparativement comparativement au placebo. TITULAIRE DE de DE L’AUTORISATIONDE DEMISE MISESUR SURLE LE MARCHE MARCHE :: Pfizer Pfizer SA, Boulevard de la plaine 17, 1050 L’AUTORISATION 1050 Bruxelles,Belgique. Belgique. Bruxelles, NUMEROSD’AUTORISATION D’AUTORISATIONDE DE MISE MISE SUR SUR LE LE MARCHE : 241 IS 257 F4, 241 IS 259 F4. NUMEROS F4. MODEDE DEDELIVRANCE DELIVRANCE::Sur Surprescription prescription médicale. médicale. DATE DE DERNIERE MISE A JOUR MODE JOUR DURCP RCP: :février février2007. 2007.Date Datede dedernière dernière approbation approbation du RCP : 29/10/2007 DU References References voirnotice noticescientifique. scientifique. * *voir WhiteAm AmJJCardio Cardio2007;99:91-98 2007;99:91-98 11White McKennaFFetetal.al.Scand ScandJJRheum Rheum2001;30:11-18 2001;30:11-18 22McKenna EmeryPPetetal.Lancet al.Lancet1999;354:2106-2111 1999;354:2106-2111 33Emery SinghGGetetal.al.Am AmJJMed Med2006;119:255-266 2006;119:255-266 44Singh 1,2 RELIABLE POWER1,2 & PROTECTION88 finance © Reporters Les impôts vont-ils augmenter ? Conséquence de la crise: le gouvernement, dont les caisses sont à sec, doit trouver de nouvelles sources de revenus. Plus rien ne serait tabou pour la classe politique luxembourgeoise. Florence Anselme La coalition de gouvernement entre le parti chrétien social (CSV) du Premier ministre Jean-Claude Juncker et les socialistes (LSAP) du ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn est tiraillée entre deux feux face à la crise financière et économique qui a fait fondre les recettes de l’Etat et fait s’interroger sérieusement sur la capacité de l’Etat à assumer son train de vie actuel. Les chiffres Selon les indications fournies à la mijanvier à la Chambre des députés par le ministère des Finances, les recettes courantes de l’Etat au 31 décembre 2009 ont pointé à 9,033 milliards d’euros alors que le budget tablait sur des entrées d’argent de 9,532 milliards d’euros. Il convient d’ajouter un montant de 269 millions d’euros venant de la Trésorerie de l’Etat, ce qui porte les recettes totales à 9,302 milliards d’euros fin 2009 (le budget misait tout de même sur 9,790 milliards d’euros) contre 9,572 milliards en 2008. Les recettes des contributions directes se sont affichées à 4,661 milliards dont 2 milliards en provenance des impôts sur les salaires et traitements (2,129 milliards en 2008). Les Douanes et Accises ont récolté pour leur part 1,278 34 milliard d’euros, moins que ce que ne prévoyait le budget 2009 (1,329 milliard). A l’administration de l’Enregistrement et des Domaines, les rentrées ont aussi été inférieures aux prévisions budgétaires: 3,095 milliards d’euros sont entrées dans les caisses alors que le gouvernement Juncker s’attendait à 3,710 milliards: la taxe d’abonnement a flanché à 479 millions d’euros contre 616 millions un an plus tôt et les recettes brutes de TVA ont pointé à 2,364 milliards d’euros contre 2,408 milliards en 2008. L’année 2010, malgré le redressement (fragile) des marchés financiers et, du même coup, une meilleure tenue de l’industrie des fonds d’investissement, ne devrait pas être celle du faste pour l’Etat luxembourgeois. Il faudra donc que le gouvernement actuel trouve des pistes pour faire rentrer de l’argent frais dans les caisses. L’une des pistes est une augmentation des impôts, ce qui constituerait un précédent au Luxembourg, la fiscalité ayant été continuellement allégée depuis que Jean-Claude Juncker est aux commandes. L’intéressé a toutefois insisté dans les messages du Nouvel An délivrés à la presse qu’il n’y avait pas de «tabous». Pourtant, le gouvernement issu des élections de juin 2009 s’est engagé à maintenir le pouvoir d’achat pour éviter d’accentuer la crise, promettant de ne pas augmenter les impôts des personnes physiques durant la crise économique. «2010 sera l’année des décisions» a récemment indiqué Jean-Louis Schiltz, président du groupe parlementaire CSV. Quatre pistes vont être explorées pour assurer l’avenir: d’abord les frais de fonctionnement de l’appareil public devraient être adaptés, ensuite un frein sera mis aux dépenses d’investissement et en troisième lieu, l’approche va devenir «plus sélective» en matière de transferts sociaux et de subventions. Enfin, la première part du pays planche sur une hausse des impôts. Mais, a prévenu, Jean-Louis Schiltz qui considère lui aussi que le sujet ne doit plus être un tabou, on ne touchera aux impôts «qu’après avoir exploité d’autre potentiels». Avec une TVA au plancher (15 % maximum) et l’existence de taux réduits (12 ou 6 %) et même super-réduits (3 %), la réflexion d’une hausse du taux sur certains services et produits est explorée. Même si les dirigeants du parti chrétien social assurent qu’il s’agit pour l’heure d’un débat d’idées. Les socialistes du LSAP indiquent finance 35 pour leur part être prêts «à assumer (leurs) responsabilités en ces temps de crise». Lors des vœux du Nouvel An, Lucien Lux, le patron du groupe parlementaire socialiste à la Chambre des députés a exhorté les partenaires du CSV à ne pas avoir «honte» de leurs idées, comme celle notamment d’une hausse de la fiscalité indirecte. Le LSAP ne s’opposerait pas par exemple à une hausse de l’impôt de solidarité. On leur a également prêté l’intention de vouloir relever l’impôt sur la fortune (actuellement uniquement à la charge des entreprises, mais qui pourrait être réintroduit dans le chef de la fiscalité des ménages à hauts revenus). Mais les socialistes ont rapidement démenti la paternité de cette idée. Impôt de solidarité Cette piste de la hausse de l’impôt de solidarité a d’ailleurs le soutien du patronat. Dans une interview au quotidien La Voix, Robert Dennewald, président de la fédération des industriels luxembourgeois (Fedil), a reconnu que l’enjeu de ces tripartites était «énorme» et s’est dit disposé à analyser le coût d’une hausse de l’impôt de solidarité: «Ce sera sans doute l’une des voies qu’il faudra penser à emprunter. Il n’y a pas cent possibilités», a-t-il dit. Pas question pour autant d’être d’accord avec une augmentation de la charge fiscale des entreprises: «Il faut être conscient, a expliqué Robert Dennewald, qu’en augmentant les charges fiscales des entreprises, on leur enlève ce qu’elles réinvestiraient dans les entreprises, ce qui n’est certainement pas dans l’intérêt de notre économie. Il faut trouver un équilibre qui soit dans l’intérêt général». Les syndicats ont fait savoir de leur côté qu’ils ne voulaient pas discuter une remise en cause de l’indexation automatique des salaires. C’est un des sujets qui restent tabous pour eux, mais aussi pour la classe politique luxembourgeoise. Le parti des Verts (opposition) a plaidé pour un «débat global» sur un système fiscal adapté au XXIe siècle, intégrant notamment des critères écologiques. Les Verts se déclarent favorables à une hausse de l’impôt de solidarité. Cette piste met d’ailleurs presque tout le monde au diapason, même si une fois de plus, ce sont les ménages luxembourgeois qui seront en première ligne. Toutes les pistes pour sortir le Luxembourg de la crise devraient déboucher sur des propositions concrètes lors des réunions tripartites (patronat, syndicat et gouvernement) qui doit se tenir au printemps prochain (mars-avril). Le Premier ministre Jean-Claude Juncker devrait attendre alors le mois de mai et sa déclaration sur l’état de la nation pour trancher entre les propositions des unes et des autres et sortir de son chapeau les propositions définitives. Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Jeudi, le chef du gouvernement a prévenu que rien n’était exclu désormais: «Si l’on augmente fortement l’impôt de solidarité, si l’on augmente fortement le plafond cotisable et que l’on réintroduit l’impôt sur la fortune (…), cela ne suffira pas pour régler le problème. On ne passera pas à côté de la réduction des dépenses et personne ne doit en permanence parler d’augmentation des recettes juste pour ne pas devoir réduire les dépenses». n Qui sont les indépendants ? Ils représentent 6 % de la population active résidente mais leur profil est peu connu, tout comme leurs revenus. Le centre de recherche CEPS Instead a décidé de faire un portrait «sociodémographique» des travailleurs indépendants au Luxembourg, à défaut de pouvoir décrire leurs revenus. Florence Anselme Il existe quatre groupes d’indépendants, le plus important étant constitué des professions libérales (45 % des indépendants), suivi des indépendants de l’agriculture ou occupés dans des activités annexes (26 %), des indépendants des commerces et services de proximité (19 %) et enfin des indépendants de l’industrie, de la construction, du transport et du commerce de gros (10 %). Il s’agit d’une population masculine à 63 %, plus âgée que les salariés, avec une moyenne d’âge de 44 ans, et où les Luxembourgeois sont majoritaires à 72 % (53 % seulement chez les salariés). La majorité des indépendants vivent en couple et 47 % sont diplômés de l’enseignement supérieur, avec un pic à 79 % pour les professions libérales. La moitié des indépendants travaillent plus de 50 heures par semaine, avec une durée moyenne de 46 heures pour les professions libérales et de 55 heures pour les autres indépendants. Ils ont une situation financière «appréciable». Il est difficile de mesurer leurs revenus, aussi les chercheurs du CEPS Instead ont-ils retenu un indicateur subjectif pour apprécier leurs ressources financières. Quaranteneuf pourcent ont répondu que leurs ressources leur permettaient de «s’en sortir facilement» et 11 % «très facilement». Seulement 10 % des indépendants disent rencontrer des difficultés à boucler les fins de mois. Les professions libérales sont, selon l’étude, les indépendants les plus positifs à propos des ressources de leur ménage. n Semper Luxembourg - février 2010 evasion La glisse, c’est chic le spa, sympa Après les guides de voyages libellés ‘Méditerranée’, ‘Vacances Exotiques’, ‘City-trip’ et ‘Croisières’, Pégase édite pour la première fois une brochure axée sur les séjours de prestige à la neige. La base de la réflexion: ‘un séjour au ski, c’est bien plus qu’un séjour à la neige’. Et comment! C’est aussi – et surtout ! – profiter des bonnes choses de la vie. Et l’offre de Pégase est à la mesure de l’attente. Défile dans cette nouvelle brochure une vraie hôtellerie de luxe disséminée aux cinq coins du monde: l’Autriche, Dubaï, l’Italie, la Suisse... et la France, bien évidemment. La sélection, qui se veut stricte, a privilégié quatre axes: les hôtels qui disposent d’un centre de Well­ ness (mais Pégase n’accorde son label Spa qu’aux meilleurs d’entre eux), d’un resto gastronomique (un logo ‘cuisine fine’ récompense la crème de la crème), et qui ont un caractère authentique (on pense aux hôtels historiques mais aussi aux petits établissements qui ont une âme). Les hôtels tendance – comprenez ceux qui ont fait appel à des architectes et décorateurs de renom –, les hôtels exclusifs – ceux qui n’ont pas de limites dans l’étalage du luxe –, ou encore les résidences sur les pistes, comptent également parmi les chouchous du voyagiste. Le spa sensation de l’architecte Mario Botta Ce n’est pas la crise qui va nous empêcher de... glisser. «Touche pas à mes vacances de ski ?» Pégase, l’un des grands voyagistes de luxe, l’a bien compris en enrichissant son offre de séjours chics à la neige. Entre refuge luxueux, château élégant drapé de blanc et hôtel doté d’un spa à l’architecture visionnaire, mon cœur balance... Servane Calmant 36 Le Semper Luxembourg était invité en décembre dernier dans l’un des hôtels sélectionnés par Pégase, histoire de se faire une idée du ski chic. Direction la Suisse, la région des Grisons et la station d’Arosa, pour poser bagages au Tschuggen Grand Hotel. Membre des prestigieux groupements Swiss Deluxe Hotels et The Leading Hotels of the World, le Tschuggen Grand Hotel. peut dérouter par son extérieur, disons, austère. Ce serait toutefois négliger son atout majeur: evasion 37 Le s e x tr a s d e P é g a s e Un voyagiste de luxe chouchoute son client en lui accordant bien évidemment une foule d’avantages... ● La possibilité de réserver le matériel de ski et les forfaits mécaniques à l’avance. ● La garantie neige. ● Dans certains chalets, le recours possible au service Butler Prestige. Un majordome s’occupe du quotidien du chalet: il fait le ménage, s’occupe du petit-déjeuner, du tea-time, du souper 4 services. Il vous reste une seule chose à faire: skier. Et à débourser 290 euros par personne par jour... www.pegase.be un spa incroyable, oeuvre originale d’un des architectes contemporains des plus renommés, le Suisse Mario Botta, également père du spa de l’Eden Roc d’Ascona. Dès son ouverture en décembre 2006, le Bergoase, le spa du Tschuggen, fait sensation. Il est vrai que son toit, hérissé de neuf voiles vitrées géantes qui regardent la montagne, ne passe pas inaperçu. Mais c’est à l’intérieur que la magie opère, face à toute cette lumière qui inonde les bassins intérieurs, lesquels sont encadrés de brique, de pierre, de granit; autant de matériaux chers à l’architecte. Ce temple du bien-être déploie sur 5.000 m2 et 4 étages un luxe total qui offre saunas, hammam, quatre piscines intérieures et extérieures (dont une pour les enfants), douches sensorielles, aire de relaxation, centre de fitness, 12 salles de soins et massages, des soins spéciaux pour hommes et une partie uniquement réservée aux femmes, un coiffeur... On se délasse. Car aujourd’hui, la montagne est verte. Demain, par contre, il neigera. Demain, c’est jour de glisse. Et là, nouvelle surprise, de taille: le Tschuggen Grand Hotel. possède son propre ‘mountain railway express’. Accessible aux seuls clients de l’hôtel, il vous dépose de l’hôtel aux pieds des pistes en quelques minutes à peine... Le ski, c’est chic. Tiens, ce soir, on se payera un petit massage... n T s c huggen G r a n d H o te l * * * * * L’hôtel est affilié aux Leading Hotels of the World, aux Leading Spas et aux Swiss Deluxe Hotels. 98 chambres Deluxe, 22 suites junior et 10 suites. Vue splendide sur la vallée de Schanfigg. Quatre restaurants dont l’italien, La Vetta, qui a obtenu une note de 14/20 au Gault-Millau. ✆ +41 (0)81 378 99 99, www.tschuggen.ch En savoir plus: Arosa - 35 km de pistes bleues, 20 km de rouges, 5 km de noires. www.arosa.com, www.graubunden.com Semper Luxembourg - février 2010 Il est cinq heures, Bangkok s’endort La Thaïlande, qu’il y fait bon vivre ! Soleil généreux, gentillesse innée des autochtones. Des clichés ? Point du tout ! Pas étonnant de voir dès lors les touristes débouler en masse pour paresser sur les plages du Sud, ou pour explorer les cultures du Nord. Sans oublier Bangkok – trois, quatre jours suffisent. Mais attention: tentaculaire, ultra polluée, fourmillante, galopante, trépidante, affolante, aguicheuse, la capitale doit s’apprivoiser sous peine de vous épuiser ! Nos conseils. Servane Calmant D e un, on oublie de visiter la capitale à pied et en touk-touk, le scooter-taxi, véritable arnaque à touristes, certes pittoresque mais plus cher que le taxi, un comble ! Préférez les transports en commun (pas chers: ± 0,50 euros), le taxi (peu onéreux à condition de choisir ceux qui affichent l’enseigne taxi-meter et d’obliger le chauffeur - souvent docile - à actionner son compteur!), et surtout les longues queues: des bateaux-bus qui naviguent dans tous les sens, et vous déposeront en moins de deux, 38 non loin du quartier chinois, du Grand Palais (le Wat Phra Kaew), du Wat Arun, etc. On vous conseille d’ailleurs une balade en bateaux sur les petits canaux, les khlongs. Y circuler, c’est un peu remonter le temps. Amicale, la rivière accueille des vieilles maisons bringuebalantes, des nageurs téméraires, des vendeurs flottants de nouilles, et des marchands flottants également, disons, de brol. Une vraie vie lacustre, étrange et sereine, à deux pas des artères grouillantes de Bangkok: que du bonheur ! Bien choisir son point de chute De deux, choisissez intelligemment votre hôtel, sous peine de perdre plusieurs heures lors de vos différents déplacements. En résumé: pour visiter le Bangkok historique, optez pour le quartier de Kao San Road, le point de chute de tous les routards et babas du monde. Pour visiter les grands magasins (MBK, Siam Center, Siam Paragon, Central World Plaza) et pour profiter de la vie nocturne, privilégiez le quartier evasion 39 de Sukhumvit. S’y dressent de grands com­plexes hôteliers - ceux qui charrient beaucoup de touristes - et les bars à filles. Faut-il y voir un lien ? L’idéal ? Se loger le long de la rivière, pour pouvoir circuler en bateaux-bus. C’est là que se toisent les palaces de BK: l’Oriental, le Sukhotaï, et le Shangri-La. Plus décent pour le portefeuille: le Navalai River Resort, du côté de Kao San Road. Ultra cosy, rénové en 2007, service diligent. On y déjeune à même l’embarcadère. Il suffit alors de sauter dans le premier bateaubus pour découvrir le vieux Bangkok. Une toute bonne adresse à se refiler fissa - réservation par Internet. Navalai River Resort: www.navalai.com Lever matinal De trois, on visite ! Lever matinal et direction le Grand Palais, à la découverte d’un magnifique ensemble de temples, dont le What Phra Keo, édifié pour accueillir le coquet Bouddha d’Émeraude, et le Wat Pho, qui abrite le Bouddha Couché, fier qu’il est de ses 45m de long ! C’est ici, non loin du Wat Pho, que se trouve la très renommée école de médecine traditionnelle thaïe: on y pratique de vrais massages corporels, et croyez-nous, on sent où le masseur - ses pouces, ses paumes, ses coudes, ses genoux, ses pieds - passe ! On vous conseille par contre d’éviter le Wat Sai Floating Market. Ce marché, vrai repaire à touristes, est quasi déserté par les marchants flottants ! Préférez-lui le Damnoen Saduak, à une centaine de kilomètres de Bangkok, où les femmes vendent vraiment leurs marchandises en pirogue. Réticence également pour le palais Vimanmek: la plus vaste maison de teck blond au monde a été édifiée par Rama V pour y installer ses reines, ses concubines (34 !) et ses enfants (77). Pas étonnant que l’édifice compte 80 pièces ! La visite est obligatoirement guidée et c’est là que le bât blesse: les guides parlent anglais, mais avec des accents toniques thaïlandais à couper au couteau ! Où est la sortie ? à Bangkok le week-end, ne ratez pas le Chatuchak, le bien nommé Marché du week-end - ouvert de 10 à 19 h. Avec ses 10.000 stands, il devrait vous convaincre de casser votre bourse pour ramener au pays des vêtements, des bijoux de fantaisie, des articles de déco, des laques birmanes, des bouddhas etc. N’hésitez pas à y manger: le marché regorge de cantines de rue où dévorer un bon plat de nouilles pour 1 euro ! Le soir et la nuit, de 18 h à 2 h du matin, c’est le marché de Patpong qui vous ouvre ses étals: attention, à peu près tout ce qu’on vend ici est de la contrefaçon, sauf le sourire des filles des go-go bars tout proches ! Mais là encore, la contrefaçon n’est pas loin: une belle fille peut très bien cacher une toute aussi belle Ladyboy ! Dépenser sans compter Manger dans la rue De quatre, on a la fièvre acheteuse. Qu’on se le dise, en Thaïlande, les prix des textiles sont dérisoires, d’autant que le vendeur s’attend à ce que vous marchandiez (la monnaie locale est le bath, que vous diviserez par 50, pour avoir 1 euro). Allez-y ! Un t-shirt à 2,5 euros ? Voilà le bon prix ! Si vous êtes C’est pas cher ! Pour 1 euro dans la rue, voire 2 ou 3 euros dans un resto, vous pourrez déguster de la soupe (tom) au tamarin ou un tom aux crevettes parfumé à la citronnelle, la fameuse salade de papaye verte (attention, ce plat, le som tam, est toujours hot hot hot !), des crevettes marinées dans le lait de coco, des plats au curry vert, rouge ou jaune, du poisson de la rivière frit et cuit aux épices, des mets grillés, sautés, à la vapeur: la gastronomie thaïe est sans fin. Et surprenante: ainsi la cuisine des marchants ambulants qui vous concocteront avec amour de délicieux insectes grillés ou des vers de bambou frits ! Incroyable de diversité également, les fruits: le fruit du jacquier, le longane, le tamarin, le durian... Faites le plein de vitamines ! n Quand y aller ? Facile ! Quand il fait un froid de canard ici, il fait délicieux là-bas. Privilégiez donc décembre, janvier et février pour vous y rendre. Semper Luxembourg - février 2010 ...du dernier livre de Yasmina Khadra, un conte poétique, baromètre de notre société. © Reporters ON EN PARLE Chez ces gens-là Après sa trilogie politique (Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat, Les Sirènes de Bagdad), le romancier algérien de langue française Yasmina Khadra se pose en moraliste de notre temps. Il interroge cette fois des clochards, véritables miraculés de la vie, pour dénoncer, avec une verve romanesque intense, l’absence de solidarité qui lézarde nos sociétés modernes. Servane Calmant U n terrain vague entre décharge publique et mer. C’est là que vivent Ach le Borgne, Junior le Simplet, le Pacha, et bien d’autres laissés-pour-compte de nos sociétés modernes. Une sorte de cour des miracles «où toutes les hontes sont bues comme sont tus les secrets les plus terribles». Un pays de grande solitude, quoique, car pour ces gens-là, Monsieur, il n’y a pas d’ailleurs... Ce sont des clochards volontaires qui ont pris le parti de vivre en marge de la ville en rejetant toutes ses valeurs: argent, travail, famille. Refusant jusqu’à la mendicité, ils sont donc libres. Libres de toute attache. Fable corrosive et tendre à la fois, L‘Olympe des Infortunes dénonce l’individualisme forcené de la société moderne. Et même si le récit s’avère un chouia moraliste, les mots résonnent avec détermination, à travers une langue invariablement imagée. C’est elle qui confirme la force de frappe de Yasmina Khadra, grand conteur et authentique poète. n Yasmina Khadra, L’Olympe des Infortunes, éditions Julliard. ...Et d’un DVD musclé, signé Tarentino, qui revisite 40-45 avec un regard goguenard. Il était une fois dans la France occupée Délicieusement sadique, Inglourious Basterds, le dernier Tarentino, revisite non seulement le film de guerre à la lueur du western spaghetti, mais confirme surtout le talent de dialoguiste de l’ami Quentin. Et offre à Christoph Waltz un rôle de chasseur de juifs d’ores et déjà culte - d’ailleurs récompensé par un Prix d’interprétation à Cannes largement mérité. U n colonel nazi expert dans la chasse aux Juifs. Une Juive qui lui échappe de justesse et se retrouve exploitante d’une salle de cinéma. Une bande de soldats américains entraînés à scalper du nazi. Et aussi une actrice allemande agent secret, un Hitler guignolesque, un Goebbels cinéphile... tels sont les protagonistes d’une France occupée, sous le regard goguenard d’un Tarentino en grande forme. Partant d’un film de genre (le film de guerre), il détourne un autre film de genre, le western, pour accoucher d’un Inglourious 40 Basterds à tout point... tarantinesque. On savourera les nombreuses références cinématographiques suggérées ou appuyées (de Sergio Leone aux Douze salopards de Robert Aldrich), une caricature de la violence digne des films Z, des dialogues ravageurs (avec une séquence d’ouverture d’anthologie), et un casting fameux où Christoph Waltz (le colonel nazi) offre un numéro d’acteur des plus époustouflants, volant même la vedette à un Brad Pitt pourtant parfait en expert des tortures sur nazis. Absolument jouissif. n DVD de Inglourious Basterds de Quentin Tarentino. Universal Films. agenda 41 24/2/2010 à 17h Colloque médico-sportif d’Eich Thème(s): «Exercice is medicine» Orateur(s): Pr Daniel Theisen, Head of the Sports Medicine Research Laboratory at the Public Research Centre for Health (CRP-Santé), Luxembourg. Lieu: Salle de réunion 4e étage (à côté de la chapelle/neben der Kapelle), Centre Hospitalier de LuxembourgClinique d’Eich; 76, rue d’Eich / 1460 Luxembourg Infos: Dr Thomas Thünenkötter (+352) 4411-7511 25/2/2010 à 20h Alformec Brasserie médicale Thème(s): «Le médecin généraliste et le rein» Orateur(s): Dr Apsner Robert (Zitha) Lieu: Conter Stuff, rue de Moutfort, 15, Contern Infos: www.alformec.lu 26/2/2010 à 17h Colloque médico-sportif d’Eich Réunion scientifique/Wissenschaftliche Veranstaltung «Lëtzebuerger VëlOsLabO» Thème(s): 1. « Möglichkeiten der Leistungsdiagnostik und Trainingssteuerung im Radlabor“. Prof. Dr Axel Urhausen, Chef de service, Centre de l’Appareil Locomoteur, de Médecine du Sport et de Prévention (CALMS), Centre Hospitalier de LuxembourgClinique d’Eich 2. « Der Trainingsmittelkatalog der FSCL». Bernhard Baldinger / Christian Swietlik, Nationaltrainer Fédération du Sport Cycliste Luxembourgeois Lieu: Salle de réunion 5e étage, Centre médical Norbert Metz, 76, rue d’Eich / 1460 Luxembourg Infos: Dr Thomas Thünenkötter (+352) 4411-7511 24/3/2010 à 17h Colloque médico-sportif d’Eich Orateur(s): Dr. Joakim Genin: Kinesitherapist; Post-doc at the Sports Medicine Research Laboratory at the Public Research Centre for Health (CRP-Santé), Luxembourg. Lieu: Salle de réunion 4e étage (à côté de la chapelle/neben der Kapelle), Centre Hospitalier de LuxembourgClinique d’Eich; 76, rue d’Eich / 1460 Luxembourg Infos: Dr Thomas Thünenkötter (+352) 4411-7511 8/5/2010 de 8h30 à 17h00 Alformec 4e journée de médecine générale Thème(s): Comment bien profiter de l’Internet en médecine générale ? Groupe Balint- un avantage pour la pratique quotidienne? Pourquoi la BPCO nous échappe-t-elle si souvent? L’insulinothérapie à domicile Cas cliniques de biologie courante Médecine du voyage: aller-retour Comprendre les secrets de la podologie Ces examens de cadavres et certificats de décès qui nous font peur? Lieu: Domaine Thermal de Mondorf, avenue des Bains, 5601 Mondorf les Bains Infos: www.alformec.lu 25-26/6/2010 en part enariat av e c Symposium international de la Société Luxembourgeoise d’Andropause et de Ménopause (SLAM) Avec la participation de la Belgian Menopause Society et sous les auspices de la European Menopause and Andropause Society Thème(s): Wellaging - Andropause – Menopause – Environnement Lieu: Hôtel Sofitel Kirchberg Luxembourg Infos: c/o Dr Serge Ginter, 9, rue Pierre Federspiel, L-1512 Luxembourg, Fax (+352) 33 65 64 75, [email protected] NOU VEAU Brasserie Médicale Alformec Un nouveau concept de formation continue: Tous les derniers jeudis du mois, l’ALFORMEC invitera UN orateur qui viendra répondre à toutes vos questions concernant UN sujet. Il s’agit donc d’une soirée-discussion en luxembourgeois et non d’une présentation. La discussion pourra être poursuivie, pour ceux qui le désirent, autour d’un verre ou d’un repas offert par les laboratoires AstraZeneca, GSK, MSD et Pfizer. Cette rubrique est ouverte aux réunions médicales organisées au Grand-Duché et/ou par des organisateurs luxembourgeois. Vous avez un événement, un symposium ou une conférence à annoncer ? Envoyez-nous toutes les informations sans plus attendre par e-mail: [email protected] Semper Luxembourg - février 2010 le meilleur de kroll Pr Balthazart: «On naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être» «L’origine de l’homosexualité est davantage à chercher dans la biologie des individus que dans l’attitude de leurs parents ou dans des décisions conscientes des sujets concernés», affirme le Professeur Jacques Balthazart, auteur d’une très controversée Biologie de l’homosexualité aux éditions Mardaga. Zoologiste de formation, spécialiste mondial des comportements dits «instinctifs», le Pr Balthazart enseigne à l’Université de Liège et est responsable du Groupe de recherche en neuro-endocrinologie du comportement. 42 GALVUS ® > 50mg 60 compr. (56,10€) > 50mg 180 compr. (133,02€) EUCREAS ® 50mg/850mg & 50mg/1000mg > 60 compr. (56,10€) > 180 compr. (133,38€) Lorsque la metformine ne suft pas 1 Efcace 1,2 Bien toléré 1 Facile 1 1. Résumé des caractéristique du produit Galvus 50mg et Eucreas 50mg/850mg & 50mg/1000mg 2. Bosi et al. Diabetes Care 2007; 30 (4): 890-895 Dénomination : Galvus 50 mg comprimés. Composition : Chaque comprimé contient 50 mg de vildagliptine. Excipients : Chaque comprimé contient 47,82 mg de lactose anhydre. Indications : La vildagliptine est indiquée dans le traitement du diabète de type 2. En bithérapie orale, en association avec - la metformine, chez les patients dont le contrôle glycémique est insufsant malgré une dose maximale tolérée de metformine en monothérapie, - un sulfamide hypoglycémiant, chez les patients dont le contrôle glycémique est insufsant malgré une dose maximale tolérée de sulfamide hypoglycémiant, et pour lesquels la metformine n’est pas appropriée en raison d’une intolérance ou d’une contre-indication, - une thiazolidinedione, chez les patients dont le contrôle glycémique est insufsant et pour lesquels l’utilisation d’une thiazolidinedione est appropriée. Posologie : Adultes : En association à la metformine ou à une thiazolidinedione, la dose quotidienne recommandée de vildagliptine est de 100 mg, administrée en une dose de 50 mg le matin et une dose de 50 mg le soir. En association à un sulfamide hypoglycémiant, la dose recommandée de vildagliptine est de 50 mg par jour en une prise le matin. Chez ces patients, 100 mg de vildagliptine par jour n’est pas plus efcace que 50 mg de vildagliptine une fois par jour. Les doses supérieures à 100 mg ne sont pas recommandées. La tolérance et l’efcacité de la vildagliptine en trithérapie orale, en association à la metformine et une thiazolidinedione ou en association à la metformine et un sulfamide hypoglycémiant n’ont pas été établies. Galvus peut être administré pendant ou en dehors des repas. Informations supplémentaires dans les populations particulières. Insufsance rénale : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insufsance rénale légère (clairance de la créatinine 50 ml/min). L’utilisation de Galvus n’est pas recommandée chez les patients présentant une insufsance rénale modérée ou sévère ou chez les patients hémodialysés présentant une insufsance rénale terminale (IRT). Insufsance hépatique : Galvus ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insufsance hépatique, incluant les patients présentant des taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) avant traitement supérieurs à 3 fois la limite supérieure à la normale (LSN). Sujets âgés (65 ans et plus) : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients âgés. L’expérience étant limitée chez les patients âgés de 75 ans et plus, l’utilisation devra se faire avec prudence dans cette population. Enfants et adolescents (moins de 18 ans) : Galvus ne doit pas être utilisé chez lenfant et les adolescents compte tenu de l’absence de données concernant la sécurité et l’efcacité. Contre-indications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Effets indésirables : Les données de tolérance proviennent d’un total de 3 784 patients traités par la vildagliptine à une dose quotidienne de 50 mg (une fois par jour) ou 100 mg (50 mg deux fois par jour ou 100 mg une fois par jour) dans des études contrôlées d’une durée d’au moins 12 semaines. Parmi ces patients, 2 264 ont reçu la vildagliptine en monothérapie et 1 520 ont reçu la vildagliptine en association avec un autre médicament. 2 682 patients ont reçu 100 mg par jour de vildagliptine (50 mg deux fois par jour ou 100 mg une fois par jour) et 1 102 patients ont reçu 50 mg de vildagliptine une fois par jour. La majorité des effets indésirables observés dans ces études étaient modérés et transitoires et n’ont pas nécessité d’arrêt de traitement. Aucune relation n’a été constatée entre les effets indésirables et l’âge, l’origine ethnique, la durée de l’exposition ou la dose quotidienne. De rares cas de dysfonctionnement hépatique (incluant des hépatites) ont été observés. Dans ces cas, les patients étaient généralement asymptomatiques sans séquelles cliniques et présentaient un retour à la normale du bilan hépatique après l’arrêt du traitement. Dans les essais contrôlés en monothérapie et en association, d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, l’incidence des élévations des taux d’ALAT ou d’ASAT 3 x LSN (présentes lors d’au moins deux dosages consécutifs ou lors de la dernière visite sous traitement) a été respectivement de 0,2 %, 0,3 % et 0,2 % pour 50 mg par jour de vildagliptine, 50 mg deux fois par jour de vildagliptine et tous les comparateurs. Ces élévations des transaminases ont été généralement asymptomatiques, non évolutives et n’ont pas été accompagnées de cholestase ou d’ictère. De rares cas d’angioedèmes ont été rapportés sous vildagliptine à un taux comparable à celui des groupes contrôles. Une proportion plus importante de cas a été observée lorsque la vildagliptine a été administrée en association avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC). La majorité des évènements étaient d’intensité faible et se sont résolus au cours du traitement par la vildagliptine. Les effets indésirables rapportés dans les études en double aveugle chez les patients traités par Galvus en monothérapie et en association sont listés ci-dessous pour chaque indication par classe de systèmes d’organes et fréquence absolue. Les fréquences sont dénies comme suit : très fréquent (1/10), fréquent (1/100, <1/10), peu fréquent (1/1 000, <1/100), rare (1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Association avec la metformine : Dans les essais cliniques contrôlés avec 100 mg par jour de vildagliptine en association avec la metformine, aucune sortie d’essai due à des effets indésirables n’a été observée dans le groupe traité par 100 mg par jour de vildagliptine en association avec la metformine ni dans le groupe traité par le placebo en association avec la metformine. Dans les essais cliniques, l’incidence des épisodes d’hypoglycémie a été de 1 % chez les patients recevant 100 mg par jour de vildagliptine en association avec la metformine (fréquents) et de 0,4 % chez les patients recevant le placebo en association avec la metformine (peu fréquents). Aucun événement hypoglycémique sévère n’a été observé dans les groupes recevant de la vildagliptine. Dans les essais cliniques, aucune variation du poids n’a été observée par rapport aux valeurs initiales lorsque 100 mg par jour de vildagliptine ont été ajoutés à la metformine (+0,2 kg et 1,0 kg pour la vildagliptine et le placebo respectivement). Tableau 1 : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de Galvus en association avec la metformine dans les études en double aveugle (n= 208) : Affections du système nerveux : Fréquent : Tremblements, céphalées, sensations vertigineuses ; Peu fréquent : Fatigue. Affections gastro-intestinales : Fréquent : Nausées. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Hypoglycémie. Aucun nouveau signal de tolérance ou de risque non déjà connu n’a été observé dans des études cliniques d’une durée de 2 ans ou plus chez des patients traités par l’association vildagliptine et metformine. Association avec un sulfamide hypoglycémiant : Dans les essais cliniques contrôlés avec 50 mg de vildagliptine en association avec un sulfamide hypoglycémiant, l’incidence globale des sorties d’essai dues à des effets indésirables a été de 0,6 % dans le groupe traité par 50 mg par jour de vildagliptine en association avec un sulfamide hypoglycémiant versus 0 % dans le groupe traité par le placebo en association avec un sulfamide hypoglycémiant. Dans les essais cliniques, l’incidence des épisodes d’hypoglycémie a été de 1,2 % lorsque 50 mg par jour de vildagliptine ont été ajoutés au glimépiride versus 0,6 % pour l’association du placebo avec le glimépiride. Aucun épisode hypoglycémique sévère n’a été observé dans les groupes recevant de la vildagliptine. Dans les essais cliniques, aucune variation du poids par rapport aux valeurs initiales n’a été observée lorsque 50 mg par jour vildagliptine ont été ajoutés au glimepiride ( 0,1 kg et 0,4 kg pour la vildagliptine et le placebo respectivement). Tableau 2 : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 50 mg de Galvus en association avec un sulfamide hypoglycémiant dans les études en double aveugle (n= 170) : Infections et infestations : Très rare : Rhinopharyngite. Affections du système nerveux : Fréquent : Tremblements, céphalées, sensations vertigineuses, asthénie. Affections gastro-intestinales : Peu fréquent : Constipation. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Hypoglycémie. Association avec une thiazolidinedione : Dans les essais cliniques contrôlés avec 100 mg par jour de vildagliptine en association avec une thiazolidinedione, aucune sortie d’essai due à des effets indésirables n’a été observée dans le groupe traité par 100 mg par jour de vildagliptine en association avec une thiazolidinedione ni dans le groupe traité par le placebo en association avec une thiazolidinedione. Dans les essais cliniques, les épisodes d’hypoglycémie ont été peu fréquents chez les patients recevant la vildagliptine en association avec la pioglitazone (0,6 %) ; mais ces épisodes ont été fréquents chez les patients recevant le placebo en association avec la pioglitazone (1,9 %). Aucun évènement hypoglycémique sévère n’a été observé dans les groupes recevant de la vildagliptine. Dans l’étude en association avec la pioglitazone, les augmentations de poids par rapport aux valeurs initiales étaient de 1,4 et 2,7 kg avec le placebo et avec 100 mg par jour de Galvus respectivement. Lorsque 100 mg par jour de vildagliptine ont été ajoutés au traitement de fond par la pioglitazone à une dose maximale (45 mg une fois par jour), l’incidence des œdèmes périphériques a été de 7,0 % en comparaison à 2,5 % pour la pioglitazone en monothérapie. Tableau 3 :Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de Galvus en association avec une thiazolidinedione dans les études en double aveugle (n= 158) : Affections du système nerveux : Peu fréquent : Céphalées, asthénie. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Prise de poids. Peu fréquent : Hypoglycémie. Affections vasculaires : Fréquent : Œdèmes périphériques. De plus, dans les essais contrôlés en monothérapie réalisés avec la vildagliptine l’incidence globale des sorties d’essai pour effets indésirables n’a pas été plus élevée chez les patients traités par 100 mg par jour de vildagliptine (0,3 %) en comparaison à ceux ayant reçu le placebo (0,6 %) ou les comparateurs (0,5 %). Dans les études comparatives contrôlées en monothérapie, les épisodes d’hypoglycémie ont été peu fréquents, observés chez 0,4 % (7 cas sur 1 855) des patients traités par 100 mg par jour de vildagliptine en comparaison à 0,2 % (2 cas sur 1 082) des patients traités par un comparateur actif ou le placebo ; aucun événement grave ou sévère n’a été observé. Dans les essais cliniques, aucune variation de poids par rapport aux valeurs initiales n’a été observée pour 100 mg par jour de vildagliptine administrés en monothérapie ( 0,3 kg et 1,3 kg respectivement pour la vildagliptine et le placebo). Tableau 4 : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de Galvus en monothérapie dans les études en double aveugle (n= 1.855) :Affections du système nerveux : Fréquent :Sensations vertigineuses. Peu fréquent : Céphalées. Affections gastro-intestinales : Peu fréquent : Constipation. Affections musculosquelettiques et systémiques : Peu fréquent : Arthralgie. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Peu fréquent : Hypoglycémie. Infections et infestations : Très rare : Infection du tractus respiratoire supérieur. Très rare : Nasopharyngite. Affections vasculaires : Peu fréquent : Œdèmes périphériques. Aucun nouveau signal de tolérance ou de risque non déjà connu n’a été observé dans des études d’une durée jusqu’à 2 ans chez des patients traités par la vildagliptine en monothérapie. Données après commercialisation : Après la mise sur le marché, l’effet indésirable suivant : urticaire (avec une fréquence indéterminée) a également été observé. Titulaire et numéro de l’autorisation de miser sur le marché : Novartis Europharm Limited - Wimblehurst Road - Horsham - West Sussex, RH12 5AB, Royaume Uni - EU/1/07/414/001010 + 018. Délivrance : sur prescription médicale. Date de la dernière mise à jour du texte: 27.08.09 Dénomination: Eucreas 50 mg/850 mg comprimés pelliculés. Eucreas 50 mg/1000 mg comprimés pelliculés Composition: Chaque comprimé pelliculé contient 50 mg de vildagliptine et 850/1000 mg de chlorhydrate de metformine (correspondant à 660/780 mg de metformine). Indications: Eucreas est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 chez les patients dont le contrôle glycémique est insufsant à leur dose maximale tolérée de metformine en monothérapie orale, ou chez les patients déjà traités par l’association de vildagliptine et de metformine sous forme de comprimés séparés. Posologie: Adultes :Selon la dose actuelle de metformine du patient, Eucreas peut être initié à la dose de 50 mg/850 mg ou de 50 mg/1000 mg deux fois par jour, un comprimé le matin et l’autre le soir. La dose quotidienne recommandée est de 100 mg de vildagliptine plus 2000 mg de chlorhydrate de metformine. Les patients recevant de la vildagliptine et de la metformine sous forme de comprimés séparés peuvent prendre à la place les comprimés d’Eucreas qui contiennent les mêmes doses de chaque composant. Des doses supérieures à 100 mg de vildagliptine ne sont pas recommandées. L’utilisation de la vildagliptine et de la metformine en association triple avec d’autres antidiabétiques n’a pas fait l’objet d’études cliniques. La prise d’Eucreas pendant ou juste après la prise d’aliments peut diminuer les symptômes gastro-intestinaux associés à la metformine. Informations supplémentaires dans les populations particulières. Insufsance rénale : Eucreas ne doit pas être utilisé chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 ml/min. Insufsance hépatique : Eucreas ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insufsance hépatique, incluant ceux présentant des taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) avant traitement supérieurs à 3 fois la limite supérieure à la normale (LSN). Sujets âgés (65 ans et plus) : La metformine étant éliminée par le rein et compte tenu du fait que la fonction rénale des patients âgés a tendance à être diminuée, la fonction rénale des patients âgés prenant Eucreas doit être surveillée régulièrement. Eucreas n’a pas été étudié chez les patients de plus de 75 ans. Son utilisation est donc déconseillée chez ces patients. Enfants et adolescents (moins de 18 ans) : Eucreas ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents compte tenu de l’absence de données concernant la sécurité et l’efcacité. Contre-indications: - Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients. - Diabète acidocétosique ou précoma diabétique. - Insufsance rénale ou altération de la fonction rénale dénie par une clairance de la créatinine < 60 ml/min. - Affections aiguës susceptibles d’altérer la fonction rénale, telles que : déshydratation, infection grave, choc, administration intravasculaire de produits de contraste iodés. - Maladie aiguë ou chronique pouvant entraîner une hypoxie tissulaire, telle que : insufsance cardiaque ou respiratoire, infarctus du myocarde récent, choc. - Insufsance hépatique. - Intoxication alcoolique aiguë, alcoolisme. -Allaitement. Effets indésirables: Il n’a pas été mené d’essais cliniques thérapeutiques avec Eucreas. Cependant, la bioéquivalence d’Eucreas avec la vildagliptine et la metformine co-administrées a été démontrée. Les données présentées ci-après concernent l’administration concomitante de vildagliptine et de metformine, lorsque la vildagliptine a été utilisée en traitement adjuvant de la metformine. Il n’a pas été mené d’études dans lesquelles la metformine aurait été utilisée en traitement adjuvant de la vildagliptine. La majorité des effets indésirables étaient modérés et transitoires et n’ont pas nécessité d’arrêt de traitement. Aucune relation n’a été constatée entre les effets indésirables et l’âge, l’origine ethnique, la durée de l’exposition ou la dose quotidienne. De rares cas de dysfonctionnement hépatique (incluant des hépatites) ont été observés avec la vildagliptine. Dans ces cas, les patients étaient généralement asymptomatiques sans séquelles cliniques et présentaient un retour à la normale du bilan hépatique après l’arrêt du traitement. Dans les essais contrôlés en monothérapie et en association, d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, l’incidence des élévations des taux d’ALAT ou d’ASAT 3 x LSN (présentes lors d’au moins deux dosages consécutifs ou lors de la dernière visite sous traitement) a été respectivement de 0,2 %, 0,3 % et 0,2 % pour 50 mg par jour de vildagliptine, 50 mg deux fois par jour de vildagliptine et tous les comparateurs. Ces élévations des transaminases ont été généralement asymptomatiques, non évolutives et n’ont pas été accompagnées de cholestase ou d’ictère. De rares cas d’angioedèmes ont été rapportés sous vildagliptine à un taux comparable à celui des groupes contrôles. Une proportion plus importante de cas a été observée lorsque la vildagliptine a été administrée en association avec un IEC. La majorité des événements étaient d’intensité faible et se sont résolus au cours du traitement par la vildagliptine. Les effets indésirables observés dans les études en double aveugle chez les patients qui ont reçu la vildagliptine en traitement adjuvant de la metformine (tabl. 1) et en monothérapie (tabl. 2) sont présentés ci-dessous par classe de systèmes d’organes et fréquence absolue. Les effets indésirables présentés dans le tabl. 3 sont basés sur les informations du Résumé des Caractéristiques du Produit de la metformine disponible en Europe. Les fréquences sont dénies comme suit : très fréquent ( 1/10) ; fréquent ( 1/100, < 1/10) ; peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100) ; rare ( 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Tabl. 1 : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de vildagliptine en traitement adjuvant de la metformine par rapport aux patients recevant le placebo plus la metformine dans les études en double aveugle (n = 208) : Affections du système nerveux. Fréquent : Tremblements, céphalées, sensations vertigineuses. Peu fréquent : Fatigue. Affections gastro-intestinales. Fréquent : Nausées. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Fréquent : Hypoglycémie. Dans les essais cliniques contrôlés avec 100 mg par jour de vildagliptine en association avec la metformine, aucune sortie d’essai due à des effets indésirables n’a été observée ni dans le groupe traité par 100 mg par jour de vildagliptine en association avec la metformine ni dans le groupe traité par le placebo en association avec la metformine. Dans les essais cliniques, l’incidence des épisodes d’hypoglycémie a été de 1 % chez les patients recevant de la vildagliptine en association avec la metformine (fréquents) et de 0,4 % chez les patients recevant le placebo en association avec la metformine (peu fréquents). Aucun événement hypoglycémique sévère n’a été observé dans les groupes recevant de la vildagliptine. Dans les essais cliniques, aucune variation du poids n’a été observée par rapport aux valeurs initiales lorsque 100 mg par jour de vildagliptine ont été ajoutés à la metformine (+0,2 kg et 1,0 kg respectivement pour la vildagliptine et le placebo). Informations supplémentaires sur chacune des substances actives de l’association xe. Tabl. 2 : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de vildagliptine en monothérapie dans les études en double aveugle (n = 1 855) : Affections du système nerveux. Fréquent : Sensations vertigineuses. Peu fréquent : Céphalées. Affections gastro-intestinales. Peu fréquent : Constipation. Affections musculo-squelettiques et systémiques. Peu fréquent : Arthralgie. Troubles du métabolisme et de la nutrition. Fréquent : Hypoglycémie. Infections et infestations. Très rare : Infection des voies respiratoires supérieures, rhinopharyngite. Affections vasculaires. Peu fréquent : Œdèmes périphériques. Dans les essais contrôlés en monothérapie, l’incidence globale des sorties d’essai pour effets indésirables n’a pas été plus élevée chez les patients traités par 100 mg par jour de vildagliptine (0,3 %) en comparaison à ceux ayant reçu le placebo (0,6 %) ou les comparateurs (0,5 %). Dans les études comparatives contrôlées en monothérapie, les épisodes d’hypoglycémie ont été peu fréquents, observés chez 0,4 % (7 sur 1 855) des patients traités par 100 mg par jour de vildagliptine en comparaison à 0,2 % (2 sur 1 082) des patients traités par un comparateur actif ou le placebo ; aucun événement grave ou sévère n’a été observé. Dans les essais cliniques, aucune variation de poids par rapport aux valeurs initiales n’a été observée pour 100 mg par jour de vildagliptine administrés en monothérapie ( 0,3 kg et 1,3 kg respectivement pour la vildagliptine et le placebo). Tabl. 3 : Effets indésirables connus de la metformine : Troubles du métabolisme et de la nutrition. Très rare : Diminution de l’absorption de la vitamine B12 et acidose lactique. Affections du système nerveux. Fréquent : Goût métallique. Affections gastro-intestinales.Très fréquent : Nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et perte d’appétit. Affections hépatobiliaires. Très rare : Anomalies des tests de la fonction hépatique ou hépatite. Affections de la peau et du tissu sous-cutané. Très rare : Réactions cutanées telles qu’érythème, prurit et urticaire. Les effets indésirables gastro-intestinaux sont survenus le plus fréquemment lors de l’instauration du traitement et se sont résolus spontanément dans la plupart des cas. An de les éviter, il est recommandé que la metformine soit prise en 2 doses quotidiennes pendant ou après le repas. Une augmentation progressive de la dose peut également améliorer la tolérance gastro-intestinale. Titulaire et numéro d’enregistrement: Novartis Europharm Limited. Wimblehurst Road – Horsham - West Sussex, RH12 5AB - Royaume Uni - EU/1/07/425/001–006.EU/1/07/425/013– 015. Délivrance: sur prescription médicale. Dernière mise à jour dela notice: 30.10.08. GAL-16-11/09-5893