Couverture PLU Seyssinet état initial

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État initial de l’environnement
Sommaire
SOMMAIRE
1. Les caractéristiques de la géographie locale
Le contexte physique
Climat
Les grands motifs du paysage
Le réseau hydrographique, les milieux humides
2. Patrimoine naturel et biodiversité
Les espaces bénéficient d’un potentiel agronomique, écologique
et paysager
Les espaces et sites faisant l’objet de mesures réglementaires
3. L’environnement urbain
Les grands motifs du paysage urbain
Seyssinet-Pariset par secteur
Les espaces libres urbains et agricoles
Le patrimoine urbain
4. Prévention des nuisances et risques
L’air
Les signes industriels et technologiques
Les transports de matières dangereuses (TMD)
L’environnement sonore
Les risques naturels prévisibles
La lutte contre l’incendie
5. Consommation et gestion des ressources
La gestion des déchets
L’énergie
L’eau
Les réseaux
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
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État initial de l’environnement
Les caractéristiques de la géographie locale
1. Les caractéristiques de la géographie locale
Carte topographique
Le contexte physique : topographie, géologie, climat
La commune de Seyssinet-Pariset est située en rive gauche du Drac, à proximité de la confluence
avec l’Isère à l’ouest de Grenoble dans le département de l’Isère.
Adossée aux contreforts du Vercors, la commune se caractérise par un territoire au dénivelé très
important, allant des berges du Drac, d’une altitude moyenne de 210 m, aux bordures du plateau de Saint-Nizier–du-Moucherotte à plus de 1 000 m. Ce fort contraste entre la plaine alluviale très urbanisée et la bordure du plateau du Vercors procure au territoire communal des
caractéristiques physiques multiples, fortement marquées par la topographie tant au niveau
géologique que climatique.
Cette topographie a aussi impacté fortement l’implantation de l’urbanisation avec une zone très
urbanisée en contrebas et un habitat quasi inexistant sur les pentes du Vercors. Ces pentes sont
constituées essentiellement de boisements et ne comportent plus que quelques parcelles agricoles cultivées.
La majeure partie de la commune est située dans la plaine sur des formations superficielles de
type alluvionnaire (FZ sur la carte géologique) correspondant à des alluvions post-wurmiennes
de type quaternaire fluviatile : des dépôts laissés par le glacier à l’ère quaternaire. Il s’agit de
galets et de graviers pris dans une forme de ciment argilo-limoneux.
Le massif du Vercors est constitué, quant à lui, de formations sédimentaires ayant été déformées
au cours de la création des Alpes et essentiellement à la fin de l’ère tertiaire. Ce massif correspond à une succession de plans synclinaux (plis en forme de gouttière) et anticlinaux (plis en
forme de voûte), avec des failles. C’est l’action de l’érosion sur ces plis qui a conduit à la configuration des falaises.
Les parties hautes de la commune comprennent des falaises calcaires du Sénonien.
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
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Les caractéristiques de la géographie locale
La carte géologique de référence, édité par le BRGM au 1/50000ème (voir l’extrait) est à mettre
en lien avec la topographie.
La majeure partie de la commune est située dans la plaine sur des formations superficielles de
type alluvionnaire (FZ sur la carte géologique) correspondant à des alluvions post-wurmiennes
de type quaternaire fluviatile : des dépôts laissés par le glacier à l’ère quaternaire. Il s’agit de
galets et de graviers pris dans une forme de ciment argilo-limoneux.
Le massif du Vercors est constitué, quant à lui, de formations sédimentaires ayant été déformées
au cours de la création des Alpes et essentiellement à la fin de l’ère tertiaire. Ce massif correspond à une succession de plans synclinaux (plis en forme de gouttière) et anticlinaux (plis en
forme de voûte), avec des failles. C’est l’action de l’érosion sur ces plis qui a conduit à la configuration des falaises.
Les parties hautes de la commune comprennent des falaises calcaires du Sénonien.
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Climat
Le climat, estimé à partir des mesures aux stations de Saint Martin d’Hères, Engins, Montaud,
Autrans et Le Fontanil, est de type continental humide, avec un contraste de température important selon les saisons et une pluviométrie équilibrée tout au long de l’année, sauf exception. Le
climat est fortement marqué par la disposition du relief : il est étroitement dépendant des vents
océaniques (qui commande en particulier les précipitations) mais prend un caractère continental d’autant plus marqué que l’altitude est élevée.
La pluviométrie moyenne de référence est comprise entre 900 et 1220 mm/an, avec un enneigement maximal en janvier, dont les hauteurs cumulées moyennes enregistrées atteignent 35
cm. L’intensité des précipitations est conditionnée par l’altitude et par l’exposition des versants.
En effet, les versants tournés vers l’ouest reçoivent au cours d’une journée pluvieuse généralisée, plus d’eau que les autres secteurs.
Les précipitations, parfois exceptionnelles, sont à l’origine de la plupart des risques naturels
identifiés sur la commune. La nature géologique du sol est également un facteur majeur de
déclenchement de ces phénomènes.
Adossé au massif du Vercors, la commune se trouve localisée sous le vent des perturbations de
régime d’ouest. Toutefois, l’orientation générale nord/sud des reliefs la soumet directement aux
vents dominants nord/sud du secteur.
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Les caractéristiques de la géographie locale
Les températures moyennes s’échelonnent entre 2°C en hiver et 21°C en été, avec une température moyenne de 11,8°C. Mais les minima et maxima peuvent montrer des écarts très importants : être respectivement inférieur à 0°C et atteindre 40°C.
Ces facteurs précisent le rôle du climat sur les caractéristiques naturelles. Ils montrent également un potentiel non négligeable pour Seyssinet-Pariset en direction des énergies renouvelables (solaire et photovoltaïque notamment).
Les grands motifs du paysage
La commune, comme ses voisines, se compose en strates parallèles découpant le versant oriental du Vercors :
- de 1911m (le Moucherotte) à 500 m, les coteaux et plateaux du Vercors et leur prédominance visuelle :
o le Moucherotte, les 3 pucelles et les falaises : images emblématiques de
l’agglomération Grenobloise et focales depuis la plaine ;
o les pentes boisées au fort impact visuel depuis la plaine : écrin végétal
contrastant et mettant en valeur les falaises mais aussi les secteurs urbanisés
o les replats à l’impact visuel plus faible abritant les hameaux et espaces
agricoles
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Les caractéristiques de la géographie locale
- de 500 m à 250 m, les balcons et piémonts du Vercors :
o berceau urbain de la commune
o une position privilégiée, bénéficiant d’une vue exceptionnelle mais souffrant également d’un fort impact visuel
Le réseau hydrographique, les milieux humides
Le réseau hydrographique
Le lit hydrographique
- de 250 à 230 m : la plaine aujourd’hui entièrement urbanisée, une mosaïque de formes urbaines et un vaste lieu de projet. Cette partie de la commune entretient néanmoins une relation privilégiée avec le coteau. De nombreux axes (depuis le pont de
Catane, l’allée des Balmes, l’avenue de Grenoble) offrent des perspectives remarquables sur le Vercors. Quelques espaces verts communaux, le site l’ancienne carrière,
situés en articulation avec les espaces boisés du coteau, représentent potentiellement une porte d’entrée sur la montagne.
- à 230 m : le Drac, une limite naturelle et structurante, un patrimoine naturel et présentant encore une identité forte de torrent de montagne. Un patrimoine malheureusement peu valorisée
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Les caractéristiques de la géographie locale
Le Drac, élément majeur du réseau hydraulique de la commune
Le Drac, rivière à caractère torrentiel, borde le territoire communal dont il forme la limite est. Le
Drac est, sur Seyssinet-Pariset, dans sa partie avale, avant sa confluence avec l’Isère, sur la commune limitrophe de Fontaine.
Dans ce secteur, le Drac présente un chenal unique rectiligne dû à son endiguement.
Les variations importantes de débit, liées à la présence de barrages hydroélectriques, et la pollution physico-chimique de l’eau ne permettent pas le développement d’une faune aquatique
intéressante. Les peuplements piscicoles sont quasiment inexistants. Les débits sont en effet fortement influencés par les barrages hydroélectriques à l’aval1 avec un débit de référence d’étiage
(calculé sur les 13 dernières années) s’élevant à 30.2 m3/s. La dernière grande crue avec des
pointes à 520 m3/s, date de 1993. Elle a eu des répercussions fortes sur les berges et la végétation alluviale, mais pas sur le Drac endigué.
La qualité des eaux superficielles est quant à elle qualifiée de « médiocre » à « mauvaise »2 (=
« pollution nette » à pollution importante) selon des chiffres de 1995. D’ailleurs, le Drac a été
classé, en 20003, parmi les milieux particulièrement atteints par les toxiques à l’échelle régionale. Aussi, l’agglomération fait partie des agglomérations où ont été recensés de nombreux
accidents dans la période de 1989 à 1999 (mêmes références), même si le bassin RhôneMéditerranée-Corse ne compte pas de « points noirs particuliers ». L’objectif de qualité en
vigueur est le niveau 2. En résumé, la pollution est issue de matières azotées et phosphorées,
de pesticides (lindane notamment), de métaux (cuivre, nickel, chrome, arsenic) et de composés
organiques (dont PCB). Des atteintes plus évidentes telles que changements de couleurs ou forte
odeur de l’eau sont également observables sur la commune. Sur la commune de SeyssinetPariset, tous les rejets directs dans le Drac ont été supprimés, à l’exception d’une surverse du
réseau d’eau pluviale qui se jette dans le Drac au niveau de la rue Pasteur.
Au-delà de son caractère de cours d’eau principal, le Drac fait partie de la composition longitudinale de la vallée. Ses berges encore insuffisamment valorisées et accessibles renforcent son
aspect linéaire. Un manque de lien entre les berges et les parties urbanisées, ainsi qu’entre les
berges et d’autres espaces verts minimise l’intérêt, pourtant très grand, de ce milieu et de son
intégration dans le cadre de vie des habitants.
1 Selon des données de la DIREN Rhône-Alpes, calculées à partir des moyennes mensuelles naturelles
reconstituées.
2 Qualité évaluée, dans le cadre de l’Atlas Rhône-Méditerranée-Corse d’octobre 1995, à partir de données
issues des cartes régionales de la qualité des cours d’eau allant de 1988 à 1994.
3 Selon le Tableau de bord du SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse Panoramique 2000 de l’Agence de l’eau
Rhône-Méditerranée-Corse et de la Délégation de Bassin Rhône-Méditerranée-Corse de la DIREN.
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Seyssinet-Pariset fait partie du périmètre du SAGE Drac-Romanche. Ce périmètre a été arrêté le
20 novembre 2000 et comprend 119 communes (dont 2 en Savoie et 2 dans les Hautes-Alpes) ;
il couvre 2 500 km2. Au niveau de ce bassin versant, il doit fixer « les objectifs généraux d’uti lisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et
des écosystèmes aquatiques ainsi que de la préservation des zones humides ». La phase préliminaire de pré-Commission locale de l’eau (pré-CLE) a permis de lancer des études sur :
- La qualité des eaux de la Romanche et du Drac
- La réhabilitation des milieux récepteurs du plateau Matheysin
- La qualité des lacs de retenue de Monteynard-Avignonet et du Sautet
- La géomorphologie
- La préservation et mise en valeur de la rivière et des zones humides
- La détermination d’objectifs de débits réservés satisfaisant les usages en avals des
retenues d’eau
Depuis décembre 2002, le SAGE est entré dans sa phase d’élaboration de 3 à 4 ans et sur la
base de ces études préalables citées ci-dessus, a pu établir un état des lieux, validé en juin 2003
par le secrétariat de la CLE. Le diagnostic, explicitant les problèmes rencontrés et établissant une
stratégie pour le territoire, a ensuite été adopté en février 2004. En voici les cinq axes :
- « La qualité de l’eau du Drac et de la Romanche et de leurs affluents est globalement
insuffisante au regard des usages et des milieux. » Sont notamment identifiés un
manque de suivi de la qualité sur tout le bassin versant, une qualité de l’eau affectée par l’activité industrielle assortie de la nécessité de fixer des objectifs d’amélioration pour les substances toxiques, et la nécessaire sensibilisation des activités
industrielles et artisanales à la gestion de leurs effluents.
- « La gestion quantitative de la ressource ne donne pas satisfaction à tous les acteurs
du territoire. La définition de l’équilibre souhaité entre tous les usages d’une part et
entre les usages et les milieux d’autre part est au cœur des travaux de la CLE ». Avec
notamment la discontinuité hydraulique du Drac et un manque de suivi homogène
des débits sur le bassin versant.
- « La préservation de la ressource en eau souterraine, la garantie d’une eau de qua lité (parfois insuffisante sur certains secteurs du territoire) et la sécurisation de l’ali mentation en eau potable sont des enjeux majeurs. »
- « La préservation et la gestion des milieux les plus remarquables du territoire est jugée
insuffisante mais la priorité donnée à la sécurité des personnes ne doit pas être remise en
cause ». Sont notamment concernés les milieux humides, la gestion des berges sur le Drac
aval et les perturbations générées par l’hydroélectricité sur la liberté des cours d’eau.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
- « Il existe une demande très forte de fréquentation de la rivière. Son organisation est
insuffisante. Elle ne pourrait se faire qu’en veillant à la sécurité des personnes et à
la préservation de la qualité des milieux. » Cet axe concerne les conditions d’accès à
la rivière et les projets d’organisation des sentiers pédestres ou cyclables à proximité
des rivières.
Sont actuellement en cours les rédactions des préconisations et actions.
Dans le Schéma Directeur de la région urbaine grenobloise, le Drac est identifié comme corridor
hydrologique, à protéger et à valoriser.
Dans le REDI (Réseau Ecologique Départemental de l’Isère), le Drac est représenté comme continuum humide. Un continuum est la zone « tampon », en continuité d’une ou plusieurs zones
nodales (noyaux écologiques remarquables), nécessaire à leur bon fonctionnement.
Une étude des berges du Drac, réalisée à l’initiative des communes de Fontaine, SeyssinetPariset, Seyssins et Sassenage, fait des propositions de réponse aux questions de l’aménagement et de la valorisation de ce milieu.
Le réseau hydrographique secondaire
Les affluents du Drac, qui pourraient être des vecteurs de lien transversal entre les espaces naturels du haut de la commune, la partie urbanisée et le Drac, sont quasi inexistants. La plupart des
écoulements sont temporaires et/ou busés dans la zone urbaine.
Seuls, deux ruisseaux courent sur les versants de la commune, les Arcelles et le Bouteillard. Ces
ruisseaux s’écoulent vers le Nord-Est.
Le ruisseau des Arcelles prend sa source aux Arcelles à 950 m d’altitude. Encore à l’air libre dans
le haut de la commune, le ruisseau des Arcelles rejoint le réseau de collecte d’eaux pluviales
dans la plaine avant d’être canalisé au travers des parties urbanisées, qu’il traverse jusqu’à se
jeter dans le Drac à l’aval de Seyssinet.
Le Bouteillard prend sa source vers 1020 m d’altitude, au lieu dit « Les Michalons », sur la commune de St Nizier du Moucherotte. Il se perd en direction du plateau des Vouillants sur la commune de Fontaine.
Ces deux cours d’eau présentent un risque fort de crue torrentielle au niveau de leur lit mineur.
Afin de protéger ces secteurs contre ce risque, des travaux de curage et d’entretien sont réalisés par l’ONF sur le ruisseau du Bouteillard.
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2. Patrimoine naturel et biodiversité
Les espaces bénéficiant d’un potentiel agronomique, écologique et paysager
Bénéficiant d’une géographie très variée, Seyssinet-Pariset possède une biodiversité intéressante. Cette relative richesse est bien identifiée dans les différents types de classements du
patrimoine naturel remarquable.
Mais au delà de ces classements et inventaires qui sont essentiels, c’est le fonctionnement
même des éléments du patrimoine naturel qu’il convient de connaître et de préserver et de mettre en valeur. A ce titre les informations fournies par le Réseau Ecologique du département de
l’Isère (REDI), établi par le Conseil général de l’Isère en 2002, permettent de mieux appréhender, pour les espaces naturels, mais aussi les espaces agricoles et urbains, les principes de fonctionnement de l’écosystème local et de ses enjeux.
Les zones agricoles
Deux exploitants agricoles sont recensés dans la commune en tant qu’éleveurs de bétail, mais
d’autres agriculteurs, dont les sièges d’exploitations se situent hors de la commune, louent ou
détiennent des terrains sur Seyssinet-Pariset.
Sur l’ensemble des surface agricoles utilisées (un peu plus de 50ha approximativement), une
grande partie de cette surface est assez bien regroupée sur le plateau de Pariset et présente une
belle unité d’exploitation possible.
La majorité de ces surfaces est affecté à la pâture et la prairie permanente. Seules deux parcelles se situant à la limite de Seyssinet-Pariset et de Fontaine et le long du RD 106, au niveau du
désert JJ. Rousseau sont en culture céréalière. Il faut cependant remarquer que les quelques parcelles agricoles se situant dans les parties les moins accessibles (limite de Seyssins et limite de
Fontaine) commence à donner des signes d’évolution en broussailles, en raison d’une absence
de traitement des refus de pâture.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
Les zones forestières
Les forêts sont essentiellement de statut privé. La forêt spontanée tend à s’étendre à mesure du
recul des surfaces cultivées, ce qui concourt à un remplissage des surfaces en friche.
Elle joue cependant un rôle important. En effet, la forêt de coteaux joue un rôle de protection
contre les risques (notamment glissement de terrain et chute de blocs). Elle présente également
un enjeu paysager et d’espace de loisir et de détente (Les Vouillants). Elle rencontre des problèmes d’accès en cas d’incendie. Aucun programme de gestion particulier n’est aujourd’hui activé
pour les boisements servant de protection contre les risques, à l’exception des terrains appartenant à la Metro ou au Conseil général de l’Isère.
Il existe une forêt communale qui est régie par une convention de gestion confiée à l’Office
National des Forêts. Cette forêt couvre une surface de 129,7 hectares et s’étage de 750 mètres
jusqu’à 1.650 mètres d’altitude. Elle se raccorde au Sud à la forêt communale de Seyssins et à
l’Ouest, à celle de Saint-Nizier de Moucherotte. Elle couvre une petite partie du haut des collines et une grande partie des versants montagneux. Les espèces dominantes sont le chêne
pubescent jusqu’à des altitudes comprises entre 850 et 1.100 mètres, selon l’exposition solaire,
le hêtre et le pin au-dessus et jusqu’à une altitude de 1.650 mètres. Sur la qualité des boisements et leur valeur économique, une étude de l’ONF (1998) détermine que 46% de la superficie est composée de sols peu fertiles porteurs de taillis rabougris de chênes pubescents et de
hêtres, sans mise en valeur possible, à laisser à leur évolution naturelle. A l’opposé, 32% de la
superficie est d’assez bonne fertilité, pour permettre la fourniture de bois de qualité, tels que
sapins, épicéas, mélèzes et feuillus de valeur, et 22% d’une qualité moyenne autorisant l’exploitation de hêtres comme bois d’œuvre, d’érables et de sycomores.
La commune de Seyssinet-Pariset est boisée sur plus de 60% de son territoire. La présence d’espèces méridionales et son caractère exemplaire de l’imbrication des différents types de chênaie,
font l’intérêt écologique du site des Vouillants.
La forêt de pins à crochets, présente sur la partie haute de la commune, est un autre boisement
à forte valeur patrimoniale. En effet, ce type d’essence forestière à si basse altitude (1100 m) est
étonnant.
La majorité des boisements étant privés, les propriétaires sont responsables de leur gestion. Ils
doivent respecter la réglementation, très peu contraignante pour les petites parcelles. Deux propriétés, supérieures à 25 ha, sont soumises à un PSG (Plan Simple de Gestion). Ce plan définit des
objectifs sylvicoles et fixe un programme de coupe et de travaux. La DDAF est chargée du contrôle.
Les deux exploitations de Seyssinet-Pariset servent à la production de bois de chauffage.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
La forêt des Vouillants
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
Le site des Vouillants s’étend sur les communes de Seyssinet-Pariset, Fontaine et Sassenage pour
une superficie totale de 610 ha.
Elle concilie plusieurs fonctions :
- prévention des risques (éboulements, glissements de terrain) et protection des sols,
- accueil du public, préservation du paysage et de la biodiversité,
- production de bois (secteur moyennement productif).
Les principaux milieux rencontrés sont les pelouses sèches, les prairies, les forêts et les falaises.
3 espèces d’oiseaux rares et/ou menacées et 20 espèces végétales rares ou protégées confèrent
une importance écologique majeure à ce massif. Les pressions et menaces qui s’exercent actuellement et mettent en danger le site sont liées aux activités humaines : gestion des boisements
par élimination des bois morts, fréquentation importante du site et pratique de l’escalade, abandon des pratiques agricoles.
Le secteur des Vouillants est un site majeur de loisirs dans l’agglomération grenobloise. Il a été
aménagé afin de répondre à la fréquentation grandissante. Deux parkings (au niveau du chemin
du Génie et du désert JJ. Rousseau) et des aires de pique-nique sont en place à proximité des
sentiers. Un départ de promenade est desservi par la ligne de bus n° 55 au niveau du village.
De nouveaux itinéraires sont en projet au SIPAVAG (syndicat de gestion de tous les sentiers balisés de l’agglomération).
Les berges du Drac
Les Berges du Drac sont l’autre grand espace naturel de la commune. Longtemps délaissées par
l’intervention publique, les berges constituent aujourd’hui un espace vert majeur au cœur de
l’agglomération. Une étude est en cours sur leur aménagement, avec pour objectif de recréer un
lien entre les deux rives et d’appréhender le site et ses usages à l’échelle intercommunale (de
Pont-de-Claix à Fontaine).
Dans le cadre de cette étude, une analyse fine de la richesse faunistique et floristique 4 a été réalisée. Il ressort que la partie aval du Drac (après le Pont du Vercors) présente un intérêt écologique fort (contrairement à l’amont) : les îlots formés par le courant présentant en effet une diversité de conditions de vie important pour un environnement urbain.
Le Drac et ses milieux associés (berges et boisements) présentent un intérêt ornithologique lié
à son rôle de corridor écologique pour la migration des oiseaux. 17 espèces vulnérables et
menacées ont été recensées, ainsi que 4 espèces d’amphibiens et le castor. Ce milieu est menacé
et dégradé, notamment en raison de pollutions régulières.
Le Drac abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, dont le chevalier guignette, (840 couples
4 Inventaire 2004 de l’Association Isère Drac Romanche, établissement public en charge de l’entretien des berges-
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nicheurs recensés en France) espèce fortement menacée par aménagements et pollution des
cours d’eau, et par les activités en période de nidification.
Les boisements des berges abritent pour leur part une avifaune plus classique, composée d’espèces dites des jardins : mésanges ; merle ; rouge gorge…
La mauvaise qualité de l’eau, comme expliquée dans une partie amont, explique la raréfaction
de la faune aquatique malgré des habitats de bonne qualité.
La zone fonctionnelle de la vallée du Drac à l’aval de Notre-Dame-de-Commiers est d’ailleurs en
voie d’être classée en ZNIEFF de type II (n°3824) dans le cadre de la rénovation de cet inventaire scientifique national. Ce zonage de type II souligne les multiples interactions entre les
milieux de cet ensemble et leurs rôles en terme de régulation hydraulique, protection de la ressource en eau et intérêt écologique.
La pratique de loisirs est bien installée sur la rive gauche. Et bien que les habitants souhaitent
voir améliorer la qualité d’accueil, l’accessibilité et les usages de cet espace, ils sont très attachés à l’aspect naturel des berges. Les services techniques interviennent 3 fois par an pour l’entretien des berges à la demande des riverains.
Végétation et flore
L’étage collinéen propice à l’implantation d’une grande variété d’essences feuillues et les nombreux
micros reliefs qui modifient l’orientation du terrain par rapport au soleil, font qu’une grande diversité
d’essences et de compositions de peuplements ont été trouvées. Néanmoins, des regroupements
entre diverses structures de peuplements proches ont été faits pour avoir dans le document cartographique une lecture plus aisée sans pour autant perdre l’information primaire des relevés de terrain.
C’est pourquoi 10 catégories ont été définies :
- Les pâtures délaissées ou dites « lâches »
- Les friches installées
- La chênaie pubescente
- Le taillis d’essences thermoxérophiles avec Fragon en sous-étage
- Le taillis mélangé de Hêtres et Chênes
- Le taillis de Châtaigniers majoritaires
- La futaie et taillis sous futaie d’essences à grand développement sur sols frais
- Le taillis « sale » sur sol frais
- Les boisements de Pins
- Les boisements d’Epicéas
Les pâtures délaissées (8 ha 60) :
Ces prés ne sont plus parcourus par les bovins ou les ovins depuis 1 à 3 ans tout au plus. Ce
sont des prés où pâturent les chevaux mais où les « refus » de pâture sont nombreux.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
Le taillis mélangé de Hêtres et Chênes (19 ha 50) :
Ici, le couvert est dense bien que les arbres ne soient pas d’une grande valeur économique. 80 %
de la surface est occupée par les 2 essences principales en mélange. Les 20 % restant sont disputés par les cépées de Noisetiers, de Charmes, de Houx, d’Erable à feuille d’obier. La strate des
ligneux bas est quasiment absente. Seule la couche de feuilles de l’année précédente couvre le sol.
❑
Le taillis de Châtaigniers majoritaires (27 ha) :
Etonnant de trouver cet arbre sur une roche mère calcaire, lui qui l’exècre et lui préfère la silice.
Mais la nature du sous-sol par endroit de nature morainique, permet l’installation de cette
espèce. Ce peuplement possède les mêmes caractéristiques que le taillis précèdent sauf qu’ici
c’est le Châtaignier qui remplace le Hêtre. Beaucoup de tiges de Châtaignier sont dépérissantes
ou sèches, (conséquence du stress hydrique de l’été 2003) le « chaudron » ou « chancre » contamine de nombreuses tiges. La conséquence de ce mauvais état sanitaire du Châtaignier est un
couvert moins dense et une reprise de vigueur des ligneux bas et du Fragon.
❑
La futaie et le taillis sous-futaie d’essences à grand développement sur sol frais (53 ha) :
Dans ce grand type de végétation, nous regroupons tous les arbres qui aiment les sols frais et profonds (failles, combes et bas de versant).L’essence principale est souvent le Frêne, mais aussi par
endroit, du Hêtre de belle venue ou des Erables Sycomores. Les essences d’accompagnement sont
les Erables Planes, les Merisiers, les Tilleuls, les Noyers... Quelques Noisetiers et Sureaux trouvent
leur place en sousétage. Il n’y a pas de continuité verticale entre les strates du peuplement.
❑
Les friches installées (20 ha 40):
Ces anciens prés sont abandonnés, les fourrés d’arbustes épineux et les ronciers se disputent
l’espace. L’enchevêtrement des lianes et arbrisseaux rend souvent la progression impossible.
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La chênaie pubescente (112 ha 60) :
Ce boisement, essentiellement sur sol pauvre et superficiel, est formé de Chênes à l’allure «
rabougrie », dépassant rarement les 3 à 7 mètres de haut au maximum. En mélange, on trouve
suivant les expositions, quelques Charmes, des Erables de Montpellier (Tour sans venin), et en
sous-étage, les ligneux bas thermoxérophiles comme des Amélanchiers, du Fusain, des Viornes,
Cornouillers et Buis pour l’essentiel.
❑ Le taillis xérophile avec Fragon (45 ha 40) : Le dénominateur commun à ce type de boisement
est réellement la présence du Fragon en sousétage qui couvre de 50 à 80% la surface du sol. Le
sol n’étant pas encore très profond, les arbres sont de bonne tenue mais leur couvert est aéré.
Beaucoup de lumière et de chaleur arrivent au sol. On trouve en plus des essences citées précédemment, des Erables champêtres et à feuille d’obier, du Merisier, du Frêne, du Hêtre.
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Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
Le taillis « sale » d’essences à grand développement sur sol frais (25 ha 30) :
Ce type intermédiaire caractérise un état transitoire du peuplement suivant deux cas de figure.
Une coupe de bois trop forte ayant été réalisée, il s’ensuit un envahissement du sol par les ronces et lianes avec de nombreuses jeunes tiges de Frênes, d’Erables, Tilleuls et Merisiers. Ce peutêtre aussi le stade supérieur à celui de la friche installée, où la colonisation des friches par les
Erables, Frênes et autres grandes essences est amorcée, mais il y a continuité verticale et horizontale entre les strates.
❑
Le peuplement pur de Pins (5 ha 80) :
Issus de plantation souvent et parfois à l’état naturel sur des croupes ensoleillées comme au sud
contre la limite de SEYSSINS, ces pins sont souvent trop serrés. Le couvert est dense avec présence discontinue de strate herbacée.
❑
Le peuplement pur d’épicéas (0 ha 70) :
Seulement une plantation à PARISET pour illustrer ce type.
❑
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
A partir de différentes études (ZNIEFF, ZICO, ENS,…), il est possible de dresser, à titre d’information, la liste (non exhaustive) des principales richesses floristiques de la commune.
A partir de différentes études (ZNIEFF, ZICO, ENS,…), il est possible de dresser, à titre d’information, la liste (non exhaustive) des principales richesses faunistiques de la commune.
Faune
Dans les différents espaces naturels décrit précédemment, une faune très variée habite, ponctuellement (nombreux passages d’oiseaux migrateurs), ou de façon pérenne le territoire de
Seyssinet-Pariset. Leur présence est largement dépendante de la qualité naturelle des sites : biodiversité, absence de nuisances (pollution sonore, lumineuse, présence d’habitations), relation
entre les espaces (corridor écologique préservé des grandes infrastructures).
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
Les espaces et sites faisant l’objet de mesures règlementaires (recensés au titre des
inventaires scientifiques et départementaux)
La ZNIEFF de type 1 n° 3825-0000 « Plateau des Vouillants » en projet de rénovation
n° 38000020
La richesse du patrimoine naturel a pour conséquence la présence de plusieurs classements de
protections et d’inventaires :
• ZNIEFF : zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
• ZICO : zone importante pour la conservation des oiseaux
• ENS : espace naturel sensible
les ZNIEFF
Les ZNIEFF constituent un inventaire dont l’objectif est l’identification des secteurs d’intérêt
majeur en matière de patrimoine naturel. Par la délimitation de deux types de zonages, cette
liste traduit deux approches complémentaires : la présence avérée d’espèces ou de milieux de
grand intérêt au sein des zonages de type I, la prise en compte de fonctionnalités à plus grande
échelle (bassins versants sensibles, couloirs de communication pour la faune, secteurs conservant un niveau global élevé de biodiversité…) pour les zonages de type II.
Les ZNIEFF sont une photographie du patrimoine vivant et de sa connaissance à un moment
donné. Elles n’ont pas pour fonction de proposer des orientations de gestion et n’engendrent
aucune contrainte réglementaire. Elles peuvent cependant être utilisées comme argument par la
justice lorsque celle-ci doit apprécier la légalité d'un acte administratif au regard des différentes dispositions sur la protection des milieux naturels.
Cet inventaire a été rénové récemment, il est en attente de validation finale mais c’est cette version qui a été prise en compte au sein du PLU.
Quatre ZNIEFF5 (deux de type I et deux de type II) sont présentes sur le territoire de la commune.
Plateau des Vouillants
5 La DIREN Rhône-Alpes procède depuis 1998 à l’actualisation de l’inventaire des ZNIEFF de la région.
Ainsi, les périmètres des ZNIEFF de Seyssinet-Pariset ont légèrement évolué afin d’intégrer les acquis les
plus récents en matière de connaissance du patrimoine vivant.
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
Localisée majoritairement sur la commune de Fontaine, elle concerne la limite Nord de
Seyssinet-Pariset. Le classement en type 1 signifie que ce secteur présente des espèces végéta
les ou animales protégées et que l’enjeu est de préserver l’habitat de ces espèces. Ici, les populations concernées sont les colonies végétales méridionales et les chauves-souris.
Sa superficie est d’environ 344 hectares. Elle présente une belle formation de la série du chêne
pubescent, avec le cortège floristique typique à pistachier, érable de Montpellier, chèvrefeuille
étrusque. L'avifaune est riche et diversifiée. Les grottes abritent une importante colonie de
chauve-souris, dont une espèce rare en Isère. La grotte de la Balme du Glos offre un intérêt
archéologique majeur. Par sa situation en périphérie de l'agglomération grenobloise, le bois des
Vouillants peut assurer, outre une fonction récréative, une fonction pédagogique par présentation des espèces forestières animales et végétales, et de l'écosystème forêt.
Il comporte des stations de plantes à affinités méridionales qui contribuent largement à son
intérêt naturaliste. Elles sont liées à l'extension des pelouses sèches, riches en orchidées. Parmi
celles-ci, citons l’Orchis à trois dents. Cette plante est rare en France où on ne la rencontre que
dans le quart sud-est. Les falaises du site sont, quant à elles, favorables à la nidification du
Faucon pèlerin et au Grand-duc d'Europe ; les milieux semi ouverts le sont pour la reproduction
du Torcol fourmilier.
La ZNIEFF de type 1 n° 38230006 « Crêtes des trois Pucelles à la Grande Moucherotte »
Crêtes des trois Pucelles à
la Grande Moucherotte
Immense ligne de crête formant la bordure est du Vercors, sur environ 471 ha, cet impressionnant rempart entre l'intérieur du massif et la plaine de Grenoble, est formé de grands plateaux
karstiques inclinés. Il constitue à ce titre une unité paysagère typique du Vercors. Les forêts de
montagne d'Epicéa et de Pin à crochet, les pelouses et les landes subalpines, sont dominées par
des escarpements rocheux balayés par les vents.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
La ZNIEFF de type II n°3823 « Haut plateau du Vercors »
Haut plateau du Vercors
Certaines plantes sont des endémiques des Alpes sud-occidentales (Corbeille d’argent de De
Candolle, Cytise de Sauze, Panicaud blanche épine, Androsace de Chaix, Chardon de Bérard,
Dauphinelle douteuse …). Plus surprenante est l’existence d’un cortège significatif d’espèces
pyrénéennes (Sabline purpurescente, Germandrée des Pyrénées et Primevère à feuilles entières),
dont la présence ici est sans équivalent dans les Alpes françaises.
La faune est très riche en matière d’ongulés (Bouquetin des Alpes, Chamois, Cerf élaphe), de galliformes de montagne (Tétras lyre, Gélinotte des bois, Lagopède alpin, Perdrix bartavelle), d’oiseaux forestiers (Chouettes de Tengmalm et chevêchette…) ou rupicoles (Chocard à bec jaune,
Tichodrome échelette, Martinet à ventre blanc…), d’insectes (papillons Apollon et SemiApollon, Pique-prune…).
Le secteur des hauts plateaux abrite enfin un karst alpin d’altitude.
Le peuplement faunistique du karst du Vercors est particulièrement riche en espèces terrestres
troglobies (c’est à dire vivant exclusivement dans les cavités souterraines), avec une cinquantaine d’espèces répertoriées parmi les invertébrés, essentiellement chez les coléoptères (avec
plus de trente espèces ou sous-espèces) et les collemboles (plus de quinze espèces).
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les
échantillons les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits par une forte proportion de zones de type I (falaises, plateaux…). Il englobe également les
zones abiotiques naturelles, permanentes ou transitoires de haute montagne, ou les éboulis
instables correspondant à des milieux faiblement artificialisés. Il souligne particulièrement les
fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales :
Elle s’étend sur 46630 ha et s’inscrit dans un paysage ouvert et verdoyant, façonné par les activités pastorales ancestrales, au sein du Vercors constituant est une véritable citadelle naturelle
ceinturée de falaises abruptes. Il présente un intérêt biologique exceptionnel, tant en ce qui
concerne la flore que la faune. Véritable carrefour biogéographique, riche en reliques glaciaires,
les hauts-plateaux abritent entre autres la plus vaste forêt de Pin à crochets des Préalpes calcaires. Il s’agit de milieux très favorables à l’avifaune de montagne (il est à ce titre inventorié
au titre des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux –ZICO-).
Parmi les multiples espèces remarquables, on peut citer en matière de flore d’altitude plusieurs
espèces d’aconit, d’androsaces, d’orchidées ou de pyroles, le Sabot de Vénus…). Les stations
sèches, marquées par des influences méridionales accueillent la Laîche à bec court et trois espèces de genévriers.
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
- en tant que zone d’alimentation ou de reproduction pour de multiples espèces, dont
celles précédemment citées, ainsi que d’autres exigeant un large domaine vital (Cerf
élaphe, Bouquetin des Alpes, Aigle royal, Loup, Vautour fauve…) ;
- à travers les connections existant avec d’autres massifs voisins (Diois, Obiou, autres
ensembles naturels du Vercors…) ;
- il met enfin en exergue la sensibilité particulière de la faune souterraine, tributaire
des réseaux karstiques et très dépendante de la qualité des eaux provenant du bassin versant.
- L’ensemble présente par ailleurs un évident intérêt paysager.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
La ZNIEFF de type II n°3824 « Zone fonctionnelle de la vallée du Drac à l’aval de NotreDame-de-Commiers »
Zone fonctionnelle de la vallée du Drac à l’aval de Notre-Dame-de-Commiers
Le zonage de type II traduit également la cohérence de cet ensemble écologique et illustre les
fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales et il souligne l’importance des connections biologiques existants avec la vallée de l’Isère. Enfin, cet
ensemble présente un intérêt paysager.
Les Espaces naturels sensibles (ENS)
Milieux naturels remarquables
Elle s’étend sur 1 024 ha sur quinze communes du barrage EDF jusqu’à la confluence avec
l’Isère. Il s’agit de l’ensemble fonctionnel formé par la basse vallée du Drac, ses zones alluviales
ainsi que les versants environnants.
Le torrent conserve ici un « espaces de liberté » conséquent, remarquable sur le plan des écosystèmes, même si le fonctionnement du cours d’eau a été très largement modifié du fait des aménagements hydroélectriques. Le secteur reste néanmoins d’un grand intérêt en terme de patrimoine naturel, par l’extension des milieux intéressants et la présence d’espèces remarquables.
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont
les échantillons les plus représentatifs en termes d’habitats ou d’espèces remarquables sont
retranscrits par une forte proportion (80%) de zones de type I. L’ensemble exerce à la fois des
fonctions de régulation hydraulique des zones humides et de protection de la ressource en eau.
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
Un espace naturel sensible est un site naturel qui présente un fort intérêt biologique et paysager, qui est fragile ou menacé et qui doit de ce fait être préservé. Le Conseil général de l’Isère
dispose de moyens financiers (à partir de la taxe départementale des ENS) afin d’acquérir, aménager et ouvrir au public des espaces naturels, habitat de la faune et de la flore sauvage. Ces
espaces constituent en effet des lieux exemplaires de découverte du patrimoine du département
de l'Isère. La procédure ENS implique que les espaces concernés ne peuvent recevoir que des
équipements légers permettant l’accueil du public, une gestion courante et la mise en valeur
scientifique.
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État initial de l’environnement
Patrimoine naturel et biodiversité
L’Espace Naturel Sensible de Seyssinet-Pariset se trouve à cheval avec la commune de Fontaine.
Le classement du site en ENS a été demandé par la commune de Seyssinet–Pariset au titre d'une
« mesure de protection et de prudence en vue de prévenir toute action intempestive émanant
d'un particulier et pouvant contrecarrer un aménagement public d'ensemble ». Le périmètre de
préemption (45 ha) a été défini par arrêté préfectoral le 09/05/1984. Le classement du site a été
justifié par la présence de pelouses sèches. La stratégie du Conseil général de l’Isère concernant
cet ENS est à préciser concernant l'ouverture au public et la gestion environnementale des
pelouses sèches (assez fragiles) d'une part et de la forêt d'autre part : Le Conseil général de
l’Isère est également présent sur les Vouillants en tant que propriétaire : 39 ha acquis majoritairement en 1983 au titre des Espaces Naturels Sensibles. Ce périmètre d'acquisition ne se superpose que très partiellement à celui de préemption actuel.
La Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO)
Une ZICO correspond à un site ayant
un grand intérêt ornithologique, car
hébergeant des populations d'oiseaux jugées d'importance communautaire pour l’Europe. Ces zones
ont été recensées dans le cadre d'un
inventaire national effectué sous
l'autorité
du
ministère
de
l'Environnement et coordonné par la
Ligue pour la protection des oiseaux.
Ces zones ne confèrent aux sites
concernés aucune protection réglementaire. Par contre, il est recommandé une attention particulière à
ces zones lors de l'élaboration de
projets d'aménagement ou de gestion. Il s’agit de la ZICO n° RA 07 des
« hauts plateaux du Vercors » qui
s’étend sur une superficie de plus de 52 567 ha et qui concerne l’ouest de la commune (haut
des Vouillant et plateau du Vercors). C’est une zone de montagne avec des falaises calcaires
abruptes, des forêts de résineux et de feuillus, de landes et de cultures. L’intérêt ornithologique
est fondé sur la présence de nombreux nicheurs dont la Bondrée avipore, le Circaète Jean-leBlanc, l’Aigle royal, le Faucon pèlerin, le Téras lyre….
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
Le Réseau écologique du département de l’Isère (REDI)
Généralités sur le REDI
Au-delà de ces inventaires ou de ces classements, il est important de connaître le fonctionnement du réseau écologique et des corridors écologiques permettant de maintenir un lien physique entre espaces naturels. Le morcellement du milieu naturel par le développement de réseau
d’infrastructures de transports et autres aménagements liés à l’urbanisation des territoires
entraîne en effet un fractionnement des habitats et une chute de la biodiversité. La préservation
de la qualité du réseau écologique et de la biodiversité passe, au-delà de la protection d’espaces naturels remarquables (habitats essentiels pour la flore, sites de production, de nourrissage,
de repos et de migration de la faune), notamment par le maintien de ces corridors écologiques.
Ce sont des milieux naturels continus libres d’obstacles, canalisant la circulation de la faune
entre les espaces naturels. Ils constituent les « maillons faibles » du réseau écologique, pourtant
essentiels à sa dynamique. Le réseau écologique départemental de l’Isère (REDI) porté à
connaissance par le Conseil général en 2003 comporte les entités suivantes :
• Les zones nodales qui assurent les conditions environnementales nécessaires à la
sauvegarde des écosystèmes, c’est-à-dire les zones qui sont déjà globalement reconnues d’intérêt pour l’habitat de la faune et de la flore.
• Les corridors qui sont les liens entre les zones nodales, permettant la dispersion et
la migration des espèces (nécessité pour préserver la diversité génétique).
• Les continuums qui constituent des zones tampons, protégeant les zones nodales
des impacts généralement dus aux activités humaines.
L’objectif du REDI est d’identifier les potentialités du territoire pour la dispersion et la circulation des espèces, notamment les zones prioritaires à maintenir, les zones d’échanges difficiles,
les points de conflits…
Les trois zones nodales sont présentes sur la commune (une concernant les milieux humides
dans le lit majeur du Drac et deux relatives aux milieux forestiers, au niveau des massifs des Trois
Pucelles et des Vouillants.
Il n’y a pas de corridor écologique sur la commune (hormis celui inscrit au schéma directeur sur
le Drac) pour le REDI mais Deux axes de passage de la faune. Ils sont recensés dans la partie
haute de la commune, au niveau du coteau, proche de Beauregard, ainsi qu’entre la Tour sans
Venin et Pariset.
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État initial de l’environnement
L’environnement urbain
Des continuums sont identifiés :
3. L’environnement urbain
- Thermophiles au niveau du coteau du Village de Seyssinet, à la limite de Seyssins,
Les grands motifs du paysage urbain
- Forestiers sur les Vouillants,
Pour compléter l’approche environnementale, l’analyse des grandes unités paysagères permet
de comprendre la perception visuelle et symbolique de ces éléments, ainsi que leur façonnage
par les activités humaines.
- Humides le long du Drac.
Le Parc Naturel Régional du Vercors, en limite de la commune, offre un potentiel important. Sa
proximité implique le passage de faune et une préservation des terrains en bordure du parc.
Evolution du paysage sur la première moitié du XXème siècle
Seyssinet-Pariset - Corridors écologiques - REDI
Carte d’état major (1897), prêt IGA & IGN 1950-1960 ©IGN prêt IGA
A l’aube du XX° Siècle : Alors que les bourgs traditionnels se situent en marge ou en promontoire sur la plaine agricole émaillée de nombreux vergers, on note nombre de bâtis égrenés le
long des routes et chemins de la plaine, en hameaux sur les routes du versant.
La proximité de la ville de Grenoble et les ponts du Drac et du Vercors initient une trame urbaine
orthogonale sur la rive gauche du Drac, comme un prolongement structuré de la ville.
Plan Local d’Urbanisme de Seyssinet-Pariset - Rapport de présentation- Juillet 2007
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