Analyse typologique

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Analyse typologique
Patio-Haus / Cruz y Ortiz / Seville - ES
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Sommaire
P. 03_ DONNEE DU PROJET
P. 04_INTRODUCTION
P. 06_HISTORIQUE ARCHITECTES
BIOGRAPHIE
A PROPOS DE CRUZ Y ORTIZ
P. 08_L’HISTOIRE DE SEVILLE
ANTIQUITE
MOYEN AGE
TEMPS MODERNES
REVOLUTION INDUSTRIELLE
P. 10_CONTEXTE ARCHITECTURAL
CONTEXTE EUROPEEN
L’ESSOR DU MODERNISME
P. 12_SEVILLE
URBANISME
LE GUADALGUIVIR
QUARTIERS
MARIA CORONEL
PATIO ET L’HABITAT TRADITIONNEL
DEMOGRAPHIE
CIRCULATION ET TRANSPORTS
PLACES VEGETALISEES
CLIMAT ET ENSOLEILLEMENT
P. 18_INTEGRATION
UNE PIECE DE PUZZLE
P. 20_ANALYSE TYPOLOGIQUE
ACCES BATIMENT
DISTRIBUTION
STRUCTURE
TYPES D’APPARTEMENTS
APPARTEMENTS NORD
APPARTEMENTS EST
APPARTEMENTS SUD
PLAN, COUPE ET FACADES
P.30_LE PATIO DANS LE PROJET
INTRODUCTION
CONSTRUCTION GEOMETRIQUE
ENSOLEILLEMENT DES PIECES
PROTECTION SOLAIRE
ENSOLEILLEMENT DU PATIO
EXPOSITION SUD-OUEST, EST, NORD-EST
VIS-A-VIS
P.34_PHOTOS DE MAQUETTE
P.36_DOSSIER DE PHOTOS
P.42_CONCLUSION
BALLMER LIONEL
CARDONA DJAVAN
P.44_BIBLIOGRAPHIE
P.46_ANNEXE
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vue en perspective du patio
Données du projet
Localisation
Doña María Coronel 26
Séville
Espagne
Architectes
Conception : Antonio Cruz et Antonio Ortiz
Collaborateur : Manuel Delgado
http://www.cruz-ortiz.com/
Client
Panur S.A.
Réalisation
1974-1976
Superficie
env. 1500m2
Type
Bâtiment à cour intégré à un îlot
Nombres d’appartements
1 x 1 pièce
1 x 3 pièces
10 x 4 pièces
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Introduction
Dans le cadre du cours d’architecture et
projet de 2ème année, il nous a été demandé de faire une analyse typologique de
bâtiments.
Pour cet exercice, nous avions le choix entre plusieurs constructions situées dans différentes villes, particulièrement en Suisse,
mais aussi en Autriche, en Espagne et au
Japon.
Notre choix s’est dès lors porté sur un bâtiment réalisé à Séville, Rue Maria Coronel,
en Espagne, par les architectes Antonio
Cruz et Antonio Ortiz.
Le choix de ce bâtiment s’est fait d’un commun accord après visualisation de celui-ci
au moyen de photos sur internet, projet qui
nous a tout de suite paru intéressant, de
part sa particularité, qui en fait l’essence
même de ce projet, son patio. Une cour
intérieure caractérisée par une forme organique faisant penser à la forme d’un rein
d’être humain. Patio d’où s’articule tout le
bâtiment, qui est entre autre délimité par
la rue à l’ouest. Toutes ses autres façades
sont quant à elles délimitées par des bâtiments annexes.
Pour cette analyse, il nous est demandé
de découvrir la richesse de la production
à travers une compréhension des règles
inhérentes de ce qui constitue le logement
contemporain.
Nous devons donc dès lors étudier ce dit
projet, en traitant l’ensemble, l’immeuble,
l’unité, le logement. Tous ces aspects seront par la suite introduits sur le site de
l’atlas du logement, site qui regroupe les
travaux d’analyse des étudiants en architecture de l’école d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg. Il transmet une information
comparative, visuelle et numérique de différents projets. Il montre des formes, met
en regard des dimensions comparables,
classe par facteur, souligne des continuités
conceptuelles.
carte de l’Espagne
situation de Séville
situation du bâtiment : Doña María Coronel 26
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Historique des architectes
Biographie et réalisations
Antonio Cruz et Antonio Ortiz se sont associés en 1971 et ont commencé leur pratique
professionnelle à Séville. Ils ont enseigné à
l’École de Séville durant l’année académique 1974-75 et ont travaillé comme professeurs visiteurs à l’ETH de Zurich en 1978 et
1988 puis à la Graduate School of design à
Harvard, aux Etats-Unis. Ils ont obtenu plusieurs prix: le premier prix au concours de
solutions pour l’éducation des immeubles
du ministère de la science et de l’éducation
en 1979, le premier prix pour le City hall Addition, à Ceuta, en 1984, le premier prix du
concours pour le centre sportif du conseil
de la ville de Madrid en 1988, et le premier
prix pour la gare routière, Huelva en 1988.
Leur travail a obtenu le prix Pérez Carasa
de la ville de Huelva en 1980 et de la Ciudad de Séville en 1983.
A propos de Cruz y Ortiz
« Depuis leurs premiers projets d’immeubles à Séville, ils ont fait preuve d’une manipulation brillante de deux éléments : la
cour et la façade, qui font leur marque de
fabrique. L’espace de la cour, loin de l’hypothèse d’une configuration géométrique
fixe, est adapté lui-même à chaque fois aux
pressions des maisons environnantes. Cette idée de mélange et de proximité trouve
une expression particulière dans les projets
où les bâtiments existants ont été adaptés,
tel les Archives provinciales, à Séville.
Les travaux de rénovation confirment la capacité de Cruz et Ortiz, à agire en harmonie
avec l’existant. De faire des transformations
profondes au moyen du langage qui chaque fois est de plus en plus sobre et plus
sec et que nous retrouvons dans le projet
de logements de Madrid et de la gare de
Séville.
C’est dans ces projets à l’échelle urbaine,
où le processus de réduction et de profondeur d’éléments semble plus claire, tout
comme la manipulation typologique. Sans
vouloir recourir à l’élaboration de la façade
comme le seul élément qualitatif, Cruz et
Ortiz ont été en mesure de résoudre la
question, d’une part, sur les marges offertes par le type et, d’autre part, sur l’articulation de l’îlot urbain, repensé comme une
agrégation d’éléments.»
D’après Cruz / Ortiz de Rafael Moneo
le musée du monde marin à Huelva E
04 les architectes Antonio Cruz et Antonio Ortiz
Antonio Cruz
Né à Séville en 1948. Il a commencé ses
études à l’École d’architecture, de Séville,
et les a poursuivies à l’école de Madrid, où
il sort diplômé en 1971.
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Antonio Ortiz
Né à Séville en 1947. Il a commencé ses
études à l’École d’architecture, de Séville,
et les a poursuivies à l’école de Madrid, où
il sera diplômé en 1974
ensemble d’habitation à Cádiz E
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L’histoire de Séville
Antiquité
Séville est une des villes les plus anciennes d’Europe. Son nom provient du mot
Ibère I-Spal, qui s’est vu transformé au fil du
temps, tout d’abord sous la forme Hispalis,
qui devint, Isbilvia au 18ème siècle.
D’après la légende, elle a été fondée par
les Tartessiens au 8ème siècle, et s’appelait Ispal.
Ce peuple s’installa en premier lieu au bord
du Guadalquivir, sur une petite colline du
nom de Cuesta del Rosario. Ils choisirent
cette butte car elle permettait d’éviter les
inondations du fleuve. Il faut noter qu’à cet
endroit les grandes embarcations ne peuvent plus naviguer.
Le Guadalquivir, se jette dans l’océan Atlantique, à l’ouest du détroit de Gibraltar.
Par la suite la ville sera peuplée par l’empire
Grec, puis par les Phéniciens.
En -216, Les Carthaginois s’en emparent et
la nomment Hispalis après la bataille d’Ilipa.
En -45, César la leur prend, et la renomme
Iulia Romula Hispalis. Iulia en son honneur,
Romula pour Rome et Hispalis pour la tradition. Les Romains fonderont une autre
cité à proximité : Italica, qui sert de ville
résidentielle, Hispalis étant essentiellement
illustration représentant la ville de Séville, par Joris Hoefnagel, XVIème siècle
dévoué au commerce. L’empereur la dotera
d’une nouvelle enceinte et l’élèvera au rang
de colonie romaine. Elle est dès lors une
cité importante, la 11ème plus grande cité
romaine, et le plus grand centre Chrétien de
la région Ibérique.
En 411, à la suite de la décadence de
Rome, la province Ibérique maintenant
illustration représentant la ville de Séville, par Joris Hoefnagel, XVIème siècle
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appelée Andalousie tombe aux mains des
Vandales. Puis en 426, elle est détruite. Les
Vandales partiront en Tunisie et les Wisigoths en feront leur capitale en 461. Ils la
renommeront Spali.
Moyen-âge
Les Wisigoths seront à leur tour chassés
de Gaule par les Francs en 507. Dans les
années 550, après des conflits religieux
touchant le pouvoir en place, Spali reste
à l’écart de la vie politique et militaire du
royaume.
La cité deviendra un des plus grands foyers
occidental et s’exprimera à travers la culture.
En 711, les troupes musulmanes débarqueront à Spali. La ville occupera donc le cœur
de l’activité politique de l’Andalousie. L’islam sera dans un premier temps bénéfique,
et la ville retrouvera prospérité à travers les
campagnes environnantes et le retour des
Juifs.
Vers 830, cette époque est marquée par
l’incursion barbare des Vikings, pénétrant
Séville par le Guadalquivir.
Suite à une grande invasion en 844, soldée
par un bilan catastrophique en terme de
perte d’hommes, l’émir décide de construire
des chantiers navals afin de se constituer
une flotte capable de repousser l’ennemi.
Au 9ème siècle, bien que la ville soit prospère économiquement et culturellement,
elle subit les guerres ouvertes opposants
des clans voulant s’accaparer la citée.
Au 10ème siècle, Séville devient la rivale de
Cordoue, capitale de l’Andalousie.
De son côté, Alphonse 5 de Castille, roi de
cette région, représente un danger énorme
pour la ville et le pouvoir en place décide
donc d’éradiquer la menace chrétienne qu’il
représente. Après plusieurs interventions,
Séville tombera aux mains du Marocain Tachfin en 1091, le roi de Castille sera alors
exilé. Les almohades, dynastie musulmane,
débarqueront alors en 1147 à Séville qui
connaitra un second âge d’or. Une mosquée sera construite, son minaret toujours
en état témoigne de l’architecture splendide
de l’époque.
La muraille sera également reconstruite.
Mais 1212, suite à la décomposition du
pouvoir après plusieurs batailles, marquera
le début du déclin musulman, et Séville
sera conquise par Ferdinand III de Castille
en 1248.
Après cette conquête, les rois et l’église ca-
tholique vont peu à peu remodeler la cité. Ils
détruiront la mosquée, qui sera vite remplacée par une cathédrale et construiront des
palais, des couvents et des églises. Malgré
le fait que la capitale ne soit plus Séville,
les souverains viendront souvent séjourner
dans cette ville, ce qui stimulera l’art, la
culture et la construction. Les campagnes
alentours s’agrandiront suite au précédent
développement de l’irrigation faite par les
Arabes. Séville est alors une des plus grandes villes du monde, favorisée par son accès direct à la mer. Elle devient chambre du
commerce et plaque tournante de celui-ci
depuis la découverte des Amériques par
Christophe Colomb.
En 1649, sous le règne de Philippe 4, une
épidémie de peste décima le tiers de la population, point de départ d’un déclin relatif.
Celui-ci est amplifié en 1717 par le transfert
à Cadix de la maison du commerce et se
prolongera jusqu’au début du 19ème siècle.
Si ce déclin est relatif, c’est car certaines
choses, dont la construction d’une manufacture de tabac, d’une fabrique de canons,
et d’ateliers de textiles permettent à des
milliers d’espagnols de travailler. La croissance économique est donc rapide et forte
et le nombre d’habitants augmente puisque
ceux-ci sont attirés par la possibilité de travailler
Temps Modernes
Révolution industrielle, période
Au 16ème siècle, le bilan de la ville est
contrasté. L’ensablement progressif du
Guadalquivir entraîne à Cadix une bonne
partie du trafic maritime. Point positif, l’art et
la culture se développent beaucoup grâce
à la construction d’une nouvelle école de
peinture, et d’une université. La vie religieuse est aussi très intense et prospère.
De 1504 à 1717, la ville de Séville sera une
base de départ pour les Amériques, on la
considérera comme une nouvelle Rome.
contemporaine
En 1808, Séville se souleva contre l’occupation française. En 1834, puis 1843,
la ville fut de nouveau impliquée dans les
désordres de la vie politique espagnole. A
la fin du 19ème siècle, Séville fut l’un des
centres de l’anarchisme Andalou et vécut
des révoltes et des insurrections.
Suite à la Première Guerre mondiale, Séville devient l’hôte de l’Exposition Ibéroaméricaine de 1929. Succès qui permet
à Séville d’entrer officiellement dans le
20ème siècle. La ville accueille en 1992,
l’Exposition universelle.
En 1999, la ville organise les championnats
du monde d’athlétisme dans le célèbre stade olympique de Séville, stade dessiné par,
les architectes... Cruz et Ortiz.
«Hercule me bâtit, Jules César m’entoura
de tours et de murs élevés, et le roi saint
[Ferdinand III] me prit avec l’aide de Garci
Pérez de Vargas»
Vers gravés sur la porte de Jerez
l’un des premier plan de Séville, par Don Pablo, 1771
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Contexte architectural
Contexte européen
Casa Milà_Antonio Gaudi_1905-1910
Baker House_Alvar Aalto_1937-1940
Unité d’habitation_Le Corbusier_1947-1952
Cité Halen_Atelier 5_1955-1961
Laboratoires Richards_Louis I. Kahn_1957-1961
Logement de Fredensborg_Jorn Utzon_1962-1965
Ensemble à Gallaratese_Aldo Rossi_1969-1976
Patio House_Cruz y Ortiz_1974-1976
Nemausus_Jean Nouvel_1985-1988
Wohnhaus in Basel_Morger et Degelo_1990-1993
Immeuble d’habitation à Gifu_ Kazuyo Sejima_1998
Edifice Mirador à Madrid_MVRDV_2005
L’essor du modernisme en Espagne
L’architecture espagnole a pris son essor international, au début du XXème siècle, avec l’arrivée d’architectes tels qu’Antonio Gaudi et
son compère Francesc Berenguer. Cette éruption créative sera stoppé par l’arrivée de Franco. Elle ne reprendra que 50ans plus tard
avec la fin du Franquisme. C’est tout d’abord l’architecte De la Sotas qui de part son oeuvre et son enseignement influencera la jeune
génération. Le plus talentueux de ces élèves sera sans doute Rafael Moneo (prix Prtitzker en 1996), par la suite asistant de Jorn Utzon
et donc fortement marqué par l’architecture scandinave. Moneo enseignera dans les années 70 à Barcelone et aura pour élève Antonio
Cruz et Antonio Ortiz.
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Séville
Urbanisme
Séville, ville de plaine, se trouve à une altitude moyenne de 7m au dessus de la mer.
Elle ne connaît donc pas les difficultés d’urbanisme de villes avec des reliefs beaucoup
plus accidentés. L’horizontalité de la ville,
est encore renforcée par la faible hauteur
des bâtiments la constituant. En effet, une
règle urbanistique proscrit de dépasser une
hauteur de 98m fixée par la Giralda, qui est
l’ancien minaret de la Grande Mosquée. Il
existe tout de même des tours d’habitations
dans des quartiers modernes et des hauts
immeubles, bien qu’ils soient très rares.
L’urbanisme de la ville de 2000 ans conserve les traces des peuples l’ayant occupés.
Elle s’est construite sur les deux rives du
Guadalquivir, avec une accélération de sa
croissance au 20ème siècle.
Le centre historique constitue le cœur de
Séville, cœur qui a le plus évolué et qui a
garder les traces des peuples passés. Il
se caractérise par une trame héritée du
Moyen-Age. Les monuments historiques de
tout type et de toute époque ont influencés
profondément la morphologie de la ville, qui
s’est construite autour d’eux. La plupart des
quartiers du centre sont très denses. Pour
préserver les habitations du soleil, les rues
et ruelles sont de largeur très réduites, et
escarpées.
Le percement d’avenues et la création de
places au 19ème siècle restructure le centre historique, et facilite donc la circulation,
Grande mosquée de Séville
qui fût auparavant très lente en raison des
faibles largeurs de rues.
Mais malgré cela, le trafic reste difficile en
raison de la configuration générale du centre, en rues étroites.
Tous les mis en place depuis le 19ème siècle font de Séville une ville moderne, qui
étend sa surface, longtemps restée confinée à l’intérieur de ses murailles.
Une caractéristique majeure de l’urbanisme
est l’existence de très nombreux parcs, jardins, et la présence d’arbres fruitiers type
orangers, sur la majeur partie des voies
publiques.
C’est à la fin du 19ème et le début du 20ème
siècle que la ville commence à déborder
réellement de la muraille. Des quartiers de
plus en plus éloignés du centre voient le
jour.
C’est aussi à cette période que l’on voit
naître la construction de ponts sur Guadalquivir, ce qui favorise énormément le développement urbain de la ville, reliant ainsi le
centre de la ville et l’autre côté de la rive du
fleuve.
Dès 1950, il y eu deux projets majeurs
d’urbanisation, le premier étant l’édification
de grandes cités en 1960, dont l’objet est
d’absorber l’acroissement significatif de la
population, le deuxième étant l’exposition
universelle en 1992, qui va impliquer le besoin de la ville de construire de nouvelles infrastructures de transports et de nouveaux
quartiers, de réaménager et réhabiliter un
grand nombre de places et de zones, de
monuments historiques de la ville, laissant
dès lors les rives du Guadalquivir retrouver
repos et l’aménagement de longues promenades fleuries.
Exposition universelle de 1992
12
Le Guadalguivir
Ce fleuve, de 657 km de long, et qui est
le 5ème plus grand fleuve d’Espagne, au
bord duquel Séville voit le jour, joue un rôle
primordial dans la croissance de la ville.
Comme énoncé dans le point historique de
la ville, il possède un accès direct à l’océan
atlantique, et fut pendant longtemps la
principale voie commerciale de la ville. Au
19ème, après la construction de plusieurs
ponts, la morphologie du fleuve change à
plusieurs reprises, aussi pendant le 20ème
siècle, suite au creusement d’un canal qui
crée une brèche rapide au sud, puis, il sera
dévié complètement à l’ouest, à quelques
centaines de mètres de la ville. Déviation
obligatoire suite à d’énormes débordements
qui ont touchés Séville.
Maria Coronel, 1602-1665
Maria Coronel
Quartiers
Les quartiers de Séville se sont constitués
autour des anciennes paroisses et dans
le centre historique, leur nombre évoluant
avec le temps, et la transformation de la
ville.
Les aménagements urbains des dernières
années ont fixés les limites des nouveaux
quartiers, mais la limite du centre historique
est beaucoup plus difficile à marquer.
Lorsque l’on parle de quartiers, on distingue d’abord de grands ensembles, zones,
tel que Macarena, santa Cruz, qui sont
divisées en sous-unités, mais rien n’existe
au terme légal et administratif pour fixer les
limites de ces sous-zones.
La patio-Haus, de Cruz y Ortiz se situe
quand à elle dans le quartier de Macarena.
Sur la carte, elle se situe presque au centre
des quartiers, à l’embouchure de San Vicente, Macarena, El Arenal, et Santa Cruz,
qui forment le centre de la ville de Séville.
La Macarena, est un des quartiers les plus
modernes de Séville. Il se situe à proximité
de la partie historique de la ville. Son bâtiment le plus important est son arc d’entrée
qui se trouve au nord sur la carte et fût à
l’époque un portique Almohade.
Nom donné à la rue où se situe notre bâtiment, nom d’une mystique espagnole, Maria
Fernandez Coronel, qui naquît en 1602, et
mourut en 1665. Plus connue sous le nom
de Maria de Jésus, elle fût élue abesse en
Vieille-Castille.
Elle fût beaucoup considérée par la communauté religieuse de l’époque, en construisant par exemple un nouveau couvent en
1633, qui augmenta considérablement les
revenus de la paroisse de la ville.
Elle écrivit aussi trois textes historiques
qui furent beaucoup contestés à l’époque.
Après sa mort, devant les prodiges dûs à
son intercession, sa cause fut introduite à
Rome en 1671. En 1979, Maria Coronel fut
déclarée ‘’vénérable’’, titre donné pendant
longtemps par l’Eglise comme première
étape de la canonisation.
Enterré, dans le couvent de Sainte Inès à
Séville, pieusement vénérée par une ferveur populaire qui traverse les siècles, la
ville décida d’attribuer son nom à une rue,
d’un quartier du centre de l’agglomération.
Répartition des quartiers à Séville
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Patio et l’habitat traditionnel
Les demeures traditionnelles de Séville
que l’on retrouve dans les quartiers du
centre, se caractérisent par leur faible élévation. Organisées autour d’un patio, elles
ne comptent pas plus de deux étages. Les
pièces sont très petites et sombres. Elles
sont surmontées d’un toit terrasse, appelé
azoeta, qui est très peu incliné, car la pluie
n’est pas vraiment de rigueur dans le sud
du pays.
Une autre forme de logement appelé corrales de vecinos, sont des immeubles collectifs organisés autour d’un vaste patio
intérieur, autour duquel les appartement
s’articulent. Ces bâtiments étaient très prisés par la classe défavorisée à l’époque.
Ils tendent à disparaître, mais il en existe
encore quelques dizaines dans certains
quartiers de la ville.
Cependant les édifices plus importants et
plus chers aussi se sont multipliés, bâtiments ou se mêlent moulures, balcons à
consoles ou à encorbellement. Ces bâtiments sont très colorés et sont situés dans
le centre dans les plus grandes zones de
la ville.
Dans toute la région d’Andalousie, ces bâtiments ont presque tous des particularités
communes, quelque soit le prix de ceux-ci.
Le patio, élément fondamental, est présent
partout, comme l’on peut le remarquer sur le
plan de situation de la ville représentant les
vides en noir. Leur dimension et décoration
sont fonction de la taille du bâtiment. Ils apportent de l’ombre et de la fraîcheur en été,
dans un premier temps, et sont un espace
de rencontre dans un deuxième temps. Les
espagnols, habitants du sud, aimant les
contacts entre eux et les échanges.
Ces patios sont toujours végétalisés et les
plus confortables possèdent même une
fontaine.
L’architecture Sévillane se veut une tendance à égayer les bâtiments, notamment
sur les encadrements, et sur la partie basse
des murs. Les couleurs qui sont habituellement choisies sont le rouge, sang de
taureau, emblème du pays, et l’ocre, qui
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sont des couleurs vives et qui avec le blanc
contrastent et mettent en valeur la façade.
Les fenêtres sont de taille réduite, pour éviter la pénétration de la chaleur, elles sont
ornées de grilles en fer forgés.
Mais avec l’accélération des constructions
des logements dans la ville depuis quelques
années, l’habitat traditionnel à tendance à
s’évincer, au profit de bâtiments fonctionnels de grande capacité d’accueil.
Les façades sont quant à elles souvent encore peintes de blanc pour assurer une certaine unité urbaine prédominante. Dans le
centre, ou se situe notre bâtiment analysé,
les nouvelles constructions s’intègrent en
général au bâti existant.
Démographie
La commune compte à l’heure actuelle plus
de 1’200’000 habitants, pour une superficie de 1460km2, et ces mesures la classe
comme la 4ème plus grande agglomération d’Espagne. La ville à proprement parlé
compte 700 000 habitants, 4ème ville la
plus peuplée d’Espagne.
Ce chiffre révèle le dynamisme de l’agglomération qui attire de nombreux espagnols.
Autour de cette ville, se développent des
cités dortoirs, servant de foyer la nuit aux
divers travailleurs qui se rendent la journée
dans le centre.
Concernant les secteurs d’activités, la plus
grande partie de la population travaille dans
le tertiaire, qui est stimulé par l’ampleur
énorme de l’activité touristique, qui est en
plein essor depuis quelques années. Ce
secteur représente le 80% de la population.
Le secteur de la construction monopolise
40% des emplois du secondaire. En revanche, la part des emplois liés à l’agriculture
ne représente maintenant que 2% des actifs de Séville.
schéma de l’évolution démographique
Représentation en noir des vides
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tre historique, elle a été inaugurée en 2007.
Dans ce même but, plusieurs dizaines de
kilomètres de pistes cyclables ont été aménagées.
A l’heure actuelle il n’existe depuis 2009
que la ligne 1, mais le développement des
autres lignes se fera dans le futur et le réseau de métro sera étoffé pour rallier tous
les points du centre de Séville ainsi que les
différents quartiers un peu plus excentrés.
plan du futur métro de Séville (ligne rouge réalisée)
Circulation et transports
La ville est connectée à un très important
réseau de communications, par voies routières, ferroviaires, à l’ensemble de l’Espagne, et au reste de l’Europe. L’exposition
universelle de 1992 a fortement contribué
au désenclavement de Séville, et le gouvernement a mis en place un réseau très
dense de transports par autobus.
Son aéroport se situe à 10km du centre
ville. Grace à nouveau à l’expo 92, la ville
a reçu la première ligne à grande vitesse
espagnole la reliant à Madrid. La gare est
desservie quotidiennement par une trentaine de trains à grande vitesse qui ont transportés 150’000 passagers en 2006. Malgré
cela, la configuration des lignes classiques
du réseau espagnol ne permet pas encore
à l’heure actuelle de connecter entre elles
les différentes grandes agglomérations du
pays, telles Valence et Barcelone.
Séville jouit par contre d’un réseau optimal en ce qui concerne le réseau routier et
autoroutier, qui la relie aux principales villes
du pays.
Grâce à son très haut potentiel routier, le
transport en bus et nettement plus utilisé
que dans les autres pays d’Europe, Séville
est donc doté de deux gares routières d’où
sont assurées des liaisons avec toute l’Andalousie.
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La communauté a donc organisé un vaste
réseau de transports urbains, géré par l’entreprise TUSSAM, qui assure le fonctionnement avec des dizaines de lignes de bus,
qui dessert la ville et ses environs proches.
A l’heure actuelle, par souci d’écologie, la
municipalité à mis en place un réseau de
transports roulants au gaz naturel.
En 2003, la ville a commencé les travaux
de construction de la première ligne de métro, initiative qui répond aux besoins croissants de transport dans la ville, pris dans
les embouteillages. Elle fut inaugurée en
2009. Elle doit être complétée dans le futur
par d’autres lignes de métro.
Une ligne de tramway a aussi été crée dans
le but de désengorger le trafic dans le cen-
Places végétalisées
L’histoire de la ville est marquée par le goût
des jardins qui se déclinent principalement
sous forme de patios, squares et places.
Le plus célèbre et le plus grand parc de
Séville est le Maria Luisa. Il fût construit
en 1893, puis transformé peu à peu en un
vaste parc boisé.
Comme expliqué précédemment, la végétation à Séville est un élément très important. Elle se caractérise par des parcs extrêmement présents dans toute la ville, des
arbres tels que des orangers très présents
le long des avenues, et surtout de la végétation omniprésente dans tous les patios de
Séville.
parc dans une cour de Séville
Climat et ensoleillement
La ville de Séville, située au sud de l’Espagne, bénéficie de part sa proximité avec
l’Afrique d’un climat méditerranéen, mais
en subissant quand même des influences
continentales.
Sa position éloignée de la mer, lui permet
de jouir d’un climat très doux et clément
toute l’année.
Sa température moyenne est de 19 degrés. Mais les étés sont parfois long et
Mois Température minimale moyenne (°C)
Température maximale moyenne (°C)
Précipitations (mm)
Nombre de jours avec pluie
très chauds et la barre de mercure affiche
constamment des températures en dessus
de 30 degrés, le record étant de 45 degrés
en plein été.
La pluie dans la capitale Andalouse correspond aussi au climat méditerranéen. Le
nombre de jours de précipitations s’élève à
60 par an, ce qui est très peu. Ces périodes
de pluies se concentrent en automne, alors
qu’en été la pluviométrie est nulle.
De ce fait, les habitants de Séville doivent se
jan.
5,2
15,9
65
8
fév.
6,7
17,9
54
7
mar. avr.
8,2 10,1
21,2 22,7
38 57
6
8
mai
13,1
26,4
34
6
jui.
16,7
31
13
2
jui.
19,4
35,3
2
0
protéger de ces fortes chaleurs et donc du
soleil. Pour ce faire, ils ont développés dans
beaucoup de ruelles un concept de toiles
tendues entre les toitures des bâtiments
pour protéger les rues des rayons du soleil,
comme le montre la photo ci-dessous.
Ce système est aussi repris dans les patios
de plus ou moins grande dimension, et notre projet analysé a aussi utilisé ce moyen
de protection solaire.
aoû.
19,5
35
6
1
sep. oct. nov. déc. année
17,5 13,5 9,3
6,9 12,2
31,6 25,6 20,1 16,6 24,9
23
62
84 95
533
3
7
8
9
voiles de protection solaire dans une rue de Séville
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Intégration
Une pièce de puzzle
Le bâtiment des architectes Cruz y Ortis à
Séville a pris place sur un terrain vide mais
très irrégulier de 500 m2 au milieu du centre
historique de la ville. Il s’imbrique telle une
pièce de puzzle dans le tissu urbain en suivant les façades des bâtiments existants.
De ce fait il ne possède qu’une façade
donnant sur la rue. Toutes les autres sont
borgnes puisque mitoyennes.
Il est important de noter que le règlement
de Séville, lors de la construction du bâtiment, imposait de garder 25% de la surface
au sol non-construite. Cette mesure a été
prise afin de contrecarrer l’extrême densité
de la zone historique de Séville. Densité qui
génère beaucoup de problème hygiéniques
mais aussi pour des raisons de confort
d’habitation.
En thématisant la référence du patio, extrêmement présentes dans les citée maghrébines du nord de l’Afrique ainsi qu’au sud
de l’Espagne, les architectes lui donnent un
caractère contemporain et le transforme en
un atout majeur, qui devient le coeur et l’essence du projet.
plan de masse 1/1000
répartition des appartements
18
maquette représentant le jeux d’imbrication
schéma d’imbrication
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Analyse typologique
Accès bâtiment
L’accès véhicule et piéton au bâtiment se
fait par le même endroit, par une percée
dans la façade donnant sur la rue Maria Coronel. Cette ouverture donne sur la cour intérieure qui elle amène aux distributions du
bâtiment. Quand aux véhicules, une rampe
qui prend naissance dans le patio les amènent dans un parking au sous-sol.
schéma d’accès au bâtiment
Distribution
Les trois appartements du rez-de-chaussée sont accessibles directement par la
cour intérieure par de petits escaliers de 3
marches. Ils sont surélevés d’environ 60cm
par rapport au niveau de la cour.
Les appartements des étages sont eux distribués par deux circulations verticales, au
nord un escalier plus un ascenseur et au
sud un simple escalier.
La distribution nord dessert deux appartements sur 3 niveaux. La distribution
sud dessert, elle, qu’un seul appartement
également sur 3 niveaux. Cependant, elle
pourrait être adaptée de manière à desservir l’appartement sud dans l’optique où ce
dernier serait séparé en deux 2 pièces.
schéma de distribution
20
Structure
Dans ce projet, la structure ne répond pas
à une logique de trame ordonnée mais
s’adapte en fonction des géométries créées
par les bâtiments existants.
Bien qu’elle paraisse anarchique, elle est
cependant ordonnée de façon à ce qu’aucune portée ne soit supérieur à 5,50m.
Cette structure ponctuelle fait référence au
«plan libre» du Corbusier, elle permet donc
de libérer le plan et offre une grande liberté
d’aménagement.
Elle est composée de deux types de poteaux, des rectangulaires ainsi que des
ronds. Les rectangulaires sont utilisés
lorsqu’ils sont intégrés aux murs, quand
aux ronds ils sont utilisés lorsque la structure est visible soit uniquement au bord du
patio. La forme ronde des pilier dialogue
avec la forme organique de la cour.
schémas de structure
Appartements est
Types d’appartements
Le bâtiment contient douze appartements
répartis sur 4 niveaux. Soit 3 appartements
par niveaux.
Les étages 1, 2 et 3 ont la même disposition. Ils sont composés de 3 appartements
de 4 pièces totalement différents les uns
des autre, introvertis sur la cour.
Le rez-de-chaussée est légèrement différent puisqu’il réunit 3 appartements de taille
différente.
Le premier, d’une pièce, est mono-orienté
sur la rue. C’est le seul appartement à ne
pas avoir de relation avec la cour.
Le deuxième appartement, au nord, est
quant à lui, une version amputée des appartements des étages. Il ne contient que
deux pièces.
Le dernier appartement, à l’est, est le même
que celui des étages supérieurs.
Appartements nord
Appartements ouest
Appartement 1 pièce
Appartement 3 pièces
Appartements 4 pièces
types d’appartements
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Bâtiment nord
En entrant dans l’appartements, on débouche sur un couloir distribuant tout l’appartement. Dans les trois appartement, le couloir
est au coeur de la typologie.
Dans celui-ci, il se déploie pour distribuer
un séjour / salle à manger directement à
droite. En continuant on trouve, à gauche,
une porte amenant à la cuisine. Le reste du
couloir distribue les chambres repoussées
à l’arrière.
Deux des trois chambres on une fenêtre
donnant sue le patio. La troisième est elle
orientée sur la loggia et possède une salle
de bain privative.
surfaces de mouvements
22
schéma des pièces : servant-servi
Bâtiment ouest
L’accès à l’appartement ouest se fait par la
même cage d’escalier que l’appartement
sud.
Dans ce logement, on remarque une typologie assez dense avec une circulation réduite à une pièce située au centre.
Cette pièce distribue trois chambres, une
cuisine, un bain ainsi que le séjour / salle
à manger.
Cet appartement diffère des deux autres
du fait qu’il est inscrit dans une profondeur
constante entre la façade rue et le patio,
une profondeur de 9 mètres environ.
surfaces de mouvements
schéma des pièces : servant-servi
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Bâtiment est
Contrairement au deux autres appartements, dans celui-ci, l’entrée ne débouche
pas sur un couloir mais dans la pièce de
séjour / salle à mangé.
Cette disposition a sans doute été adoptée
afin d’avoir une relation généreuse de la
pièce principale avec le patio.
De cette pièce on accède soit à la cuisine,
soit au couloir qui lui distribue le reste des
pièces.
C’est dans ce logement que l’on ressent le
plus fortement le peu d’espace dont disposaient les architectes. Les dimensions de
chaque pièce sont réduites au minimum
possible. Comme pour l’appartement sud,
une loggia permet cependant d’amener un
peu de lumière bienvenue au coeur de l’habitation.
surfaces de mouvements
24
schéma des pièces : servant-servi
Rez-de-chaussée
plan du rez-de-chaussée
Le plan du rez-de-chaussée a été redessiné informatiquement d’après les plans trouvés dans divers publications (cf. bibliographie).
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Plans, coupe et façade
Etages 1, 2 et 3
plan des étages 1-2-3
Le plan des étages a été redessiné informatiquement d’après les plans trouvés dans divers publications (cf. bibliographie).
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Toiture
plan de toiture
Le plan de toiture a été redessiné informatiquement d’après les plans trouvés dans divers publications (cf. bibliographie).
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Coupe axe est-ouest
coupe est-ouest
Etant donné qu’aucune coupe ne figurait dans la documentation, cette dernière est une extrapolation personnelle des documents en notre possession. Elle est
construite sur la base des plans pour les distances horizontale et les photos pour les distances verticales.
Elevation Rue Maria Coronel
28
Elevation Rue Maria Coronel
Etant donné qu’aucune façade ne figurait dans la documentation, cette dernière est une extrapolation personnelle des documents en notre possession. Elle est
construite sur la base des plans pour les distances horizontale et les photos pour les distances verticales.
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Le patio dans le projet
Introduction
Les architectes ont fait du patio l’élément
central du projet. Il crée l’identité du bâtiment et participe à sa singularité.
Pour comprendre le projet, il faut donc
comprendre le fonctionnement de cette
cour intérieure, les interactions avec les
typologies, les contraintes et limites qu’elle
impose.
Construction géométrique
Selon, cette forme assez complexe résulte
de la superposition de 5 cercles tangentiels
de rayons différents.
La partie convexe (qui entre à l’intérieur de
la forme) est produite par l’angle du bâtiment
existant et participe même à la privacité des
typologies (point détaillé plus tard).
R125
schéma d’ensoleillement des pièces
71°
R4
77
Ensoleillement des pièces
135°
R354
200 °
R59
58
°
5
R1158
38°
En plus du patio principal, deux patios supplémentaires participent à amener de la lumière
naturelle dans les appartements via les loggias nord et sud. Grâce à ce système on peut
remarquer que les seules pièces à ne pas être éclairées par la lumière naturelle sont les
toilettes ainsi que certains couloirs de distribution.
façade développée du patio
30
Protection solaire
Comme vu précédemment, les température en été à Séville atteignent facilement
les 35°C.
Pour limiter les surchauffes estivales, le bâtiment est donc équipé d’une toile dépliable.
Cette alternative est typique des villes du
sud et est non seulement utilisée pour les
patios mais également dans les rues (c.f.
photo p.16).
croquis des architectes avec une vue sur la protection solaire
patio et ruelles sans toiles de protection solaire
patio et ruelles avec toiles de protection solaire
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Ensoleillement du patio
Sur les schémas ci-dessous, nous avons simulé la course du soleil à différentes périodes importantes de l’années (équinoxes et solstices) ainsi qu’à différentes heures de la journée. Pour ce faire nous avons modélisé le patio en 3d avec Autocad et introduit la géolocalisation pour le calcul de l’ensoleillement.
21 mars
08:00
12:00
17:00
32
21 juin
21 septembre
21 décembre
Exposition sud-ouest
Printemps
Soleil en fin de journée aux étages 2 et 3.
Eté
Soleil uniquement en fin de journée aux étages 1, 2 et 3. Les appartements sont donc
quelque peu épargnés par la surchauffe.
Automne
Soleil en fin de journée aux étages 2 et 3.
Hiver
Soleil uniquement en fin de journée et uniquement au dernier étage.
Exposition est
Printemps
Soleil jusqu’en milieu d’après midi à tous les
étages.
Eté
Soleil toute la matinée sur tous les étages.
Automne
Soleil jusqu’en milieu d’après midi à tous les
étages.
Hiver
Soleil uniquement vers midi aux étages 2
et 3.
Exposition nord-est
Printemps
Soleil uniquement en début de journée au
dernier étage.
Eté
Soleil uniquement en début de journée aux
étages 2 et 3. Les appartements sont donc
épargnés par la surchauffe.
Automne
Soleil uniquement en début de journée au
dernier étage.
Hiver
Pas de soleil.
Vis-à-vis
L’un des défis à relever en intégrant ce patio, était de gérer le vis-à-vis entre appartements.
On peut constater grâce au schéma que les
3 chambres attenante au patio n’ont jamais
de contacts visuels entre elles. De plus, les
autres pièces distribuées autour de la cour
intérieure sont soit des pièces de service
soit des pièces de distributions.
En procédant ainsi, les architectes offrent
une intimité relative bienvenue dans un bâtiment si dense.
Pièces privatives
Pièces de service
Pièces de distribution
schéma de vis-à-vis
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Photos de maquette
34
06 maquette représentant le jeux d’imbrication
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Dossier photo
photo de détail
36
portail d’entrée
vue intérieure du patio
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
vue du bâtiment depuis la rue Mari Coronel
38
vue intérieure du patio
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
vue intérieure du patio
40
vue intérieure du patio
vue intérieure du patio
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Conclusion
Lionel Ballmer
Cette analyse a été pour moi très constructive. M’interroger sur la typologie des appartements de ce projet, m’a amené à vouloir
et devoir comprendre le fonctionnement de
la ville de Séville sous tous ses angles. J’ai
donc apprivoisé une certaine méthodologie
de travail; à savoir, revenir en arrière après
m’être focalisé sur des éléments précis du
programme.
Me pencher sur l’histoire de Séville, qui
implique donc le développement de cette
agglomération au fil des époques, puis me
concentrer sur la démographie, le climat,
les circulations, la végétation, me permît de
Cardona Djavan
Selon moi, l’analyse est un processus important afin de comprendre les enjeux d’un
projet et pour développer un fort esprit critique essentiel à la pratique du métier d’architecte.
Je pense qu’il est important de ne pas se
cantonner au bâtiment mais de s’intéresser
au contexte dont il appartient. Contexte urbain bien-sûr mais également contexte historique, politique, social...
Dans le cas de cette construction des architectes Cruz y Ortiz, l’analyse m’a fait prendre conscience de l’extrême précision de
42
comprendre l’urbanisation actuelle soit une
imbrication d’îlots dans le centre névralgique historique, ilots canalisés entre certains
bâtiments emblématiques. Ayant saisit la
notion urbanistique en rapport au climat local, et à la tradition méditerranéenne, j’ai pu
comprendre toute l’importance que prend le
patio dans ce type de villes. En effet, étant
un élément essentiel aux bâtiments, qui règle température amène donc du confort, et
qui est aussi espace de rencontre. Le patio
apporte aussi son lot de problèmes, entre
autres des vis-à-vis qui pourraient être malvenus s’ils ne sont pas gérés comme l’ont si
bien fait les architectes.
Ce projet est imbriqué dans une série d’immeubles, et donc délimité de toute part et
les appartements sont étudiés pour, d’une
part être fonctionnels, offrir des espaces de
qualité et éviter tout souci de promiscuité
visuelle avec les autres appartements à
travers la cour intérieure.
J’ai donc apprécié travailler sur ce projet,
que je trouve très intéressant typologiquement. De plus, il m’a appris une chose
essentielle en architecture, parfois les
contraintes peuvent se révéler être bénéfiques.
‘’Enfermé de corps mais vagabond d’esprit’’
l’intervention. Une précision qui s’exprime à
plusieurs niveaux.
Premièrement, bien que l’implantation soit
extrêmement limitée, les architectes, avec
peu de moyens, arrivent à créer une séquence d’accès à l’immeuble riche.
Ensuite, les typologies des différents appartements sont articulées de manière précise
afin de ne pas créer de conflits entre elles.
Pour terminer l’expression très travaillée de
la matérialité renforce la qualité de l’ensemble.
Même si à première vue on a l’impression
que les pièces composant les typologies
sont de taille extrêmement réduites, ce qui
est effectivement le cas, on peut observer
que chaque appartement possède une
pièce plus grande que la moyenne, généreusement éclairée, permettant à l’unité de
«respirer».
A mon avis, ce projet mérite amplement
l’attention dont il a fait preuve dès la fin de
sa construction. Bien que les typologies ne
soient peut être plus d’actualité, ce projet
conserve toute son actualité dans les autres
thèmes et notamment l’intégration.
Lionel Ballmer
Bibliographie
Livres et revues
Sites internet
CD-ROM
Documentos de arquitectura 18
Cruz-Ortiz
p.9 à 16
Architectes
http://www.cruz-ortiz.com
Die Logik der Form : Dokumentation einer
Reise entlang von Schlüsselwerken der
spanischen Architektur mit Bauten von
Eduardo Torroja, Miguel Fisac, Santiago
Calatrava, Cruz y Ortiz u.a. : Wintersemester 2003/04
Direccion General de Arquitectura y Vivienda 1992
Guia de arquitectura de Sevilla
Architektur im 20. Jahrundert
Spanien
p.224
Tendance de l’architecture contemporaine
Espagne Architecture 1965-1988
p.89 à 91
Encyclopédie en ligne
http://fr.wikipedia.org/wiki/Séville
http://www.espagne-facile.com/15-edifices-architecture-insolite-originale-espagne/3237/
http://cristobal-colon.net/lieux/es/seville04.
htm
http://www.raremaps.com/gallery/archivedetail/19315/Sevilla/Florimi.html
GG
Cruz/Ortiz
p.6-8
Service cartographique
http://www.ign.es/iberpix/visoriberpix/visorign.html
Grundrissatlas Wohnungsbau
Floor Plan Manuel Housing
p. 79
Site de photographie
http://www.ducciomalagamba.com/index.
htm
Arquitectura y Urbanismo en la Sevilla del
Siglo XIX
José M.Suarez Garmendia
Birkhäuser
Cruz/Ortiz 1975-1995
p.20 à 29
El croquis 48
Cruz y Ortiz
Le Moniteur
Bâtiments majeurs du XXème siècle
Thames & Hudson
L’Architecture moderne une histoire critique
p.355 à 359
44
maquette de présentation en bois
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
Annexe
Documents de travail
Voici les documents dont nous nous sommes servis comme base afin de réaliser
notre analyse. Bien que le bâtiment ai été
publié à plusieurs reprises dans toute une
série de revues ou de livres, l’on retrouve
à chaque fois les mêmes plans qui y sont
représentés. A savoir: le plan du rez-de-
chaussée, des étages 1-2-3 ainsi que le
plan de toiture.
Nous n’avons donc trouvé aucune publication de coupes ou d’élévations. Ainsi nous
avons extrapolé les hauteurs (de la coupe)
en fonction des photographies.
Nous avons évidemment sollicité (par mail)
les architectes. Ces derniers nous ont
gentiment envoyé les informations dont ils
disposaient. Malheureusement elles correspondaient exactement à ce que nous
avions déjà récoltés.
Bien que nous ayons essayé d’être le plus
précis et méticuleux possible, il est quand
même possible que certains détails aient
pu échapper à notre vigilance.
Grundrissatlas Wohnungsbau / Floor Plan Manuel Housing / p. 79
46
Documentos de arquitectura 18 / Cruz-Ortiz / p.9 à 16
Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg - section d’architecture - architecture et projet - atelier Bodmer Seiler - Ballmer Lionel / Cardona Djavan
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