I M. CHAMBARD. Activité documentaire Comprendre Description et quantification des interactions fondamentales Première S Comprendre Les interactions fondamentales. Document n°1. Les interactions fondamentales. Dans la conception contemporaine, il faut entendre par force non seulement ce qui pousse, qui tire ou modifie le mouvement, mais aussi tout ce qui incite au changement, à la métamorphose. La force, ou mieux l’interaction, dans l’acceptation physicienne, se définit donc comme l’agent unique de la transformation. Les interactions sont au nombre de quatre : — forte ; — faible ; — électromagnétique ; — gravitationnelle. Elles sont hiérarchisées en portée et en intensité. À l’échelle du noyau atomique, l’interaction forte domine en intensité toutes les autres, dont l’interaction électromagnétique, laquelle surpasse l’interaction faible, qui elle même laisse très loin derrière la minuscule interaction gravitationnelle. Pourtant cette hiérarchie microscopique ne reflète pas en rien l’influence de ces interactions à grande échelle. La gravitation est sans conteste dominante à l’échelle cosmique, parce qu’elle n’est compensée par aucune antigravitation, et que son intensité, bien que déclinante, s’exerce sans limite de distance. Elle est toujours attractive et de portée infinie. Les interactions forte et faible, de par leur portée minuscule, respectivement 10−15 m et 10−17 m, se sont fait un royaume du noyau et de l’atome. Quant à l’interaction électromagnétique, bien que de portée infinie, elle ne saurait gouverner le vaste cosmos car, dans les grandes structures, les charges électriques positives et négatives, en nombre égal, partout se neutralisent. Cette interaction, attractive ou répulsive, n’est pour autant pas une force négligeable : elle a pris possession du vaste domaine laissé vacant entre l’atome et les étoiles, qui inclut le minéral, l’animal, le végétal et l’Homme. Document n°2. Formation de l’univers : le Big Bang. Compilé par M. CHAMBARD à 13:59. Page no 1/4 1 Quelles sont les quatre interactions fondamentales ? 2 Seulement deux interactions interviennent à notre échelle. Lesquelles ? Justifiez. 3 Pourquoi l’interaction gravitationnelle nous est-elle plus familière que l’interaction électromagnétique ? 4 Complétez le tableau suivant à l’aide du document n°1. Interaction 5 Échelle ou édifice majoritairement concerné A l’aide du tableau suivant, dite quelle interaction domine à chaque étape de la formation de l’univers. Étape Interaction prépondérante II Portée 1 2 3 4 5 6 7 Modélisation classique de ces interactions, les forces. Une manière de modéliser les interactions consiste à utiliser les forces vues en seconde. Dans cette partie, on considère un noyau d’hélium 4. Sur cette représentation ci-dessous, les protons sont en rouge et les neutrons sont en bleu. Données. — Masse d’un proton ou d’un neutron : m p = m n = 1,67 · 10−27 kg 1 fm 30 pm — Constante de la gravitation universelle : G = 6,67 · 10−11 m3 · kg−1 · s−2 — Charge d’un proton : q p = 1,60 · 10−19 C — Constante électrique : k = 109 N · m2 · C−2 1 = 9,0 · 4π²0 — Masse d’un électron : m e = 9,1 · 10−31 kg Document n°3. La nature des lois physiques (Richard Feynman). La force électrique varie comme l’inverse du carré de la distance, mais, ce qui est remarquable, c’est la colossale différence entre l’intensité (norme) des forces électriques et des forces gravitationnelles. Deux électrons se repoussent l’un l’autre selon l’inverse du carré de la distance à cause de l’électricité, et s’attirent selon le carré de la distance, à cause de la gravitation. 1 Quelle est la composition du noyau d’hélium 4 ? 2 Force gravitationnelle dans l’atome d’hélium 4. a) Rappelez la loi de gravitation universelle qui donne l’expression de l’intensité de la force gravitationnelle F g qu’exercent l’un sur l’autre deux objets A et B , de masses respectives m A et m B et séparés d’une distance centre à centre d . b) Calculez la force gravitationnelle qui existe entre deux protons. c) Calculez la force gravitationnelle qui existe entre le noyau et un électron. Compilé par M. CHAMBARD à 13:59. Page no 2/4 3 Dans le document n°3, Richard Feynman évoque l’existence d’une force électrique. Cas de l’atome d’hélium 4. a) Quelle action mécanique (interaction) modélise cette force ? Est-ce une action mécanique de contact ou à distance ? Pour chaque système, dites si l’action mécanique est attractive ou répulsive. b) Quelle information vous fait penser que l’expression de l’intensité de cette force électrique est similaire à celle de la force gravitationnelle ? c) On note q A la charge de la particule A et qB celle portée par la particule B , k une constante et d la distance qui sépare les deux particules de centre à centre. Parmi celles proposées ci-dessous, quelle expression pourrait traduire l’intensité de la force électrique F e ? — Fe = k · d |q A | · |q B | — Fe = k · |q A | · |q B | d2 — Fe = k · |q A | · |q B | d — Fe = k · d2 |q A | · |q B | d) Calculez l’intensité de la force électrique entre les deux protons. e) Calculez l’intensité de la force électrique entre le noyau et un électron. 4 c) Concluez. Interaction entre les deux protons. a) Calculez 5 Fe . Fg a) Calculez b) Si aucune autre interaction ne s’exerce entre ces deux particules, que devrait-il se passer ? III Interaction entre le noyau et un électron. Fe . Fg b) Concluez. Description moderne de ces interactions, le modèle standard. Document n°4. Composition et charge du noyau : aspect historique. Après l’expérience de RUTHERFORD, on a cherché à déterminer la composition du noyau. L’une des premières choses que l’on a pu déterminer est sa charge. En effet, Antonius van den Broek émet l’hypothèse que la place de chaque élément dans la classification périodique est égale à la charge de son noyau. Cette hypothèse est confirmée expérimentalement par Henry Moseley en 1913. De plus, on sait depuis le début du XIXe siècle que le noyau est chargé positivement. Mais comment quantifier a les différentes charges possibles du noyau ? En 1919, Rutherford prouve que le noyau de l’atome d’hydrogène est présent dans les autres noyaux. Ainsi, on en déduit que le noyau est constitué d’une particule chargée appelée proton et qu’il constitue la charge élémentaire de la matière. De plus, on a établi que l’atome d’hydrogène est constitué d’un proton et d’un électron. Afin d’assurer l’électroneutralité de l’atome, on en déduit que la charge de l’électron est opposée à celle du proton. Pour finir, une autre série d’expérience a permis de mettre en évidence l’existence du neutron dans le noyau en 1930. a. On rappelle que QUANTIFIER signifie donner une mesure. D ÉFINITION : « Charge élémentaire ». C HARGE ÉLÉMENTAIRE . Notée e, la charge élémentaire est le plus petit multiple de la charge du noyau ou de l’électron. e = 1,602 · 10−19 C Document n°5. Éléments de physique des particules. Dans l’état des la combinaison de 3 quarks. Schéma no 1 – connaissances en 2015, la Parmi les baryons, il y a : Représentation d’un baryon. matière est constituées de 12 particules élémentaires , — les protons qui sont appelées fermions, constitués de deux regroupées dans le tableau quarks up et un quark no 1. down. À partir de ces particules élémentaires, on peut — les neutrons qui sont construire des particules constitués de deux composées . Parmi cellesquarks down et un ci, il y a les baryons qui sont quark up. u u Les particules élémentaires de matière peuvent échanger de l’énergie à l’aide de particules élémentaires, appelées bosons, regroupées dans le tableau no 1. Il y a : d Compilé par M. CHAMBARD à 13:59. Page no 3/4 — LES GLUONS permettant de décrire l’interaction forte. Cette dernière permet d’expliquer la cohésion des quarks dans les baryons et la cohésion des neutrons et de protons dans le noyau par échange de gluons entre les quarks (vaguelettes jaunes). — LES PHOTONS qui modélisent l’interaction électromagnétique dont la lumière est l’une des manifestations. Elle explique la cohésion de l’atome. — LES BOSONS W ± ET Z ° qui expliquent certaines transformations nucléaires comme la désintégration β. Cette désintégration est au cœur de la nucléosynthèse des étoiles. — LES BOSONS DE H IGGS qui donnent la masse aux autres particules. Tableau no 1 – Récapitulatif des particules élémentaires. Les charges sont données en multiples de e, la charge élémentaire. Pour finir, le modèle standard ne prévoit pas de médiateur de l’interaction gravitationnelle comme les gluons ou les photons. Mais la théorie quantique des champs prévoit l’existence d’une particule qui remplit cet office, le graviton. Mais à ce jour, rien ne prouve son existence. Ce dernier document n’est qu’une explication très simplifiée du modèle standard. Aucune notion de ce modèle n’interviendra dans les évaluations. 1 Quelles sont les deux particules élémentaires déjà abordées cette année ? On précisera à quelle occasion. 2 Quelles sont les deux particules représentés dans le noyau ? Sont-elles des particules élémentaires ? 3 Quelle interaction assure la cohésion du noyau ? Nommez la particule associée dans le modèle standard. 4 Quel est le baryon représenté sur le schéma no 1 ? Justifiez. 5 Quelle est la charge du proton ? Le justifier par deux moyens. 6 Déduisez de l’atome d’hydrogène, la charge d’un électron. 7 Calculez la charge d’un neutron ? Justifiez. Compilé par M. CHAMBARD à 13:59. Page no 4/4