N°5 Juillet / Août /Septembre 2016 DOSSIER Économie circulaire : Un gisement d'activités pour l'avenir ACTUALITÉS Incroyable ! Les espaces verts se mangent ! ILS FONT LE TERRITOIRE Nouveau départ pour la randonnée Journal d’Information du Val d’Ille L’édito de Daniel Cueff Maire de Langouët I l y a trois ans, le Val d’Ille était l'une des premières communautés de communes de Bretagne à se poser la question du devenir des matières premières dans le circuit de transformation industriel et commercial. • Quatrième axe : remplacer les matériaux condamnés à disparaître comme le sable dans la construction pour développer des filières alternatives de matériaux bio-sourcés. Bien entendu, la préservation de la matière première passe par une stratégie économique globale. En effet, près de 35 % de la matière première utilisée disparaît en fin de cycle soit par production d'énergie (incinération) soit par enfouissement. Ce modèle ne peut évidemment perdurer. Cultiver un chêne pour en faire des charpentes qui dureront des décennies, les utiliser ensuite pour faire des meubles et au bout du bout du papier recyclé nécessaire à la transformation en l’isolant écologique qu'est la ouate de cellulose voilà un cercle vertueux. Comment passer de la logique linéaire actuelle à une logique circulaire de préservation de la matière première ? • Premier axe : l'éco-conception des produits. En fin d’usage, 100 % de la matière pourra être réutilisée. Déjà sur la route du meuble, des enseignes proposent des plans de travail de cuisine dont les matériaux seront réutilisés intégralement dans 15 ans. “ L'implication des entreprises est incontournable. Le Val d’Ille a détecté les flux de matières premières sur le territoire et espère une collaboration entre entreprises. Comme levier, elle s'est attachée à collaborer avec la société BIOM capable de mesurer, dans la comptabilité des entreprises qui le souhaitent l’excellence environnementale de leur activité sur le Val d'Ille et le Pays d'Aubigné. L'implication des entreprises est incontournable • Deuxième axe : faire en sorte que les déchets des uns deviennent la matière première pour d'autres. C'est l'ambition territoire zéro déchet dans lequel les syndicats de traitement des ordures ménagères du territoire sont engagés. • Troisième axe : déterminer les matières premières renouvelables et généralement cultivables qui entrent dans la conception des produits de demain (algue, chanvre, lin, etc.) et qui, en fin d'usage, redeviennent du compost donc de la terre. C'est la logique cradle-tocradle (du berceau au berceau) qui a un bel avenir devant lui comme le démontre le groupe international PUMA qui à Amsterdam produit des chaussures de sport en matières naturelles. ” Nous en sommes bien convaincus : préserver la matière passe aussi par une prise de conscience qu'il nous faut dorénavant être chiche dans l'usage de la matière première et prouver que frugalité et bonheur de vivre peuvent faire bon ménage. Daniel Cueff, Maire de Langouët. Directeur de la publication : Philippe Chevrel. Conception et mise en page : MEDIAVERBE. Rédaction : Services du Val d’Ille. Crédit photos : Val d’Ille sauf mention, Sylvain Rocaboy (photo de couverture). Impression : ATIMCO - Le magazine du Val d’Ille est imprimé sur du papier fabriqué en France certifié PEFC 100%. Tirage : 9 000 exemplaires. ISSN : 2430-8919. Dépôt légal : juillet 2016. Communauté de communes du Val d’Ille, 1 La Métairie - 35520 Montreuil-le-Gast. Tél. : 02 99 69 86 86 - Fax : 02 99 69 86 87 - [email protected] - www.valdille.fr - G valdille Accueil : du lundi au vendredi : 8h30 - 12h30/13h15 - 17h00. Fermé le mercredi après-midi. LES ECHOS 5 Décision du conseil Le Val d’Ille prend soin des haies bocagères et des vergers Les bailleurs sociaux s'engagent sur le territoire L a communauté de communes, les 10 communes du Val d’Ille et les principaux bailleurs sociaux du territoire (Espacil, Aiguillon construction et Neotoa), ont signé des conventions de partenariat pour s’engager sur des objectifs communs en matière de construction et de gestion des logements sociaux. Les orientations suivantes ont été définies : > Garantir un effort de production de logements sociaux et une répartition entre les communes, pour atteindre les objectifs du programme local de l'habitat, tout en veillant à l'équilibre financier des opérations ; > Produire un habitat durable, peu énergivore, et réhabiliter les logements existants, afin de limiter les charges des locataires ; > Répondre à l'ensemble des besoins et accueillir les populations défavorisées ; > Encadrer les possibilités de revente de patrimoine ; > Gérer la demande et les attributions de logement social de façon à garantir l'équilibre social des ensembles immobiliers et limiter la vacance ; > Accompagner les ménages qui souhaitent déménager au sein du parc social, ou accéder à la propriété. Ces conventions font suite à celle signée en 2011 avec Néotoa qui spécifiait notamment la recherche d’"un équilibre entre opérations faciles et difficiles à l’échelle du territoire". Concrètement Néotoa acceptait de prendre en charge des opérations dans les cœurs de bourg, souvent les plus délicates et financièrement déficitaires. En savoir plus : www.valdille.fr/politique-habitat Plus d'informations : Céline Lévêque – 02 99 69 58 97 % Agenda Le Val d'Ille fête les Journées du Patrimoine exe-affiche-j-pat-2016_journée patrimoine 11/07/2016 14:16 Page1 CRÉATION © STÉPHANIE TRIBALLIER - LEJARDINGRAPHIQUE.COM / IMPRESSION MÉDIA GRAPHIC 2016 5 Décision du conseil pour la plantation de haies bocagères d’essences locales, pour des projets situés en zone rurale mais non éligibles à Breizh bocage. Ce programme propose un accompagnement technique sur 3 ans et le financement des plants (jusqu’à 200 €). Une aide pour la plantation de verger de 10 arbres (pommiers et poiriers) à destination des particuliers est aussi proposée comprenant un accompagnement technique pour la réalisation et le suivi du projet sur 3 ans, ainsi qu’une aide financière à l’achat des arbres (jusqu’à 60 €). © Stéphanie Triballier - Jardin Graphique L es haies bocagères et les vergers présentent de nombreux intérêts écologiques et économiques. Depuis 2009, la communauté de communes agit pour restaurer, maintenir et préserver ces milieux sur son territoire. En 2016, le programme régional Breizh Bocage permet aux exploitants agricoles de planter et restaurer des haies bocagères sur le territoire. Seuls les travaux préalables sont à la charge des bénéficiaires. Des entreprises spécialisées s’engagent à faire les travaux de plantation et d’entretien pendant 3 ans. À partir de 2016, la collectivité propose, en complément du programme régional, une aide aux particuliers Les journées européennes 2016 ont pour thème "Patrimoine et citoyenneté". Cette année, le Val d’Ille s’installe à St-Médard-sur-Ille le dimanche 18 septembre, le long du canal, auprès du fournil rénové et dans le bourg, pour faire découvrir aux visiteurs les actions citoyennes et le patrimoine du territoire. Avec des expositions, des animations natures et citoyennes, des ateliers bricolage, des nouvelles balades, des concerts et un pique-nique participatif, cette nouvelle édition permettra aux amoureux du patrimoine de ne pas rester sur leur faim et de découvrir un maximum d’initiatives. = Plus d’informations : www.valdille.fr 3 LES ECHOS DOSSIER W Agenda © LE DREAN Val d’Ille en scène revient ! L ’édition 2016 du festival de rencontres théâtrales "Val d’Ille en scène" se déroulera du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre. Mélange de troupes amateurs et de professionnels, le festival proposera des pièces de théâtre pour tous les publics, adultes et tout-petits, de la comédie au burlesque. La “famille Walili”, accompagnée du groupe “C’est qui Paulette” avec sa Fête foraine des Glingués sera le fil rouge durant tout le week-end. Quatre troupes amateur se produiront samedi et dimanche : "I have a dream", la Cie des 2 rives, la Fausse compagnie et la Tétéhem (Melesse). Ces deux dernières sont sélectionnées pour la finale du Masque d’or, compétition nationale de théâtre amateur à Aix les Bains. Les autres compagnies sont professionnelles : Cie Toubab’ouh, Théâtre du Chemin de ronde, Cie des masques, Cie Quidam, Zirkus Morsa, Tchikini Sound, Cie Syllabe et la famille Walili. L’événement est organisé par Culture en VI et financé par la communauté de communes du Val d’Ille. > Rendez-vous sur valdilleenscene.fr pour consulter le programme complet. Entrées gratuites et réservations fortement conseillées à partir du 15 septembre par internet ou par téléphone au 06 81 75 81 01. ( Chantiers et travaux Incroyable ! Les espaces verts se mangent ! E n 2015, le Val d’Ille s’est inscrit au mouvement “Incroyables comestibles”, démarche internationale visant à aménager les espaces verts publics avec des plantes comestibles (légumes, fruits, plantes aromatiques, arbres fruitiers). du Val d’Ille a réalisé un potager “Incroyables comestibles” au pôle communautaire de Montreuil-le-Gast. Au menu : tomates, courgettes, haricots, rhubarbe, bourrache, oseille, physalis et fleurs comestibles (capucine). Alors n’hésitez plus et venez vous servir ! Le principe de base est le suivant : "Cueillez, récoltez mais n’arrachez pas les plants !". Les récoltes sont accessibles à tous gratuitement, chacun peut se servir en fonction de ses besoins et de ses envies. La seule règle : ne pas arracher ou abîmer les plants pour permettre à d’autres d’en profiter. Sur le Val d’Ille, trois communes ont adopté la même démarche et proposent aussi des “Incroyables comestibles” : Melesse (bourg et parc du Quincampoix), St-Médard-sur-Ille (bourg) et St-Germain-sur-Ille (bourg). Cette année, le chantier d’insertion Retrouvez la localisation précise des espaces “Incroyables comestibles” sur la carte collaborative : carte.valdille.fr 5 Décision du conseil Budget 2016 : c'est voté ! Le conseil de communauté a voté son budget le 29 mars dernier. Les taux restent à fiscalité constante. 4 > Plus d’informations sur www.valdille.fr/budget V Agenda Escales au Val d'Ille Cette année encore, le festival des Escales au Val d'Ille vous donne rendez-vous sur les berges du Canal à Guipel, le week-end du 23, 24 et 25 septembre. Au programme, Monty Picon et les Patates Carnivores, avec qui la soirée du vendredi s'annonce prometteuse, et le rock désalternatif de Street'n'Roll ! Le Ministère Magouille prendra les commandes pour la soirée du samedi. Le jeune public ne sera pas en reste avec des spectacles dédiés le samedi et le dimanche. Dans la Péniche spectacle et sous le grand chapiteau, il y aura de la chanson française d'hier et de naguère, de beaux trios, des spectacles de magie pour les grands et les petits et bien d'autres choses… = Plus d'informations : escalesauvaldille.fr % En bref L'épicerie solidaire recherche des bénévoles Vous avez du temps et vous souhaitez faire une action solidaire ? L’épicerie solidaire du Val d’Ille à Montreuil-le-Gast recherche des bénévoles disponibles le lundi après-midi et/ou le mardi matin. l’animatrice au 02 99 60 52 68 = Contactez ou 06 42 83 06 69 LES ECHOS Un territoire de projets © EVA Le Val d’Ille valorise l’herbe fauchée au bord des routes La communauté de communes du Val d'Ille est responsable du fauchage des bords de 265 km de voirie communale. Depuis 2011, le fauchage d’accotements avec exportation est réalisé grâce à un broyeur spécifique développé par la société EVA (Martigné-sur-Mayenne). C e broyeur d'accotements est loué par le Val d’Ille dix semaines par an. L’herbe fauchée n’est pas laissée sur place, mais récupérée grâce à un système d’aspiration, pour ensuite être valorisée sous forme d’énergie ou de compost. En 2016, ce fauchage est réalisé en trois temps : mai et septembre pour les accotements et de septembre à décembre pour les fossés et talus. Deux agents du service voirie du Val d’Ille en sont chargés. Quels avantages ? Le fauchage avec export comporte de nombreux avantages : • Énergies renouvelables : l’herbe exportée est valorisée sur le Val d’Ille ou à proximité du territoire. Une partie est prise en charge par le SMICTOM d’Ille et Rance pour une transformation en compost. La majorité de l’herbe exportée (75 % en 2015) est valorisée par méthanisation dans les unités agricoles de Guipel et de Gévezé pour produire de l’électricité. • Biodiversité : l’herbe exportée n’enrichit plus le sol en azote et en matières organiques, ce qui améliore la richesse floristique des bords de route avec le développement de plantes légumineuses et de fleurs mellifères. • Économie : après 2 à 3 ans de fauche avec export, la végétation de bords de routes repousse plus lentement réduisant ainsi le nombre de fauche de 3 à 2 par an. Ceci permet la mise en place d’un fauchage tardif en septembre, favorisant la filtration de l’eau sur les bords de route et donc son épuration naturelle en éléments polluants. Le fauchage tardif permet également de créer des zones refuges pour la faune locale (insectes, oiseaux, petits mammifères). • Esthétique et sécurité : l’exportation de l’herbe évite la création d’une croûte d’herbe sur les accotements et limite ainsi les risques d’incendie pendant les périodes de sécheresse. De plus, en cas de pluie, l’herbe exportée ne sera pas emportée par ruissellement, ce qui limite les risques d’encombrement des fossés et donc d’inondations ponctuelles. Ces pratiques de gestion peuvent comporter des risques de prolifération de certaines plantes indésirables. C’est pourquoi, le fauchage est toujours ac- Matériel de location de la société EVA mis à disposition du Val d'Ille. compagné par des opérations d’élimination manuelle ponctuelle des plantes proliférantes telles que le chardon ou le rumex. Pour plus d’informations : Justine Boivin 02 99 69 86 03 Fauchage avec export : Les chiffres clés 2015 sur le Val d'Ille • 265 km de routes communales • 530 km d’accotements entretenus • 10 semaines de fauche avec export • 730 tonnes d’herbe exportées • 2 modes de valorisation de l’herbe : compostage et méthanisation • 75 % de l’herbe exportée valorisée en méthanisation (550 tonnes) • 2 méthaniseurs approvisionnés : Guipel et Gévezé • 300 000 kWh produits par méthanisation 5 DOSSIER DOSSIER Développement durable Économie circulaire : © Sylvain Rocaboy Un gisement d’activités pour l’avenir L'entreprise Smurfit Kappa gère la cartonnerie de Maurepas située zone de La Bourdonnais à La Mézière. Elle recycle 180 tonnes par an de cartons qui servent à produire du papier recyclé. Tout en visant le 100% FSC d'ici la fin de l'année 2016, ils travaillent à développer leur partenariat avec les petites entreprises locales. Un nouveau modèle économique durable valorise nos ressources, sans gaspiller. C’est l’économie circulaire. Elle invite à mutualiser, à penser local et coopératif. Avec, à la clé, de nouveaux gisements d’activités et d’emplois. Le Val d’Ille accompagne ce mouvement en mobilisant les entreprises pour entrer dans la boucle. 6 E xtraire, fabriquer, consommer, jeter, racheter… Ainsi tourne le système économique dit "linéaire". Mais dans un monde aux ressources limitées, gaspiller est devenu un non-sens. L’économie circulaire propose une alternative durable. Son credo ? Rien ne se perd, tout se transforme : les déchets sont des matières premières en devenir. Et des déchets, le territoire en produit beaucoup : du plastique, du carton, du polystyrène, des déchets alimentaires… Notamment dans ses grands pôles d’activités, la Route du meuble et Cap Malo. Il y a trois ans, le Val d‘Ille a engagé la discussion avec les acteurs économiques des deux zones d’activités pour accompagner leur transition écologique. Des audits individuels ont été réalisés auprès de 40 entreprises. "Une priorité a émergé : les biodéchets, conclut Soazig Rouillard, animatrice Mobilité, énergie et climat au Val d’Ille. C’est un gros gisement très peu valorisé alors que la réglementation est de plus en plus stricte". Un composteur offert D’ici la fin de l’année, toutes les entreprises volontaires pourront faire la demande gratuite d’un composteur individuel pour trier leurs déchets verts et alimentaires. L’équipe ZDZG (Zéro Déchet, Zéro Gaspillage) des SMICTOM d’Ille et Rance et des Forêts fournira un appui technique. D’autres structures joueront le jeu. En parallèle, une zone de compostage collectif pourrait voir le jour pour collecter les biodéchets. Et même un "écopôle". Cette déchetterie d’un nouveau genre inaugurerait des filières inédites de tri, de démantèlement et de valorisation. Elle serait doublée d’une ressourcerie où l’on pourrait acheter des objets d’occasion réparés, associée à une zone de broyage de déchets verts. DOSSIER Entretien avec…... Mélanie Bougeard Cheffe du service Économie circulaire SMICTOM d'Ille-et-Rance et SMICTOM des Forêts Qu'est ce que l'économie circulaire ? Un "écopôle" est à l’étude. Quel serait le projet ? Dans l’économie "linéaire", on puise des ressources que l’on transforme, que l’on consomme puis que nous jetons. Dans le modèle de l’économie "circulaire", la matière circule. On optimise ces ressources, on diminue l’impact sur l’environnement et on agit au plus local possible. Produire moins de déchets est une priorité. Mais on peut aussi utiliser des services plutôt que des biens, allonger la durée de vie des produits, concevoir des biens qui puissent être réparés et recyclés… Bref on évite le gaspillage. C’est du bon sens. Les SMICTOM étudient la possibilité d’implanter un écopôle sur le territoire. Des études ont été lancées. Ce ne serait pas une déchetterie comme les autres mais un site de tri et de valorisation des déchets beaucoup plus ambitieux - avec de nouvelles matières comme le plâtre, la filière matelas ou le plastique dur par exemple. On y trouverait une ressourcerie pour vendre des objets récupérés et réparés sur place ainsi qu’une zone avec différentes alvéoles pouvant servir pour le paillage à partir de branches et d'ardoises. On pourrait aussi y installer un restaurant zéro gaspillage, une conserverie d’invendus alimentaires, un sentier découverte pour les classes, des locaux associatifs pour apprendre à réparer… Et pourquoi pas une "bricothèque" pour se prêter des outils, une ferme pédagogique pour emprunter des moutons… “ Dans le modèle de l'économie circulaire, la matière circule. ” Du bois pour chauffer local Côté énergie, la Biocoop a déjà prouvé qu’il était possible d’utiliser les ressources locales (cf. page 8). L’idée de construire un réseau de chaleur à Cap Malo a été abandonnée. Mais une étude a conclu à l’existence d’un potentiel solaire intéressant le long des deux départementales. Une seconde étude sera bientôt lancée pour étudier la possibilité de créer une plateforme bois-énergie de production de bûches et de plaquettes, issue de l’entretien des haies bocagères. Des entreprises concernées Pour accompagner les entreprises vers l’économie circulaire, le Val d'Ille a fait appel à une agence de notation spécialisée dans le développement durable (cf. page 8). Biom Work proposera aux entreprises de faire connaître leur engagement grâce un indicateur qui reportera la part du chiffre d'affaires redistribué au territoire (emplois, services publics, environnement…). Cet indicateur sera un critère de choix du référentiel des marchés publics du Val d’Ille. Il sera aussi un outil d’information des consommateurs et de promotion des entreprises vertueuses. "Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’impact de leurs achats sur l’environnement ou l’emploi local. Ils achètent éthique, observe Daniel Cueff, maire de Langouët. Les entreprises qui répondent à cette demande sont plus fortes". Deux entreprises ont déjà signé - Porclo (La Mézière) et Lehagre TP (Melesse). Dix autres suivront cette année. Une ZA exemplaire La transition du Val d’Ille vers l’économie circulaire aura un site vitrine. Ce sera la zone d’activité de la Bourdonnais (30 ha), à la Mézière. Dédiée aux activités industrielles, artisanales et logistiques, la zone en cours de commercialisation accueillera en priorité les entreprises de la croissance verte, impliquées dans des démarches innovantes et écoresponsables, qui souhaitent tisser des liens durables avec les autres entreprises du territoire. Avec une bonne note Biom, naturellement. EN CHIFFRES L'ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS LE VAL D'ILLE C'EST : • 700 tonnes C’est le volume de biodéchets produits chaque année sur les zones d’activités de Cap Malo et de la Route du meuble • 50 % La moitié des cartons collectés auprès des entreprises de la Route du meuble est exportée vers l'Europe, voire l'Asie. • 10 tonnes C’est le seuil à partir duquel les entreprises ont l’obligation de trier et de valoriser leurs biodéchets depuis le 1er janvier 2016. UN GISEMENT DE 400 000 EMPLOIS L’Institut de l’économie circulaire estime que l'économie circulaire emploie déjà près de 600 000 personnes en France (juin 2015). Réduire notre consommation en ressources naturelles permettrait de créer jusqu’à 400 000 emplois supplémentaires. Ceci grâce à une consommation responsable, à l’éco-conception des produits, à l’allongement de leur durée d’usage, au recyclage des déchets, à la coopération industrielle, aux services de partage… > VOS CONTACTS = Soazig Rouillard : 02 99 69 86 86 Animatrice mobilité, énergie et climat au Val d'Ille. 7 DOSSIER Le soleil rafraîchit la Biocoop À Melesse, la plate-forme d’approvisionnement du Grand Ouest Biocoop puise son énergie dans une centrale photovoltaïque citoyenne, installée sur le toit d’un nouveau bâtiment dédié notamment au stockage des produits frais - crèmerie, fruits, légumes… © MRW Zeppeline Bretagne L’électricité produite grâce aux panneaux solaire (2 000 m²) installés sur le toit de la plate-forme d'approvisionnement est entièrement consommée sur place. Elle couvre environ 12 % de la consommation globale du site. En service depuis octobre 2015, l’installation d’une puissance de 300 MWh - l’équivalent de la consommation d’une centaine de foyers est la plus grande centrale photovoltaïque en autoconsommation de Bretagne. L’électricité produite par la centrale est vendue à Biocoop. Directement du producteur au consommateur. Les besoins restants en énergie sont couverts par l’électricité 100% renouvelable de la coopérative Enercoop. Initié sans subvention publique, le projet a pu voir le jour grâce à l’épargne populaire collectée, notamment, par le fonds d’investissement citoyen Énergie partagée. "Nous rapprochons le circuit court alimentaire du circuit court énergétique. Les clients et souscripteurs sont coproducteurs d’une énergie consommée directement par le magasin. Une première !" - Nicolas Debray, directeur Enercoop Bretagne. À la plate-forme Biocoop de Melesse, l'électricité produite grâce aux panneaux solaires couvrent 12% de la consommation du site. Créée en 1989, la plateforme logistique Biocoop de Melesse rassemble 9 400 m² d’entrepôts. Elle emploie environ 300 salariés sur place. Biom note les entreprises vertueuses Le Val d’Ille a retenu l’entreprise Biom Work pour établir une méthode de calcul de l’impact social et environnemental d’une entreprise locale sur son territoire. Les explications d’Arnaud Lobez, PDG de Biom Work. Arnaud Lobez, PDG de Biom Work. 8 "La grille Biom intègre 72 critères d’analyse de l’activité économique d’une entreprise pour calculer le pourcentage de son chiffre d’affaires effectivement redistribué sur le territoire. qui font vivre leur territoire et offrent le meilleur retour sur investissement sociétal. Les particuliers sont aussi très soucieux de l’emploi local et de la protection de l’environnement. Parmi les données figurent le nombre d’emplois, l’investissement R&D, l’isolation des bâtiments, la part d’achats locaux… On cherche à savoir si l’entreprise trie ses déchets, utilise des véhicules électriques, soutient les associations locales… Tout ceci pour mesurer la contribution financière concrète de l’entreprise au développement durable. Pour l’instant, on teste la méthode de calcul auprès de quelques PME. La grille sera disponible avant la fin de l’année sur le site du Val d'Ille. Les entreprises feront leurs calculs. Mais elles pourront faire certifier leurs résultats auprès d’un tiers de confiance, leur expert-comptable ou nous-mêmes". L’idée est de valoriser les entreprises qui font des efforts. Un bon score (≥ 22 %) est un argument commercial. Les collectivités ont tout intérêt à faire travailler les entreprises © Thomas Crabot MAGAZINE Sportive, Anne Margolis s’est portée naturellement candidate pour animer avec une quinzaine de personnes le groupe de travail chargé de mettre à jour la cartographie des sentiers de randonnée du Val d’Ille. Ils font le territoire Nouveau départ pour la randonnée Anne Margolis participe au groupe de travail bénévole qui revoit l’aménagement et le balisage des sentiers de randonnée du Val d’Ille. L’élue de Montreuil-le-Gast met la main à la pâte pour ouvrir les chemins en toute saison. M archer pour recenser les itinéraires, les tronçons, les points d’amélioration et les sites d’intérêt d’un sentier de randonnée… C’est joindre l’utile à l’agréable pour Anne Margolis. C’est aussi rendre service à tous ceux qui prennent l’air le week-end pour faire de l’exercice ou se détendre en famille sur les nombreux sentiers du Val d’Ille. Bénévole engagée Anne-Margolis était sage-femme. Retraitée, elle s’est engagée dans la vie locale. Bénévole de l’épicerie sociale de Montreuille-Gast puis élue de sa commune, ensuite de la communauté de communes… Sportive, Anne Margolis s’est portée naturellement candidate pour animer avec une quinzaine de personnes le groupe de travail chargé de mettre à jour la cartographie des sentiers de randonnée du Val d’Ille. L’ancienne sage-femme est une marcheuse au long cours : "Tous les ans, je pars avec des amies pour plusieurs jours de randonnée en itinérance. On a déjà visité les calanques de Marseille, Belle-Île, les châteaux cathares… L’an dernier, j’ai traversé la Réunion avec mon mari". Alors le Val d’Ille… Plutôt facile. Relevé GPS et patrimoine En compagnie de son époux, Anne Margolis a parcouru les quatre boucles de Montreuil-le-Gast : les sentiers de la Chaussonnière (n°2), de la Fosse du loup (n°12), de Montbourcher (n°13) et de la Rosière (17). Sa mission ? "Refaire un relevé GPS pré- cis de chaque itinéraire - avec la distance, la nature du sol, les points de départ, le balisage… - et relever toutes les difficultés rencontrées dans l’aménagement, la signalétique ou l’entretien". Les marcheurs devaient aussi repérer les éléments de patrimoine de caractère. Bilan ? "De la boue jusqu’au mollet et des passages impraticables par endroits. L’hiver n’est pas la meilleure saison pour marcher". La randonneuse a aussi repéré quelques panneaux indicateurs défraîchis, des passerelles détériorées mais également de jolis fours anciens et de discrets calvaires. En équipe avec les lycéens Le temps d’une balade, Anne Margolis a fait équipe avec des élèves du lycée rennais Pierre Mendès-France pour relever les tracés. Un exercice grandeur nature pour des élèves qui se destinent aux métiers de géomètre et de topographe. Les services techniques du Val d’Ille et le chantier d’insertion ont déjà engagé plusieurs chantiers pour améliorer l’accessibilité des sentiers, en suivant au maximum les remarques du groupe de travail. "Sur mes boucles, il y aura un peu de balisage à refaire, des arbres à élaguer et des portions à empierrer". Les habitants et les touristes apprécieront. Plus de 200 km de randonnée dans le Val d’Ille sont accessibles aux marcheurs, aux vététistes et aux cavaliers sur 21 itinéraires balisés. Des cartes à jour Les informations collectées par le groupe de travail serviront à mettre à jour la base de données SIG des sentiers de randonnée, accessible librement sur : www.geobretagne.fr Ce travail de géoréférencement permettra aux services du Val d’Ille de mettre à jour les tracés et de faciliter le travail d’entretien de valorisation des sentiers. Les fiches actualisées des itinéraires pourront être téléchargées et imprimées sur www.valdille.fr, en attendant la publication éventuelle d’un nouveau topoguide. Six sentiers de randonnée du Val d’Ille - dont cinq sentiers intercommunaux - figureront dans la prochaine édition du guide "Le Pays de Rennes… à pied", édité par le comité départemental de la fédération française de randonnée (FFR). Une belle vitrine touristique pour le Val d’Ille. Plus d’infos : www.valdille.fr/rando 9 MAGAZINE On bouge dans le Val d’Ille Quatre nouveaux VAE en location cet été Pour tester de nouveaux usages, le service communautaire de location de vélo à assistance électrique (VAE) accueille, cet été, quatre petits nouveaux : • Un vélo pliant de 10 kg seulement, facile à plier et à transporter, pour prendre le car ou le train ; • Un vélo "sport" pour celles et ceux qui cherchent plus de sensations et de performance ; • Un triporteur pour transporter les courses, les enfants, etc. • Un vélo de 20 pouces pour les personnes qui font moins de 1,60 m. Romain Lemarchand a testé le vélo pliant pour prendre facilement le train, même aux heures de pointes, et se rendre à son travail situé à 4 km de la gare. Ces vélos peuvent être loués 3 mois maximum (1 mois minimum), au même tarif que les autres. Laissez-vous tenter ! Un brin de lecture Livres extraits de la bibliographie des Lectures Esti Val d’Ille Jeunesse Le chien-chien à sa mémère. Agnès de Lestrade et Clotilde Delacroix, Sarbacane, 2016 Album simple et efficace, qui permet aux enfants comme aux adultes de se retrouver dans cette histoire, pleine d'allusions dues au décalage de sens entre le texte et le dessin. Ados Orange (série). Ichigo Takano, Akata, 2015 Et si votre moi du futur vous écrivait pour modifier votre destinée. Un joli graphisme et une pointe de science-fiction font de cette série de manga un petit bijou. Adultes Old school. John Niven, Sonatine, 2016 Road movie déjanté d'une bande de sexagénaires cambrioleuses à travers l’Europe. Roman à l'humour grinçant, véritable critique de la société britannique. 10 À partir du mois de septembre c'est l'occasion de participer aux aventuriers de la mobilité. Comme en 2015,le Val d'Ille recherche des volontaires pour tester des mobilités alternatives à la voiture individuelle pour aller au travail, pendant un mois. L'abonnement est gratuit pour les usagers souhaitant partir à l'aventure, en car, train, à vélo ou en covoiturage. Avec nos partenaires, Kéolis (Illenoo), la SNCF (TER Bretagne) et Covoiturage Plus (Ehop), nous vous aiderons à trouver les meilleurs itinéraires. > Si vous êtes intéressé, contactez le service mobilités au Val d'Ille : [email protected] 02 99 69 86 05 À vos agendas E Lectures d'été Retrouvez dans vos bibliothèques et médiathèques du Val d'Ille des pochettessurprises de lectures pour l'été. Laissez vous surprendre par le choix des bibliothécaires et découvrez à l’intérieur des brochures pour découvrir le patrimoine naturel du Val d'Ille avec un œil nouveau. Découvrez des idées de lectures pour l'été proposées par les bibliothécaires et la libraire d'Alfabulle pour la jeunesse, les ados et les adultes. Détente assurée. E Coup de cœur du Val d'Ille #12 Dès la mi-septembre, lancement du coup de cœur du Val d'Ille #12. Six romans choisis par le comité de sélection rien que pour vous faire plaisir. Rendez-vous dans toutes les bibliothèques et médiathèques du Val d'Ille pour les découvrir. E Souvenirs, souvenirs... Venez découvrir l'exposition Toucher Terre proposée par le Vent des forges dans les bibliothèques de Langouët et Guipel d'août à octobre 2016 Lectures Esti'Val d'Ille : venez découvrir les images de la cinquième édition sur : lecture.valdille.fr ou sur G lecturesestivaldille Tous les détails sur : lecture.valdille.fr MAGAZINE Patrimoine Fontaine de l’Ecuellée : Lieu vivace de dévotion au XXIe siècle À ZOOM SUR... Le CLIC Saint-Symphorien, la fontaine dite de l’Ecuellée placée sous le vocable de Notre Dame des Tertres, a la réputation d’aider la marche chez les enfants. tivité en 1945, il ferait élever une niche pour accueillir une statue de la Vierge. Ce qu’il fit en septembre 1945. Elle fut restaurée par les soins de la municipalité de Saint-Symphorien, en 2013. Les origines de la dévotion Les ex-voto (plaques en marbre) témoignent des vertus miraculeuses de l’eau de la fontaine et de la protection de la Vierge pour la guérison des jeunes prématurés ou malades. Le premier date de 1887, les deux derniers de 2001 et 2004. Mme Roger a écrit : "Au milieu des Tertres en Saint-Symphorien il y a une espèce de terrasse sur le bord d’un vallon, une petite source au creux d’un rocher où se trouve l’empreinte d’une main que l’on a toujours appelée l’Ecuellée. En 1886, une statue bénie de la Sainte Vierge fut placée au-dessus de la petite fontaine par la propriétaire des lieux. Elle disparut. 10 ans après, une femme promit à la Vierge d’apporter une statue à la fontaine pour la guérison de sa petite fille qui ne marchait plus. Elle fut exaucée le 18 août 1878." La statue fut de nouveau volée en 1886. Une petite fille de 4 ans ayant pu remarcher suite à un pèlerinage, sa mère la remplaça. La tradition rapporte qu’en 1887, trois personnes venues en pèlerinage ont vu dans l’eau de la fontaine une médaille de la Vierge avec l’Enfant Jésus. L’Abbé Victor Galliot s’était juré que si tous les prisonniers de Guerre rentraient de cap- Ce lieu mérite le détour et le respect des promeneurs. Pratique : pour se rendre à la fontaine de l’Ecuellée, soit prendre un chemin sur la droite à l’entrée du bourg, soit prendre les virages de Hédé-Bazouges et par le parking du restaurant Le Gentilhomme, suivre le chemin qui bifurque sur la gauche. Contribution de l'association Bas Champ : Guy Castel et Lionel Henry. Démarche "Vivre et vieillir, ensemble : y penser aujourd'hui pour mieux vivre demain" Connaître l’existant près de chez vous pour aider à vivre le mieux possible l’avancée en âge. Venez apporter vos idées pour travailler et améliorer l’information locale. Prochain atelier de travail : "Outil de communication" : > Lundi 19 septembre à 14h à St-Gondran. © armorbzh L’Abbé Duine rapporte "une jeune fille ayant eu un enfant illégitime fut chassée par ses parents. Elle quitta le bourg et vint se réfugier dans un bois. Elle allaitait son petit garçon. Lorsqu’elle fut dévorée de soif, elle supplia la Sainte Vierge de la secourir et aussitôt, la fontaine jaillit". Le bruit du miracle de la fontaine se répandit dans la contrée et de nombreux fidèles vinrent y prier la Vierge à partir de 1840. Service Médico-Social dédié aux personnes retraitées et personnes en situation de handicap à tout âge de la vie, le CLIC est un lieu ressources, sur les questions liées à la perte d’autonomie ouvert à la population du territoire : Pays d’Aubigné, Pays de Liffré et le Val d’Ille. L’équipe de professionnels accueille, écoute, oriente et accompagne les personnes concernées et l’entourage dans les démarches de la vie quotidienne (soutien à domicile, accès aux droits, etc.). 615 personnes ont été accompagnées en 2015. Le CLIC offre également un accueil de proximité en tant qu’antenne de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour l’accès aux prestations, favoriser l’emploi, la scolarité, l’habitat… Il est un acteur au centre d’un réseau d’acteurs professionnels, élus, bénévoles, etc. Dans ce sens, il anime des temps d’échanges et de discussion, des groupes de travail, des réunions d’information, de prévention et de sensibilisation sur différents sujets : la santé, les droits, l’habitat et le cadre de vie, le soutien aux aidants familiaux, etc. CLIC de l’Ille et de l’Illet ESPACE TRISKELL - 14 rue de Chasné 35250 Saint-Aubin d’Aubigné 02 23 37 13 99 [email protected] Accueil sans rendez-vous, le matin, du lundi au vendredi de 10h à 12h (sauf le mercredi) 11 te� n a s e r t o v Bon pourrvotre jardin ! bon pou iure ces, la sc a m li s elles le Contre les coccin , s n o r e c aillage s pu es », le p b r e Contre le h s e ais s « mauv Contre le ereux ang sticides d e p s e d r ’utilise ent, Au lieu d vironnem s! n e l’ t e e Essayez-le mm . o s h e l’ ll r re u o tu p ns na es solutio il existe d Jardiner plus nature, c est jardiner autrement, observer, comprendre. C est aussi.� .. Privilégier les pratiques manuelles Favoriser les predateurs naturels Utiliser des barrieres ou des des pieges naturels Choisir des produits de traitement naturels www.jardiner-autrement.fr Dicom-DCE1/AFF/14037 - Ministère du développement durable - Avril 2014 - Crédits Photos : Fotolia - SNHF - INRA Repenser l’aménagement de son jardin