Forum ethno 20.12/orange

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Films
Débats
CinéBrunch
PROJECTIONS
INDIENNES
Unlimited Girls, 2002
forum
Kiniarze z Kalkuty, 1998
d’anthropologie visuelle
du 28 au 30 janvier 2005
à Fonction:Cinéma
Musée d'ethnographie de Genève
Maison des Arts du Grütli
en partenariat avec
Rue du Général-Dufour 16, Genève
Institut d'ethnologie de Neuchâtel
Fonction:Cinéma
CAC Voltaire
édi
tor
ial
© Johan van der Keuken, 1988
le
musée
l’Inde
d’ethnographie
et
ses
partenaires
Institut d’ethnologie de
l’Université de Neuchâtel,
Fonction:Cinéma et
CAC-Voltaire
vous invitent du vendredi
28 au dimanche 30 janvier
2005 à participer au
Forum d’anthropologie
visuelle :
PROJECTIONS
INDIENNES
qui se tiendra dans les
locaux de Fonction:Cinéma.
DÉPARTEMENT
DES AFFAIRES CULTURELLES
Musée d’ethnographie
de Genève
Institut d’ethnologie de
l’Université de Neuchâtel
est depuis longtemps l’objet
de projections en Occident.
Souvent empreintes d’un
exotisme aguicheur, elles
tendent à réduire l’altérité
à des formes quasi
immuables (terre de
spiritualité ou de misère,
par exemple) qui en font
un miroir inversé de
l’Occident. Or, l’Inde est
un État-Nation contemporain
qui traverse des
bouleversements
comparables à ceux
du reste de la planète,
sous des formes qui lui
sont propres.
l’objectif
du Forum d’anthropologie
visuelle est de présenter
cette Inde en mouvement
qui, dans son rapport au
passé, dans ses incertitudes
présentes ou dans ses
projections vers un avenir
à construire, ne nous est
finalement pas si étrangère.
la
programmation
met ainsi l’accent sur une Inde
contemporaine et sur la
diversité des enjeux qui
la façonnent. Par le biais
de 20 films contrastés,
le Forum d’anthropologie
visuelle propose des incursions
dans des sphères telles que les
loisirs en mutation, les tensions
communautaires, les incertitudes
économiques, les réseaux
diasporiques ou les rapports
sans cesse reconfigurés
qu’entretiennent hommes et
femmes, individus et groupes,
art et société ou encore
mémoire et histoire.
En faisant le choix de présenter
le travail de cinéastes renommés
(tels que Mira Nair ou Johan
van der Keuken) ou moins
connus, indiens ou occidentaux
(ou un peu des deux), et en
contestant les cloisons censées
définir et séparer films
documentaires, films
politiquement engagés ou
fictions, le Forum d’anthropologie visuelle entend défendre
une certaine vision de
l’ethnographie: une vision qui
ne veut pas réduire l’autre au
rang d’objet de curiosité et
entend lui restituer le statut
de sujet, de producteur de
représentations et
d’interlocuteur à part entière.
le
forum
d’anthropologie
visuelle
tient donc également à
faire honneur à son titre
de forum, à dépasser les
seules projections
cinématographiques et
à susciter des espaces
d’échanges, de dialogues,
voire de confrontations.
Des rencontres avec plusieurs
réalisatrices et réalisateurs
seront proposées ainsi
qu’une édition spéciale
d’un CinéBrunch indien,
à Fonction:Cinéma, qui aura
lieu le dimanche 30 janvier
entre 11 et 14 h sur le thème
Representing Resistance:
Film, Media, Politics, Gender.
La plupart des films
programmés n’existent
qu’en anglais (ou sont soustitrés en anglais), une des
langues nationales de l’Inde.
En association avec
cette programmation,
le CAC Voltaire présentera
un cycle de fictions
indiennes intitulé
Another Passage to India,
du lundi 24 janvier au
jeudi 17 février 2005.
Le Restaurant du Grütli,
Vendredi 28 Janvier à 18h
avec sa nouvelle équipe,
proposera pendant
les trois jours du Forum
d’anthropologie visuelle
une cuisine spéciale
d’inspiration indienne.
KINIARZE
Prix d’entréeZ KALKUBattu’s
Le Forum d’anthropologie
visuelle 2005
s’inscrit dans le vaste
programme Saisons Indiennes
inauguré en septembre 2004
et qui se poursuivra
jusqu’à décembre 2005.
Prochain événement :
l’exposition Les Feux
de la Déesse – Mythes et
rituels du Kerala
(Musée d’ethnographie,
annexe de Conches,
du 15 mars au
31 décembre 2005).
Le Forum d’anthropologie
visuelle 2005 ne pourrait
avoir lieu, sous cette forme,
sans la précieuse complicité
des réalisatrices et des
réalisateurs qui nous ont
confié leurs œuvres et
sans l’amitié d’un vaste
réseau de collaborateurs.
Christine Détraz
Majan Garlinski
Nicolas Yazgi
Comité d'organisation
et de sélection
BioscAndrzej
Fidyk, 1998,
Séance : 8 fr.
Pologne,
Béta
SP,
59'
Prix réduit : 5 fr. (membres
vo
anglais, bengali Amis du Musée,
Fonction:Cinéma,
sous-titré anglais
CAC-Voltaire, Ateliers d’ethnoEn Inde, il existe encore deux mille
musicologie, enfants, AVS,
cinémas itinérants. L’un d'entre eux
chômeurs,
cartede20ans/20francs)
est
le «Bioscope
Battu», un
véhicule
coloré contenant un vieux
Abonnement
projecteur
soviétique,
quelques
général : 25
fr. (sauf CinéBrunch)
draps
blancs: et
Prix réduit
20plusieurs
fr. (sauf CinéBrunch)
kilomètres de pellicule. M. Battu
CinéBrunch
: 15 fr.
circule
lentement
sur les routes
Prix
réduit
:
11 fr.de la péninsule
écrasées de soleil
Programme
cinématographique
PROJECTIONS
INDIENNES
Fonction:Cinéma
Maison des Arts du Grütli
Rue du Général-Dufour 16
The New Boys, 2003
Vendredi 28 janvier
à 18 h
KINIARZE Z KALKUTY
(Battu’s Bioscope)
Andrzej Fidyk, 1998, Pologne
Béta SP, 59’, vo anglais, bengali /
sous-titré anglais
En Inde, il existe encore deux mille
cinémas itinérants. L’un d'entre eux
est le «Bioscope de Battu», un véhicule coloré contenant un vieux projecteur soviétique, quelques draps
blancs et plusieurs kilomètres de
pellicule. M. Battu est un idéaliste
qui pense qu'on peut changer les
gens en leur montrant des films.
L'équipe d’Andrzej Fidyk suit le
“Bioscope de Battu” de Calcutta,
en passant par des villages de
pêcheurs et de chasseurs de serpents, jusqu'à la lointaine province
d'Orissa où ce dernier reçoit l’autorisation de montrer un film à des
gens qui ne savent même pas que
le cinéma existe. (Int. Thessaloniki
Film Festival, trad. FAV 05)
Vendredi 28 janvier
à 19 h
Invitation
à partager le
verre de l’amitié
Vendredi 28 janvier
à 20 h
STARKISS : CIRCUSMEISJES
IN INDIA
(Starkiss : Circus
Girls in India)
Chris Relleke, Jascha
de Wilde, 2002, Pays-Bas
Béta SP, 77', vo hindi, népalais,
anglais / sous-titré anglais
Cinquante filles, âgées de quatre à
vingt-quatre ans, vivent dans l'un
des plus fameux cirques indiens,
le Great Rayman Circus, auquel
elles appartiennent. Toutes ont
été vendues au cirque par leurs
parents. Elles vivent enfermées,
isolées des autres artistes, et n'ont
le droit d'avoir de contacts avec
personne à part avec leurs entraîneurs, qui les font travailler quotidiennement. «Souriez toujours» est
l'ordre auquel elles doivent obéir
alors qu'elles sont hissées au sommet du chapiteau, tenant un mors
entre leurs dents pour un numéro
très dangereux nommé «Starkiss».
Plus elles ont de numéros à leur
répertoire, plus elles gagnent d'argent qu’elles envoient à leur
famille. La seule issue à cette vie,
pour la plupart d'entre elles, est de
finir dans le quartier des prostituées
de Mumbai. (Human Rights Watch,
Int. Film Festival, trad. FAV 05)
vivre de façon totalement différente
– comme une strip-teaseuse de
cabaret, par exemple –, et enregistre leurs idées sur le rôle de la
femme dans la société indienne.
Avec sincérité, ces femmes défient
les critères établis de respectabilité et révèlent l'hypocrisie de ces
hommes qui passent leurs soirées
avec des strip-teaseuses tout
en les ignorant le lendemain.
(Margaret Mead Film and Video
Festival, trad. FAV 05)
suivi de…
MANJUBEN TRUCK DRIVER
(Miss Manju Truck Driver)
Sherna Dastur, 2002, Inde
Starkiss: Circusmeisjes in India, 2002
Vendredi 28 janvier
à 21 h 45
INDIA CABARET
Mira Nair, 1985, Inde,
Royaume-Uni, Allemagne
DVD, 60', vo hindi / sous-titré français
Remettant le patriarcat à sa place,
Mira Nair explore ce qui se cache
derrière l'idéal féminin indien traditionnel de la «vierge vertueuse»,
fidèle à son mari et cloîtrée entre les
quatre murs de sa maison. Le film
s'attache à des femmes qui ont osé
Béta SP, 52', vo hindi, goudjrati /
sous-titré anglais
Miss Manju est un routier qui
défie tous les stéréotypes sociaux
indiens. Mi-Shiva, mi-Shakti, comme
Manju se décrit elle-même, elle
s'est construit une identité qui va à
l'encontre de tous les codes socioculturels de son pays, gagnant ainsi
le respect de ses pairs. Cette nouvelle identité est délibérément
masculine et semble s'accompagner de toute une série de clichés
virils. Ainsi, Manju porte des habits
d'homme, se fait photographier
dans des poses popularisées par
la vedette de cinéma Amitabh
Bachchan et se fond totalement
dans cet univers très masculin.
Pourtant, Manju est une énigme qui
défie cette simple catégorisation.
Magnifiquement filmé, avec de
nombreux gros plans révélant
l'agitation des routes indiennes, ce
documentaire est structuré comme
un conte poétique qui dresse le
portrait de son héroïne, mais aussi
du paysage social qui l'entoure. (Int.
Munich Documentary Film Festival,
trad. FAV 05)
Jari Mari, of Cloth and other Stories, 2001
Samedi 29 janvier
à 10 h 30
Samedi 29 janvier
à 12 h15
JARI MARI, OF CLOTH AND
OTHER STORIES
WHEN FOUR FRIENDS MEET
Surabhi Sharma, 2001, Inde
Béta SP, 75’, vo hindi / sous-titré
anglais
À Bombay (à présent Mumbai), les
premières filatures de textile ont
ouvert au milieu du XIXe siècle.
Aujourd’hui, le quartier de Jari Mari
est un bidonville. Les usines et les
emplois stables ont laissé place à
un système postindustriel de petites boutiques et de travaux temporaires sous-payés, générant des
conditions de vie misérables. Un
projet d’agrandissement de l’aéroport menace même les taudis de
destruction. La cinéaste Surabhi
Sharma nous emmène au coeur de
Jari Mari, au plus près de ses habitants. Ce sont surtout les femmes
qui parlent de leur dur labeur et de
leurs rêves: une maison, de quoi
manger à leur faim, un meilleur avenir pour leurs enfants. Ces témoignages sincères contrastent avec
les discours retors des patrons et
des politiques. Si ce film nous fait
découvrir des travailleurs surexploités, ce n’est en aucun cas un film qui
se lamente ou pose un regard
voyeuriste sur la pauvreté.
(Marcy Goldberg in: Visions du réel,
catalogue 2002 : 76)
Rahul Roy, 2000, Inde,
Allemagne, Royaume-Uni
Béta SP, 43’, vo hindi / sous-titré
anglais
Quand quatre amis se rencontrent,
ils partagent leurs secrets: la sexualité et les filles, les rêves de jeunesse
et les échecs, les frustrations et les
victoires. Bunty, Kamal, Sanjay et
Sanju, sont les meilleurs amis de la
terre et habitent à Jehangirpuri, une
banlieue ouvrière de Delhi. Ils sont
jeunes et essaient de construire leur
vie dans un environnement en complète mutation. Les filles leur paraissent effrontées, les emplois stables
se font de plus en plus rares, la
sexualité leur offre un curieux
mélange de culpabilité et de plaisir,
leurs familles sont étouffantes.
L’image brouillée de la télévision
est leur seul miroir. (Haus der
Kulturen der Welt, trad. FAV 05)
suivi de…
LES MARIÉS DE L’INDE
Neeta Jain-Duhaut, 2004,
France, Inde
Béta SP, 52’, vo anglais, hindi,
français, bengali / sous-titré
français
En Occident, le mariage arrangé est
signe d’archaïsme. En Inde, il reste
la façon la plus courante de fonder
une famille et aide à trouver sa
place dans la société. «Tu sais bien:
il est plus facile de trouver un travail
si on est marié», explique Bhaskar à
sa fille Chatterjee. Derrière les sourires et les saris colorés, le poids de la
tradition se fait sentir. Toute famille
qui se respecte recherche avec
ardeur le ou la futur(e) marié(e). Et
tous les moyens sont bons, des petites annonces dans la presse aux présentations dans les temples, lieux
traditionnels de rencontres. Entre le
désir d’être libres de leur choix et la
pression de l’entourage, les femmes
s’interrogent: comment peut-on se
marier avec quelqu’un qu’on ne
connaît pas? Faut-il se marier avec
celui qu’on aime ou aimer celui qu’on
épouse? Qu’est-ce qui unit deux
êtres? Autant de questions universelles sur l’amour et le couple. (Arte pro)
Samedi 29 janvier
à 14 h15
PATHER CHUJAERI
(The Play is On...)
Pankaj Rishi Kumar, 2001,
Inde
Mini DV, 44’, vo hindi, kashmiri,
anglais / sous-titré anglais
Comment l’art peut-il survivre dans
un régime de terreur? Les Bhands
forment une communauté composée d’artistes, illettrés pour la plupart, éparpillés dans des villages
isolés du Cachemire. Ils pratiquent
une forme de théâtre satirique
connue sous le nom de «pather», et
sont célèbres pour leurs costumes,
leur musique et leurs pouvoirs mystiques. Depuis 1989, date à laquelle
la vallée du Cachemire a sombré
dans une longue et sombre période
de violence et de terreur, les Bhands
ont rarement joué en public. Pather
Chujaeri suit deux troupes de
Bhands: la première participe à un
festival national de théâtre à
Chandigarh, l’autre joue devant un
public de villageois, près du tombeau d’un saint soufi. Les deux troupes reflètent les difficultés de la
communauté Bhand, qui réussit à
faire survivre une tradition pluriséculaire dans un contexte de changements socio-politiques hostiles,
mais qui se trouve aujourd’hui marginalisée par des politiques culturelles paternalistes et nationalistes.
(Int. Forum of New Cinema, trad.
FAV 05)
suivi de…
Samedi 29 janvier
NAATA
(The Bond)
Anjali Monteiro, K.P.
Jayasankar, 2003, Inde
DVCAM, 45’, vo hindi, anglais /
sous-titré anglais
Projection en présence
de la réalisatrice
et du réalisateur
Naata raconte l’histoire de Bhau
Korde et Waqar Khan, deux amis
activistes impliqués dans la résolution
de conflits, qui travaillent avec les
comités de quartier à Dharavi,
Mumbai, le plus grand bidonville
d’Asie. Le film s’intéresse à leur
travail, qui met la production collective et l’usage des médias visuels au
service de la concorde interethnique.
Mais Naata parle aussi de nous.
Il tente par exemple de nous faire
réfléchir à la façon dont nous apprécions les espaces de l’autre, des
espaces comme Dharavi. Mais c’est
par-dessus tout un film sur Mumbai
(Bombay), la ville qui contient tout,
Bhau, Waqar et nous. (Anjali
Monteiro, K.P. Jayasankar, trad. FAV 05)
Samedi 29 janvier
à 16 h15
SEVEN HOURS TO BURN
Shanti Thakur, 1999,
États-Unis
16 mm, 9’, vo anglais
Naata, 2003
Seven Hours to Burn est un documentaire visuellement très expressif qui explore l’histoire d’une
famille. Pour nous conter l’histoire
de sa mère danoise et de son père
indien, Shanti Thakur mêle un style
de réalisation riche et abstrait à des
images d’archives de guerre très
perturbantes. Sa mère a survécu à
l’occupation nazie du Danemark,
son père a connu la terrible guerre
civile qui a opposé Hindous et
Musulmans en Inde. Ils ont tous
deux émigré au Canada, où ils se
sont rencontrés et mariés, liant ainsi
deux guerres. Leur fille fait naître de
ces deux histoires un riche poème
visuel, fondant passé et présent
dans une nouvelle identité singulière. (Doubletake Documentary
Film Festival, trad. FAV 05)
suivi de…
Final Solution, 2004
FINAL SOLUTION
Rakesh Sharma, 2004, Inde
Mini DV, 148’, vo hindi, goudjrati,
anglais / sous-titré anglais
Projection en présence
du réalisateur
Le film retrace le génocide de
2500 Musulmans pendant dix-huit
mois (de février 2002 à juillet 2003)
dans la région du Gujarat, après la
mort de 59 Hindous dans l’incendie criminel d’un train le 27 février
2002. Il étudie en détail la campagne haineuse et sourde développée par la communauté hindoue
pour isoler les Musulmans, allant
jusqu’à appeler à leur boycott
économique et à leur déportation.
Développé en deux actes (Fierté et
Génocide, Le Mandat de la Haine),
Final Solution s’articule comme une
étude politique sur le machiavélisme de la haine. Empruntant sa
référence à l’histoire , le titre du film
entend dénoncer ce que le réalisateur désigne comme le «fascisme
indien». Témoignage puissant et
savamment développé des redoutables mécanismes de la haine religieuse, un documentaire magistral
qui, en se livrant à l’autopsie d’un
pogrom, s’impose comme une
œuvre de référence dans le cinéma
documentaire politique. (Festival
int. de films de Fribourg)
Samedi 29 janvier
à 20 h
AMERICAN MADE
Raju Sharat, 2003,
États-Unis
DVD, 25’, vo anglais
Une famille indo-américaine se
trouve confrontée aux questions de
tradition, de foi, et de sacrifice sur
une route perdue du désert américain. Le film traite du conflit entre un
père et son fils, mais aussi des
notions opposées d’assimilation et
d’identité, de foi et de compromis.
Alors qu’elle est partie visiter le
Grand Canyon, la famille Singh, une
famille sikh – les parents Anant et
Nageena qui viennent d’Inde, et
leurs deux fils Jagdesh et Ranjit, nés
aux États-Unis – se retrouve perdue
au milieu de nulle part à la suite
d’une panne de voiture, entourée
par l’immensité et la solitude du
désert du Sud-Ouest américain.
«Papa, personne ne s’arrêtera pour
t’aider parce que tu as l’air d’un terroriste.» Anant s’immobilise: «C’est
ce que tu penses?» Ranjit: «C’est ce
qu’ils pensent». Ainsi commence
American Made. (Indo-American
Arts Council Inc., trad. FAV 05)
UNLIMITED GIRLS
Paromita Vohra, 2002, Inde
Mini DV, 94’, vo anglais, hindi /
sous-titré anglais
Projection en présence
de la réalisatrice
Unlimited Girls explore l’engagement féministe à travers les conversations d’une narratrice, surnommée
«Sans Peur», au gré des rencontres
qu’elle fait au cours d’un “voyage”.
Le film utilise un ton personnel et
une forme éclectique et joyeuse,
mélange de fiction et de réalité,
pour poser des questions sur la
place du féminisme dans nos vies:
Pourquoi les femmes doivent-elles
mener une double vie, en étant
féministes mais en ne le disant pas?
Peut-on rester politiquement engagé sans appartenir à un groupe?
Si le féminisme change notre mode
de vie, changeons-nous le sens du
féminisme par notre façon de le
vivre? Comment distinguer les vraies
féministes des fausses? …
(A Better View of Indian Cinema,
Upperstall.com, trad. FAV 05)
suivi de…
Samedi 29 janvier
à 22 h 30
hommage
à
Johan
van der
Keuken
(1938-2001)
HET OOG BOVEN DE PUT
(L’œil au-dessus du puits)
Johan van der Keuken, 1988,
Pays-Bas, Allemagne
Béta SP, 94’, vo néerlandais, malayalam / sous-titré français
Que reste-t-il de la culture traditionnelle indienne, une culture vieille de
mille ans? Van der Keuken explore
l’histoire orale, l’enseignement des
traditions musicales, de la danse et
des rites sacrés de l’hindouisme. «La
tension entre, d’une part, connaissance traditionnelle et, d’autre part,
science et technologie contemporaines est un thème qui revient toujours
dans mon oeuvre. Beaucoup de mes
films mettent l’accent sur le besoin de
changement social et politique dans
une perspective mondiale. Ces dernières années, depuis I love $, mon
attention s’est déplacée de ce besoin
de changement vers la résistance au
changement, qui semble faire partie
de la structure même des sociétés
humaines. L’éducation, une condition
essentielle à tout changement, enseigne à chaque nouvelle génération
ses valeurs établies en même temps
qu’elle l’aide à conserver sa résistance au changement.
C’est ce paradoxe qui constitue
le thème central de mon film Het
Oog Boven de Put.» (JvdK) (Idéale
Audience International)
© Johan van der Keuken, 1988
CinéBrunch
Indien
Final Solution, 2004
Dimanche 30 janvier de 11 à 14 h
REPRESENTING RESISTANCE
Film, Media, Politics, Gender
(Représenter la résistance: films, médias, politique, genre)
Le CinéBrunch organisé dans le cadre du Forum d’anthropologie visuelle
offrira la possibilité de participer à un débat avec quatre réalisateurs/trices
indien(ne)s qui présenteront des extraits de leurs films.
La question transversale abordée concerne le film comme sujet d’action
sociale.
En abordant de manière engagée des problématiques comme les rapports
contestés entre hommes et femmes, l’exploitation ouvrière ou les récupérations politiques extrêmes des tensions interreligieuses, le film est loin d’être
aussi neutre que certains ont voulu le voir: il se positionne et entend dévoiler,
mettre en question ou encore susciter des changements. Dans cette perspective, le film ne peut plus être vu comme un simple produit destiné à la diffusion et à la consommation: il s’agit d’un processus qui implique des acteurs
nombreux dans des rôles parfois en conflit. De la recherche de financement
aux contextes de tournage, du choix de montrer à celui de censurer, l’objet
filmique cristallise les dynamiques sociales et agit sur elles.
Les mécanismes qui émergent ainsi permettent de penser plus largement le
rapport entre art et société et d’entrer dans un dialogue comparatif qui
dépasse les spécificités.
Paromita Vohra est réalisatrice de films
documentaires et scénariste. Elle a travaillé au sein
du Comité exécutif pour la Culture au Forum Social
International de Mumbai et milite, entre autres, au
collectif international des femmes engagées dans
les médias, A Woman’s Place. Elle enseigne le
scénario à Sophia Polytechnic et collabore avec
l’association Partners for Urban Knowledge, Action
and Research (PUKAR).
Films récents
Unlimited Girls, 2002
Cosmopolis: Two Tales of a City, 2004
Work in Progress: At WSF 2004, 2004
Anjali Monteiro
a une formation de sociologue. Elle dirige la Unit
for Media and Communications du Tata Institute
of Social Science de Mumbai et y enseigne.
K. P. Jayasankar a une formation en
sciences sociales et enseigne dans la même unité.
L’un et l’autre sont actifs dans la production
audiovisuelle, l’enseignement et la recherche.
Nombre de leurs travaux tournent autour des
concepts de soi et les autres, normalité et déviance,
local et global, à travers différents récits et rites.
Ils travaillent actuellement sur une série de films
ayant pour thème la ville de Mumbai.
Films récents de A. Monteiro et K. P. Jayasankar:
Saacha (The Loom), 2001
Reconstructing Communities, 2002
Naata (The Bond), 2003
Rakesh Sharma
travaille depuis 1986 dans le cinéma et la télévision.
Il a participé en Inde à la création de trois chaînes
de télévision et a collaboré comme consultant
à plusieurs productions. Il est aujourd’hui réalisateur
indépendant de films documentaires.
Films récents
After Shocks: The Rough Guide to Democracy, 2001
Final Solution, 2004
Modération : Nicolas Yazgi
Nicolas Yazgi est ethnologue et muséologue.
Spécialiste de l’Inde et analyste du cinéma indien,
il enseigne à l’Université de Neuchâtel.
Golden City, 2001
suivi de…
Dimanche 30 janvier
à 14 h 30
IN HET LAND VAN
DE LEVENDE GODEN
GOLDEN CITY
(In the Land of the Living Gods)
Louk Vreeswijk, 1993,
Pays-Bas
Elfi de Vos, 2001, Belgique
Mini DV, 19’, vo anglais
Isolée du reste du monde, la magnifique cité de Jaisalmer (Rajasthan)
se dresse, tel un mirage, au cœur du
désert indien du Thar, près de la
frontière pakistanaise. Les touristes
viennent chaque année par milliers
en quête de l’Inde mythique de
leurs rêves, remplis de l’espoir de
découvrir une culture authentique.
Mais vont-ils trouver ce qu’ils
cherchent? Un film sur l’illusion et
l’envie de s’illusionner. (Bilan du
Film Ethnographique).
16mm, 65’, vo néerlandais, anglais,
hindi / sous-titré anglais
Projection en présence
du réalisateur
«Quand Brahma est éveillé, le
monde est réorganisé. Quand il
dort, le chaos règne. Durant notre
voyage en Inde, Brahma est-il
endormi ou éveillé?»
Ces phrases ont été écrites par un
touriste hollandais dans son journal
durant une excursion touristique
d’une quinzaine de jours à travers
l’Inde. La vie en Inde lui semble, à lui
et à ses compagnons de voyage,
être un miraculeux chaos. Mais pour
les Indiens eux-mêmes, elle ne fait
que suivre son cours, suivant les
règles naturelles d’un rituel familier.
Après une première prise de
contact quelque peu superficielle et
la visite d’endroits célèbres, le
groupe de touristes ressent progressivement le besoin de connaître de plus près le peuple et la
culture du sous-continent indien.
Certains font des efforts sincères…
Ce film nous fait découvrir l’Inde
par-dessus l’épaule de ces voyageurs, et on les voit parfois se prendre au jeu. (Louk Vreeswijk, trad.
FAV 05)
Dimanche 30 janvier
à 16 h 30
LES DIEUX NE MEURENT
JAMAIS
Laurent Aubert, Ravi Gopalan
Nair, Patricia Plattner,
Jonathan Watts, 2004,
Suisse
Mini DV, 51’, vo malayalam /
titres français
Projection en présence
des réalisateurs
Pendant la saison sèche, certains
villages du district de Calicut dans
le Sud de l’Inde célèbrent le
Tirayâttam, ou «Danse de la splen-
deur». Durant plusieurs jours, les
villageois vivent au rythme des rites
dédiés aux ancêtres et aux divinités
protectrices. Ceux-ci se manifestent
alors sur terre, incarnés par les danseurs au maquillage et aux costumes flamboyants. Les Peruvannân,
une troupe familiale d’anciens
Intouchables, ont la responsabilité
d’organiser les célébrations.
Entre 1998 et 2003, Laurent Aubert,
ethnomusicologue, et Johnathan
Watts, photographe et vidéaste, ont
séjourné à plusieurs reprises dans la
région du Kerala. Ils ont rapporté
pour le compte du Musée d’ethnographie de Genève plus de 70 heures d’images auxquelles Patricia
Plattner, a donné sens par un travail
de montage rigoureux. (Light Night)
Les dieux ne meurent jamais, 2004
suivi de…
Dimanche 30 janvier
à 18 h
THE NEW BOYS
THE LAUGHING CLUB
OF INDIA
DVCAM, 100’, vo anglais
David MacDougall, 2003,
Australie
Mira Nair, 2000, États-Unis
16mm, 35’, vo marathe / sous-titré
anglais
Ce film présente une vision décalée
de la vie de tous les jours dans
la métropole hypermoderne de
Bombay. Suivant l’impulsion fondatrice d’un médecin pensant que le
rire est la meilleure des thérapies,
des groupes ont commencé à se
réunir pour des séances de rire
publiques quotidiennes. Le phénomène, qui regroupe des gens de
tous milieux, statuts ou castes, s’est
ensuite répandu à de nombreuses
villes indiennes et à l’étranger. Par
un portrait à la fois intimiste et
distancié, Mira Nair évoque la redéfinition des liens sociaux au cœur du
tissu urbain et provoque tout à tour
l’empathie ou l’ironie et, surtout, le
rire. (Nicolas Yazgi)
The New Boys est le quatrième film
(sur cinq) de la longue étude que
MacDougall a consacré à l’enfance
et à l’adolescence. Il traite de la
dynamique sociale du groupe en
s’intéressant à la vie dans un dortoir
scolaire de Doon School, au nord
de l’Inde. Cette école est le
plus grand internat pour garçons de
toute l’Inde, et ce film permet
de découvrir de l’intérieur les
valeurs et la formation de la classe
moyenne indienne et plus généralement des élites postcoloniales.
Ces garçons se différencient tant
par le caractère que par l’origine
sociale. L’une des particularités du
film est qu’il inclut des conversations d’enfants entre eux, traitant de
sujets aussi divers que les causes de
la violence et de la guerre, le mal du
pays, la qualité de la nourriture dans
les restaurants ou encore la façon
de parler à un fantôme. (David
MacDougall, trad. FAV 05))
Patalghar, 2002
Dimanche 30 janvier
à 20 h 45
PATALGHAR
(The Underground Chamber)
Abhijit Chaudhuri, 2002, Inde
Béta SP, 140’, vo bengali / soustitré anglais
Si certains films ou nouvelles de
Satyajit Ray laissaient entrevoir l’irruption du fantastique dans le quotidien, Patalghar peut être qualifié de
premier film de science-fiction du
cinéma bengali. Basé sur un livre
pour enfants, l’histoire relate la
quête de l’invention étrange d’un savant du passé: une machine à faire
dormir instantanément, avidement
recherchée par différents personnages, dont un savant, un enfant,
des bandits et un extra-terrestre.
Imbriquant de nombreuses «histoires dans l’histoire» et des traitements
stylistiques variés, Patalghar renoue
avec une pratique du cinéma qui se
défie des genres en toute liberté.
(Nicolas Yazgi)
Les mariés de l’Inde, 2004
Programmation
CAC-Voltaire
ANOTHER PASSAGE TO INDIA
Du lundi 24 janvier au jeudi 17 février 2005
À l’occasion du Forum d’anthropologie visuelle du Musée d’ethnographie, le CAC-Voltaire présente Another Passage to India,
du lundi 24 janvier au jeudi 17 février 2005, une programmation
tournée vers la cinématographie indienne, qui passe en revue
près d’un demi-siècle de productions. De Roberto Rossellini à
Mani Ratnam, ce programme fait la part belle à Ritwik Ghatak
(cinq films), un des auteurs majeurs du cinéma indien. Il comporte
parmi d’autres, les titres suivants:
INDIA, MATRI, BUHMI (Inde, terre mère), 1958, de Roberto Rossellini
MEGHE DHAKA TARA (L’étoile cachée), 1960, de Ritwik Ghatak
HALODHIA CHORAYE BAODHAN KHAI (Les oiseaux jaunes), 1987,
de Jahnu Barua
PIRAVI (La naissance), 1988, de Shaji N. Karun
CHARACHAR (L’abri de leurs ailes), 1990, de Buddhadeb Dasgupta
WARA MENDEL (La danse du vent), 1997, de Rajan Khosa
LAGAAN, 2001, de Ashutosh Gowariker
NIZHALKKUTHU (Le serviteur de Kali), 2002,
de Adoor Golapalakrishnan
A PECK ON THE CHEEK (Un bisou sur la joue), 2002,
de Mani Ratnam
CAC-Voltaire
Maison des Arts du Grütli
Rue Général-Dufour 16
1204 Genève
Prix d’entrée: 13 fr.
Prix réduit: 11fr. (étudiant), 8 fr. (AVS, AI, chômeurs, membres CAC)
Tél. : +41 22 320 78 78 Fax : +41 22 320 88 93
e : [email protected]
forum
28 au 30 janvier
d’anthropologie visuelle 2005
PROJECTIONS INDIENNES
20 films
La plupart des films programmés n’existent qu’en anglais (ou sont
sous-titrés en anglais), une des langues nationales de l’Inde
Discussions et débats en présence de réalisateurs
CinéBrunch indien
Dimanche 30 janvier de 11 à 14 h
REPRESENTING RESISTANCE: Film, Media, Politics, Gender
(Représenter la résistance: films, médias, politique, genre)
avec la participation de quatre réalisateurs indiens
Fonction:Cinéma • Maison des Arts du Grütli
Rue du Général-Dufour 16, Genève
Prix d’entrée : 8 fr. / par séance
Prix réduit : 5 fr. (membres Fonction:Cinéma, Amis du Musée,
CAC-Voltaire, Ateliers d’ethnomusicologie, enfants, AVS,
chômeurs, carte 20ans/20francs)
Abonnement général : 25 fr. (sauf CinéBrunch)
Prix réduit: 20 fr. (sauf CinéBrunch)
CinéBrunch : 15 fr.
Prix réduit: 11 fr.
+41 22 418 45 50 www.ville-ge.ch/eth
ANOTHER PASSAGE TO INDIA
du 24 janvier au 17 février 2005
UN DEMI-SIÈCLE DE PROGRAMMATION
CINÉMATOGRAPHIQUE INDIENNE
CAC-Voltaire • Maison des Arts du Grütli
Rue du Général-Dufour 16, Genève
Musée d’ethnographie de Genève
en partenariat avec l'Institut d’ethnologie de Neuchâtel,
Fonction:Cinéma et CAC Voltaire
Graphisme Anne Iten
[email protected]
Prix d’entrée: 13 fr.
Prix réduit: 11 fr. (étudiant), 8 fr. (AVS, AI, chômeurs, membres CAC)
Tél. : +41 22 320 78 78 Fax : +41 22 320 88 93
e: [email protected]
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