La 2ème Journée du SNOF

publicité
Dossier
Denis Durand
de Bousingen
La 2ème Journée du SNOF
L’ophtalmologiste,
médecin et entrepreneur
En plus des internautes qui ont pu suivre les présentations en direct, près de
120 ophtalmologistes, ont participé, samedi 10 septembre à Orly, à la deuxième
« journée du SNOF » consacrée au management et à la gestion des cabinets
d’ophtalmologie, sujets désormais indispensables pour aider les médecins à
« repenser leur façon de travailler » et assurer ainsi leur avenir.
Réservé au membres
du SNOF
L’ensemble des interventions
de la 2ème journée du SNOF
est visible via le lien
http://snof-videos.activis.net/journee2
Le Président Jean-Bernard Rottier
Photos : Jean-Luc DOLMAIRE
Dr Jean-Paul Tavin
et Dr Lionel Leroy
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
25
Comme l’énonçait le Dr Jean-Bernard Rottier en
ouvrant cette journée, « repenser notre manière de
travailler est un devoir vis-à-vis de la population, mais
nous permettra aussi de garder le goût
de notre travail et de mieux nous organiser ». Les ophtalmologistes disposent
pour cela des actions et du savoir-faire
du SNOF, mais aussi des expériences
de terrain déjà menées par de nombreux médecins. Celles-ci ont nourri
cette journée particulièrement dense,
qui a montré qu’au-delà des seuls ophtalmologistes, c’est toute la filière de la santé visuelle
qui réclame et attend des évolutions… et se montre
prête à les encourager aux côtés des médecins.
Elaborer des outils pour avancer…
Travailler plus efficacement et mieux gérer le flux des
patients implique de maîtriser des outils de gestion
et d’organisation plus ou moins complexes. Certaines mesures ponctuelles
améliorent le fonctionnement quotidien des cabinets, à l’image des « guidelines » encadrant les réponses téléphoniques des secrétaires. Présentées par
le Dr Max Gérard, ophtalmologiste à
Cayenne, ces lignes directrices permettent non seulement d’améliorer l’accueil et l’image du cabinet, mais aussi
d’optimiser les plannings, la secrétaire bien formée
pouvant ainsi jouer un rôle de « filtre », tout en hiérarchisant l’urgence des appels.
Exemples de guidelines à disposition
des secrétariats - Dr Max Gérard
Il y a tout intérêt à proposer des guidelines aux secrétaires du cabinet, médico – légal, et organisationnel :
L’existence de procédures permet à la secrétaire de
disposer de réponses type, réponses prévues même
en l’absence du médecin. Une mauvaise réponse
pouvant entraîner la désorganisation du planning du
cabinet, la création d’incidents, …
Une bonne réponse (dans la forme et le fond) renvoie aux patients l’image d’un cabinet professionnel
dans son ensemble.
Comment créer des guidelines ?
Le médecin écrit ses procédures, les réponses types
à différentes situations. Avant de rédiger les guidelines, un essai à blanc est réalisé lors de réunions avec
jeu de rôles :
• le Médecin fait le patient
• il teste la connaissance des secrétaires sur les
procédures,
• il teste la qualité de l’information donnée à travers
les procédures
• le Médecin fait la secrétaire
• il teste l’applicabilité des procédures
L’évaluation des procédures lors de réunions régulières du cabinet permet une amélioration continue.
Un registre des procédures à la disposition immédiate des secrétaires, d’utilisation simple.
Exemple de guidelines pour réponse
à un patient qui appelle pour une
urgence
26
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Dossier
Retraites
Comment s’assurer de la
communication des informations ?
Quels autres guidelines possibles ?
- Réponses aux inspections inopinées: DGCRF,
Police, ARS, CPAM
- Réponses en cas de problèmes avec les verres
prescrits,
Réfléchir aux Guidelines pour les secrétaires, c’est
réfléchir à notre organisation dans un objectif de
qualité ; c’est-à-dire répondre aux besoins (exprimés
et implicites) de nos patients.
- Les médicaments prescrits
- Réponses en cas de problèmes post-opératoires
- Réponses en cas de demande de duplicata
d’ordonnance lunettes, de feuilles de soins
-Réponse en cas de demande du dossier médical
- Réponses aux questions impromptues ?
La consultation est chère !… et rapide !
Combien je serai remboursé ?
Je n’ai pas eu de remboursement de ma
consultation
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
27
Mais la modernisation des cabinets
implique aussi des évolutions dans leur
structure même. La société Nidek, leader en matière d’agencement des cabinets d’ophtalmologie, a présenté des
locaux adaptés et « clé en main » qui
Franck Santoni
permettent, même dans une surface
réduite, de faire travailler un ou plusieurs ophtalmologistes avec des orthoptistes dans des conditions
d’espace optimales.
Le « travail aidé » et la délégation
d’un certain nombre de tâches aux
orthoptistes, thème majeur des
réflexions du SNOF, permettent de
voir plus de patients, dans de meilleures conditions et en moins de temps,
et concernent donc directement les
industriels de l’optique médicale.
Christophe Mosse
• Le ratio standard est de 1 ophtalmologiste pour 2
orthoptistes et 1 secrétaire.
• L’espace minimum requis : 80m².
• Il faut procéder à l’analyse des flux et des parcours
des patients.
Agencement du temps / lieu de
travail ou comment développer un
département d’adaptation de Lentilles
de Contact avec les orthoptistes ?
Le Dr Frézard a exercé à Vichy, en pratique
non aidée jusqu’en 2005, dans un contexte de
cabinet de 3 ophtalmolgistes en secteur II.
Les délais étaient de 6 mois.
Pourquoi avons-nous repensé notre façon de travailler ? Par lassitude ; stress ; mécontentement fort
de la clientèle ; problème pour répondre aux demandes des généralistes et des opticiens ; problème pour
régler les demandes de contactologie… Depuis 6
ans, il est aidé dans sa pratique quotidienne.
Les responsables de CIBA
Vision détaillent ainsi leur
programme de formation
et de soutien à la contactologie, « contacto+ », qui vise
à encourager l’activité des
ophtalmologistes dans ce
domaine.
Dominique Frézard
28
Exemple d’agencement d’un cabinet
avec des aides dans un minimum
d’espace
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Objectifs : LA QUALITE. C’est-à-dire : diminuer les
délais de rendez vous, un travail plus apaisé, satisfaire
les patients/ les correspondants, développer les spécialités que nous aimons ou nécessaires (contactologie, rétine médicale). Nouvelle organisation basée
sur la délégation des tâches, sous contrôle médical,
par des assistants orthoptistes.
Dossier
Retraites
Mes recommandations pour la pratique aidée :
• La délégation et surtout quoi déléguer ?
• L’organisation des lieux• • La formation des assistants
• L’aspect financier
Focus sur ma pratique :
• 3 ophtalmologistes, avec chacun 1 orthoptiste
salarié + 1 assistant en commun « celui spécialisé
en lentilles »,
• Pour chacun, 3 boxes identiques de consultation
(interchangeables),
• Des salles d’examens complémentaires dont une
pièce dédiée à la contactologie,
• Totalement informatisé et en réseau : prise de RV, CS,
• Des boxes identiques : cela permet de tourner : le
patient ne bouge pas
En conclusion, devons-nous repenser
notre façon de travailler ?
OUI si vous voulez diminuer vos délais de rendezvous :
•d
e 15 jours à 3 semaines
•m
oins d’ une semaine pour les lunettes cassées, et
si le patient est adressé par 1 professionnel, opticien, médecin ...
OUI si vous voulez améliorer la prise en charge :
•B
aisse de l’attente au sein du cabinet et taux de satisfaction augmenté
OUI si vous voulez maintenir la contactologie
médicale :
• Cette activité a doublé et est devenue la spécialité
du cabinet avec des demandes fortes des jeunes, de
presbytes.
OUI pour la qualité de vie !
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
29
Mais au-delà du discours traditionnel sur « les partenariats » entre les médecins et les industriels, il est
clair que les seconds ne s’associent pas seulement aux
premiers par pure sympathie : si le nombre d’ophtalmologistes est constamment diminué par les pouvoirs
publics et si les délais d’attente deviennent de plus en
plus longs, les industriels auront de plus en plus de mal
à proposer leurs lentilles à la population. Il est donc
aussi dans leur intérêt que les ophtalmologistes puissent répondre aux demandes des patients dans des
délais raisonnables. A défaut, la contactologie, voire d’autres branches de l’optique, pourraient tomber un jour dans
l’escarcelle d’autres professionnels.
Christophe Glérant
Les fabricants et distributeurs de matériel médical et chirurgical ophtalmologique, comme la société Bausch + Lomb,
s’interrogent de même sur les conséquences qu’aurait une forte diminution
des cabinets d’ophtalmologie sur leur
propre activité, et préfèrent donc eux
aussi voir les ophtalmologistes réussir
leur mutation.
En outre, les interlocuteurs traditionnels
des ophtalmologistes, dont les opticiens,
sont confrontés eux aussi à des évolutions radicales, impensables il y a quelques
années. Joël Plat, directeur de l’enseigne
d’opticiens Krys, rappelait la volonté de
son groupe de contrer les solutions de
vente « tout Internet », stratégie qui passe par une utilisation plus rationnelle du Net, qui complète la vente
mais ne doit pas remplacer la délivrance « physique »
des lunettes en magasin.
Quelles aides concrètes pour stimuler
les évolutions ?
Après avoir montré aux ophtalmologistes qu’ils
n’étaient pas seuls dans leur démarche d’évolution,
la journée leur a présenté quelques pistes pour leur
permettre d’avancer dans ces directions.
Elaboré par le SNOF, le concept de « TASO », c’està-dire les « techniciens aides-soignants en ophtalmologie » commence à prendre corps. Il
pourrait, dès l’an prochain, déboucher
sur la création d’une formation spécifique grâce à la mise en place d’un
« certificat de qualification professionnelle » (CQP). Mis en place pour les
secrétaires ayant au moins deux ans
d’ancienneté, les aides-soignantes et
les infirmières, le CQP permettra à ces
professionnels déjà employés par les ophtalmologistes d’améliorer leur formation. Il sera développé en
respectant les décrets du travail aidé, sans empiéter sur les prérogatives des orthoptistes. Les TASO
seront d’autant plus précieux aux cabinets que les
orthoptistes, trop peu nombreux et mal répartis sur
30
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
le territoire, ne peuvent à eux seuls assurer l’ensemble des tâches nécessaire au fonctionnement des
cabinets de demain, a rappelé le Dr Thierry Bour.
Pour sa part, l’Assurance maladie soutient un certain
nombre d’expérimentations au profit de nouvelles
formes d’exercice médical. Si toutes ne sont pas
ouvertes aux ophtalmologistes, certaines pourraient
néanmoins leur permettre de créer des structures
mieux adaptées à leurs spécificités, comme les « SISA »,
Sociétés interprofessionnelles
de soins ambulatoires », qui
pourraient réunir sous une
même entité des médecins et
des orthoptistes. De même,
la nouvelle convention médicale, signée cet été, introduit
de nouveaux concepts dans la
pratique médicale, à l’image d’un complément d’honoraires destiné à financer le développement de programmes de qualité. Malheureusement, a souligné le
Dr Christian Jeambrun, Président du Syndicat des
Médecins Libéraux, seuls quelques spécialités, mais
pas les ophtalmologistes, sont pour le moment susceptibles de profiter de ces programmes de « payement à la performance » inspirés du modèle britannique de « P4P ». Dans le contexte économique et
social actuel, les incitations à la performance et à
la qualité permettent donc aux médecins d’espérer
une amélioration de leurs revenus, une augmentation des honoraires ne pouvant être escomptée à
court terme.
Mais pour les médecins lassés ou étouffés par le
cadre conventionnel, il reste toujours la possibilité
du « grand saut » hors du conventionnement : un pas
qu’a franchi l’an dernier le Dr Bruno Decay, après 17
ans de pratique en secteur 1.
Il n’y voyait en effet plus aucune possibilité d’évolution ni de financement de ses nouveaux modes
d’exercice. « Aujourd’hui, explique-t-il, mes patients
me paient directement et cela a tout changé : les
relations avec eux, mais aussi la qualité de la médecine, désormais rémunérée proportionnellement au
temps passé ».
Si, au bout de compte, le Dr
Decay ne gagne pas beaucoup plus, une fois toutes ses
charges déduites, que lorsqu’il
exerçait sous convention, il a retrouvé une qualité
d’exercice et de vie que le système conventionnel
et ses nombreuses contraintes ne pouvaient plus lui
offrir.
Dossier
Faut-il rester conventionné ?
(ou pourquoise déconventionner
en 2011) - Bruno Decay
Ce travail doit beaucoup au site http://droit-medical.
com/ et en particulier à son article intitulé L’exercice
du médecin hors convention ou non conventionné
écrit par Matthew Robinson, dont plusieurs passages ont été retranscrits.
Je tiens à remercier également le Dr Bertrand HUE
pour les échanges que nous avons eus par mail et
par téléphone.
Cette présentation n’a pas pour but d’encourager les
praticiens à exercer hors convention et tout médecin qui souhaite ne plus dépendre, sur de nombreux
points, de l’assurance-maladie ne doit pas oublier
qu’il est toujours soumis à des dispositions du code
de la Sécurité sociale, de celui de la santé publique
et, bien entendu, du code général des impôts.
Les professionnels de santé, comme n’importe quel
citoyen, sont tenus de respecter l’article L 114-18
du code de la Sécurité sociale : « Toute personne
qui, par quelque moyen que ce soit, incite les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions
de la législation de Sécurité sociale, et notamment
de s’affilier à un organisme de Sécurité sociale ou
de payer les cotisations et contributions dues, est
punie d’un emprisonnement de six mois et d’une
amende de 15 000 euros ou de l’une de ces deux
peines seulement ».
L’entreprise médicale est une réalité
incontournable
Le médecin entrepreneur doit maîtriser ses dépenses, mais aussi ses recettes.
Le travail aidé (orthoptistes, infirmières, TASO…)
générant des charges importantes (investissement
en matériel, masse salariale,…) est quasi incompatible avec l’exercice conventionné en secteur 1 et
l’idée d’entreprise médicale du fait du blocage des
honoraires.
L’imagerie ophtalmologique moderne a fait exploser
depuis une quinzaine d’années les coûts de revient
du plateau technique.
En France, un médecin emploie en moyenne 0,4 salarié, alors qu’en Europe cette moyenne est de 2,5 !
(IMPACT-SANTE.FR du mardi 26 juillet 2011).
La relation avec les patients
Le déconventionnement change radicalement le
comportement du patient mais aussi du médecin, ce
qu’on ne soupçonne pas forcément au départ.
Une confiance accrue s’installe entre les deux parties. Le praticien est responsable des deniers du
patient qui lui fait confiance et non plus de ceux de
la Sécurité Sociale.
Il doit être le plus efficace possible avec le minimum
d’examens nécessaires au diagnostic et au bon suivi
du patient.
Il doit dans la mesure du possible réaliser les examens complémentaires en un seul temps afin d’éviter des déplacements répétés au patient (ceci étant
ce permis par la facturation éventuelle à taux plein
de tout ou partie des actes réalisés qu’interdit
l’exercice conventionné).
Ce qui ne change pas pour le patient
et son médecin
Les prescriptions, qu’elles concernent les médicaments, examens complémentaires prescrits par le
praticien (actes de radiologie, biologie,…) ou les
prothèses optiques (lunettes, lentilles, aides visuelles), sont remboursées à l’identique d’un confrère
conventionné.
Les avantages pour le patient
• Facilité d’accès au praticien en raison des délais de
prise de rendez-vous très courts (rarement plus
d’une semaine).
• Gestion aisée de l’accueil des urgences.
• Ambiance du cabinet beaucoup plus agréable puisque l’équipe médicale est plus disponible et donc
plus à l’écoute du patient.
Les avantages pour le médecin et son
équipe
• Cadre de travail beaucoup plus agréable car moins
stressant (c’en est fini de l’abattage obligatoire en
secteur 1 si on veut financer un plateau technique
lourd). La rémunération peut être ENFIN proportionnelle au temps passé et aux nombres d’actes
pratiqués.
• Disponibilité beaucoup plus grande du praticien
pour les pathologies compliquées qui nécessitent
plus de temps d’examen et plus d’information au
malade.
• La « bobologie » urgente a disparu. De même pour
les enquiquineurs et les insatisfaits chroniques, la
perspective de devoir payer freinant singulièrement leurs ardeurs revendicatrices.
• Le praticien est moins soumis aux directives d’une
administration et échappe au carcan imposé par
elle puisque les médecins sont peu ou prou les
employés de la Sécurité Sociale, ce qui est qu’on
le veuille ou non la réalité de l’exercice en secteur conventionné, la collectivité ayant organisé la
solvabilité des consommateurs de soins et voulant
donc contrôler au maximum les dépenses engagées : (le désir de contrôle des politiques et des
organismes payeurs, quels qu’ils soient, quant à nos
modes d’exercice ne pourra que s’accroître).
• Respect accru du patient et des accompagnants
vis-à-vis de l’équipe médicale (ce qui n’était pas
toujours le cas en secteur 1 loin de là, en particulier pour les secrétaires qui se faisaient insulter au
téléphone voire étaient menacées physiquement
lorsque les délais de rendez-vous avoisinaient les 6
mois d’attente). Ce qui est gratuit ou peu onéreux
est généralement considéré comme sans valeur !
Les inconvénients pour les deux parties
Le remboursement de la CS est ridiculement faible
de la part de la CPAM, allant de 0,85 à 1,22 euro
selon les zones géographiques : (tarif d’autorité fixé
par arrêté interministériel du 9 mars 1966, non réévalué depuis !). Cependant certaines mutuelles remboursent aux frais réels.
Les soins chroniques (IVT itératives dans le cas des
DMLA par exemple) s’avèrent très onéreux pour
les patients ce qui amène assez souvent à pratiquer
des consultations de contrôle gratuites.
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
31
La transparence de l’exercice
Tous les patients sont prévenus lors d’une première
prise de RDV de l’exercice en secteur non
conventionné et des conséquences pécuniaires qui
en découlent.
Des devis sont systématiquement établis et remis
à l’avance pour les interventions programmées, qui
peuvent être réglées en plusieurs fois : (les chirurgies urgentes comme les décollements de rétine ou
les plaies de cornée étant facturées au prix indiqué
dans la CCAM).
La réalité du déconventionnement
au quotidien
Ce mode d’exercice est sûrement plus facile à envisager dans des zones à démographie médicale faible
pour des raisons évidentes de délais de RDV.
La patientèle n’est pas constituée que de gens aisés,
loin s’en faut. Lors de la consultation de plusieurs
membres d’une même famille on pourra proposer
un règlement échelonné.
Les patients et leurs accompagnants expriment souvent leur satisfaction de la qualité de soins prodigués
mais également de l’accueil.
Quelques exemples de tarifs de consultation :
• Consultation Spécialisée (acuité, TO, HRT, rétinographies en couleur et/ou autofluorescence, examen du fond d’œil avec dilatation): 65 €.
• CS enfant < 16 ans : 50 €.
• Consultation de contrôle: 50 € (par exemple prise
du tonus oculaire & GDx chez un glaucomateux).
• Consultation postopératoire au-delà de 2 semaines après l’acte : 40 à 50 € selon la complexité des
examens réalisés.
32
La chirurgie et les actes techniques
Les actes techniques (photocoagulation par laser,
angiographie,…) & opératoires réalisés par le praticien déconventionné sont remboursés à hauteur
de 16% par la Sécurité Sociale, ce qui permet aux
mutuelles d’entrer en jeu, jusqu’à une certaine hauteur, en fonction de la couverture contractée par
les assurés.
Le cabinet est ouvert le samedi matin ce qui n’était
pas le cas auparavant : la liberté a en effet un prix,
qui est une disponibilité accrue, très appréciée des
patients : (étudiants,…).
Les frais de séjour que ce soit pour l’ambulatoire
ou l’hospitalisation restent pris en charge par l’Assurance Maladie, de même que les honoraires des
autres intervenants : (biologiste, anatomopathologiste, anesthésiste,…).
Ce créneau hebdomadaire est propice au développement de la contactologie et de la chirurgie réfractive, activités hors nomenclature par essence.
De même pour les prothèses (clous méatiques,
implants intra-oculaires,…), et les dispositifs
médicaux.
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Dossier
Retraites
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
33
Le travail aidé
Situation d’un orthoptiste salarié d’un médecin
ophtalmologiste déconventionné
La convention nationale continue de s’appliquer
aux orthoptistes salariés de professionnels de santé
(dont les médecins libéraux).
Cette convention n’impose pas que l’employeur de
l’orthoptiste salarié soit lui-même conventionné.
La situation de déconventionnement s’applique au
médecin « intuitu personae «, c’est à dire à l’activité professionnelle effectuée personnellement par
le médecin ; les actes facturés en AMY et réalisés
par l’orthoptiste n’entrent pas dans la définition de
ce champ d’activité, même si le médecin employeur
perçoit directement les honoraires correspondant
aux AMY.
La feuille de soins « auxiliaire médical « utilisée, identifiée au nom du médecin employeur, ne comporte
plus que deux cases « signature «, celle de l’auxiliaire
médical (attestant la prestation de l’acte si l’auxiliaire
médical est salarié, attestant la prestation de l’acte
et le paiement des honoraires si l’auxiliaire médical
est libéral) et celle de l’assuré.
La situation conventionnelle du médecin est sans
incidence sur la situation de l’orthoptiste salarié. Les
actes d’orthoptie côtés en AMY continuent donc à
être pris en charge par l’Assurance Maladie sur la
base des tarifs conventionnels.
L’ASSURANCE MALADIE des salariés – Caisse Nationale
Mission Professionnels de Santé
23 avril 2003
Madame Marie-Hélène SOUCHER
Le Sou Médical
Département Juridique
130, rue du Faubourg Saint Denis
75466 Paris Cedex 10
Objet : Situation d’un(e) orthoptiste salarié(e) d’un médecin ophtalmologiste déconventionné
Madame,
Vous avez attiré mon attention sur la situation d’une orthoptiste salariée d’un médecin ophtalmologiste déconventionné.Conformément au
texte de la convention nationale conclue en 1999 avec les orthoptistes, les orthoptistes salariés des professionnels de santé sont tenus de
respecter les termes de cette convention, dans l’attente de la parution des textes nécessaires fixant les conditions d’exclusion de ces derniers
du champ conventionnel.Or, les dits textes n’étant pas parus à ce jour, la convention nationale mentionnée plus haut continue de s’appliquer
aux orthoptistes salariés de professionnels de santé (dont les médecins libéraux).En outre, cette convention n’impose pas que l’employeur de
l’orthoptiste salarié(e) soit lui même conventionné.
Par ailleurs, la sanction de déconventionnement s’applique au médecin « intuitu personae «, c’est à dire à l’activité professionnelle effectuée
personnellement par le médecin ; les actes facturés en AMY et réalisés par l’orthoptiste n’entrent pas dans la définition de ce champ d’activité,
même si le médecin employeur perçoit directement les honoraires correspondant aux AMY.
J’ajoute que la feuille de soin « auxiliaire médical « (réf S3129b) utilisée en l’occurrence, identifiée au nom du médecin
employeur, ne comporte plus que deux cases « signature «, celle de l’auxiliaire médical (attestant la prestation de l’acte si
l’auxiliaire médical est salarié, attestant la prestation de l’acte et le paiement des honoraires si l’auxiliaire médical est libéral) et
celle de l’assuré.Enfin, le motif invoqué pour la mise hors convention du médecin est le non respect par celui-ci des dispositions
relatives au droit à dépassement pour exigence particulière du malade (DE).
Ainsi, la sanction appliquée au médecin est sans incidence sur la situation de l’orthoptiste salarié.Les actes d’orthoptie côtés en
AMY continueront donc à être pris en charge par l’Assurance Maladie sur la base des tarifs conventionnels.
Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma considération distinguée.
Marie-José Cote
Couverture sociale
Couverture sociale du médecin libéral
Assurance maladie – maternité /
Prévoyance selon le secteur d’exercice libéral
Secteur 1
Vous relevez du régime d’Assurance Maladie des
Praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés
(P.A.M.C.) à la double condition d’exercer votre
activité professionnelle depuis au moins un mois et
dans le cadre d’une Convention. L’affiliation se fait
auprès de votre CPAM. Le règlement de vos cotisations s’effectue auprès de l’URSSAF. En plus du remboursement de vos soins et des prestations maternité, invalidité ou décès, vous bénéficiez également
d’une assurance « vieillesse-invalidité-décès » ainsi
que d’une assurance complémentaire vieillesse.
Les Caisses participent aux cotisations du médecin.
34
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Secteur 2
Les cotisations sont entièrement à la charge du médecin avec le choix entre 2 types de couverture :
• soit avantages sociaux du régime d’assurance
maladie des praticiens et auxiliaires médicaux
conventionnés (ou régime des PAMC) : cotisations
plus lourdes mais meilleures prestations.
• s oit couverture par le Régime Social des travailleurs Indépendants ou RSI : cotisations plus
faibles, mais moindre couverture.
Dossier
Retraites
Secteur 2 avec « option coordination »
(30% activité en tarif opposable)
Prise en charge par l’Assurance Maladie des cotisations sociales sur la part des honoraires en tarif
opposable.
Non conventionné
Médecins non conventionnés
Vous devez vous affilier au régime d’Assurance
Maladie des professions libérales, le RSI.
Un médecin libéral peut choisir d’exercer en dehors
du champ conventionnel. Dans ce cas, il fixe librement
ses honoraires avec tact et mesure et supporte l’intégralité de ses cotisations sociales. Tarif d’autorité de la Sécurité Sociale
Tarif d’autorité
Le tarif d’autorité (ou TA) est véritablement la
clé de voûte de toutes les dernières conventions
médicales.
C’est la pierre angulaire de tout le «système»
actuel, défini par l’article L162-5-10. Sans celui-ci,
le médecin aurait plus de latitude dans l’option
conventionnelle.
Les differents secteurs d’activité
Médecins en Secteur 1
La prise en charge de ses actes par l’Assurance maladie
s’effectue sur la base des tarifs d’autorité conformément à l’Article L162-5-10, qui ont été fixés par l’arrêté
du 9 mars 1966, et qui n’ont pas été réévalués depuis. Article L162-5-10 (Ordonnance n° 96-345 du 24 avril
1996 art. 17 IX Journal Officiel du 25 avril 1996) (Loi
n° 99-1140 du 29 décembre 1999 art. 24 XVIII Journal
Officiel du 30 décembre 1999) « Les honoraires, rémunérations et frais accessoires
des médecins qui n’adhèrent pas à la convention nationale des médecins ou qui ne sont pas régis par le règlement mentionné à l’article L. 162-5-9 donnent lieu à
remboursement par les organismes d’assurance maladie sur la base d’un tarif d’autorité fixé par arrêté
interministériel ». Le tarif d’autorité est une atteinte au libre choix du
médecin quant à son secteur conventionnel
Le médecin est conventionné, et s’est engagé à respecter les tarifs fixés par le Règlement Conventionnel
Minimal ou la Convention en échange de la prise en
charge d’une partie de ses cotisations sociales par
les caisses d’assurance maladie.
Il est demandé en effet à chaque médecin qui s’installe
d’adhérer ou non à la convention.
Le remboursement de l’assuré se faisant sur la base
des tarifs conventionnels.
Médecins en Secteur 1 avec droit permanent à
dépassement
• Soit il décide de ne pas adhérer à la convention, et
prend alors le risque de voir son cabinet déserté par
des assurés qui ne seront pratiquement pas remboursés, remboursements auxquels ils ont légitimement droit du fait de leur assurance,
Ce médecin est conventionné et exerce dans
le secteur 1. Cependant il peut fixer librement ses
honoraires.
• soit il décide d’adhérer à la Convention même s’il
juge que celle-ci est contraire à ses intérêts. Il s’agit
donc d’une adhésion obtenue sous la contrainte.
Le recrutement de cette catégorie est supprimé
depuis 1980.
Le tarif d’autorité est une atteinte au libre choix du
patient
Le remboursement de l’assuré se faisant sur la base
des tarifs conventionnels.
L’assurance maladie étant obligatoire avec absence
de choix de l’assureur, le patient bénéficie d’un remboursement différent selon qu’il consulte un médecin
conventionné ou non.
Médecins en Secteur 2
Le médecin est conventionné, sous certaines conditions de titres et s’il en fait la demande Il peut pratiquer des tarifs différents de ceux du RCM ou de la
Convention, sous réserve de fixer ses honoraires avec
tact et mesure et supporte l’intégralité de ses cotisations sociales.
Le médecin, se trouve alors devant un choix important
pour son avenir :
Il s’agit là d’une pénalisation injustifiée du patient, qui
n’est en rien concerné par la prise en charge des cotisations sociales du médecin consulté par les caisses
d’assurance maladie.
L’accès au secteur 2 est strictement limité aux titulaires de titres universitaires.
Le remboursement de l’assuré se faisant sur la base
des tarifs conventionnels.
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
35
En résumé
Que ce soit au moment de l’installation, au cours de
son exercice normal, libéral, hospitalier avec secteur
privé ou après avoir fait l’objet d’une sanction et, suivant les cas, avoir effectué la peine associée, le médecin
a le choix du secteur hors convention.
Pour les praticiens qui ont déjà signé la convention,celleci prévoit que «Conformément à l’article L 162-15 du
code de la Sécurité sociale, le médecin qui souhaite ne
plus être régi par les dispositions de la convention en
informe la caisse primaire de son lieu d’installation par
lettre recommandée avec avis de réception. Sa décision
prend effet un mois après la date de réception de son
courrier par la caisse».
Comme pour ses confrères secteur 2, le praticien hors
convention doit fixer ses tarifs avec tact et mesure. Il
est contraint de respecter le code de déontologie et
les recommandations de bonnes pratiques médicales
édictées par la Haute Autorité de santé (HAS). S’il salarie un professionnel de santé habilité à pratiquer des
actes, seuls les actes du médecin non conventionné
sont concernés et le salarié continue à coter les prestations qu’il effectue sur les feuilles de soins mises à
sa disposition par la Sécurité sociale. Concernant les
patients bénéficiant de la couverture médicale universelle (CMU), il n’est pas question de pratiquer la
moindre discrimination, mais les soins effectués par le
praticien hors convention ne sont pas pris en charge
par l’assurance-maladie et le patient devra régler les
actes. Comme pour n’importe quel patient, un remboursement Sécurité sociale intervient tout de même.
Il est basé sur un tarif d’autorité. Ce remboursement
déclenche l’intervention de la complémentaire santé
pour les patients qui disposent d’un tel contrat. En
fonction des termes de ce dernier, le patient peut être
remboursé partiellement ou en totalité des sommes
engagées. Un acte réalisé par un médecin secteur « 3 »
coûte donc bien moins cher en remboursement à la
Sécurité sociale.
Le médecin est en droit de contracter avec une clinique. Il n’est pas contraint de renoncer à opérer.
Il faut d’ailleurs savoir qu’il n’y a pas que des praticiens
qui exercent hors convention, il existe aussi des établissements non conventionnés sur le territoire français,
notamment l’hôpital américain de Neuilly. En cas d’hospitalisation dans un tel établissement, 80 % des frais de
séjour sont pris en charge par la Sécurité sociale, ainsi
que 80 % des honoraires médicaux.
Le médecin dispose de feuilles de soins où il est indiqué
qu’il exerce hors convention, qu’il remet aux patients.
Par contre, il n’est plus tenu de télétransmettre et ne
peut donc plus être sanctionné pour cette raison. Le
praticien n’a plus affaire à une commission paritaire
locale (CPL).
Conformément à une décision de la chambre sociale
de la Cour de cassation du 9 avril 1998, la caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a le droit de refuser
d’affilier comme assuré un médecin déconventionné.
L’affiliation à une assurance privée est prévue au code
de la Sécurité sociale. Les médecins non conventionnés
préfèrent d’ailleurs bien souvent faire appel à un organisme privé qui leur offre des conditions plus avantageuses et des services d’excellente qualité.
36
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Décider d’exercer hors convention n’a aucune conséquence sur le contrat d’assurance responsabilité civile
professionnelle (RCP) du praticien. Il est toujours tenu
de cotiser à la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), mais ne verse plus les cotisations d’allocations supplémentaires de vieillesse (ASV)
et celles de l’allocation de remplacement de revenus
(ADR).
Choix de ne plus réduire le temps consacré à dialoguer avec le patient et à l’examiner pour augmenter la
cadence, ce qu’impose l’exercice en secteur 1.
Retrouver des possibilités de financement bancaire
afin d’étoffer le plateau technique et d’embaucher du
personnel:(orthoptiste, infirmière,TASO).
Toutes charges payées, les revenus n’ont pas nécessairement beaucoup augmenté, mais les conditions de
travail se sont très nettement améliorées.
En conclusion
La qualité du travail est au rendez-vous de même que
la satisfaction des utilisateurs et de l’équipe soignante.
Découverte d’un cadre d’exercice et d’une relation
avec les utilisateurs insoupçonnés au départ.
Possibilités de financement accrues de l’entreprise
médicale-(ce n’est plus un simple cabinet !)- pour
étoffer un plateau technique en constante évolution et
à obsolescence rapide, par rapport à un exercice en
secteur 1.
Evolution plus facile de la rémunération des collaborateurs permettant leur fidélisation.
Remerciements au Dr Eric ROUXEL à Buxerolles (86), déconventionné
lui-même, qui m’a encouragé dans cette voie et supporté dans mes
moments de doute, ainsi qu’au Dr Edouard MEIMARAKIS pour ses
conseils.
Dossier
Retraites
Comment réussir son installation ou
aborder l’avenir de son cabinet ?
« Il y a trente ans, on pouvait travailler avec un Javal et une lampe à
fente, alors que le cabinet de demain
deviendra un véritable centre ophtalmologique » : ouvrant la dernière
séance de la journée, le Dr Lionel
Leroy rappelait les immenses défis
qui attendent les ophtalmologistes
gestionnaires de leurs cabinets…
alors que la plupart d’entre eux ne
sont absolument pas formés à ces
missions.
La protection sociale
du médecin ophtalmologiste
Patrick FUENTES1
Constats Retraite
• 26,5 millions d’actifs
Un expert comptable, Serge Zenou,
a présenté aux médecins le panorama des différentes structures
juridiques, de leurs avantages et de
leurs inconvénients. En effet, les
médecins ont trop tendance, selon
lui, à privilégier des formules qui leur
semblent financièrement et fiscalement intéressantes à court terme…
mais passent parfois à côté d’aspects
beaucoup plus importants ou plus
lourds de conséquences. Les « micro
entreprises » de santé réclament,
comme n’importe quelle entreprise,
des compétences en matière d’ingénierie financière qui manquent aux
médecins, précisait ensuite le financier Vincent Weber.
• 12 millions de retraités
• Retraite moyenne : 1 122 € / mois
• Espérance de vie après 65 ans :
•H
omme : 17ans
• Femme : 22 ans
• 83 % de probabilité d’atteindre 65 ans
Constats Prévoyance
• 17 % de probabilité de décès avant 65 ans (age : 40 ans)
• 156 400 personnes sont titulaires d’un taux
d’incapacité
• Age moyen de la veuve au décès du conjoint : 45 ans
• Age moyen des enfants au décès du père : 13 ans
• Nombre d’accidents du travail (AT) salariés, sur une
année : 679 900 (source : médecine du travail 2005)
De plus, les médecins à la tête de
gros cabinets doivent devenir les
véritables « directeurs des ressources humaines » de leurs entreprises.
La gestion d’une équipe ne s’acquiert pas en un jour, rappelait le Dr
Martine Cros, ophtalmologiste très
engagée sur ces questions, soulignant
de plus, que les médecins sont les
garants de la santé mentale de leurs
salariés.
Le choix des meilleures assurances,
mais aussi, ultérieurement, la cession
du cabinet et la retraite, sont autant
d’autres thèmes qui devraient retenir
très tôt l’attention des médecins.
Pour toutes ces raisons, le SNOF
travaille avec des spécialistes d’ingénierie de la santé, dont les Dr Michel
Daigne et Eric Langrognet, enseignants à l’Ecole Centrale de Paris.
Il proposera avec eux, à partir de la
rentrée 2012, des séminaires spécialisés pour aider les ophtalmologistes à acquérir « un mental et des
compétences d’entrepreneur ». Ces
formations de haut niveau sur le
management et la gestion en matière
de santé permettront aux médecins
« de continuer à exercer leur métier
tout en devenant des managers », une
condition indispensable pour qu’ils
maîtrisent eux-mêmes leur carrière
et leur activité.
Question ?
Elodie Tabel Diffaz
Pour la voiture, le diagnostic est obligatoire
Pour les biens immobiliers, les diagnostics sont
obligatoires
Et pour le chef d’entreprise … ?
Diagnostic – Prescription ?
A l’instar de votre profession, il nous est difficile de
prescrire quelconque traitement sans préalablement
avoir fait un diagnostic précis de la situation.
Martine Cros
Un premier élément de réponse :
l’audit de protection sociale
ilan de votre situation et des différentes disB
positions en place (au regard de la prévoyance,
de l’optimisation des revenus, de la transmission et de la retraite).
Analyse de ces paramètres par rapport :
Patrick Fuentes
1. Patrick FUENTES,
AG2R LA MONDIALE :
06 12 48 21 58
Patrick.fuentes@
ag2rlamondiale.fr
• à leur optimisation
• à vos objectifs
util de préconisation d’éventuelles solutions
O
afin d’optimiser votre situation (en tenant
compte de vos objectifs et des dispositions juridiques, fiscales, successorales)
Prenons un exemple !
Michel Daigne et
Eric Langrognet
Docteur Jean DUPOND, Né le 26 octobre 1961,
marié 2 enfants à charge. Après 5 ans d’internat au
SMIC, il s’est installé en libéral en janvier 1991, son
BNC a démarré à hauteur de 150.000 euros pour
s’établir actuellement à 200.000 euros annuels.
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
37
Visualisons l’ensemble !
Quelle est sa situation en matière
de prévoyance (couverture des risques
immédiats) ?
Et si je souhaitais m’arrêter plus tôt … ou plus tard ?
Quelle est sa situation en matière
de retraite ?
Quels sont les possibilités offertes par la Loi, sur le
plan fiscal, pour améliorer ma situation ?
Quels sont les principaux avantages
de cet audit ?
• Un outil synthétique et facilement lisible
• Qui met en avant les points à travailler
• Qui permet :
- de faire un point
- de prendre des décisions en connaissance de
cause
Pour quels bénéfices ?
• Vous évitez de perdre de l’argent (fiscalité, plus
value, droit de succession, manque de couverture
ou de revenu en cas d’arrêt d’activité, etc.…)
• Vous permettre d’en gagner (meilleure retraite,
etc.…)
38
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Dossier
Retraites
De l’Entreprise Individuelle à
l’exercice professionnel sous forme
Sociétale…
Quels sont les réels intérêts
et les écueils des différents modes
d’exercice en libéral ?
Serge Zenou
2
1. Un parcours progressif
• Débuter son activité seul : Entreprise ou professionnel libéral indépendant,
• Assurer la protection de son patrimoine par
l’EIRL
• Développer son activité : SCM
L’exercice en société
Unipersonnelle
Pluripersonnelle
Conserver son
indépendance,
Aménager la gestion
de son entreprise
Contrat d’exercice
à frais commun
Renoncer à son indépendance
Partager son activité,
ses compétences, les moyens
mais aussi les responsabilités
La Société d’Exercice
Libéral Unipersonnel à
Responsabilité Limitée
SELURL
La Société
Civile
Professionnelle
SCP
• Structurer son patrimoine: SCI
• Poursuivre la croissance et voire la transmission via
une société : SCP (Société Civile Professionnelle) SEL (Société d’Exercice libérale)
es questions qui vont se poser en cours de
D
votre carrière mais aussi… suivant vos aspirations personnelles
es réponses très différentes selon votre actiD
vité pour un choix de mode d’exercice, d’organisation patrimoniale et d’optimisation fiscale et
sociale.
Les différentes formules
• Entreprise libérale individuelle : « J’exerce seul et je
conserve mon indépendance »
• EIRL : « Je conserve mon indépendance mais j’organise l’affectation et la protection de mon patrimoine
pour exercer l’activité ».
• SCM et autres groupements : « Je conserve mon
indépendance mais je partage certains moyens pour
exercer mon activité ».
• SCP, SELARL : « Je renonce à mon indépendance et je
partage mon activité, mes compétences et mes responsabilités avec d’autres professionnels suivant un
cadre juridique et fiscal différent »
2. Une évolution glissante
S’installer en profession libérale
Adopter le statut de collaborateur libéral
Choisir l’EIRL profession libérale
2. Serge Zenou,
Expert-comptable
Axiome Montpellier
3. Les différentes structures juridiques
A. Exercice Individuel
L’indépendance qui n’a pas de prix
Des formalités simplifiées
Différentes formules possibles qui impliquent
• La tenue d’une comptabilité « recettes, dépenses »
• L’établissement d’une déclaration professionnelle
2035
• Une fiscalisation et une « socialisation » du bénéfice plus ou moins élevées
ontrat de collaboration libérale : s’adjoinC
dre un confrère sans lien de subordination, et
avec ou sans mise en commun de la clientèle
et des honoraires - Outil souvent utilisé par de
jeunes confrères avant leur installation Permet
de compléter leur formation et de se constituer une clientèle - Responsable de ses actes
professionnelsE.I.R.L : Un nouveau statut depuis janvier 2010
B. L’EIRL : professionnel libéral de demain ?
Pourquoi ?
• Protéger les biens personnels du chef d’entreprise
en cas de faillite
• Unifier le régime fiscal applicable aux entrepreneurs individuels indifféremment de la forme juridique adoptée
Pour qui ?
Conserver l’exercice individuel …
Conserver
son indépendance,
Partager
ressources humaines
et moyens
La Société
d’Exercice
Libéral à
Responsabilité
Limitée
SELARL
Conserver son
indépendance,
Partager tous
les moyens
et honoraires
Société
de fait
Société
de droit
Société
de fait
Contrat d’exercice
à frais commun
Société
Civile
de Moyens
Convention d’exercice
conjoint
• Le nouveau statut d’EIRL s’adresse à tout entrepreneur individuel, qu’il soit commerçant, artisan,
exploitant agricole ou professionnel libéral
Comment ?
• Par la constitution d’un patrimoine affecté qui
résulte du dépôt d’une déclaration sans nécessité
de créer une société
Aspects juridiques
Qui ?
Tout entrepreneur individuel ayant décidé d’affecter
à son activité professionnelle un patrimoine séparé
de son patrimoine personnel, sans création d’une
personne morale.
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
39
Quel patrimoine d’affectation ?
Ensemble des biens, droits, obligations ou sûretés dont l’entrepreneur individuel est titulaire et
qui sont nécessaires à l’exercice de son activité
professionnelle,
Comment ?
Établir et déposer une déclaration décrivant les
biens, droits et obligations ou sûretés affectés à
l’activité professionnelle (nature, qualité, quantité et
valeur) avec la mention de l’objet de l’activité professionnelle à laquelle le patrimoine est affecté. Pour
les immeubles : nécessité de produire un acte notarié et publication au bureau des hypothèques.
Aspects fiscaux/sociaux
Régime fiscal
- Droit commun = Impôt sur le revenu (IR)
L’exploitant est passible de l’impôt sur le revenu sur
le bénéfice réalisé qu’il soit prélevé ou non.
- Optionnel = Impôt sur les sociétés (IS)
• L’exploitant n’est passible de l’impôt sur le revenu
qu’à hauteur des sommes versées à titre de rémunération ou prélevées à titre de « dividendes »,
• Le bénéfice réalisé par l’EIRL est imposé au
taux réduit de 15 % jusqu’à 38 120 € et 33 1/3%
au-delà.
égime social > Le professionnel relève touR
jours du régime non salarié
- Option fiscale IR : cotisations sociales calculées sur
le revenu d’activité retenu pour le calcul de l’impôt
(bénéfice)
- Option fiscale IS : cotisations sociales calculées sur
la rémunération perçue + les bénéfices distribués
qui dépassent 10% du patrimoine affecté ou 10%
du bénéfice si ce montant est supérieur.
Exercice individuel…via la sociéte
L’indépendance conservée
La collaboration avec d’autres confrères
Des formalités recommandées ou obligatoires
ifférentes formules possibles qui induisent
D
l’affectio societatis : Des avantages propres
à l’exercice du métier : mise en commun des
moyens, partage des coûts de fonctionnement,
échanges professionnels….Tout ceci en fonction
du degré de collaboration instauré ou souhaité.
•C
ontrat à frais communs : Partage des frais Conservation des honoraires - Maîtrise de la
clientèle - Exercice de l’activité en continu en
conservant la responsabilité des actes professionnels > S’apparente à une SCM.
•C
onvention d’exercice conjoint : mise en commun
des dépenses et des honoraires - Exercice de l’activité en conservant la responsabilité des actes
professionnels
• L ’exercice en Société … mais de Moyens
La Société Civile de Moyens (SCM)
Particularités
• Rendre des prestations de services
• Fournir des moyens matériels aux associés
• Maintient de l’autonomie et de l’indépendance des
associés pour l’exercice de leur activité
• Absence de partage de résultat et de clientèle
• Absence d’exercice de l’activité
• Activité identique ou différente
4. Les points à étudier
Les questions à vous poser
• Est-ce que je souhaite poursuivre mon activité
tout seul ?
• Organes de gestion :
- l’assemblée générale
- un ou plusieurs gérants, personne physique
exerçant l’activité
Aspects juridiques
• Est-ce que mon activité expose mon patrimoine personnel en paiement des dettes professionnelles ?
• Association peu contraignante
• Est-ce que j’ai intérêt à rester imposer à l’impôt
sur le revenu ?
• Absence de capital minium : apports en numéraires
ou en nature
• Est-ce que j’ai un projet de cession ou transmission à court terme ?
• Existe-t-il un grand écart entre le chiffre d’affaires
annuel et les recettes encaissées ?
• Existe-t-il des biens non « professionnels » de forte
valeur (immeuble) à l’actif de mon bilan ?
• Formalités ordinales et juridiques obligatoires
• Responsabilité indéfinie et conjointe des associés des dettes sociales à proportion des parts
détenues
• Les statuts réglementent le fonctionnement général de la société
• Règlement intérieur recommandé pour formaliser
les règles de fonctionnement interne (remplacement par exemple) et compléter les modalités de la
répartition des charges entre associés (minimiser
voire éviter les éventuels litiges entre associés)
Aspects fiscaux
• Exclue du régime de l’IS en général (respect de
l’objet social)
40
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Dossier
Retraites
• Application des règles fiscales des Bénéficies Non
Commerciaux
• Répartition des charges et du résultat entre les
associés selon les dispositions prévues par le
Règlement Intérieur ou/et les statuts
• Souscription d’une déclaration fiscale annuelle
n°2036
Aspects comptables et financiers
• Liés aux aspects fiscaux : la société ne supporte
que des charges communes de fonctionnement.
• Mise en place d’un budget prévisionnel,
recommandée
• Tenue d’une comptabilité de trésorerie
• Répartition des frais selon la participation définie
entre associés (statuts) ou par le règlement intérieur (RI)
La Société Civile Professionnelle (SCP)
Particularités
• Créée par la loi du 29.11.1966: société de
personnes
• Exercice réglementé par un décret ordinal (cf.
décret)
• Associés : personnes physiques de la même
profession
• Collaboration étroite entre professionnels au sein
d’une même structure
• L’exercice de l’activité est réalisé par la société
• La société n’a pas vocation à réaliser des bénéfices
ou des pertes
• Partage des honoraires et des dépenses de
fonctionnement
• Établissement des comptes financiers annuels
• Organes de gestion :
• Analyse des dépenses réalisées avec le budget prévisionnel puis régularisation des écarts éventuels
par les associés
- l’assemblée générale
- u n ou plusieurs gérants, personne physique exerçant l’activité
Aspects juridiques
SCM : Fonctionnement
1 - Recettes
Remboursements des frais communs ci-dessous
par les associés
• Formalités ordinales et juridiques strictes et
obligatoires
• Les statuts réglementent le fonctionnement général de la société
• Le décret précise certaines dispositions
• Absence de capital minium : apports en numéraires, nature ou industrie
2 - Dépenses Frais communs à répartir entre associés
Frais de fonctionnement et de gestion, personnel
salarié, taxes sur les salaires, intérêts bancaires et
amortissements du matériel
Quote-part
des dépenses
Associé A
Déclaration
2035
Associé A
3 - Résultat
à répartir entre
associés
1–2=0
4 - Apport
complémentaire
de trésorerie
si remboursement
du capital d’un
emprunt ou
apport en compte
courant pour
financer les
investissements
Quote-part
des dépenses
Associé B
• La raison sociale avec ou sans le nom des associés
(loi du 28.3.2011)
• Responsabilité indéfinie des associés des dettes
sociales à proportion des parts détenues mais
plus solidairement (loi du 28.3.2011)
• Règlement intérieur recommandé pour formaliser
et compléter les modalités de la répartition des
charges entre associés (minimiser voire éviter les
éventuels litiges entre associés
Aspects fiscaux
• Régime fiscal des exploitants individuels (BNC)
• Comptabilité de trésorerie sauf mise en place
d’une comptabilité d’engagements (très rare)
• Déclaration annuelle 2035 au nom de la société
Déclaration
2035
Associé B
• Affectation du résultat fiscal entre les associés
suivant les dispositions statutaires ou/et du règlement intérieur
• Déduction des frais personnels professionnels
propres à chaque associé (frais d’acte et financiers pour l’acquisition des parts, cotisations
sociales obligatoires ou facultatives…) sur la
quote-part du résultat affecté dans la déclaration
souscrite par la société
• Imposition du résultat net à l’Impôt sur le Revenu
au nom de chaque associé par la souscription
d’une déclaration 2035
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
41
La SEL : Société d’Exercice libéral
(SELURL, SELARL)
Pour un développement, une optimisation, une
transmission…
Aspects comptables et financiers
• C’est la société qui exerce l’activité :
- Elle encaisse les prestations
- Elle règle l’ensemble des dépenses
• La réglementation comptable est très proche des
dispositions fiscales :
- Tenue d’une comptabilité de trésorerie identique au régime des indépendants ou sur option
(très rare) mise en place d’une comptabilité
d’engagements
- Détermination du résultat de la société puis
répartition de ce résultat suivant les dispositions
statutaires ou du règlement intérieur.
Préalable : Un décret d’application par profession
règlementée
La Société d’Exercice Libéral à Responsabilité
Limitée
Particularités
• Exercer une activité entre membres d’une profession règlementée
• Plusieurs associés (un associé possible pour certaines professions)
• Responsabilité financière des associés limitée à
leurs apports au capital
• Application des dispositions juridiques des sociétés
commerciales tout en ayant un objet civil
• Capital minimum 1€. Selon les professions, % minimum de capital à détenir par les professionnels en
exercice
SCP : Fonctionnement
Chiffre d’Affaires de la société
Honoraires A + Honoraires B
• Ouverture du capital à des non professionnels
selon le décret
• Apport en numéraire, en nature ou en industrie
Frais Généraux de la société
Frais de fonctionnement et de gestion, personnel,
Amortissement du matériel, intérêts d’emprunt
• Organes de gestion : l’assemblée générale - Un
ou plusieurs gérants, personne physique exerçant
l’activité
Aspects juridiques
• Formalités ordinales et juridiques strictes et
obligatoires
Bénéfice ou Déficit à réparti
• Les statuts réglementent le fonctionnement général de la société
• Le décret précise
complémentaires
Associé A
Associé B
Contribution Économique Contribution Économique
Territoriale
Territoriale
Cotisations sociales
Cotisations sociales
obligatoires ou facultatives obligatoires ou facultatives
Intérêts sur emprunt
Intérêts sur emprunt
personnel
personnel
certaines
dispositions
• Absence de capital minium : apports en numéraires,
nature ou industrie
• La raison sociale libre précédée du sigle SEL
• Règlement intérieur recommandé pour formaliser
et compléter le règles de fonctionnement entre
associés (minimiser voire éviter les éventuels litiges entre associés
• Dépôt des comptes annuels et formalités de publicité au greffe du tribunal de commerce
Remboursement capital Remboursement capital
de l’emprunt
de l’emprunt
Impôt sur le revenu
Impôt sur le revenu
Aspects fiscaux et comptables
• Comptabilité d’engagement - Établissement des
comptes annuels
• Taxe sur les salaires - ORGANIC - Taxe sur les
véhicules de société
Revenu disponible
Associé A
Revenu disponible
Associé B
Imposition des résultats de la société
• Après déduction de la rémunération et des cotisations versée aux professionnels
•P
aiement de l’IS taux 15% jusqu’à 38 120€ / taux
33% au-delà
42
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
Dossier
Retraites
D’autres
interventions
seront publiées
dans le ROF de
février 2012.
Imposition du professionnel ou des associés
• La rémunération : assujettie à l’IR et aux cotisations sociales
• Les dividendes (partie du résultat de la SEL versé
aux associés en fonction de leur détention de capital) : imposable à l’IR et aux cotisations fiscales
Assujettis aux cotisations sociales pour la fraction
supérieure à 10%
SELARL : Fonctionnement
(voir schéma ci-joint)
Chiffre d’affaires SEL (honoraires de A + B)
-
Intérêts de la SEL
Frais Généraux
dont rémunération
d’associés
Frais financiers
Effet levier pour financement d’acquisition • Déduction des intérêts
• Remboursement du capital emprunté après IS taux
de 15% jusqu’à 38120€ et de 3% 1/3 au-delà (au
lieu taux maxi d’IR de 41%)
• Pas de cotisations sociales sur le résultat mis
en réserve et finançant les remboursements
d’emprunt.
Rémunération
Associé A
- Charges sociales
Bénéfice avant IS
-
Impôt sur les Sociétés
=
Rémunération
Associé B
- Ch. sociales
• Faciliter l’association pour accroître des compétences, améliorer une organisation, transmettre…
Résultat après IS
Remboursement du capital des emprunts
Mise en Réserves
Versement de Dividendes
• Un outil de patrimonaliser ex: cession de patientèle financée par emprunt
Des limites
• Liquidation de la société
- Imposition des réserves distribuées à l’IR au
nom des associés
Dividendes - abattement Dividendes - abattement
• Cession des parts sociales : seul les intérêts
peuvent
- Être déduits sous certains conditions
- Ouvrir droit à une réduction d’impôt sur le
revenu dans certaines limites
Impôt / Revenu + CSG
Impôt / Revenu + CSG
Disponible Associé A
Disponible Associé B
Donc choix en fonction d’une analyse globale !
Les perspectives
• S.P.F.P.L (Société de Participation Financière pour
les PL)
- Texte de 2001, toujours en attente du décret
d’application
- Objet : société holding en vue de faciliter la
détention et transmission de titres de sociétés de
professions règlementées
• SISA (Société Interprofessionnelles de Soins
Ambulatoires)
- Nouvelle structure : projet de loi en cours de
publication
- Objet : société civile, réservée aux personnes
physiques des professions de santé réglementée
(médicale et paramédicale), dédiée à la mise en
commun de moyens pour faciliter l’exercice de
leur activité + l’exercice même de certaines activités thérapeutiques relevant de diverses professions. Compromis entre la SCM et la SCP
- Associés : la société doit compter au moins 2
médecins et 1 auxiliaire médical, qui pourraient
également maintenir l’exercice individuel en dehors
de la SISA. en attente du décret d’application).
- Revenus perçus de la SISA : seraient imposables
dans la catégorie des BNC, et donc de l’IR
Où est le Pôle Santé de Différence ?
Conclusion
Pour nous contacter
Engager
• Une réflexion et une étude
personnalisées,
• Un choix mesuré
• L’analyse du patrimoine professionnel :
« Patientèle », droit au bail, matériel et
aménagements du cabinet.
Étudier
• Les conditions et modalités juridiques
de changement de statut
• Les conséquences pour le fonctionnement, la gestion et la responsabilité
Évaluer
• Au préalable les conséquences financières, fiscales et patrimoniales avec
vos conseils
Aliantis (Paris) - 04 78 61 28 70
Annick de Vaujany, [email protected]
Axiome (Montpellier) - 04 67 15 89 15
Serge Zenou, [email protected]
Axiome (Perpignan) - 04 68 52 99 99
Pierre Palmade, [email protected]
BDL (Valenciennes) - 03 27 46 16 46
Herbert Perrin, [email protected]
CAPEC (Quétigny) - 03 80 48 11 11
Marie-France Perrin, [email protected]
COGEST (Schiltigheim) - 03 88 35 42 30
Charles-René Tandé, [email protected]
CRÉATIS (Paris) - 01 39 58 12 49
Aziliz Bodivit, [email protected]
CRÉATIS (Vichy) - 04 70 31 12 30
Arcangela Napolitano, [email protected]
SODAREX (Bordeaux) - 05 56 69 62 72
Delphine Alton, [email protected]
GFE (St-Laurent du Var) - 04 93 72 42 00
Serge Laurent, [email protected]
Revue de l’Ophtalmologie Française N°179
43
FaiRE lE point
avEc un ExpERt
en partenariat avec le syndicat national
des ophtalmologistes de France
1 HEURE POUR PRÉPARER ET PROTÉGER VOTRE
AVENIR
• Quel sera le montant de votre retraite ?
• Sur quel niveau de revenu pouvez-vous compter
en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité ?
• Quelle est la protection actuelle et future de
votre conjoint ?
L’AUDIT DE PROTECTION SOCIALE
une étude 100 % personnalisée pour obtenir les
réponses précises à vos questions d’avenir, anticiper
les risques et mettre en place des solutions pour
optimiser votre protection.
POUR LES OPHTALMOLOGISTES
pour bénéficier de votre étude réalisée avec un
expert de la protection sociale, appelez le
0970 808 808 (numéro non surtaxé).
prévoyance
santé
éparGne
retraite
document non contractuel à caractère publicitaire
la représentation graphique
simple et claire du logiciel unique
d’aG2r la mondiale permet
de visualiser en un coup d’œil
l’ensemble de votre protection
sociale.
Téléchargement