LAURENT GESLIN LES ANIMAUX SAUVAGES DE LA VILLE S’EXPOSENT SAFARI URBAIN 1 LAURENT GESLIN LES ANIMAUX SAUVAGES DE LA VILLE S’EXPOSENT L’ÉMERVEILLEMENT DE LA NATURE EN VILLE © Jérôme Dorkel/Strasbourg eurométropole ROLAND RIES MAIRE DE STRASBOURG Depuis le début du XIXe siècle, l’urbanisation nous a Je salue avec d’autant plus d’intérêt le travail de Laurent apporté un plus grand confort quotidien, une proximité Geslin, photographe talentueux qui a décidé de se entre activités professionnelles et habitat, une meilleure mettre en quête de la faune des villes et de parcourir protection face aux variations climatiques et de les cours d’eau et les espaces verts de Strasbourg durant nombreuses solutions de déplacement. Mais dans le plusieurs semaines pour y capter toutes les présences même temps, elle nous a aussi coupés du contact direct de vie animale ; insectes, oiseaux, bourdons, tortues, avec la nature, notamment avec les espèces animales et cygnes… Cet ouvrage de photographies, qui sera doublé végétales avec lesquelles nous partageons notre planète. d’une exposition dédiée à la biodiversité ainsi que de Voilà de nombreuses années cependant, que nous avons l’édition de cartes postales, nous permet de porter un compris l’importance de ce lien indispensable avec la regard nouveau sur notre environnement quotidien, au nature et toutes les politiques publiques que nous travers de ces images qui subliment des instants trop menons visent à nous réconcilier avec ces milieux, par souvent éphémères. exemple en recentrant nos pratiques alimentaires et de loisir sur les ressources naturelles. S’il nous invite à une véritable immersion dans la vie sauvage en ville, il nous rappelle également à notre C’est aussi dans cet esprit que j’ai demandé à mon responsabilité de citoyen, mais aussi de responsable adjointe, Christel Kohler, de lancer un groupe de travail politique, quant au respect de la biodiversité. Mais il sur l’animal en ville et de poursuivre le travail entamé est vrai que Strasbourg a déjà montré la voie avec de depuis 2008 sur la ville en nature. très nombreuses initiatives qui font d’elle la capitale française de la biodiversité. SAFARI URBAIN 5 LA BIODIVERSITÉ URBAINE EN CAPITALE Après avoir été guide naturaliste en France, en Afrique Son travail original a été publié dans de nombreux du Sud et en Namibie, Laurent Geslin s’installe à Londres ouvrages et magazines étrangers. où il devient photographe professionnel. C’est là qu’il entame son projet de photographier la faune des villes. Cette année, il a posé ses objectifs à Strasbourg avec une ambition : souligner la biodiversité de la ville et ainsi, Entre deux mandats dans des pays lointains, il profite de mieux la valoriser. ses escales dans la capitale anglaise pour enrichir son sujet sur la biodiversité urbaine. Le livre « Safari Urbain » que vous tenez entre les mains est une collection de ses plus belles images dans la Son « Safari Urbain » l’a mené dans les plus grandes capitale européenne. agglomérations européennes (Paris, Genève, Rome, LAURENT GESLIN Barcelone) afin d’y photographier, renards, fouines, blaireaux et même sangliers et ours ! SAFARI URBAIN 7 LA PETITE TORTUE La Petite tortue est l’un des papillons les plus familiers et attrayants d’Europe. La femelle et le mâle sont identiques et volent de mars jusqu’à l’automne, avec deux ou trois générations par an. Les ailes sont rouge orangé parsemées de taches jaunes et noires accolées, avec une série de petites taches bleues vers les bords extérieurs. La face inférieure brun sombre à clair, offre un beau camouflage. Ce papillon aime prendre des bains de soleil dans nos jardins, sur les orpins (sedums), les chatons de saule, les primevères… et bien sûr les orties, qui constituent la nourriture exclusive de ses chenilles. Les mâles possèdent un comportement territorial assez marqué. Ils s’envolent au passage d’un intrus pour le reconduire hors des limites du territoire choisi en le pourchassant d’un vol rapide. À noter que les populations varient souvent d’une année sur l’autre selon les conditions climatiques. SAFARI URBAIN 9 LES COLÉOPTÈRES Les coléoptères se distinguent des autres insectes par la présence d’élytres. Il s’agit d’ailes antérieures épaisses recouvrant en grande partie l’abdomen. Leurs élytres les protègent contre la déshydratation, les blessures et dans de très rares cas (pour certains coléoptères aquatiques), elles permettent même de retenir l’air et offrent la capacité à ces insectes de respirer sous l’eau grâce à leur « bulle » d’air personnelle. Les coléoptères rendent de nombreux services. Ils représentent une part importante de la biodiversité puisque 95 % de la biomasse des invertébrés mangeurs de bois sont des coléoptères. De nombreux coléoptères utilisent le bois mort pour se loger et se nourrir. Ils participent activement à la décomposition du bois mort, mais aussi à la pollinisation des fleurs. Du fait du manque de vieux arbres et de bois mort en forêt et de la disparition des vergers, bosquets et haies, de nombreux coléoptères disparaissent. On estime ainsi que la plupart des coléoptères sont en forte régression et sont menacés de disparition. LES HANNETONS Les hannetons, de la famille des melolonthinae, sont un ensemble d’espèces de coléoptères qui détiennent une place écologique importante mais qui peuvent s’avérer être de vrais ravageurs de cultures. Très bel insecte, le hanneton est un coléoptère de 3 centimètres de long, au corps brun très reconnaissable. Son vol bruyant peut sembler déraisonnable mais c’est son style bien à lui. Après y avoir passé tout l’hiver, les hannetons adultes sortent de terre au printemps. Leur espérance de vie ne dépasse guère plus d’un mois. Ils vont migrer en groupe vers des arbres pour se nourrir de feuilles et se reproduire. Les femelles pondent chacune une vingtaine d’œufs dans le sol. L’éclosion des larves intervient 6 semaines après la ponte. Leur cycle va se poursuivre pendant trois ans avec deux mues successives et deux périodes d’hivernage. La taille de la larve et sa voracité allant croissant, les dégâts estivaux peuvent être importants si la concentration en vers blancs dépasse le seuil de tolérance de 5 au mètre carré. En juillet ou en août de la troisième année, les larves se nymphosent dans le sol après s’être confectionnées une logette de terre durcie. L’adulte prend son envol au printemps suivant. SAFARI URBAIN 11 L’ABEILLE DOMESTIQUE C’est unique au monde : l’abeille est un des seuls insectes acceptant d’offrir son travail à l’homme ! Depuis plus de 5 000 ans, l’Homme profite du travail des abeilles pour prélever du miel, de la cire, de la propolis et de la gelée royale. Autant de trésors de la nature nés d’une relation complexe entre l’insecte et son environnement. Sociale par essence, l’Abeille domestique vit en colonies qui peuvent accueillir jusqu’à 100 000 sujets et une reine. Nourrie à la gelée royale depuis son stade larvaire, la reine a uniquement pour mission la ponte des œufs, à raison de 2 000 par jour environ à la belle saison. Les ouvrières s’activent chaque jour pour mener à bien les travaux nécessaires de la ruche : nourrissage des larves, construction des rayons, recherche de nourriture et stockage des réserves. Pourquoi l’abeille vit-elle aussi en ville ? Aujourd’hui, avec l’agriculture intensive qui implique l’emploi de pesticides, la prédominance des monocultures, la disparition des haies, prairies et vergers, les villes offrent un habitat plus favorable aux abeilles que dans les campagnes. L’air y étant plus doux, les abeilles y vivent plus longtemps et y sont plus productives. Devenu un symbole fort et un indicateur biologique intéressant, la santé des abeilles – domestiques et sauvages — et plus globalement des insectes pollinisateurs, est le reflet de nos impacts sur l’environnement. SAFARI URBAIN 13 LES BOURDONS Les bourdons sont plus gros que les abeilles, leur vol est plus bruyant, mais ils se ressemblent. Leur taille conduit souvent à penser qu’il s’agit du mâle de l’abeille. Or, il n’en est rien, ce sont deux genres d’insectes différents. Les bourdons sont d’excellents pollinisateurs dans des conditions difficiles. En effet, ils sont capables de travailler à des températures très basses (10 °C), par tous les temps : pluie, vent, faible luminosité. En été, les butineurs travaillent du lever du jour jusqu’au crépuscule. Par contre, une température supérieure à 35 °C provoque l’arrêt complet du butinage. Par la pollinisation, les bourdons jouent un rôle essentiel dans la conservation de notre patrimoine naturel. En transportant le pollen de fleur en fleur, les butineurs favorisent leur fécondation, contribuant largement à la sauvegarde des espèces végétales sauvages. Les bourdons s’affirment comme des alliés de la biodiversité. Malheureusement, une espèce de bourdon sur quatre en Europe est menacée d’extinction (source : Union internationale pour la conservation de la nature). Les causes de ce déclin ? Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles, mais aussi la pollution issue des déchets agricoles et la destruction des habitats liée à l’urbanisation. SAFARI URBAIN 15 L’AGRION ÉLÉGANT L’Agrion élégant, cette belle demoiselle, fait partie des 69 espèces de libellules observées en Alsace. Le terme « demoiselle » désigne de petites libellules (mâles et femelles) au corps fin et qui replient leurs ailes audessus d’elles quand elles se posent (le mot scientifique pour les désigner est Zygoptère). Comme tous les insectes, les libellules ont leur place dans la nature et y jouent un rôle important. Toutes les libellules sont prédatrices : elles capturent des proies pour se nourrir, généralement d’autres insectes. Les adultes les chassent en vol et les larves des libellules, qui sont aquatiques, les capturent sous l’eau. Elles dévorent entre autres les larves de moustiques qui vivent aussi sous l’eau. En faisant cela, elles détruisent de très nombreux moustiques et nous évitent bien des piqûres ! Cette championne de l’aviation au mince abdomen de couleur bleu-ciel, vit environ 5 mois après être sortie de l’eau. La belle reste souvent au bord de l’eau, et ne s’envole pas plus loin que notre champ de vision. Dès le printemps, il est possible d’observer des Agrions volants en tandem, où le mâle agrippe la femelle à l’arrière de la tête, avant ou après l’accouplement, appelé « cœur copulatoire ». Un spectacle à voir et à revoir sur les plans d’eau de notre agglomération. SAFARI URBAIN 17 LE FAUCON PÈLERIN De la taille d’une corneille, le Faucon pèlerin est un rapace mythique, connu comme l’oiseau le plus rapide du monde. À l’horizontale, lorsqu’il poursuit une proie, il atteint la vitesse de 100 km/h. Lorsqu’il plonge d’une grande hauteur pour effectuer une capture en piqué, il peut atteindre la vitesse vertigineuse de 380 km/h. Ce qui est encore plus étonnant, c’est sa capacité à intercepter, à de telles vitesses, une proie qui est, ellemême, en mouvement. Le Faucon pèlerin se nourrit de tout ce qui vole et qui a le sang chaud. Son menu est constitué d’oiseaux vivants, capturés en vol, et occasionnellement de chauves-souris. Grâce à une remarquable acuité visuelle, la plus grande partie des activités de chasse du Faucon pèlerin s’effectue à l’aube et au crépuscule. LE PETIT GRAVELOT Le Petit Gravelot est une espèce protégée. C’est l’un des plus petits échassiers nicheurs en France. Il a une allure très caractéristique : un masque et un collier noir, un cercle orbital jaune et surtout un cri spécifique, qui permettent de le reconnaître facilement. L’espèce se déplace à terre, le corps tenu horizontalement, courant souvent très vite et marquant des arrêts nets pour se nourrir. En alerte, les hochements nerveux de la tête sont également des comportements typiques du Petit Gravelot. C’est un grand migrateur transsaharien qui revient dès le mois de mars dans notre région. Habitué des bords des cours d’eau, il aime particulièrement se cacher parmi les galets. Il est difficile à repérer dans son habitat très mimétique. Alors, à vos jumelles ! Mais surtout ne le dérangez pas, gardez vos distances ! SAFARI URBAIN 19 LA MOUETTE RIEUSE La Mouette rieuse est synonyme d’océan et de grand large. Pourtant, près de 90 % des effectifs préfèrent les eaux douces. Comme de nombreux oiseaux, les mouettes trouvent dans notre ville des sources de nourriture intéressantes : sorties d’égouts, décharges publiques, zones de culture… Tout ce que peut souhaiter une opportuniste telle que la mouette rieuse est là, sur un plateau : poissons, insectes, fruits, graines et même, à l’occasion, des souris. Plumage gris et blanc, bec et fines pattes rouges, la Mouette rieuse change d’habit selon l’âge et les circonstances : en hiver, sa tête devient blanche, avec une petite tache noirâtre à l’arrière de l’œil. À l’approche des parades nuptiales, elle revêt un capuchon brun chocolat très stylé. La Mouette rieuse est sociable. Elle se regroupe en nombre pour chercher de la nourriture ou pour dormir. Peu farouche, elle ne craint pas l’Homme en fréquentant les villes. Son vol est généralement rapide, mais elle plane également très bien. La Mouette rieuse est bruyante et ses cris rauques ressemblent à des ricanements. Bref, elle porte admirablement bien son nom. SAFARI URBAIN 21 LA CORNEILLE NOIRE La Corneille noire est un oiseau de taille moyenne, et particulièrement intelligent. Tous les ornithologues vous le diront. La Corneille noire est maligne, toujours prête à sauter sur une belle opportunité. Grâce à de grandes facultés d’adaptation, elle a conquis toute la ville. D’un noir lustré de la tête aux pieds, les Corneilles noires femelles sont identiques aux mâles. Les jeunes, couverts d’un duvet gris-fumé à la naissance, ressemblent rapidement aux adultes. Vivants généralement isolés, les couples peuvent toutefois se rassembler en bande au sein d’un même dortoir, surtout en hiver. Le régime alimentaire de la Corneille noire peut varier de façon extraordinaire. Végétaux et animaux de toutes sortes, depuis les plantules de fleurs encore tendres jusqu’aux insectes, vers de terre et jeunes oiseaux non encore émancipés. Tout est bon. Aujourd’hui, elle a sa place dans notre environnement où elle trouve tout ce dont elle a besoin : nourriture et arbre pour nicher. Ne la confondez pas avec le corbeau freux qui, lui, niche toujours en colonie. LE GRAND CORMORAN Le nom de Cormoran vient de la contraction du latin Corvus Marinus, qui signifie « Corbeau marin ». Appelé ainsi dans l’Antiquité en raison des cris rauques qu’il émet et de la couleur noire de son plumage. Ce grand oiseau est l’un des plus représentés sur tous les continents. D’origine très ancienne, le Grand Cormoran descend d’animaux aquatiques incapables de voler. Depuis 40 millions d’années, l’espèce n’a pas évolué. Cette espèce est grégaire l’été – pour nicher — mais encore plus l’hiver, où elle forme de grands dortoirs. Toutefois, il n’est pas rare de voir des oiseaux seuls, y compris sur des sites de nidification. Le grand cormoran possède des plumes spéciales qui permettent à l’air de sortir et à l’eau de pénétrer dans le plumage. La nage sous l’eau est alors plus efficace. Cela implique que l’oiseau doit faire sécher son plumage d’où sa position : ailes grandes ouvertes, perché en hauteur. Il se nourrit principalement de poisson. Il plonge pour capturer sa proie avec le bec, et il est capable de rester sous l’eau pendant plus d’une minute. Il remonte le poisson à la surface afin de l’étourdir en le secouant et de le lancer en l’air pour le retourner avant de l’avaler. Un sacré acrobate. SAFARI URBAIN 23 LE PIGEON DOMESTIQUE À l’origine, le pigeon était sauvage. Il a été domestiqué il y a 5 000 ans. Doté de remarquables capacités d’orientation, il est devenu pigeon voyageur. Le pigeon se caractérise par une très grande capacité d’adaptation. Il niche sous les toits, dans les greniers et jusque dans les halls de gare. Les conditions de vie en ville sont si bonnes que les populations prospèrent. Essentiellement granivores, les pigeons urbains ont modifié leur alimentation pour devenir omnivores et opportunistes. Ils s’adaptent ainsi aux horaires des humains et se nourrissent dans les rues et les parcs de la ville. Pour améliorer la condition d’existence des pigeons et pour réduire les dégâts occasionnés par leur surpopulation, il est impératif de réduire la trop forte concentration de ces oiseaux. Le plus simple est d’arrêter de les nourrir. Et tout le monde a à y gagner : une ville plus saine, des pigeons en meilleure santé. SAFARI URBAIN 25 LE GRÈBE HUPPÉ Le plus grand des grèbes pourrait être danseur étoile. Il est facile à reconnaître à sa huppe noirâtre et double, et, au printemps, aux touffes de plumes rousses et noires qui ornent les côtés de sa tête. En mars, il ne faut pas manquer l’événement : la magnifique parade nuptiale. Ces oiseaux, en habit de fête, donnent le meilleur d’eux-mêmes. Le couple se fait face et les deux partenaires entament une parade digne des plus grands danseurs de ballet. La parade se termine par une offrande du mâle à la femelle, généralement une plante aquatique ou une algue. Ce cadeau préfigure déjà la construction du nid. Pour la nidification, le Grèbe huppé recherche plutôt le calme d’un lac ou d’un cours d’eau lent, bordé d’une végétation dense pour y construire son nid flottant. À peine nés, les trois ou quatre poussins, abandonnent le nid : leur berceau sera le dos de papa ou de maman. Ils sont magnifiques, ces poussins avec leur tête rayée noire et blanche qui pointe entre les plumes du vaisseau parental. L’ÉTOURNEAU SANSONNET Bruyant et vivant en bandes, l’Étourneau sansonnet est un sacré numéro. Plus petit que le Merle noir, avec lequel il est parfois confondu, l’Étourneau sansonnet possède un plumage noir irisé qui se constelle de points blancs en automne. Omnivore, il dévore insectes, graines ou fruits, selon les disponibilités. Très grégaire en dehors de la période de reproduction, il se déplace souvent en grands groupes. Ce comportement peut rapidement devenir source de nuisance, lorsqu’ils s’installent pour dormir. Très en voix, les mâles chantent n’importe quand, entrecoupant leurs chants de claquements, grincements et coups de sifflet : un véritable pot-pourri mêlé d’imitations extraordinaires d’autres oiseaux, et même des bruits de la rue, klaxons, carillons et sonneries de téléphone inclus ! Autant dire que le pisotement de dizaines d’étourneaux peut vite porter sur les nerfs. C’est au printemps, lorsque les platanes ont développé un feuillage épais, que les étourneaux nidifient, s’installant dans les cavités des troncs noueux. À l’intérieur du trou, dans la pénombre, la femelle protège les poussins nouveau-nés. SAFARI URBAIN 27 LA GRIVE LITORNE Souvent appelée « pattes noires », « queue noire » ou « tcha-tcha », la Grive litorne est l’un des oiseaux les plus majestueux de la famille des grives. À la différence de ses congénères, elle est relativement haute en couleurs. Son signe distinctif : le gris ardoise qui couvre la tête, la partie arrière de son cou et le croupion. Le bec est jaune, les pattes noires brunâtres. La femelle est semblable au mâle. Plus méfiante que le Merle noir, la Grive est un oiseau qui fréquente l’ensemble des jardins. De l’aube jusqu’au crépuscule, elle manifeste la même vigueur acoustique que le merle. Son chant est rauque et jacassant. Il est constitué d’un « tcha-tcha-tcha-tcha » ou « tra-tra-tra », complété par un « goui-goui » (« miaulement »). La grive est un fin gourmet, essentiellement frugivore, mais avec un petit faible pour les escargots dont elle brise la coquille en la frappant contre un caillou, un morceau de béton, voire sur la terrasse d’un jardin. SAFARI URBAIN 29 LE MERLE NOIR Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt… comme le Merle noir, un matinal tonitruant ! Le plus souvent sédentaire, il commence ses chants flûtés au printemps, vers six heures du matin. Ses mélodies vont aller crescendo jusqu’à l’été. Grâce à une nourriture abondante au fil des saisons, le Merle noir est familier dans notre métropole. Confiant tout en restant sur ses gardes, il se déplace par bonds sur les pelouses d’où il capture lombrics et insectes. La femelle, qui peut élever jusqu’à trois nichées par an, se distingue par son plumage brun et roux plus ou moins moucheté. Le mâle adulte est d’une grande élégance, avec son plumage noir satiné et son bec jaune-orangé. Cette touche de couleur joue un rôle important dans la recherche d’un partenaire sexuel. Plus le bec d’un mâle est coloré, meilleur est son système immunitaire. En choisissant un partenaire au bec vif, les femelles choisissent en fait un mâle en bonne santé ! LE ROUGEQUEUE NOIR C’est un petit oiseau sombre, au bec pointu, dont la queue rousse est animée d’un tremblement continuel, dès qu’il est posé. Son chant est une série répétée de notes se terminant par un bruit de froissement de papier très caractéristique. Le Rougequeue noir mâle se distingue facilement de celui à front blanc, mais les deux oiseaux ont des mœurs similaires. Ils sont en permanence en quête d’insectes. Ceux à front blanc préfèrent les milieux arborés pour nicher alors que les noirs apprécient immeubles et carrières. Espèce territoriale, le Rougequeue noir s’alimente de petits invertébrés et de fruits. Il capture les insectes soit en marchant au sol, soit en vol à partir d’un perchoir. Les fruits sont généralement gobés à partir d’un vol stationnaire à proximité de buissons. À l’origine, cet oiseau vivait principalement dans les régions montagneuses et s’est répandu dans toute l’Europe, colonisant souvent des zones urbaines et même des sites industriels. SAFARI URBAIN 31 LA BUSE VARIABLE La buse est un rapace de taille moyenne, assez trapu, avec de larges ailes. Sa coloration est, comme son nom l’indique, variable, et plus ou moins foncée, avec la face supérieure unie. La buse se nourrit des proies qu’elle guette du haut de son affût. Elle se poste sur un poteau, une haie ou un arbre et scrute le sol, attentive au moindre déplacement. L’essentiel de son alimentation se compose de petits rongeurs. S’ils sont en nombre insuffisant, elle peut également s’alimenter d’autres mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens, d’insectes et de vers de terre. En période nuptiale lors de vols planés, la buse émet fréquemment une série de miaulements. Ces émissions vocales deviennent plus rares en hiver. La buse variable est sédentaire et très territoriale. Un couple établi sur un territoire y restera toute sa vie. LA SITTELLE TORCHEPOT De la taille d’un moineau, la Sittelle torchepot est une acrobate. C’est le seul oiseau d’Europe qui circule le long des troncs d’arbres la tête en bas. Mais alors que cherche-t-elle ? Des insectes et des araignées cachés sous les écorces. De couleur bleu cendré aux parties supérieures, roux orangé pour le dessous, la Sittelle torchepot construit son nid dans une cavité de tronc, souvent dans une ancienne loge de pic. Pour justifier son nom de « Torchepot », la sittelle utilise de la boue argileuse afin de réduire l’entrée de la cavité. L’intérieur est ensuite garni de copeaux d’écorces et de feuilles sèches. C’est une vraie artisane qui apprécie fortement le vieillissement général des espaces boisés. Autre particularité : la sittelle insère des graines de toutes sortes dans les crevasses d’écorces, pour pouvoir les briser plus facilement. Maintenues dans la crevasse comme dans un étau, les dures coquilles ne peuvent plus échapper aux coups de bec. La sittelle est très active, elle récolte souvent bien plus qu’elle ne peut consommer. SAFARI URBAIN 33 LE CORBEAU FREUX Avec son plumage noir, le Corbeau freux n’en finit pas d’étonner les scientifiques qui découvrent, au fil des expériences, des signes d’intelligence. Résultat : l’oiseau semble être aussi malin que le chimpanzé. Très sociable, le corbeau vit en colonie bruyante en haut de grands arbres, où les nids sont bâtis les uns à côté des autres. Il se nourrit facilement à l’aide de son bec dénudé qui lui permet de fouiller le sol à la recherche de nourriture. Il vit généralement en campagne, mais il apprécie notre ville où il visite le plus souvent les jardins. Omnivore, son alimentation varie selon les saisons et les régions. Durant la période d’élevage des corbillats, insectes et vers de terre sont associés à une alimentation végétale dont la proportion augmente avec l’âge des jeunes. En dehors de cette période, le régime est surtout végétarien : grains de céréales en germination et fruits divers. LE ROUGEGORGE FAMILIER Dans les quartiers verdoyants de la ville, on compare souvent Le Rougegorge au compagnon du jardinier, car il est tout sauf farouche. En apparence, il semble doux et paisible. En réalité, il n’y a rien de plus agressif, à l’égard des oiseaux de son espèce, qu’un Rougegorge familier ! Toujours prêt à défendre son territoire, il gonfle son poitrail orange pour intimider tout intrus. Si cela ne suffit pas, le combat débute. Les batailles entre mâles durent généralement moins d’une minute. À l’automne, l’arrivée d’oiseaux migrateurs parmi les sédentaires restés sur place fait monter la pression. Il faut dire que le cœur de ce boxeur poids plume bat à près de 1 000 pulsations à la minute ! Très commun dans la majeure partie de l’Europe, le rougegorge se nourrit principalement d’insectes à la belle saison, et devient granivore l’hiver. SAFARI URBAIN 35 L’OUETTE D’EGYPTE Dans l’Égypte antique, l’Ouette d’Égypte était considérée comme sacrée. Reconnaissable notamment aux taches brun chocolat entourant ses yeux et la base du bec, l’Ouette d’Égypte est une espèce exotique invasive qui a une forte dynamique expansive en Alsace. Originaire de la vallée du Nil et du sud de la Palestine, elle a été introduite en Europe au XVIIIe siècle. Contrairement à la grande majorité des oiseaux de nos régions, l’Ouette d’Égypte peut se reproduire quasiment toute l’année. La nidification a lieu au sol ou dans les arbres. Son arrivée en Alsace ne date que de 1971, mais depuis, les effectifs ne cessent de progresser. Pour faire face à son expansion, des arrêtés de régulation de l’espèce ont été adoptés en 2011 dans le Bas-Rhin. L’objectif est de limiter les dérangements de cette espèce sur la faune locale, peu armée pour se défendre contre l’intruse, car la femelle est souvent agressive en période de reproduction. LE FAUCON CRÉCERELLE Le Faucon crécerelle est un petit rapace de la taille d’un pigeon. L’espèce s’observe dans des milieux très divers : friches, terrains Sa plasticité et sa faculté d’adaptation lui ont permis de s’installer vagues, coupes forestières ou encore bandes herbeuses le long jusqu’au cœur des agglomérations. En vol, la silhouette de ce des canaux. Il chasse à l’affût, grâce à une technique spécifique : faucon est identifiable à sa longue queue, ainsi qu’à ses ailes le vol en « Saint-Esprit ». Il s’immobilise en plein ciel en volant sur étroites et pointues. place, comme suspendu à un fil, les yeux fixés sur son déjeuner. Puis, il se laisse tomber au sol, capture sa proie, et l’emporte pour De nature discrète, en dehors de la période de reproduction, le la déguster en toute tranquillité. C’est aujourd’hui l’un des rares Faucon crécerelle dispose de toute une palette de manifestations rapaces qui niche dans la capitale européenne vocales. La plus connue étant la série de sons clairs, qui lui aurait valu son nom, qu’il émet souvent, mais qui lui sert généralement d’alarme. SAFARI URBAIN 37 LA CIGOGNE BLANCHE Symbole fort de notre région et de notre ville, la Cigogne blanche est réputée pour être un oiseau de bon augure. Tout le monde connaît la célèbre légende qui met en scène une cigogne qui apporte les bébés aux jeunes parents. Elle est aisément reconnaissable avec son corps blanc et noir, son bec et ses pattes rouges. Son nid est toujours placé dans des lieux hauts et découverts, facile d’accès : tours, clochers, pylônes, arbres. Plusieurs nids peuvent se côtoyer, formant une colonie. Savez-vous qu’elle a failli disparaître de France dans les années 1970 ? À cette époque, la cigogne a bénéficié d’un statut d’espèce protégée et de programmes de conservation. Aujourd’hui, l’espèce est sauvée et elle survole au quotidien les toits de la capitale européenne. LA FOULQUE MACROULE Plus grande que la poule d’eau, la Foulque macroule est un oiseau au plumage entièrement noir, rehaussé par un bec et un écusson frontal blanc pur. Elle a un corps de canard avec un bec pointu, des yeux ronds et rouges, et des pattes verdâtres. Comparée à la poule d’eau, la foulque est plus aquatique et préfère les lacs, les étangs ou les rivières lentes. La raison en est limpide : en cas de trouble à l’ordre aquatique, il est plus aisé de s’enfuir. En dehors de la période de nidification, les foulques sont très grégaires. Mais dès le printemps, elles défendent leur nid avec force et détermination. Les oiseaux rivaux se poursuivent ou se battent sur l’eau à coups de pattes. Il arrive qu’un groupe de foulques mette en fuite un prédateur en frappant l’eau pour l’éclabousser. En hiver, la Foulque macroule pâture les pelouses et les étendues herbeuses. On dirait une petite tondeuse à gazon ! SAFARI URBAIN 39 LE CYGNE TUBERCULÉ Aussi fier que majestueux, le Cygne tuberculé est le plus commun des cygnes européens. Visible toute l’année dans notre agglomération, c’est aussi l’un des plus gros oiseaux volants au monde. Il se distingue par un tubercule cartilagineux noir, situé à la base de son bec orangé. Lorsqu’il est sur l’eau, ce grand oiseau d’un blanc pur, est reconnaissable grâce à son long cou gracieux recourbé en forme de S. C’est dès le Moyen-Âge que l’Homme l’a introduit et domestiqué en Europe. Originaire d’Asie centrale – Sibérie et Mongolie —, il est familier à Strasbourg sur l’Ill, les cours d’eau et les pièces d’eau de nos parcs urbains. Son long cou lui permet de trouver sa nourriture au sol mais aussi sous l’eau, où il recherche des plantes aquatiques et des invertébrés enfouis dans la vase. Contrairement à la croyance populaire, un couple de cygnes n’est pas uni pour la vie. Le mâle peut avoir jusqu’à quatre partenaires. Si les cygnes sauvages de Sibérie sont migrateurs, nos cygnes sont surtout sédentaires. Le système digestif du cygne (et des canards) n’est pas adapté à l’ingestion du gluten présent dans le pain. Pour préserver la santé de cet oiseau, privilégions son régime herbivore ! LA TORTUE DE FLORIDE Incroyable mais vrai, la Tortue de Floride ne vient pas des plages de Miami mais de fermes de Louisiane. Elle se reconnaît facilement à la rayure rouge ou jaune qu’elle a sur les tempes. Son ventre est jaune avec des taches noires et sa carapace vert-brun. Dans les années 70 et 80, l’espèce a connu un véritable phénomène de mode en Europe. Le temps a passé, la tendance aussi, les tortues se sont échappées ou ont été volontairement relâchées dans la nature. Aujourd’hui, cette tortue aquatique occupe largement les marais, les cours d’eau jusqu’au centre des villes. Très vorace et résistante, elle est un nouveau prédateur redoutable pour la petite faune aquatique. N’ayant pas de prédateur la Tortue de Floride est une menace pour l’équilibre écologique. En France, elle prend le pas sur la Cistude d’Europe, tortue aquatique indigène, car elle occupe la majeure partie des places au soleil. Depuis 1997, l’importation des Tortues de Floride est interdite dans l’Union européenne. Pour faire face à la menace, des programmes de récupération ont été mis en place. SAFARI URBAIN 41 LE RAT SURMULOT Le rat fait peur. Il est sans doute l’un des animaux le moins apprécié. Mais savez-vous qu’il accompagne l’Homme depuis bien longtemps ? Originaire d’Asie, sa présence en France remonte au XVIIIe siècle. Doté d’une intelligence et de capacités physiques et sensorielles rares, il a su exploiter toutes les ressources de notre monde. Et c’est dans les zones urbaines qu’on le rencontre le plus fréquemment, notamment dans les lieux comportant des dépôts d’ordures tels que les décharges ou les égouts. Omnivore, le rat peut être prédateur à l’occasion ou prélever de la viande dans des entrepôts ou des réserves. Mais ce sont généralement les graines et les céréales qu’il affectionne le plus. Pour nos villes, il est d’une grande utilité. En effet, il contribue à éliminer les déchets et à désencombrer les canalisations d’eaux usées. De nature craintive, il cherche à éviter l’espèce humaine tant qu’il peut. Persécuté lors des campagnes de dératisation, il est aussi la proie des chouettes, des grands oiseaux de proie, des renards, des fouines et des chiens. LE CRAPAUD VERT « The Voice* », c’est sans surprise le crapaud vert ! Lorsqu’il se met à pousser la chansonnette, le Crapaud vert émet un trille délicat. Rien d’étonnant à ce que madame fonce pour venir écouter la sérénade. Lorsqu’elle ne trouve pas de compagnon, c’est la femelle qui pousse un petit cri afin d’attirer les mâles. Le Crapaud vert est certainement le plus élégant des crapauds européens. Sa robe tachetée de vert-olive et ses yeux à l’iris vert métallique en font craquer plus d’une ! Aujourd’hui, l’habitat naturel de l’espèce a considérablement régressé. Le Crapaud vert trouve refuge dans des sites comme les carrières, les bassins, les petites zones inondées, les fossés ou les mares. En France, le Crapaud vert ne subsiste plus que dans le Nord-Est. Compte tenu de la répartition nationale de l’espèce, la responsabilité de l’Alsace est particulièrement élevée pour sa conservation. Il est classé sur la liste des espèces de vertébrés protégées et menacées d’extinction en France. * La voix SAFARI URBAIN 43 LE RAGONDIN Originaire d’Amérique du Sud, le Ragondin est un cousin du castor. Importé en France au cours du XIXe siècle pour sa fourrure de grande qualité, le Ragondin a connu une explosion démographique dans les années 1970. De grande taille, ce rongeur s’est installé durablement dans notre agglomération. Avec ses pattes palmées et sa fourrure imperméable, le Ragondin privilégie les eaux stagnantes et les cours d’eau lents. Il est parfaitement adapté à la vie aquatique. Il creuse des terriers de plusieurs mètres de long dans les berges. Entre mars et octobre, le Ragondin fait deux à trois portées de 2 à 9 jeunes qui naissent velus et les yeux déjà ouverts ! C’est un animal herbivore et sédentaire dont le territoire se limite à quelques centaines de mètres carrés. Son odorat et son ouïe sont développés, mais sa vision est très faible. Il est quasiment myope et se laisse facilement approcher. Alors que dans son pays d’origine, les caïmans ou les jaguars en font leur festin, il a peu de prédateurs chez nous. C’est pourquoi, il présente des risques écologiques et sanitaires. Afin d’éviter la leptospirose (maladie infectieuse), une surpopulation de l’espèce et une dégradation trop importante des berges, il est fortement déconseillé de les nourrir. SAFARI URBAIN 45 L’ÉCUREUIL ROUX L’Écureuil roux est un animal solitaire, excepté durant la période de reproduction. Il se distingue par sa grâce et sa souplesse. Tout son corps est adapté aux déplacements dans les arbres : monter, descendre, sauter de branche en branche, un vrai acrobate ! Contrairement à la plupart des rongeurs, cet animal arboricole vit le jour. Il est actif du lever au coucher du soleil. Comme il est incapable de stocker une quantité de graisse suffisante, il doit s’alimenter tout au long de l’année et passe près de 80 % de son temps à se nourrir. Essentiellement granivore, il se nourrit de graines de résineux, et occasionnellement, d’œufs et d’oisillons. Il mange aussi des noisettes et des noix, des champignons et des baies. En automne, les fruits d’arbres sont enterrés au hasard de ses déplacements, mais de préférence au pied des arbres. Il redécouvrira ses réserves au cours de l’hiver, lors de la recherche de nourriture. Assurément, l’Écureuil roux est un rongeur prévoyant. SAFARI URBAIN 47 LE RENARD ROUX Reconnaissable à son museau allongé, ses oreilles pointues et sa queue touffue, le renard est un opportuniste. Il a su s’adapter à des milieux très différents : champs, forêts, montagnes et villes ! Dans notre métropole, il peut installer sa tanière dans des massifs floraux, des cabanes à outils ou encore des caves. Partout où la vie le mène, le renard modifie son régime alimentaire en fonction des ressources disponibles, de la saison mais aussi de l’accessibilité de la nourriture. Son alimentation est très diversifiée : petits mammifères, lombrics, fruits, baies, amphibiens, oiseaux… La vie du renard est essentiellement nocturne et il est courant de croiser cet animal dans la lueur de nos phares. Sa vue est bien adaptée à la vision de nuit et son odorat est également très performant. Quant à son ouïe, elle est si développée qu’il peut percevoir des fréquences très basses comme celles émises par une souris ou un lombric à la surface du sol. Sa grande faculté d’adaptation en fait un des carnivores sauvages le plus largement réparti dans l’hémisphère nord de notre planète. SAFARI URBAIN 49 REMERCIEMENTS Laurent GESLIN nous a révélé d’éblouissantes photographies de la faune strasbourgeoise. Pour > BUFO – Association pour l’étude et la protection des amphibiens et des reptiles d’Alsace. garantir une bonne compréhension du public, nous avons souhaité accompagner chaque photo d’un Créée en 1997, BUFO est une association à but non lucratif vouée à l’étude et à la protection des texte didactique pour présenter les différentes espèces. Grâce à la collaboration d’Odonat, d’Alsace amphibiens et reptiles d’Alsace. Nature, de la LPO, du GEPMA et de BUFO, il s’agissait dans cet ouvrage et sur chacun des 32 supports http://www.bufo-alsace.org/ de l’exposition, d’associer un travail de vulgarisation scientifique au travail artistique. > GEPMA - Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace. La Ville de Strasbourg remercie toutes les personnes qui ont apporté leur concours à la réalisation de Créé en 1993 à l’initiative de chiroptérologues alsaciens, le GEPMA est une association a but non cet ouvrage et en particulier le monde associatif pour avoir accepté de partager ses connaissances sur lucratif qui a pour objet de promouvoir la connaissance et la protection des mammifères sauvages et la faune afin d’offrir au grand public un outil en faveur de la biodiversité. de leurs habitats en Alsace. Pour approfondir vos connaissances, participez aux conférences « Mardi nature », proposées par le GEPMA. Elles ont lieu une fois par mois au Musée zoologique de Strasbourg. POUR APPROFONDIR, NOUS VOUS INVITONS À CONSULTER LES ASSOCIATIONS http://gepma.org/ NATURALISTES ALSACIENNES : > Imago : Association d’étude et de protection des invertébrés d’Alsace. > ODONAT Office des DOnnées NATuralistes d’Alsace. Crée en décembre 2004, l’association IMAGO a pour objet de promouvoir la connaissance et la (collecte, traitement et diffusion des données naturalistes) protection des invertébrés et de leurs habitats naturels en Alsace. Unissez-vous à l’effort du monde associatif en participant à la récolte des données faunistiques et en http://association.imago.free.fr/ renseignant la base de données faune-alsace.org http://www.odonat-alsace.org > La SAE : Société Alsacienne d’Entomologie. Association à but non lucratif pour l’étude et la protection des insectes et des autres invertébrés et > LPO – délégation Alsace de la Ligue pour la Protection des Oiseaux. leurs milieux. La LPO Alsace a pour objet d’agir pour l’oiseau, la faune sauvage, la nature et l’homme, et lutter contre http://soc.als.entomo.free.fr/ le déclin de la biodiversité, par la connaissance, la protection, l’éducation et la mobilisation. Si vous avez des questions à poser sur la faune sauvage, n’hésitez pas à contacter le service Médiation > La SBA : Société botanique d’Alsace. Faune Sauvage au 03 88 04 42 12 ou par mél à l’adresse suivante : [email protected]. La Société Botanique d’Alsace, association de droit local constituée le 6 septembre 1997, a pour objet la http://alsace.lpo.fr/ connaissance de la flore et de la végétation régionale par des sessions d’étude de terrain, des travaux collectifs et des travaux individuels. Ses objectifs sont d’étudier la flore d’Alsace, de faire des sessions > Alsace Nature - Fédération régionale des associations de protection de la nature et de l’environnement. L’association milite depuis 1965 pour la protection de la nature en Alsace, elle regroupe le savoir et les compétences de près de 140 associations fédérées. http://www.alsacenature.org/ d’étude sur le terrain et de publier des travaux collectifs. LAURENT GESLIN LES ANIMAUX SAUVAGES DE LA VILLE S’EXPOSENT Quels animaux sauvages vivent aujourd’hui à Strasbourg ? Avec le Safari Urbain, partez à la découverte d’un monde méconnu, où la faune s’est adaptée à la proximité de l’homme. Ce livre nous révèle la biodiversité insoupçonnée de notre ville. Le photographe Laurent Geslin a parcouru Strasbourg pendant plusieurs semaines pour y traquer la vie animale sous toutes ses formes. Entre ciel et terre, ce passionné de la nature nous livre ses plus belles images et nous transmet un message : la biodiversité en ville, c’est la vie. Respectons-la, protégeons-la.