L’algorithme une aide à la compréhension de nouveaux concepts mathématiques dans les classes scientifiques du lycée français. Des arguments possibles pour l'intégration de l'informatique dans la culture générale scientifique, dans le cadre de la pluralité des approches peuvent être les suivants : l'informatique est un outil pédagogique et un instrument de travail personnel et collectif des enseignants et des élèves - c'est aussi un facteur d'évolution des disciplines enseignées, de leurs objets et de leurs méthodes - de plus, c'est un objet d'enseignement, élément de la culture générale scolaire car composante de la culture du citoyen du XXIe siècle. En 1970, le colloque de Sèvres proposait déjà que l'informatique soit introduite dans l'enseignement général car « la pratique de la programmation développe des aptitudes algorithmiques, organisationnelles et opératoires » (Émilien Pélisset, 1985). "[...] C'est par la réflexion sur les algorithmes rencontrés dans tous les domaines que l'informatique a transformé le monde et s'est imposée comme un des principaux facteurs d'innovation et de progrès..." (Nivat, 2008). L'informatique c'est la théorie de l'information, les machines et leurs architectures, les réseaux, Internet, les bases de données... mais c'est aussi l'algorithmique et la programmation. Un des objectifs que nous devons avoir pour l'informatique est de faire comprendre ce que sont les informations, les divers langages : naturels, pseudo-code... les algorithmes et les machines... L'élève ne peut pas comprendre ces notions sans qu'il écrive de lui-même quelques petits algorithmes et programmes. Depuis 2010, les programmes du lycée introduisent, d’un point de vue sémantique, les algorithmes de construction comme une tâche pour un certain nombre de problèmes spécifiques. Nous partons de l’hypothèse qu’une approche algorithmique peut aider les élèves à accéder à de nouveaux concepts mathématiques : – dans le cas des probabilités, la construction d’algorithmes de simulation de situations aléatoires peut être un support pour la compréhension chez l’élève d’une loi de probabilité sous-jacente ; – dans le cas de l'arithmétique, la construction d'algorithmes à la recherche d'un nombre vérifiant des propriétés bien définies peut-être un support au concept de preuve chez l'élève. En nous référent à notre cadre théorique (qui sera présenté ce mercredi) et à travers diverses ingénieries didactiques en cours (présentées aussi ce mercredi), nous nous posons les questions suivantes : (Q1) l’identification des variables aléatoires dans une situation particulière, simulée à l’aide d’un générateur aléatoire, et l’observation des fréquences et des moyennes peuvent-elles aider à approcher une loi de probabilité sous-jacente ? (Q2) les divers environnements (à la main, le tableur, les organigrammes, les langages algorithmiques…) offrent-ils des opportunités et des contraintes spécifiques pour simuler la même situation aléatoire ? (Q3) la contribution de l’algorithme contribue-t-elle à la compréhension de nouvelles compétences mathématiques notamment celui de preuve ?